Aménagement

Les berges de Seine rendues aux Parisiens

Mots clés :

Equipements techniques et finitions

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Culture

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Établissement recevant du public (ERP) ou assimilé

Sur 2,3 km, entre le musée d’Orsay et le pont de l’Alma, les berges de Seine ont été fermées à la circulation et transformées en promenade.

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, et sa première adjointe, Anne Hidalgo, ont inauguré, le 19 juin, la nouvelle promenade de 2,3 km, aménagée en rive gauche de Seine, du musée d’Orsay au pont de l’Alma (7ème arrondissement). Ancienne autoroute urbaine, les quais bas, ponctués d’installations sportives et culturelles, de bateaux et de jardins sur 4,5 ha sont maintenant dédiés aux piétons, aux cyclistes et aux enfants.  « Cette promenade offre à tous un même accès au plaisir de vivre dans cette ville magnifique », s’est félicité le maire de Paris.

 

Installations légères

 

Les aménagements réalisés se caractérisent par leur réversibilité notamment en raison de l’inscription du site en zone rouge PPRI (prévention du risque inondation), par ailleurs classé au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1991. Les installations, légères et évolutives, peuvent ainsi être démontées en 24h en cas de crue de la Seine. De grandes pièces de bois offrent un mobilier unique sur les berges se déclinant en multiples configurations : bancs, agrès sportifs, gradins… Une approche par les usages a été privilégiée, offrant la souplesse nécessaire à un recalage permanent au fur et à mesure du temps. L’animation du site a été confiée à une équipe pluridisciplinaire sous la direction artistique de Didier Fusillier, le directeur de Lille 3000, regroupant Artevia (ingénierie culturelle), Franklin Azzi (architecte), Bas Smets (paysagiste) et Carat Sport.

 

Emmarchement et jardin flottant

 

Deux équipements majeurs marquent l’entrée de la promenade à chacune de ses extrémités : l’emmarchement, devant le musée d’Orsay et le jardin flottant, à la hauteur du pont de l’Alma. Réalisé entre les quais hauts et les quais bas, l’emmarchement (maîtrise d’œuvre : MAP3) offre un point de vue unique sur la Seine et permet au public d’assister ponctuellement à des spectacles organisés sur le fleuve. Construite en Moselle (entreprise : Sirc), la structure démontable se compose de plus de 55 tonnes d’acier renforcé.

Quant au jardin flottant, imaginé par Jean-Christophe Choblet (BET : Artelia), il se compose de cinq îles (1800 m2 au total) reliées entre elles par des passerelles, reposant sur des flotteurs en acier construits dans les chantiers navals. Les îles sont amarrées à des ducs d’Albe, enfoncés à plus de 8 m de profondeur sous le lit de la Seine. L’ensemble, réalisé par Bouygues TP, est dimensionné pour résister à une crue supérieure au niveau de référence de 1910.

 

35 millions d’euros pour l’aménagement des berges

 

L’annonce de la reconquête des berges de Seine  remonte à 2008. « Cinq ans pour mener à bien un projet, ce n’est pas très long », a commenté le maire de Paris. « Nous avons beaucoup travaillé. Mais le projet est tel que nous l’avions imaginé », a ajouté Anne Hidalgo. L’ensemble des aménagements, y compris ceux de la rive droite, inaugurés en  septembre 2012, s’élève à 35 millions d’euros. « Dans cette période de crise, avec peu de moyens, on peut être dans la cohésion et l’ambition pour Paris », a conclu Bertrand Delanoë.

 

 

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