Monnaies andorranes

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Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir franc, franc (unité monétaire), ADF, peseta et ADP.

La Principauté d'Andorre ne disposait pas de monnaie officielle, mais a utilisé deux monnaies fiduciaires sur le marché coté des changes, afin de s'affranchir du contrôle de change des pays voisins dont elle utilise les monnaies[Quoi ?] :

  • Le franc andorran (ADF) avait cours de facto en Andorre, avec une parité liée unilatéralement au franc français par un taux de change à peu près[réf. nécessaire] fixe (1 ADF pour 1 FRF). Il était utilisé conjointement avec le franc français et facilement convertible avec lui, mais ne disposait pas de pièces ni de billets propres ayant cours légal.
  • La peseta andorrane (ADP) avait également cours de facto en Andorre, avec une parité liée unilatéralement à la peseta espagnole par un taux de change à peu près[réf. nécessaire] fixe (1 ADP pour 1 ESP). Elle était utilisée conjointement avec la peseta espagnole et facilement convertible avec elle, mais ne disposait pas de pièces ni de billets propres ayant cours légal.

Depuis la fin 1998, ces monnaies fiduciaires ont été converties en euros et n'ont plus aucun cours.

Adoption de l’euro[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Pièces en euro d'Andorre.

En 2002, les pièces et billets libellés en francs français ou pesetas espagnoles ont été remplacés par l’euro (EUR ou €), la nouvelle monnaie officielle de facto en Andorre, suivant les termes et calendriers propres à chacune des deux anciennes devises de ses pays voisins.

Comme pour le Kosovo[1] et le Monténégro, la Principauté d'Andorre ne disposait jusqu'en 2011 d'aucun accord monétaire bilatéral avec l’Union européenne pour son usage de l’euro, contrairement à Monaco, à Saint-Marin et au Vatican. Elle ne pouvait donc émettre aucune devise ; son utilisation de l’euro n'était donc possible que par le biais du marché international des changes, et la domiciliation de comptes pour les services bancaires (comptes privés pour les personnes résidentes physiques, morales ou publiques de la Principauté).

Cependant, Andorre collaborait déjà avec les autorités monétaires de l’Union européenne, de la France et de l’Espagne afin d’appliquer les règles de protection contre les contrefaçons, de publier des statistiques sur l’état de ses comptes publics en euros, et de faciliter les transactions bancaires. La Commission européenne avait seulement émis un avis permettant à Andorre de poursuivre ses précédentes activités monétaires et commerciales avec la France et l’Espagne, ainsi que les autres pays.

Cet avis ne valait pas accord pour la création monétaire et l’émission de garanties d’État sur les emprunts, et Andorre devait utiliser les mécanismes du marché monétaire international pour acquérir l'ensemble des financements nécessaires (en euros ou d'autres devises) et négocier leurs taux d’intérêts auprès des banques, déposants et investisseurs, sur la base de ses actifs ou fonds propres, des dépôts privés étrangers et recettes d'exportation, de ses propres recettes fiscales, de ses autres réserves en devises ou métal précieux ou de ses avoirs en titres négociables (déposés sur des comptes domestiques ou internationaux), et d'éventuelles autres garanties obtenues auprès d'autorités et organisations monétaires internationales.

L'accord monétaire[2] a été signé le 30 juin 2011 entre la commission européenne et la principauté. Celui-ci précise désormais dans le premier article que l'euro est la monnaie officielle du pays, et non plus simplement de facto. Il a été signé par Olli Rehn pour la commission et Antoni Martí Petit, chef du gouvernement andorran.

Émissions andorranes de pièces et billets[modifier | modifier le code]

Andorre n’émet aucune pièce ni aucun billet en francs français, pesetas espagnoles ou euros. En 1936, la principauté a émis les deux seuls billets de son histoire d'une valeur de 50 centimes de peseta et d’une peseta[3].

Mais elle émet par contre des pièces de monnaie de collection en or, argent, cupronickel qui sont généralement des monnaies commémoratives, sans cours légal, libellées en une autre devise symbolique elle aussi sans cours légal. Cette devise est le Diner divisé en 100 centimes. Son cours facial théorique (jamais fixé légalement puisque le diner n'a pas eu cours légal) était de 1 diner pour 5 francs français, ou pour 100 pesetas espagnoles, il est maintenant de 1 diner pour 0,75 euros.

Suite à l'accord de 2011 (voir section précédente), Andorre émettra ses premières pièces en euros le

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L’ONU utilise toutefois l’euro pour l’administration temporaire de la province du Kosovo (Serbie) sur la base d'un traité international signé par l'Union européenne, puisque la province ne dispose plus d'une autorité monétaire compétente et se serait trouvée sans aucune source de financement en dinars serbes faute de paiement et de garanties par le gouvernement serbe. Les garanties sont accordées par l'Union européenne uniquement à l'ONU sans que cela en fasse la monnaie officielle du Kosovo, qui n'est pas reconnu comme un État, ne dispose pas de la personnalité juridique et ne peut donc être partie à un traité international.
  2. [PDF] accord monétaire entre l'union européenne et la principauté d'Andorre
  3. andorra

Article connexe[modifier | modifier le code]