Madeleine-Sophie Barat est né le 12 décembre 1779 à Joigny dans l'Yonne; son père était tonnelier et vigneron.
En 1795, Louis son frère et parrain, prèetre refractaire pendant la Révoluyion l'emmène avec lui à Paris pour l'aider et parfaire son éducation religieuse. Avec d'autres prêtres jésuites, Louis oeuvre à la fondation de la « Société du Sacré-Cœur de Jésus » qui se consacre au retour de la culture religieuse dans l'éducation des jeunes filles. Madeleine-Sophie adhère au projet et commence rapidement son noviciat. Le 21 novembre 1800, elle prononce ses premiers voeux avec quelques compagnes et le 6 juin 1802, elle prononce sa profession religieuse.
Rapidement quelques communautés se créent et en 1806 (elle n'avait que 27 ans !) elle est élu mère supérieure; elle le restera jusqu'à sa mort en 1865.
Après quelques années de flottement, les Constitutions sont approuvées en 1816 par Pie VII et la Société du Sacré-Cœur de Jésus est reconnue par Léon XII le 22 décembre 1826. Les Constitutions de l'ordre étaient très imprégnées de celles de la Société de Jésus inspirées par Saint Ignace de Loyola.
La révolution de 1830 provoque le transfert du noviciat en Belgique. L'extension internationale de la congrégation nécessite d'adapter les Constitutions; en 1843 le pape Grégoire XVI approuve de nouvelles Constitutions qui seront de nouveau modifées en 1850 et approuvées par le pape Pie IX.
Les fondations se multiplient un peu partout en Europe. La congrégation est dédiée à l'éducation des jeunes filles; son établissement parisien est aujourd'hui occupé par le LycéeVictor Duruy.
Le 25 mai 1865, jour de l'Ascension, Madeleine-Sophie Barat meurt à Paris, dans la maison mère du Boulevard des Invalides (aujourd'hui musée Rodin), ayant prédit le jour de sa mort dès le dimanche précédent. Elle fut inhumée dans le cimetière de Conflans à Charenton-le-Pont.
Plusieurs fois exhumée en vue de son procès en canonisation, il fut constaté, à chaque fois, que son corps était parfaitement conservé. Suite aux lois de séparation de l'Eglise et de l'Etat, en 1904 son corps fut transporté à Jette (Belgique) où la congrégation possédait un établissement. Madeleine-Sophie est alors inhumée dans la crypte de la chapelle.
En 1908, le cercueil est ouvert à plusieurs reprises en vue de la béatification. Cette fois encore, son corps est trouvé intact. Un masque de cire est réalisée et le 30 avril 1909 et le corps est déposé dans la châsse en bronze doré où elle repose depuis.
Elle fut béatifiée par Pie X, le 24 mai 1908, puis canonisée par Pie XI, le 24 mai 1925. Une statue lui est consacrée dans la basilique saint Pierre de Rome.
Hélas en 1993, la chapelle de Jette est démolie; la chasse est déménagée dans un salon et finalement transportée, en 1998, à Bruxelles, dans la maison provinciale de la congrégation.
En 2007, les Soeurs décident d'installer un lieu définitif qui sera la chapelle du Sacré-Cœur de l'église Saint-François-Xavier à Paris. Cette église se trouve à côté des bâtiments historiques de la Société du Sacré-Coeur de Jésus, là où Madeleine-Sophie a vécu. Enfin, après des années d'errance, le vendredi 19 juin 2009, fête du Sacré-Cœur, au cours d’une messe célébrée par Mgr André Vingt-Trois, l’église reçoit solennellement la châsse contenant le corps de la fondatrice de la Société du Sacré-Cœur.
Femme étonnamment ouverte aux besoins de son temps, elle fut attentive à y répondre de son mieux en faisant « connaître l’amour de Dieu et en se consacrant à l’éducation des jeunes-filles ». Tout en gouvernant la congrégation, elle mena à travers ses nombreux voyages à travers l'Europe une activité apostolique très intense.
La Société du Sacré-Coeur de Jésus est présente dans 45 pays et compte près de 3000 religieuses.
Pour en savoir plus sur Sainte Madeleine-Sophie Barat et les religieuses du Sacré-Coeur :
http://www.rscj.com/CONNAITRE/Histoire/