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Considéré comme le meilleur joueur oranais de tous les temps et emblème du grand USMO: Boudjellal « Tchengo » tire sa révérence

 

  • Par M. Benâmou

Boujellal Benaouda dit «Tchengo» n’est plus, il a vient de quitter ce bas monde aujourd’hui, vendredi 16 mai. L’émoi est grand dans tout Oran et chez tous les nostalgiques de la fameuse équipe de l’USMO des années 40 / 50 qui avait dominé de la tête et des épaules l’élite nord-africaine du foot-bal. A l’heure même ou nous mettons sous presse, une foule nombreuse, constituée de ses anciens camarades de jeu, de collègues de travail (CHUO), fans,  amis, membre de famille, voisins et d’anonymes l’accompagne à dernière demeure.
On ne peut évoquer le parcours de feu « Tchengo » en quelques lignes, tant sa carrière fut des plus riches pour ce talentueux footballeur dont les prouesses techniques resteront à jamais gravés en lettres d’or dans l’histoire de l’USMO et du MCO.
Le jeune Benaouda est venu à Oran à l’âge de 7 ans avec sa famille, qui s’était installée au quartier populaire d’El-Hamri. Comme beaucoup de jeunes de son âge, alors benjamin, à cette époque, Boujellal aimait taper sur un ballon et c’est ainsi qu’il se retrouva à jouer lors des rencontres inter-quartiers sur le terrain vague «Eddara» très souvent entre les équipes des quartiers de Medina El-Djida et El-Hamri.  D’ailleurs c’est de cette époque que lui viendra ce surnom de «Tchengo» que lui attribueront d’anciens footballeurs en comparaUSM_Oran_(1939)ison avec un grand joueur espagnol des années 20. Adolescent, il ne tardera pas à attirer l’attention de plusieurs dirigeants de clubs et plus particulièrement de ceux du Sporting Club Lamur qui l’enrôlèrent aussitôt. Son talent ne passera pas inaperçu au sein de ce club, à tel point que, feu Miloud Fouatih, un des dirigeant du glorieux club de l’USM Oran, celui du grand Gnaoui, l’avait remarqué lors d’un match amical à Oujda, avec une formation locale et fera tout pour qu’il rejoigne le doyen des clubs de l’Oranie. Une délégation usmiste conduite par Hamida Fouatih, Miloud Bouakeul, Saffa et d’autres dirigeants se déplacèrent  à El-Hamri pour convaincre ce dernier de les rejoindre. «Tchengo», deviendra l’élément essentiel parmi le onze du doyen où il évoluera avec de grands noms du football oranais à l’image des Baghdad, Abdelkader Benzaoui, Moussa, FenounBendjahène… et tant d’autres. Ce sera l’époque du grand USMO qui attirait des centaines de milliers de fans à travers toute l’Afrique du Nord lors de ses apparitions. L’USM Oran représentait, à cette époque la seule équipe musulmane qui évoluait parmi l’élite du football, composé essentiellement de clubs européens.  Les anciens techniciens qui l’on connu, disent de lui qu’il était le plus grands ailier gauche de l’Afrique du Nord et l’un des meilleurs au monde. De son vivant,  feu « Tchengo », que j’avais rencontré, m’avait appris que lors d’un match contre la formation de Saida, dans les années 50,  le président de l’USMO de l’époque, le regretté Serradj dit «Petit Ali», alors que Boujellal venait d’inscrire 3 buts sur des corners directs, lui avait promis une prime double s’il arrivait à en inscrire un quatrième, ce que Tchengo réussira à réaliser.
Par la suite, feu Boujellal poursuivra sa carrière au MCO, alors qu’il approchait la quarantaine. Il fut, aussi, durant quelques années entraîneur de l’USMO puis celui de l’EMO, une autre formation de Medina El-Djedida,  qui malheureusement n’existe plus aujourd’hui.

Un commentaire

  1. BERRACHED Mohammed

    Un flash-back empli d’amertume m’a cinglé l’esprit à l’annonce du décès du regretté Tchengo. Amertume car j’aurais aimé être plus âgé pour vivre les prouesses techniques de celui que mon père décrivait avec admiration. Je n’avais que 6 ans quand j’entendais les commentaires vivants sur Tchengo de la part de mon père et mon frère défunts avec nombre d’autres voisins du même haouche (Haouche l’houdi) dans la rue des Puits. La richesse de leur verbe et la passion que cet emblème du football oranais leur faisait ressentir m’avaient convaincu à aimer Tchengo. J’espère qu’il sera ressuscité à travers l’histoire du football oranais et algérien en général. Le pays lui doit au moins cela. Puisse Dieu Tout Puissant lui accorder Sa miséricorde et l’accueillir dans Son vaste paaradis.

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