Le pont Confluences, aux couleurs de l'arc en ciel
En pleine période de manifestations contre la réforme des retraites, toutes les occasions sont bonnes pour qu’une partie de la population fasse valoir son mécontentement. Alors que l’accueil des VIP se déroulait sous un chapiteau installé sur le terrain du club d’avirons d’Angers, à deux pas du pont Confluences, une bonne centaine de manifestants tous syndicats confondus ainsi que des lycéens prenaient d’assaut le fameux pont, sous l’œil bienveillant d’une poignée de CRS prêts à intervenir en cas de débordement avéré.
Sous le chapiteau Jean Claude Antonini ne semblait pas perturbé, d’autant que, même si des personnels de la Ville s’étaient joints aux manifestants pour faire valoir leurs revendications internes, ce mouvement qui visait surtout le gouvernement en place n’était pas pour lui déplaire.
« C’est un exploit que d’avoir pu construire ce pont en quatre ans », déclarait Thomas Lavigne. Ce dernier, ingénieur des Ponts et Chaussées est le fils de Charles Lavigne auquel ont doit le pont de l’Ile de Ré, de Normandie, mais aussi Jean Moulin à Angers. « La collaboration fut exemplaire avec Angers Loire Métropole. Tout s’est déroulé avec beaucoup de professionnalisme, dans la joie et la bonne humeur », poursuivit le jeune architecte. « Nous avons réalisé un ouvrage d’un seul jet, sans complexité ostentatoire, symbolisant l’arc en ciel, symbole du tramway angevin », enchainait son associé Christophe Chéron.
Le gag de cette cérémonie eut lieu quand l’architecte Lavigne, en faisant un geste ample, frappa au visage, le Maire d’Angers. « J’ai enfin compris ce qu’est un geste architectural », dit ce dernier avec le sourire. « La ville d’Angers s’est enfin réconciliée avec sa rivière, ce pont servant désormais de trait d’union entre les deux rives. La rivière n’est donc plus une rupture. C’est un bon choix et nous sommes récompensés de l’avoir fait », dira le Maire Président, rappelant au passage que cet ouvrage est un premier pas vers la reconsidération des rives de la Maine.
Après l’intervention du Préfet, Richard Samuel, lequel a souligné que cette construction était « autant une opération d’urbanisme que de transport économique » et qu’il regarderait avec « encore plus de bienveillance le projet de construction de la seconde ligne », les autorités se sont rendues sur l’ouvrage où les attendait les manifestants. L’affrontement fut bon enfant puisque le Maire-Président et le Préfet ont pu découvrir la plaque immortalisant l’événement et parcourir l’ouvrage sans encombre. Seul le discours au beau milieu du pont et le bris d’une bouteille de champagne sur l’arc ont été annulés.
Le spectacle autant attendu par le public angevin qui s’était déplacé nombreux, que par les manifestants, s’est donc déroulé sans encombre, même si certains fustigeaient les dépenses municipales pour ce genre d’événement. Ce spectacle très poétique, n’était pas des plus extravagants comme d’aucuns l’imaginait.
Alors que le pont était éclairé aux couleurs de l’arc en ciel, deux énormes bulles sous lesquelles des jeunes femmes acrobates évoluaient, se sont lentement déplacées au dessus de la foule et de la Maine. Ce n’était pas grandiose, mais tout simplement beau, et en ces temps où l’argent se fait parfois rare ça fait du bien de constater qu’il ne suffit pas d’une débauche de pyrotechnie pour marquer un événement. Un moment de rêve et la vie reprend du sens ...
Sous le chapiteau Jean Claude Antonini ne semblait pas perturbé, d’autant que, même si des personnels de la Ville s’étaient joints aux manifestants pour faire valoir leurs revendications internes, ce mouvement qui visait surtout le gouvernement en place n’était pas pour lui déplaire.
« C’est un exploit que d’avoir pu construire ce pont en quatre ans », déclarait Thomas Lavigne. Ce dernier, ingénieur des Ponts et Chaussées est le fils de Charles Lavigne auquel ont doit le pont de l’Ile de Ré, de Normandie, mais aussi Jean Moulin à Angers. « La collaboration fut exemplaire avec Angers Loire Métropole. Tout s’est déroulé avec beaucoup de professionnalisme, dans la joie et la bonne humeur », poursuivit le jeune architecte. « Nous avons réalisé un ouvrage d’un seul jet, sans complexité ostentatoire, symbolisant l’arc en ciel, symbole du tramway angevin », enchainait son associé Christophe Chéron.
Le gag de cette cérémonie eut lieu quand l’architecte Lavigne, en faisant un geste ample, frappa au visage, le Maire d’Angers. « J’ai enfin compris ce qu’est un geste architectural », dit ce dernier avec le sourire. « La ville d’Angers s’est enfin réconciliée avec sa rivière, ce pont servant désormais de trait d’union entre les deux rives. La rivière n’est donc plus une rupture. C’est un bon choix et nous sommes récompensés de l’avoir fait », dira le Maire Président, rappelant au passage que cet ouvrage est un premier pas vers la reconsidération des rives de la Maine.
Après l’intervention du Préfet, Richard Samuel, lequel a souligné que cette construction était « autant une opération d’urbanisme que de transport économique » et qu’il regarderait avec « encore plus de bienveillance le projet de construction de la seconde ligne », les autorités se sont rendues sur l’ouvrage où les attendait les manifestants. L’affrontement fut bon enfant puisque le Maire-Président et le Préfet ont pu découvrir la plaque immortalisant l’événement et parcourir l’ouvrage sans encombre. Seul le discours au beau milieu du pont et le bris d’une bouteille de champagne sur l’arc ont été annulés.
Le spectacle autant attendu par le public angevin qui s’était déplacé nombreux, que par les manifestants, s’est donc déroulé sans encombre, même si certains fustigeaient les dépenses municipales pour ce genre d’événement. Ce spectacle très poétique, n’était pas des plus extravagants comme d’aucuns l’imaginait.
Alors que le pont était éclairé aux couleurs de l’arc en ciel, deux énormes bulles sous lesquelles des jeunes femmes acrobates évoluaient, se sont lentement déplacées au dessus de la foule et de la Maine. Ce n’était pas grandiose, mais tout simplement beau, et en ces temps où l’argent se fait parfois rare ça fait du bien de constater qu’il ne suffit pas d’une débauche de pyrotechnie pour marquer un événement. Un moment de rêve et la vie reprend du sens ...