Paul MAYMONT

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appartient à ce groupe dit de l'Architecture mobile qui pourrait bien prendre la relève de celui formé jadis autour de la Charte d'Athènes. C'est au Japon, au cours d'un stage d'étude qu'il y fit en 1959, après avoir obtenu son diplôme d'architecte à l'École des Beaux-Arts de Paris, qu'il découvrit la possibilité de construire des cités sur la mer et qu'il mit au point ses projets d'urbanisme flottant et spatial.

Né à Paris, en 1926, architecte et urbaniste, Paul Maymont, après quelques mois passés à Ecoles Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand, choisit de devenir élève d'Auguste Perret dans son atelier de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. A sa disparition, il devient élève d'Eugène Beaudouin, puis de la Technische Universität de Berlin et de l'Université de Kyoto (1959). Diplômé par le gouvernement, il est également ancien élève de l'Institut d'urbanisme de Paris, et du Cours supérieur de la construction et de la conservation des monuments anciens de la France.

Architecte à Paris, Fondateur en 1968 de l'École d'Architecture du Grand Palais (UP 7) où Nicolas Schöffer fut invité à dispenser son cours "Art et Technologie", Membre fondateur, avec Nicolas Schöffer, Michel Ragon, Yona Friedman, Georges Patrix, Walter Jonas et Ionel Schein, du Groupe International l'Architecture Prospective (le GIAP,1965), il s'attacha à combler un vide pédagogique et informationnel dramatique à l'époque, au niveau des étudiants, comme au niveau de tous les "spécialistes" en quête de nouvelles solutions architecturales et urbanistiques.

Membre du Groupe international d'études d'Architecture mobile, de la Société française d'archéologie, de la Section française de l'Union internationale des architectes, de l'Académie d'Architecture, ainsi que membre de l'Institut de recherche et d'application des structures spatiales et du Comité technique du Centre de Recherche d'urbanisme, architecture et construction, il devient Membre correspondant de l'Institut de France (Académie des Beaux-Arts) en 1984.

 

 

Ville flottante : première étude en 1959 à Kyoto

Ville flottante

La construction forme une pyramide de plan cruciforme à trame tridimensionnelle en matériaux légers

 

Des caissons carrés, construits en bassin de radoub ou lancés en chantier naval s'assemblent pour former une ville avec ses canaux navigables, ses places d'eau, ses îlots et ses parcs artificiels; elle est protégée des ras de marée par des digues sous-marines. Chaque caisson peut être à l'échelle d'un quartier autonome de 10 à 20 000 habitants. Véritable ville verticale à haute densité (2 500 habitants à l'hectare) elle comporte en surface la zone silencieuse des jardins suspendus réservés aux piétons, et au-dessous les circulations à plusieurs niveaux et les parkings. Sous la flottaison, usines,dépôts, halles, ateliers et centrales diverses. Au-dessus du sol, habitations, immeubles et villas, bureaux, services publics, religieux, culturels, rues à différents niveaux, places, "métro" vertical... constituent une ville stratifiée, aux fonctions superposées.

Ses réalisations : agrandissement de l'Institut franco-japonais de Tokyo et autodrome du Mont Fuji (Japon) 1965 ,

Observatoire d'Hawaï

Observatoire franco-canadien sur le Mont Maunakea (4200 m) sur l'île d'Hawaï (1974)

Coupole du Nouvel Observatoire du Pic du Midi

Observatoire du Pic du Midi

La Coupole du Nouvel Observatoire du Pic du Midi, et 1850 logements en région parisienne... sont en attente de concrétisation de projets en cours tels qu'une ville flottante aséismique pour la Principauté de Monaco. En effet, 22 brevets de constructions flottantes aséismiques sur matelas d'air, de villes verticales suspendues, de ponts de grande portée, de villes climatisées sahariennes ou polaires, de digues marines et sous-marines, de structures tridimensionnelles et de systèmes d'assemblage de charpentes tubulaires, un plan d'urbanisme flottant pour la baie de Tokyo, un plan d'urbanisme de Paris et d'aménagement sous la Seine, jalonnent la carrière de Paul Maymont.

Commentaire d'Eléonore Schöffer : L'oeuvre de Paul Maymont, présent dans l'exposition de l'An 2000 à l'Hôtel de Ville de Paris, est désormais historique, et son auteur "classé", selon le regard que l'on a de notre temps, de ses problèmes et de ses richesses potentielles, parmi les "utopistes", les "poètes", les "farfelus" ou les "prospectifs", au sens noble du GIAP, voyant un peu plus loin ou autrement que d'autres, mais pas exactement dans les formes, un futur inimaginable que l'on aimerait savoir entre les mains de décideurs éclairés. Mais qu'on ne s'y trompe pas, Paul Maymont, un des "Visionnaires de l'architecture" et urbaniste fantastique, reste relié à la tradition la plus authentique, celle qui n'est pas faite de conservatisme répétitif mais d'écoute attentive à un présent multiface et vivant. De cette connaissance se dégagent des réponses sous forme d'idées et de propositions, mais aussi sous forme de conseils et de transmission de principes incontournables et de valeurs éternelles.

Son dernier texte édité, " Préface aux Actes du Colloque des 'dix ans du Séminaire Ecrit, Image, Oral et Nouvelles Technologies ' " en témoigne. 

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