Mossoul : le Charles de Gaulle manque le début de l'offensive

  • L'aviation est à quai. Mais le porte-avions Charles-de-Gaulle va reprendre la mer sous peu.
    L'aviation est à quai. Mais le porte-avions Charles-de-Gaulle va reprendre la mer sous peu. | DR

Le porte-avions français et ses 24 avions Rafale sont à quai à Limassol (Chypre). Une escale prévue, mais qui éloigne le Charles-de-Gaulle de l'Irak et de Mossoul, dont la reconquête a commencé selon les Irakiens.

La France absente de la bataille de Mossoul ? Non pas tout à fait, même si les 24 Rafale du Charles-de Gaulle sont actuellement cloués sur le pont du porte-avions en escale à Chypre. En effet, le porte-avions français est arrivé à Limassol dimanche, port où il a déjà fait escale en 2010. Cette escale éloigne les 24 Rafale marine de l'Irak où ils ont effectué plusieurs dizaines de rais depuis le départ du groupe aéronaval de Toulon.

La France, comme l'a voulu le chef de l'État français, sera bien impliquée dans la reconquête de la grande ville du nord de l'Irak, située sur les rives du Tigre.

Quatre canons de 155 mm

En attendant, le retour des avions du Charles-de-Gaulle, outre les appareils de l'armée de l'air qui opère à partir d'une base aérienne de Jordanie, la France a déployé sur une base aérienne au sud de Mossoul quatre canons de 155 mm de type Caesar qui appuient les opérations des Irakiens. Cette Task Force Wagram effectue des missions de protection de la base opérationnelle avancée de Qayyarah-West et d’appui des troupes irakiennes au sol.

Le déclenchement de l'offensive a été annoncé dans la nuit à la télévision par le Premier ministre irakien Haïdar al Abadi, entouré des chefs des forces armées en uniforme. 

L'assaut contre la grande ville du nord de l'Irak est la plus grande opération menée par l'armée irakienne depuis le retrait des forces américaines en 2011. Quelque 30 000 soldats gouvernementaux, peshmergas kurdes ou miliciens tribaux sunnites participeraient à cette attaque, face à 3 000 à 4 000 djihadistes. 

« Des semaines voire plus »

L'offensive pour Mossoul pourrait prendre « des semaines voire plus », a précisé Stephen Townsend, le nouveau commandant américain de la coalition internationale antidjihadistes dirigée par les États-Unis.

Pas de crainte alors que la France ne contribue significativement à une opération lancée à grands renforts d'effets médiatiques mais dont l'issue, inéluctable, risque toutefois de prendre un peu de temps.

Mossoul, en Irak.
Mossoul, en Irak. | Infographie Ouest-France

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