«Il ne se passe pas une semaine sans que l'on enregistre entre dix et quinze cas supplémentaires», grimace un policier spécialisé.
Toujours d'après ce bilan confidentiel arrêté à vendredi dernier, pas moins de 393 Français et personnes censées vivre en France sont désormais partis combattre en Syrie avant que la police puisse les intercepter. Soit une progression de 75 % par rapport au 1er janvier 2014, lorsque les services avaient déjà enregistré la présence de 224 djihadistes tricolores engagés sous la bannière noire de Daech ou de Jabhat al-Nosra.
Désormais, 240 djihadistes français ont quitté la Syrie, parfois épouvantés par la rudesse des combats, les décapitations et les crucifixions auxquelles ils assistent. Présentant des signes de choc post-traumatique analogues à ceux des vétérans de la guerre du Vietnam, ces soldats perdus et écœurés sont surveillés comme le lait sur le feu.