« Ma meilleure saison »

Publié le par Propos Bernard Soulié.
« Ma meilleure saison »
Après sa quatrième place sur 2000 m, le huit bordelais a été sacré sur le 500 m sprint.
photo dr

Chef de nage du huit, le rameur international de l’EN Bordeaux a remporté son premier titre national dimanche à Mantes-la-Jolie, en sprint. Et ne manque pas d’ambition .

« J’avais remporté des titres nationaux cadet et junior, mais jamais chez les grands : depuis 2007, j’ai multiplié les podiums en bateaux courts et longs sans gagner. Tout arrive ! »

à 26 ans, Benjamin Lang, rameur international et également membre du comité directeur de l’Emulation Nautique de Bordeaux – son club de cœur -, est devenu pour la première fois champion de France senior. C’était dimanche à Mantes-la-Jolie, comme chef de nage du huit bordelais sur le 500 mètres, nouvelle épreuve sprint lancée par la Fédération française pour rendre plus télégénique la discipline (dont le 2000 mètres, olympique, reste l’épreuve reine).

« Sud Ouest. » Les Bordelais avaient déjà remporté le sprint l’an dernier, mais sur 1000 mètres. En quoi était-ce différent ?

Benjamin Lang. Les doublés (en 2000 et 2001) et les derniers succès (en 2009 et 2012) l’avaient été sur 1000 mètres, sans la présence des internationaux. Cette fois, ceux-ci pouvaient concourir. Il y avait un monde considérable à Mantes et beaucoup de médias.

C’est un vrai titre de champion de France que nous avons remporté d’un souffle. Et, puisque c’était une première sur cette distance, nous gravons à jamais le nom de l’Emulation Nautique en tête de liste (sourire) .

Comment avez-vous négocié ces quatre courses ?

Pour moi et trois de mes coéquipiers (Bastien Ripoll, Yohann Guignet, Nicolas Gaudin, NDLR), il s’agissait de huit courses puisque nous avons aussi participé au huit mixte avec quatre bordelaises (lire ci-contre). Aussi, dimanche en arrivant à 1 heure du matin après avoir rangé les bateaux sur le site du Lac, je ne pensais qu’à dormir un peu avant d’aller travailler (il est chef d’équipe chezBouygues, NDLR) ! Le sprint est à l’aviron un peu ce que le 100 mètres est à l’athlétisme. Il nécéssite 50 coups d’aviron à la minute, une vitesse de 30 km/h et le cœur monte à 200 pulsations/minute…

à vitesse maximale, les coques se touchaient presque mais nous avons gardé notre petite avance de 31 centièmes sur Nantes et de 55 centièmes sur Verdun qui alignait quatre internationaux. Alors que j’étais le seul dans l’équipe de Bordeaux…

Pourquoi les Bordelais brillent-ils en sprint ?

Ce n’est pas par nos gabarits, qui sont classiques, mais par notre explosivité. Elle faisait que nos anciens brillaient souvent à Cannes Mandelieu sur 480 mètres il y a quelques années. Nous nous sommes entraînés toute l’année avec nos jeunes, notamment Thibaud Turlan, champion de France junior en quatre au printemps à 17 ans, et la densité du groupe a payé puisque notre second bateau est arrivé en finale B et nous avons atteint la finale en mixte. C’est de bon augure pour le huit grandeur nature sur 2000 mètres où nous voulons renouer l’an prochain avec les podiums (4e cette année).

Que restera t-il de cette saison 2012–13 ?

C’est ma meilleure saison, mieux qu’en 2008 et 2011–12 où j’avais été vice-champion du monde. J’ai participé à huit finales nationales et internationales dont celle du huit barré en Corée (6e aux championnats du monde) pour laquelle nous aurions pu accrocher le bronze avec l’équipe de France si un bateau d’officiels ne nous avait pas gêné en faisant des vagues. J’espère que j’aurai autant de régularité cette saison. Au niveau international, l’ambition est d’être au meilleur classement possible dès avril en vue des épreuves mondiales. Et avec le club, il s’agira de conserver ce titre tout en visant l’épreuve reine sur 2000 mètres en sus.

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