Panique dans le tradiland rallié anglophone

Comme je l’écrivais dans mes deux articles intitulés « Prions pour les prêtres…et pour nous », la panique s’accentue dans le monde rallié anglophone. Je ne saurais dire ce qu’il en est chez leurs camarades francophones, mais en tout cas, chez les anglosaxons, ça gamberge à fond les gamelles.

Le prochain « synode » de l’enfer n’aura pas lieu avant octobre 2015, mais déjà la terreur fait des ravages chez les ralliés, et en particulier sur le blog « the Remnant », que je lis presque quotidiennement.

Hier, un contributeur habitué du site, Hillary White (qui semble être un homme, malgré le prénom), nous pondait un long article intitulé « Arrivée d’une catastrophe mondiale : Qu’allons-nous faire à présent ?« .

Hillary compare ce qui se passe dans l’Eglise conciliaire, qu’il considère apparemment comme l’Eglise Catholique, au schisme anglican sous Henry VIII d’Angleterre et ses successeurs, et au massacre général des Catholiques pendant la révolution « française » de 1789.

Cependant, Hillary ne semble pas avoir conscience que ce qui se passe maintenant est bien plus grave. Les génocidaires anglicans et révolutionnaires n’avaient pas atteint l’Eglise militante à son sommet, mais « seulement » assassiné et martyrisé des dizaines de milliers de Catholiques. Henry VIII et sa traînée de fille, les satanistes de la Terreur, n’étaient somme toute que des chefs d’Etats, des psychopathes placés momentanément à la tête d’un pays, des possédés dont la nuisance immédiate ne risquait pas de s’étendre au-delà de leurs frontières. Ici, c’est toute l’Eglise – l’Eglise Catholique selon la créance d’Hillary – qui sombre dans le caniveau.

Fort de cette constatation, il en vient donc à se poser toutes les questions  pratiques qui se présentent à l’esprit de chaque fidèle lambda rallié : « Que faire, SI une telle chose arrive ? Que faire SI le synode, avec l’aval du Bergoglio de service (que M. White semble persuadé être le pape), impose aux prêtres de donner les sacrements aux gens vivant publiquement dans le péché mortel ? Assister à une Messe où se produisent des sacrilèges, sachant que le prêtre qui célèbre est donc lui-même sacrilège, est-il sacrilège ? »

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autrucheLà, je me demande d’abord pourquoi White se pose ces questions maintenant seulement : chez les ralliés, les sacrilèges sont nombreux (certainement moins nombreux que chez les modernistes pur jus, et plus nombreux que chez les véritables traditionalistes) de nos jours, comme partout.

J’ai vu bien des prêtres ralliés accepter par exemple de donner la communion dans la main à des personnes qui voulaient se communier elles-mêmes.

J’ai été témoin à d’innombrables reprises du fait qu’ils donnent également la communion sans sourciller à des femmes vêtues de manière très indécente : on pourra me demander quelle est la gravité du péché que commet une femme arrivant à la Sainte Table en mini-jupe rasibus et bustier pigeonnant avec les épaules nues ? Je répondrai que je ne suis pas théologien, mais que raisonnablement parlant j’augure assez mal de l’état de grâce de ce genre de « communiantes ».

On peut donc légitimement penser que certains prêtres ralliés n’hésitent pas non plus à donner la communion à des personnes qu’ils savent parfaitement vivre dans l’adultère ou le concubinage : ce ne serait guère étonnant, et dans la droite ligne  de ce qui précède.

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La deuxième chose qu’Hillary ne voit pas, selon moi, c’est que si l’Eglise conciliaire ouvre la boîte de Pandore lors de ce pseudo synode, c’est tout l’édifice qui s’écroule. En effet, si l’adultère, la sodomie, etc. ne sont plus des péchés qui empêchent de recevoir la Communion, alors c’est soit qu’il n’existe plus de péché mortel, soit que Notre-Seigneur n’est pas présent dans la Sainte Hostie. Vous pouvez tourner comme vous le voulez les propositions dans votre cervelle, la conclusion sera la même.

Continuons donc, et dévidons le raisonnement. Si c’est le péché mortel qui n’existe plus, alors la confession n’a plus lieu d’être : suppression du sacrement de pénitence. L’enfer n’a plus de raison d’exister : négation de ce dogme; le salut est universel (ce qui est une hérésie professée par et depuis JP2)
Si c’est la Présence Réelle qui est niée, le Catholicisme disparaît : nous sommes tous des parpaillots (c’est précisément déjà le « credo » de l’Eglise conciliaire, soit dit en passant). Pourquoi ne pas supprimer pour de bon le Canon et la Consécration ? Et à quoi sert la prêtrise ?

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devise04Et là, soudainement, Hillary White sombre dans le ridicule en piétinant de toutes ses forces le principe de non-contradiction. Il proclame en effet : « je ne serai pas complice de sacrilèges, mais je ne donnerai pas non plus dans le schisme [en rejoignant d’éventuels résistants qui refuseraient de suivre les prescriptions du synode] »

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D’où je conclus que ces ralliés sont désespérants ! Leur pseudo-pape leur dirait-il d’adorer les chiens, ou Moloch, que ces crétins continueraient de lui baiser la pantoufle en répétant: « je ne vais pas rejoindre ceux qui sont restés catholiques parce que je ne veux pas devenir schismatique ! ».

Seigneur, où est passée l’intelligence de ces gens-là : « dites-moi, où n’en quel pays ? »

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Comme je ne suis pas Hillary White, et que mes neurones sont normalement connectés, je vais vous dire ce que nous ferons, chers amis lecteurs, si le synode décrète que les adultères, les fornicateurs, les sodomites peuvent communier, que les martiens doivent être baptisés, que les perroquets peuvent prétendre aux saints ordres et les poissons rouges pratiquer des exorcismes : NOUS SURVIVRONS !

  • Tant que nous aurons la vraie Messe dite par des prêtres non complices du sacrilège, nous assisterons à cette Messe. Tant que ces mêmes prêtres seront là pour nous donner les sacrements, nous les recevrons.
  • Lorsque le nombre de prêtres se raréfiera, nous ferons des centaines de kilomètres, une fois par mois, pour avoir la Messe, et nous lirons notre missel chez nous les autres dimanches.
  • Lorsqu’il n’y aura plus de prêtre fidèle, eh bien, nous relèverons la tête, parce qu’alors Notre-Seigneur reviendra terminer ce monde et juger les Nations ! (Evangile selon Saint Luc, chap. XXI, verset 28)

 

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Vol de Crucifix

Détail du Crucifix miraculeux de Limpias (cliquez sur la photo pour voir une vidéo)

Détail du Crucifix miraculeux de Limpias (cliquez sur la photo pour voir une vidéo)

Ces pauvres socialistes, que mon confrère de Bibliothèque de combat n’hésite pas à qualifier de possédés (et oserais-je le dire ? je crois bien qu’il a raison dans de très nombreux cas !), ont totalement dépassé la notion de ridicule.

Voici ce qu’écrit justement Bibliothèque de combat (voir la source en cliquant ici) :

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Prétextant a posteriori vouloir déclencher un débat sur la laïcité au sein de la prochaine assemblée départementale – où il ne siégera plus – Pierre Freyburger, conseiller général socialiste du Haut-Rhin, a décroché, vendredi, le crucifix qui ornait  l’hémicycle du Conseil général. Oeuvre religieuse qu’il aurait remise à un prêtre d’une paroisse du département. (*)

Las, son geste a surtout provoqué une levée de bouclier du côté de la Majorité alsacienne. « Le vol prémédité de cette œuvre d’art est un geste totalement insensé. C’est un acte irresponsable et indigne d’un élu de la République », a ainsi réagi le président sortant, Charles Buttner, rejoint par le maire de Mulhouse, Jean Rottner, qui a dénoncé un « geste incompréhensible » qui « disqualifie » son auteur « dans ses mandats ».

« A l’instar de ses camarades socialistes parisiens qui ont fait disparaître l’Alsace en tant que collectivité, le leader socialiste local veut imposer seul sa vision de notre héritage culturel et spirituel en soustrayant cette œuvre d’art », a par ailleurs déclaré, dans un communiqué, le groupe des élus de la Majorité alsacienne du Conseil Général du Haut-Rhin.

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On ne peut qu’imaginer une espèce de singe en costume trois pièces sautant sur un siège pour arracher du mur le Signe infâme de contradiction, signe qui lui reproche en permanence son apostasie et sa vie impie.

Je note (*) qu’il y a beaucoup d’emploi du conditionnel dans ces phrases…espérons que le malheureux zinzin a bel et bien remis le Crucifix à un prêtre, et ne l’a pas jeté dans une poubelle ou pire, dédié à quelque messe noire célébrée chez des « amis politiques ».

Signalons d’ailleurs qu’en réalité, et d’après les photos montrées sur le net, il ne s’agissait pas d’un Crucifix, mais seulement d’un Corpus, datant du 15ème.

Le webmaster du blog Bibliothèque de combat a donc pleinement raison de suspecter la possession démoniaque, chez des gens qui ne supportent physiquement pas la simple vue d’une Croix, et même, la présence dans la pièce où ils se trouvent, d’une représentation de Notre-Seigneur. Cette haine irrationnelle qui les ridiculise aux yeux de leurs pairs, et qu’ils ne peuvent même pas réprimer dans un sursaut de respect humain, est l’un des symptomes avérés de la possession ou du moins de l’infestation diabolique.

Pauvres misérables, que Dieu ait pitié d’eux !…

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Prions pour les prêtres…et pour nous ! (2)

Suite de mon premier article, qu’on peut lire ici.


Examinons donc les réponses qui vont être données à l’effondrement de l’Eglise conciliaire, si la doctrine sur la morale catholique est profondément modifiée lors du prochain synode.

Premièrement, l’hypothèse ralliée d’un gentil-pape-opprimé-par-un-méchant-entourage va s’écrouler sous les coups de boutoir de ce dernier avatar du modernisme, l’ineffable Bergoglio. Cette thèse était d’avance condamnée, parce qu’elle viole outrageusement la raison depuis le commencement. Elle ne tient dans les esprits de ses défenseurs que grâce à des contorsions mentales invraisemblables, une espèce de schizophrénie permanente, qui un jour prochain va se briser, finalement, contre le réel. Les ralliés qui auront survécu au choc cérébral :) devront alors rejoindre le camp des modernistes néo-catholiques, ou celui des Catholiques de l’une des deux autres thèses. Ce n’est qu’une question de temps, vidons ipso facto ce point  sans intérêt.

Reste donc à examiner la situation actuelle, et celle – décrite apocalyptiquement par ces deux prêtres – qui se présentera à nous dans un avenir proche, sous l’angle de chacune des deux thèses réalistes restantes : le pape est pape, ou il ne l’est pas.

1) Le blog la Question soutient mordicus l’existence possible d’un pape hérétique dans cet article. Malheureusement, ce blog est peu fiable du fait de l’animosité maladive qu’il témoigne aux sédévacantistes; il va jusqu’à taxer le sédévacantisme de péché mortel, ce qui est absurde et provoque l’hilarité des gens quelque peu instruits et intelligents…puis leur mépris. Cependant, si on veut bien faire abstraction de cette haine quasi pathologique, on trouvera des arguments intéressants dans l’article.

2) De l’autre bord, les sédévacantistes contestent avec vigueur cette possibilité, par exemple par cet écrit sur le pape Honorius, ou encore dans cet article, où le blog Catholicapedia, qui ne brille certes pas par sa modération, renvoie l’ascenseur à La Question. Ces deux-là se haïssent, ce qui rend pénible la lecture de leurs discussions …mais passons. Dans l’article du Catholicapedia, on trouvera également de nombreuses citations à l’appui de la thèse sédévacantiste.

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Comme je l’ai dit à de multiples reprises, je refuse en mon âme et conscience, de prendre position pour l’une ou l’autre de ces thèses, parce que je n’en ai tout simplement pas les moyens. Intellectuellement parlant, la thèse sédévacantiste a pour moi l’avantage, mais pour ce qui est de la Foi, nous n’avons aucune preuve ni dans un sens, ni dans l’autre.

Toujours est-il qu’un naufrage complet de l’Eglise conciliaire mettrait un terme, du moins je l’espère, aux divisions. Nul doute que des factions d’excités telles que La Question et le Catholicapedia continueraient à se chicaner dans une ambiance de cour de récré (« tu vois bien, c’est moi qui avait raison depuis le début ! »), mais enfin, devant l’apostasie avérée de ce qui se prétend l’Eglise, il faudrait bien, in fine, conclure que cette Eglise n’est pas l’Eglise du Christ.

C’est là que les deux prêtres cités dans mon précédent article font un bien cruel naufrage, car enfin, tout cela n’a-t-il pas été annoncé, par Notre-Seigneur lui-même lorsqu’Il était présent sur terre dans son Corps de chair ?

Entre autres, par ces paroles :

« Si quelqu’un vous dit alors : Le Christ est ici, il est là, ne le croyez point.
Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes, et ils feront des signes et des prodiges, jusqu’à séduire, s’il se pouvait, les élus mêmes.
Pour vous, prenez garde ! Voyez, je vous ai tout annoncé d’avance. »

Evangile selon Saint Matthieu, chapitre 13.

St Michel pesant les âmes. Tryptique du Jugement Dernier, Van der Weyden.

St Michel pesant les âmes. Tryptique du Jugement Dernier, Van der Weyden.

Avons-nous affaire à des distraits, ou à des naïfs qui penseraient que ces temps-là annoncés ne sont pas notre lot ? Wake up ! Réveillez-vous, Messieurs les Abbés…Abandonner votre ministère, alors que c’est à ce moment même, si ces choses arrivent, qu’il sera le plus fructueux, le plus glorieux à Dieu, et le plus sanctifiant pour vous !

Nombreux sont ceux, laïques et consacrés, qui refusent de voir les choses en face, parce qu’elles sont trop douloureuses à affronter…Mais enfin, il va bien falloir avoir ce premier courage ! Ce n’est pas en fuyant la mort qu’on s’y prépare, comme je l’écrivais – suivant en cela l’enseignement de St Thomas More – dans mon dernier article. De même, ce n’est pas en niant le caractère eschatologique des temps que nous pourrons espérer recevoir du Ciel la grâce de la persévérance, qui est LA grâce à demander avant tout autre de nos jours !

Tout s’écroule. Dieu sauvera l’Eglise par une voie miraculeuse connue de lui Seul, ou bien Il ne la sauvera pas et Il viendra juger le monde : Lui seul le sait, c’est son affaire. Notre rôle, notre SEUL rôle, est de tenir bon et de garder la Foi :

« C’est bien, serviteur bon et fidèle : parce que tu as été fidèle en peu de chosesje t’établirai sur beaucoup. Entre dans la joie de ton maître !« 

Evangile selon Saint Matthieu, chapitre 25

Vous voyez donc bien que quoi qu’il arrive, quelque calamité (supplémentaire) qui s’abatte sur nous dans les mois à venir, il n’en faut concevoir nul désespoir quant au salut de notre âme. Tout concourt au bien de ceux que Dieu aime, et de ceux qui aiment Dieu, ce qui est la même chose. Faisons notre devoir, sanctifions-nous et sanctifions les âmes dont nous avons la charge si tel est notre emploi  – c’est la seule chose nécessaire, et la seule sur laquelle Dieu nous demandera des comptes -

Que Dieu sauve l’Eglise et la France, si telle est sa volonté !

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Prions pour les prêtres…et pour nous ! (1)

Le monde est dans la consternation, comme disait Notre-Dame à la Salette. Il est dans la consternation parce que tout s’effondre autour de lui, et qu’il refuse de comprendre pourquoi, et de tendre les bras à Qui pourrait le sauver. Mais ne pleurons pas sur le monde, et pleurons plutôt sur les nôtres : charité bien ordonnée commence par soi-même !

Notre-Dame de la Salette, en pleurs

Notre-Dame de la Salette, en pleurs

Les Catholiques sont également dans la consternation. Par « catholiques », je veux bien dire « catholiques », soit au mieux, selon les derniers sondages en France, 2% de la population, i.e. un peu plus d’un million de personnes (je trouve ces sondages optimistes, l’ai-je déjà dit ?) dans mon pauvre pays. Ailleurs ? Eh bien c’est la désolation aussi…

Chacun s’accroche à ce qu’il peut, parmi les gens qui pensent.

A gauche, on a les ralliés : « le pape est mal entouré, il est mal conseillé, il n’est pas maître chez lui…regardez, il y a de bonnes choses ! il faut regarder ce qui se fait de bien, et ne pas s’attarder à ce qui se fait de mal ! il faut avoir l’esprit positif ! »

Au milieu, la FSSPX et les autres courants traditionnels non ralliés (enfin, pas encore tout à fait) : « les canonisations conciliaires ne sont pas valides en ce sens qu’elles ne sont pas définies comme l’étaient les canonisations de tous les siècles passés…il faut prier pour la conversion du pape et de Rome…les écrits des papes contiennent certes des hérésies, mais il n’est pas infaillible dans ce cas… »

A droite, les sédévacantistes (et sédéprivatistes) : « le pape n’est pas pape, parce qu’un pape ne peut pas être hérétique…ses écrits et ses « canonisations » sont donc nuls et non advenus… » avec la version rore-sanctificiste en option : « le sacre des évêques est invalide, donc les prêtres maintenant ordonnés ne sont plus prêtres, donc il n’y a plus de sacrements valides de Pénitence et d’Eucharistie… »

En clair, tous essaient de tenir le coup, de maintenir la tête hors de l’eau. Hormis quelques imbéciles et quelques arrogants (qui sont d’ailleurs généralement les mêmes) dans les trois camps, la motivation de chaque Catholique est bien de garder la foi malgré tout. Malgré la fin du monde qui approche, pour dire les choses crûment.

L’épreuve est cependant telle que certains menacent ruine, comme je le lisais ce matin sur un blog anglophone rallié :

« What is at the heart of next October’s Synod is not merely divorce, marriage and the Eucharist but something touching the very nature of Christianity, can the Church be trusted to teach. What I find deeply worrying is that if the Church cannot be trusted, can Christ? Can Revelation? »

Je traduis  :

« Ce qui est au coeur du  synode d’octobre prochain n’est pas seulement le divorce (l’auteur veut parler en réalité de l’adultère), le mariage et l’Eucharistie, mais quelquechose qui touche à la nature même du Christianisme : savoir si l’on peut faire confiance à l’enseignement de l’Eglise. Ce que je trouve profondément inquiétant est que si on ne peut pas faire confiance à l’Eglise, le peut-on au Christ ? A la Révélation ? »

Le texte est affreux et se passe de commentaire.

Mais voici venir la conclusion, sous la plume d’un autre prêtre (cité sur le même blog) :

« One of my priest friends asked me during a conversation what I would do if the Church does formally approve what it previously formally condemned. I had to confess in all honesty that I’d probably have to leave priestly ministry. »

Traduction :

« L’un de mes amis prêtre m’a demandé au cours d’une conversation ce que je ferais si l’Eglise approuvait formellement ce qui était précédemment formellement condamné (mis en gras par le prêtre). J’ai dû avouer en toute honnêteté que je devrais probablement quitter mon ministère de prêtre. »

Chers lecteurs, il faut prendre beaucoup d’altitude pour regarder tout cela, même si ce genre de messages nous fend le coeur de douleur.

Regardons les choses posément : les deux vertus qui manquent le plus cruellement à notre monde en perdition sont la FOI et le BON-SENS ou la raison. Enfouissons donc sous le boisseau émotions et « sentiments » superficiels, et analysons les faits et leurs conséquences comme si notre vie et notre salut ne dépendaient pas de l’issue de ces événements, mais uniquement de notre réaction face à ces événements, car en vérité c’est le cas, ainsi que j’essaierai de le montrer dans la deuxième partie.

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Une réflexion sur la mort

Nous savons tous, hormis quelques ahuris qui vivent volontairement au niveau des bêtes, qu’il y a une probabilité non négligeable que nous ne mourions pas dans un lit.

Nous voyons tous le massacre des Chrétiens (et des hérétiques dits chrétiens) dans les pays envahis par l’islam, lequel islam a pour but proclamé haut et fort, de faire subir le même sort à l’Occident décadent.

Nous savons tous par ailleurs, que les illuminati, qui pensent diriger le monde, ont pour but l’avènement de leur messie, l’antéchrist, qui éradiquera les Chrétiens de la surface de la terre. Ces mêmes lucifériens ne cachent d’ailleurs pas leur volonté d’exterminer auparavant les neuf dixièmes de la population mondiale.

En bref, nos ennemis sont nombreux et divers en apparence, mais tous soumis au même maître, qui est satan (« dieu » des illuminati, et créateur de la secte islamique), ils veulent nous exterminer.

Nous savons aussi que le devoir de chacun est de méditer régulièrement sur la mort, sur notre mort : un jour par mois est d’ailleurs habituellement consacré à l’exercice de « préparation à la mort ».

Pour toutes ces raisons, j’ai pensé que les temps actuels étaient propices à se rappeler l’enseignement que donna au monde Saint Thomas More, au tout début du 16ème siècle.

Thomas More, par Holbein.

Thomas More, par Holbein.

Sir Thomas, grand chancelier d’Henry VIII d’Angleterre, n’était pas un homme triste atteint de quelque pathologie morbide. Au contraire, il aimait la vie, sa nombreuse famille, ses amis, la campagne, la musique, la littérature, et les longues conversations dans sa maison de Chelsea où il tenait table ouverte. Pourtant, pour ne pas renier le Christ lorsque son roi tomba dans l’apostasie et voulut l’imposer à tout le royaume, Thomas More choisit…la mort.

Le cachot de St Thomas, à la tour de Londres.

Le cachot de St Thomas, à la tour de Londres.

Pour avoir refusé d’abandonner la religion catholique, il fut d’abord emprisonné pendant 15 mois à la tour de Londres.

Tout fut tenté pour obtenir son apostasie, hormis la torture physique à laquelle il échappa parce que « la conscience du roi était délicate » (je cite de mémoire l’un de ses biographes contemporains). En vain.

Condamné à mort par pendaison-éviscération-mise en quartiers, saint Thomas occupa le temps (1) en écrivant deux traités. L’un est celui dont je vais donner un extrait ci-dessous, et il s’intitule « Dialogue réconfort dans les tribulations », et l’autre, en latin, est le célèbre « De tristitia Christi », longue et affectueuse méditation sur la Passion de Notre-Seigneur, que Thomas ne put achever, parce que ses bourreaux lui confisquèrent plume et papier.

Dans le Dialogue du réconfort, saint Thomas met en scène deux hommes, Antoine et son neveu Vincent, dont le pays est sur le point d’être envahi par des mahométans (turcs, en l’occurence). Antoine, très âgé et très sage, console Vincent qui appréhende vivement les persécutions, la captivité, l’esclavage, voire les tortures et la mort que leur feront subir les mahométans s’ils ne parviennent pas à les repousser. Comme on voit, le sujet est brûlant d’actualité.

Dans cet extrait, Vincent fait part à son oncle de sa peur panique face au supplice d’une mort atroce qu’il lui faudra affronter s’il veut rester fidèle au Christ. Voici ce que lui répond saint Thomas More (qui savait certes ce dont il parlait) par le subterfuge d’Antoine :

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ANTOINE : Il est vrai, mon neveu, que l’homme le plus sage ne peut changer la nature de la douleur de façon à ne pas la sentir, car à moins d’être ressentie, la douleur n’est plus de la douleur. Un homme ne sentira même pas qu’on lui arrache la jambe à hauteur du genou si une demi-heure avant, on lui a coupé la tête. (2) Mais un homme raisonnable ne refusera pas la souffrance s’il doit pâtir de ce refus. Il serait déraisonnable de s’y jeter sans motif, mais quand il y voit des raisons valables, quand il doit y trouver un grand profit ou éviter de grandes pertes, l’homme peut supporter vaillamment cette épreuve.

Et on y parvient même quand la raison n’a pas le puissant soutien de la foi. Avaler une potion amère est très désagréable, subir un coup de lancette est très douloureux ; quand ces choses doivent être administrées à un enfant ou à une personne puérile, ils préfèrent laisser s’aggraver le mal jusqu’à ce qu’il devienne incurable plutôt que de se soigner à temps, et ceci par faiblesse ou par manque de discernement. Mais un sage, sans désirer plus qu’un autre souffrir sans raison, voyant quel bien il peut retirer de la souffrance, quel mal il subira s’il la refuse, l’accepte volontiers.

Si la raison suffit à elle seule à faire accepter la souffrance pour obtenir un bien humain, ou pour éviter une peine humaine (la peine acceptée étant parfois plus forte quoique plus brève que celle qu’on veut éviter) pourquoi la raison s’appuyant à une foi solide, et trouvant le secours de la grâce de Dieu ne serait-elle pas tout aussi capable de nous donner le même courage ? Pourquoi, aidée par de longues méditations, n’enracinerait-elle pas en nous la résolution de souffrir une mort pénible ici-bas pour gagner la vie éternelle au ciel et éviter la mort terrible de l’enfer ? Il ne faut pas oublier que la grâce de Dieu peut nous aider (3); elle est indubitablement parmi les gens de bonne volonté qui se réunissent au nom du Seigneur : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt., 18, 20).

 

VINCENT : Mon oncle, si nous continuons à considérer la foi comme essentielle à tout réconfort, je ne puis trouver aucun argument pour réfuter ce que vous venez de dire.

Pourtant, je me souviens d’une fable d’Esope. « Un grand cerf avait fui devant une petite chienne qui l’avait chassé si longtemps qu’à la fin elle avait perdu sa trace. Lui, espérait qu’elle avait renoncé. Il rencontra un autre cerf et lui fit part de son hésitation : devait-il continuer à fuir ou rebrousser chemin et combattre ? Le deuxième cerf conseille de ne plus fuir, de peur que la chienne ne le retrouve et qu’à ce moment, épuisé, il n’ait plus la force de lutter et se fasse tuer. Tandis que s’il se retourne vers elle maintenant, il ne court aucun danger. « Le chasseur est loin derrière elle, dit-il, et elle-même n’est qu’une petite bête, vous êtes deux fois comme elle, vous l’aurez déchirée de vos bois avant même qu’elle vous ait donné dix coups de dents. » « Par ma foi, dit le premier cerf, votre conseil me plaît, et il me semble que vous avez raison. Mais je crains que, quand j’entendrai cette maudite chienne aboyer, le cœur me manquera. Voulez-vous m’accompagner ? Il me semble qu’à nous deux nous résisterons mieux à cette lice. » L’autre accepta et les voilà partis. Mais la chienne retrouva bientôt la trace et arriva avec force aboiements, ce qu’entendant nos deux cerfs prirent la fuite… »

Il me semble, mon oncle, que la même chose m’arriverait, à moi et à bien d’autres. Nous avons beau nous raisonner, prendre la résolution de faire comme vous dites et même croire fermement que nous agirons de telle ou de telle manière, dès que nous entendrons les Turcs, ces chiens de l’enfer, aboyer, hurler contre nous, le cœur nous manquera et nous fuirons.

 

ANTOINE : À l’époque dont parle Esope, les cerfs et autres animaux avaient peut-être le langage et même un certain raisonnement, pourtant jamais ils n’eurent le pouvoir de se diriger par la raison. En toute bonne foi, mon cher neveu, il me semble que sans le secours de la grâce, le raisonnement des hommes n’irait guère plus loin. Mais si nous demandons la grâce, Dieu est toujours prêt à nous l’accorder ; il est prêt à nous la conserver, à la faire se développer en nous. C’est pourquoi, Notre-Seigneur nous demande par la bouche du prophète de ne pas nous conduire comme des bêtes : « Ne soyez pas comme le cheval ou le mulet, privés d’intelligence » (Ps., 32, 9). Cher neveu, ne doutons pas que si nous nous appliquons à rassembler notre courage, contre de telles persécutions, si nous prenons de bonnes résolutions, si nous nous les enfonçons bien dans le cœur, et ne les arrachons jamais, si nous ne les étouffons pas dans des vanités humaines, Dieu les fera fructifier en nous, et nous y puiserons la force nécessaire. De la sorte nous ne serons pas assez lâches pour renier Notre-Seigneur, perdre notre salut et nous précipiter dans l’enfer éternel, par crainte d’une mort qui, pour pénible et douloureuse qu’elle soit, n’en est pas moins momentanée. (4)

 

VINCENT : Tout le monde craint la souffrance et répugne à la subir, c’est naturel.

 

ANTOINE : C’est vrai et personne ne vous oblige à courir à sa rencontre, Disons donc que la raison nous invite à souffrir une peine plus courte et moins atroce ici-bas que celle que nous souffririons en enfer.

 

VINCENT : J’ai entendu récemment le raisonnement que vous venez de faire et il me parut sans réplique. Cependant quelqu’un y répondit de la sorte : un homme qui persisterait dans sa foi au milieu de cette persécution, qui aurait dû subir d’affreuses tortures, et qui, en raison de ces tortures, finirait à la longue par renier Dieu, mourrait avec son péché, et serait damné pour toujours ; tandis que s’il renonce à la foi, dès le début et seulement en paroles, il s’épargnera une mort cruelle, et plus tard il pourra demander pardon et l’obtenir par de bonnes œuvres, et être sauvé, comme le fut saint Pierre. (5)

 

ANTOINE : Ce raisonnement est comme une chaise à trois pieds, si branlante qu’il serait périlleux de s’asseoir dessus. Et ces trois pieds sont : une peur démesurée, une foi fausse, un espoir fallacieux.

D’abord, c’est une peur démesurée que conçoit cet homme s’il croit qu’il est dangereux de confesser sa foi au début, de peur de tomber ensuite dans le reniement à cause de la violence redoublée des tortures qu’on lui ferait subir, comme si, se voyant renié par un homme écrasé par la souffrance, Dieu ne lui donnait pas la grâce de se repentir, comme s’il ne lui pardonnait pas tout comme à celui qui le renia dès le début et l’aima si peu qu’il préféra le renier plutôt que de souffrir, si peu que ce soit, pour lui ! Comme si plus on souffrait pour Dieu, moins on recevait d’aide de sa part ! Cet argument est stupide, car Notre-Seigneur a dit : « Ne craignez pas ceux qui peuvent tuer le corps et ne peuvent rien faire de plus » (Lc., 12, 4-5 ; Mt., 10, 28). Il aurait dit : « Craignez ceux qui peuvent vous faire souffrir dans votre corps, car ils peuvent, par le tourment d’une mort pénible (à moins que vous ne me reniiez dès le début pour sauver votre vie et obtenir votre pardon, par la suite), vous amener à me renier trop tard et ainsi soyez damnés pour l’éternité. »

Le second pied de cette chaise bancale est une foi fausse. Car ce n’est pas faire preuve de vraie foi que de dire à Dieu secrètement qu’on l’aime, qu’on a confiance en lui, alors qu’en public, au lieu de l’honorer, on flatte ses ennemis, et on leur fait le plaisir et l’honneur de renier publiquement la religion de Dieu. C’est ne pas avoir non plus de piété profonde. C’est à Dieu lui-même qu’on fait cette insulte car, à moins de manquer de foi, on ne peut ignorer que Notre-Seigneur est partout présent, et qu’il voit parfaitement qu’on est en train de le bafouer.

Le troisième pied de la chaise est un espoir trompeur. Car renier Dieu et la foi, c’est chose que Dieu lui-même a condamnée de sa bouche, sous peine de damnation éternelle. Et, si Dieu, dans sa bonté, pardonne à bien des gens, il faut dire que pécher sans vergogne dans l’espoir d’être pardonné, c’est se bercer d’un espoir fallacieux et pernicieux, cela conduit à la damnation.

 

Celui qui, victime d’une subite terreur, tombe malencontreusement dans l’erreur et ensuite, après avoir travaillé à se racheter, se réconforte dans l’espoir du pardon de Dieu, celui-là marche vers son salut. Je n’ai certes pas pouvoir d’écarter la main qui dispense le pardon et je ne voudrais pas le faire. Si je le pouvais, je prierais plutôt pour l’obtenir, mais il me semble que celui qui s’encourage à pécher en se disant que le pardon de Dieu suivra sa faute, je crains bien que celui-là ne manque ce pardon en le demandant de cette façon. Je ne puis me souvenir d’aucun passage de l’Écriture où il soit dit qu’en un tel cas, le pécheur soit pardonné et que Dieu par des promesses faites à d’autres pénitents soit tenu de pardonner à celui-là. Cette présomption, qui se déguise en espérance, semble se rattacher à l’abominable péché de blasphème contre le Saint-Esprit, tout comme le désespoir. Notre-Seigneur lui-même a parlé de ce péché et de l’impossibilité ou du moins de la grande difficulté de lui accorder le pardon dans le douzième chapitre de saint Matthieu, et le troisième chapitre de saint Marc, quand il dit que le blasphème contre le Saint-Esprit ne sera jamais pardonné, ni dans ce monde ni dans l’autre (Mt., 12, 32 ; Mc., 3, 29).

L’homme dont vous parlez appuie son argumentation en citant l’exemple de saint Pierre, mais il devrait réfléchir à ceci : quand saint Pierre renia Notre-Seigneur, il ne le fit pas avec l’espoir d’être ensuite pardonné, ce qui eut été pécher contre l’espérance, non, il fut vaincu par la peur. Il ne gagna du reste pas grand’chose à ce reniement, il ne fit que reculer légèrement ses ennuis comme vous le savez. Il regretta cruellement ce qu’il avait fait et pleura amèrement. Il sortit le jour de la Pentecôte et proclama le nom de son Maître ; peu après, il fut jeté en prison, à cause de cela, et comme il ne cessait d’affirmer sa foi, il fut fouetté, puis incarcéré de nouveau (Act., 2). Libéré, il reprit de plus belle, jusqu’à ce qu’enfin, après bien des vicissitudes, il fut crucifié à Rome et mourut dans de cruelles souffrances (Act., 5).

Je pense pouvoir affirmer que celui qui renie Notre-Seigneur et qui ensuite obtient le pardon n’échappera pas au tourment ici-bas, mais qu’avant d’atteindre le ciel, il devra payer très cher son absolution.

 

VINCENT : Il pourra peut-être l’obtenir par la pénitence, la prière, des œuvres charitables accomplies dans la foi et la charité.

 

ANTOINE : Ce pardon, vous le faites précéder d’un peut-être. De toute manière, il n’échappera point à la mort, or c’est par crainte de la mort qu’il a renié sa foi.

 

VINCENT : Mais il peut mourir de sa mort naturelle et échapper à une mort violente et de la sorte il s’épargne une grande souffrance, comme celle qu’entraîne toujours une mort violente.

 

ANTOINE : Il se peut qu’il n’échappe même pas à une mort violente, car il a sans aucun doute mécontenté Dieu, et Dieu peut le faire mourir d’une autre mort tout aussi cruelle.

Mais je vois bien que dans votre esprit, mourir de mort naturelle, c’est mourir agréablement. Vous me rappelez un homme qui voyageait avec nous dans un bateau. Quand la mer était mauvaise, il se couchait et était ballotté de-ci de-là, car c’était son premier voyage en mer. Le pauvre gémissait et désirait mourir : « Plût à Dieu que je fusse sur terre pour y mourir en paix ». Il était si incommodé par ces vagues qui le soulevaient, le secouaient de haut en bas, le roulaient de droite et de gauche, sans lui laisser aucun répit ; il pensait que ces intolérables malaises l’empêchaient de mourir. Ah ! débarquer et mourir en paix !

 

VINCENT : La mort est toujours pénible, mon oncle. Mais la mort naturelle l’est moins qu’une mort violente.

 

ANTOINE : Ma foi, mon neveu, il me semble que la mort qu’on appelle naturelle est bel et bien « violente », car elle vient chercher sa victime de force, et contre son gré. Quand vient la mort, chacun voudrait vivre plus longtemps.

Pourtant, mon cher neveu, je voudrais savoir qui vous a dit que, dans une mort naturelle, la douleur est si légère ! Pour autant que je sache, ceux qui meurent de mort naturelle sont emportés par l’une ou l’autre maladie ; si la douleur qui les cloue au lit pendant une ou deux semaines était concentrée en un seul instant, il me semble qu’elle serait plus atroce encore que celle d’un homme qui meurt de mort violente. Ainsi, celui qui meurt de mort naturelle souffre davantage, mais sa douleur est plus étalée ; bien des gens préfèrent souffrir plus violemment pour en être plus tôt quittes. Et bien des gens couchés pendant de longs mois souffrent autant que celui qui périt d’une mort brutale et est débarrassé de ses souffrances en moins d’une demi-heure. Pensez-vous que la douleur externe causée par un coup de couteau soit plus forte qu’une douleur interne, provenant, par exemple, d’un abcès ? Il y a des gens qui, sur leur lit de douleur, se plaignent de sentir des lames de couteau dans les fibres de leur cœur, d’autres crient et pensent avoir mille aiguilles dans la tête, et ceux qui souffrent d’une pleurésie pensent à chaque fois qu’ils toussent, sentir une épée s’enfoncer dans leur flanc. (6)

Le livre intégral peut être lu ici.

Un peu de lecture sur saint Thomas More.

*****

Notes :

(1) Personnellement, ayant depuis fort longtemps une grande dévotion pour St Thomas More, mon coeur se serre quand je lis ces lignes en songeant qu’elles ont été écrites par quelqu’un qui savait AVEC PRECISION quel supplice final l’attendait : être pendu quelques instants pour en être seulement étourdi, puis jeté au sol et ouvert du bas ventre jusqu’au cou avec un long couteau par le bourreau, lequel arrachait les organes un par un – le coeur en dernier – puis (mais Dieu soit loué à ce moment le supplicié était enfin mort), découpé en cinq parties – jambes, bras, tête –  qui seraient ensuite enfilées sur des piques et exposées jusqu’à putréfaction complète aux diverses portes de Londres. Et dire qu’il se trouve un adage évoquant le « flegme britannique » !

Cet effroyable supplice (qui allait devenir le mode habituel de martyre de tous les hommes catholiques sous la fille sanguinaire d’Henry VIII, la reine Elisabeth – les femmes étaient « seulement » pendues jusqu’à la mort, ou décapitées, hormis une ou deux martyres qui furent moins « chanceuses » et subirent des supplices aussi atroces que celui des hommes) fut finalement commué pour saint Thomas en une simple décapitation à la hache, ce qui ne fut annoncé au prisonnier que le matin même de l’exécution. Henry VIII craignait vraisemblablement qu’une mise à mort particulièrement atroce n’attisât encore davantage le scandale qu’avait produit dans l’Europe entière l’inique condamnation à mort du grand chancelier.

(2) Saint Thomas pensait-il à son supplice en écrivant ces lignes, se demandait-il à quel moment exactement la mort viendrait le délivrer ? c’est une question que je me suis souvent posée.

(3) Ici aussi, saint Thomas parlait d’expérience. Il confiera peu avant son exécution dans une lettre à sa famille, que Dieu le fortifiait en le comblant de ses consolations dans son cachot. D’autres martyrs sous Elisabeth en particulier, firent les même confidences.

(4) Thomas effleure ici un argument purement naturel qu’il développera plus loin.

(5) Sa propre famille, et notamment sa fille chérie, Margaret, avait elle-même fait subir cette horrible tentation à saint Thomas, qui déclara qu’il s’agissait d’une épreuve pire que la torture physique, et qu’il aurait préféré endurer plutôt cette dernière !

(6) Saint Thomas termine son chapitre par des arguments naturels, donc utiles mais non strictement nécessaires, après avoir exposé les surnaturels, qui sont les arguments DECISIFS.

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Encore un exorcisme raté

Du temps que je lisais encore le blog « Nouvelles de France » (que j’ai quitté lorsqu’il s’est mis à sombrer dans la haine anti-catholique…haine dans laquelle il se vautre à présent régulièrement avec délices grâce à deux de ses editorialistes qui sont des fanatiques de l’ordure), une camarade catholique m’avait appris que Taubira, le succube à apparence vaguement humaine qui aide à la promotion du satanisme dans la post-civilisation  française, avait été exorcisée à distance (comme Hitler, paraît-il).

Sans grand’résultat. Enfin, ça, ce n’était pas ma camarade qui le disait, mais un simple fait constaté par tous.

Eh bien, il semble que le démon soit particulièrement expansif en ce moment : si l’on en croit le blog « Boulevard Voltaire », il laisse échapper de la gueule d’enfer de la malheureuse possédée des « torrents d’ordure » (sic l’article de « Bd Voltaire »), sans que ses pairs du « gouvernement » ripoublicain aient pu trouver quelque remède pour arrêter cette immonde diarrhée. Autant dire que le diable n’arrive plus à se contenir…

taub

On l’avait vue persécuter – comme juge, procureur et partie…- une pauvre femme qui avait eu le malheur de poster sur son blog une caricature de la démone sous la forme d’une guenon (dessin dont elle n’était même pas l’auteur et qui circulait alors partout sur internet !). Personnellement je préfèrerais être un singe qu’une démone, mais il faut croire que ce n’est pas l’opinion de Taubira, et pour cause : ces sortes de gens sont généralement des possédés volontaires.

On l’avait vue éructer sa haine contre les gens vertueux et contre la morale élémentaire, ce qui est sa raison d’être, si on peut dire.

Et là, patatra, le bestiau qui habite à l’intérieur – à supposer qu’il n’y en ait qu’un – se lâche soudainement et insulte de manière ordurière les « ministres » présents. Pas question pour lui (ou eux) de s’aller réfugier dans un troupeau de cochons, lesquels sont rares à l’Elysée. Ceux à quatre pattes du moins.

Voici ce que note le blog Boulevard Voltaire :

« De mémoire de journaliste, la cour de l’Élysée n’avait jamais résonné d’un torrent d’insultes comme ce fut le cas mercredi dernier à la sortie du Conseil des ministres où, interrogée sur le propos qu’avait tenu à son égard le député Gérald Darmanin, Christiane Taubira n’y est pas allée par quatre chemins.

Considérée par le jeune maire de Tourcoing comme étant « un tract ambulant pour le FN », le garde des Sceaux lui a répondu par un torrent d’ordures. Sans même prendre le temps de reprendre son souffle, elle a déclaré sans sourciller :« Lorsqu’une personne est à ce point pauvre, indigente, moralement, politiquement, culturellement, lorsqu’une personne est à ce point indifférente aux dégâts considérables qu’elle peut produire par ses paroles qui sont des insultes, qui sont surtout des déchets même de la pensée humaine, je n’en attends rien ». »

Je remarque que le « torrent d’ordures » n’a pas été rapporté : certainement était-il de nature à salir les yeux de qui serait forcé de le lire. Ceux de mes lecteurs qui ont entendu (ou lu) les abjections hallucinantes qui sortent de la bouche d’un possédé pendant l’exorcisme, peuvent imaginer le ragoût que ce devait être. Du coup, on peut se demander si ce « torrent d’ordures » (vous aurez noté la répétition par deux fois de cette expression dans l’article original), ne constituait pas la réponse incoercible du démon à un exorcisme qui, comme le premier, aurait été tenté à distance sur Taubira au même moment. Dans ce cas, il faut malheureusement reconnaître que l’exorcisme a encore échoué. Aussi bien, il ne me semble pas qu’il soit possible d’exorciser avec succès quelqu’un contre son gré.

La conclusion de tout ceci est que le bestiau à l’intérieur de sa sorcière tient bien la place et compte visiblement la garder, même si cela devient de plus en plus embarrassant pour les oligarques de son entourage : les athées ou plutôt lucifériens du « gouvernement » sont évidemment très démunis face à la situation. Il est quasi certain que plusieurs ont des démons, mais ils sont du genre plus « policés », à coup sûr.

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Taubira identifiée à une sorcière se rendant au sabbat sur son balai.

Le côté démoniaque devient tellement visible, même au yeux du « profane », que des caricatures font maintenant leur apparition dénonçant la véritable nature de Taubira, comme sur celle-ci où elle est identifiée à une sorcière, ce qu’elle est vraisemblablement si on convient d’appeler « sorcière » toute personne se livrant à un culte satanique. L’auteur de cette caricature, sans peut-être en avoir réellement conscience et tout en voulant dénoncer la haine de Taubira à l’égard de la France et de ses habitants, a en réalité perçu la nature satanique du personnage.

Quand des gens qui ne sont pas spécialement religieux, qui ne sont pas sensibles aux dimensions spirituelles des événements ni a fortiori aux « impressions » des deux esprits (des deux étendards, si vous préférez) dans la société civile, quand ces gens dis-je, en arrivent à avoir de telles intuitions, c’est qu’il se passe quelquechose. Une personne plus versé dans la connaissance de la démonologie que je ne le suis pourrait mieux que moi vous dire de quoi il s’agit : nous devons en attendant nous contenter de le « ressentir » à défaut de pouvoir l’analyser à fond.

Que Dieu nous garde et s’Il ne peut obtenir la conversion de cette misérable, qu’au moins Il protège la France ou ce qu’il en reste des menées homicides de ses démons (et de ceux de ses compères).  Pensons à réciter fréquemment le petit exorcisme de Léon XIII !

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Révolution et satanisme

 

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Joseph de Maistre se trompait en affirmant que la Révolution (« française ») était unique dans l’Histoire. Elle était SEULEMENT la première manifestation du satanisme passé en mode de vie politique et social.

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