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13/08/2013

TOP 50 / Musicalement Votre (2/5)

Avant d'être un passionné de séries, je suis avant tout un passionné de musique. C'était le sujet de mon premier blog (aujourd'hui inactif) et le sujet de mon emploi, puisque je bosse pour une radio. Si on me propose d'aller sur le tournage d'un épisode de Breaking Bad ou en studio avec Neil Young, le dilemne sera tellement difficile que je risque de m'évanouir. Alors vous pensez bien que, lorsqu'une série insère un morceau à sa narration (et je ne parle pas seulement de musique de fonds), je savoure ça comme il se doit. En excluant les épisodes comédies musicales, je vous propose ici mon top 50 des moments musicaux qui m'ont le plus marqués sur le petit écran. Comme tout top 50 qui se respecte, c'est ultra-subjectif et pas du tout exhaustif. L'ordre n'indique pas un classement qualitatif, juste un déroulement aléatoire, au fil de mes souvenirs. À suivre tous les mardis ! 

11) Waiting Around To Die (The Be Good Tanyas) - Breaking Bad [S02E03 Bit By A Dead Bee]

Alors que la série vient de reprendre pour sa dernière ligne droite, revenons un peu en arrière. À une époque où le cancer de Walt était encore une menace directe et que l'empire d'Heisenberg était balbutiant. Une époque où il n'avait parfois pas d'autre choix pour couvrir ses traces que de disparaître et de se promener nu dans un supermarché. "Waiting Around To Die" est à l'origine un morceau de Townes Van Zandt, barde folk à redécouvrir. C'est ici un groupe de folk féminin venu de Vancouver qui offre une superbe reprise, nous offrant ainsi un montage à la Breaking Bad moins fun et élaboré que d'habitude, mais plus poignant aussi. Et dont le titre résume à merveille l'était d'esprit de Walt et une menace qu'il a peut-être trop vite oublié par la suite... "Sometimes I don't know where this dirty road is taking me..." Nous, on ne va pas tarder à le savoir !

12) Hubbard Hills (Tindersticks) - Eastbound & Down [S02E03 Chapter 9]

Si la deuxième saison d'Eastbound & Down est ma favorite, c'est que l'aspect "récit initiatique" est encore plus marqué et que l'ambiance mexicaine apporte vraiment un plus aux aventures de Kenny Powers. Aussi bas de la ceinture et vulgaire que peut être la série et son protagoniste, elle a toujours beaucoup de coeur, un vrai amour pour sa galerie de losers et maitrise l'art du récit. Qui aurait cru que ce chapitre 9 se terminerait sur une note aussi mélancolique ? L'instrumentale des Tindersticks annonce presque la fin du monde et c'est en effet la fin d'une ère pour Kenny, qui semble oublier un temps ses rêves de gloire pour profiter tout simplement d'un moment de bonheur avec sa nouvelle "famille". Dans BILLY, elle illustrera également le moment où la balance penche pour le héros, dans le huitième épisode. Et oui, Eastbound & Down est également une influence de ma web-série. Qui l'aurait cru ? En tout cas, la quatrième saison ne va pas tarder à démarrer et je suis hautement curieux de voir ça et de savourer de nouveau la bande-son toujours impeccable !

13) I Will Survive (Gloria Gaynor) - The Comeback [S01E12 Valerie Shines Under Stress]

C'est marrant, mon ami Gibet vient de découvrir la série et puisqu'il écrit mieux que moi, je vais citer le moment où il vous parle de cette scène d'anthologie, qui est l'apothéose de l'exercice et de la drôlerie de Lisa Kudrow. Gibet, c'est à toi : "Le meilleur épisode de la série, c'est Valerie Shines Under Stress car c'est là qu'est le mieux géré l'équilibre entre ridicule de Valérie et empathie pour Valérie. Dans cet épisode, la séquence finale de I will survive (qui est probablement la meilleure de toute la série en terme d'écriture et de jeu) incarne très bien ça : sa version vénère de la chanson elle est à la fois ridicule car elle se met tout à coup à cabotiner n'importe comment et à la fois très touchante car le sentiment de victoire qui la porte est sincère et juste". Merci Gibet, vous pouvez relire l'article en entier ici et passez votre journée à revisiter le blog de mes tendres amis ! 

14) Plaisir d'Amour (Traditionnel) - Band Of Brothers [EP7 The Breaking Point]

J'ai beau avoir revu la mini-série de Tom Hanks et Steven Speilberg une dizaine de fois, je suis toujours bouleversé par "Breaking Point", son épisode le plus bouleversant. Qui nous séparent d'une bonne partie des personnages qu'on avait appris à connaître et à soutenir durant leur longue campagne, jusqu'à cette forêt des Ardennes où s'opère un véritable massacre. Narré par Lipton, cet épisode se termine dans une église et c'est le calme après la tempête. Mais par un procédé narratif qui brise le coeur, on nous montre un bilan des pertes. Quelques jours avant l'hécatombe, la Easy Company trouvait quelques minutes de répit à travers les voix d'une chorale belge reprenant "Plaisir d'Amour", un traditionnel qui est comme une ode au temps qui passe trop vite et aux blessures du coeur. Quelques jours après l'hécatombe, entendre ça donne juste envie de pleurer...

15) Wicked Games (Chris Isaak) - Friends [S02E15 The One Where Ross And Rachel... You Know]

Si une chanson est resté dans l'histoire de Friends comme celle représentant le mieux le couple Ross/Rachel, c'est With Or Without You de U2. Pourtant, la scène qui me revient à l'esprit, c'est la première fois que les deux amoureux passent la nuit ensemble, dans la salle d'un musée, sous les étoiles, au son de Chris Isaak (qui venait d'ailleurs de faire lui-même une apparition dans cette deuxième saison forte en guest-stars à tout va). Aujourd'hui, ce genre de scènes peut sembler hautement ringarde ou fleur bleu à quelqu'un qui a découvert la télévision via les classiques HBO ou les comédies qui ne se passent pas devant une live audience. Mais putain, quand on a douze ans et qu'on voit ça, son petit coeur de fan n'est pas prêt d'oublier. Je n'entendrais jamais ce morceau sans penser à Ross et à Rachel...

16) Brothers In Arms (Dire Straits) - The West Wing [S02E22 Two Cathedrals]

Même si j'ai toujours trouvé Dire Straits relou, il faut reconnaître l'aspect épique du morceau "Brothers In Arms" et l'émotion qu'il peut dégager quand il est bien utilisé. Quand il doit conclure la meilleure saison de la série, Aaron Sorkin parvient à en faire très bon usage. Le monologue de Bartlet dans la cathédrale ne suffisait pas, il fallait en plus de ça faire tomber la pluie et faire monter la pression sur l'annonce de la candidature ou non d'un Président que tout le monde sait désormais atteint de sclérose en plaques. Alors la pluie tombe, Bartlet monte sur l'estrade et Dire Straits nous colle des frissons. Rarement la série n'atteindra de moments aussi épiques. À part... on en parle la prochaine fois ! Mais vous savez de quoi on ne parlera pas et qu'il faut mieux oublier à tout jamais ? "Fix You" de Coldplay dans The Newsroom...

17) Low (Cracker) - Rectify [S01E03 Modern Times]

Je dois avouer que Rectify a vraiment commencé à me convaincre pour de bon à partir du troisième épisode. À partir de cette scène dans le grenier où Daniel retrouve son adolescence et sa vie d'avant la prison dans des cartons. Dont une vielle compile où l'on trouve ce morceau de Cracker, parfaitement 90's, qu'il écoute avec un Walkman parfaitement 90's. Et la scène dure au moins trois minutes, sans dialogues, juste avec le morceau et le visage de Daniel qui en dit long sur la nostalgie qui le saisit. Aden Young y est parfait et on ne perçoit plus seulement Daniel comme l'inquiétant homme silencieux dont on ne connaît pas vraiment l'implication dans le meurtre d'une jeune file. Non, on le voit comme un grand adolescent qui écoute son Walkman. À partir de là, la série n'avait déjà plus rien à me prouver et allait continuer dans cette veine introspective très belle, très sensible. (Je n'ai hélas pas trouver la scène sur Youtube, mais voilà au moins la chanson). 

18) Ripple (Grateful Dead) - Freaks & Geeks [S01E18 Discos & Dragons]

Quand il faut dire adieu à une série qu'on affectionne autant que Freaks & Geeks, l'émotion est forcément là. Mais quand en plus, on choisit d'illustrer la scène finale avec la plus tendre chanson du Grateful Dead, ça en devient ultra-poignant. Et ce n'est pas gratuit une seconde puisqu'on assiste au départ de Lindsay Weir qui part rejoindre la tournée du groupe et monte dans un bus après avoir dit au revoir à sa chère famille. L'épisode en lui-même, avec son incursion dans le monde de la disco et de Donjons et Dragons, était réussi mais ne sonnait pas forcément comme la fin. Il suffisait donc de ce morceau et de ces images pour qu'on réalise que ce petit bijou traitant du passage à l'âge adulte se terminait bel et bien. Sur une note de mélancolie et d'espoir, avec la voix de Jerry Garcia. Leur discographie est foisonnante et inégale, mais réécoutez au moins l'album "American Beauty". 

19) El Condor Pasa (Simon & Garfunkel) - Men Of A Certain Age [S02E01 If I Could, I Surely Would]

Men of a Certain Age n'était pas une grande série. Cette ouverture de la deuxième et ultime saison n'était pas un moment inoubliable. Mais Men of a Certain Age était une série forte plaisante et cette ouverture un moment très réussi, où l'utilisation d'un morceau très familier collait parfaitement à la réintroduction minutieuse des trois protagonistes, incarnés par Ray Romano, Scott Bakula et Andre Braugher. Ce montage fut forcément tourné avec le morceau en tête et c'est un clip très soignée, pour une série qui n'avait pas d'énormes ambitions scénaristiques mais un vrai savoir-faire pour le traitement juste de ses personnages et de leurs émotions. Mentionnons également le générique illustrée par les Beach Boys et leur peur de grandir trop vite. N'oublions pas cette série trop vite annulée. Heureusement, Ray Romano reviendra dans Parenthood à la rentrée !

20) Wrap Your Troubles In Dreams (Louis Armstrong) - Treme [S02E11 Do Watcha Wanna]

Récemment, j'ai réalisé une émission consacrée à la Nouvelle-Orléans pour Radio Campus Angers. Et j'ai décidé de la terminer sur ce morceau de Louis Armstrong en utilisant un extrait de cette scène, la dernière de la seconde saison de Treme. On y voit un Davis beaucoup moins fantaisiste que d'habitude, qui décide de rendre hommage aux habitants de la cité en reconstruction, deux ans après Katrina. Quand il passe ce morceau, il panse les plaies, il dit "tenez bon". Et ne peut s'empêcher de verser une larme, de se laisser prendre par les émotions. Ce blanc à l'antenne, il m'a aussi fait verser une larme. C'est pour moi la scène la plus poignante de la série à ce jour. 

La suite mardi prochain !

24/12/2012

A Very Dylanesque Christmas

Un article que j'ai écrit pour le Calendrier de l'Avant de Lunécile. Un chouette blog que je vous invite à découvrir ! Un article avec plein de choses dont j'ai déjà parlé ici, mais je me disais que les relire ne vous ferait pas de mal... 

Noël est un incontournable dans le monde des séries télévisés américaines. Une saison s’appelle pas une saison pour rien. Sur les networks, elles sont diffusées pour la plupart entre septembre et mai et entre les deux, il y a décembre. Même s’il est très rare qu’un épisode soit diffusé le 25 décembre car les américains ont également le droit à des bests of à la con et des rediffusions pendant les fêtes. Non, en général, on découvre les épisodes de Noël juste avant, lors des premiers jours de décembre et c’est une tradition qui permet de nous mettre dans le bain.

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C’est un incontournable surtout dans la tradition des sitcoms, mais tout le monde s’y met en général. Même les séries du câble ont parfois des histoires de Noël à nous raconter. Alors si je devais évoquer l’intégralité de ces sucreries, on y serait encore en 2014. Je vais plutôt vous proposer ma sélection absolument pas exhaustive. Un top 15 car Noël, c’est aussi la saison des classements à la con.

Et comme en France les séries sont diffusés n’importe comment, je vous conseille de regarder ça cette semaine plutôt que d’attendre de tomber sur une rediffusion d’un épisode de Noël en juillet. Le mieux reste de regarder les séries citées dans l’ordre car l’appréciation d’un épisode réside bien souvent dans la continuité et l’attachement aux personnages.

Je ne mentionne pas de séries d’animations ou de séries d’autres pays par manque de place, mais sachez que les anglais sont très forts pour ça, avec leur tradition du Christmas Special. Gibet et Lunécile vous ont déjà parlés de Doctor Who mais pour moi, The Office et Extras, les créations de Ricky Gervais, sont les plus mémorables. Ce sera pour une prochaine fois.

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15) HOMICIDE – S03E08 All Through the House [1994]

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La série : Ma série policière favorite. Inspiré de faits réelles (d’après un livre de David Simon) et se prenant beaucoup moins au sérieux que The Wire (la série de David Simon), Homicide valorisait autant les personnages que les enquêtes. Et quand les personnages ont l’épaisseur d’un Pembleton et sont incarnés par un Andre Braugher, c’est inoubliable. Diffusé sur NBC entre 1993 et 1999 (quelle belle époque), il s’agissait d’un ER plus désabusé, plus sombre mais tout aussi poignant et innovant visuellement, avec un art des jumps-cuts et des folies scénaristiques. Ce cher Bayliss est d’ailleurs un John Carter en mode moins lisse et plus abimé. Même si les deux dernières saisons sont moins maitrisés, c’est tout de même à revoir en entier, jusqu’à la conclusion en forme de téléfilm qui permet de revoir tout le monde. Et si vous en voulez plus, vous pouvez toujours suivre les aventures de John Munch dans Law & Order : SVU, où il officie toujours après tant d’années…

L’épisode : La veille de Noël, Munch et Bolander enquêtent sur la mort d’un Père Noël. Son fils se retrouve orphelin et Munch met son cynisme de côté l’espace d’un instant pour attendre les cadeaux avec lui. Pendant ce temps à la brigrade, Bayliss tente de convaincre ses collègues à jouer aux cartes avec lui. C’est touchant, plus lumineux et léger que d’habitude. Loin d’être un classique de la série, mais l’idéal si l’on veut passer un Noël à Baltimore.

Le cadeau : On attend toujours la sortie de la série en DVD par chez nous. Mais le livre de David Simon qui a inspiré la série a été traduit depuis septembre dernier.

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14) NEWS RADIO – S02E10 Xmas Story [1996] / S03E08 Christmas [1997]

La série : Bien que jugé complètement passée de mode aujourd'hui (sauf les 2 Brokes Girls et les Two and a Half Men s’y accrochent maladroitement), la sitcom traditionnelle multi-caméras peut se révéler une source de joie incroyable. Surtout quand elle est aussi bien faite que News Radio. En regardant cette merveille diffusé sur NBC entre 1995 et 1999, on comprend mieux le message livré par J.D. dans Scrubs, dans cet épisode de la quatrième saison où il rendait hommage aux sitcoms. Rien de mieux après une mauvaise journée que de s’aérer l’esprit à WNYX, la radio fictionnelle dont on suit le quotidien ici. On y rit toujours de bon cœur et on y apprend un tas de trucs sur l’art de faire rire et de boucler des scénarios ficelés et efficaces tout en délivrant beaucoup d’humanité. Et puis dans le cast, il y a des gens comme Phil Hartman (un ancien du SNL devenue légende comique, et qui fut tragiquement assassiné par sa femme juste avant l’ultime saison), Dave Foley qui ne retrouvera jamais un rôle lui allant aussi bien que Dave Nelson, Maura Tierney qui est mon amour de jeunesse et qu’on retrouvera juste après dans ER ou bien Stephen Root que l’on retrouve toujours aujourd’hui dans d’excellents seconds rôles, que ce soit dans Justified ou The Good Wife. À redécouvrir d’urgence pour les nostalgiques et les cœurs purs.

Le cadeau : Pas non plus de DVD chez nous pour Infos FM (le titre français). Mais chaque épisode est trouvable en version originale sur Youtube.

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13) MAD MEN – S05E10 Christmas Waltz [2012]

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La série : "Happiness is a moment before you need more happiness”. Ces mots qu’on a entendu cette saison dans la série d’AMC résument bien son sujet : le passage du temps et la recherche du bonheur. C’était déjà le cas de Six Feet Under, ma série du câble favorite et c’est ce qui fait de Mad Men ma seconde série du câble favorite et la chose la plus bouleversante que peut nous proposer actuellement le petit écran américain. Contrairement aux campagnes de pub de Canal +, ce n’est pas seulement une série sur les hommes machistes, buveurs et fumeurs des années soixante. C’est une série sur les hommes et les femmes, point.

L’épisode : Les personnages de Mad Men sont tous à la recherche de quelque qui les rendera heureux. Ce peut être une quête d'identité, une évasion qui les éloigne de leur quotidien médiocre, de la reconnaissance ou tout simplement de l'amour. Et à Noël, il est tellement tentant de se laisser aller au consumérisme et de chercher à tout prix à obtenir ce que l'on veut vraiment.

"Christmas Waltz" est tellement touchant. On nous promet de l'espoir tout en agitant sans le monde réel et sa cruauté. Quand on recherche le bonheur en période de Noël, on finit souvent par être déçu. Aveuglé par toute ces lumières, toute ces bonnes résolutions, on nage dans une parfaite illusion. Et on attend de savoir ce que l'année 1967 réserve aux personnages. Pauvre Joan. Et surtout, pauvre Lane…

Le cadeau : L’intégrale des 4 premières saisons est disponible en DVD pour environ 60 euros (avec un autre épisode de Noël très réussi et drôle dans la quatrième saison). Et on attend la sortie de la cinquième avec impatience.

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12) TREME – S02E04 Santa Claus, Do You Ever Get The Blues? [2011]

La série : Comment une poignée d’habitants de la Nouvelle-Orléans va reconstruire sa vie après le passage de l’ouragan Katrina. De 2005 à 2008, nous voilà en immersion dans une ville aussi chaleureuse que traumatisée, coincé entre avenir et passé et plongé dans un bain de musique incessant. Des personnages attachants et un réalisme bien plus accueillant que dans The Wire. Il faut vraiment que j’arrête de dire du mal de The Wire

L’épisode : Ce n’est pas l’épisode le plus solide de la série mais c’est un beau cadeau que de pouvoir passer Noël à la Nouvelle-Orléans. Avec les prémices de la relation Davis/Annie, les premiers pas d’Antoine dans l’éducation et les aventures de Janette à New York.

Le cadeau : La première saison en DVD ou mieux : sa bande-originale !

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11) FRIENDS – S02E09 The One With Phoebe’s Dad [1995]

La série : Quand j'ai regardé Friends pour la première fois, j'avais 10 ans. France 2 rediffusait la série en entier et je suis tombé par hasard sur un épisode de la saison 4, si mes souvenirs sont bons. A cet âge là je ne comprenais pas tout mais ça me plaisait bien de m'amuser avec cette bande de bons copains. Tout les soirs je sortais de l'école primaire et courait m'installer devant ma télé pour suivre la rediffusion. Puis ensuite, quand j'ai eu mon premier argent de poche, j'ai acheté mon premier coffret de VHS, la saison 4 également. Puis tout le reste. J'ai grandi, j'ai suivi la série en direct des USA pour ses derniers moments, les VHS se sont transformés en DVD... Et comme je n’ai pas de télévision chez moi actuellement et que mon intégrale se trouve chez ma mère, Noël est toujours la période où je vais replonger dans Friends, avec un profond sentiment de nostalgie…

L’épisode : Les épisodes de Noël de Friends n’ont pas la carrure de ceux de Thanksgiving. Mais au fil des années, on retrouve quelques merveilles. Celui-ci date de la seconde saison et on le passe pour la majeure partie dans le taxi de Phoebe, alors que celle-ci hésite à rencontrer son père biologique. Chandler et Joey sont là pour l’encourager tandis que chez Rachel et Monica, une fête de Noël particulièrement torride s’organise… à cause d’un problème de radiateur causé par Ross. Du classique, surtout avec la scène finale d’ouverture des cadeaux. Vous pouvez aussi revisiter le Noël que passe Chandler à Tulsa dans la neuvième saison. C’est un clip-show certes, mais la fin fonctionne quand même et est parfaite pour les fêtes.

Le cadeau : Si vous avez un lecteur Blu-Ray, la nouvelle intégrale est sublime paraît-il. Profitez également des fêtes pour jeter un œil à ce que les anciens amis ont fait de meilleur : The Comeback et Web Therapy pour Lisa Kudrow, Cougar Town pour Courtney Cox ou bien Go On de Matthew Perry, qui a encore un long chemin à faire avant de vraiment fonctionner mais qui a plus de potentiel que M. Sunshine, personne ne pourra le nier…

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10) FRASIER – S01E12 Miracle On Third Or Fourth Street [1993]

La série : Tous les ans, je me fais une intégrale sitcom. Qui me permet d’avoir toujours quelque chose de sympa à regarder à midi ou avant d’aller se coucher. Après Seinfeld en 2010 et News Radio en 2011, c’était cette année au tour de Frasier de partager ma solitude. Même si je n’ai pas encore réussi à caser les onze saisons de ce spin-off de Cheers, j’ai passé un moment quasi-parfait devant les sept premières. Il faut dire qu’avec un cast aussi génial, des scénarios aussi concis et intelligents (ou comment répéter des situations un milliard de fois sans jamais se répéter), le bonheur est garanti. Pour ceux qui ne connaissent pas, la sitcom raconte le quotidien d’un psychiatre qui emménage à Seattle avec son père et celle qui s’occupe de sa reconvalescence. Il se met à gérer une émission de radio et doit également gérer les névroses de Niles, son frangin. C’est tout et c’est suffisant pour garder le cap et les rires non-stop pendant plus de 200 épisodes.

L’épisode : Quelques jours avant Noël, Frasier se dispute de nouveau avec son père et accepte alors de tenir son émission de radio le 25 décembre. Une journée déprimante, qui sera pourtant illuminée par la gentillesse d'un sans-abri rencontré dans un café... De la solitude, de la générosité, un peu de chaleur, un peu de froid hivernal. Tout ce qui fait Noël est concentré ici dans un épisode touchant et à l’écriture ultra-précise. La série n’offrira jamais un aussi beau cadeau pour les fêtes mais tentera de renouveler l’exploit de manière très honorable avec des épisodes comme « Frasier Grinch », « Perspectives On Christmas », « Merry Christmas, Mrs Moskowitz », « The Fight Before Christmas » ou l’inoubliable « Our Father Whose Art Ain’t Heaven » où Martin a la part belle (ce qui est toujours le signe d’un épisode réussi).

Le cadeau : Les DVD français sont sur le net, mais difficile à trouver en magasin. Si vous voulez votre dose de Kelsey Grammer dans un registre plus pompeux et inabouti, tentez Boss. Moi, j’ai pas tenu tellement longtemps…

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9) SCRUBS – S01E11 My Own Personal Jesus [2001]

La série : J'ai toujours eu beaucoup d'affection pour Scrubs. Même si avec le recul, le show a quelque chose d'un peu redondant, même si les quatre dernières saisons sont plus qu'inégales, voire mauvaises, j'en garde un bon souvenir, et les premiers épisodes auront toujours pour moi le goût de mes premiers émois télévisuels. 

L’épisode : Ah ce montage autour des "12 Days of Christmas" où Turk fait tout son possible pour essayer de retrouver l'esprit de Noël face à une équipe de médecin désenchanté. Ah, les débuts de Scrubs qui étaient si attachants, maladroits parfois, mais touchant juste tout le temps. On a le droit au docteur Cox dans une parodie du Grinch et à un gospel endiablé animé par Turk. Tout est réuni pour nous faire rire, nous émouvoir et nous rappeler, à nous aussi, l'esprit de Noël.

Le cadeau : L’intégrale en DVD. Enfin au moins les cinq premières saisons.

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8) CURB YOUR ENTHUSIASM – S03E09 Mary, Joseph and Larry [2002]

La série : Depuis 2000, Larry David, le créateur de Seinfeld, nous raconte sa vie de grand névrosé associable sur HBO. C’est un concept plein de spontanéité, d’absurdité et de mauvaise foi. Qui n’a pour l’instant pas réussi à délivrer un mauvais épisode. Vivement la neuvième saison (si jamais elle voit le jour) pour voir de nouvelles engueulades entre Larry et Suzie, pour savourer les monologues de Léon ou rire avec ce bon vieux Jeff.

L’épisode : Le 23 décembre, Larry se réveille au milieu de la nuit pour grignoter quelque chose. Ce quelque chose, c’est la Nativité en cookie réalisé par sa belle-famille, ce qui entraîne un scandale : un juif a mangé le bébé Jésus ! Larry doit réparer son erreur mais un poil pubien coincé dans sa gorge va compliquer les choses… Un grand classique qui est une bonne introduction à la série si le cœur vous en dit !

Le cadeau : Chaque saison est disponible en DVD, au moins sur Internet. Même chose pour Seinfeld. Larry David est comme Louie CK et Ricky Gervais : si tu aimes son univers, tu en voudras toujours plus.

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7) IT’S ALWAYS SUNNY IN PHILADELPHIA – S05E13 A Very Sunny Christmas

La série : La comédie la plus drôle que je connaisse. Ca fait huit ans que ça dure sur FX et ça fait au moins huit fois que je me fais une intégrale sans m’ennuyer. Comment la résumer en deux mots ? Certains la comparent à un South Park non-animé. Je dirais qu’il s’agit d’une bande de sauvages égoïste qui tiennent un bar à Philadelphie avec Danny DeVito.

L’épisode : Un épisode plus long que d’habitude qui réussit l’exploit de nous faire rire autant que d’habitude tout en ajoutant un brin de tendresse auquel la série ne nous avait pas habitués. L’enfance de Mac et Charlie est en effet assez touchante (traumatisante certes, mais touchante également). Bien sûr, cette douceur est contrebalancée par la vision d’horreur d’un Danny De Vito entièrement nu qui sort d’un canapé comme s’il était un embryon en train de naître ou par un Charlie qui bouffe l’oreille du Père Noël. Le dessin animé en stop-motion prouve également que Community n’a rien inventé et achève de faire de cet épisode une expérience unique. Mais une expérience de Noël tout de même !

Le cadeau : Seul les deux premières saisons sont sorties en DVD chez nous. Le mieux, c’est de se faire le cadeau de l’illégalité et d’aller mater tout ça sans en parler à Hadopi, le père Fouettard des sériphiles.

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6) BAND OF BROTHERS – Episode 6 : Bastogne [2001]

La série : La plus belle chose que j’ai pu voir sur la Seconde Guerre Mondiale. Car c’est un tas de petites histoires dans la Grand Histoire, qu’on y retrouve tous mes acteurs favoris et que c’est bouleversant aussi bien visuellement qu’émotionnellement. Une grande fresque humaine comme seul Spielberg, HBO et la télévision peuvent nous offrir. 

L’épisode : Ce n'est pas le premier show qui me vient à l'esprit quand je pense aux fêtes (surtout que je l'ai souvent regardé l'été) mais il y a cette scène dans la sixième partie, où les hommes de la Easy Company célèbrent Noël dans les tranchées enneigés de Bastogne alors que le camp ennemi entonne "Silent Night" en allemand. C'est assez puissant. Tout comme le reste de l’épisode qui suit Eugene Roe, l’infirmier du groupe, dans une romance sous fond d’églises enneigées. Mais le mieux est donc de tout revoir (si c'est déjà fait, The Pacific et John Adams sont également hautement recommandables). 

Le cadeau : Un superbe coffret DVD pas si chère vient d’être publié, réunissant Band of Brothers avec The Pacific.

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5) COMMUNITY - S02E10 Abed’s Uncontrollable Christmas [2010]

La série : Une série sur le pouvoir de l’amitié et de la pop-culture. Impossible à décrire en quelques mots et qu’il ne faut surtout pas regarder en VF sur Numéro 23.

L’épisode : Abed veut prouver à ses amis l’importance de Noël. Au delà de son concept, cet épisode réussit à viser juste pour tous ceux qui partagent la même vision des fêtes de Noël. Où je ne supporte pas le cynisme, ou je savoure ma famille, ou je me plonge dans le passé et dans mes souvenirs d'enfance. Chaque famille, religieuse ou non, a son rituel de Noël. C'est la seule fête qui compte, qu'elle soit légitime ou commerciale, peu importe, tout le monde en a besoin. Car c'est le début de l'hiver, des longues nuits froides et l'époque des gros coups de fatigues. Alors il est important, pour moi en tout cas, d'avoir du monde autour de soi, que l'on fête Noël ou pas. On a le droit à de jolies chansons, à un habile mélange de rires et de bons sentiments sans que justement, on tombe dans le cynisme que je déteste autant à cette période de l'année. Il y a des passages vraiment émouvants, assez sombres et en même temps, j'ai pas arrêté de sourire bêtement devant ce conte en stop-motion qui réchauffe le coeur et prouve encore l'ingéniosité de Community.

Le cadeau : Les coffrets DVD des 3 premières saisons à commander sur Internet pour revivre l’une des créations les plus excitantes et uniques de ces dernières années. En allumant un cierge pour prier que la quatrième saison soit enfin diffusée…

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4) ER – S08E10 I’ll Be Home For Christmas [2001]

La série : Le County me manque toujours autant... Je me demande ce qu'il peut bien se passer en ce moment, au moment où la série aurait pu être au beau milieu de sa dix-septième saison... Ce bon vieux Carter continue-t-il de sauver des patients, le fantôme de Mark Greene hante-t-il toujours les couloirs ?

Je parle déjà beaucoup d'Urgences sur mon blog. C’est une série incontournable en ce qui concerne les fêtes, et je disais à ce sujet : "on se souvient du blizzard de la première saison, des miracles de la deuxième saison, de Peter qui redonne la vue à un aveugle dans la quatrième saison, de Carter qui sauve un jeune motard dans la cinquième saison, de Lucy qui s'attache à une patiente qui atteint une greffe dans la sixième saison, de l'accouchement de Chen et de l'opération de Mark dans la septième saison, de l'émouvant départ de Benton dans la huitième saison, des premiers neiges et de la décadence de Kovac lors de la neuvième saison, de Jing-Mei qui laisse son père mourir avant de quitter la onzième saison, de Luka déguisé en Père Noël découvrant la grossesse d'Abby lors de la douzième saison, des 300 patients de la quatorzième saison et de Morris et Banfield chantant des cantiques lors de l'ultime saison." Voilà, je me cite moi-même en train de parler de ma série d'enfance et d'adolescence parce qu’elle est à l’origine de tout. 

L’épisode : Et donc, de tout ces Noël passés au County, c’est celui de 2002 que j’ai choisi pour cette sélection. Car le départ de Benton est aussi triste qu’il réchauffe le cœur.

Le cadeau : Si vous êtes riches, les quinze saisons sont disponibles dans un beau coffret qui coûte un bras. Ou sinon, vous venez chez moi, c’est juste le prix d’un billet de train jusqu’à Angers et j’ai la collection complète que je pourrais commenter pendant des heures.

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3) THE OFFICE US – S02E10 Secret Santa [2005]

La série : Ce qui ne devait être qu'un simple copier-coller de la version originale anglaise se révèle un petit bijou lors de sa deuxième saison, plus consistante. Rarement je ne m'étais autant attaché à un univers et des personnages de comédie. Le style mockumentaire à son apogée, et la révélation d'un des couples les plus attachants de la planète série : Jim et Pam ! Sans oublier l'infatigable Michael Scott, qui se révèle plus touchant que l'on ne l'aurait cru !

L’épisode :Si la version originale nous avait gratifiés de deux Christmas Specials inoubliables, l'un doux-amer, l'autre franchement touchant, sa petite sœur américaine a depuis eu le temps de nous offrir à l'occasion des fêtes ses épisodes les plus géniaux. Avec un Michael Scott déguisé au choix en Père Noël, en Jésus ou en amoureux transi en peignoir qui pleure sur du James Blunt, des petits cadeaux échangés par des Jim et Pam encore adorables, un karaoké maladroit de la part de Dwight et Angela, une Holly qui revient vers son âme sœur qui lui offre un Woody en peluche et une Meredith complètement déchainée. D'excellents souvenirs dont le meilleur est extrait de la deuxième saison (qui figure tout de même très haut dans mon classement des meilleurs saisons de la dernière décennie, c’est pas rien). « Secret Santa ». Ou The Office à son meilleur.

Le cadeau : Les DVD. Les cinq premières saisons sont indispensables. À regarder avec son meilleur pote ou sa petite amie ou les deux.

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2) SIX FEET UNDER – S01E01 Pilot / S02E08 It’s The Most Wonderful Time of the Year

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La série : Un orgasme télévisuel. La meilleure série. Rien de plus, rien de moins. La plus jolie chose qui me soit arrivé devant mon écran. Un bijou. Un ovni. Une merveille. Du rire. Des larmes. Toutes les émotions humaines en 63 épisodes. Une série sur la mort qui nous réapprend à vivre. La meilleure des thérapies. Une nouvelle famille que l'on suit durant cinq saisons. Et lorsqu'il est temps de quitter cette famille, c'est la déchirure.

L’épisode : J’avais déjà longuement parlé des deux épisodes consacrés aux fêtes sur mon blog. D’abord le pilote puis un épisode qui se passe un an après le pilote 

Le cadeau : L’intégrale en DVD. Elle est aujourd’hui plus si chère que ça et indispensable. Oui je sais, tout est indispensable. Il est temps de demander une enveloppe un peu plus grosse à grand-mère…

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1)      THE WEST WING – S02E10 Noel

La série : Sept ans à la Maison Blanche, deux Présidents, des personnages ultra-attachants portés par un cast haut de gamme et des scénarios de mon maître, Aaron Sorkin.

L’épisode : Ah j'ai passé de si beaux Noëls à la Maison Blanche... Des moments tendres (l'échange de cadeau entre Josh et Donna), plus émouvants (le procès de Leo) et je n'oublierais jamais non plus ce Noël 1999 où ce cher Toby Ziegler s'était mis en tête d'enterrer dignement un sans-abri ancien combattant alors qu'une chorale d'enfant faisait résonner "Little Drummer Boy" dans l'Aile Ouest... Mais bien sûr, rien n'égale "Noel" l'un des plus beaux épisodes de la série, où l'on suit la thérapie de Josh, atteint d'un stress post-traumatique suite à la fusillade du début de deuxième saison. 

Aaron Sorkin au sommet de son art. Bradley Whitford brillant. Voici l'un des meilleurs épisodes de The West Wing, un épisode qui m'a littéralement laissé cloué à mon fauteuil. Seulement grâce à un type qui se confie à son psy dans une petite pièce étroite, la semaine de Noël. Un huis-clos remarquablement écrit, entrecoupé de flash-back qui montre la lente explosion de Josh, en plein choc depuis qu'il a été touché par l'attentat visant le Président. La musique de Bach, les carillons et les cornemuses, et puis cette histoire de Léo, du type dans un trou. Un grand moment de télévision que je vous conseille chaudement.

Le cadeau : L’intégrale en DVD. Ca fait beaucoup d’intégrales DVD à acheter, hein ? Vous ne manquerez plus jamais d’idées cadeaux en tout cas.

Et pour quelques cadeaux de plus : 30 ROCK S02E09 Ludachristmas [2007] / BUFFY S03E10 Amends [1998] / ED S04E11 Home For Christmas [2003] / NEW GIRL S01E09 The 23rd [2011] / PARENTHOOD S04E11 What To My Wondering Eyes [2012] / PARKS & RECREATION S04E10 Citizen Knope [2011] / SEINFELD S04E13 The Pick [1992] / SPORTS NIGHT S02E08 The Reunion [1999] / THE BIG C S02E13 Crossing the Line [2011] / THE SOPRANOS S03E10 To Save Us All From Satan’s Power [2001].

Voilà. Je vous invite également à aller en découvrir plus sur toutes ces séries sur mon blog (j’y prévois un bilan de l’année 2012 à partir de demain). Et bien entendu, votre priorité est d’aller regarder les 13 premiers de BILLY et de nous faire un beau cadeau en les partageant et en donnant ton avis.

D’ailleurs, en parlant du meilleur de l’année 2012, je voulais terminer avec un extrait de Louie qui sera, sans surprises, dans mon top 3, après une troisième saison quasi-parfaite. C’est le début du dernier épisode, et peut-être le truc qui m’a fait le plus rire cette année. Ce n’est pas juste histoire de faire encore de la promo pour Louis C.K., ça a rapport avec Noël.

Un Noël que je vous souhaite heureux. Je vous envoie de l’amour, de la paix et de l’enthousiasme.

 

 

19/12/2011

Xmas #6

Alors que je retrouve le toujours excellent Damian Lewis dans Homeland (que je vais essayer de terminer avant la fin de l'année), je ne peux que vous conseiller de découvrir ou de vous replonger dans la plus belle mini-série jamais produite par HBO : Band of Brothers. Ce n'est pas le premier show qui me vient à l'esprit quand je pense aux fêtes (surtout que je l'ai souvent regardé l'été) mais il y a cette scène dans la sixième partie, où les hommes de la Easy Company célèbrent Noël dans les tranchées enneigés de Bastogne alors que le camp ennemi entonne "Silent Night" en allemand. C'est assez puissant. Mais le mieux est donc de tout revoir (si c'est déjà fait, The Pacific et John Adams sont également hautement recommandables). 

Sinon, je m'excuse pour le manque d'articles plus conséquents. Je suis en vacances et j'ai bien l'intention d'en profiter. Malgré tout, je vais essayer de garder le rythme et mes dernières chroniques de Community, It's Always Sunny et un bilan de la troisième saison de Misfits devraient être publiés d'ici Noël. En attendant, ne prenez pas froid et n'hésitez pas à fouiller dans les archives du blog. 

17/09/2010

Day 17 - Favorite mini series

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15/08/2008

Band of Brothers (épisode 10/10)

Episode 10 Points – Des hommes avant tout

 

Court résumé : Après s’être emparé du nid d’aigle d’Hitler en Allemagne, la Easy Company passe ses derniers moments en Autriche. Les soldats sont dans le doute concernant la suite des événements : auront-ils assez de points pour échapper à l’enfer du Pacifique ?

 

 

Mon avis : La guerre est terminée. Bien du chemin parcouru depuis le camp Toccoa pour les hommes de la Easy Company. Bien des camarades laissés sur le champ de batailles, beaucoup de violence, de sueur et de sang. Le retour à la maison est mérité. Mais avant de se séparer, les soldats profitent de leurs derniers jours en Europe, des journées au paradis.

L’Autriche est superbe et donne un aspect lumineux à cet épisode, porteur d’espoir et de joie. La peur de mourir disparaît remplacé par l’attente du retour à la maison. Mais la guerre au Pacifique continue et les hommes comptent leurs points dans l’espoir de ne pas retourner en enfer. Quel soulagement lorsque Winters leur annonce que la Easy ne repartira pas au combat.

Certains commencent à prévoir le retour. Nixon propose un job à son ami Winters, qui décide d’accepter. Une scène aussi paisible que celle où Nixon et Winters partagent leurs souvenirs et leur prévisions fait du bien, après tant de bouleversements.

 

Parrallélement, il est temps pour ces hommes qui se connaissent comme des frères, de se faire leurs adieux. Shifty part le premier, après avoir gagné la loterie, mais son sort sera bien triste, puisqu’il sera blessé dans un accident de voiture. Car même si les combats sont terminés, certains soldats continuent de mourir. Janovec est victime d’un tragique accident tandis que Grant est gravement blessé par un soldat ivre. Speirs sera sans pitié avec cet ivrogne dans une scène qui est la part d’ombre de l’épisode. La vengeance est également présente lorsque Liegbott va rendre visite à l’homme qu’il prétend responsable d’un camp de concentration. Webster refuse d’assister à cette fusillade…

 

 

 

 

A part pour ces scènes plus dramatiques, le reste de l’épisode ne cesse d’occasionner des sourires et de l’émotion : Nixon découvrant la plus grande cave d’Europe, Malarkey pouvant enfin rentrer chez lui, Welsh pressé de retrouver sa Kitty, la scène de chasse… On revoit Sobel au détour d’une scène où ce dernier réalise que Winters est désormais bien plus gradé que lui. Winters se remémore son parcours lorsqu’il expose son CV à un major. Du D-Day à Bastogne, des flash-backs nous rappellent les moments forts de la série. Très bonne idée également de mettre en parrallèle le discours du chef des troupes allemandes, avec le parcours de la Easy Company. Cela prouve que les camps ennemis sont des hommes avant tout, qui ont partagé la peur et l’amitié durant toutes ces batailles.

 

Pleine d’allégresse, la scène finale réunit tous les personnages (dont Compton, de retour) autour d’une partie de base-ball, tandis que Winters raconte leur devenir après la guerre. Je verse une larme, attristé de quitter ces personnes si attachantes, ces anti-héros devenus héros, des hommes dont l’action restera toujours gravé dans un coin de ma mémoire.

 

 

 

 

La force de Band of Brothers, c’est d’avoir mis en avant des hommes ordinaires qui se retrouvent dans des situations extraordinaires, loin de chez eux, et qui doivent faire preuve d’entraide et de courage. Une belle leçon d’histoire et d’humanité qui rend hommage à ces hommes, qui sont venus témoigner à chaque épisode. La série se termine d’ailleurs sur ce récit du vrai Winters, qui fut le personnage fil rouge de la mini-série : quand son petit-fils lui demande s’il a été un héros pendant la guerre, il répond que non. Il n’a pas été un héros, mais il a servi dans une compagnie de héros.

Une conclusion parfaite à une grande œuvre télévisuelle, que je vous encourage à nouveau à découvrir ou redécouvrir.

14/08/2008

Band of Brothers (épisode 9/10)

Episode 9 Why We Fight ? – Pourquoi nous combattons

 

Court résumé : La Easy Company débarque en Allemagne et se retrouve confrontés à l’Holocauste lorsque des soldats découvrent un camp de concentration au milieu d’une forêt…

 

 

 

Mon avis : Tout commence par des violons. Normal pour un épisode qui se veut l’un des plus forts, émotionnellement.

La Easy est installée en Allemagne et s’en donne à cœur joie. Des scènes légères qui font plaisir à voir, où les soldats prennent un repos mérité (Luz et Perconte explorant la campagne, Speirs volant de l’argenterie). De son côté, Nixon est en pleine dépression, ne pouvant mettre la main sur son whisky favori. On en apprend plus sur lui : sur son divorce, sur le fait qu’il n’a pas tiré une seul balle depuis le D-Day. Ron Livingston excelle dans son rôle. Tout semble aller pour le mieux dans cette première partie d’épisode, même si on sent que les soldats veulent rentrer chez eux. Comme l’explique Perconte à un nouveau qui veut voir du combat, il ne comprend plus vraiment les raisons pour lesquelles il se battent. C’est véritablement la question (et le titre) de cet épisode. Après bientôt un an de conflit, quelle est la finalité de toute cette violence ? La réponse va arriver sans prévenir dans la deuxième partie de l’épisode…

C’est lors d’une patrouille que Perconte, Bull et Luz découvrent un étrange endroit au milieu de la forêt. Toute la compagnie vient ouvrir les portes de ce qui semble être un camp d’extermination nazi. Il faut imaginer la stupeur que doivent ressentir les soldats en découvrant une horreur inimaginable, en secourant ses hommes mourrants, en réalisant (inconsciamment) que leur lutte n’a pas été vaine. Les réactions sont juste et poignantes, et cette scène, qui aurait pu tomber dans l’excès, touche là où il faut, grâce à une reconstition fidèle, et à un parfait mélange entre la musique et la réalisation. On est tenté de pleurer avec Liegbott lorsque le soldat, lui-même juif, doit annoncer aux prisonniers de retourner à l’intérieur du camp pour pouvoir les soigner. Plus tard, ce seront les villageois allemands, jouant les innoçents concernant l’existence du camp, qui viendront enterrer les corps, dans une scène troublante et déchirante. Des images qui resteront gravés à vie dans la mémoire de ces soldats, qui n’imaginaient pas de telles choses possible, lorsqu’ils ont posé le pied en Europe pour la première fois. La guerre se termine, mais la folie des hommes est éternelle.

Et tout se termine par des violons. Une scène comtemplative, réunnissant plusieurs survivants de Toccoa. Nixon annonce à ses hommes le suicide d’Hitler. La guerre est-elle terminée pour de bon ? Réponse dans le dixième et dernier épisode.

 

 

 

Mention spéciale aux acteurs qui nous livrent une belle performance, tel Ross McCall (Liegbott). Il ne reste plus qu’un épisode et il sera triste de quitter ces soldats que l’on suit depuis le début.

Pour conclure, « Why We Fight ? » est l’un des meilleurs épisodes de la série. La télévision dans ce qu’elle peut offrir de mieux. Un témoignage poignant qui vous prend aux tripes et dont on ne ressort pas indemne.

A voir absolument.

 

Band of Brothers (épisode 8/10)

Episode 8 The Last Patrol – La dernière patrouille

 

Court résumé : Après avoir survu aux horreurs de Bastogne, la Easy Company doit tenir la ville d’Hagueneau. David Webster, absent depuis la Hollande, retrouve ses anciens camarades transformés. Lorsqu’une patrouille est organisé pour capturer des prisonniers allemands, le lieutenant Jones se porte volontaire pour remplacer un Malarkey épuisé…

 

 

Mon avis : Peut-être l’épisode le plus faible de la série, « The Last Patrol » marque vraiment le début de la fin. Du côté américain comme du côté allemand, les soldats sont épuisés et la lassitude commence à gagner tout le monde. Après avoir survécu à Bastogne, les hommes ne peuvent même pas se reposer et s’abritent à chaque départ d’obus, dans la sombre ville d’Hagueneau, dans le Nord de la France. L’épisode est en effet sombre, sale, et retranscrit bien cet épuisement général. Le personnage de Malarkey est le plus représentatif de ce changement : on a du mal à le reconnaître, derrière sa barbe, ses cernes et sa mine défaite. Il a perdu la plupart de ses amis à Bastogne et ne semble pas pouvoir s’en remettre. D’autres, comme Luz, gardent leur enthousiasme, tandis que Lipton reçoit une promotion amplement mérité. Speirs est désormais responsable de la Easy, et doit envoyer ses hommes pour une dernière patrouille. L’opération est un succès, malgré la mort de Jackson, mais montre l’agaçement des soldats. La scène où Doc Roe tente de sauver Jackson est poignante, tant ses camarades sont sous le choc…

Comme l’explique le véritable Winters dans un témoignage, il commence à réaliser qu’il va pouvoir survivre à une guerre qui touche à sa fin, et qu’il fait désormais attention où il met les pieds. Les morts de Jackson et d’autres soldats à ce stade du conflit sont dur à voir pour les autres. Certains, comme Cobb, noient leur impuissance dans l’alcool. D’autres, comme Winters, tente leur possible pour soulager les hommes de missions futiles. Une nouvelle fois, Winters prouve son humanité et réussit, à l’aide de Spiers, à garder l’unité de la compagnie.

 

 

Le lieutenant Jones représente la ferveur d’un homme arrivé tardivement dans la guerre, et qui veut pourtant faire ses preuves. Mais son inexpérience l’empêche d’avoir de la crédibilité, malgré sa bonne volonté. De son côté, David Webster est de retour et c’est lui qui narre l’histoire. Blessé en Hollande, il ne reconnaît plus les hommes de Toccoa, tant ils ont changés dans les bois de Bastogne. Même s’il est pris de haut par Liegbott ou Babe, Webster parviendra finalement a retrouvé leur complicité, et à participer à la dernière patrouille. Etant écrivain et ayant fait des études à Harvard, Webster a une vision plus profonde des événements et nous livre un témoignage poignant sur cette guerre qui semble ne jamais vouloir se terminer.

Webster: (narrating) I wondered if anyone would realize what it cost the soldiers to win this war. Back home, in America, things were already beginning to look like peacetime. The standard of living was on the rise, hotels and nightclubs were booming, you couldn't get a hotel room in Miami Beach, it was so crowded. How could anyone know the price paid by the soldiers in terror, agony, and bloodshed, if they'd never been to places like Normandy, Bastogne or Hagenau?

Un épisode poignant, mais un peu lent et véritablement sombre parfois. Espérons que les hommes trouvent prochainement un peu de lumière... Prochaine étape : l’Allemagne.

13/08/2008

Band of Brothers (épisode 7/10)

Episode 7 The Breaking Point – Point de rupture

 

Court résumé : La Easy Company est encerclée dans le Bois Jacques par la contre-offensive allemande, et doit s’emparer de la ville de Foy. Sous les ordres d’un responsable incompétent, les soldats commencent à ressentir l’épuisement et attendent le pire, à l’abri dans leurs terriers…

 

 

Mon avis : Pièce essentielle de la mini-série, « The Breaking Point » est à la fois l’épisode le plus réussi et le plus dur à regarder. Cet épisode est violent, choquant, déchirant parfois, mais maîtrisé à la perfection. Et mon préféré avec le recul. La narration est assuré par le sergent Lipton, celui qui connaît le mieux les hommes et qui assure le lien entre l’incompétent Dike et les soldats. Donnie Walhberg interprête un personnage simple mais solide, qui réussit à unir la compagnie alors que tout les éléments sont réunis pour qu’elle se déchire.

Le titre est bien trouvé puisqu’il s’agit bien là d’un point de rupture, et la Easy Company ne sera plus jamais la même par la suite. Elle ressort défiguré des Ardennes. On ne voit plus les jeunes hommes enthousiastes sortant de Toccoa, mais de véritables vétérans aux joues creuses, au barbes naissantes et aux yeux plein de désillusions. La Easy Company est sévérement touché dans cet épisode : Hoobler meurt suite à une inadvertence, Bill Guarnere et Joe Toye se retrouvent amputés d’une jambe, Muck et Penkala périssent dans leur terrier sous l’œil de leur ami Luz, et Compton resté sous le choc de ses pertes, est démobilisé. Tout ces départs sont déchirants, après avoir suivi ces personnages pendant sept épisodes. Mais c’est pour ceux qui restent que c’est le plus dur, car en plus de la fatigue et du froid, il faut désormais affronter la perte de ses amis. Dur à supporter pour Malarkey, Luz, Bull, Martin, Babe et les autres… Compton ne s’en remetra plus et quitte lui aussi la Company.

Le cas de Dike montre les faiblesses du système militaire, et c’est frustrant de voir un Winters impuissant, prêt à partir aux combat avec ses hommes s’il le pouvait, mais coincé derrière la ligne à cause de son rang. Les combats dans la neige et le froid sont encore une fois spectaculaires, et les scènes de bombardements m’ont fait trembler sur mon canapé.

 

 

 

Mais le véritable thème de cet épisode, c’est la peur. Comme le souligne Lipton, l’angoisse est destructive et contagieuse, mais inévitable lorsqu’on passe ses journées à attendre la mort au milieu de ces bois immaculés. On voit grâce à cet épisode les conséquences de la guerre, faite de violence et de mort, sur le moral des hommes. La crise d’angoisse de Dike lors de l’assault final aurait pu mener à la perte de tous, et ce n’est que grâce à l’action héroïque de Speirs que la Company obtient la victoire. Ce dernier est propulsé responsable de la compagnie, et on apprend la vérité quand à ses antécédents mystérieux. La scène finale dans l’église, avec les chœurs, est sublime, et permet d’établir le bilan des pertes (triste à voir), et de garder quand même un peu d’espoir pour la suite. Speirs semble un bon commandant, Lipton mérite sa promotion, et la guerre va bientôt s’achever. Il s’agit désormais pour les survivants de tenir bon…

12/08/2008

Band of Brothers (épisode 6/10)

Episode 6 Bastogne

 

Court résumé : À l’approche de Noël 1944, la Easy Company s’installe dans les bois environnant Bastogne. Les infirmiers comme Eugène Roe doivent veiller sur la santé des hommes, victimes des balles ennemis et du froid, malgré le manque d’équipement médical…

 

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Mon avis : Un épisode à part, qui plonge le téléspectateur dans un nouvel univers, un nouveau décor : les bois enneigés de Bastogne.

L’intrigue est centré autour du personnage d’Eugène Roe, infirmier cajun, qui vient au secours de ses camarades, et qui rencontre à Bastogne une ravissante infirmière (joué par une actrice française talentueuse). Ces scènes peuvent paraître superflus, on peut avoir l’impression de s’éloigner de la Easy Company et de la vérité historique, mais je pense qu’il faut voir cet épisode comme une parenthèse. Une parenthèse poignante, saissisante, et véritablement déchirante lorsque Bastogne est bombardée. On aurait pu faire un film autour de cet épisode. Shane Taylor interprête avec humilité ce personnage discret et généreux, qui risque sa vie pour sauver celle des autres.

Pendant ce temps, on a également un aperçu du reste de la compagnie. Celle-ci est placé sous les ordres d’un homme étourdi et peu concerné par ses hommes, qui ne cesse de disparaître au PC. Tandis que le froid et la fatigue commence à harasser les hommes, Joe Toye est de retour après une vilaine blessure en Hollande. Babe culpabilise après la mort d’une nouvelle recrue. Welsh est blessé le soir de Nöel après avoir allumé un feu. Skip et Luz réalisent qu’ils n’ont pas encore reçu une seule balle. Et Winters surveille tout ce petit monde avec frustration. C’est émouvant de les voir fêter Noël dans leurs terriers, se tenant chaud comme ils peuvent. On apprend à mieux les connaître (la scène où Compton parle de sa petite amie à Guarnere) mais on sent également que leur vie est de plus en plus fragile. Qui survivra à Bastogne ?

La réalisation est parfois étouffante, comme si l’on était nous-mêmes piégés dans ces bois, mais elle tire également parti des magnifiques paysages immaculées et des nuits étoilées.

Une plongée sublime dans un univers aussi beau que terrifiant, où lorsque tout semble calme, les balles commencent à siffler. Un hommage saississant aux médecin et infirmiers durant la Guerre. Un épisode de Band of Brothers quasi-parfait, encore une fois.

Band of Brothers (épisode 5/10)

Episode 5 Crossroads – La croisée des chemins

 

 

Court résumé : Après avoir reçu une nouvelle promotion, Winters doit se résoudre à laisser le commandement des ses hommes à quelqu’un d’autre. Tout en rédigeant un rapport sur une opération réalisé en Hollande, il cherche son successeur et s’offre un repos bien mérité…

 

 

 

Mon avis : Centré sur Winters, cet épisode permet une pause à la croisée des chemins. En effet, on sent qu’une première partie de la guerre est terminé pour la Easy, et qu’une nouvelle page va s’écrire. Mais pour l’instant, on reprend ses forces et on fait le bilan.

La construction de cet épisode permet de revenir sur certains événements survenus en Hollande, et sur une formidable opération militaire, la dernière dirigé par Winters. C’est là qu’il tire son dernier coup de feu, touchant un jeune soldat allemand, dans une scène poignante. On voit que Winters a tissé des liens avec ses hommes, que c’est lui qui les connaît le mieux et qu’il est difficile de les laisser à quelqu’un d’autre. Si Heyligher paraît le meilleur remplaçant, un drame survient qui met fin à sa vie. La Easy Company est donc entre deux eaux…

C’est donc un épisode de transition, un peu long parfois, mais nécessaire afin d’approfondir la psychologie des personnages. Damian Lewis est parfait dans le rôle de Winters, dommage que son talent ne soit pas plus reconnu à la télévision ou au cinéma. Toujours un plaisir également de le voir plaisanter et refaire le monde avec son ami Lewis Nixon.

Et après cette accalmie, voilà les soldats repartis vers l’enfer des Ardennes, un enfer dont il n’ont encore aucune idée. Mais une fois entrés dans ces bois enneigé, la Easy Company n’en ressortira plus jamais comme avant…

 

11/08/2008

Band of Brothers (épisode 4/10)

Episode 4 Replacements – Les remplaçants

Court résumé : La Easy Company se rend en Hollande dans le cadre de l’opération Market Garden. C’est l’occasion pour les nouvelles recrues de faire leurs preuves. Accueilli dans l’allégresse par un peuple libéré, les soldats sont pourtant mis en difficulté par l’ennemi, et l’opération est un échec. Lorsque Bull se retrouve dans une mauvaise posture, les nouveaux décident d’aller lui porter secours…


Mon avis : Tandis que de nouvelles têtes font leur apparition dans les rangs de la Easy, on découvre un nouveau pays : la Hollande.
Il est dur pour les nouvelles recrues de se faire une place dans une équipe si soudée, qui a fait tant de chemin ensemble. Et c’est encore plus dramatique de voir ces gamins se faire descendre par manque d’expérience. Les combats en Hollande sont violent et n’épargne personne. Compton et Webster se retrouvent blessés et même Nixon manque de perdre la vie à cause d’une balle perdue. On revoit également Sobel, au détour d'une scène plutôt légère, avec Malarkey.
La libération de la ville nous offre un tableau à la fois plein d’allégresse mais aussi de tristesse, puisqu’on assiste au sort des femmes qui ont couchés avec l’occupant. Comme en France, l’épuration de sauvage est terrible, cruel. Par contre, la scène où Webster offre un morceau de chocolat au jeune enfant est véritablement touchante.
La partie montrant Bull pris au piège durant la nuit est un peu longue mais haletante, et montre que Randleman est bien l’un des meilleurs soldats de la Easy (comme le soulignera plus tard Winters). Il réussit à s’en sortir et on est presque heureux de le voir taquiner les nouvelles recrues inconsciente, parti à sa rescousse dans la nuit.
L’opération est pourtant un échec et on sent que les hommes présent depuis Toccoa commence légerement à fatiguer et à perdre leur motivation. Il leur reste pourtant encore beaucoup de chemin à faire…

Band Of Brothers (épisode 3/10)

Episode 3 Carentan

 

Court résumé : Une fois la Easy Company réunifié, elle doit reprendre la ville normande de Carentan des mains allemandes. Parrallélement, Winters est touché au pied, Malarkey et Muck s’interrogent sur les rumeurs concernant le mystérieux Speirs, et le soldat Albert Blithe souffre d’une paranoïa qui ne fait que s’accroitre à chaque affrontement…

 

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Mon avis : A peine remis du D-Day que la Easy Company reprend les armes pour libérer Carentan. La reconstition de cette bataille est très bien rendue, et on vibre à chaque coup de feu.

 

On retrouve les autres soldats de la compagnie, comme Luz et Bull, qui sont menés par Harry Welsh, un personnage que j’aime beaucoup. Mais les événements sont vus en partie à travers les yeux d’Albert Blithe, un soldat qui souffre de stress et de paranoïa qui l’empêchent de suivre ses camarades au combat. La blessure finale de Blithe lui fait quitter définitivement le front et il mourra quelques années plus tard. Le portrait de ce soldat est juste et touchant, et rend cet épisode particulièrement réussi. Il réussit à doser les scènes d’action et la psychologie des personnages. On nous montre la gentilesse de Winters, légérement blessé au pied. C’est avec plaisir qu’on retrouve le flegme de Luz et l’humour de Muck. Le mystère Speirs s’épaissit et son petit speech concernant la guerre est saisissant. En gros, pour être un bon soldat, il faut accepter le fait que l’on est déjà mort.

 

La fin de l’épisode propose une pause bienvenue, après deux épisodes intenses, où les soldats se détendent de retour en Angleterre. Mais le repos est de courte durée puisqu’il faut déjà repartir, direction la Hollande…