Billets publiés le 22 février 2014

L'homme l'affaires Bill Morneau que Justin Trudeau aimerait recruter comme candidat en vue des prochaines élections. (source: Manon Globensky / Radio-Canada)

L’homme l’affaires Bill Morneau que Justin Trudeau aimerait recruter comme candidat en vue des prochaines élections. (source: Manon Globensky / Radio-Canada)

Il a sa carte de membre du parti libéral depuis deux mois à peine. Mais derrière lui, Bill Morneau a une carrière prospère dans le secteur privé. Sa compagnie Morneau Shepell élabore et livre à des compagnies du secteur privé des programmes d’avantages sociaux et de compensation pour leurs employés.

Il a été président de l’hôpital St. Michael’s à Toronto et de Covenant House, un centre de crise pour jeunes sans-abri. Son épouse, Nancy McCain, est de la célèbre et riche famille McCain du Nouveau-Brunswick. Le couple représente l’élite de Toronto, engagé dans les arts, les organismes de charité et maintenant la politique.

Bill Morneau n’a pas encore décidé s’il allait être candidat, dit-il, encore moins dans quelle circonscription. Toronto Centre, une des deux Don Valley : qui sait? Justin Trudeau a dit qu’il n’y aurait pas de parachutage de candidat nulle part, qu’il voulait des assemblées d’investiture dans toutes les circonscriptions. Mais en même temps, il doit y en avoir plus d’un dans le parti qui font des neuvaines pour que cet homme soit choisi comme candidat.

Aurais-je oublié de dire qu’il préside le conseil d’administration de l’institut CD Howe, un important groupe de réflexion économique. Certains libéraux disent déjà qu’il pourrait être le ministre des Finances dans un gouvernement Trudeau.

C’est la première fois de sa vie, il le jure, qu’il songe à faire de la politique. Parce qu’il n’aime pas ce qu’il voit, qu’il sent une grande anxiété chez les Canadiens. Comment remédie-t-on à ça et, surtout, où trouve-t-on l’argent pour le faire? Bill Morneau ne répond pas (serait-il déjà politicien dans l’âme?). Il faut d’abord identifier les priorités et se concentrer sur elles.

Justin Trudeau fait-il une erreur en soumettant tous les candidats potentiels, y compris ces candidats vedettes, au ballottage des assemblées d’investiture? Vraisemblablement, malgré le fait que le chef voudrait bien tous les avoir à ses côtés – l’expertise d’une équipe sera d’une grande importance pour les libéraux aux prochaines élections -, il y a des risques que certains ne passent pas la rampe.

Dans Winnipeg Sud-Centre, Jim Carr, ancien président de l’équivalent du Conseil du patronat du Manitoba, n’est pas le seul à vouloir se présenter. Karen Taraska-Alcock, ancienne directrice de campagne de Justin Trudeau dans la province et veuve de l’ancien député Reg Alcock, voudrait aussi la nomination. Il devra se passer de l’un des deux.

Il devra aussi probablement faire son deuil de plusieurs candidatures féminines. Depuis Jean Chrétien, le parti réservait un tiers des circonscriptions à des femmes, quitte à les parachuter, les courses d’investiture étant plus dures pour les femmes qui ont moins de temps et de réseaux que les hommes.

Depuis 2011, les femmes représentent 25 % des députés de la Chambre des communes, soit 77 députés, dont la moitié sont élues pour la première fois. Il s’agit la plus grande proportion de femmes jamais élues au Canada.

Catégorie: Élections fédérales