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La syphilis est de retour...


le 26 février 2016 à 10h44 , mis à jour le 27 février 2016 à 14h21.
Temps de lecture
3min
Illustration. Un médecin aux urgences de l'hôpital Beaujon à Paris en octobre 2008.
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Santé Les médecins assistent à une forte recrudescence de la syphilis. Si cette maladie est maintenant facilement traitée, cette hausse des diagnostiques témoigne d'une augmentation des pratiques à risque.

C'est une maladie qui fleure les maisons closes et les romans classiques du XIXe siècle. Alors que l'on pensait la syphilis disparue, la France connaît une recrudescence de cette maladie sexuellement transmissible. Les premiers cas sont réapparus en 1999 rapporte Le Parisien et "l'augmentation est constante et progressive" annonce Florence Lot, la responsable de l'unité VIH, hépatite B et C à l'institut de veille sanitaire (InVS). Il y aurait aujourd'hui entre 400 et 500 cas diagnostiqués chaque année.

Le CHU de Brive a tiré la sonnette d'alarme à la fin du mois de janvier. "En 2015, une quarantaine de personnes ont été soignées à Brive alors qu'il y a un ou deux ans, nous n'avions qu'un ou deux cas par an" explique le docteur Bruno Abraham à La Montagne.

Le phénomène doit cependant être relativisé. "Nous avons un nombre plus important de cas au niveau national, c'est certain. Toutefois, la raison pour laquelle certains hôpitaux ont davantage de personnes se présentant avec la syphilis est sans doute dû aussi au fait que le traitement de référence, l'Extencilline, n'est plus commercialisé par Sanofi depuis 2014 et donc plus disponible en pharmacie. Les malades doivent désormais se tourner vers le Sigmacillina, fabriqué par un laboratoire italien qui n'est accessible qu'à l'hôpital" explique-t-on du côté de l'InVS au Parisien.

La communauté gay particulièrement touchée

Par ailleurs, cette réapparition de la vérole s'inscrit dans un contexte particulier. "Oui, il y a une recrudescence des cas, de toutes les infections sexuellement transmissible d'ailleurs, comme la chlamydia. Il ne s'agit pas de l'ampleur de la syphilis de la fin du XIXe-début XXe mais les médecins avaient perdu l'habitude de la diagnostiquer, et c'est revenu à l'ordre du jour" détaille le groupe inter-associatif TRT-5 qui regroupe entre autres Aides et Act Up.

La communauté homosexuelle masculine est la plus touchée. En 2014, elle regroupait 84% des cas diagnostiqués. Les hétérosexuelles ne sont pas pour autant épargnés et une légère tendance à l'augmentation est observable.

Une infection en trois temps

Le "mal de Naples" comporte trois stades et les symptômes varient au cours de l'évolution de la maladie. Au début de la contamination, un chancre peut être observé sur la partie du corps exposé à la maladie (il peut s'agir du sexe ou de la gorge). Celui-ci est indolore est disparait seul.

Quelques semaines plus tard, une éruption cutanée peut être observée. Ces lésions finissent par se résorber.

Au dernier stade de la maladie, des troubles cardiaques, ophtalmologiques ou même cérébraux se déclenchent, c'est pourquoi la Syphilis était perçu comme un mal qui rend fou. 

La vérole a fait plusieurs morts célèbres comme l'auteur Guy de Maupassant ou même le musicien Franz Schubert. Aujourd'hui, un traitement est disponible, mais il n'existe aucun vaccin ni traitement préventif. Le préservatif demeure la meilleure protection.

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  • loin75 : Et c'est pas fini !!!!!!!!!!!!

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