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Agnes Obel  : « Les mélodies viennent comme par accident »

Publié le 30/01/2011 à 04h16

Une voix pure, des mélodies mélancoliques jouées au piano, Agnes Obel

Agnes Obel  : « Les mélodies viennent comme par accident »
Une voix pure, des mélodies mélancoliques jouées au piano, Agnes Obel

sera sur la scène du Grand Mix le 1er février. Entretien.

Comment est né votre premier album, « Philharmonics » ?

« Faire mon propre album est quelque chose que je voulais depuis longtemps. J'ai toujours composé des mélodies au piano pour moi-même, mais je n'ai jamais trouvé le moment adéquat pour les sortir. Je savais que j'avais un album à faire depuis des années, mais c'est seulement quand j'ai emménagé à Berlin que je m'y suis mise. Certaines de mes chansons ont donc été écrites du temps où je vivais au Danemark, d'autres en Allemagne. » Avez-vous déjà joué en groupe ?

« Oui, j'ai eu plusieurs groupes. Mais je n'ai jamais joué ces morceaux au piano avec eux. On était sur d'autres projets. Au piano, comme ça avec mes propres créations, c'est la première fois. » Quelles sont vos influences ?

« Elles sont multiples. Enfant, j'ai beaucoup écouté (et j'écoute toujours) Jan Johansson, un pianiste de jazz suédois qui s'est aussi réapproprié des chansons folks traditionnelles en les interprétant de manière très simple et mélodique, juste au piano. Mais beaucoup d'autres m'influencent. Elliott Smith, par exemple. » Comment naissent vos créations ?

« Je commence toujours par travailler les mélodies. Je me mets au piano et, si la mélodie me plaît, je la mets en chanson. Les mélodies viennent comme par accident. Depuis que j'ai commencé à jouer du piano étant enfant, c'est quelque chose que j'ai toujours fait. Je n'ai jamais bien su jouer les musiques des autres car je ne les connais pas assez, alors j'ai composé les miennes. C'est devenu ma technique. » Quelle est cette mélancolie qui se dégage de vos chansons ?

« Ce sentiment est en partie dû à la façon dont j'ai enregistré l'album. À une certaine période de l'enregistrement, je n'étais pas très entourée.

Ça a été très productif d'être seule... mais j'étais seule. Et même si c'est "seule" au bon sens du terme, je pense que c'est ce qui transparaît. » •

PROPOS RECUEILLIS PAR FLORENCE MOREAU

Agnes Obel (+ An Pierlé & White Velvet), mardi 1er février, à 20 h, au Grand Mix, place Notre-Dame à Tourcoing.

16/13 E. Tél : 03 20 70 10 00.

La Voix du Nord