La colonne du congrès a été construite en 1850 par larchitecte Joseph Poelaert. La tombe du soldat inconnu a été ajoutée après la Première Guerre mondiale, le 11 novembre 1922. Le monument fait partie de la place du Congrès qui a été portée sur la liste des sites classés par arrêté de la Région de Bruxelles-Capitale du 2 avril 1998.
Il ressort de documents d'archives que le ravalement de la Colonne du Congrès a toujours été préoccupant.
En 2001, le socle et les quatre statues d'angle en bronze de la colonne du Congrès ont bénéficié d'un nettoyage en profondeur, utilisant la technique du laser. Les statues d'angle ont ensuite été enduites de cire.
En juillet 2002, les travaux de nettoyage et de restauration de la colonne elle-même ont commencé, toujours selon la technique du nettoyage au laser. Les travaux étaient finis en novembre 2002 afin que la cérémonie du 11 novembre puisse se dérouler sur ce site exceptionnel.
En 2007, la place du Congrès a été restaurée et ses abords aménagés. Les travaux ont été exécutés en concertation avec les Services des Monuments et Sites de la Région de Bruxelles-Capitale.
Lors de la tempête du jeudi 18 janvier 2007, une des quatre statues en bronze de la Colonne du Congrès à Bruxelles est tombée. Il sagit de la statue qui représente la Liberté de la Presse. Elle a été restaurée et réinstallée sur son socle en juillet 2008.
Les quatre statues sont désormais rivées au monument. Elles représentent les quatre libertés fondamentales : la liberté de culte, la liberté d'association, la liberté de l'enseignement et la liberté de la presse.
Erigée en 1850, la colonne du Congrès est, par excellence, un monument " belge ". Ce caractère est inscrit dans l'acte même décidant de sa construction. La colonne fut, en effet, édifiée en hommage au premier Congrès national, pour corroborer l'existence de la jeune Nation belge. L'architecte de ce prestigieux monument fut Joseph Poelaert.
La colonne nous relate le début de l'histoire de la Belgique, de septembre 1830 à juillet 1831. Sur la partie inférieure du socle sont gravés en relief les noms des citoyens ayant fait partie du gouvernement provisoire.
Taillés au ciseau, les 27 articles établissant les grands principes de la Constitution figurent sur la face antérieure du piédestal.
Les bandeaux placés au-dessus des guirlandes, entre les statues de bronze, rappellent les principaux épisodes de la Révolution. Aux angles du socle se trouvent quatre statues de 3,50 m de haut évoquant les libertés fondamentales : Liberté de Culte, Liberté d'Association, Liberté d'Enseignement et Liberté de la Presse. Juste au-dessus figurent les armoiries du pays et des provinces, ornées de branches de laurier.
Une grande force émane des lions trônant sur le socle. La Régie les a restaurés en 1997. D'une hauteur de 4,70 m, la statue en pied du roi Léopold exprime la sérénité et la dignité d'un Souverain. Elle a été restaurée par la Régie en 1991 en même temps que le haut de la colonne du Congrès. Le chapiteau, surtout, confère à la colonne son caractère ornemental. La frise est agrémentée d'élégants rinceaux et sur ses quatre faces sont représentées la Sagesse, la Force, l'Immortalité et la Gloire. Le piédestal surplombant le chapiteau, sur lequel se trouve la porte d'escalier armoriée en bronze, est orné de palmettes et autres éléments décoratifs surmontés d'une couronne sculptée.
L'escalier, qui compte 200 marches, mène à la partie supérieure du chapiteau. Seize personnes peuvent se tenir simultanément sur la plate-forme. Outre la capitale et ses faubourgs, il est possible de distinguer, sans lunette télescopique, plus de 30 villes et villages.
RESTAURATION DE LA STATUE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE (2008)
Lors de la tempête du jeudi 18 janvier 2007, une des quatre statues en bronze de la Colonne du Congrès à Bruxelles est tombée. La statue abîmée représente la Liberté de la Presse. Elle mesure 3, 5 mètres de haut et pèse quatre tonnes. Elle a été restaurée à latelier Vanneste à Courtrai, spécialisé dans le travail du bronze et replacée en juillet 2008.
La statue est constituée de plusieurs parties soudées entre elles ou assemblées au moyen de chevilles et de vis. Les joints et les soudures présentaient des fissures. Le bras de la statue était très détérioré.
La restauration du coude gauche s'est avérée difficile et il a fallu prendre une empreinte. Une étude a été réalisée afin de retrouver le plissé exact de la robe de la statue afin d'obtenir une apparence cohérente. Ensuite, une empreinte en silicone a été prise laquelle a finalement été utilisée par la fonderie de bronze. Une patine a été appliquée sur la partie restaurée qui a également été martelée dans l'intention de s'intégrer parfaitement dans la statue.
Les joints et les soudures fissurés ont été réparés ainsi que le socle en pierre sur lequel repose la statue.
Les trois autres statues ont été enlevées de leur socle dans le but de placer de nouveaux ancrages.
L'occasion a été saisie pour nettoyer les statues de bronze à l'intérieur et dexaminer leur stabilité.
Les quatre statues sont désormais rivées au monument.
Fiche technique
Maître douvrage Régie des Bâtiments
Restaurateur Atelier Vanneste, Courtrai
Coût des travaux 57 105 euros (T.V.A. incl.)
Durée des travaux avril 2008 juillet 2008
TRAVAUX DE RESTAURATION ET AMENAGEMENT DES ABORDS (2007)
Les derniers travaux ont consisté :
en lexcavation des couches de gravier et de sable qui ont ensuite été remplacées par un revêtement en dolomie (pierre calcaire qui ne retient ni la boue ni les poussières) ;
en la fourniture et linstallation de tuyaux de drainage et dune chambre de visite ;
au remplacement des avaloirs de sol ;
en la restauration et/ou le remplacement denviron 60 balustrades en pierre bleue ;
au remplacement des ancrages rouillés des autres éléments en pierre bleue par des ancrages en acier inoxydable ;
au remplacement de la pierre bleue moulurée du socle du réverbère à gauche de lescalier ;
au nettoyage des balustrades, de la rampe et des socles des réverbères au pied de lescalier à laide de la technique de rotations-tourbillons par un jet mêlant lair, le granulat et leau ;
à la restauration et la remise en peinture dun réverbère en fonte.
RAVALEMENT ET RESTAURATION (2002)
Le grès de Herzogenrath
La colonne est en grès de Herzogenrath s'était fortement encrassé au fil des ans, sous l'influence de la pollution croissante. Cette pierre (Herzogenrath se situe dans les environs d'Aix-la-Chapelle) a été utilisée à l'époque, à titre exceptionnel, pour la construction de monuments dans notre pays. En Allemagne, le chur de la cathédrale (Dom) d'Aix-la-Chapelle est réalisé dans ce même type de pierre.
Les techniques appliquées précédemment (technique à la vapeur, technique des mouvements rotatifs ou encore apposition d'un enduit de nettoyage chimique) n'ont pas apporté de réponse satisfaisante au problème du noircissement et de la dégradation du grès de Herzogenrath. De récentes études scientifiques ont démontré que les techniques de nettoyage traditionnelles ne se révélaient pas très efficaces pour un nettoyage en profondeur sans endommager irrévocablement la pierre. C'est pourquoi l'option choisie ici a été celle d'une nouvelle méthode de nettoyage performante : la technique au laser.
Seules l'absorption et la transformation en chaleur de l'énergie diffusée par le rayon laser permettent d'éliminer par vaporisation les particules de saleté et de suie nichées dans les pores de la pierre.
Le nettoyage au laser a été pratiqué avec un succès mitigé. En raison de la profonde incrustation de la saleté dans la surface, il n'a pas été possible d'atteindre partout un même degré de propreté. Pour atténuer les contrastes et uniformiser l'ensemble sur le plan esthétique, un traitement de surface supplémentaire a été proposé à l'Administration et à la Commission royale des Monuments et Sites: la technique de « l'eau forte » (brossage au moyen d'une solution à base de chaux hydraulique et d'eau avec adjonction de pigments naturels et d'un fixateur). Ce traitement offrira à l'avenir une meilleure protection contre l'encrassement et l'érosion.
Grâce à l'obligeance et à la prompte intervention de la Commission royale des Monuments et Sites, ce traitement a pu être réalisé dans les limites du délai d'exécution calculé au plus juste.
Les pierres craquelées, brisées ou abîmées ont été remplacées par de nouveaux blocs de grès , eux aussi originaires de la carrière de Herzogenrath (et ce, bien que ce grès ne soit plus commercialisé aujourd'hui). Les réparations antérieures au cours desquelles il avait été fait usage de pierre d'Euville (pierre calcaire de France) et de Gobertange ont été maintenues, sauf si leur mauvais état nécessitait un remplacement.
Les panneaux commémoratifs en marbre blanc de Carrare (sur lesquels sont gravés le texte de la Constitution et les noms des membres du Congrès national) étaient, sur la face arrière, fortement érodés. Cette érosion résultait du fameux « phénomène de saccharification » propre à ce matériau à la suite des tensions internes générées par de fortes variations de température. Les textes et les noms avaient fini par devenir illisibles.
Consulté sur ce problème, l'Institut royal du Patrimoine artistique a établi qu'à l'heure actuelle, il n'existe aucune méthode efficace de consolidation et de réparation de cet effet d'érosion. Attendu que les textes de la Constitution et les noms des membres du Congrès national sont essentiels pour saisir le sens du monument et les raisons de sa construction, il a été décidé de renouveler complètement les plaques en marbre de Carrare situées sur la face arrière et de regraver et de redorer les noms.
Le parapet en bronze du balcon, dont la stabilité était toujours satisfaisante, a été nettoyé et entièrement redoré. La porte d'accès au balcon situé sur le haut de la colonne a été réparée et dotée sur sa face extérieure d'un nouveau revêtement en cuivre. Les charnières montées sur le « pivot » de la lourde porte d'accès en bronze ont été réparées, de sorte que la porte ne frotte plus dans le bas sur la plaque commémorative en bronze encastrée dans le sol.
A l'intérieur de la colonne, le local autrefois destiné au gardien a été rafraîchi et repeint. Le revêtement d'escalier en métal, descellé et déchiré, a été remplacé. Toutes les autres marches ainsi que la rampe ont été dérouillées et repeintes à l'aide de peinture antirouille.
Au niveau du socle du monument, les trois massifs d'angle restants en pierre bleue ont été réparés. Ces massifs se craquelaient tous par suite d'un défaut de fondations suffisantes, conclusion les angles cédaient sous le poids de la masse de pierre. Les pierres ont été consolidées en plaçant, après percement, des ancrages collés en acier inoxydable. Les craquelures ont été rejointoyées au moyen d'un mortier de mastic adéquat. Les fondations supportant les massifs d'angle ont été complétées par une plaque en béton armé et, après durcissement de celui-ci, un mortier en ciment a été injecté dans l'ensemble afin de répartir l'appui des massifs sur l'entièreté de la surface de la plaque de fondation. Le joint reliant les différents massifs en pierre bleue a été exécuté en plomb et parachevé à la main. Pour conclure, un léger nettoyage de la totalité du socle en pierre bleue a ensuite été effectué à l'aide de vapeur saturée humide, avant de terminer par un traitement anti-graffiti complet.
FINANCEMENT
Les travaux ont été réalisé grâce au soutien financier de la Loterie Nationale.
