Laurent Blanc est Morgan d'Amalfitano

Entraîneur de Bordeaux, Laurent Blanc s'intéressait déjà à Morgan Amalfitano. Il n'est pas exclu qu'il fasse débuter le Marseillais, mercredi à Brême en amical face à l'Allemagne

Laurent Blanc est Morgan d'Amalfitano
A 26 ans, Morgan Amalfitano est le seul jour à zéro sélection de la liste de Laurent Blanc (Photo archives AFP)
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n convoquant pour la première fois Morgan Amalfitano, Laurent Blanc n'a pas cédé à un effet de mode. Cela fait longtemps que le sélectionneur est Morgan de lui. « C'est quelqu'un qui m'intéressait quand j'étais entraîneur de Bordeaux et qu'il évoluait à Sedan, a-t-il révélé hier, lors d'une conférence de presse délocalisée à l'hippodrome d'Auteuil. J'aime bien ce genre de joueurs techniquement très forts et qui font souvent le bon choix dans l'utilisation du ballon. Sa qualité de centre va être intéressante pour ce match-là ».

Une dernière phrase qui donne à penser que le seul bizuth du groupe ne viendra pas à Clairefontaine uniquement pour pousser la chansonnette, celle de Renaud ou une autre. Le patron des Bleus pourrait-il aller jusqu'à aligner d'entrée le milieu offensif de Marseille ? « Oui ».

Blanc compte sur Mexès

Cet essai s'inscrirait dans une réflexion d'ensemble sur le meilleur plan B possible après la blessure « pas très grave » de Karim Benzema (1), mardi contre le CSKA Moscou, qui, couplée à celle de Loïc Rémy, a eu pour première conséquence le rappel, à 33 ans, de Louis Saha. « On va être obligé de jouer autrement », a expliqué Blanc en insistant, comme aux grandes heures de la RFA, sur « la taille des Allemands », auxquels Olivier Giroud n'a rien à envier. Avec son jeu de tête au-dessus de la moyenne, l'avant-centre de Montpellier, adversaire des Girondins demain, serait une cible toute trouvée pour les centres d'Amalfitano, exercice dans lequel l'ex-Lorientais s'est montré convaincant mercredi contre l'Inter Milan, du moins aux yeux du décideur en chef. Cela fait donc un candidat de plus au milieu de terrain, où la concurrence est déjà terrible. En présentant sa liste, la dernière avant l'annonce des vingt-trois pour l'Euro, le champion du monde 98 a d'ailleurs eu un mot pour Abou Diaby et Yoann Gourcuff, qu'il n'oublie pas.

Mais surtout, sans que personne ne l'interroge sur ce joueur, le successeur de Raymond Domenech a évoqué le cas de Lassana Diarra, plus revu en sélection depuis la défaite en Norvège, premier rendez-vous post-Knysna, mais dont la situation au Real Madrid « s'est quand même nettement améliorée ». Au point qu'il est allé le superviser contre Saragosse. « Cela m'aurait intéressé de le sélectionner s'il n'était pas lui aussi blessé », le remet-il en selle.

Après avoir permis à Yann M'Vila, Yohan Cabaye ou encore Marvin Martin de franchir le cap international, Laurent Blanc a fait le constat suivant après le dernier match de poule : « Dans le cœur du jeu, on a besoin de joueurs expérimentés. Contre la Bosnie (ndlr : 1-1), le manque d'expérience a failli nous être fatal ». C'est aussi pour cette raison qu'il va retrouver « avec grand plaisir » Philippe Mexès, onze mois après sa rupture d'un ligament au genou gauche : « J'ai mangé avec lui la semaine dernière juste après son bon match contre Arsenal. Certes, il a quelques douleurs post-opératoires. Mais il revient bien. Je compte énormément sur lui ». Blanc se recroquevillerait-il sur du connu et du sûr à l'approche de l'événement ? Pas forcément : « L'équipe de France doit être ouverte au joueur en forme. Notre ossature est presque faite. Mais sur cinq ou six postes, il y aura toujours une ouverture ».

(1) L'attaquant du Real Madrid, victime d'un étirement des adducteurs, sera indisponible une quinzaine de jours.

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