Véronique De Keyser

Députée européenne et conseillère communale à Liège

Vice-Présidente du Groupe Socialistes et Démocrates du Parlement européen

« Palestine au Féminin »: cérémonie de clôture concert de Rim Banna

10 mars 2012


Au micro, Leila Shahid déléguée générale de l’Autorité palestinienne auprès de l’Union européenne, Véronique De Keyser entourée des huit femmes palestiniennes venant de Gaza, de la Cisjordanie et des territoires occupés, qu’elle a parrainées et reçues au Parlement européen : Rania Elias, Directrice du Festival de Jérusalem, la journaliste Naela Khalil, Nadia Abu Nahla, Directrice de l’organisation de la coalition des femmes à Gaza Strip, Amal Elsana-Alh’jooj, Directrice du Arab Jewish Center for Equality Empowerment and Cooperation, Mona Taneeb, personnage de référence du mouvement des femmes paysannes, Amneh Jibril de la General Union of Palestine Women, Rana El Nashashibi, activiste dans le domaine social et politique à Jérusalem et Naila Ayesh, Directrice du Centre d’Affaires des Femmes à Gaza.


L’artiste Rim Banna

Samedi 10 mars, aux halles à Scaherbeek, concert de clotûre de Rim Banna en l’honneur des 8 femmes d’exception venues de Palestine que j’ai parrainées et que j’ai eu le bonheur de recevoir au Parlement européen !

Ces femmes incarnent par leur parcours et leur combat tant la Palestine et son destin exceptionnel, que le combat des femmes dans sa dimension universelle. Menée entre le 8 mars 2011 et le 8 mars 2012 et parrainée par 8 parlementaires européennes, la Palestine au Féminin a permis à ces 8 femmes de visiter la Belgique et de mettre en exergue le rôle et l’engagement de la femme palestinienne, dans tous les domaines en faveur de la liberté, de la dignité et de l’égalité.

Une organisation du Collectif des Femmes, Femmes Prévoyantes Socialistes, Vie Féminine, Centre D’Action Laïque de Namur, Génération Palestine, Solidarité Socialiste en partenariat avec les Halles.

Journée de la femme: l’engagement pour la pleine reconnaissance sociale et les droits des femmes doit se poursuivre au quotidian, car il est à la base de la construction d’une société meilleure et pleinement démocratique

7 mars 2012

Si chaque année, la journée internationale de la femme est l’occasion de faire un point sur la condition des femmes, l’égalité des sexes, la pauvreté, les écarts de rémunération, l’accès à l’emploi…elle doit aussi être une opportunité supplémentaire de regarder au-delà de nos frontières et d’approfondir notre réflexion concernant les avancées futures. Le combat en faveur des femmes de Véronique De Keyser, ici, partout dans le monde, qui vient d’être récompensé par le Prix Théroigne de Méricourt fin 2011, est pour elle une préoccupation non pas d’une journée, sinon de tous les jours.


De gauche à droite : Poul Ramussen Président du Parti Socialiste Européen et Véronique De Keyser Vice-présidente du groupe Socialistes et Démocrates Députée européenne et Présidente du jury des Silver Rose Awards, la représentante de l’association KAOS GL qui s’est vue décerné un prix, Iris Munguia qui défend au Honduras les ouvrières dans l’industrie bananière victimes d’harcèlements sexuels également récompensée par Véronique De Keyser

Ce 6 mars 2012, l’eurodéputée qui présidait les Silver Rose Awards, récompensait avec émotion des femmes qui se battent concrètement chaque jour, avec convictions et courage, pour un monde plus solidaire et équitable. L’un des prix récompensait l’association KAOS GL qui défend en Turquie les droits à la pleine liberté d’orientation sexuelle et notamment les droits des gays, des lesbiennes et des transsexuels même si, contrairement à certains pays, l’homosexualité n’a jamais été illégale dans ce pays laïque. Kaos lutte contre toute forme de discrimination directe ou indirecte. L’autre prix mettait à l’honneur le travail d’Iris Munguia, qui défend au Honduras les ouvrières dans l’industrie bananière qui sont souvent victimes d’harcèlements sexuels et de multiples discriminations au travail. Iris Munguia a milité durant des décennies pour leurs droits plus particulièrement au sein des plantations de Chiquita au Honduras.


Leila Shahid Déléguée générale de l’Autorité palestinienne auprès de l’Union européenne et Véronique De Keyser Députée européenne et marraine de « La Palestine au Féminin »

« La Palestine au Féminin ». Aujourd’hui 7 mars, en présence de Leila Shahid déléguée générale de l’Autorité palestinienne auprès de l’Union européenne, Véronique De Keyser recevait au Parlement européen un groupe de femmes palestiniennes venant de Gaza, de la Cisjordanie et des territoires occupés et cela dans le cadre de la Journée de la Femme. Ces huit femmes remarquables – Rania Elias, Directrice du Festival de Jérusalem, la journaliste Naela Khalil, Nadia Abu Nahla, Directrice de l’organisation de la coalition des femmes à Gaza Strip, Amal Elsana-Alh’jooj, Directrice du Arab Jewish Center for Equality Empowerment and Cooperation, Mona Taneeb, personnage de référence du mouvement des femmes paysannes, Amneh Jibril de la General Union of Palestine Women, Rana El Nashashibi, activiste dans le domaine social et politique à Jérusalem et Naila Ayesh, Directrice du Centre d’Affaires des Femmes à Gaza – étaient parrainées par huit femmes au Parlement européen, dont Véronique De Keyser.

Demain, 8 mars, Véronique De Keyser fêtera la journée internationale des femmes en compagnie de Jean-Pierre Hupkens, Échevin de la culture et Willy Demeyer, Bourgmestre à Liège, pour ne pas oublier qu’aujourd’hui dans le monde des femmes meurent encore sous le poids des inégalités, que ce soit par la violence, par le non accès aux soins de santé,… Victimes de leur statut de femmes – femmes monnaie d’échange, femmes tribu de guerre, femmes moins qu’un homme… Femme organe reproducteur sans plus.

Le 9 mars, toujours dans le cadre de la “Journée Internationale de la Femme” à la Maison de la Laïcité à Angleur, place au vernissage de l’exposition des artistes-peintres Djamila Gassoiand, Nathalie Gornescu et Berna Güzel en présence du Député à la province Paul-Émile Mottard. Début à 19h30. Trois artistes-peintres qui proposent un regard sur la société sous différentes facettes et différentes sensibilités.

Le 10 mars, les halles à Scaherbeek acceuilleront un concert de clotûre de Rim Banna en l’honneur des 8 femmes d’exception venues de Palestine reçues par Véronique De Keyser, et qui incarnent par leur parcours et leur combat tant la Palestine et son destin exceptionnel, que le combat des femmes dans sa dimension universelle. Menée entre le 8 mars 2011 et le 8 mars 2012 et parrainée par 8 parlementaires européennes, « la Palestine au Féminin » a permis à ces 8 femmes de visiter la Belgique et de mettre en exergue le rôle et l’engagement de la femme palestinienne dans tous les domaines en faveur de la liberté, de la dignité et de l’égalité.

Pour Véronique De Keyser, si la journée du 8 mars est un rappel indispensable du combat en faveur des femmes, l’engagement pour la pleine reconnaissance sociale et les droits des femmes doit se poursuivre au quotidian, car il est à la base de la construction d’une société meilleure et pleinement démocratique.

Véronique De Keyser
Députée européenne
Vice Présidente du Groupe Socialistes & Démocrates au Parlement européen
Commission Droits de l’Homme

2012, année du Théâtre de la Liberté !

29 décembre 2011

Une année se termine. J’ignore ce que sera 2012 sinon une année difficile où il faudra se resserrer, se durcir dans ses convictions, retrouver sa cohérence dans un monde qui excelle à nous éparpiller. J’ai donc voulu dédier cette année 2012 à quelqu’un, pour qu’il m’aide à garder cette cohérence : Juliano Mer-Khamis.

Peu d’entre nous le connaissent. Assassiné de 5 balles à la poitrine le 4 avril 2011 devant le théâtre qu’il avait fondé à Jenine, Juliano était né de père palestinien et de mère juive. Et il se définissait lui-même comme Juif à 100% et Palestinien à 100% ! Acteur connu en Israël, il aurait pu faire une carrière sans histoire s’il n’avait poursuivi le travail de sa mère Arna, auprès de camps de réfugiés de jeunes à la première intifada. Lui-même avait monté le Théâtre de la Liberté de Jenine. Le théâtre était un lieu ou garçons et filles, tous malades de l’occupation et de sa violence, pouvaient reprendre leur vie en main et sublimer l’insupportable. Ils pouvaient aussi rêver et construire un futur sans risque de démolition par les bulldozers israéliens. Car pour ces enfants, le seul moyen de rester en vie sans être blessés arrêtés ou tués, c’est d’adoucir leur colère, la sublimer et la dompter sans renoncer à la résistance. Le Théâtre de la Liberté ne pouvait que gêner les extrémistes de tout bord.

En 2009, après que le théâtre eut été l’objet de deux incendies criminels, Juliano écrivait : « Nous sommes ici pour responsabiliser nos enfants, les éduquer et pour construire un nouveau futur face à l’occupation israélienne. Des années de destruction et d’oppression ont laissé nos enfants sans aucune activité culturelle élémentaire et sans aucune possibilité artistique. Tout enfant au monde a le droit de visiter le théâtre, d’en apprendre la langue et a la possibilité d’en étudier les arts pour manifester son identité et sa personnalité. Le théâtre, le cinéma, les arts en général, sont essentiels au développement de l’enfant ainsi que de notre société, afin que notre nation devienne forte, libre indépendante. 1 » Sans concession, tant pour les aspects répressifs de la société palestinienne que pour l’oppression et l’occupation israéliennes, Juliano était un esprit libre. C’était donc un homme à abattre.

Alors que dans les coulisses de l’histoire, le ballet diplomatique s’agite aujourd’hui autour de la question de l’Etat palestinien, de la réconciliation Fatah/Hamas et des multiples appels à la reprise des négociations de paix, puisse la Liberté-la vraie- et le Futur-celui des enfants de Jenine, de Gaza et d’ailleurs- ne pas être oubliés en 2012. Puisse 2012 être ton année, Juliano.

1 Voir notamment l’article de Henri Wajnblum « Victime de l’intolérance assassine, Juliano Mer-Khamis est mort » dans Points Critiques, mai 2011, n°316,pp4-5.

rfi le débat: Palestine, l’embarras des Européens

6 octobre 2011

Carrefour de l’Europe
dimanche 02 octobre 2011
Par Daniel Desesquelle

La demande de reconnaissance d’un Etat palestinien à l’ONU divise les Européens. Catherine Ashton qui dirige la diplomatie européenne est muette paralysée par les divergences des Etats membres de l’Union. Si l’Espagne ou l’Irlande soutiennent la démarche palestinienne, l’Allemagne et les Pays-Bas s’y opposent tandis que la France par la voix de Nicolas Sarkozy prône une solution intermédiaire. Les Européens sont les premiers bailleurs de fonds de l’Autorité palestinienne, mais aujourd’hui les Palestiniens attendent davantage de l’Union Européenne qui risque de perdre un crédit fraîchement retrouvé auprès du monde arabe.

Avec :
- Nabli Béligh, enseignant à Sciences-Po Paris et chercheur associé à l’IRIS.
Plus d’infos ici.
- Hassan Balawi, conseiller et médiateur de l’unité médiatique du ministère des Affaires étrangères. Votre dernier livre : Gaza, dans les coulisses du mouvement national palestinien. Plus d’infos ici.
En ligne de Ramallah.
- Véronique de Keyser, eurodéputée belge socialiste, membre suppléante de la Délégation pour les Relations avec le Conseil législatif palestinien. En duplex du Parlement européen.

Pour écouter l’émission cliquer ci-dessous:

Un Etat palestinien à terme

30 septembre 2011

Mise en ligne sur La Libre.be le 29/09/2011.

Une résolution prônant la reconnaissance d’un Etat palestinien sera votée. Mais sans se prononcer sur la demande déposée à l’Onu.

Difficile pour le Parlement européen de répondre par un silence radio à la demande de reconnaissance d’un Etat palestinien déposée par Mahmoud Abbas, le 23 septembre dernier à l’Organisation des Nations unies. Les eurodéputés ne pouvaient pas ne pas réagir, ils vont le faire par une « résolution sur la situation en Palestine » qui sera votée ce jeudi. Fruit de négociations entre les groupes politiques, ce texte ne se prononcera pas sur l’opportunité d’accéder à la requête du président de l’Autorité palestinienne mais reconnaîtra comme un objectif ultime le droit du peuple palestinien à disposer d’un Etat à part entière. « Je comprends la démarche d’Abbas, commentait le Français Alain Lamassoure (PPE, conservateurs). Coincé par l’impasse totale des négociations de paix, la poursuite de la politique de colonisation par Israël et l’impossibilité d’organiser des élections puisque le Hamas s’y oppose en ce qui concerne Gaza, Abbas a choisi d’aller à l’Onu pour obliger tout le monde à bouger. »

Reste qu’un aval franc et massif n’est pas envisageable pour cet élu UMP qui met en avant la solution préconisée par la diplomatie française, à savoir le statut d’Etat observateur (comme celui du Vatican) donnant à la Palestine tous les droits à l’Onu sauf celui de voter.

Dans l’hémicycle, la libérale belge Frédérique Ries a eu une position assez proche lors d’un débat avec Catherine Ashton, haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères. L’eurodéputée a soutenu « le droit du peuple palestinien à avoir enfin un Etat en bonne et due forme ». « Nous sommes à peu près tous d’accord dans l’hémicycle », souligna-t-elle avant d’affirmer « comprendre le jusqu’au-boutisme de Mahmoud Abbas dans sa demande maximaliste mais inéluctable face à l’enlisement des négociations et à la frilosité du gouvernement israélien actuel. » Elle reste cependant convaincue « qu’il n’y a pas de raccourci à la paix » et que celle-ci « doit être négociée » avant toute reconnaissance officielle.

C’est là que le bât blesse entre la droite et la gauche du Parlement, comme le confirme une autre Belge, la socialiste Véronique De Keyser. « Sur la question des négociations de paix en se basant sur les frontières de 1967 et l’arrêt des colonies, il n’y a pas de clivages entre les groupes, déclare-t-elle, mais c’est la demande d’Abbas à l’Onu qui pose des difficultés. Pour mon groupe, il faut la soutenir même si on sait qu’un veto américain est très probable. Abbas s’est engagé sur la voie des négociations de paix et sur la non-violence tout en créant des institutions politiques dont tout le monde se réjouit, l’Europe la première. Soutenir sa demande serait une manière de le conforter par rapport aux extrémistes de son camp dans un contexte de printemps arabe où le risque de déflagration est réel dans un contexte géopolitique complexe. Mon groupe et celui des Verts ont en tout cas pris une position claire pour soutenir le statut de membre à part entière de la Palestine à l’Onu. Elle y a droit depuis 1999, date de la fin de la période transitoire suivant les accords d’Oslo. Clinton avait à l’époque convaincu Arafat de revenir d’abord à la table des négociations et la communauté internationale avait promis de reconnaître l’Etat palestinien « au moment opportun ». Le moment est venu, il est minuit moins cinq ! »

Pas encore tout à fait, sous-entend la résolution commune, même s’il est temps de se réveiller.

L’ONU, c’est le printemps arabe des palestiniens !

14 septembre 2011

Communiqué de presse de Véronique De Keyser
Députée européenne
Vice Présidente du Groupe Socialistes & Démocrates, en Affaires Etrangères, Développement et Droits de l’homme

Depuis plus de dix ans, l’analyse politique du monde arabe et le processus de paix au Moyen-Orient ont toujours été une des priorités de l’eurodéputée Véronique De Keyser, qui a multiplié les missions sur le terrain – déjà en 2006 elle dirige la mission européenne d’observation des élections législatives en Palestine, elle se rend sur place pendant la terrible opération « Plomb durci », elle soutient activement la flottille de Gaza – et s’est également rendue à de très nombreuses reprises en Israël, en Turquie, en Egypte, au Liban, en Syrie. Le 6 juin dernier, avec d’autres députés, elle dépose une nouvelle déclaration écrite sur la reconnaissance par l’Union européenne de l’Etat palestinien, qui bénéficie du soutient de députés de tous les groupes politiques. « Cette déclaration est extrêmement importante quant à la promotion du Parlement européen de la paix et la sécurité concernant le conflit Israélo Palestinien qui affecte la vie de tellement de personnes. A l’heure où plus de 130 pays ont déjà reconnu le principe d’un Etat palestinien, y compris plusieurs Etats européens, le parlement européen doit oeuvrer activement en ce sens » déclare la députée européenne. Hier, au titre de Vice Présidente du Groupe Socialistes & Démocrates, elle appelait les députés socialistes à signer la lettre de l’ancien ministre des Affaires Etrangères français Hubert Védrine et d’une vingtaine d’hommes et femmes politiques de premier plan, visant à soutenir l’initiative palestinienne.

Aujourd’hui, 14 septembre 2011, elle est intervenue en séance plénière à Strasbourg, sans détour:

« Dans 8 jours le président Abbas demandera à l’ONU la reconnaissance de l’Etat palestinien. C’est un moment historique qui nous place nous Européens, au pied du Mur- et dans le cas de la Palestine, ceci n’est pas une figure de style. Assumant la responsabilité prise en 1948 de reconnaître l’Etat israélien, l’Europe n’a cessé depuis de soutenir une solution à 2 Etats, sur les frontières de 1967, avec Jérusalem pour capitale. Elle n’a pas fait que le dire- comme dans les conclusions du Conseil de 2009, elle a aussi aidé à construire cet Etat, en finançant le plan Fayyad, qui avait pour objectif d’établir des institutions crédibles pour le futur état palestinien. Deux ans après, mission accomplie, le plan Fayyad est un succès. Le moment est donc venu pour l’Europe de faire un pas supplémentaire, le pas diplomatique qui consiste à soutenir la démarche palestinienne à l’ONU. Les Palestiniens le méritent. Les Palestiniens y ont droit. Les Palestiniens y croient.

Certains diront- mais les Etats-Unis n’en veulent pas. Mais l’Europe n’est-elle que l’écho timide des Etats-Unis ? Laissons Obama à ses contradictions- que de reculades depuis le fameux discours du Caire !- et à sa campagne électorale.

Certains diront- mais cela ne changera rien sur le terrain. C’est vrai, il faut retourner au plus vite à la table de négociation. Mais une reconnaissance à l’ONU donnerait aux Palestiniens des droits et des responsabilités nouvelles, un rapport de force plus équilibré avec les Israéliens et un cadre multilatéral de négociation- non pas, une fois de plus, un face-à-face stérile et déséquilibré avec Israël.

D’autres diront- mais tous les pays européens ne suivront pas et nous risquons la désunion. Mais c’est à nous Parlement européen, qui sommes la voix des peuples, à aider nos gouvernements à parler d’une seule voix, avec une position politique courageuse et éthique. Mais au-delà c’est la crédibilité politique de l’Europe qui est en jeu. Nous n’avons cessé de célébrer la démocratie retrouvée en Tunisie, en Egypte, en Lybie, et les efforts du peuple syrien, qui reste un peuple martyr. Un drapeau européen flotte sur Ben Ghazi. Mais L’ONU, c’est le printemps arabe des Palestiniens ! C’est la voix pacifique, négociatrice, qui nous a fait confiance à nous Européens, qui a refusé la violence qui veut se faire entendre. Oserons-nous – cette voix-là- l’ignorer, faire semblant de ne pas l’entendre ? Je ne veux pas, je n’ose pas le croire ! »

Flottille Gaza : le bateau de Dubié stoppé

6 juillet 2011

Mardi 5 juillet 2011. Un bateau appartenant à la flottille pour Gaza a été stoppé une dizaine de minutes après son départ de Crète. A sa barre : Josy Dubié qui s’est dit « très fier ».

Un bateau canadien appartenant à la flottille pour Gaza, parti de Crète lundi après-midi, a été stoppé une dizaine de minutes après son départ par les garde-côtes grecs, a indiqué une militante organisatrice du groupe canadien à Athènes lors d’une conférence de presse.

« Le bateau a été investi par des garde-côtes armés une dizaine de minutes après son départ », a indiqué cette porte-parole. Le navire, baptisé le Tahrir, transportait une quarantaine de personnes, dont des Canadiens, des Français, des Italiens. Il a appareillé sans son capitaine qui risquait sinon de perdre sa licence. « Un passager, ancien sénateur belge, Josy Dubié, qui possédait une licence expirée, sert de capitaine et a dit qu’il assumait la responsabilité de cette action », a indiqué la militante. Quand les forces spéciales armées sont montées à bord, « une trentaine de passagers ont indiqué être le capitaine », selon Mme Arraf. L’arraisonnement s’est fait sans violence. Deux militants canadiens ont été interpellés lundi soir. Ils avaient mis à l’eau un kayak à l’approche du garde-côtes grec et s’étaient placés entre les deux bateaux, a expliqué Mme Arraf. Ils ont été arrêtés par les garde-côtes, sans toutefois faire encore l’objet de poursuites. Le maire du port d’Aghios Nikolaos s’efforce d’obtenir leur libération, a-t-elle ajouté.

« Je suis très fier »

Bien que la tentative ait avorté, Josy Dubié se disait hier toujours déterminé à atteindre son objectif : « Je suis très fier que nous ayons réussi à sortir le bateau du port sans entrave. Je répète que notre objectif est que l’aide arrive à Gaza par des moyens légaux ou illégaux, mais toujours non-violents », a-t-il expliqué, enthousiaste et inquiet. Cependant, selon un journaliste à bord du navire américain de la Flottille, « la Flottille ne partira pas cet été ».Toutes les solutions semblent avoir été épuisées.

Ces derniers jours, La Grèce a interdit depuis vendredi à tout bateau grec ou étranger de partir vers Gaza. Les autorités grecques ont motivé cette interdiction d’appareiller par la volonté de protéger les passagers de la Flottille. Le ministre des Affaires étrangères Stavros Lambrinidis a fait savoir qu’il ne voulait pas d’un nouveau bain de sang. Le 31 mai 2010, un affrontement entre des pro-Palestiniens embarqués à bord de la première Flottille pour Gaza et les troupes israéliennes avait fait neuf morts.

Comme en un lot de consolation, les Grecs comptent proposer à la Flottille d’acheminer à sa place l’aide humanitaire vers la Bande de Gaza. Cette démarche a reçu l’appui d’une poignée d’eurodéputées, hier à Strasbourg, parmi lesquelles la socialiste Véronique De Keyser et l’Ecolo Isabelle Durant. Elles demandent aux Grecs de négocier « avec les Nations unies un acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza en toute sécurité et sans effusion de sang ».

(PASCAL MARTIN, M-Ph GAGNON HAMELIN (st), avec afp, belga)