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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1903-04-24

Contributeur : Villemessant, Jean Hippolyte Auguste Delaunay de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît. Directeur de publication

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 24 avril 1903

Description : 1903/04/24 (Numéro 114).

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : Pam1

Droits : domaine public

Identifiant : ark:/12148/bpt6k286218z

Source : Bibliothèque nationale de France

Relation : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Relation : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Provenance : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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SOMMAIRE

T&bl;ëàu de Paris Autre Africain,: JULES Claretie.

Le roi Edouard VII à Paris Charles DAUZATS. A l'Etranger France et Angleterre Les idées dé M. Barclay GEORGES VILLIERS. £4 dispersion des congrégations A. NÈDE. Le voyage du Président de la République: GEORGES BOURDON.

Journaux et revues André Beaunier. Les Conseils généraux PAUL Hémery. Gazette des Tribunaux: Tribunal correctionnel de ta Seine Maison de retraite HENRI •Vàr'ennes.

Critique des critiques Le Sire de Vergy ROBERT DE FLERS et A. DE C AILLAVET. Les livres La Ruse Marcel BALLOT. Feuilleton Le Jardin des Tolosati JEAN Bertheroy.

TABLEAU DE PARIS

Autre Africain

C'est de Paris, et du fond d'un théâtre de Paris, que je suis par la pensée et que j'envie les voyageurs qui assistent à ces fantasias près du désert ou posent.au bord des lagunes de Venise la première pierre du Campanile reconstruit. Venise l'Algérie! le désert! Pour' un Parisien d'humeur voyageuse ta tentation est très aiguë de faire ses malles et de partir. Il faudra se contenter de voir ces défilés et ces fêtes par quelque cinématographe, et Venise, la Venise idéale, le Campanile retrouvéje les rencontre aux devantures des marchands de tableaux en regardant quelque Ziem ensoleillé,tandis que Ziem lui-même, en son atelier de la baie des Anges, à Nice, continue, toujours plus jeune, à évoquer les paysages de lumière dans le soleil, devant la Grande Bleue. Pour l'Afrique, tandis que le Président 1 de la République évoquait le souvenir de ceux qui nous ont donné cette admirable colonie algérienne', colons et soldats, je me trouvais, par aven turc, .'rencontrer une figure nouvelle d'Africain inconnu que je voudrais révéler à ceux qui me lisent. J'avais salué ici même, lors de l'apparition du livre M- le comman- dant Reibèll aax>uni les lettres de son. ancien chef, la mémoire glorieuse du commandant Lamy, lorsque je reçus, d'une main ignorée, une .mince petite brochure imprimée par le Comité de l'Afrique française et portant ce. titre Un Soudanais. Le Journal du capitaine Hugot.

Qui Ta lue, cette plaquette? Et qui connait, en dehors des gens spéciaux, le capitaine Hugot? C'est un de ces héros qui depuis vingt ans ont dépensé leur énergie dans la conquête du Niger et ont donné à la France des Frances africaines plus étendues que la patrie. C'est un officier .d'artillerie, une sorte d'ingénieur armé, un collaborateur d'Archinard, un de 'ceux qui, par leur courage, ont au Soudan, avec le plus d'énergie et d'intelligence, fait :respecter le nom français. Un ancien élève de l'école communale des Batignolles, boursier de la ville de Paris, qui du collège Chaptal passait brillamment à l'Ecole polytechnique et en sortait pour entrer, par permutation, dans l'artillerie de marine. C'est le fils de bravés gens venus dela Franche-Comté pour faire donner à leurs enfants une éducation plus complète que dans leurs montagnes et, le père étant comptable, élevant leurs deux fils l'aîné, qui de:vait mourir à Panama dans les travaux de percement du canal; le second, le capitaine Hugot,,qui allait mourir d'épuisement, de faim disons-le, dans la brousse du Soudan.

Ils avaient, le père et la mère, fait tant de rêves et avec raison –sur l'avenir de ces deux .fils Ils mettaient tant d'espoirs sur ces chères têtes! Lorsqu'on leur apprenait que le capitaine Hugot, là-bas, emportait la boucle de la Volta, ajoutait des territoires immenses à notre empire colonial, ils pouvaient se dire, ils se disaient fièrement

C'est notre petit Louis 1

L'officier, intelligence supénieure, s'était distingué tout de suite par une mission dans la Sénégambie, à la fois politique et géographique, difficile et dangereuse. Au Soudan ce Soudan qui depuis Trémaux a bu tant de sang!- il fut en vérité ingénieur militaire. Le titre n'existe pas, mais il en remplit les fonctions et pendant deux ans Louis Hugot fut utilisé aux travaux du chemin de fer de Kayesau Niger que construisait alors lecolonelArchinardsansmoyens sérieux, sans' crédits suffisants, presque avec sa volonté seule. EtHugot,me dit,l'amide l'officier à qui je dois des notes éloquentes, Hugot fut à la fois, là, un ingénieur, un contremaître, un dessinateur et un chef de chantier. Ce beau garçon dont j'ai là le portrait cordial et charmant avec sa moustache de mousquetaire, cet homme jeune fait pour la vie souriante dirigeait à lui, seul, au fond de l'Afrique, deux ou trois cents noirs dont il illuminait les cerveaux, dessinant le soir et une partie de la nuit pour préparer le travail du lendemain, faisant des épures pour nègres à la portée de ces êtres simples, construisant des ponts sans autres ressources que celles du pays, sans outillage même, conduisant bien souvent de ses mains la locomotive, chef et chauffeur à la fois; accomplissant là, avec un entrain admirable, la plus formidable des besognes. Et il est gai, plein d'entrain. Il rassure ceux qui l'aiment: « Je me porte comme un charme. Je n'ai pas encore éprouvé

le moindre malaise. M Et, plus tard « Voyez, il y a du choléra au Tonkin, de la fièvre jaune à la Guadeloupe, du typhus à Madagascar. Je suis mieux ici que n'importe où. » Un incident dramatique vint rendre stérile une partie du colossal labeur de Louis Hugot, alors lieutenant. Le sultan Ahmadou, chassé par Archinard, ayant perdu sa smala enlevée par nous, se rua tout à coup, éperdu, furieux, sur nos extrêmes avant-postes pour arracher tout ce que nous lui avions pris, femmes et petits. A la suite d'un raid resté célèbre au Soudan, il montra une audace et une résistance inouïes, Ahmadou se précipita avec ses quinze cents cavaliers sur notre dernier avant-poste, à l'extrémité de la ligne en construction, pour tout écraser. A cette charge affolée le lieutenantHugotopposa une résistance froide. Retranché dans une forte position, il lutta contre les cavaliers avec sa poignée de nègres. Deux jours il tint tête au Sultan; puis, forcé à la retraite, il emmena ses hommes, tous ses hommes, sur le petit. train de matériel qui lui restait, prit le chemin de Kayes, le quartier général de nos troupes, et, poursuivi, harcelé sur une longueur considérable par les cavaliers d'Ahmadouqui le suivaient;en hurlant, presque jusqu'à nos cantonnement,- aucun noir, terrifié, ne voulant t conduire la machine Hugot se fit mécanicien, monta sur cette locomotive, y resta quinze heures et, sains et saufs, ramena son train et son monde au colonel Archinard, donnant ainsi l'alarme et permettant la résistance.

Et, gaiement, ce héros racontait alors que, descendant exténué, à demi mort de sa locomotive, brûlé par le soleil du Soudan, après ces quinze heures tragiques, il allait d'urgence mettre1 le colonel au courant de la situation, puis,son rapport fait, tombait de fatigue, écrasé, et s'emdormait dans un local voisin de celui où se tenait le commandant en chef. Si bien qu'un officier, faisant, fonction de commandant de place lui. infligeait deux jours d'arrêts pour avoir négligé de rendre la visite hiérarchiquement prévue par les règlements à l'arrivée dans une place de guerre.

La punition fut levée, naturellement, mais le fait même ne rappell-e-t-il point certain récit de Tolstoï dans la Guerre et la Paix l'officier russe qui a sauvé un corps d'armée et qu'on réprimande ?

Dans sa deuxième campagne au Soudan, le lieutenant Hugot, laissé très malade à Kayes lors, du départ de.la petite

armée qui marchait- au-devant d'è Sa-

mory, se fit porter pendant six jours sur une litière, suppliant ses chefs, obtenant d'eux qu'il pût suivre ainsi la colonne. Puis, reprenant son commandement, remontant à cheval en se faisant soutenir par un noir marchant à ses côtés, il gagna contre Samory, dans la rude campagne, les galons de capitaine et la croix. Il faillit même faire une autre conquête, et, dans son Journal, il s'en amuse « La propre sœur d'Ahmadou Cheïkou et d'Aguibou, roi du Macina, vient me voir et me déclare que je lui plais très flatté » -Son chef direct était alors un, de ses anciens condisciples de Chaptal, le capitaine Guittard, mort plus tard comme lui d'épuisement et de fatigue.

Et Hugotrevient à Paris. On le place comme capitaine dans des postes techniques. Après avoir été tout à tour explorateur, constructeur de railways, ingénieur, officier d'avant-garde, le voilà attaché au laboratoire de l'artillerie de marine à Paris il s'y distingue comme partout, étudiant avec passion les questions de hautes mathématiques qui se rattachent aux problèmes à l'ordre du jour de la balistique' et des nouvelles poudres; comme partout aussi il y laisse sa trace. Le journal spécial de son arme insère une étude technique, lumineuse et forte, qui fait sensation. Mais Hugot a soif de mouvement. A Paris, l'action lui manque. Ce qui est sa vie, le danger, l'attire. Le Soudan, la grande terre noire, l'Afrique, là-bas, le rappelle. Il .veut repartir. Il repart. Le père embrasse le capitaine, la mère pleure. Mais qaoi! il reviendra! //reviendra avec plus de gloire encore et des galons nouveaux. La lutte alors recommence, la lutte avec les hommes et les choses. Le capitaine s'en va, à la belle aventure, pour pacifier le Gouroussi, au sud du Soudan, vers l'Est. Il a pour compagnon le lieutenant Millot, celui qui l'ensevelira avant de mourir lui-même, tué au Tchad, quatre ans plus tard. Car ilsdônnentleuryie à leur oeuvre, ces pionniers de l'avenir. L'Afrique les séduit, l'Afrique les dévore, l'Afrique les garde.

Hugot trouve un pays rasé, dévasté, et, après quelques mois de campagne et d'occupation du Gouroussi, la pauvre petite colonne, exténuée, à bout de forces, après un combat heureux mais sanglant, se trouve presque sans subsistances etattend le'ravitaillement en mangeant les herbes de la brousse. Les balles ne sont rien, les flèches empoisonnées ne font-pas peur, malgré leurs sifflements. «Pendant plus d'un quart d'heure, dit le capitaine, j'en ai entendu et vu des nuées autour de moi. J'étais certainement visé, et,par suite, raté! Ma peau n'a pas frissonné. » Mais l'estomac souffre où le cœur ne se plaint pas. « J'ai souvent faim-dans ce bon pays », écrit Hugot à son ami P. G. Et encore « 11 n'y a rien à manger et pour faire vivre mes hommes j'en suis réduit à marcher toujours comme le Juif errant, pour ne pas trop épuiser les villages où nous nous arrêtons et où il n'y a même pas un grain de mil. »

Epopée sinistre. Les héros sont pris aux entrailles. Et ils avancent, talonnés par la faim. « J'irai occuper aussi loin que possible dans le Sud le Gouroussi, écrit Hugot. MM. les Anglais pourront protester, exhiber des papiers, rien n'y

fera je ne sais pas un mot d'anglais! M. Hanotaux tâchera de s'y reconnaître ensuite, ce sera son affaire. Moi, j'occuperai. »

C'est toute une psychologie de l'officier parti pour « aller de l'avant », grisé par la folie de l'espace, que contiennent ces lignes. Le désert semble, vivant, faire des signes. Marche marche Et, un jour, les vivres manquent. La terre est conquise, mais c'est la terre aride et qui ne nourrit t pas. C'est la misère. « Nous restions mornes, affalés, éreintés, devant un morceau de biquet dur comme une vieille semelle et que nous faisions enlever aussitôt servi, tellement l'odeur du suif nous écœurait! » Et, sur la sangle de leurs lits, resserrant d'un cran leur ceinture, ils tombaient, les malheureux, en se disant qu'il y avait des kilomètres encore. à faire demain!

Et l'aurore du 14 Juillet se lève. On fête la France et on arrose d'un peu de champagne les herbes cuites de la brousse. Le 27, Hugot, anémié, réunit ses soldats. Il se sent mourir. Il leur dit adieu. Il dicte à son second, le lieutenant Millot, des lettres d'adieux, tendres et fermes, à ceux qu'il aime. Et, lui passant le commandement, en assurant le service, il meurt.

C'est au pied d'un arbre, dans le sable, qu'on l'enterre jusqu'à ce qu'André Millot vienne recueillir les ossements que le capitaine anglais Haslewood rend avec les honneurs militaires, mettant en berne, noblement, les pavillons britanniques mariés aux drapeaux français de chaque coté du cercueil que les tirailleurs et les indigènes saluaient de leurs chants de deuil et de leurs tam-tam lugubres. J'ai voulu savoir du ministre dont parlait Hugot ce qu'il pensait du héros mort et je lui ai communiqué le Journal du capitaine Hugot. Et de l'auteur de ce maitre livre, l'Histoire de la France conlemporaihe, qui sera bientôt aussi populaire que l'Histoire de France d'Henri Martin, son parent, j'ai reçu l'éloquente lettre que voici

Merci mille fois, cher confrère, de la communication que vous m'avez faite de la brochure qui contenait la correspondance du capitaine Hugot.

Voilà encore un de nos héros Combien l'Afrique n'en a-t-elle pas connus La France les ignore.

Il faudra, quelque jour, raconter cette admirable histoire. Deux ou trois cents jeunes gens, accompagnes de quelques milliers de Sénégalais nous ont donné un monde et, mieux, ont laissé à leur génération une gloire qui ne périra pas. Cet effort a été le plus grand qui se soit accompli ù la fin du dixneuvième siècle. Flatters,- Crampei, Monteil, Binger, Brazza, le grand Brazza, Marchand, Foureau.et Lamy, ceux-là sont célèbres. Ils savëat, eux, .ou. ils savaient, les concours anonymes qui ont. achevé leur œuvre.. Hagof était de ceux-là, avec ce pauvre Ménard, avec Cazemajou, avec tant d'autres! Recueillons ces noms et célébrons ces. services. ̃

Pour moi, si j'ai une joie, c'est d'avoir inspiré quelque confiance à ces'braves fils de France, et je vous assure que j'ai été bien heureux de trouver dans la brochure la phrase que vous m'avez signalée « M. Hanotaux tâchera de s'y reconnaître ensuite, ce sera son affaire moi, j'occuperai, »

II a eu confiance et il a eu raison, car ce territoire qu'il a occupé, cet admirable Mossi, qui est un riche royaume, est resté à la France.

Bien cordialement votre cher ami,

G. Hanotaus.

Et les parents du soldat mort qui a donné ce « riche royaume» au pays vivent retirés dans leur village natal, en la Haute-Saône, d'un petit bureau de tabac, et quand on leur parle de leur fils, leur cher Louis, et qu'on loue devant eux son courage

Il n'a rien fait d'extraordinaire, répondent-ils simplement. Il n'a fait que son devoir. Il l'a fait avec honneur, mais tous ses camarades de son arme au Soudan en ont fait à peu près autant. Ce sont de vrais Françaisqui ont donné é et c'est le mot, hélas de nobles enfants à la France. Jules Claretie.

Jules Claretie.

Echos

La Température

Le baromètre dépasse 7Ôoram dans' l'est de la Russie, il a atteint 77211»» aux Açores, mais en France il est toujours très bas; à Paris, notamment, il n'a pas dépassé 745""» pendant la matinée. De fortes pluies sont tombées sur nos régions il a plu à Lyon, à Nice, à Besançon, à Biarritz, à Paris, enfin un peu partout..

Quant à nos cotes le vent du nord est très fort sur l'Océan et la Provence, où la mer est très grosse ou houleuse.'

La température a baissé en France. Hier matin à Paris, le thermomètre indiquait 50 audessus de zéro vers sept heures, et seulement l'après-midi, par une journée sombre, froide et humide.

Départements, le matin à sept heures A u-dessus de \iro 30 à Lyon, 4o à la Hève, à Clermont, à Besançon et à Gap, 50 à Dunkerque, àGris-Nez, à Boulogne, à la Hague, à Nantes, à Bordeaux, au Mans, à Limoges, et à Belfort, 60 à Cherbourg, à Brest, à Lorient, au Grognon, à Rochefort, à Toulouse et à Charleville, 70 à l'île d'Aix, à Coubre, à Nancy et à Sicié, 8° à Chassiron, 90 à Perpignan, 100 à Biarritz et au cap Béarn, il» à Aumale et à Laghouat, 12° aux iles Sanguinaires et à Alger, 130 à Nemours, 140 à Tunis, 160 à Biskra et à Nice (à midi).

Etranger, le matin

Au-dessus de \èro o°6 à Arkhangel et à Haparanda, i<> à Hernosand, à Kuop'io, 2°1 à Hambourg, à Bruxelles, à Bodô, à Christiansund, à Stockholm, à Hango et à Saint-Pébourg, 30 à Groningue, à Utrecht, à Oxo, à Fano et à Copenhague, 40 à Memel, à Stornoway, à Flessingue et à Moscou, 50 à Munster, à Berlin, à Valentia et à Turin, 60 à Greenwich, à Yarmouth, à Bilbao et à Kiev, 70 à Breslau, à Carlsruhe, à Scilly, à Prague, à Madrid et à Riga, 8" Varsovie, à Odessa, à Francfort, à Cracovie et à Lemberg, go à Hermanstadt, 100 à Vienne et à La Corogne, n«à

Barcelone et à Brindisi, 120 à Pesaro, 130 à Lisbonne, à Florence et 'a Rome, 14" à Li^ourne, à Naples et à Malte, i5o à Alicante et à Palerme, 160 à Palma, 170 à Funchal. En France, des averses restent probables avec temps frais. Le soir le baromètre, était à 746mm. Etats-Unis maximum, 766mm minimum,' 753mm,

Les Courses

Aujourd'hui, à deux heures, coursés à Maisons-Laffitte.– Gagnants du Figaro: Prix du Château Roissy ou Frossay. Prix de Capeyron Fleurus II ou Ludy. Prix d'Orsay Monfaucon ou Ivanhoë. ̃H* Prix Biennal de Maisons-Laffitte Gradignan ou Ruy Blas III.

Prix de Maintenon Ruy Blas III ou Galion.

Prix Fourire S. A. R. ou Frisquet.

A Travers Paris

Mme Loubet,n'ayant pu se rendre hier au gala donné au f rocadéro au profit du « Souvenir français »r a fait remettre une somme de 100 francs au trésorier de l'OEuvre. _oo<=_

M. Bulot, procureur général, de retour à Paris, a repris la direction du Parquet après quelques jours de vacances passés sur la Côte d'Azur.

C'est le 18 juin qu'aura lieu, à,l'Académic française, la double élection aux fauteuils de MM. Gaston Paris et Ernest Legouvé. Les titres des candidats seront discutés le jeudi précédent, soit le 11 juin. Ceuxci sont –jusqu'à nouvel ordre MM. René Bazin, Edmond Haraucourt, Frédéric Masson, Georges de Porto-Riche et Janssen, de l'Académie des sciences, directeur de l'Observatoire de Meudon.

Il y a soixante ans.

La polémique qui.s'est engagée à propos de l'accueil qu'il convient de faire au roi d'Angleterre et dans laquelle M. Paul Déroulède est intervenu avec autant de bon sens que de patriotisme, donne un vif intérêt d'actualité à une lettre signée Guizot, que nous communique un de nos amis.

Elle fut écrite au mois de septembre 1843. La reine d'Angleterre venait d'arriver à Eu, invitée par le roi Louis-Philippe. Les manifestations sympathiques dont elle avait été l'objet de la part des Normands inspiraient à Guizot, alors premier ministre, les lignes suivantes: 11 faut croire h la puissance des idées justes et simples. Ce pays-ci n'aime pas les Anglais. Il est normand et maritime. Le Tréporta été brûlé deux ou trois fois et pillé, .je ne; sais combien dans, nos guerres.. Rum ne serait plus facile que d'exciter une passion qui nous embarrasserait fert. On a .dit, on a répété. « Laroine d'Angleterre fait une politesse à notre Roi il faut, être bien poli avec elle. » Cette idée s'est emparée du peuple et a tout surmonté souvenirs, passions, partis politi.ques. Ils ont crié et ils crieront: Vive la Reine et ils applaudiront le God save the Queen de tout leur cœur. Il ne faudrait pas seulement le leur demander trop longtemps. Ce n'est pas qu'une autre idée simple et du- rable, la paix, le bien de la paix, ne soit devenue et ne devienne chaque jour très puissante. On la voit au-dessus du peuple, parmi les petits bourgeois et les réfléchis, les honnêtes du peuple. Elle nous sert beaucoup en ce moment. Quand on veut avoir la paix, il ne faut pas se dire des injures et se faire la grimace. Cela était compris hier de tout le monde sur cette rive de la Manche.

Il n'y a qu'un mot à ajouter à cette lettre, c'est qu'il est à souhaiter que cela soit compris de même le jour où Edouard VII arrivera à Paris. Et cela sera compris ainsi, nous. en sommes bien sûr.

M. Pelletan poète.

.Le ministre de la marine a bien des talents; le public certainement en ignorait au moins un M. Pelletan est poète. Au temps où il n'était pas encore le grand amiral des flottes françaises, mais tout simplement un bouillant journaliste, il se plaisait à taquiner la muse. C'était quelque temps avant la guerre. M. Camille Pelletan faisait alors partie d'un petit cénacle d'artistes et de poètes qui se réunissaient chaque semaineen une étroite cave du boulevard Montparnasse. On y faisait de la musique, on y disait des poésies. Certain soir, notre futur ministre y ^apporta un quatrain de sa composition, qui fit fureur et que voici C'était une ouvrière honnête, un très bon cœur, Nourrissant ses parents du fruit de son labeur. Dieu bénit les efforts de la pauvre gagiste. Elle épouse aujourd'hui le fils d'un bandagiste. Ces vers qui ne sont pas bien méchants n'auraient peut-être jamais passé à la postérité s'ils- n'avaient été consignésMans une page de l'Album des cent sonnets, que le cénacle avait fait éditer et que le hasard a mis entre nos mains..

Nous avons sous les yeux la troisième liste d'abonnement pour les représentations de la Damnation de Faust. Jamais plus haute manifestation d'art n'aura rencontré concours plus chaleureux et plus flatteur.

Nous relevons sur cette nouvelle feuille les noms de

Mmes la princesse de Wagram, comtesse Rodellec, prince Mavrocordato, Mme Henri Letellier, baronne de Noirmont, Mme Johnston, M. Arthur Meyer, vicomte de Vaufreland, M. Charles Avril, M. Legendre, M. Harjes, Mlle King, M. Jameson, marquise de Mun, Mme Edmond Luce, etc..

Aussitôt que le printemps sera un peu plus clément, ce qui, espérons-le, ne tardera guère, Versailles va êtrç de nouveau un but de promenade exquis, et le rendez-vous des amoureux du passé, mais aussi des vandales et des grossiers barbouilleurs de statues. ~1 1-~

-Ir s'est passé dans l'admirable parc, justement avant ce retour offensif de l'hiver, des choses déplorables et contre lesquelles la surveillance a été impuissante. ̃̃.•

Non seulement les sots, dont « le nom est écrit partout », mais encore les monomanes abjects, ont couvert plus que jamais les statues, les gaines, les vases d'inscriptions absurdes ou choquantes, mais encore de misérables fous ont détérioré certaines statues d'une façon désastreuse.

C'est ainsi que l'Hiver, de Houdon, un des plus beaux dieux termes du parc, a eu le nez brisé, etc.

Faut-il attendre, pour sévir, de nouveaux et irréparables dommages? Laissera-t-on sans défense les oeuvres de Coysevox, de Houdon, et aussi ce qui est généralement ignoré, du grand peintre Poussin lui-même, qui se fit sculpteur une fois dans sa vie?

Les gardiens font ce qu'ils peuvent. Mais ils sont beaucoup trop peu nombreux, et l'administration réclame en vain un surcroît de personnel.

Qu'on fasse le nécessaire, etqu'on sale, comme ils le méritent, les êtres malfaisants qui gâtent nos plaisirs et insultent à la beauté.

PETITE HISTOIRE

Elle s'est passée en Alger, et le héros en est un haut personnage de la suite officielle. En une matinée de répit, notre fonctionnaire allait déambulant par les rues d'une kasbah, humant au seuil des portes l'odeur chaude1 et laineuse, mélange d'huile fauve et vieux tapis. Un. magnifique Kabyle, enturbanné de blanc, drapé de safran, se rencontrant sur sa route, le salua cérémonieusement. ,Après quelques compliments où notre compatriote savoura la douceur de.s'entendre comparer à la femelle de l'antilope adulte, et ouït les propos les plus flatteurs sur son ascendance jusqu'à la quatrième génération la conversation s'engagea, et le fils du désert offrit auvoyageur officiel la moitié de sa tente, de son couscouss, de ses dattes et de ses femmes.

Je suis confus protesta le haut fonctionnaire. Mais qui me vaut tant de bienveillance de votre part ?

Monsieur le' ministre ne m'a donc pas reconnu ? répondit l'enfant des douars. Nous sommes tous les deux Cadets de Gascogne! Palémon.

Pendant que M. Chaumié visite à Rome et le Palatin et la maison dorée de Néron, il est intéressant de feuilleter ici les illus^ trations que Louis-Edouard Fournier vient de faire pour la Myrrha de Jules Lemaître; c'est la vie intime du célèbre tvran évoquée de saisissante façon par le talent de l'écrivain et du peintre. La vente de l'Orphelinat de Gonesse, que nous annoncions l'autre jour, obtient un tel succès qu'on a décidé de la prolonger d'un jour.

Ce n'est donc que demain soir que seront fermés les comptoirs du 5 de l'avenue de l'Opéra.

On y donnera de cinq à six un concert au cours duquel Mme la comtesse de Maupeou chantera quelques morceaux. Il y aura foule demain, à la galerie Georges Petit, pour l'exposition particulière de la première vente des collections de Mme C. Lelong. Parmi les œuvres qui fourniront un aliment aux cinq vacations de cette première vente, il se trouve des tableaux qui vont ravir les fervents du dix-septième et du dix-hui-, tième siècle tels le Prélude et la Cage inaccessible, de Boilly les Pêcheurs chinois, que Boucher avait peints pour Mme de Pompadour; une Ménagère, de Chardin les deux admirables portraits de Drouais et de sa femme, par Drouais; le joli Amour vainqueur, de Fragonard; les Saisons, de Huet, pour la décoration d'un salon; la Douane., une œuvre très importante, de Lépicié; les portraits de N. Largillière, Reynolds, Vanloo, Rigaud, Roslin, Schal, Mme Vigée-Lebrun; la décoration exquise du boudoir de la I)uthé, peinte en 1776, par Gérard van Spaendonck, sur les ordres du comte d'Artois, etc.

Et, devant cette galerie de tableaux d'un charme indiscutable, toute une série de meubles rares, de sièges garnis de riches tapisseries des porcelaines, des marbres, de l'orfèvrerie somptueuse, etc. L'exposition sera publique dimanche.

Aux Galeries de la Charité, grand empressement des mondaines autour du comptoir de la baronne de B. réputée pour son élégance. Sa robe était en simple lainage marine, mais comme la jupe, à empiècement, étole, et plissée soleil, dégageait admirablement son exquise et fine silhouette! Plissé également le canezou, et pour tout ornement des piqûres et flots de guipure s'échappant du large parement des manches. Une ariette, un rien, mais un délice d'art que cette création d'Eugénie Douphy 1

Nos cuirassiers s'amusent.

Le 1er régiment de cuirassiers, en dé- pôt'à la caserne Dupleix, ne trouve pas évidemment, dans le lointain et tranquille quartier de Paris où il est installé, des distractions locales bien nombreuses. Mais il a eu l'ingéniosité d'y suppléer. Certains soirs, depuis quelques semaines, les passants aperçoivent la caserne en rumeur et en gaieté, et entendent des musiques et des chants variés. Sur l'initiative de son colonel, le colonel Dupuy, le lor cuirassiers vient en effet d'organiser des concerts hebdomadaires, qui ont lieu dans le vieux manège de la caserne, aménagé et décoré à cet effet.

Morceaux de musique, chansons choisies, monologues, alternent au programme, et, déduit heures à dix heures.

ces soirs de gala, tout la régiment s'amuse, sans sortir, et sans dépenses Et ceta vaut mieux, comme on dit, que d/aller au café,

--ooaoo-

Nouvelles â la Main

En Correctionnelle

Comment; vous invoquez l'indulgence d'un tribunal devant lequel vous. comparaissez pour la neuvième fois Justement, je demande à être traité en client.

A propos du voyage présidentiel M. Loubet fait bien des heureux sur son parcours, grâce aux rubans rouges et violets.

-Porter des palmes au pays des palmiers, r. esl-cc point porter l'eau à la, rivière?

Le Masque de Fer,

Edouard VII à Paris

Les Parisiens ne reverront pas la fameuse berline à armoiries, à coussins s blancs et à lanternes dorées de 1896 on la laisse avec les autres à Tnanon, où elle représente le règne de Félix Faure. Mais les équipages de gala de la Présidence n'en seront pas moins de haut style.

Le grand service se composra de cinq calèches que l'on attellera à la daumont, et de six landaus huit-ressorts, simplement au chiffre R. F. en jarretière. La maison du Président tiendra d'ailleurs à la disposition de S. M. Edouard VIl', pour les promeradessans apparat, trois coupés et trois voitures découvertes. Ce sont ses chevaux les superbes bai brun qu'admiraittant, l'autre jour, le baron du Teil du Havelt, président de la Société hippique que M. Loubet réservera au Roi pour les petites sorties. Mais pour les attelages de cortège M. Languet a augmenté, par de récentes acquisitions, la cavalerie de l'Elysée de quelques paires de grands et forts carrossiers bais et bai brun.

C'est décidément par la gare de la PorteDauphine qu'arrivera S. M. Edourd VII. On a renoncé à la gare du Ranelagh dont la construction eût demandé trop de temps.

Le train royal, amené sur la deuxième voie montante de la ligne d'Auteuil, stoppera devant le quai de droite, c'est-à-dire le plus rapproché du boulevard Lannes. On a commencé hier à repeindre toute la ferronnerie de la gare, en même temps qu'on débarrassait de tous ses bancs- et édicules ce quai que M. Locquet,' directeur du Garde-Meuble, parera de tentures et de tapisseries des Go- ̃ belihs. .•̃̃•̃• ̃̃ ̃̃•.̃:̃̃! L'entrée dans Paris se fera par l'avenue du Bois-de-Boulogne. Pour conduire le Roi à l'ambassade d'Angleterre, le cortège descendra les Champs-Elysées et passera par la rue Royale.

Elle s'est piquée d'émulation, la rue Royale.

Tous ses grands commerçants se sont réunis hier après midi, chez Jansen, à l'effet de décider quelle décoration il conviendrait de donner à cette voie. Assistaient à cette réunion Mmes Esther Mayer, Savigny, Suzanne et Barault,. Valentine; MM. Betaille, Berthel,CottinAngar, Cumming, Delvaux, Desjardins, Dondel, Foullé, Georges, Jansen, Otto, Paul Prot, de la maison Lubin; Raud- nitz, Robert, Sandoz, Templier et Hallingre, Trotti, Weber, et les délégués des autres grandes maisons de commerce. M. Jansen leur a présenté trois projets dessinés dans ses ateliers, et on a adopté le principe d'une décoration latérale partant de la place de la Concorde et allant jusqu'à la Madeleine.

Cette décoration est formée de hauts pylones distants les uns des autres d'une douzaine de mètres et reliés par des guirlandes.

Les pylones reposent sur de larges piédestaux et se composent d'une série de nervures sinueuses qui s'élargissent vers la base et qui donnent à l'ensemble un aspect fuselé du plus gracieux effet. Les vides sont treillages et fleuris le faîte, flanqué de deux couples de drapeaux français et anglais à droite et à gauche, est surmonté d'un cartouche au chiffre du souverain et d'une couronne royale.

Les guirlandes sont faites de verdures et de fleurs, et parsemées, comme les pylônes, de quatre mille lampes électriques à verres multicolores.

La souscription, rue Royale, comme rue de la Paix, a été couverte en dix minutes.

D'ailleurs, d'autres Comités se forment de tous côtés pour la décoration des voies que do!t parcourir le roi d'Angleterre.

C'est vraisemblablement par la rue Castiglione, la place Vendôme et la rue de la Paix qu'il se rendra au gala de l'Opéra..

Entrera-t-il par le grand escalier ou par la rampe, la rotonde et la galerie de la rue Auber? On ne sait pas encore, mais l'échafaudage du monument, de Garnier sur la rue Auber est bien gênant et on n'ose l'enlever, car il manque encore au monument une plaque de bronze que l'on attend, depuis plusieurs nïois, du fondeurqui a faitles candélabres fî<ïlè«- j bres de la façade de l'Opéra-Coinigtfe'. ̃ En tout cas les boulevards îefles rues! avoisinant l'Opéra recevront une bril-,J lante parure. ^,>* Le Conseil d'administration èï la. Chambre de commerce anglaise, ô-o* dington, président, et les dicter m^ doivent tenir séance cet après- *wi^ **£ siège social, boulevard des Ita\À.à^ s'entendre sur le caractère de âp^co\Zq"'qu'il conviendrait de donnef < »m oX. sons de commerce anglais^ ju^ $<xj!°- t Ils ont d'ores et déjà d^^k &x.; pû*~senter au Roi une adresse 4i<_ w«x-n«Cette adresse, luxueusemexA^4 ^jl^^vJ^-


sur parchemin aux armes, double de satin cerise, est enfermée dans un étui en maroquin de Gruel

On a procédé dans la nuit et la journée d'hier aux derniers essais du train royal de Bercy à la gare de la Porte-Dauphine et à la gare Saint-Lazare, de cette dernière gare à celle des Invalides, puis de la gare des Invalides à Gaen. De Caen à Cherbourg on prendra la voie neuve, et les essais étaient inutiles. Tout a, très bien marché.

'Le train est rentré de Caen dans la soirée d'hier, et on l'a renvoyé à Modane.

**•

Dès son retour à Paris, M. Deville, le nouveau président du Conseil municipal, a repris possession de son cabinet. lia convoqué pour demain samedi ses collègues du bureau. M. Déville ne nous a pas dissimulé qu'au cours de cette réunion le bureau qui n'a encore pris aucune décision doit examiner toutes les questions relatives à la réception du roi Edouard VII à Paris.

Le- bureau, a ajouté M. Deville, se réserve à ce moment, et quand il connaîtra les intentions du Roi et du gouvernement, de décider sous quelle forme la municipalité de Paris pourra s'associer aux manifestations de sympathie qui doivent accueillir l'hôte de la France. Ch. Dauzats.

&eJWae;§ fa Tille

SALONS

Tout le grand monde parisien se trouvait hier réuni, de quatre à sept heures, chez le marquis et la marquise de Beauvoir, qui avaient ouvert leur bel hôtel de l'avenue des Champs-Elysées pour la signature du contrat de mariage de leur beau-fils et fils, le marquis de Gouy d'Arsy, avec Mlle Le Besgue, la charmante pupille de S. A. R. Mgr le. duc de Penthièvre.

Une très élégante marquise, ornée d'une profusion de fleurs et de plantes rares, avait été dressée dans la cour.

L'exposition de la corbeille et des splendides et innombrables cadeaux a été une vraie joie des yeux.

Dans la corbeille un merveilleux sautoir de grosses perles, un collier et un diadème formé d'un gros saphir entouré de diamants; un sautoir en. saphirs et diamants; une montre enrichie de saphirs et de diamants; deux grosses perles, boutons d'oreilles; un bracelet avec topaze; deux pendeloques en topazes entourées de roses; un papillon en brillants; une étoile en diamants portant, au centre, un gros diamant noir; une broche-trèfle en pierres de couleur, de. magnifiques bagues en rubis, émeraudes et saphirs; des dentelles anciennes blanches et noires.

Dans la même vitrine qui contenait la corbeille et qui était éclairée par des lampes électriques, on admirait une éblouissante rivière en diamants anciens, un superbe diadème en diamants avec de .gros diamants s'élançant sur des tiges, une broche en diamants et des pendants d'oreilles en beaux diamants noirs, dons de Mgr le' duc de Penthièvre; un gros diamant solitaire monté en bague, offert par la princesse Lubomirska, tante du fiancé. Parmi les plus beaux cadeaux^

Monseigneur le duc d'Orléans, grand vase vieux chine Mgr le duc et Mme la duchesse de Char-, très, sptendide éventail ancien; Mgr le comte d'JSu, broche en rubis, brillants et perles prince et princesse Valdemar do Danemark, grand vase en porcelaine danoise ;,duc et duchesse de Guise, deux grands flacons en argent; duc et duchesse de Magenta, éventail ancien S. A. R. la duchesse Hélène d'Aoste, pendeloque en turquoise, et brillants;

Marquis et marquise de Beauvoir, onze éventails anciens d'une beauté et d'un prix inestimables des fourrures, un sac avec nécessaire de voyage, des dentelles anciennes blanches et noires d une valeur inappréciable, parmi lesquelles émergeait une dentelle blanche offerte par Mme Adélaïde de Franée, en février 1765, la marquise de Gouy, sa dame d'atours; Duc et duchesse de La Trémoïlle, surtout en argent Mme Abeille, un grand tabouret Louis XV recouvert de splendide tapisserie de Beauvais; vicomte et vicomtesse de La Redorte, très grand surtout Louis XV en Sèvres et bronze, avec deux candélabres de la même époque; duc Decazes,- garniture de toilette en vermeil; comtesse'de Sardelys, parure de boutons; baronne, de Lœwenthal, surtout Louis XV en argent; Mme Monthicr, un Christ ancien; comte et comtesse d'Haussonville, boîte à cigarettes en vermeil; M. et Mme de Brulatour, porte-cigarqttes en or avec chiffre en diamants vice-amiral Bonie, bracelet ancien en or; prince et princesse Dominique Radziwill, coupe en onyx; marquis et marquise de Jaucourt, grande tasse en porcelaine et vermeil; comte Francis de Castéja, brûle-parfums; marquis et marquise d'Harcourt, petit vase ancien comtesse G. Vitali, encrier et plateau en vermeil; M. et Mme Henri Vuatrin, flacons en vermeil; comte et comtesse de Chevilly, encrier etplateau en argent; M. Gordon Bennett, parure de boutons; M. et Mme Sommier, vase ancien; duc et duchesse de Valençay, corbeille de table en argent ciselé; comte et comtesse de Castéja, cafetière en argent Mme Astor, pendeloque et service à liqueurs, comte et comtesse de Cholet, tête-àtête marquis et marquise de Pracomtal, carafons à vin en cristal et vermeil; prince et princesse Constantin RadziwiU, jardinière vieux sèvres M. et Mme Maurice Bischoffsheim, pendule ancienne; M. et Mme Jean Hennessy, garniture de cheminée en sèvres duc et duchesse de Bisaccia, petit vase ancien; vicomtesse de Gouy d'Arsy,grand surtout vieux saxe;, vicomte et vicomtesse d'Harcourt, deux flacons en argent; comte et comtesse de Fels, service à café en saxe et vermeil M. et Mme C. de Bioncourt,encrier ancien; M. et Mme Eugène Fischhof, grands carafons en cristal et vermeil; duc et duchesse de Talleyrand, petite soupière en argent Louis XV; marquis et marquise de Montebello,v.ase en onyx; comte et comtesse de Beauvoir, flacon en, vermeil; prince et princesse de Faucigny-Lucinge, encrier vieux sèvres; baron et baronne de Fonscolombe, flacon Louis XVI en vermeil; M. Marcel Fouquier, boîte à cigares en argentavec sujet de chasse au couvercle; duc et duchesse de Gra-, mont, café vieux chine et cafetière en vermeil comte et comtesse André Pastré, soupière en vermeil M. et Mme Goldschmidt, grande soupière vieux saxe;- Mme André, vase ancien; baron et baronne Frédéric de Soubeyran, thé en argent; Mlle de Gouy d'Arsy, deux vases bleus; M. et Mme' Aubry-Vitet, éventail de plumes blanches; comte et comtesse Stanislas de Castellane, encrier en gaxe et vermeil M. H. Bamberger, deux cachepots vieux sèvres; prince Il. de Broglie-Revel, cartel ancien baron ut baronne Hottinguer, grand vase avec de très belles, fleurs; Mme Moore, corbeille de fleurs; M. Denonnandie, éventail anGien.

Au nombre des autres donateurs

Comte et comtesse A. de La Rochefoucauld, comte et comtesse d'Ursel, M. et Mme Ludovic de Sinçay, Mlle de Brieu, comte et comtesse du Bourg de Bozas, comté et comtesse L. de Moltke, baron et baronne Seilhère, prince et princesse de Lncînge-Faucigny, marquis et marquise de Lasteyrie, M. Maurice Caillault, marquise de Nicolay, vicomte et vicomtesse de Carfort, comte de Ludre, M. et Mme Bergemann, marquis et marquise du Paty de Clam, duc et duchesse de Fezensac, comte Jean de Segonzac, général et. Mme de Waru, comtesse de Riancey, M. Quinones de Léon, comte Castelh de Gagliano, comtesse M. de Caumont de Marivault, vicomte de Champlouis, comte Louis de L'Aigle, comtesse de Nicolay, comte et comtesse François "de Gontaut, princesse de Cystria, vicomte eT \Scomtesse B. de Jousselin, comte Hallez-Clak.ûAi.<ki M- Adolphe Abeille, comte et comtesse Jj^ (cl péraudière, M. Maurice Hachette, comte LrrCo>M'"«o8e dËspeuilles-Vivence, comte et com-tfe», X-'&" Brrey, M. Auguste Merle; vicomte u2LJ tU. Tcédern, vicomte et vicomtesse A. de C&ddA;*> marquis de Pimodanducde Rarécourt, *w~-i ̃ ;»Souzy, marquis Dadvisard, marquis et iu,uLr,^ ,jLubersac. comte et comtesse Louis

wVrLl Ir^amte Robert de Villeneuve-Barge-

vwvf rJ£$ï' /G»«"e et Louis de Viel-Castel, ba-

faturio ¡:rre et Louis deViel-Castel, ba-

^̃n •rfcaA-lv^. 4e Forest, marquis et marquise VjUttWciof^oH comte Florian da Kergorlay, *T w tu t^ov- nes Mure, M. <kë Songeons, baron

a °KL &V;*»toft M. Cbarte Xetaup,

H .B~ulDYa Qha.rI~ Me~m8,~t

"M- F. de Guénifay, M: 3F' G. Bennett.baron de La <3range/M..et Mme Jules ,dej?ou;zy/comte Bruno de Boisgelin, comte et comtesse Sampieri, M. James Hennessy, M. A. de Courtois, comte et comtesse J. dé Èévis-Mirepoix, Mme G. Legrand, M. Edmond de Lagrenée, Emile de Poly, duc et duchesse de îrévise, comte et pomtesse de Gontaut-Biron, comte Guy Le Gonidec, M. et Mme L. Kauffmann, M. Maurice Bertrand, comte et comtesse de Kersaint, comte H. Delamarre, marquis et marquise de Saporta, vicomte et vicomtesse Le Bourdais des Touches, baronne de Soubeyran, marquis et marquise de .Ludre-Frqlois, comte et comtesse Robert de Vogué, vicomte de Seyssel, M. Maurice Hottinguer, baron et baronne Gourgaud, comte et comtesse Clary, comte et comtesse de Boisgelin, marquis de SaintVallier, vicomtesse de Martel de Janville, prince Aymon de Lucinge, M. et Mme Edme Sommier, etc., etc.

La marquise de Beauvoir, qui portait une idéale toilette en voile mauve garnie de merveilleuses dentelles blanches .'Loais XVI; faisait les honneurs avec Mlle Le Besgue, délicieuse en mousseline de soie rose incrustée 'de petits paniers Louis XVI, genre Wàtteau, en vraies valenciennes.

En dehors des donateurs qui étaient presque tous présents, nous avons reconnu :'•'̃" S. A. I. le grand-duc Boris Vladimirovitch, Mgr le comte et Mme la comtesse. d'Eu avec leurs fils, las princes Pierre et Lonis d'Orléans et Bragànce comte Tornielli, ambassadeur d'Italie baron d'Anethan, ministre de Belgique MM. de Laboulaye, Lozé, baron. de Courcel et marquis de Montebello, ambassadeurs de France princesse de Ligne, les généraux marquis d'Espeuil les, Plancy, Castex, .Humann, baron de ,Vaulgrenanl les vice-amiraux Duperré et Humann, les commandants Lapièrre, Tilliard, etc.

Le mariage sera célébré demain à la mairie de la rue d'Anjou. Les témoins seront, pourla fiancée S.. A. R. le comte d'Eu et le vice- amiral Bonie pour le .fiancé le duc Decazes, son cousin, et le prince Lubomirski, son oncle.

Réussi en tous points le bal de têtes donné, avant-hier, par,Mme Sanchez de Larraffoïti, dans ses beaux.salons de l'avenue d'Iéna. En, tète Louis XV, elle en faisait les honneurs aidée de sa fille aînée,. la baronne Pasquier, ravissante en tête vénitienne. Remarqué dans la foule des invités ̃

Mlles Sanchez, l'une en costume 1830, l'autre en costume nubien; Mlle de Araujo, très jolie en toilette Pompadour avec grand..chapeau en tulle blanc garni de roses Mlle Péan, très belle avec sa coiffure poudrée et son immense chapeau Gainsborough en velours noir et grandes plumes Mlle Sylva, exquise avec son grand chapeau Louis XV orné de plumes fantaisie Mlle Pasquier, en Roumaine de La Barre, on costume 1830, etc. ̃ ,Très sensationnelle une coiffure en queue de paon déployée, le costume d'une « Princesse lointaine et un autre représentant le drapeau étoilé des Etats-Unis.

Citons parmi les jeunes gens un prince de Sagan authentique et un Saïtapharnès avec la fameuse tiare en toc du Louvre.

Soirée dansante, le samedi 16 mai, chez Mme Eugène de Bar, dans son hôtel de la rue Boissiére.

.»-.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

Le grand-duc Boris a visité hier le Salon de la Société nationale.

Il s'est rendu ensuite à la matinée de contrat donnée par la marquise de Beauvoir. Il a passé la soirée au théâtre de la Gaité avec le comte et la comtesse Kinsky, M. Marcel Fouquier et le prince Orloff,pour assister à la représentation de Giroflé-Girofla.

Mgr le duc de Cambridge et M. Léon Bourgeois, venant de Cannes, sont arrivés ce matin à Paris.

Le prince et la princesse de Tour-etTaxis, accompagnés du 'baron de Blanckenburg; de la comtesse de Stauffenberg et d'une nombreuse suite, sont arrivés à Paris. Leurs Altesses Royales sont descendues à l'hôtel Meurice. On sait que la princesse de Tour-en-Taxis est la sœur de Madame la duchesse d'Orléans.

̃ ̃ ̃̃ ̃'

On nous annonce, la délivrance de la: comtesse Ladislas Pùslow.sfca,'fiîle de là" prfri-ï cesse Louis Pignatelli d'Aragon et petite-fille de la comtesse Gaston de La Rochefoucauld. Cet heureux événement a eu lieu, lundi dernier, au pavillon La Rochefoucauld, à Biarritz. La charmante jeune mère et le nouveauné se portent à souhait.

DEUIL'

Le très distingué ministre de la République argentine en France vient d'être frappé dans ses plus chères affections. Sa femme, née Capdevila, est morte presque subitement hier, à l'âge de soixante-seize ans, dans son' appartement, 87, avenue Kléber.

Les obsèques seront célébrées demain samedi, à dix heures du matin, à Saint-Pierre de Chaillot. Après la cérémonie, le corps sera déposé dans les caveaux de l'église. Les personnes n'ayant pas reçu de lettre de faire part sont priées de considérer cet avis comme une invitation.

Cette mort est un grand deuil pour la colonie argentine, qui entourait de sa plus vive sympathie Mme Calvo pour ses grandes vertus et ses hautes qualités d'esprit et de cœur. Nous apprenons la mort De M. Léonce-Antoine Despaigne, frère de M. Ernest Despaigne, beau-frère de M. José-Maria de Heredia, de l'Académie française oncle du docteur Despaigne, de MM. Louis, Fernand; Eugène et Georges Despaigne, de MM. René Vercken, Maurice Maindron, Henri de Régnier et Pierre Louys, décédé a Paris, 38, avenue de Wagram, à l'âge de cinquante-deux ans. Ses obsèques seront célébrées ce matin, à dix heures, à Saint-Philippe du Roule. On se réunira à la maison mortuaire; De Mme Labarb e,né&¥ovia.à\e, veuve del'ancien conseiller général de la Seine-Inférieure, décédée à Paris, 83, rue de Lille, à l'âge de quatre-vingtneuf ans. Ses obsèques seront célébrées demain matin, à dix heures et demie, en la chapelle de Tonneville (Seine-Inférieure). Des messes pour le repos de son âme seront dites à, Paris, lundi prochain, en l'église SaintThomas-d'Aquin. La famille assistera à la messe de dix heures; De M. Dtirouchotix, ancien négociant, chevalier de la Légion d'honneur, décédé à Paris, 94, rue du Bac, à l'âge de soixante-dix ans. Ses obsèques seront célébrées demain, à midi, à Sainte-Clotilde; -De M. Henri-Dieudonnê Deglaire, décédé à Paris, 32, rue Demours, à l'âge de soixantequinze'ans. Les obsèques et l'inhumation auront lieu à Rethel (Ardennes). Le défunt était le beau-père de M. Emile de Bonnay de Nonancourt, conseiller référendaire à la Cour des Comptes, et du lieutenant-colonel Joseph Roquerol, commandant l'artillerie de la I2< division d'infanterie De M. Alavaill, directeur du Djibouti, arrivé souffrant à Marseille, décédé l'avant-dernière nuit à l'hôtel d'Orléans. Son corps sera transporté à Céret (PyrénéesOrientales), où aura lieu l'inhumation; De l'amiral espagnol Valcarcel, décédé hier à Madrid.

Le prince et la princesse Rupprecht de Bavière, qui voyagent en ce moment en Extrême-Orient, viennent de perdre leur fillette, la princesse Irmengard, décédée à Munich, à 1,'âge de sept mois.

Ferrari.

PETIT CARNET

Camille Croisât, g, rue du 4-septembre, membre du jury,, hors concours (Exposition universelle de 1900), toujours au premier rang pour les progrès élégants, vient de créer deux modèles de coiffure postiche des plus ravissants, consistant, l'un en une transformation complètement relevée sur lés tempes (problème insoluble jusqu'à ce jour), J'autre en un crépon ondulé bouffant loïns XV d'une légèreté incomparable.

̃ Ces deux nouveautés sont combinées de facon si artistique qu'elles permettent de faire n'importe quelle coiffure en donnant VamjjUur, la souplésse et.Y illusion complètes du naturel supportant sans se défriser l'eau, la transpiration, l'air de la mer., et ayant l'avantage de soutenir le chapeau et dé maintenir le bouffant ïivé de nf£ élégantes,.»- J?« G,.

A l'Etranger

FRANCE ET ANGLETERRE

Les idées de M. Barclay

Il faut revenir sur la réunion qui a eu lieu, il y a quelques jours, à Glasgow et dans laquelle M. Thomas Barclay, ancien président de la Chambre de commerce anglaise de Paris, a soutenu le projet d'arbitrage anglo-français qu'il avait soumis déjà le 27 mars 1901 à la « Société française pour l'arbitrage entre nations». Intéressante en elle-même, cette réunion l'est aussi comme l'indice des dispositions nouvelles de l'Angleterre à notre égard. Elle emprunte enfin aux circonstances actuelles, à la visite amicale de la flotte britannique à Alger, à là venue prochaine du roi Edouard à Paris, une signification qu'il est superflu de souligner.

L'idée de M. Barclay a un grand mérite elle est modeste. Elle ne vise pas à un arbitrage permanent, dont il est loyal, en dépit des manifestations retentissantes et vaines des socialistes, de reconnaître, dans l'état présent de l'Europe, l'impossibilité. Il s'agit simplement d'établir entre la France et l'Angleterre, en vue de négociations éventuelles, une sorte de Cour d'appel, constituée par une Commission de jurisconsultes des deux pays et destinée à départager les diplomates dans le cas où ils n'arriveraient pas à se mettre d'accord.

C'est là une pensée généreuse; et il n'est pas démontré qu'elle soit irréalisable. Sans doute, les relations des deux peuples au cours des vingt dernières années, n'ont pas été aussi cordiales que nous l'eussions souhaité. Mais ce nous est une raison de plus de regretter que les difficultés, qui se sont produites pendant cette période, n'aient pu ètre réglées d'accord par un procédé analogue à celui que suggère M. Thomas Barclay. Toutes ces difficultés y compris la dernière ont eu, en effet, une même origine la question d'Egypte. C'est l'Egypte qui a séparé les deux peuples. C'est l'Egypte qui a mis entre eux la défiance et 1 irritation. C'est l'Egypte enfin qui nous a valu Fachoda. Or il est clair que nous n'avions rien à perdre à un règlement juridique de la question égyptienne et que nous aurions apporté devant le tribunal quel qu'il fût chargé de statuer sur l'affaire des arguments qui valaient largement ceux de nos adversaires. Ce tribunal n'existait point et personne n'a songé à l'inventer. Mais à qui la faute ? 2

Ce souvenir, qu'il était impossible de ne pas rappeler, n'est point de nature à nous faire repousser la création de la Commission que propose M. Barclay. Tout au contraire. Il est inexact de dire qu'il n'y a entre la France et l'Angleterre aucune cause de difficultés. Il y a tou-| jours des causes de difficultés entre deux peuples voisins, actifs, en plein dévelôp- pement l'un et l'autre. Mais c'est préciment la possibilité de ces litiges et les1 conséquences désastreuses qu'aurait de part et d'autre leur règlement par la? force qui justifient l'initiative de M. Barclay.

Il tfut un temps sans doute où cette vérité, si évidente soit-elle, se fût heurtée de part et d'autre à une répugnance ins-; tinctive. Ce temps fort heureusement est, passé. Il y a quelques mois, le distingué correspondant du Times à Paris, M. La-;vino, constatait que l'opinion française avait jugé en toute impartialité le voyage de M. Chamberlain. Et il ajoutait « Si' les ministres du Roi veulent bien y rôflé-i chir, ils comprendront peut-être qu'il; serait sage d'aller au-devant en faisant, la moitié du chemin de toute disposition que marquerait la France de mettre un terme à un état permanent de tension, dont les Français ne sont pas seuls responsables. » Nous reconnaissons avec plaisir que; le gouvernement anglais paraît être de cet avis et, que nous n'en pouvions souhaiter une preuve plus flatteuse que la visite officielle du roi Edouard à Paris. Cette visite n'aura probablement pas de résultats politiques, au sens propre du terme. Mais par ses conséquences générales elle est, comme l'ont indiqué les organes les plus importants de la presse anglaise, de nature à aplanir bien des malentendus. Et cela devrait suffire pour que, sans distinction de partis, tous les Français s'en félicitassent.

Rien, en résumé, ni dans le passé, ni dans le présent ne doit nous rendre suspecte l'idée de M. Barclay. Cette idée, depuis qu'elle a été pour la première fois formulée, a du reste fait du chemin. Déjà toutes les Chambres de commerce anglaises et 38 Chambres de commerce françaises l'ont approuvée. Les négociants des deux pays lui seront évidemment favorables. Nous enregistrerons avec plaisir les marques de leur adhé-

sion.

Dans la mesure même, en effet, où la France est résolue à conserver et à développer les forces militaires qui sont la garantie de ses droits, elle peut et elle doit seconder spontanément toutes les initiatives pacifiques qui se produisent chez elle ou au dehors. Et cette sympathie ne lui deviendrait impossible que le jour où d'imprudents apôtres du désarmement prétendraient la lui imposer. Georges Villiers.

Londres, 23 avriL

Parlant aujourd'hui aux Communes, le chancelier de TEobiquier a fait les déclarations suivantes

Quant à la marine, une flotta puissante est t pour l'Angleterre une question de vie ou de mort. Cobden disait quil dépenserait cent millions de livres sterling pour rendre inéblanlable la suprématie de la flotte.

Heureusement nous sommes anjo'jrd'bui en termes amicaux avec tous les pays étrangers^ A l'époque où parlait Cobden, il songeait ;V la France. Je suis heureux de penser que notre, situation est aujourd'hui toute diflerento.(Applaudissements:) Les relations entre les deux pays sont des plus cordiales. Nous sophaitons tous de voir se fortifier d'année en année les sentiments mutuels de respect et d'estime qui unissent les gouvernements et les peuples des deux pays et qui se manifestent d'une façon si frappante dans l'accueil cordial fiu'on se prépare à faire au Roi.

Le .chancelier a. été très applaudi. i.-

Le voyage du roi Edouard ̃ Le roi d'Angleterre est arrivé hier à Naples à bord de son yacht, entouré de dix navires. Le yacht royal a mouillé dans le port à neuf heures vingt, et a été salué par des salves d'artillerie et par les hourras des équipages. Le duc desAbruzzes et. les princes d'Allc.Hiagne sont allés saluer le Roi à bord. "Cest aujpmd/Jiui seulement que lëJVaticaa,

sera fixé sur la visite du roi Edouard VII au Pape. Le Souverain anglais a voulu entendre de son ambassadeur, qu'il recevra aujourd'hui à Naples, quels arrangements ont été arrêtés et quelle impression cette visite produirait sur son hôte, le roi d'Italie. A son tour, l'ambassadeur communiquera la décision d'Edouard VII aux prélats anglais, qui ont déjà pris des accords officieux avec le Vatican.

Affaires de Macédoine

Les ambassades de France, d'Italie, d'Angleterre ont appuyé auprès de la Porte la dernière démarche austro-russe concernant les Albanais.

Affaires du Maroc

Les dernières nouvelles de Fez sont satisfaisantes. Quelques Européens seulement remplissant des fonctions subalternes doivent quitter la Cour.

Un échec anglais au Somaliland, Le War Office a reçu la nouvelle d'un échec de la colonne qui opère à l'ouest de Galadi.

Voici les principaux passages de la dépêche officielle

La colonne volante, sous les ordres du colonel Cobbe, avait quitte Galadi le 10 avril pour reconnaître la route de Walwal. Elle se trouvait dans le matinée du 17 à Gumburru1, situé à quarante milles à l'ouest de Galadi. Comme elle manquait d'eau et qu'il lui était très difficile de trouver une route conduisant à Wahval, la colonne allait repartir pour rentrer à Galadi. Elle était sur le point de quitter la « zariba », c'est-à-dire la fortification passagère qui constituait son campement, lorsqu'on entendit des coups de feu dans la direction suivie par une petite escouade envoyée en reconnaissance vers l'ouest. Le colonel Cobbe dépêcha alors le colonel Plumkett avec 160 tirailleurs africains, 48 soldats hindous et 2 mitrailleuses Maxim, pour dégager l'escouade le cas échéant. Il était neuf heures et quart du matin. L'escouade n'avait pas été attaquée, mais le colonel Plumkett continua sa pointe en avant.

A 11 h. 45, le colonel Cobbe entendit une forte fusillade dans la direction du détachement du colonel Plumkett, puis, vers une heure de l'après-midi, arrivaient quelques fugitifs, annonçant que le colonel avait éte battu avec pertes. Les nouvelles ultérieures confirmèrent la défaite. Le détachement du colonel Plumkett avait été anéanti, à l'exception de 37 soldats indigènes qui ont pu rejoindre la colonne Cobbe. Les fugitifs rapportent que le colonel Plumkett, lancé à la poursuite des troupes de Mullah, était arrivé en pays découvert, à sept milles à l'ouest de Gumburru, lorsqu'il fut attaqué à bout portant par un fort contingent de cavaliers et de fantassins du Mullah. Le détachement anglais résista jusqu'à épuisement de ses munitions, puis, formant le carré, baïonnette au canon, exécuta une charge pour se dégager et rallier la « zariba » du colonel Cobbe. 11 parcourut de cette manière une certaine distance, mais en cours de route un grand nombre d'hommes du détachement, et parmi eux le colonel Plumkett, furent tués ou blessés. L'infanterie du Mullah perça alors le carré anglais et détruisit le détachement, à l'exception de 37 hommes. Les deux mitrailleuses Maxim sont tombées entre les mains de l'ennemi.

Notre correspondant de Londres nous a tôlégrap hié à ce sujet

Londres, 23 ayril.

Les nouvelles du désastre subi par les troupes anglaises au Somaliland ne font que confirmer les remarques que je vous ai télégraphiées de temps en temps, concernant les difficultés de cette néfaste et périlleuse campagne. Cette défaite nous a été infligée près de la frontière italo-abyssinienne, mais en territoire italien. Les Somalis, en embuscade, attaquèrent les forces 'anglaises et ne firent pas de quartier. Une ,circonstance inquiétante est quo le général Manning a dû abandonner Obbia comme base d'opérations et ne peut pas non plus rejoindre ses détachements avancés. Il lui faudra se frayer un chemin par la force désarmes à travers l'ennemi, vers le Nord, ou bien attendre d'être renforcé par une colonne venant du Nord. Entre temps, la position du colonel Cobbe est très compromise. F. A.

Nouvelles de la journée

Angleterre. On a annoncé hier à la Cour du Common Council que M. Loubet visiterait la Cité. Le Conseil a voté à l'unanimité une motion tendant à demander au lordmaire de s'informer s'il conviendrait àM. Loubet d'accueillir une adresse de la corporation de la Cité.

-Le Times d'hier a publié l'article suivant: Le Figaro, sous le titre « Une question de proprete », demande qu'avant la visite du roi, le gouvernement procède à un nettoyage des kiosques à journaux des boulevards, qui exhibent des caricatures ordurières. Plusieurs d'entre elles sont tellement indécentes, qu'il faut espérer que la voix du Figaro sera écoutée en la circonstance.

Il est probable que les autorités connaissent l'origine de ces caricatures. Quant au grand public, l'absence de tout esprit et l'insupportable grossièreté de plusieurs d'entre elles sont de nature à lui faire croire que cette origine n'est pas française.

Il serait, en effet, difficile d'attribuer au goût français même au goût français dégénéré quelques-unes des caricatures de souverains régnants qui se vendent dans les rues de Paris. Espagne. Le Roi a signé un décret nommant le vice-amiral français Pottier grandcroix du Mérite naval.

Italie. Un décret royal, en date du 22 avril, accepte la démission du vice-amiral Serra, sous-secrétaire d'Etat au ministère de la marine.

Le Président de la République française, qui a déjà antérieurement remercié le Roi de lui avoir envoyé une division de l'escadre pour le saluer à Alger, vient de lui télégraphier pour lui exprimer ses sentiments de gratitude pour l'accueil qui a été réservé en Italie à M. Chaumié et pour les égards dont il a été l'objet.

-Le navire français Duguay-Trouin est arrivé hier à la Spezzia. Il a été salué par les salves des navires du port.

Pays-Bas. Le service régulier de la Compagnie du chemin de fer de l'Etat sera repris dès samedi prochain.

Turquie. Les négociations relatives à la participation de l'Angleterre à l'entreprise du chemin de fer de Bagdad sont provisoirement rompues, parce que le groupe financier anglais n"a pu obtenir du gouvernement britannique la promesse de remplir les conditions posées par le groupe allemand.

DERNIÈRES NOUVELLES Service spécial du Figaro "À. EN ITAUE

M. CUAUWIÉ A VENISE

Venise, 23 avril.

Le préfet a offert un banquet à M. Chaumiè et à ses compagnons de voyage. Les autorilés communales y assistaient. Le préfet a porté un toast à M. Chaumié, au Président Loubet et à la France. M. Chaumié a répondu en buvant ix l'Italie et au Roi. Demain, le ministre visitera les principaux monuments de la ville. E.

AU DANEMARK

UNE AGRESSION

Berlin, 23 avril.

D'après un télégramme de Copenhague, arrivé à Berlin cette nuit, un soldat ivre aurait attaqué le roi de Danemark et l'impératrice douairière de Russie au moment où ils traversaient le parc du château pour se rendre à la gare.

L'Impératrice aurait été frappée, mais, fort

heureusement, elle n'a pas été blessée. Les

passants ont voulu lyncher le soldat. Je vous transmets squs toutes réserves cette nouvelle, qui paraîtra dân? les jp.uruaus d.e

3erlijt,yea<irëdi matin, Bonsespn,.

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Dispersion des Congrégations

La plus importante de toutes les congrégations non autorisées, celle des Petits-Frères de Marie de Saint-GenisLaval, qui compte 4,500 membres en France et plus de 6,000 dans les cinq continents,areçu hier notification d'avoir à évacuer, le 2 août prochain, l'établissement de la rue Pernety, à Paris. Le commissaire de police du quartier de Plaisance était à peine parti, après avoir fait sa notification, qu'on courait sur ses pas pour le rappeler un domestique infidèle avait fracturé la porte et les tiroirs du Frère procureur et dérobé une somme de 4,500 francs. Autre détail curieux le même jour, dans l'aprèsmidi, le Frère directeur se rendait à une convocation du ministère des affaires étrangères, où l'on sollicitait de lui des Frères instituteurs pour de nouvelles fondations d'écoles en Chine, réclamées par nos consuls.

Avant-hier, le liquidateur judiciaire, assisté du juge de paix du douzième arrondissement, s'est présente chez les Picputiens pour faire l'inventaire de la maison et apposer les scellés, si besoin était. Il n'a trouvé que des tables, des chaises boiteuses et des lits en fer; mais pas le moindre meuble à sceller. Dans la chapelle, un groupe de dames a troublé l'opération par des protestations indignées et des acclamations en l'honneur des Pères.

M. Yendt, commissaire de police de Croulebarbe, qui avait déjà constaté la présence au couvent de la rue de la Santé, des dix-sept Capucins qui avaient reçu l'ordre de se dissoudre, y est retourné pour savoir s'ils s'étaient décidés à partir.

Il a été reçu par le supérieur qui lui a répondu

Quand nous aurons été condamnés, nous nous séparerons.

Le commissaire a dressé un procèsverbal de constat.

Au Tribunal. Le liquidateur de la congrégation des Rédemptoristes M. Ménage, est autorisé, par ordonnance du président Ditte, à faire l'inventaire descriptif des objets mobiliers garnissant les couvents du boulevard de Ménilmontant et d'Antony et à apposer, au besoin, les scellés, sous sa responsabilité, sans toutefois gêner inutilement les occupants.

On se souvient, en effet, que les Rédemptoristes s'étaient opposés aux opérations de M. Ménage, et que celui-ci, en présence de leur résistance, avait dû introduire un référé.

Une réunion de supérieurs généraux de congrégation aura lieu aujourd'hui chez les Eudistes de la rue Denfert-Rochereau.

André Nède.

DANS LES DÉPARTEMENTS

Saint-Laurent-du-Pont, 23 avril. ̃

La présence du juge d'instruction a fait croire aux habitants que l'heure de l'expulsion était venue. Aussi, une foule de montagnards se groupe, en un clin d'oeil, à la porte du monastère., .• Ils venaient un peu partout, travers la neige, et en peu de temps ils furent là plusieurs milliers. Une députation arriva et demanda a. parler aux Pères. Parmi elle, nous voyons MM. de Vaulserre, de Franclieu, Pichat fils, Lombard, de Buffières, etc. Les paysans les entourent, acclamant les religieux. Des cris, des chants s'improvisent et toujours revient ce refrain « Vivent les Chartreux!» Le R. P. dom Michel traverse la cour, on le voit de la petite route en terrasse qui surplombe la cour du monastère. Alors, les cris redoublent.

Mais bientôt le silence se fait: le Père, vénérable vieillard, les, larmes aux yeux, le sourire aux lèvres, apparaît à la lucarne. M. le vicomte de Vaulserre, se faisant l'interprète de la foule, prononce alors une allocution d'adieu aux religieux.

Le Père général, en quelques mots, remercie profondément la population dauphinoise et savoyarde de ses temoignages de sympathie, et lève la main pour donner à la 'foule sa bénédiction. Alors, d'un seul mouvement, ces deux mille hommes se précipitent à genoux dans la neige.

Le Père trace le signe de la croix par trois fois, et se retire. Les cris de « Vivent les Chartreux! » se répercutent par les échos profonds d'alentour, et la foule s'écoule tout émue.

On sent une issue grave et imminente. En effet, nous savons de source certaine qu'une lettre adressée aux Chartreux par M. l'abbé, Rey contenait l'ultimatum du Parquet. C'est M. Saintis qui l'a communiquée au propriétaire de la marque de la chartreuse, invitant les Pères à quitter le couvent à midi. A midi, les Pères n'avaient pas quitté le couvent; ils sont du reste décidés à ne se laisser expulser que par la force. Tout le monde croit que la journée de demain sera définitive.

70 gendarmes sont arrivés de Chambéry. (Nouvelliste de Lyon.)

Nîmes, 23 avril.

L'expulsion des Franciscains a donné lieu à une manifestation. Dès midi, les manifestants s'étaient rassemblés aux abords du couvent et on a dû faire sortir de l'artillerie à cheval pour les disperser.

A six heures et demie, les Franciscains ont 'quitté leur couvent. A la gare, se trouvaient Mgr Béguinot, évêque de Nimes, M. de Ramel, député, et des conseillers généraux catholiques. Du quai de la gare, les Franciscains ont harangué la foule qui criait « Vive la liberté » Une contre-manifestation socialiste a eu lieu, amenant une bousculade. Douze arrestations ont été opérées. Lyon, 23 avril.

Le jugement de réfère concernant les Capucins de Lyon a été rendu aujourd'hui. Il autorise l'apposition des scellés sur l'heure. Les Dominicains de Lyon, qui sont dans le même cas que les Capucins, étaient cités en référé à la même audience; mais le jugement les concernant ne sera rendu que demain.

Nice, 23 avril.

Depuis trois jours, l'église de Saint-Jaume est remplie de fidèles, attendant l'arrivée du commissaire de police pour protester. A l'office, on chante le Parce, Domine.

Comme au pèlerinage de Laghet, l'église est illuminée.

Au dehors un millier de personnes stationnent, commentant le départ des Oblats. Un seul est resté dans un appartement attenant il est âgé de quatre-vingt-dix ans. Les habitants du quartier ont signé une pétition pour demander la non-fermeture de la chapeue. Cette pétition a été remise au préfet par le. conseiller général du canton Est. Nantes, 23 avril.

Les incidents continuent. Hier, aux Prêt montrés, la foule était nombreuse. Un certain nombre de jeunes gens étaient établis eii guetteurs au-dessus des murs d'enceinte, ^uaiid tout à coujj des iadiy^us mangés aux

abords du couvent lancèrent une grêle de pierres dans labour-. Une personne fut blessée.

Une dizaine d'hommes résolus firent une sortie. Les individus s'enfuirent à leur aspect; mais, en rentrant, les défenseurs des Pères rencontrèrent «ne autre bande qui les attaqua, soutenue par les camarades qui revenaient à la rescousse. Dans la bagarre, M. Piel de Churcheville reçut un coup de couteau au-dessous de l'omoplate gauche. Il fut aussitôt transporté dans une cellule où il reçut des soins de trois médecins qui se trouvaient dans l'établissement.

M. Bernardini, commissaire de police, accourut, fit une enquête et ordonna le transport du blessé par le service des prompts secours.

Ayant ainsi pénétré dans le couvent, le commissaire voulut profiter de sa présence pour déclarer au Père supérieur qu il avait mission de s'assurer de la dispersion des religieux. Le P. Augustin répondit «Nous sommes chez nous et nous resterons jusqu'à ce qu'on vienne nous jeter à la porte. » Bernardini ne put que dresser procès-verbal et se retira.

L'état du blessé n'inspire pas d'inquiétudes graves. Ce matin, à six heures, M. Grim, commissaire du premier arrondissement, s'est rendu chez les Capucins de la rue Noire. Autorisé à y pénétrer seul avec son secrétaire, il demanda au P. Lazare, supérieur, l'autorisation de visiter le couvent pour s'assurer du départ des religieux. Sur le refus du P. Lazare et du P. Venance, qui se dit locataire de l'établissement, M. Grim se retira, suivi d'une foule compacte qui le reconduisit à son bureau en le conspuant à pleins poumons. Deux arrestations ont été faites, mais n'ont point été maintenues.

Chez les frères dePloërmel, le délai expire dans la nuit du 24 au 25. La rentrée des classes s'est effectuée à leur pensionnat de ToutesAides sans- la moindre réduction dans le nombre desélèves. Tous les professeursont quitté la soutane et portent l'habit civil. Quelquesuns même arborent depuis quinze jours un embryon de moustache. Ils se montrent sans inquiétude.

Ce soir, une manifestation parcourt les rues, au riombre d'un millier de personnes, criant « A bas Hélitas » Denis. Versailles, 23 avril.

Le délai de quinze jours qui avait été accordé aux Capucins ayant expiré mardi dernier, M. Payen, commissaire central, et M. Battini, commissaire de police du quartier Notre-Dame se sont rendus ce matin au couvent des Capucins, afin de s'assurer si, les Pères s'étaient conformés aux prescriptions de la loi.

A leur arrivée, on fit sonner la cloche du couvent. Les deux magistrats. se sont trouvés en présence du Père gardien, entouré de quatre autres Capucins et de quelques fidèles, venus pour entendre la messe. Le Père gardien a, déclaré que les membres de la congrégation) refusaient de se réparer.

Le commissaire central a alors dressé un.; procès-verbal; il a voulu faire subir à chacun des religieux un interrogatoire d'identité; mais ils ont refusé de se soumettre à cette formalité. Les magistrats se sont alors retirés. Il n'y a eu aucun incident.

A onze heures, M. Degois, juge dé paix, s"est présenté au couvent, accompagné de son greffier, pour apposer les scellés. Le Père gardien a refuse de le laisser opérer, déclarant que les Capucins ne sont que locataires de l'immeuble qu'ils habitent et que la propriétaire, qui a été prévenu, entend s'opposer l'apposition des scellés.

Le juge de paix s'est alors retiré. Un jugement interviendra aujourd'hui à quatre heures, dans cette affaire.

Le Havre,' 23 avril.

Le débat sur l'instance en référé introduite par les Pères Dominicains, Franciscains et Picputiens, à la suite de la démarche du juge de paix du deuxième canton du Havre, qui s'était, rendu, la semaine dernière, à leurs couvents pour apposer les sccilcs, a été l'oticasion d'une manifestation très mouvementée, Les socialistes ayant fait appel à leurs troupes pour répondre à la convocation adressée par les libéraux à leurs amis, aune heure, 6,000 personnes étaient massées devant le palais de justice. En prévision do troubles, quatre-vingts agents de la police municipale, deux compagnies d'infanterie et deux brigades de gendarmerie à cheval avaient été mobilisés.

A une heure, trois Pères Franciscains, qui montaient les marches du Palais de Justice, étaient acclamés par nos amis et hués par les socialistes. Des coups de poing et de canne furent échangés et la police procéda à plusieurs arrestations. Le bruit des clameurs couvrait la voix des avocats qui, à la Ire Chambre, plaidaient pour les religieux. Seuls les Franciscains s'étaient rendus à l'audience. Dominicains et Picputiens s'étaient fait représenter par des avoués. Pendant ce temps l'audience des référés suivait son cours. A trois heures et demie, elle fut suspendue. Entre temps l'effervescence s'était un peu calmée dans la rue. Les Pères Franciscains sortaient du Palais. Les manifestants se mirent à la poursuite de voiture qui les emportait vers leur couvent. Mais des barrages protégèrent sa marche et les Pères arrivèrent chez eux sans encombre.

Les manifestants se dirigèrent néanmoins vers les couvents des Dominicains et des Franciscains, distants l'un de l'autre d'une cinquantaine de mètres et situés dans do petites rues adjacentes à la rue des Gobelins. Des barrages d'agents coupaient ces petites rues. Les manifestants se massèrent dans la rue des Gobelins, qu'ils emplirent sur une longueur de cent mètres. Cris et clameurs. Les gendarmes à cheval tentèrent plusieurs fois de disperser les manifestants qui, finalement, se dispersèrent. Il était alors cinq heures et demie.

21 arrestations avaient été opérées; aucune ne fut maintenue.

A sept heures, ce soir, l'ordonnance de référé a été rendue. Les religieux sont reçus opposants; il est décidé que les scellés seront opposés sur leurs papiers et valeurs, mais qu'un inventaire descriptif sera suffisant pour les meubles et immeubles, de façon à ne pas troubler la jouissance de leurs locaux. L'ordonnance se base sur le caractère d'urgence impliqué par l'article 2 du jugement dn 4 avril. André HOFGAARD.

Dunkerque, 23 avril.

Le départ des Rédemptoristes a donné lieu à une manifestation grandiose. Les religieux ont quitté leur résidence de la rue Davidd'Angers à deux heures. Trois mille personnes les ont accompagnés jusqu'à la gare, en criant à tue-tête « Vive la liberté! A bas les proscripteurs » » ̃ Devant la gare, environ six mille manifestants les attendaient pour les acclamer. Les Pères eurent du mal à descendre de leur voiture. Tous les commissaires de police étaient présents avec une vingtaine d agents, mais ils n'eurent pas à intervenir. 0

Les bateliers fluviaux, qui forment ici une bande à part, manifestaient de leur côté. Plus d'un millier d'entre eux étaient massés au passage à niveau, prés de la gare. Ils étaient juchés sur les barrières ou palissades et criaient « Vivent les Pères! » en d'immenses clameurs. Les religieux instruisaient gratuitement leurs enfants, auxquels ils faisaient faire leur première communion.

Une manifestation socialiste a avorté et l'immense majorité des ouvriers acclamait les partants.

Le train s'ébranla à deux heures trentequatre, au milieu des cris d' « Au revoir », mille fois répétés, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. La manifestation continua un certain temps après le départ du train. Les

cris dominants étaient toujours « Vivent les

Pères! A bas les proscripteurs » Un jeune ouvrier criant: « A bas Combes » a été arrêté et relâché dans la soirée. –Francis

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Président do la République

LA VISITE DE LA GRANDE KABYLIE

Alger,. 23 avril.

Triste journée que celle-ci, que le programme officiel appelle avec une pompe excessive visite de la Grande-Kabylie. Nous quittons Alger à huit heures. Nous traversons les plaines savoureuses de la Mitidjà,' la vigne pousse ses sarments comme une herbe sauvage; ̃mais nous ne sommes pas en chemin de fer depuis une heure que la pluie se met à tomber elle est drue et tenace et assaille nos vitres avec fracas elle se déverse d'un ciel bas et gris, qui semble un inépuisable réservoir; elle ne nous •quittera plus jusqu'à Tizi-Ouzou. Elle va gâter pour le Président et pour nous une excursion qui eût été jolie. Mais ditesvous qu'elle est d'un prix inestimable pour le prestige du Président de la République sur l'âme arabe.

Toute l'Algérie, je vous l'ai déjà écrit, souffre de la disette d'eau, et les récoltes céréales en sont très gravement compromises. Un bon hasard veut que non seulement la venue de la pluie coïncide avec la visite de M. Loubet, mais que cette epluie l'accompagne aux étapes successives de son voyage, comme si lui-même déchaînait les nuages et les entraînait à sa suite, 'du -département d'Oràri d'où nous venons, à travers le département d'Alger ou nous rentrons. C'est pour les indigènes la marque d'un pouvoir mystérieux et certain, et cette pluie que nous envoie le caprice des vents fera davantage, n'en doutez pas, pour le lustre de l'Etat français que tous les discours, tous les cadeaux, toutes les pompes officielles laborieusement méditées par 'le protôcole.

Avant-hier, au. Kreider, au moment tnême où M. Loubet assujettissait son lorgnon pour lire un discours aux grands chefs rouges assemblés devant lui en demi-cercle, quelques gouttes tombèrent soudain d'un:nuage favorable, et l'esprit des grands chefs rouges, bardés d'or et 'ceinturés de dama,squineries; en fut, je l'ai su de, source directe, fabuleusement impressionné.'

Allons-nous voir la Kabylie? Non. Nous allons seulement aux portes de la Kabylie. Ce n'est pas que Tizi-Ouzou, terme de l'étape présidentielle, à près ,de 200 mètres d'altitude, ne soit déjà assez avant enfoncée dans la vieille province berbère; que Tizi-Ouzou, avec ses 28,000 habitants, ses larges. rues, sa magnifique avenue plantée de grands arbres, ses jardins de figuiers, d'amandiers, de citronniers, et dominée par son bordj fameux qui remplace, sur des ruines romaines, l'ancien .fort turc, ne. soit une ville jolie d'aspect et impo-! santé par tout ce qu'elle atteste d'effort colonisateur;, mais < à- vrai dire,' elle n'est que le- vestibule de la Kabylie, et ce n'est pas ici, c'est plus loin, jusqu'à Fort-National et Michèletj qu'il 'eût fallu1 pousser pour mtintrer au '.Président le spectacle le plus majestueux ijue pût lui offrir, avec celui de Constantinej la terre algérienne.

Tout le long decette route, il trouvera, du moins, à chaque pas, les souvenirs glorieux d'une conquête frénétique tous ces champs que nous traversons et ces petites gares minuscules où nous ne nous arrêtons point, mais qui ont tout de même ;fait venir de la ville des trophées dé drapeaux pour lui en faire honneur au passage, lui rappelleront les hauts faits d'une résistance et d'une invasion également magnifiques, où l'arjnée de Randon, en 1857, se heurta, de paç en pas, au soulèvement intrépide des Kabyles obstinés à demeurer libres, Haussonvillers s'appelait jadis Azib-Zamoun, du nom d'un lieutenant d'Abd-elKader. C'est du Camp-du-Maréchal, de Bou-Khalfa, que Randon donna à son armée le signal de la marche en avant, C'est à. l'Aima que le .colonel Fourchault arrêta en 1871 les colonnes héroïques du bachagha El Mokhrani, pour lequel Georges Glaretie, avec éloquence et justice, demandait naguère, dans le Figaro, le pardon.1 Et ces villages que- je viens de nommer, Bou-Khalfa, Camp-du-Maréchal, et Haussonvillers, sont la création de la Société de protection des AlsaciensLorrains, qui, après la guerre franco-allemande, y envoya plus de huit cents familles, sous l'intelligente direction du comte d'Haussonville.-

Pour connaître ce .que fut la campagne de Kabylie et comprendre les souvenirs qui, à chaque tour de roues, se lèvent de cette terre. de sang, il- faut. avoir vu les Kabyles chez eux. Je suis allé jadis visiterles fils des héros de la grande guerre. Cette route parcourue aujourd'hui, je l'ai faite à loisir, et plus loin qu'elle ne doit nous conduire maintenant. Du haut Fort-National et de Michele.t, à 1,000 mètres d'altitude, par un somptueux soleil d'août, j'ai, contemplé les vallées sombres et les crêtes lumineuses de la Kabylie, spectacle prodigieux et formidable,, dont, à dix ans de distance, je retrouve l'obsession dans la mémoire de mes veux. Je revois, au loin, la profonde ̃vallée du Sébaou, le Sébaou, torrentielle ,rivière qui se fait, l'hiver, un lit large, par endroits,d'un kilomètre et qui, -h ce moment-là, en été, montrait à sec son sable jaune. Derrière moi, fermant l'horizon, la barre rigide et trapue du Djurdjura, bleu, mais d'un bleu paradoxal et comme artificiel et qui semblait sous les rayons déferlant du soleil haut, de la cime auguste de Lella Khedidja, la coulée liquide de l'amphore du ciel.. Et .-devant, moi, au nord, vers la mer invisible, s'étendait Técorce de la terre kabyle. Imaginez, debout sur une plaineâpre et sombre, une succession de pics pareils à des pains de sucre et successivement plus bas à mesure qu'ils s'éloignent de l'énorme massif du Djurdjura et se rapprochent de la côte; leurs flancs sont rocheux, sauvages, broussailleux et rudes, à peine adoucis, de place en place, d'un maigre dépôt de terre où s'efforce périodiquement la charrue des laboureurs indigènes. Leurs crêtes sont étroites, aiguës et si uniformément pointues qu'on les dirait façonnées par la volonté des hommes, et, couronnant chacune de ces crêtes, descendant sur l'escarpement du pie;. le coiffant connue, une tiare,, se pose, nid de vautours, un village kabyle, Tous se ressemblent, comme si le

même architecte eri.avait dressé le plan. Une basse muraille de terre maçonnée bu', ̃ par ̃ endroits, une baie épaisse, lés entoure. En avant de ce mur ou de cette haie, un fossé. Et'tCfùs ces fossés, tous ces murs, tous ces villages, toutes ces crêtes, il fallut un à un les prendre d'assaut, à la baïonnette, en grimpant à plat ventre, sous le feu des défenseurs, le long des rochers abrupts et des brousses hostiles, arriver jusqu'aux remparts, y trouer la poitrine des héroïques Berbères qui les gardaient, de ces hommes du foyer qu'une cérémonie avait faits imsbillen, dévoués à la mort, et qui, par un intrépide défi, se faisaient dans leurs fossés attacher les uns aux autres afin de s'enlever la tentation de fuir ou de se rendre, et pour que le massacre de l'un ne fût que le prélude du massacre de. tous.

Mais, au pied de. ces coteaux sauvages, entre ces pics serrés, s'enfoncent des vallées étroites et profondes, dont chacune est le véhicule d'un torrent nourri des neiges de la montagne prochaine. Eté comme hiver, la température y est douce et le soleil frais. Les arbres y croissent: ce sont des chênes, des oliviers, des figuiers, des sapins, des cèdres, des lén.tisques, des arbousiers, des figuiers de Barbarie;.Ia vigne y croit aussi; l'herbe y est verte. On aimerait, tandis que le soleil brûle là-haut, y étendre entre deux figuiers un hamac et s'y balancer dans la fraîcheur.

Je suis descendu dans ces charmantes vallées d'oasis je suis monté aux sommets dévastés de ces' pics hostiles; j'ai rencontré à leur pied, au bord des fontaines odorantes, des femmes à demi nues, au corps fermé et bronzé, de lignes pures et de formes souples, qui, sur leur épaule droite, soutenaient, de leur bras arrondi en un geste grec, l'amphore pansue qu'elles venaient d'emplir, et je les ai vues, de leur pas égal et léger, remonter sans effort les âpres pentes. où hésitait la prudente mule qui me portait. ̃̃

J'ai parcouru aussi les .villages silencieux, où je voyais se lever vers moi des faces rudes, orgueilleuses et belles et des yeux luisants. Je suis entré dans les demeures des Berbères, et la vieille femme de l'un d'eux m'a offert, dans son écuelle salle de bois gluant, le couscouss, dont j'ai goûté. J'ai vu leurs maisons basses, dont les murailles de pierre ou déterre n'enferment qu'une seule pièce, divisée en deux par une sorte d'appentis, dont la moitié est réservée aux bêtes et dont l'autre est le logis des maîtres, avec le grain des semences prochaines qui s'entasse dans un coin et les immenses vases déterre qui contiennent l'huile, scellés dans le mur. Et, parmi ces hommes, dont les beaux et sérieux visages sont inquiétants et mystérieux comme des portes de forteresse, j'ai eu la fortifiante sensation de me trouver en contact avec des êtres indomptables et libres en dépit de l'asservissement de la conquête. Le Président de la République n'a rien vu et ne verra rien de ces choses. Du haut de la large voûte qui s'ouvre dans les épaisses murailles du bordj de Tizi-Ouzou, on lui a montré un coin de la Kabylie, mais- qui n'est point la Kabylie farouche de Miehelet ou du FortNational. Tandis qu'il en contemplait l'horizon borné, je ne pouvais m'empêcher de songer, à ces panoramas, <ènt trompe-rœilqùi| sous des noms impres- sionnants, évoquent l'image de belles contrées ou de glorieuses batailles, et n'en montrent jamais, qu'un aspect de détail.

En tout cas, M. Loubet a vu des montagnes, et on lui a offert le spectacle de Kabyles descendus de leurs cimes mais il n'a point senti la palpitation du cœur berbère il à pu approcher, au Kreider, l'âme de l'indigène du Sud celle du Berbère du pays de Zouaoua lui demeure fermée.

Ceci ne veut point dire qu'il doive regretter d'être venu à Tizi-Ouzou. La gentille ville s'était parée pour lui et, malgré la pluie, ses oriflammes battaient joyeusement au vent; une foulé nombreuse l'attendait à la gare, et tout de suite le maire, M. Huchard, lui adressa une harangue de bienvenue. Il monta en voiture, passa sous un arc de triomphe fort ingénieusement décoré et parpourut la large et superbe avenue de Tizi-Ouzou, plantée de hauts arbres.

C'est là que l'attendait un spectacle infiniment-pittoresque. De chaque côté s'alignaient en files pressées d'innombrables indigènes que l'on avait fait en son honneur descendre des châteaux forts de leurs crêtes escarpées. Il y en avait dix mille venus du pays des Beni-Yeni et du pays des Beni-Ayssi, d'Abkou et de la vallée du Sébaou, du front des monts pelés et du creux des gorges verdoyantes, et ils étaient là, rassemblés en une infinie théorie, grave et recueillie, avec leurs visages sérieuxetardents, regardant passer sans timidité lé Sultan blanc des Français. La plupart étaient immobiles; d'autres mêlaient leurs démonstrations à celles des colons: ils levaient les mains et criaient « Sahah, sahah » (Merci, merci !)', formule dernière de la gratitude

arabe.

A midi, on banqueta à la mairie. Discours de M. Huchard discours de M. Loubet. Puis on monta vers le bordj ElKébir, où M. Loubet, comme il avait fait au Kreider, assembla les chefs indigènes et leur tint ce discours, que leur traduisit un interprète

Messieurs,'

Je reçois avec une profonde satisfaction l'hommage des Kabyles, race laborieuse et vaillante qui tient une si grande place dans notre colonie africaine et dont votre président-doyen s'est fait l'interprète autorisé: J'aurais voulu parcourir à. loisir, votre beau pays, parure et orgueil de l'Algérie les nécessites de mon voyage m'en ont empêché. Du moins m'est-il permis de vous dire ici l'affection que vous porte la France, la confiance. qu'elle a mise en vous et l'espérance qu'elle a, quand vous serez rentrés dans vos villages, de vous voir répéter à vos frères les paroles de sympathie, de concorde et de fidélité que nous sommes venus échanger. Je sais qui vous êtes..

Travailleurs infatigables, passionnément attachés au sol, pénétrés de l'esprit de famille et aussi jaloux, de vos droits de pro-' priété que de vos institutions démocratiques, vous avez su; avec une adresse et une intelligence merveilleuses, mettre en valeur la terre généreuse que vous habitez la Kabylie est devenue la rivale des plus riches provinces de France. > +

Vous recueillez ainsi ie bénéfice de votre, dévouement à la France, de votre obéissance à ses lois car c'est à elle, c'est sa protection attentive et puissante que vous devez ces deux biens sans lesquels votre travail resterait stérile la paix et la sécurité.

Mais ne-.vous offre-t-olle pas encore sçs, conseils et ses encouragements, ses exemples

et son appui ?; Elle veut améliorer votre bienêtro. ̃ '•' ̃"̃ ̃•̃•̃̃ .:̃ Elfe ne pense pas seulement à votre prospérité matérielle, elle ne néglige ni le développement de l'instruction ni le soulagement des misères.

Des écoles, des hôpitaux, des bureaux de bienfaisance vous sont ouverts. La France aime en effet à propager tout ce qui rend les hommes plus cultivés, plus libres, plus solidarisés et plus heureux.

Les Kabyles apprécient chaque jour davantage de tels bienfaits.

Ils ont fait une soumission définitive, cordiale et loyale à ses lois, et rien n'a pu, depuis un quart de siècle, ébranler cette fidélité éprouvée.

Ils ne sont pas seulement les voisins, mais les associés et les amis des colons français. Ils aiment la patrie française, devenue leur seule patrie, et la servent comme les fils les meilleurs.

Ils fournissent chaque année un contingent "cieux au recrutement de notre armée, pour ïa ̃«- "^nse du pays et pour notre expansion colonie.

Votre Scw. messieurs, a coulé sur les champs de bb.. 'la- avec celui des soldats français danstouu.. -^s guerres continentales et, plus récemment, en Indo-Chine et a Madagascar.

Comment oublier qu'à Madagascar, sur un simple appel, 5,000 volontaires kabyles sont allés, d'un cœur vaillant, former les services auxiliaires du corps expéditionnaire et partager les épreuves d'une rude campagne ? La fraternité des armes et la fraternité du travail pnt créé entre nous des liens indissolubles,: notre rencontre y ajoutera un souvenir qu'il me sera très doux de garder comme un des résultats des plus heureux de mon voyage en Algérie.

Cette fois, les chefs n'avaient point le manteau rouge des caïds. Vêtus de blanc, coiffés de la chéchia ceinte de gris ou de noir et recouverte du haïk blanc jeunes et vieux ils semblaient les représentants les plus magnifiques d'uncrace forte et vaillante. Le plus vieux des aghas def Kabylie répondit d'une voix gutturale et rythmique au salut du Président et l'on redescendit les pentes du bordj.

A la mairie, M. Loubet inaugura la plaque de marbre posée en commémoration de sa visite à Tizi-Ouzou, et ce fut tout « la visite de la Grande-Kabylie » était achevée.

Départ d'Alger

A six heures, le train présidentiel rentrait à Alger.

M. Loubet prend Congé à la gare même du Conseil municipal et des autorités de la ville. Il se rend immédiatement à bord de la Jeanne d'Arc qui, quelques instants après, lève l'ancre et fait route vers Philippeville, où le Président arrivera demain matin.

Georges Bourdon.

JOURNAUX ET REVUES

Laconisme

M. Combes n'aime-pas le marivau- dage, il faut croire. Il désire que les fonc- tionnaires du gouvernement de la République nô perdent pas un temps précieux à se dire des gentillesses, quand ils s'é-; criveht, des gentillesses comme .«Mon cher, etc. »; ou « Veuillez agréer, etc.,etc. » Bref, il bannit de la correspon- dance de ses subordonnés les « formules; de poMtess& », cary à quoi bon?. Il* adresse donc aux préfets circulaire; que voici Par circulaire, en date du 15 janvier 1896, un 'dëmes prédécesseurs vous a invité à supprimer dans votre correspondance officielle, soit avec vos subordonnes soit avec les di-.vers services du ministère de l'intérieur, les préambules et formules protocolaires de sa-: lutations.'

De leur côté, les départements de la guerre, et de la marine ont, depuis longtemps, banni' les mêmes formules de la correspondance échangée entre les officiers et les fonctionnaires de tous grades dépendant de ces deux! ministères. Après entente avec mes collègues du cabinet, j'estime qu'il conviendrait de généraliser; cette manière de procéder et de l'étendre à la correspondance officielle échangée entre tous les fonctionnaires civils et militaires du gouvernement- de la République. Cette pratique aura non seulement l'avantage de faciliter l'expédition des affaires, mais encore celui d'éviter les froissements d'amour-propre auxquels peut donner lieu l'emploi des formules de politesse entre des fonctionnaires d'administrations différentes dont les hiérarchies ne correspondent pas toujours exactement et dont les rapports ne sont réglés par aucun protocole' commun..

Je vous, prie donc, monsieur le préfet, do libeller à l'avenir votre correspondance de la j façon suivante Le préfet du département d. à M. le. et de.clore purement et simplement par votre, signature. Toutefois, il sera fait exception à cette règle pour toute correspondance adressée à des étrangers ou aux personnes n'étant pas fonctionnaires civils ou militaires.

Que voilà donc de temps gagné pour nos chers fonctionnaires! M. Combes; leur a fait ce loisir. A quoi l'emploie-? rônt-ils? A expédier plus vite les affai-j res courantes, ou bien à se reposer da-' vantage?. M. Loubet le ministère

# Du discours prononcé par M. L_oubet â Oran, quelques journaux ont vive-! ment commenté cette phrase « Ne pros- crivons jamais personnp ne soyons .pas, des proscripteurs. Les frères ne doivent' jamais maudire leurs frères, même sij des divergences existent entre eux. Nous i pouvonç tous nous tromper et on ne fera; jamais un appel à l'union sans qu'il soit; entendu. »

Le Temps a signalé dans ce passage une sorte de désaveu de la politique du ministère." « Ne proscrivons jamais personne»,, cela ne veut-il pas dire que l'on a mal fait de chasser les congrégations ? `? Les journaux ministériels négligèrent de relever les paroles du Président de la République aussi bien que le commentaire donné par le Temps. Fallaiti-il conclure de leur attitude expectante qu'ils étaient fort embarrassés. Ce fut l'opinion du Temps.

M. Ranc s'explique donc à ce sujet dans le Radical. Il considère que l'on fait injure à M. Loubet en interprétant î ses paroles comme un désayeu de spn ministère. Une pareille attitude du Président de la République eût été, selon M. Ranc, « inconstitutionnelle ». Qu'a voulu dire M. Loubet? Tout simplement, «. se trouvant au milieu d'Algériens, fils des transportés de Décembre », il s'est sou-venu des proscriptions de 1852, il n'a.

paTlé quQ.de ces Proscriptions et non du;'

renvoi de$-^ «ôn^ré.ganistejs 7 entre ces^.

deux opérations, en effet, M. Ranc ne voit aucune analogie.

\j& Temps réplique. Il continue à croire que M. Loubet songeait aux congrégations en s'écriant « Ne proscrivons jamais personne! » et, pour le démontrer, il insiste sur l'état de proscrits véritables où se trouvent aujourd'hui les membres des congrégations frappées

La. congrégation est- dissoute. Qu'importe? Vous en avez été membre. Cela suffit. Il,n'y a plus de congrégation. Mais vous restez congréganistes. C'est, comme nous le disions l'autre jour, le froc de Nessus.

Et ainsi se constitue une catégorie de Français qui, frappés une première fois par l'interdiction de s'associer, le sont une seconde fois par l'interdiction de rentrer dans le rang, et d'invoquer le droit commun. Exclus de la liberté d'association, il le sont également de la liberté proprement dite. Soit qu'ils aient d'euxmêmes renoncé à leurs vœux, soit qu'ils en aient été relevés par l'évêque, ils n'en sont pas moins parqués dans un territoire légal, en dehors du territoire commun, exilés moralement, sinon matériellement, privés parce qu'ils ont porté l'habit monacal, des droits essentiels de la nationalité française, proscrits enfin; dans toute la force du terme et proscrits à l'intérieur, ce qui est, de toutes les proscriptions, la plus dure et la plus hypocrite.

La « manifestation » du Président de la République est, selon le Temps, « très claire, très correcte et très justifiée ». Le Temps ajoute que le pays l'a comprise, et le Bloc aussi, bien qu'il fasse semblant de n'y rien entendre.

M. Decrais

**# M. Decrais vient d'adresser aux délégués sénatoriaux de la Gironde une lettre qui contient sa profession de foi. M. Decrais « revendique sa part de responsabilité » dans tous les actes accomplis par le cabinet Waldeck-Rousseau, « y compris la loi sur les associations ». Mais il s'est actuellement séparé de la majorité sur « l'application » que l'on a faite de cette loi. Il affirme le principe de la liberté d'enseignement « sous le contrôle de l'Etat ».

Je suis, en général, pour toutes.les libertés, contre tous les monopoles. La République mentirait à son nom et à son origine si elle n'était à la fois démocratique, réformatrice, libérale, et si dans sa marche en avant elle ne s'inspirait de justice sociale et de fraternité humaine.

Dans l'ordre financier, M. Decrais se déclare pour une politique de recueillement et d'économies; il souhaite l'établissement d'un budget solide « par l'homme d'Etat courageux et éclairé qui est pour longtemps, il faut l'espérer, à .la tête du ministère des finances ». Enfin M. Decrais caractérise son programme comme celui d'un « républicain de vieille date et de vieilles convictions ». André Beaunier.

POUR VOIR ÉDOUARD VII La statistique est toujours intéressante en consultant le livre de commandes d'une de nos meilleures maisons de Paris, nous avons pu constater le nombre considérable de Français et d'étrangers qui se proposent d'assister à l'arrivée d'Edouard VII à Paris et d'acclamer le souverain sur son passage. Ce n'est, en jeffe.t, chez l'opticien attitré du grand -monde, Fischer, 19, avenue de l'Opéra, qu'un va-et-vient continuel d'acheteurs qui se munissent de la célèbre jumelle Flammarion, pour suivre dans ses détails les plus minutieux cette imposante cérémonie.

Papis au joui? le joap

LA journée

Le voyage présidentiel: Dans la matinée, débarquement à Philippeville, visite du port et de la ville. Dix heures, départ de Philippeville (déjeuner en wagon)., Une heure vingtquatre, arrivée à Constantine, réception à la préfecture, visite des travaux de la ville, de la Pépinière, de l'hôpital civil. Le soir, banquet offert par les corps élus du département de Constantine.

A la Société de géographie Distribution des récompenses de la Société, avec allocution de M. A. Grandidier, lecture par le baron Hulot des rapports sur les prix décernés par la Société, et enfin compte rendu par M. le professeur A. Lacroix de ses deux missions à la Martinique « les Eruptions de la montagne Pelée et de Saint-Vincent (huit heures et demie du soir, 184, boulevard Saint-Geivnlain).

Les conférences A la Société des Artistes indépendants, M. Emile Magne « l'Art et la Rue (cinq heures, Serres du Cours-la-Reine). A l'Université populaire des études nationales, M. le professeur Marcel Dubois « les Travailleurs français et notre empire colonial (neuf heures du soir, 8, rue d'Athènes). A la Société positiviste, M. Grimanelli « de la Femme d'après le positivisme, son action dans la famille et la société » (huit heures et demie du soir, 10, rue Monsieur-lePrince).

Obsèques M. Chevallier de La Petite-Rivière (dix heures, Saint-François-Xavier). M. Lebeault (dix heures, Saint-Honoré d'Eylay). Mme Félix de Maiffredy de Robernier (midi, Saint-Philippe du Roule).

Dans les églises: Commencement des fêtes de l'Adoration à Notre-Dame des BlancsManteaux, avec prédication par les abbés Castille (quatre heures et demie) et Bellon (huit heures un quart). Dernier jour du triduum en l'honneur de saint Dimas, en la chapelle du Monument symbolique, 5, rue de l'Ebre (trois heures). Messe annuelle de Requiem, organisée par la Croix-Rouge françaiee, sous la présidence de Son Em. le cardinal-archevêque de Paris, avec allocution par M. l'abbé Rivière (dix heures, Madeleine). A onze heures, messe de la Croix-Rouge de Versailles, en l'église Notre-Dame de Versailles, sous la présidence de Mgr Goux. -Réunions: Commission départementale du travail dans l'industrie (huit heures et demie du soir, Hôtel de Ville), Association des artistes peintres, sculpteurs, architectes, gravours et dessinateurs (deux heures, Ecole des beaux-arts). -Reprise au manège du Tattersall par les membres de 1' « Etrier » (deux heures). Banquet de l'Exposition (huit heures du soir, chez i\farguery).

INFORMATIONS

La question du gaz. -Les rapporteurs se sont réunis hier à l'Hôtel de Ville. Ils ont décidé d'avoir samedi une entrevuo avec les auteurs du projet choisi par la Commission. Il s'agit de faire approuver par ces derniers le texte définitif de la convention. Au cas où l'accord se-ferait, on réunirait sous peu de jours la grande Commission en séance plénière. Après quoi, le Conseil municipal statuerait. Le préfet se propose, parait-il, de convoquer le Conseil pendant la première quinzaine de mai.

Le prix lieaucourt. Le Conseil de la jSociétQ bibiiQfirapiiiaue a décidé, dans sa

dernière séance, qu'un prix de 500 francs, désigné sous le nom de prix Beaucourt, en mémoire du regretté fondateur et président, serait attribué à l'ouvrage ayant paru dans les trois années précédentes jugé le plus digne d'être donné en prix dans les écoles primaires libres.

Les concurrents devront déposer, avant le 1er janvier 1904, au siège de la Société, 5, rue de Saint-Simon, un double exemplaire de leur ouvrage et s'engager à faire paraître les éditions subséquentes avec le sceau de la .Société et la mention du prix décerné. Ce prix sera donné à rassemblée générale de 1904.

La consulat ottoman. Le consulat général de Turquie est transféré avenue Bosquet, 53; la chancellerie est ouverte tous les jours de une heure à quatre heures. Mieux, Meilleur Marché. Pour monter ou remonter économiquement son ménage en fourneaux, ustensiles et meubles de cuisine, il faut faire ses achats aux Etablissements Allez ïïères.

LES CONSEILS GÉNÉRAUX

La session s'achève déjà de nombreux Conseils généraux ont terminé leurs travaux et. dans quelques jours, il ne restera plus que le souvenir de cette réunion du printemps. Les actes accomplis ne sont donc pas d'une importance capitale et, sauf les manifestations que nous avons signalées, pour ou contre les congrégations, il ne reste pas grand'chose à retenir des délibérations poursuivies.

Le Conseil général de la Charente a voté à l'unanimité une proposition de M. Hennessy, protestant contre l'ensemble des dispositions de la loi de finances lésant les droits des bouilleurs de cru et émettant le vœu que le gouvernement étudie et propose au Parlement une modification de la loi du 31 mars nécessaire pour la protection des droits et des intérêts des propriétaires.

Dans les Deux-Sèvres, le Conseil général a adopté un vœu invitant le ministre de la guerre à appeler l'attention des chefs de corps sur l'utilité d'accorder des congés de 20 jours à un mois, entre le 15 mai et le 15 juin, en vue des récoltes fourragères,

̃

Des félicitations à M. Loubet ont été votées par les Conseils généraux qui n'avaient pas encore manifesté en ce sens on l'a complimenté pour les généreuses et patriotiques paroles qu'il a prononcées au cours de son voyage en Algérie, on lui a fait part de la joie ressentie en apprenant les démonstrations de courtoisie des nations voisines envers la France, en la personne du premier magistrat dé la République.

Le Conseil général du Finistère a adopté divers vœux en faveur de la liberté de l'enseignement, en faveur d'un budget sans impôts nouveaux et aussi contre la procédure suivie par la Cham bre dans l'examen des demandes d'autorisation formées par les congrégations, contre la fermeture des chapelles. Le Conseil général du Loiret a demandé le maintien de l'établissement des sourds-muets de Saint-Jean de la Ruelle,, dirigé par les Frères de, SaintGabriel, dont la demande d'autorisation a été repoussée, et le maintien de l'établissement des sourds-muets de SaintMarceau, dirigé par les Filles de la Sagesse, qui possèdent leur autorisation depuis 1811.

Le Conseil général d'Ille-et-Vilaine a adopté à l'unanimité la première partie du vœurelatif au maintien du droit qu'a le Conseil général de donner son avis dans les constructions d'écoles. La deuxième partie portant que les dispositions de l'article 149 de la loi du 5 avril 1884 ne soient pas modifiées, a été adoptée par 24 voix contre 10 et 5 abstentions. Le Conseil général a également adopté par 24 voix un vœu regrettant l'application qui a été faite de la loi de 1901. La gauche s'était retirée avec le préfet aumoment de la discussion.

En Seine-et-Oise, MM. Rudelle, Gauthier, Roger-Ballu, Argeliès et Cornudet, députés; Legrand, Bonnefille, sénateurs; Brincard, Janin, conseillers généraux, ont présenté un vœu que, pour le budget 1Q04, les pouvoirs publics équilibrent le budget de l'Etat sans emprunt ni impôts nouveaux.

Le Conseil général du; Morbihan a demandé que l'usage du breton ne fût plus interdit pour les sermons et le catéchisme, et que les traitements supprimés fussent rendus aux membres du clergé qui ont fait emploi du breton ils en pouvaient employer une autre langue qui n'aurait pas été comprise.

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Deux conseillers généraux de la Gironde avaient déposé une vive protestation contre la, dissolution des congrégations. Dans les considérants, on lisait S'inspirant aussi des pensées que, dans un récent discours public, vient d'exprimer il. le Président do la République, se résumant dans cette phrase « Ah ne proscri-. vons jamais! ».

M. Charles Lutaud, préfet de la Gironde, a demandé la question préalable au nom du programme d'apaisement exposé par le président du Conseil général à l'ouverture de la session,. et il a ajouté

C'est au nom de l'apaisement que je supplie le Conseil général de vouloir bien écarter, par la question préalable, le vœu qui lui est proposé, d'autant mieux qu'il m'est apparu que les honorables conseillers généraux appuient peut-être sur une erreur un de leurs considérants.

En effet, où le Président de la République a-t-il prononcé ces paroles ? En Algérie, dans un pays qui vient d'être le théâtre d'agitations et de querelles ardentes. Il les a prononcées dans la ville d'Oran, c'est-à-dire dans, la ville même où le mouvement dont je parle avait pris une certaine intensité. On avait cherche à proscrire une certaine catégorie de citoyens parce qu'ils n'appartenaient pas àla même race que la majorité de la population. C'est certainementà cette situation que le Président de la République faisait allusion dans des paroles destinées à ramener le calme et l'apaisement dans la ville d'Oran et au milieu delà population qui l'écoutait.

On se souvient que M. Lutaud a été préfet d'Alger au moment où l'Algérie était encore fort agitée et ses paroles prennent d'autant plus d'importance qu'il connaît mieux le pays dont il parle. La. question préalable a été ensuite adoptée.

̃ v. ̃ •' ̃•"̃

La session^ a été close au Mans au mi-i

lieu de la plus vive agitation; Après adoption des vœux de la Ligue des contribuables sur les impositions d'office, la discussion s'est ouverte sur. le- vœu de M. Senart en faveur des congrégations. Le préfet-a déclaré le vœu illégal et il a quitté la séance, les- conseillers républicains l'ont suivi en l'acclamant. Une manifestation s'est produite dans la salIe et M. Cavaignac, président, n'a pas rétabli l'ordre. Il a protesté et' quand, le calme revenu, il a: voulu reprendre la séance, il a constaté que l'assemblée n'était plus en nombre quinze conseillers seulement étaient présents. Il a donc levé la séance et il a déclaré la session close.

Quelques instants plus tard, M. Cavaignac, rentrant chez lui, a été l'objet de manifestations diverses, hostiles ou sympathiques. Des conseillers généraux lui ont offert de lui faire escorte il a refuse?, déclarant qu'il était habitué aux bagarres depuis deux ans, etqu'elles ne lui faisaient pas peur.

La foule a été très bruyante; mais aucune scène de violence ne s'est produite.

.'̃̃'«,

Vœux divers pour la suppression des Conseils de guerre en temps de paix (Lot et Allier) pour là pêche a la ligne autorisée en tout temps (Lot-et-Garon.ne) pour la suppression de l'inamovibité de la magistrature (Haute-Vienne et Allier). Dans l'Aisne, M- Pailtet, conseiller général de Château-Thierry, a proposé au Conseil un vœu tendant « "à ce que la justice soit rendue, au Tribunal de Château-Thierry, conformément aux, lois. » Paul Hémery.

AFFAIRES MILITAIRES Artillerie, M. Bazaille, colonel commandant le 17e régiment, est nommé directeur adjoint à Langres.

M. Marais, colonel, directeur au Havre, est nommé au commandement du 17e régiment. M. Dieudonné, lieutenant-colonel breveté au 34e régiment, est nommé directeur au Havre.

M. Castebert, chef d'escadron au 2e régiment, est classé au 38° régiment.

M. Gros, chef d'escadron au 38° régiment, passe au 17e régiment.

M. Soleil, chef d'escadron au 18e régiment, passe au 2e régiment.

M. Renaud, chef d'escadron breveté au 37" régiment, est affecté au service d'état-major. M. Richard, chef d'escadron breveté au 37e, est affecté à l'état-major.

Gazette des Tribunaux

TRIBUNAL corbectionnel DE LA Seine (89 Chambre) Maison de retraite.

Les acteurs ont leur maison de retraite, que Rostand a célébrée. Quel Coquelin, à présent, organisera le dernier asile de tant de vieilles gens sans ressources, de tant d'ouvriers dont, la main raidie ne peut plus se refermer sur l'outil trop lourd?

Ceux-là, quand tout leur manque, le* souper et le gîte, parfois rêvent de la prison. Un hiver parmi les geôliers de Fresnes, voilà l'ambition de quelquesuns la maison départementale, C'est le verger do la Justice.

-r Je vous demande de m'y envoyer pour un très long temps, disait hier aux juges de la 88 Chambre un vieux bonhomme à cheveux blancset à barbe blanche, un ouvrier ferblantier de soixante-dix ans, Jules Bremant, traduit pour vol en police correctionnelle.

Il avait été arrêté sous, les galeries de l'Odéon, volant un livre de 15 francs. Je suis sans ressources expliquait-il parlant d'abondance, trouvant les mots à force de choses à dire, soulagé de crier sa plainte et d'oser à son tour faire un réquisitoire. Je suis dans l'impossibilité de travailler. Je suis épuisé. Pendant plus de quarante ans, j'ai été un bon ouvrier et personne n'a eu de reproches à m'adresser.

Mais je suis tombé malade. A ma sortie do l'hôpital, je n'ai trouvé ni aide ni protection. Personne ne m'a tendu la main. On n'a voului do moi nulle part. J'en suis réduit depuis. trois ans à voler pour me procurer du pain et< où coucher. Je vous demande de me condamner à une forte peine. La prison est ma. maison de retraite. C'est tout ce que je dois attendre de la société.

Après ce petit discours -banal à lire, terrible à entendre quand celui qui le prononce est maigre d'avoir eu faim-le bonhomme s'était assis. Le président, M. Séré de Rivière, et ses assesseurs, qui avaient écouté, silencieux, allaient délibérer, quand un avocat, MI 'Rollet, s'est avancé à la barre

Monsieur le président, dit-il, voulezvous me permettre de me charger de cette affaire et de vous demander de renvoyer votre jugement à huitaine? D'ici là, je verrai s'il n'y a pas moyen de faire hospitaliser le prévenu.

Le Tribunal a acquiescé à cette demande du généreux avocat, avec l'empressement qu'on devine.

TRIBUNAL CIVIL DE LA Seine (5e Chambre)^ La mort de Jéroboam.

M. Espir a eu une fâcheuse idée le jour où il a consenti à échanger sa jument « Alba » contre le cheval « Jéroboam » appartenant à M. Ephrussi. Pour posséder Jéroboam, M. Espir devait payer une soulte de 3,000 francs.

Le cheval lui fut livré le 19 juin. Le 2 juillet, l'animal mourait d'une pneumonie infectieuse.

M. Espir, alors, réclama à M; Ephrussi i5,000 francs, prix de la jument qu'il lui avait donnée en échange, soutenant que Jéroboam avait déjà les germes de la mort lorsque le troc avait eu lieu. M. Ephrussi refusa. Il y eut procès. La 5e Chambre, hier, présidée par M. Tassart, a rendu sa décision. Elle a débouté M. Espir.

Sa demande, dit le jugement, sous; forme de réclamation d'un payement do prix, n'est qu'un appel en garantie déguisé. Or, en matière de vente d'animaux domestiques, la garantie est organisée par la loi du 2 août 1884 qui, dans son article 2, énumère limitativement les maladies qui sont considérées comme vices rédhibitôires.

Tous les vices autres que ceux^prévus en cet article sont exclus de la garantie légale.

Et, après l'a voir débouté de sa de- mande, le Tribunal a condamné M. Espir1 à payer à M. Ephrussi les 3,000 francs de la soulte promise. Même, il devra lui. verser une somme de SIS JraAcs^oujg


« frais de garde d'une pouliche issue d'Alba et que, pour ne pas la séparer de sa mère, il avait prise avec elle jusqu'au sevrage ».

Henri Varennes..

Nouvelles Diverses

A PARIS

LES ASSOMPTIONNISTES

M. André' a convoqué à son cabinet, pour aujourd'hui et demain samedi, les Assomptionnistes, qu'il n'a point encore entendus. Ces interrogatoires, comme les précédents, ne seront que de première comparution. L'ins- traction véritable ne commencera réellement que la semaine prochaine, quand le juge aura dépouillé la plus grande partie des pièces saisies. Néanmoins, il croit pouvoir établir que la dissolution de la communauté n'était qu'apparente* Les livres de comptabilité établiraient que l'économe continuait à payer les dépenses personnelles de chacun des religieux. _̃>

LE MILLION DES CHAKTREUX

Occupé à d'autres affaires, M. de Valles n'a reçu;hier. à son cabinet que là visite de M. Lucien Saint. Le chef du cabinet du ministre du commerce s'est entretenu pendant une demiheure avec le magistrat. Rien n'a transpiré de leur, entretien.

LE VOL DES SACS d'or DE LA gabe

d'austerlitz

On n'a pas oublié que, le 30 décembre 1902, 'un vol important fut commis à la gare d'Austèrlitz. Des sacs d'or représentant une valeur de 82,000 francs disparurent alors et une enquête qui ne donna aucun résultat fut ouverte. ••*•̃.

f La police spéciale des chemins de fer vient d'arrêter un nommé Chanon, "employé auxilïaire au service des messageries de la cqmpagnie d'Orléans, et ayant demeuré rue Gèofiroy-Saint-Hilaire. Cet individu avait depuis le mois de janvier cessé tout travail et dépensé beaucoup d'argent pour une femme dvec qui il vivait.

Une perquisition opérée au domicile de sa mèrèi à Laval; a amené la découverte d'une somme de 18,000 francs dont Chanon n'a pu justifier là provenance.

La compagne de Chanon a été écrouée également au Dépôt. On pense que Chanon a des complices. LA FOLIE D'UN MARI l

Les locataires de la maison portant le numéro 40 de la rue de l'Hôtel-de-Ville étaient, hier matin, mis en émoi par des cris déchirants. ̃ L'un d'eux, M. Meyer, employé de commerce, venait d'être atteint d'un accès de folie furieuse et, entièrement nu, tentait de jeter sa femme par la fenêtre.

On s'interposa fort heureusement. Le malheureux a été envoyé à l'infirmerie du Dépôt. Il résulte de l'enquête ouverte- par M. Court, 'commissaire de police, que M. Meyer a perdu dans les affaires une somme importante et que, samedi, il avait été congédié de sa place. Il s'était, hier matin, jeté sans motif sur sa femme et l'avait entraînée malgré sa résistance sur le palier.

LES VOLEURS. DE M. PICOT

Nous avons raconté le vol commis, dans la nuit du 16 au 17 courant, chez M. Picot, membre de l'Institut, 135, avenue de Wagram. Les voleurs viennent d'être arrêtés.

̃ L'avant-dernière nuit, M.. Blot, sous-chef du service de la Sûreté, accompagné d'inspecteurs* de sa brigade et de sergents de ville de Levalloisj a fait une descente dans un hôtel borgne situé, 10, boulevard Voltaire, Asniérès. Il a trouvé là un nommé Georges Duchatel, âgé de vingt ans, couvreur. Cet indiyidu, à qui le séjour du département de la Seine est interdit, était couché tout nu, et en entendant venir la police, il s'était fourré sous son lit. Le logeur, M. Cailloz, prétendit d'abord ne pas le connaitre. Mais il fut obligé d'avouer que c'était un de ses locataires. On a arrêté ensuite .un sieur Marcel Voltier, dit le « Beau blond », âgé de vingt ans, imprimeur; et Jules Duchatel, frère de Georges, pris au moment où il rentrait portant, dans un filet, une pendule, deux réveille-matin, une montre et un revolver, sa part dans un cambriolage qu'il venait de faire avec des camarades dans une villa.

Dans la chambre du logeur, on a trouvé des vétements volés chez M. Picot. Cailloz était même chaussé de pantoufles jaunes appartenant au membre de l'Institut. Victor Cailloz, dit « la Caille », qui a déjà subi deux condamnations, a été envoyé au Dépôt avec ses locataires.

On a fait des recherches hier dans TaprèÈmiâi chez des recéleurs qui ont acheté Tes bijoux d'érobés à M. Picot.

DRAME DE LA JALOUSIE

Unebande d'individus entrait hier vers deux heures du mâtin dans un débit de vins, rue Saint-Denis, 287. Ils se mirent à causer de batailles qu'ils avaient vues et se montraient les blessures reçues. Tout à coup, l'un d'eux, dit à l'autre:

Tiens, regarde. ta femme avec un homme..

Feuilleton du FIGARO du 24 Avril ̃-̃ ̃ "27:- Le Jardin des Tolosati

QUATRIÈME PARTIE

̃•̃'̃ IX

Frédelon les ayant armés chacun d'une épée, Arnaud et Archambault, s'alignèrent sur le terre-plein de l'esplanade; dans l'éloignement, à, gauche. la ville s'enflammait au soleil couchant. Les deux combattants, l'un en face de l'autre, s'attaquèrent d'une même énergie. C'était à peine si les témoins parvenaient à distinguer le jeu rapide du fer entre leurs poitrines; mais leurs visages. pareils à deux lampes d'argile où l'huile se distille en flamme vive, s'éclairaient de la passion dont leur cœur était le récipient secret. Arnaud devant les yeux de son âme voyait se lever l'image de celle en qui résidait son espoir. Elle était lumière et vie, beauté et'ardeur. Elle se révélait à lui dans son essence comme la source éternelle de tout amour.

Oh douceur de combattre pour elle, d'être le justicier de cette cause méconnue et outragée! Le poète sentait un âpre désir de victoire gonflersa poitrine et dans sa main s'affermir la poignée brillante de son épée..

Archambault, de qui le bras n'était pas moins acharné à vaincre, savait lui aussi pour quelle cause il combattait. La tentatrice qui l'avait induit au parjure l'excitait encore à triompher d'Arnaud en cette heure définitive. Son sang bouillonnait, ses narines palpitaient d'orgueil 1 a,u désir d'assurer Je règne de la chair. Reproduction et traduction interdites.

Et il lui montra un couple qui passait dans la rue.

Malheur! s'écrie l'individu en se précipitant dehors, et,.sans autre forme de procès, il plante son couteau dans le dos du malheureux qu'on lui avait désigné comme étant avec sa femme.

Celui-ci, un nommé Huber, âgé de trentedeux ans, cocher-livreur, demeurant 23, passage Durantin, a été relevé par les gardiens de la paix et conduit à l'Hôtel-Dieu. Il prétend ne pas connaître son agresseur qui a disparu. On croit qu'il n'ose pas dire la vérité.

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LE MANUEL DU SOLDAT

M. de Valles a interrogé hier, en présence de M. Wilhem, M. Yvetot, le principal inculpé dans les poursuites intentées contre les auteurs du Manuel du soldat. Il a interrogé également M. Fribourg, conseiller municipal de Picpus.

A la suite de cet interrogatoire, le magistrat s'est rendu près du procureur général avec qui il s'est longuement entretenu de cette affaire embarrassante. En effet, d'après les réponses des premiers' inculpés, une centaine de personnes ont.pris part à cette publication et il est difficile de les comprendre toutes dans les poursuites.

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MORT SUBITE

M. Tellier de La Brousse; ancien employé des eaux et forêts, qu'on n'avait pas vu depuis cinq jours, a été trouvé mort dans sa chambre,, 2, rue de l'Odéon..Il avait succombé à une congestion pulmonaire.

Il était âgé de soixante-cinq ans.

LA SANTÉ PUBLIQUE

La statistique municipale a compté cette semaine 1,000 décès, au lieu de la moyenne ordinaire de la saison 1,073. L'état sanitaire reste donc satisfaisant.

Les maladies épidémiques' et les affections des organes respiratoires restent toujours. inférieures à la, moyenne.

UN CONSEIL PAR JOUR

Un remède de bonne femme inoffensif en tout cas contre le mal de dents Broyez du persil avec un peu de sel, roulez en forme de boule et introduisez dans l'oreille du côté où vous sentez les élancements.

Jean de Paris.

Mémento. Un nommé Jean Vezon, employé, demeurant 108, rue Saint-Honoré, s'est jeté du cinquième étage dans la rue et s'est tué. La cause de ce- suicide est une maladie incurable. Autre suicide. Un nommé Charles Betti, âgé de trente-trois ans, demeurant passage Gérard, 40, s'est coupé la gorge à l'aide d'un rasoir. Désespoir d'amour. ̃

Racahout des Arabes Delangrenier, ^meilleur aliment des enfants et des malades. J. de P.

DANS LES DÉPARTEMENTS ET A. li'fi'TIl^ÎLlsrCKEIt

LES DOCKERS

«~ Marseille. Les délégués ouvriers et les entrepreneurs de manutention se sont mis d'accord, ce soir, sur les bases suivantes journée de neuf heures, hiver et été, avec salaire de 5 fr. 85; demirjournée du matin, cinq heures, à 3 fr. 25 demi-journée de l'aprèsmidi, quatre heures, à 2 fr. 60. Les autres dispositions resteraient réglées par l' « affiche rouge » de 1901. Une clause sur laquelle les délégués ouvriers ont insisté est relative à la préférence d'embauchage réservée aux Français.

Ces propositions ont été soumises à la réunion générale tenue à la Bourse du travail, où les délégués ouvriers les ont énergiquement défendues. Mais la majorité n'a pas voulu les ratifier. Un grand nombre -^intransigeants exigent le tarif de 6 francs pour la journée de neuf heures. Il a été décide que l'ensemble de la corporation serait consulté par voie de référendum.

L'ESCADRE DU NORD

La Rochelle. L'escadre du Nord est arrivée ce soir à La Pallice-Rochelle. Les cuirassés mouillent en rade les autres bâtiments sont entrés dans le port,

LE MONUMENT BRIERRE

~~«~w Chartres. Dimanche, inauguration, dans le cimetière de Corancez, d'un monument qui commémorera le massacre des enfants Brierre.

UN COMPAGNON DE MORES

»».»»̃> Tunis. Un noir chrétien, JosephMarie Dominique (fils d'un nommé Dominique Ben-Amour, d'origine soudanaise), manœuvre aux mines de phosphates de Metlaoui, près Gafsa, déclare avoir pris part, en qualité de cuisinier, à l'expédition de Mores, avoir assisté au massacre, avoir été vendu comme esclave en Tripolitaine d'où il se serait évadé. Il demande qu'on le mette en relation avec la marquise de Mores.

UN PROCÈS

Hanau-sur-Mein. Aujourd'hui a commencé, devant les assises, le procès de la baronne de Seckendorff, dix-neuf ans, accusée d'infanticide. A l'audience de cet après-midi.

Le néant de la volupté lui semblait assimilable au sublime infini divin, et ses yeux aveuglés par les ténèbres sensuelles y croyaient discerner une splendeur égale à l'immanente gloire du pur amour.

Minute solennelle sans parvenir à s'atteindre, ils continuaient le même geste de leurs épées, que le soleil d'un dernier rayon oblique rendait flamboyantes minute incertaine où s'apâlissait cette pourpre autour de leurs fronts; Maintenant une lueur confuse les enveloppait là-bas, là-haut, partout flottait le doute avec l'ombre. Quelle vertu invisible soutenait encore le bras d'Arnaud? A quelle irrésistible impulsion obéissait Archambault?

Pourtant avec le jour déclinant s'éteignait peu à peu leur courage, leur assaut mollissait, le souffle de leur gorge devenait plus rare. Déjà Frédelon et Raymond Lautrec se faisaient signe qu'il fallait interrompre le combat. Mais tout à coup sur le terre-plein de l'esplanade la marquise de Valverde parut ses yeux ardents montraient une évidente joie à voir les deux rivaux se mesurer De ses lèvres, rougescomme le soleil et le sang, où s'épanouissait la luxure de son sourire, tombaient d'énigmatiques paroles. Arnaud. à l'apercevoir, poussa un cri et, s'étant détourné pour éviter son regard, il reçut dans la poitrine le fer d'Archambault.

X

« Belle saison, jeunesse de l'année, vous ramenez les doux jeux de la poésie, et, pour récompenser, les troubadours fidèles, votre tête se couronne de fleurs, » Ainsi parla Frédelon, inspiré par la Muse, dans le Jardin merveilleux où s'ouvraient à profusion les corolles. Autour de lui, nombreux,étaient les poètes assemblés.

L'espoir que la Dame au clair visage viendrait selon sa promesse se mêlera

elle avoue que, dans un moment de folie, elle a déferrêstré l'enfant. de ses bontés pour un serviteur de son père.

TRAINS

~~»~ San-Francisco. Un train de la ligne de Saint-Louis à San-Francisco a déraillé à Evertbn. Cinq morts.

Argus.'

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Critique des Critiques

LE SIRE DE VERGY

Les plus récents travaux des physiologistes ont démontré scientifiquement le dédoublement de la personnalité. Nous venons de l'éprouver par nous-mêmes en sentant surgir en nous deux journalistes indiscrets en face de deux auteurs dramatiques, sur la défensive. Nous n'étions que deux, nous voilà quatre, et tout d'un coup, nous nous trouvons bien à l'étroit dans la pièce.

La conversation s'engage sur un ton sympathique et cordial.

Que pensez-vous, chers confrères, de l'accueil fait par là presse au Sire de Vergy ?

Nous en sommes enchantés et confus. Il a dépassé toutes, nos espérances. Mais nous nous apercevons aujourd'hui du danger que nous avons couru sans le savoir. On a imaginé que nous étions les champions d'un genre. Notre bon maître M. Catulle Mendès, en un article trop élogieux pour nous, a jeté le gant dans la lice que nous le veuillions ou non, Claude Terrasse et nous, nous portons les couleurs de l'opéra bouffe. Nous n'avions point tant de présomption ni d'audace. Mais puisqu'on l'a voulu ainsi, nous ne pouvons vraiment .pas nous plaindre. Nous avons été comblés par, ceux de nos confrères dont le suffrage nous importait le plus M. Emile Faguet veut bien trouver notre second acte d'une « bouffonnerie merveilleuse » et pronostique que Vergy sera le plus grand succès populaire de l'année. Le sire de Coucy n'hésiterait pas à dire « J'aime cette rude franchise ».

M. Léon Kerst ne nous a pas été moins bienveillant. Il a bien voulu dire de nos trois actes qu'ils étaient « énormes et délicieux » et ajouter en manière de conclusion, contre laquelle nous nous gardons de protester « C'est un spectacle de joie, qui sent bon la jeunesse et le boulevard. On en devra raffoler. »

A ce moment, les deux journalistes s'aperçoivent que les deux auteurs dramatiques ont disparu parce qu'ils ne savaient plus où se mettre. Ils les retrouvent pourtant plongés dans l'article de M. Emmanuel Arène dont ils se délectent et dans celui de M. Abel Herinant qui les ravit. L'émotion seule les empêche de remercier comme il conviendrait MM. Duquesnel (Gaulois), André Corneau (Matin), Aderer (Temps), G. Carraud (Liberté), Montcornet (Petit Parisien), les critiques de Y Autorité, de la Patrie, du New-York Herald, du Petit Bleu et tant d'autres.

A ces critiques professionnels, qu'il

eux et accorder son baiser au plus digne, cet espoir 'qui était au fond de tous les cœurs, mais qu'aucune bouche n'osait énoncer, tendait.comme un léger voile de mystère sur l'éclatante joie de cette fête de printemps. Autre inquiétude Arnaud aurait-il la force de participer au poétique tournoi? Le verrait-on, comme l'année précédente, sous le laurier, faisant vibrer dans ses vers l'âme sonore des feuillages? Il avait refusé de laisser examiner sa blessure, et à ceux qui essayaient de le plaindre il avait déclaré seulement qu'il se trouvait heureux de l'effusion de son sang pour ses frères.

Cependant sous les. bosquets trempés de lumière préludaient les premiers accords des rimes. Certes l'effort n'avait pas été vain de tous ces désirs aspirant à la pure Beauté. Lointaine ou proche, celle de qui l'image planait sur la ville par les mystérieuses nuits d'étoiles avait su ravir jusqu'à elle le meilleur des âmes vouées jadis à l'esclavage de la matière. Maintenant de tant de fronts longtemps penchés sur l'œuvre ingrate jaillissait en losanges de feu la gloire de l'effort victorieusement poursuivi. Vouiait-elle, attendait-elle mieux que cela, l'Inspiratrice? Et pourquoi alors ne descendait-elle pas, ainsi qu'elle l'avait promis, dans le Jardin aux feuillages mélodieux, dans le verger de la joie dont chaque fleur s'était changée en un fruit doux à ses lèvres?

Hélas elle n'apparaissait point, pas plus qu'Arnaud, trop faible pour venir sans doute. Mais quelle suavité, malgré leur absence, débordait le calice ouvert des feurs Jamais plus amoureux printemps n'avait baise les lèvres frémissantes de la Terre. Si elle ne venait point, faudrait-il encore, quand le soir ferait palpiter des tendresses, renoncer aux douceurs des rendez-vous, aux enlacements des bras tièdes, et pour elle s'en- fermer sous la lampe austère ? Hélas si

nous soit permis de joindre dans l'expression de notre gratitude, le nom illustre de M. Ludovic Halévy qui a bien voulu ici même nous donner laplus précieuse des approbations.

Remercions maintenant les rares confrères qui, par de petites amertumes, ont tenu à donner à l'admirable presse que nous avons eue une saveur plus délicieuse encore. Le rôle de repoussoir a été tenu par deux critiques débutants M. François de Nion et M. Louis Artus. Ici, M. Robert de Flers demande la parole pour un fait personnel

Comment en voudrais-je à M. de Nion,. puisqu'il est mon ami ? Improvisé critique, étonné de l'être, il s'est trouvé dans la nécessité de remplacer l'autorité par la rosserie. Rien n'est plus excusable. Je n'entends certes pas défendre contre lui notre opéra bouffe, à l'égard duquel toutes les libertés sontpermises,puisqu'il les prend toutes; mais ce m'est une occasion de constater que depuis le commencement de la saison,M. de Nion s'est cru tenu de charger à fond de train contre les plus hauts efforts des meilleurs d'entre nous.. Nous ne saurions nous plaindre de nous trouver en leur compagnie.

C'est maintenant à M. de Caillavet d'intervenir

Il faut finir sur une note gaie; c'est pourquoi je tiens à parler de M. Louis Artus-par-intérim, qui feuilletonne provisoirement dans la Presse.

C'est un jeune auteur dramatique qui s'essaye très gentiment dans la critique. Il doit écrire ses articles en un cabinet de travail où l'on ne saurait découvrir un brin de paille, mais dont le plafond se surcharge assurément des poutres les plus apparentes.

M. Louis Artus est également un homme du monde accompli. Il dîne tard et n'a pas le temps de voir les premiers actes il les refait. C'est ainsi qu'il raconte que dans le nôtre « les amoureux persuadent au sire de Milpertuis de partir pour la Croisade ».

Il n'y a pas un mot de cela dans le Sire de Vergy. C'est donc une part de collaboration personnelle à M. Artus. Il semble la trouver détestable. Et moi donc!

Mais arrivons à la perle de ce joli article « Le public, y est-il écrit, est devenu plus lettré et plus respectueux des nobles légendes; la Chanson de Roland et le Han de Bordeaux ne sauraient plus prêter à rire. »

Voilà bien nos jeunes gens! Ils ne songent pas à se renseigner. Que M. Artus ne s'éloigne plus de son Larousse les jours où il chronique, il évitera de confondre Huonde Bordeaux, qui est une Chanson de Geste, avec Han d'Islande qui est un roman de Victor Hugo. II fait du tout un Han de Bordeaux qui lui appartient en propre. M. Artus est un troubadour.

Et voyez la guigne M. Artus, par intérim, a commencé par établir que le public était devenu plus lettré. Pourquoi ne pas suivre l'exemple du public?

Mais voici que la porte s'ouvre. Un homme immense surgit, crépu, barbu, C'est M. Claude Terrasse. La musiqne lui sort des yeux, et la verve et l'entrain. Toute la presse parisienne a loué l'abondance de sa partition nouvelle, son mouvement endiablé, la richesse et la variété de ses motifs, et, pliant sous le poids des éloges, il vient joindre le témoignage de sa reconnaissance émue à celui, qu'adressent à leurs confrères G.-A. de Caillavet et Robert de Flers,

COURRIER DES THEATRES

Ce soir

A l'Opéra, à 8 heures, Guillaume Tell. A la Comédie-Française, à 8 h. 1/2, l'Autre Danger [Mlle Bartet, MM. Le Bargy, Làugier, Mlle Piérat).

A l'Opéra-Comique, à 8 h. 1/2, première representatioli (reprise) de Werther, drame lyrique en quatre actes, d'après Gœthe, poème de MM. Ed. Blau,P. Milliet et G. Hartmann, musique de M. Massenet. Distribution

Werther MM. Beyle

Albert Allard

Le bailli Vieuille

Johann Huberdeau Schmidt Mesmaecker Brulhmann

Charlotte Mmes Marié de L'Isle Sophie Marguerite Carré Katchen Garcia.

A lOdéon, à 8 h. 1/2, la Rabouilleuse (Mme Andrée Mégard; M. Gémier, M. Janvier).

Aux Nouveautés, à 8 h. 1/2, 20f> représentation, des. J/am de Léontine (Mlle Cassive, MM. Germain et Torin).

elle ne venait point, qui donc après consolerait et purifierait les cœurs chancelants ?

Les récitations touchaient à leur fin. Dans l'ombre recueillie d'un bosquet, un jeune poète achevait de dire tristement un virelai triste

̃ ̃•*

"Ci-gît l'Amour aux blanches ailes,

L'Amour endormi sans retour. «

Tressez, tressez des immortelfés.

Ci-gît l'Amour..

Eh quoi 1 fit Lautrec en s'approchant de lui. vous avez vingt ans à peine et vous commencez la vie par chanter la mort ?

Hélas! dit l'adolescent, j'ai vainement cherché dans ma mémoire autre chose à célébrer que dès larmes. Mes amis, regardons autour de nous, intervint alors Frédelon, et, à contempler la splendeur de la nature éternelle, oublions l'angoisse de ce qui vit et de ce qui semble mourir. Chaque année, après nous. d'autres viendront sous ce laurier soupirer leurs regrets ou leurs espoirs et, quel que soit le deuil de leurs âmes, ils reverront toujours de même ce printemps qui charme aujourd'hui nos yeux. Aussi longtemps que le soleil peindra le tissu frêle des pétales, il y aura des poètes pour le chanter; aussi longtemps que l'amour troublera les cœurs, les lyres d'Arcadie vibreront. Oh qu'elle est douce la pensée que cette beauté ne finira point 1 et qu'il est consolant l'enchantement de renaitre avec les feuillages

Un peu de joie. des paroles de FrédeIon et de la magnificence ambiante, éclaira le front des poètes. Des vers, des vers encore montèrent à travers les frondaisons ivres de soleil. Alors César Voultié proposa que sur-le-champ fussent récompensés les meilleurs ouvrages. Midi approchait et c'était l'heure où l'on devait se rendre à :1a Daurade pour saluer l'antique Vierge, patronne-née des trou»

Au théâtre des Capucines, à 8 h. 3/4, le Singe de Dindonnette, la Revanche, les Pieds qui remuent, Mariage rouge, ~Passe et Manque, Soyons optimistes!

A la Comédie.

La matinée d'hier a été fort réussie et comme succès et comme recette. Au printemps et Andromaque ont été fort applaudis. Malgré la réduction des tarifs pour les spectacles d'abonnement, la recette atteignait 6,000 francs.

C'est après-demain que M. Raphaël Duflos et Mlle Cécile Sorel, entourés de quelquesuns de leurs camarades de la Comédie, vont donner à Lyon une représentation du DemiMonde. A cette occasion, la célèbre comédie d'Alexandre Dumas a été ainsi distribuée

Olivier de Jalin MM. Raphaël Duflos De Nanjac Fenoux

M. de Thonnerins Delaunay Hippolyte Richon Garry

Baronne d'Ange Mmes Cécile Sorel Vicomtesse de Vernières Persoons Valeptine deSantis Sidley

Marcelle Lucenay

On le voit, tous ces artistes appartiennent à la Comédie, à part Mlles Sidley et Lucenay qui ont paru avec succès sur d'autres grandes scènes. Aussi l'annonce de cette représentation a-t-elle provoqué à Lyon un vit sentiment de curiosité et de sympathie. Les Lyonnais ne seront pas déçus.

La reprise'de Werther sera donnée ce soir. La première œuvre qui passera maintenant à l'Opéra-Comique est la Petite Maison, un nouvel opéra-comique de MM. Bisson et Chaumet. Les études s'en trouvent assez avancées et il se pourrait que la première je ta Petite Maison fût donnée avant la fin de mai.

Les organisateurs de la matinée Gavarni à l'Opéra-Comique ont eu lieu d'être satisfaits, hier. La recette a dépassé 8,000 francs et la salle a fait un gros succès au programme. L'Opéra, l'Opéra-Comique, la Comédie-Française, Montmartre et ses chansonniers étaient représentés. Tout le monde a obtenu sa bonne part de bravos.

On a particulièrement fêté Mlle Leconte qui, remise de sa trop longue indisposition, a dit de façon charmante un prologue en hommage à Gavarni, de M. Emile Blémont. Le clou de la matinée a été « la Danse au temps de Gavarni)), par le corps de ballet de l'OpéraComique. sous la direction de Mme Mariquita qui a apporté à cette reconstitution toute sa science et tout son talent. Les divers pas de ce numéro exquis ont été bissés et surtout la polka dansée à ravir par Mlles Luz Chavita et Mary. Mme Paulette Darty célébrait fort joliment chacune de ces danses par des airs appropriés.

L'aimable secrétaire général de l'Opéra-Comique, M. Léon Jancey, avait composé pour la circonstance un petit acte Vocalisettes, qui fort joliment interprété par M. Muratore et Mlle Daffetye, se rehaussait encore d'une musique spécialement écrite par Massenet. On a acclamé l'auteur, l'illustre musicien et les interprètes.

Et le soir Mme Charlotte Wyns, une fois de plus, chantait admirablement la Navarraise et, dans ce rôle terrible et poignant, elle se faisait rappeler quatre fois.

.#.

Il n'y aura plus qu'une matinée de l'Aiglon au théâtre Sarah-Bernhardt. Cette matinée seradonnée après-demain dimanche.Il vasans dire que Mme Sarah Bernhardt jouera le rôle du duc de Reichstadt.

La princesse de Monaco assistait hier à la neuvième représentation du Sire de Vergy. Elle a beaucoup applaudi la pièce et les interprètes comme le faisait d'a,illeurs la salle entière. ̃:•̃̃̃.̃̃ > •"• .̃•̃•

Dimanche prochain, première matinée de la Bouquetière des innocents, à la PorteSaint-Martin.

A ce propos, la direction nous prie de prévenir nos lecteurs que le drame d'AnicetBourgeois etdeM.FerdinandDugué commence tous les soirs à 8 heures très précises, et en matinée à 1 h. 1/2 exactement.

La première, matinée du jeudi à la Gaîté, avec Giroflé-Girofla, a eu beaucoup de succès. Le public a chaleureusement applaudi les interprètes, la mise en scène, le ballet et la musique.

Voilà un excellent début pour les matinées du jeudi.

La Layette commencera ce soir, à Trianon, à huit heures précises.

Rappelons à nos lecteurs que la Layette est jouée par les artistes du Gymnase.

.«.

Les études de Joyzelle sont activementpoussées. Tous les jours, de dix heures du matin à six heures du soir, M. Albert Darmont que MM. Maeterlinck et Schürmann ont chargé de ce soin M. Albert Darmont dirige les répétitions des cinq actes. Il parait d'ores et déjà certain que Joyzel le passera autour du 20 mai. Cette soirée sera l'inauguration à Paris de ce qu'on appelle déjà le « Théâtre Maeterlinck ».

M. Gaston Marot a lu hier aux artistes de Cluny une pièce nouvelle en trois actes. Titre les Grandes Manœuvres. Cette pièce est entrée

badours. Un silence se fit tous les regards se tournèrent une dernière fois vers les coudriers, parmi lesquels jadis s'était montrée la Dame de leur désir. Mais rien ne bougeait, rien ne dérangeait le calme brûlant de l'heure. Dans le ciel, comme un immense oiseau aux ailes ouvertes, un nuage de duvet et d'argen t' planait.

Frédelon se mit en devoir de proclamer les noms des vainqueurs. Tandis qu'il le faisait d'une voix forte, secondé par Bernard de Sainte-Foy, un bruissement se fit entendre à travers le bosquet de coudriers, et ce qui parut d'abord fut une gerbe éclatante de violettes, de soucis et d'églantines.

Voici, dit Rosemonde en laissant tomber les fleurs, ce que vous envoie celle que vous attendez.

L'enfant sauvage avait surgi, comme la fée de ce Jardin enchanté des églantines. des violettes encore s'étaient accrochées à ses cheveux; des lianes souples formaient une guirlande à son cou. Avant que les jeunes gens eussent eu le temps de l'interroger, elle disparaissait d'un bond rapide.

Frédelon lentement ramassa les fleurs. Ne pensez-vous pas. dit-il et sa voix perçait le silence, que c'est à notre modèle et à notre maitre que doivent revenir ces fleurs? Avant d'aller à la Daurade, je vous propose de nous rendre en cortège auprès de lui.

Tous ils acceptèrent avec enthousiasme mais Jacques Lunel les interrompit

C'est inutile Arnaud, j'en suis sûr, a déjà reçu sa récompense.

Craignant de comprendre, ils hésitaient à répondre. Frédelon posa une main tremblante sur l'épaule du Confesseur d'amour

Que veux-tu dire, Lunel?

Et Lunel, raffermissant sa voix Comment n'avez-vous pas compris que c'était lui d'abord que la Dame a

aussitôt en répétition. Elle succédera aux Noces de Mlle Loriquet. -y

A la suite de l'incendie du théâtre, le Conseil municipal de Lille a décidé de faire installer prochainement un théâtre provisoire sur la place Sébastopol.

Les travaux commenceront incessamment et le théâtre pourra être ouvert en octobre prochain.

De Monte-Carlo

Le Petit Faust a été pour Mlle Alice Bonheur, très fantaisiste et très amusante dans le rôle de Marguerite, et pour Mlle Poigny, chanteuse exquise, l'occasion d'un vif succès. MM. Lagairie, Polin et Lamy, dans les rôles de Faust, de Valentin et du cocher, ont fait preuve d'une réelle puissance comique. Mlle Dely et M. Leroy complétaient un ensemble parfait.

Dans le délicieux balletdu deuxième acte, Mlles Porro, Kerf, de Biasi, Grassi et Moretta ont été vivement applaudies.

L'orchestre était dirigé par M. Désiré Thibault.

M. Coudert a monté le Petit Faust avec une extraordinaire richesse de décors et de costumes.

.IL

Mlle Demongey jouait à Anvers, la semaine dernière, avec quelques artistes de la Comédie-Française, le Dépit amoureux. Elle y tenait le rôle de Marinette et s'y taillait un joli succès constaté par la presse locale. La charmante artiste est partie avant-hier pour Lyon, où elle doit jouer le rôle de Raymonde dans Education de prince.

La Duse est malade, assez sérieusement malade. Au cours d'une tournée en Autriche (elle devait jouer notamment l'Autre Danger), elle s'est trouvée grippée. Une bronchite aiguë s'en est suivie, et la célèbre artiste a dû renoncer à ses .représentations et se rendre en hâte aux environs de San-Remo, à Rafallo, pour y retrouver le soleil et la santé. De ce fait, la tournée qu'elle devait faire en Russie est remise à l'année prochaine. Serge Basset.

SPECTACLES & CONCERTS

Voici le programme du récital de piano que Mme Clotilde Kleeberg donnera demain soir samedi, à la salle Erard

Prélude et Fugue, fa dièse majeur (J. S. Bach), Chaconne et variations, sol majeur (H^endel) Fantaisie, ut mineur (Mozart). Sonate, op. 57 (Appassionata) (BEETHOVEN). Moment musical, la bémol, op. 94, 2 (SCHUBERT). Novelette, fa dièse mmeur, op. 21, n° 8 (Schumann). Romance sans paroles Presto, mi majeur, op. 7, n° 7 (MENDELSSOHN). Variations brillantes, si bémol, op. 12 Impromptu, la bémol, op. 29 Mazurka, ut dièse, op. 41, n° 1 Etude, la mineur, op. 25, 11 (Chopin).

Le succès de la location pour les Concerts Risler dépasse les prévisions les plus optimistes, et l'on ne saurait trop engager les habitués de ces séances sensationnelles à prendre leurs billets d'avance. Le premier concert aura lieu après-demain dimanche, au Nouveau-Théâtre. Le programme ne comporte que quatre numéros, les Sonates de Beethoven, op. 106, 109, 110 et 111, dont l'illustre pianiste est l'interprète idéal au dire des maîtres de la critique.

Pour les abonnements, s'adresser à l'administration du Monde musical, 3, rue du 29-Juillet, et au Nouveau-Théâtre.

La Pisteaérienne des Folies-Bergère devait mettre en émoi tout le monde sportif. De nombreux paris ont été engagés sur la possibilité même de se livrer à des matches vertigineux sur une aussi dangereuse piste.

C'est qu'il n'en est pas qui se rapproche davantage de la verticale et qui soit plus étroite; aussi rien n'est-ïl plus passionnant pour le public. C'est, après les merveilles de la xevùe de Victor de-Cottens, quelques minutes d'une angoisse inconnue jusqu'à ce jour.

'1

La matinée de dimanche 26 avrirde Sousa and his Bfind sera donnée exceptionnellement à côté même du Nouveau-Théâtre, 19, rue Blanche, Salle des Ingénieurs civils. Elle s'annonce comme très brillante, à cause cTun programme spécial, composé surtout de musique gaie marches, cake-walks et danses nègres, si en faveur en ce moment et dont l'orchestre de Sousa s'est fait un incontestable triomphe. La soirée aura lieu avec.le même programme.

La direction des Ambassadeurs adresse la lettre suivante à son chef d'orchestre, M. Beretta

Monsieur,

En présence des événements actuels, je me décide à porter à votre connaissance, que la réunion des directeurs de concerts s'occupe activement, depuis deux mois, d'apporter à la situation actuelle des musiciens qu ils emploient diverses améliorations, et, en particulier, de constituer au moyen d'un versement de deux ou trois pour cent, en sus des appointements, une caisse de secours ou de retraite. La forme à donner à l'opération n'étant pas encore arrêtée, nous n'avons pu rendre publiques nos délibérations. Malgré cela, il est bien entendu que la direction des Ambassadeurs et de l'Alcazar, dès cette saison, consacre le principe ci-dessus en mettant en réserve une somme de 3 0/0 des appointements des musiciens qu'ils emploieront. Cette somme sera versée à la caisse en formation quand elle sera constituée, ou, à défaut,

comblé de ses dons? N'avait-elle pas promis d'appartenir au meilleur d'entre nous, à celui qui saurait le mieux la servir ? Or, je vous le dis, à l'heure qu'il est Arnaud jouit pleinement de cette pure lumière, de cette beauté intangible dont nous n'avons entrevu que des reflets la Réalisation est à lui.

Sans cacher les larmes qui mouillaient leurs yeux, ils quittèrent le Jardin et se dirigèrent vers la Daurade. Au tournant de l'allée Saint-Michel, la ville brusquement se découvrit, enlacée au fleuve. Dans l'immobile chaleur, les flots rouges, miroirs embrasés, et les toits rouges, luisant sous l'irradiation du soleil, faisaient éclater la même sonore harmonie. Ce devait être par une journée pareille que l'antique cité des Tolosati avait senti frémir en son sein le germe de son génie orgueilleux, qui maintenant se multipliait en abondante manne autour d'elle. Les portes du temple étaient ouvertes. Lointains, les cierges allumés dans la pénombre du chœur se mouraient, ainsi que des regards de passion. Les jeunes gens montèrent les degrés et, comme ils pénétraient sous la voûte, ils aperçurent la marquise au bras d'Archambault. Elle et lui Venaient de s'épouser devant le prêtre. Appuyés l'un contre l'autre, ils passèrent; dans leurs yeux brillait l'orgueil des concupiscences, la flamme cruelle de la volupté et du sang. Cependant Frédelon avait déposé sur l'autel les fleurs dévolues aux mystiques joies des poètes. Pendant ce temps, à l'autre bout de la ville, Rosemonde sanglotait, tenant entre ses mains la main froide et inanimée d'Arnaud. Mais le visage du jeune homme respirait la douceur d'une extatique jouissance; et ses lèvres souriaient dans la mort, touchées sans doute par l'ineffable baiser de la Muse.

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.*̃ Jean Bertheroy.


remise en fin de saison à chaque musicien qui ] aura fait toute'la saison à notre service, au '<j»o- i rata, bien entendu, de ses appointeiwsnts. (.. ] Pinard et O.

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Relevé au programme de la troupe d'ouyer- i tûre du concert des Ambassadeurs, fixée à ] dimanche prochain 26 avril, à deux heures de 1 ^après-midi, outre les noms de Mmes Gaudet, Debernay, de MM. Wassér, Eugeniof une série d'intermèdes des plus variés les Malatzoff, danseurs russes les Jolly Velia, duet- tistes les Dakar, acrobates excentriques; les Harga'Belza et leurs scènes pastorales les Los Pâlacios, danseurs miniatures.

̃ «t.

On annonce pour le 17 mai, à Bonn-surle-Rhin, un festival solennel qui durera quatre jours et sera consacré à l'audition des Quatuors de Beethoven».

En voici le programme détaille

1er jour, dimanche 17 mai. 1, opéra 18, no.l (fa majeur); 2, op. 59, n<> 2 (mi mineur); op. 127 (mi bémol majeur). 2e jour, lundi 18 mai. 1, opéra 18 no 3 (ré majeur); 2, op. 59 n° 3 (ut majeur); 3, op. 130 S, (si bémol majeur).

3e jour, mardi 19 mai. 1, opéra 18 n° 4 (ut mineur) 2, op. 18 no 2 (sol majeur) 3, op. 95 (fa mineur); 4, op. 135 (fa majeur). jour, mercredi 20 mai. 1, opéra 18 no 6 (si bémol majeur); 2,- op. 59 n° 1 (fa majeur); 3, op. 132 (la mineur).

5e jour (Ascension); jeudi 21 mai, matinée. 1, opéra 18 n° 5 (la majeur); 2, op. 74 (mi bémol majeur) 3, op. 131 (ut dièse mineur). Les auditions du soir commenceront à six heures très précises, et la matinée du 21 mai sera donnée à onze heures et demie du matin. Ce magnifique programme sera exécuté par Je célèbre quatuor Joachim, composé de MM. Joachim, premier violon Karl Halis, deuxième violon; Em. Wirth,' alto, et Robert Haussmann, violoncelliste.

Lé prix des souscriptions est fixé ainsi qu il suit

Abonnement pour les cinq auditions: 20 marcs. Cartes pour les deux premiers rangs de la galerie du milieu et pour le premier rang des galeries de côté 3 .marcs..

Pqur. les rangs suivants et la galerie dumiïiëu et de côté 2 marcs.

Les demandes peuvent être adressées, dès maintenant, à la maison W. Sulzbach, Fürstenstrasse, à Bonn, chargée de les centraliser, et qui les recevra jusqu'au 30 avril,

Alfred Delûia. LA IE LITTÉRAIRE

X-ies T^vres

..a ¡ fia

La RUSE, par M. Paul Adam

« Je coifferai ton bonnet rouge, ô Mithra, et je te servirai avec la ruse de CicéTon comme mon père t'a servi avec la force de César en combattant, aux champs d'Iéna et de Wagram, les descendants d'Arminius. » Ainsi s'exprime Orner Héricourt devant les ruines du Forum, et ces paroles, un peu énigmatiques, prennent la beauté des formules claires pour qui a suivi dans la Force les utopies généreuses, les ambitions héroïques du brave colonel Héricourt et la craintive adolescence, l'éducation tourmentée de son fils; VEnfant d'Austerlitz. II faut se rappeler, en effet, que ces larges fresques du passé, où,tenantlaprot messe de leur titre commun, l'auteur a 'magnifiquement combiné le Temps et la Vie, prétendent surtout nous retracer « l'histoire d'un idéal à travers les sièieles »“ Cet idéal que- nous exposèrent plus au long les romans antérieurs de M.; Paul Adam (1) et les préceptes maçonniques de son inoubliable bonhomme Lvrisse, le vieil ancêtre jacobin, le pa:,triarche illuminé de la grande Révolution^, c'est l'affranchissement par la fraternité humaine, par la tolérance mũ tuelle, enfin, par le libre examen Depuis Babel, l'écho de cette noble doctrine, sans cesse transmise aux adeptes, a fait vibrer tour à tour « le souterrain de ^Vle,mphis, les sanctuaires d'Ephège, les grottes d'Eleusis, les cryptes de Mithra et des premiers chrétiens, les églises manichéennes, les chambres secrètes du Temple de Jérusalem sous la domination sarrazine, les châteaux des Haschischins, les donjons des Templiers, les cabinets magiques de la Rose-Croix, les loges écossaïsses, les clubs de 1789, les camps <dés Philadèlphes et les yentesdes Gar• bonari ». Aussi, la religion sociale de tant de sectes mystérieuses trouva-t-elle toujours son symbole en Mithra, le jeune dieupersique à la chevelure de soleil, au bunnet phrygien d'affranchi qui, tantôt vainqueur du taureau, c'est-à-direde la force aveugle et oppressive, tantôt générateur de la flamme et du pain, c'està-dire, du foyer, de la vie sédentaire et des groupements civilisés, figure si exactement leprogrès et la liberté.

D'où le serment, pompeux un tantinet mais nous sommes en 1828 du complexe enfant d'Austerlitz, quand le sang paternel l'a presque reconquis et qu'il va devenir, à son corps défendant, un héros du carbonarisme. Toutefois, nous verrons, avant cette suprême évolution qui s'achèvera sans doute au Soleil de Juillet, la conscience d'Omer cruellement tiraillée entre les vivants et les morts. D'un côté, l'exemple de son père, à la fois soldat de l'Empereur et adversaire déterminé du despotisme impérial, les secrets instincts hérités d'un aïeul et d'un bisaïeul francs-maçons et républicains, enfin la rude poigne de l'oncle Edme, toujours en vie, celui-là, et qui vient dé faire 'coup de feu pour les Grecs à Misso(t) Voir le Fiqaro du 6 mars 1902.

MARCHÉ COMMERCIAL

Paris, 23 avril 1903. •BUS. Aujourd'hui, la température ̃ a été plus basse que ces jours derniers. La crainte d'un Wtôur u froid a activé la demande, et les cours se sont' avancés'de 15 à 25 centimes. Courant, 24 87: mai, 24 87; mai-juin, 24 87; 4 de mai, 24 75 juillet-août, 24 37 4 derniers, 23 3,7. FARINES DE CONSOMMATION. La meunerie ayant relevé, hier, ses cours de 50 centimes, on cote actuellement les différentes marques en disponible marques de choix, 36 à 36 50 premières s manques, 36 »» bonnes, marques, 34 75 à 35 50 marques ordinaires 33 50 à 34 75. Le sac de 101 kilos, brut, toile à rendre, franco au domicile des acheteurs, au comptant avec 10/0 d'escompte ou à 30 jours sans escompte.

SEIGLE: Dans la plupart des régions, les seigles en terre ont souffert du froid, mais rien B'est encore compromis et les pluies abondantes de ces' jours derniers ont dû atténuer les appréhensions des agriculteurs. Toutefois, il est à souhaiter que la température se relève rapidement, car nous arrivons à l'époque de l'épiage, et la chaleur est absolument nécessaire pour cette phase la végétation. `

Sur toùB les marchés dé province; les offres deviennent de plus en plus restreintes, la, culture ayant généralement écoulé le peu de marchandise qu'elle possédait.. Eart&ri;â" actes réunioa nsbaçfliaqaire,- les

longhi, poussent le jeune homme vers la lutte .et vers les idées jiberàlés; de.l'autre, la folie dévote de, sa mère, Mme Héricourt, qui se croit elle-même damnée s'il refuse d'entrer dans Les ordres, l'ironie déconcertante de son tuteur, le comte de PraxiBlassans, pair de France et vieux courtisan, l'influence tenace des Jésuites par lesquels il fut élevé, ses goûts d'élégance mondaine, de confort aristocratique et aussi une certaine couardise, dont son âme de vaincu n'a pas su triompher, le retiennent parmi les ,« ultras » et l'asservissent encore à la Congrégation où il a dû, bon gré, mal gré, s'enrôler comme probationnaire.

C'est en cette crise d'indécision que nous le retrouvons à Paris,' menant grâce aux subsides de la tante Cavrois qui voudrait faire de lui un jurisconsulte, une sorte d'avocat-conseil pour leur commune minoterie, grâce aussi aux menues aumônes de sa frivole sœur Denise, femme du trop adroit général Héricourt, l'existence double et contrastée d'un dandy de Balzac et d'un étudiant de Gavarni. La bataille va donc se livrer autour de cette âme inquiète qui, rusant avec tout le monde, oscillant d'un partit à l'autre, ne fait guère que changer de joug, et dont le rêve serait hélas, Omer lui-même nous le confesse une vie médiocre au fond d'une maison de campagne qu'égayerait un lot de servantes libertines et un choix de romans licencieux. Mais le perpétuel conflit des atavismes obstinés et des exigences familiales en a décidé autrement: l'héritier des Lyrisse ne pourra rester neutre dans la petite guerre qui prélude au mouvement de 1830, et voici, déjà, qu'il fréquente là jeunesse révolutionnaire attablée devant les ragoûts du fameux traiteur Flicoteaux. II se trouve là, d'ailleurs, en pays de connaissance, car au! fashionable avocat de la rive droite et aux hirsutes jouvenceaux du quartier Latin les grisettes,Elodie, Cydalise et Angeline, fournissent un faciletrait d'union, sans compter qu'un des habitués est ce Dieudonné Cavrois, le jovial cousin d'Omer, l'élève de Raspail et l'émule deBianchon, qui cache un admirable cerveau de savant sous ses dehors grossiers d'épais épicurien. Et, ici, M. Paul Adam me permettra-t-il de le quereller un peu ? Pourquoi emprunter à Balzac, si représentatifs qu'ils soient, des types et des noms de la Comédie humaine ? Auprès des figures historiques et des personnages du roman ils sont légèrement disparates Bianchon nous gêne, à côté d'Arago, et Mme de Monfrigneuse, lorgnant au Théâtre-Français la comtesse de PraxiBlassans, nous rappelle, sans nécessité, que nous sommes en pleine fiction. J'ajoute que l'épopée de M. Paul Adam me semble trop grandiose et trop originale pour se faire ainsi l'humble annexe d'un plus vaste monument.

La politique, cependant, n'absorbe pas toujours Omer. Incertain comme sa volonté, son cœur, dont la bonne Elodie veut bien occuper les loisirs, incline alternativement vers Elvire, son amie d'enfance, fille de l'honnête major Gresloup, et vers Dolorès Alvina, une ardente créole, que sa sœur désire .'lui faire épouser. Ce qui le tente en Dolorès, intrigante et passionnée, c'est l'ivresse courte de rétfeinte, l'éphémère « présent de l'amour », tandis qu'avec Elvire, tendre, impeccable et grave,, jl entrevoit tout un avenir se déroulant droit, lumineux, telle une sente ensoleillée. Il hésite pourtant, selon son habitude, et, dans l'ordre sentimental aussi bien que partout ailleurs, la force des événements ou l'autnrUÂ d'autrui se chargeront de fixer son

choix.

En attendant, la Congrégation et le comte de Praxi-Blassans s'occupent de le soustraire aux conseils de l'oncle Edme, car le terrible « demi-solde entraîne volontiers son neveu dans les guinguettes d'opposition où l'on fredonne du Béranger. Le révérend Père Ronsin chargera donc son jeune probationnaire d'aller à Odessa surprendre un secret d'Etat et de lui rapporter la preuve matérielle que le tsar Alexandre est mort empoisonné. La mission n'est pas sans péril, mais, par bonheur, elle n'a rien de très glorieux, ce qui permet au pauvre Omer de la décliner d'un beau geste et avec un hautain mépris. Mal lui en prend le jésuite n'admettant pas que ses confidences courentles rues, s'estarrangépour supprimer l'ambassadeur récalcitrant :onlui dépêche donc un officier doucereux qui, la veille et à tout hasard, a eu soin de le provoquer pendant une revue de la garde nationale. Cette revue étincelante, bien ordonnée, quoique, houleuse, et son si vivant Charles X composaient un curieux tableau d'Horace Vernet le duel d'Orner, transi de peur sous l'œil sévère de l'oncle Edme, est un bon dessin de Charlet. 'Une chance inespérée d'ailleurs,. a sauvé l'enfant d'Austerlitz la balle deson adversaire est venue s'aplatir sur les côtes, et il n'a'qu'une blessure légère qui, du coup, le sacre martyr. Sa rancune contre les auteurs de ce sinistre guet-apens le jette dans le camp des libéraux. A barreau, il défend furieuse1 ment l'un des leurs et, de plus en plus populaire, il s'affilie successivement à- la Vente du rite écossais, la loge « Ardente-Amitié », dont le Vénérable n'est autre que son cher major Gresloup, fourriériste et saint-simonien. Il se prête à toutes les épreuves, subit toutes les initiations, affronte même l'ennui des puérils banquets où les frères et amis, bourgeois ou boutiquiers, sont aussi sot-

vendeurs demandaient do 17 à 17 fr. 25 les 100 kilos rendus à Paris ou dans les usines des environs.

Sur le marché réglementé, les affaires ont été presque nulles ces jours derniers. On a clôture aujourd'hui aux cours suivants Courant, 17 »»; 'mai; 17 »><; mai-juin, 17 »»•; 4 de mai, 17»»; juilletaoût, 16 62; 4 derniers, 16 25. Les 100 kilos, net, comptant. Poids naturel': 67 à 69 kilos à l'hectolitre.

AVOINE. Le froid a été 'également préjudiciable aux ayoines, mais l'amélioration survenue récemment dans les conditions atmosphériques a fait disparaître en partie les plaintes do la culture. Les'apports ont été encore peu nombreux sur les marchés de l'intérieur, mais le calmo a dominé généralement, et les prix n'ont pas subi de modifications importantes.

Il en a été de même à notre réunion d'hier. On a coté aux 100 kilos, gares de Paris noires de choix, 18 à 1850; noires belle qualité, 17 50à 17 75 grises, 16 75 à 17 rouges, 16 50 à 16 75 blanches, 15 25 à 15 75. Ces prix doivent être majorés de 25 à 50 centimes pour les lots inférieurs à 50 quintaux.

Sur le marché réglementé, les àlMrea'sont tonjours très limitées. La tendance ferme pendant la première partie de la huitaine est devenue plus calme par la suite, la pluie ayant déterminé certains détenteurs du stock à mettre des, quantités assez importantes en circulation. On clôture aujourd'hui, aux cours suivants Courant, 16 62; mai, 16 62; mai-juin, 16 87; 4 déniai,

16 .'SU iuiUeî-aoùt,. 16 87 j 4 derniers, 16 62.

lement orgueilleux de leurs enblèmes ï'ue la Valetaille royaliste, l'est db ses plàques îet'de ses cordons: Àubràsd'Edriîé 3t deDièudonné,îl fréquente, il promène les « ouvrières en mode », frondeuses gamines de Paris, et leur patronne, la mère Cardoche, ancienne amie de Labédoyère, qui, dans les jarres de son grenier, cache, recouvertes d'une couche de cornichons ou de beurre salé, les balles et la poudre à canon des insurrections prochaines; il danse au bal-musette du « Jardin de la Gaieté » dont Te grêle orchestre fait rage pour qu'on n'entende pas, derrière la cloison, un peloton de patriotes s'exercer à la baïonnette il est au nombre des manifestants lorsque la police vient « cogner » les chanteurs et les chorégraphes séditieux de « la Grande Chaumière » enfin, quand l'émeute gronde au soir des élections, quand les feux de salve de la troupe ensanglantent la barricade de la rue Grenéta et-la souricière de la rue aux Ours, la legique des circonstances, le voisinage de Blanqui, la bravoure joyeuse de l'oncle Edme et les obscures hérédités qui fouaillent ses terreurs intimes, l'obligent à faire bonne 'figure et-à payer de sa personne.

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Mais, apres cène ecua.uuuu.ree, h urm> sage de partir pour Rome en compagnie d'Edme Lyrisse que les carbonari français envoient comme délégué aux Ventes italiennes, et ce voyage nous initie aux cérémonies plus bizarres, plus naïvement théâtrales des affiliés d'outremonts il nous entr'ouvre aussi la porte du parc enchanté des frères Ganossei, les impassibles gentilshommes qui conspirent, le pinceau ou l'archet à la main, tandis que, rôdent autour d'eux, comme dés oiseaux familiers, trois sveltes baigneuses dévêtues, la rousse, la brune et la pâle. Puis, pendant que l'oncle complote la délivrance de la Grèce, l'unité de l'Allemagne, celle de l'Italie et, en France, pays d'avant-garde, la résurrection de la jeune République, nous suivons les rêveries du neveu à travers la Ville éternelle, où sans cesse tressaillent filialement son sang et son âme de Latin. Ses discours dépourvus de toute simplicité, ses méditations romantiques, jus- tifiées d'ailleurs par le haut col d'habit et par les deux tours de cravate, font surgir la foule des souvenirs, le peuple de morts et d'idées que recèle chaque pierre de Rome, et c'est devant le marbre auguste de certaine matrone voilée qu'il prend la résolution de perpétuer, avec Elvire, la race cornélienne de Bernard Héricourt. Au reste, il sait que ce mariage ne déplaira pas aux Jésuites et il s'en réjouit tout bas, car, malgré les anciens griefs, sa ruse entend toujours « garder une issue du côté du ciel ». Cependant l'hôte d'Edme Lyrisse a «té arrêté sur la route de Naples, porteur d'une liste des carbonari tous les conjurés, avertis, s'unissent pour rattraper en chemin et la liste

et le prisonnier qu'une escorte ramene a Rome. Lisez ce tragique. enlèvement l'écrivain s'y révèle dramaturge si puissant, si prodigieux metteur en scène que, comme son héros galopant vers la mer libératrice, nous sortons de cette bagarre étourdis, brisés d'émotion. Et, sans doute, cet épique roman a ses. défauts;: péchant par excès de richesse, il est terriblement touffu, il manque souvent de perspective et quelquefois d'exactitude on nous y parle de Rolla et d'Olympio qui ne furent baptisés; je crois, que bien' "après 1830. L'auteur me répondra peut-être que virtuellement ils existaient déjà. Qu'importent, d'ailleurs,- ces détails dans un livre où les passions, la couleur, jusqu'à l'atmosphère sont d'une vérité si intense? Louons donc M. Paul Adam d'avoir une fois de "plus évoqué les âmes tumultueuses de nos pères en peintre énergique de la vie et en historien subtil de la pensée.

Marcel Ballot.

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Le printemps semble décidément, cette an-f née, vouloir nous faire payer largement la clémence de l'hiver. Après les pluies diluviennes de ces derniers jours, nous avons eu 1' hier, une journée d'un froid véritablement exceptionnel en cette saison. La réunion de Longchamp s'en est ressentie et, malgré l'ini tèrêt de la partie sportive, l'assistance était relativement peu nombreuse. Les fourrures avaient, bien entendu, réapparu en quantité et n'ont pas dû être regrettées.

Le prix Greffulhe devaient se rencontrer Flambeau, Alpha, et Imperator, qui tous avaient montre cette année une forme satisfaisante, et Chatte Blanche, l'une des meilleures pouliches de sa génération, d'après le classement de l'automne, constituait le clou du programme. Flambeau était nettement préféré à Alpha qu'il avait devancé de lom dans le prix Lagrange, et la faveur des deux poulains était telle que les autres partaient tous à des cotes très rémunératrices. Alpha, Aiglon Royal, Imperator et Flambeau sont partis dans cet ordre; mais, bientôt, Flambeau passait en tête pour se détacher à plusieurs longueurs dans la descente, tandis que Chatte Blanche se rapprochait progressivement du groupe de tete. A l'entrée de la ligne droite, Alpha, puis Chatte Blanche arrivaient à hauteur de Flambeau qui ne tardait

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Mardi 7 avril. 3187 33 37 24 12 16 50 16 37 5 60 860 34 » 50 7o 60 50 -6 » 49 7= | 12 93 50 1 |6 2 -0 JU i « 64 50 & 2_ M di 8 Mercredis avril. 32 12 33 37 24 37 16 50 16 50 5 60 8 60 54 » 51 » 6050 76 » 48 6> 2o g yd M l *b *~u 0 1 44 64 25 -?~ 31 &Q; 1&. &() & 2- jeudi 9

Jeudi 9 avril 32 37 34 37 24 37 16 50 16 62 5 60 8 60 :34 » 50 ~5 61 50 76 » 48 50 25 25 93 50 1 44. 210 220 11.0 6't 75 31 50 15550 5 25 @J~~pÙ~ire9"i

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Mercredi 15 avril 3337 34 37 24 87 16 50 1687 5 60 8 ~O 34 » » 51 25 61 » 16 48 25 25 37 93 50 1 44. 210 215 D 144 6550 31 25 151 50 5 30 :.lercredi 15

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Vendredi 17 avril 33313487 24 62 17 12 16 75 560 880 34" 51 25 6175,16, » 48 50 ~25 62 9350 :1,44 210215.1446475.3150157» » 5 ~22 Vendl'edi17-

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Mercredi 22 avril SS 12 35 SS S » 16,50, 580 S S~ 6250 ,,76" 3) Se ë~ ~31 9350' 50 LE 210 2,10, L4.0~'(¡;,{'8.7 31'~5:1565{) 50 ~32 Mardi 21

Mel'cFe.d122avril 34 12 3;) 3724..62 17 16-50' 580 880' 34.» 52 62.» 76 » 11Ï 37 2537 9350 144 210 2;1.0 1.40 ,6-Í 25 .3i~0 ,15iiW 5 L, Mercl'0di 22-

pas à fléchir tandis que Chatte Blanche prenait nettement' et sans grand effort l'avantage

sur le-poUlain de M. Vanderbilt,

La défaite de Flambeau, que l'on- se plaisait ̃ à considérer comme un bon cheval, le ( meilleur, après Caïus, de ceux qui avaient l reparu cette année, semble bien régulière ( il ne peut invoquer d'autre excuse que celle du terrain lourd et doit être bien probablement classé parmi les descendants si nombreux du Sancy, qui sont plus brillants. que résistants et manquent d'endurance et de tenue. Quant à Chatte Blanche, elle reprend dans sa génération la place qu'elle y occupait à deux ans, lorsqu'elle se classait à peu près sur la ligne de Marigold; mais, après la déchéance de Mireille et de Camisole, elle peut prétendre au premier rang parmi les pouliches que nous avons revues.

Le prix Rieussec, disputé par un lot assez médiocre, a donné lieu à une belle arrivée entre Sardanapale et Fanion. Celui-ci a rejoint au dernier tournant le poulain de M. Veil-Picard qui avait fait tout le jeu, et, après une lutte superbe, il n'a succombé que de fort peu. Une réclamation déposée après la course par le jockey de Fanion, pour avoir été gêné, dans le parcours, par Parade, compagne d'écurie du gagnant, a été repoussée, après une assez longue discussion, par les commissaires.

La journée avait débuté par un double succès de l'écurie de Fels avec EdvilliersetEpernon qui, tous deux, venaient- de bien courir. Shebdiz et Anfreville ont été les autres vainqueurs de la journée leurs succès ont été faciles et bien accueillies, car leurs chances étaient très escomptées dans le ring, Prix de Vaucresson (4,000 fr., 2,200 m.). 1, Edvilliers (5/1), au comte de Fels (W. Bray) 2, Le Griffon (8/1), à M. Pollack (Ch. Childs); 3, Fricoteur III (25/1), à M. Maurice de Gheest (Parf renient);. 4, Reluisant (courte encolure, 4 longueurs);

Non places Le Vampire, Beautiful, Fernandez, Jonc, Angers (resté au poteau), Humour (resté au poteau).

Pari mutuel à. 10 fr. Gagnant, 62 fr. 50. Placés Edvilliers,25 fr. 50; Le Griffon, 44 fr. Fricoteur III, 94 fr.

Prix de la Porte-Dauphine (4,000 francs, 1,100-n».)- li Epernon (6/1), au comte de Fels (Thompson); 2, Quand Même (6/1), à M. A. Jorel (N. Turner) 3, Gloxinia (9/4) à M. Ephrussi (G. Stern) 4, Hayette (encolure, 3 longueurs).

Non placés Hennebont, Lili.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant 57 fr. Placés Epernon, 23 fr. 50; Quand Même, 27 fr. 50.

Prix Greffulhe (poule des produits, 30,000 francs, 2,100 m.). 1, Chatte Blanche (8/1). à M. M. Caillault (J. Childs); 2, Alpha (5/2), à M. W.-K. Vanderbilt (N. Turner) 3, Flambeau (5/4), à M. J. Prat (Dixon); 4, Imperator. (1 longueur, 3 longueurs.)

Non placés Talma, Aiglon Royal. Pari mutuel à 10 fr. Gagnant 65 francs. Placés Chatte Blanche, 26 fr.; Alpha, 18 fr. Prix des Tilleuls (7,000 fr., 2,400 m.). 1, Shebdiz (7/2), à M. A. Merle (Thomson); 2, Royal Anjou (30/1), à M. G. Cantor (Ransch) 3, Sonneur (5/2), à M. J. Ravaut (L. Robert) 4, Vitellius (1 longueur, encolure).

Nonplacés En Garde, Cher Ami, Orphan, Colbert, Ducat.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant 39 fr. Placés, Shebdiz, 16 fr. Royal Anjou, 35 fr. Sonneur, 16 francs.

Prix desLilas (7,000 fr., 2,400 m.). 1, Anfreville (5/4), au comte dé Pracomtal (Mac 'Intyre); 2, Dame de France (4/1), à M. L. Cottin (Thompson); 3, La Bourdonnière (20/1), à M. P. Desclos (Pritchett); 4, Rosière (3 longueurs, 10 longueurs).

Non placés Larue, Nigra, La Broche. Pari mutuel à 10 fr. Gagnant 25 fr. Placés Anfreville, 15 fr.; Dame de France, 19fr. 50. Prix Rieussec (handicap, 10,000 fr., 4,000 mètres). 1, Sardanapale (3/1), à M. E. Veil-Picard (Thompson); 2, Fanion (18/10), ̃à M. G. Cantor (Ransch); 3, Parade (4/1), à M..E. Veil-Picard (L. Robert); 4, Kohinoor (courte encolure, 2 longueurs 1/2).

Non placés Jusque au Bout, Radieuse. Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 27 fr. 50. Placés Sardanapale, 16 fr. 50; Fanion-, 15 fr. AUJOURD'HUI

COURSES A MAISONS-LAFFITTE

Prix du Château (h réclamer, 3,000 fr., 1,000 mètres).– Dans ce lot modeste, Roissy et Frossay semblent déclassés.

Prix de Capeyron (5,500 fr., 2,200 m.), Flourus II est ici le seul qui compte à son actif quelques performances honorables après lui, je désignerai Luiy, dont l'origine attire l'attention.

Pria;. d'Orsay, réclamer, 3,000 fr., 2,100 mètres). Monfaucon et Ivanhoë semblent les lus recommandables dans ce lot ultra-

médiocre.

•/ » Prix Biennal de Maisons- Laffitte (2« année, handicap, 15,000 fr., 2,000 m.). -Les mieux placés me semblent être ici Gradignan, qui vient de gagner à Bruxelles, battant Doris II, et Ruy .Blas III qui, pour sa rentrée, a battu Nivernais en lui rendant quatorze livres. Prix- de Élaintenon (mixte, 5,000 fr., 1,400 mètres). Ruy Blas III, s'il néglige son autre engagement, et Galion, qui vient de battre de loin Cléopâtre II et Sylvino, à Maisons, sont ici mes préférés. l~ri;Fouwre (7,500 fr., 2,200 m:):-S: A. R. doit être préféré à Frisquet et Martinique, qu'il.vient de battre de loin; Sylvino n'a pas fait ses preuves sur la distance; je désignerai donc pour la seconde place Frisquet, qui a gagné deux bonnes coursescette année.

**#

Gros-Père a été réclamé, avânt le prix de Vàucresson, par M. Thorne.

Edvilliers, vainqueur de cette course, a été réclamé 13,444 francs par M. Maurice Richard.

Epernon, gagnant du prix de la Porte-Dauphine, a été réclamé par M. Oscar Soarez pour 9,100 francs.

-Jolly Gyrl a quitté l'entraînement pour le haras.

Blackdrop.

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La Ligne se compose de trente-six lettres. · PLAISIRS PARISIENS

Programme des Théâtres

OPÉRA. 8 h. 0/0. Guillaume Tell. V Samedi: Paillasse; Samson et Dalila.

tRANÇAIS. 8 h. 1/2. L'Autre Danger1. »•' "'Satneai Les Affaires] sont les affaires. OPERA-COMIQUE.. 8 h. 3/4. Werther. U Samedi Phryhè; la Navarraise.

ODEON. –8 h. 1/2. Marton et Frontin la

Rabouilleuse.

Rabouilleuse. Demain Même spectacle.

THEATRE. SARAH-BERNHARDT. 8 h. 0/0. T L'Aiglon.

I/AUDEVILLE. 8 h. 1/2. Incognito Heureuse.

|f ARIETES. 8 h. 1/2. Manu militari le Sire f de Vergy.

THEATRE ANTOINE. 8 h. 1/2. L'Avonture; Boule-de-Suif.

VlYMNASE. 8 h. 1/2. Les Poires les Surprises du Kodak; le Secret de Polichinelle. miOUVEAUTES. 9 h. 0;0. Les Maris de |\ Léontine.

THEATRE DE LA RENAISSANCE. 8 h. 1/2, La Princesse Georges; Crainquebilln. PORTE-SAINT-MARTIN. 8 h. 0/0. La Bouquetière des Innocents.

F~ÂLAIS-ROYAL. 8 h. 1/2. les Amis avant tout; Le Train de plaisir.

CHATELET. 8 h. 1/2. Les Pirates de la Savane.,

GAITE. 8 h.. 1/2.– Giroflé-Girofla. BOUFFES PARISIENS.– 8 h. 1/2. –Miss Chipp. ATHENEE. 8 h. 1/2. Chassé-croisé l'Enfant du Miracle.

LIES-DRAMATIQUES. 8 h. 1/2, le Peigne 9 9 h. 0/0, l'Hôtel du Libre-Echange.

AMBIGU. 8 h. 1/2. Les Dernières cartouches. THEATRE TRIANON. 8 h. 0/0. Le Trottin et le vieux monsieur la Layette.

EATRE DES CAPUCINES. 8 h. 3/4. La Revanche les Pieds qui remuent; Passe et manque; le Mariage rouge; le Singe de DinT donnette; Soyons optimistes.

MATHURINS 8 h. 3/4. Le Kanguroo le Coin du feu; A l'impossible. la Tentation de Tod Clyft

LE GRAND GUIGNOL. 9 h. Le Système du docteur Goudron; le Mois de Marié; Cloridon, Flipot successeur; Un début dans le mon.d

CHATEAU D'EAU. Relâche.

ClLUNY. 8 h. 1/2. -Le Rêve d'Anaïtà; les I Noces do Mlle -Longuet

DEJAZET. 8 h. 1/2. Le Supplice d'un Auvergnat Où est donc papa '?

BIJOU-THEATRE. –8 h. 1/2. Les Joies de la paternité.

THEATRE GREVIN. Tous les jours à 3 heures

BILLARD

Les grands matches. Résultats .des matches joués à Paris entre professeurs,' au cadre de 45 deux coups, dans Jes académies professionnelles sur billards Brunswick.. Sullon bat Cure par 200 points (12, 51. 0, 9, 2, 1, 50, 27, 48; moyenne 22,2) à 13S (11, 0, 2, 30, 11, 12,10, 15, 3S; moyenne 14).

Cure batSutton par 150 points (52,15, 52, 11, 20; moyenne :~30) à U3 (22, 3, 53, 65; moyenne 36). .Marva bat Sanchei (20 p.) par 150 'points (23, 2, 7, 0, 2S, 0, 4, 86; moyenne 18.7), à 113 (6, 12, 4, 17, 28, 16, 0, 10; moyenne 11.8). Marva bat Adorjan par 200 points (49, 33. 30, 0, 1, 0, 29, 0, 58; moyenne 22.2) à 115 (5, 24, 7, 8, 1, 0,17, 0, 53; moyenne 12. 8).

FOOTBALL-ASSOCIATION

UN MATCH INTERNATIONAL entre une équipe française et une équipe anglaise sera disputé à Paris, demain samedi 25 avril, à cinq heures de l'après-midi, sur la pelouse du vélodrome du Parc-des-Princes. La recette sera consacrée à l'achat et à l'envoi de ballons do football aux régiments de France.

AUTOMOBILISME

Automobile-Club de France. Ont été admis membres de l'Automobile-Club de France au scrutin de ballottage du dernier Comité de l'A. C. F. le comte Guy de RohanChabot, George du Cros, William du Cross, W. Chevillot, C. Pearson.

UN ENFANT peut régler en quelques minutes un roulement n billes le prix initial est plus élevé, mais celui-là sert une fois pour toutes. La marque G. G. V. emplois donc de préférence les roulements à billes. A PARis-GARAGE, les chauffeurs sont assurés de trouver pour leur voiture les soins les plus minutieux et les plus avisés. ParisGarage, dontl'in'stallation est des plus confortables, est situé 20, rue Brunel. Tèlep. 533-12. VÉLOCIPÈDE

LE VÉLODROME DU PARC-DES-PR!NCES dçnnera une réunion dimanche prochain au programme, une course d'une heure avec entraîneurs, une course de vitesse avec Ellegaard et Meyers, une course poursuite par équipes et une course de motocyclettes. Contenet et Tom Linton. prendront part à la course de l'heure.

Frantz Reichel.

TIR

Société « LE' Pistolet ». A la dernière réunion de la société « Le Pistolet », il a été disputé sept poules.

En voici les résultats

-i'» poulo: MM.-l P. Delaroché-.Verriet, 2 &-E. Gt;yTftV3Orff. •̃•̃'• poule :v:MNl, 1 Nicolas de Roussaaoff, -2 P.; Delàroche-Vernèt, 3 le prince 'fcotchôub'ey.. 3e poule MM. 'i Pierre Perrier, 2 Vo-lquin:

3 orr.

4cpoule: MM. i C.-E. Gey.net, 2 QffitDfilaroche Vernet, ex asquo.

5e poule MM. 1 Jacques Nivière, 2 la -capitaine Flatters, 3 Perrier.

̃6°' poule -MM. 1 G.-E.Geynet, 2 de. Roussanoff, 3 Off.

7= poule (avec prix) MM. le capitaine Flatters, 2 Jacques Nivière, 3 N. de Roussanoff. La prochaine réunion aura lieu le samedi 9 mai, dans la matinée.

SOCIÉTÉ « LE FUSIL DE CHASSE ». Le prix des Lilas, tiré au stand habituel du club, a été remporté par M. deLesse, après barrage, avec M. Georges Plagino.

.Viennent' ensuite MM. Robert Braun, 3e; G. de Franqueville, 4«; P, Delaroche-Vernet, 5e et Geynet, 6«'. ̃ Cette épreuve était dotée de s:x prix. Elle a été, suivie d'une poule réglementaire, avec handicap, dans laquelle le capitaine Flatters s'est classé premier,' M. P. BeiarpcheVercet étant second.

Paul Manoury.

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MARCHÉS FINANCIERS

¿. 1,1., 1180'

Mémento. –Le marché à Paris-arrète-son mouvement de reprise, mais reste assez soutenu. Quelque lourdeur sur la rente française et les chemins français. Fonds d'Etat étrangers fermes. Les marchés étrangers sont générâle-

"ment.fermes.

Paris, 23 avril 1903.

Les esprits chagrins remarqueront que la Bonise n.'a.pas aujourd'hui bien brillante allure. On s'est, en effet, arrêté dans le mouvement de reprise qui s'était dessiné pendant la précédente séance. Mais c'est tout, et l'on ne peut pas dire que les cours inscrits donnent une véritable impression de faiblesse. On avait espéré, hier, qu'en vue de l'émission prochaine de l'emprunt transvaalien, la Banque d'Angleterre abaisserait aujourd'hui le taux de son escompte. L'événement « escompté » ne s'est pas produit et la Bourse en a éprouvé une légère déception. De là quelque lourdeur, ou plutôt l'arrêt de la reprise. Mais il apparaît, dans cette fermeté relative, que les acheteurs n'attendent pour intervenir que la moindre occasion favorable. La Rente française ne montre pas de grands élans elle cède aujourd'hui son gain d'hier et revient de 98 55 à 98 35.

Point de nouvelles graves de l'extérieur qui soient venues influencer les fonds d'Etat étrangers. Aussi se meuvent-ils exclusivement d'après là:situation de place.

Après son vigoureux mouvement d'hier, l'Extérieure est très soutenue, elle's'avance à 87 80 et resté à 87 contre 8710.. Les fonds ottomans sont un peu moins fermes la Série C à 3132 contre 31 45, la Série D à 29 02 contre 29 05.

Les fonds argentins, italiens, portugais, serbes sont soutenus.

Les Lots duCongo se traitent à 83, au comptant. On sait que, depuis hier, les 100,000 obligations nouvelles de 100 fr. de l'emprunt 1888 de l'Etat indépendant du Congo ou Lots du Congo sont admises aux négociations de la Bourse, au comptant et à terme. Par suite, le nombre des obligations dudit emprunt, négociables sur notre marché, se trouve porté de 696,875 à 796,875.

Nos lecteurs connaissent le mécanisme du remboursement des Lots du Congo. Ces titres ont été créés remboursables en 99 ans,de 1888 à 1987, au pair, mais avec augmentation annuelle de 5 francs à titre d'intérêt, au moyen de six tirages par an. Le remboursement s'est donc effectué et s'effectuera comme suit: pour la première année, les titres sortis furent remboursés à 105 fr.; pour la seconde, à 110 fr., etc. Ils le seront, cette année, à 175 fr., et ainsi de suite en progressant jusqu'à 90e année où ce chiffre atteindra la somme de 595 fr. Il y là, on le voit, une heuretts'e formule de capitalisation.

Ajoutons qu'en dehors du remboursement ainsi établi, les Lots du Congo jouissent d'un avantage très attirant celui des chances de lots, dont l'importance varie avec la période du remboursement. Actuellement, le montant annuel des lots s'élève à 700,000 francs, le lot le plus important étant de 150,000 francs. Remboursement et lots sont garantis par un fonds de capitalisation' constitué au moyen d'un prélèvement sur le prix de souscription au fur et à mesure des émissions et proportionnellement au nombre d'obligations émises. Ce fonds, dont la composition a été déterminée par un décret royal, doit être représenté par des valeurs dites de premier ordre, dont le détail est publié chaque année par le Moniteur olficiel de Belgique. A raison de ces avantages, les Lots du Congo méritent, surtout aux cours actuels, d'attirer l'attention du public.

Les établissements de crédit sont calmes. Les valeurs de traction sont discutées et

lourdes.

.Le Gaz revient de 751 à 734. Suez inactif. Sosnowice ferme. Le Rio, peu mouvementé, évolue entre 1,268 et 1,263. Les obligations 5O/0 or du chemin de fer de Victoria à, Minas restent à 370 50.

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Bourses étrangères

̃̃'T. •'• '] '̃'̃̃ ̃

Londres, 23 avril, 5 h. 25. La tendance du marché est ferme, bien que le taux de l'escompte n'ait pas été abaissé par la Banque d'Angleterre. La proportion de la réserve aux engagements est passé de 48,11 0/0 à 51 60 0/0. Les Consolidés sont soutenus. Les fonds étrangers sont fermes. Valeurs, cuprifères indécises. Chemins américains bien disposés.

Berlin, 25 avril, 3 h. 30. La Bourse supporte très bien quelques réalisations en valeurs industrielles et clôture assez ferme. Argent demandé escompte hors banque, 2 7/8 0/0. Bruxelles, 23 avril, 4 h. 35. Marché soutenu. L'Extérieure, les chemins espagnols et le Métropolitain sont fermes. Brésil et Turcs plus faibles. Charbonnages fermes. Valeurs sidérurgiques calmes. Amercœur 2,220, Varabineir 305, Fontaine l'Evêqué- 1,200, Gouffre 1,360. Vienne, 23 avril, 3 h. 17. "Le; marché est calme et soutenu. Les fonds nationaux sont lourds. Etablissements de crédit irréguliers. Reprise des valeurs de transport. r

Rome, 23 avril, 4 h. 20. La Bourse a été très ferme dès le début et la hausse a persisté jusqu'à la clôture sans hésitation. La reprise de la rente à Paris a facilité ce mouvement de hausse, que de bonnes conditions, du marché monétaire, à l'approche de la liquidation, semblent encore favoriser,

Madrid, 55 avril, 4 h. 50. Le marché est ferme, par suite principalement des rachats de la spéculation. Change non coté.

I|ÏFOJtPTIOï!S FIPHCIÈftES LE DIRECTEUR DE LA BANQUE IMPÉRIALE OTTOMANE. Nous apprenons avec plaisir que M. Charles de Cerjat qui, après avoir été sous-directeur de la Banque impériale ottomane à Constantinople, remplissait ces mêmes fonctions à Paris, vient, par décision du Conseil d'administration, d'être nommé directeur de cet établissement. Nous adressons nos félicitations au nouveau directeur, qui a su s'attirer toutes les sympathies du monde financier.

BANQUE DE FRANCE. Principales variations du dernier bilan comparé à celui de la semaine précédente Circulation, 4,316 millions contre 4,371 millions; encaisse-or, 2,502 millions contre 2,500 millions: encaisse-argent, 1,105 millions contre 1,098 millions portefeuille-escompte, 6S8 millions contre 721 mjllions avances sur titres, 443 millions contre 446 millions; comptes courantparticuliers, 419 millions contre 389 millions compte courant du Trésor, 161 millions contre 155 millions. Taux de l'escompte 30/0. BANQUE D'ANGLETERRE. Principales variations du dernier bilan comparé à celui de la semaine précédente: proportion de la réserve, 51,60 0/0 contre 4S.11 0/0; encaisse-or, 34,936,000 iiv.' st. contre 33,125,000 liv. st. circulation, 28,619.000 liv. st. contre 29,061,000 liv. st.; réserve, 24,492,000 liv. st. contre 22,839,000 Iiv. st. Taux de l'escompte, 40/0..

UNE COMPAGNIE ALLEMANDE POUR LA CONSTRUCTION DE CHEMINS DE FER CHINOIS. Il vient de se fonder à Berlin une société sine-allemande pour la construction de chemins de fer en Chine. Cette société sera, en réalité, une émanation de la Deutsch Asiatische Bank.

Le capital social est de 10 millions de marks dont le quart est versé.

UN EMPRUNT AUTRICHIEN. -Le gouvernement vient d'entamer avec un groupe de banques ayant à sa tête le groupe Rothschild, des négociations pour un prochain emprunt de 125 millions de rente autrichienne.

L'émission doit avoir lieu très prochainement. LES RÉCOLTES DANS LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE. La production des céréales est, avec l'élevage du bétail, une des principales sources de richesse de la République argentine, dont l'influence se fait sentir fortement sur la situation économique du pays. Les résultats de la récolte de 1902-1903 sont particulièrement satisfaisants; la. production du blé est évaluée à 9,102,120 tonnes, doublant presque celle de- 1901-1902. Si l'on déduit 25 0/0 environ de cette production pour, les semences et 670,000 tonnes pour la consommation, il resterait 2,200,000 tonnes pour l'exportation. L'année dernière, les sorties de blé- n'avaient été que de 600,000 tonnes,

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1 DÉSIGNATION I 3XES VALEURS

Cours de clôture 'diâïèrTd'Sî?' ¡

l, FONDS D'ÉTAT FRANÇAIS

ET OBLIGATIONS DE VILLES FRANÇAISES

3 fr. O 0/0 Perpétuel C 98 40 98 22– .18

3 fr. 3 010 PerP tue' .c 98 4Q 98 ~2-11

3 O T ̃ 98 55 08 35 -20 3 » 0/0 Amortissable. C 98 30 S)8 45 +.. 15 3 » O T 98,45 15 » Obligat. Tunis 3 C 488 75 48!» 75 +.1 2 50 Annam-Tonkin » 83 83 2 50 Madagascar 2 y, 84 90 15 » Algérie 1902 3 » .478 17 50 Indo-Chine 18993 V/ » 506 15 » 1902 3 » 454 50 456 +.1 50 20 » Ville Paris 1865 4 » 555 25 555 25 12 » 1869 3 » 443 50 443 25 25 12 » 18713%» 411.. 410 25– ..75 20 » 1875 4 » 568 75 568 75 20 » 1876 4 565 50 566 +.. 50 10 » 1892 2^» 386 75 386 75 "10 » 1894-962%» 387.. 388' +.t 10 » 1898 2%» 416.. 415 75- 25 10 1899 Métrop. » 405.. 404 50– 50 12 Ville Marseille 1877.. » 405 403 –.2 3 » de Lyon' 1880 3 103 50 103 50

.SOCIÉTÉS DE CRÉDIT

1 .ET 0&LIGATIONS;,DU CRtDIT FONCIER

ET OBLIGATIONS DU CRÉDIT FONCIER

125 » Banque de France.C C 3839 3840 •• +.1 33 04 d'Algérie » 1027 1031 •• +.4 30 » de l'Indo-Chine» 1100 15 » Ottomane.T T 596.. 5'JG 50 » Paris-Pays-Bas» 1090 1089 •• –.1 27 50 Parisienne.C C 583.. » » Afrique du SudT T 65 65 » » Franc. Com.lnd» 215 214 •• –.1 20 o des Pays autr.. 432.. 436 +.4 » » Sp" Val" Ind"C 40.. 40 36 » Comp1" Algérienne » 714 715 +.1 6 » Franc. Min. d'orT 95 96 +.1 27 50 Compt'nat1 d'Escompte 585 50 » Crédit Lyonnais » 1082 1082 1250 industr1 & Corn' C G23 620 -.3 40 Fonc,d'Autriche. 1318 1324 +.6 9 50 Fonc. Egyptien. 640.. 640 » Robinson Banking .T 39 39 14'84 Société générale » 622 15 » Fonc.lyonnaiseC 336 26 » Crédit fonc actions T 710.. 710 13 » ObUg.com' 2.60% 1879C -4SI 50 481 50 15 » 3 1880» 503.. 501 .2.. XI » 3 1. 1891» 400.. 400 75+.. 75 13 2.60% 1892» 475 25 474 50 75 13 » 2.60%tpl899» 480.. 480 15 » ObUg.fonc'"3 1. 1879» 510 50 510 -50 15 » 3% 1883» 453 50 452 .150 13 » 2.60 1885» 480 478 -.2 2 60 5»"1885» 100 50 100 25 -£5 14 » 2.80%tpl895» 489 487 –.2 » » Bons à lots 1OO fr. 1887 n 54 50 55 +.. 50

» » 1888» 55 55

15 » Obl.B.hypoth"1000fr.» 579.. 476 -.3

15 » ̃̃ 3Ji »! 448 50 448 50

ACTIONS CHEMINS DE FER

30 «BôneàGuelma C 722.. 722 20 » pépartementauy » 61)0 689 –.1 35 50 Esf » 038 939.. +.1.. 15 50 Action de jouissance..» 448 450 +.2 30 » Est Algérien » 739.. 438 50 50 15 » Métropolitain de Paris» 628 «26 .2 50 » Midi 1167 5C 1165 –.2 50 25 » Action dejouissance » 609.. 608 .1 67 «Nord. T ISIS 1814 -.4 51 » Action de jouissanceC 1309 1369 58 50 Orléans .-• 1490 1490 4;t 50 Action de jouissance 1045 1050 -f.5 38 50 Ouest » 900.. 892 -.8 21 » Action de jouissance» 455 454 –.1 25 » Ouest Algérien(r.à600f.» 630 50 630 50 55 » Paris-Lyon-Méditerr..T 1444 1442 +.2 28 Sud de la France.C C 209.. 206 .3 9 » Andalous .T 190.. 189.. 1 » » Autrichiens-HongroisC 734 734 » » Congo supr aux g' lacs » 267 » » Sud-Autrich'(Lombar')» 80.. 83 +.1 30 1 Méridionaux d'Italie.» 708.. 700 .8.. » » Nord de l'Espagne T 210 211 +.1 » .Portugais C 183., 182 .1 6p Saragosse.T 336.. 333.. 1

1 OBLIGATIONS CHEMINS, DE FER

15 » Bône à Guelma C 449 25 449 75 1 + 50 15 » Départementaux 3 445.. 442 25' 2 75 15 » Economiques 3 » 445 445 50 +.. 50 25 Est 52-54-56, 5 {r. à650).. 66950 668 .1 50 15 » –3% » 459 75 458.. –.175 15 » 3-% nouvelles. » 453 75 454 +.. 25 2 50 2'/i% » 4-ù 50 422 +.1 50 15. Est Algérien 3 » 447 449 +.2 15 » Midi3 » 454.. 452 50 –.1 50 15 » 3 nouvelles » 452 50 450.. –.2 50 15 »Hord3% 466.. 465. .'i,. 15 » 3 nouvelles. 465 463 –.2 1250 2% %{remb. à 500).» 420 50 422 +.1 50 15 » Orléans 3 458 75 457 50 -.125 15 » 3 nouvelles.» 457 75 45G 25 –.1 50 12 50 2 > (r. à 500f.)» 410.. 412 +.2.. 15 » Ouest 3 454.. 452 .2 15 » 3 nouvelle*. 452 50 450 –.2 50 12 50 ̃– $%̃ » 408 50 409 75 +.125 15 Ouest Algérien 44ti 446 25 -t- 25 15 » /P.-L.-M. Fus. anc. 3. C 459 458 50 50

15''»at" 'Fus.nouv.33» 454.. 454

25 » T)Méditer.5 X(r.625).« (i4S 650 +.2

15 if ) 3% » 454.. 453 –.1 15 » '-f Paris-Lyon 3 1855. » 454 455 50 +.1 âô 1250 HP-I.M.2& 418^5j;^19 5plt-:4g5

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Le 6 Juin 1903 Jusqu'au Cap Nord, par le bateau rapide à double hélices !>• «Prlnzessin Victoria Luise"; escale; à Rotterdam, Odde, Molde, Naes, Tromsoe, Q) Cap Nord, Digermulen, Mapaak, Qudvangen, Bergen, Kiel. Durée duvoyagel/jours. Le 1er Juillet 1903 jusqu'au Spitzberg, par le bateau rapide à double hélices «nùguste VicWia"; escales à Hoivarde, Odde, Moide, Naes, Drontheim, Tromsoe, Hammerfest, Cap Nord, Spitzberg (Bdtfent Bay, Bellesund), Digermulen, Maraak, Gudvangen, Bergen, Hambourg. Durée du voyage 22 joursi

Le 8 Juillet 1903 jusqu'au Cap Nord, par le beteau rapide à double hélices •'Prlnzessln Victoria Luise"; escales à Kiel, Odoe, Molde-, Naes, Tromsoe, Cap Nord, Digermulen, Maraak, Gudvangen, Bergen, Hambourg. Durée du voyage 16 jours. Le 28 Juillet 1903 jusqu'au Spitzberg, par le bateau rapide à double hélices ̃Prlnzessin Victoria Luise"; escales à Rotterdam, Odde, Molde, Naes, Drontheim, Cap Nord, Spitzberg (Advent Bay, Bellesund), Tromsoe, Digermulen, Maraak, GJdvangen, Bergen, Hambourg. Durée du voyage 22 jours.

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IP-AJRIS 7, EUHSCEIBE, 7 PAEIS

niffér.

constat.

Sera,

DÉSIGNATION

DES VALEURS

I Cours dc clbiure d'hIer 1 d'au.

1 ^OBLIGATIONS CHEMINS DE FER

15 Sud de là France. C 431 433 +.2 15 Andalous 3 série..» 294 294 50 +.. 50 15 » 3 '2* 'série..» 288 15 Asturies, 1" hypothèque. » 342 50 343 25 +.. 75 15 »hypothèque..» 337 75 338 50 +.. 75 15 » Austr.-Hong.3%,l"hyp.» 464.. 462 50–150 22 50 Brésiliens, ï 1887..» 418 50 413 5 50 22 50 4 <j 1895..» 41Q 406 -.4 10 » Damas-Haman » 171 174 +.3 15 » Ethiopiens 3 '.» 212 -• 210 -.2 15 » Lomb.3%(SudAutr.)anc.» 329 50 329 50 15 » nouv.» 327.. 325 -.2 15 » Madrid-Sarag.3%l"hyp.» 394 393 .1 15 » 3%,2'hyp.» 381.. 381 50 +.. 50 ilô » Saragosse-Cuença3"h.» 379.. 379. 15 » Nord-Espag.3%,l"hyp. » 351.. 353 50 +.2 50 15 » 3%,2'hyp.» 230 241 +.2.. 15 » Pampelune Spécial. 3% » 339.. 340 +.1 '15 » Portugals3%pnv.l«rrang» 370.. 370 15 Saloniq.-Constantinop.» 289 292 +.3 20 Smyrne-Cassaba 1894..» 454 454 » » 1895..» 395.. 392 .3..

1ACTIONS INDUSTRIELLES & DIVERSES

30 69 Aciéries de France. C 694.- 694. 30 » Agence Bavas.» 540 •• 536 <– .4 » » Briansk T. 275.277 +.2 133 86 Canal de Suez. 3820- 3825 +.5 6133 Part de fondat' C 1715 1712 3.. 108 86 Société civile.» 2S7O 2860 -10 2177 5" » 575. 575.. 108 86 Actions jouissance» 3340 » »Canal de Panama » 2 25 22 50 Compi'Franç.d.Métaux» 470 50

78 » Génér. des Eaux» 2010 2015 +.5 » » Génér" Transaf» 122 .120 -.2 50 » Havraise 641 50 · Char g" réunis..» 675 i. » Wag.-Lits250ordT 305.. 301. .4.. » » priv» 328.. 330 +.2 64 » Parisien» du gazC 752 731 -21 51 50 Act. jouis. 483 403 –20 -35 » Contin'" Edison.» 746 742 .4 12 » In"' Téléphones» 292.. 300 +.8 20 » Docks de Marseille.» 363 50 366 –.2 50 70 » Eaux therm. de Vichy 1630 1630 35 » Etabliss" Cusenier » 540.. 543 50 +.3 50 » » Decauville.i.» 55 92 » Duval » 1922 1920 .2 20 » Figaroexo.2, 10<lJ° mars 03» 358.. » » Fives-Lille » 326.. 334 +.8 80 » F"etAc"duN.etd.rEst» 1640 1650 +10 60 » Gazcentral » 1369 1372 +.3 » » Grand-Hôtel » 207 » »Gd- moulins de Corbeil» 141.. 139 .2 50' Lits militaires 1535 1540 +.5 28 » Laurium (C'' française)» 382 333 +.1 25 50 Magasinsgen.de Paris» 605 608 +.3 40 » Méditerran' (F" et Chi)» 850.. 841' -.9 40 » Mokta-el-Hadid(500f.p.>. 850 20 » Messageries maritim"» 240 50 244 50 +.4 » » Malfidano » 528 52U –.8 ̃m » Omnibus de Paris T 7.18.. 711 -.7 » » Tramw. de l'Estparis.» 107 106 –.1 10 » TramTyays-Sud » 196 193 .3 50 » Petit Journal C 520.. 520 45 » Petit Parisien, part bén.» 820.. 820. 32 50 Printemps » 618.. 610 –.8.. I 12 50 Rente Foncière » 146 90 88 Rio-Tinto.T 126S 1266 –.2 19 » Société c1 de dynamite» 572 575 +.3 10 » S"Paris«d'Ind'"<électr.» 203 204 +.1 10 » Sucrer" &Raffin;«d'Eg"C 194 50 194 50 85 »Ch. de Sosnowice. T 1745 1740 -.5 25 » Thomson-Houston » 630.. 611 19 20 » Tramways français.C C 560 564 +.4 37 50 Télégraphes duNord..» 640 650 +10 60 » Union des gaz, 1« série .» 980

» » Voitures do Paris. » 23150 231 50

1

1 FONDS D'ÉTAT ÉTRANGERS

2 75 Anglais 2 T 92 75 92 75+. 4 Autrichiens 4 or.C 102 95 103 45 +.• 50 25 Argentin 5 1S86 » 509 50 508 50 1 4 » Brésil 4 1889 T 77 15 76 85 30 25 » BulgarlI(Princ.d«)5% 18%» 415' 420 +'.5 25 » 5% 1902» 451 452 +.1 » Congo (Bons à îotsi C 83.. 83 25 -Doman"' Autriche 1886.» 317 50 320.. +.2 50 4 Empr. Chinois 4 lib..» 102 95 102 85 10 à Egypte Daïra Sanieh..» 102 80 103 10 +.. 30 Unifiée » 110 70 110 95 +..25 3 50 Privilégiée.» 104 104 30 +.. 30 4 » EspagneExtérieure4%T 87 10 87 10 25 » Espirito-Santo C 395.. 395 3Jk » Haïti 1896 6 380.. 380 9 » Hellénique 1881 » 216.. 215 50 50 4 Italien 4 T 103 20 103 45 +.. 25 25 Minas Geraes C 428. 428. » Portugais 3 T 3135 31 30 05 22 50 Obl.Tabacsportug.4K%C 517.. 520 +.3 4 Hongrois 4 or » 104 15 104 00 10 5 Roumain 5 am.1892-93» 100 100 15 4 » 4 2 1898 » 88 65 88 35 30 25 » B.ânTrésor5 » 509 75 510.. +..25 4 Russe 4 1880 » 104.. 102 60 –.1 40 4 4 1889 102 90 102 95 +.. 05 3 » 3 1891-94 or. T 89.. 89 20 +.. 20 :-3.» 3% 1896 or.» .89 50 89 60 +.. 10 3 50 ̃̃̃–̃ 3I54 ̃% 1894 » 9S ti » 4 %Intért'(2f. 6667)C 99 50 99.50 5D

3 » Transcaucas.3%» no

4 Serbie 4 1895 T 77 76 70 -30 »•» -5J%- 1902 -Monopoi;» -.446 w..447. +.1 i.. 3 K_Suisse3^ chX1899-l9(».C Ip2 102 50 +.. 10

TRANSATLANTIQUES (départs et arrivées pendant le mois d'Avril) D'EUROPE EN AMÉRIQUE

r PAQUEBOTS de du ARRIVÉE DESTMATI08

PAQUEBOTS 1 DRPART du ARRIVÉE DESTINATION

Kocnlg-Albcrt (Lloyd de Brome) CHERBOURB 17 avril 24 avril «EW-MBÏ Campanla (Cunard Line) UVERPOOl 18 avril 24 avril «EW-WR» Saint-Paul (Ligne américaine) CKfRBOURG 18 avril 25 avril HEMf-VORK Gascogne (Ci0 générale transatlantique) LE HAVRE 18 avril 26 avril NEW-YORK Noordam" (Ligne hollandaise) ROTTEROAN 18 avril 27 avril KEW-VORK Octanlc (White star Lirie). LIVERPOOL 22 avril 29 avril l NEW-TORK Deutcbsland (Ligne hambourgeoise-américaine). CHERBDUR8 24 avril 30 avril HEW-VORK Cymrtc (White Star Line) LIVERPOOL 24 avril 3 mai KEW-10RK llmbrla( Cunard Line) LIVERPOOL 25 avril 1" mai NEW-YORK New-York (Ligne américaine) CHERBOURB 25 avril 2 mai «EW-VOHK Rotterdam* (Ligne hollandaise). RûTTERQJIli 25 avril 4 mai NEW-YORK Savoie (O générale transatlantique). LE HAVRE 25 avril 2 mai NEW-YORX Kronprlnz UUnelm (Lloyd de Brème) GHEflBOURS 29 avril 5 mai NEW- YORK Teuionlc ( White Star Line) LIVEKPOOL 29 avril 6 mai NEW-Y08S

Ce paquebot fait escale, le même jour, à BOULOBHE-SUR-HER où il prend des passagers et leurs bagages.

1 D'AMÉRIQUE EN EUROPE

PAQUEBOTS de du ARRIVES DESTINATION DÉPART DÉPART

Potsdam* (Ligne hollandaise) NEW-YORK 15 avril 24 avril ROfTERIHI Lorraine (C'6 générale transatlantique) HEW-YORK 16 avril 23 avril LE HAVRE Molikc (Ligne hambourgeoise-américaine) NEW-YORK 16 avril 23 avril CHER80UR8 Pcunss lvanla (Ligne hambourgeoise-américaine). NEW-YORK 18 avril 27 avril CHERBOUBil Kronprlnz-YVlihelm (Lloyd de Brême). NEW-YORK 18 avril 24 avril CHERBOURG Philadelphie (Ligne américaine). NEW-YORK 22 avril 29 avril SOUTHAHPTQX Germanie (White Star Line) NEW-YORK 22 avril 30 avril LIVERPOOL Statcndam* (Ligne hollandaise) KEW-YORK 22 avril 1°* mai ROTTERDAM Champagne (Ci0 générale transatlantique). NEW-YORK 23 avril l"mai LE HJVRE Augr.-Vlctorla (Ligne hambourgeoise-américaine) KEW-YORK 23 avril 30 avril CHERBOUflG Barbarossa (Lloyd de Brème) NEW-YORK 23 avril 2 mai CHERROURfi Cedrtc (White Star Line) NEW-YOSK 24 avril 2 mai LIVERPOOL Etrurla (Cunard Line) NEW-YORK 25 avril lcrmai LIVERPOOL Patricia- (Ligne hambourgeoise-américaine) NEW-YORK 25 avril 3 mai CHERBOURS Kaiser-Wllhem-lI (Lloyd de Brème) NEW-YORK 28 avril ̃ -4 4 mai' CHERBOURG Saint-Paul (Ligne américaine) NEW-YORK 29avril 6 mai SOUTHtHPTON Ccltic (White Star Line) NEW-YORK 29 avril 7 mai LIVERPOOL Kyndam* (Ligne hollandaise) NEW-YORK 29 avril 7 mai ROTTERDAM Crosscr Kurfurst (Lloyd de Brème) NEW-YORK 30 avril' 9 mai CHERBOURB Gascogne (C0 générale transatlantique) NEW-YORK 30 avril 8 mai LE HIVRE Blueclicr' (Ligne hambourgeoise-américaine) NEW-YORK 30 avril 7 mai CHERBOURS Ce paquebot fait escale à B0UL08NE-8UR-IIER le jour de son arrivée à ROTTERDAM

r, 1

Départs de Hambourg.

Différ. constat;

Dern.

reven

1 DÉSIGNATION

DES VALEURS

Cours da cl0tura. d'hler d'aqi.

1 FONDS D'ÉTAT ÉTRANGERS

1 » Dette Turque B I..T 60 45 1 » C » 3145 3132– ..13 1' ̃̃ D. 20 05 29 02– ..03 20 » Ottom.Consol.4X» 454 2q Ottom. priorité 4 •» 499 20 » ObUg. Douanes 4 477 3 50 Uruguay 3 1/2% 1891. C 65 65 25 +.. 25

OBLIGATIONS DIVERSES

» Panama (Bons à lots).C 128 130 +.2 » Oblig. 5 » 66.. 66 » 3 » 43 50 50 43 75 +..25

w · 4 49 75 49 50 25

» » 4% » 49 75 49 50 –.25

6%,l»s.» 8050 82 ..+.150 » » 6%,2's.» 75.. 7550+..50 » > àlotslib.» 150 » » 160 fr. p.» 328 50 327 50 .1

110 fr. p.» 377.

25 »Suez 5 » 640 377 75 640 75 15 u 3 X- » 489 50 489 25– ..25 20 » C" des Métaux » 4S12 495 +.3 15 » Transatlantique. 270 268 50 –.1 50 20 » O" Parisienne du Gaz. 504 50 505 +.. 50 15 » C" Génér'* des Eaux 3 » 460.. 20 » 4%» 518 20 » Etablissements Duval.» 508 27 » Bïves-LiUe 6 » 479 50 47'J.50 20 Gaz et'Eaux. 4M 502 +.5 20 » Gaz Français et Etrang.» 503 ,25 Gaz Central 5 526.. 527.. +.1 24 Lits Militaires. :»̃ 615 17 50 Messager'" maritimes.. 430 430

20 Omnibus 4 :.̃ ̃»• 493 50 493 25 25

17 50 Voitures 3 ̃» 435

17,50 Voiture,s 3'X 4:15.

20 ̃.̃» Wagons-Lits 4 » .493 495 +.2

1 MARCHÉ EN BANQUE (23 avril)

Hier Autourd Hier Aujourd Brésil 5 .T ~S0"60 90 35 P amano.T T 102.. 10150 Mexic5%.» 40 55 40 72 ThWs nou» 115.. 115.. Lots Turcs..» 125 50 126.. Bisc.OliSet.C 92.. 9175 Cape-Copper » 76 50 76 50 Cercle Vichy» 385 381 De Beers pré» 496 496 Chal.Nécess» 825 875 or 560 50 55!).. Dyn.Transv. » 25 75 25 75 Harpener. 1394 1396 Cer1" Monac» 4000 4020 Huancnaca. » 102 104 Cinq» 800 804 Kertch » 48 75 49 50 Plagn. Inm"» 484.. 485.. laurium gre» 84 25 82 25 Tav. Pousset» 92 92 50 Mozambique » 40 75 40 25 Ziramer» 54

Les échanges ont été au moins aussi nombreux que la veille, mais la tendance générale a laissé quelque peu à désirer. Cette indécision est provenue du fait que la vigoureuse reprise qui.s'était produite hier au Parquet, ne s'est pas accentuée aujourd'hui.

Le Brésilien 5 0/0, d'abord très ferme à 90 65, est revenu à 90 35, contre 90 60 la veille. Le Mexicain 5 0/0 a continué à progresser de 40 55 à 40 72. Les Lots Turcs sont passés de 125 50 à 126.

L'action nouvelle Panama a fléchién dernier lieu à 101 50, venant, de 102.

La De Beers a reculé de 560 50 à 559, après s'être inscrite à 562.

La Cape Copper et la Tharsis, peu traitées, sont restées à leur précédent niveau. La Harpener a, oscillé entre 1,405 et 1,396. Le Laurium grec a perdu 2 points à 82 25.

Au comptant, l'obligation des Phosphates des Rhiras et de Tocqueville s'est échangée à 48S 50. 4 heures. Peu d'affaires. Cours sans changement.

MINES D'OR A PARIS (23 avril)

Buffelsdoorn. 29. 29 MayConsoI.. 115 50 115.. Cnartered. 82 50 83 75 NewGoeh. 94 94.. Consol.GoWf. 199 50 198 50 NewSteynEst 94 94 25 EastRand. 211.. 210.. Randfo.EstG. 80 50 80.. Ferretra Gold 568 50 569.. Rand Mines.. 283 50 282.. Trench Rand. 84 75 84 50 Bip Gold Min. 40 50 40 75 5 Geduld Prop. 199 50 200.. Robins. Deep. 133 50 134.Geldenh.Deep 284 Robins. Gold. 278.. 272 50 Gelden. Estat 168-50 170 Roodepor'C.D M 50 56 75 GoerzA. 79 75 79 75 RoseDeëp. 232 Golden Hor.S. 272 262 50 Simmer and J 43 43

Joh.Cons.Inv. 84 50 82 75 S.Af.Gold Tr. 175 50 177..

KokumDo. 35 25 35 25 Transv.cons. 144 50 143.. Lancaster. 68 50 68 Transv. GoldS 83 83 50 langla" Est. 105 50 106 50 village M. R. 224 50 225..

Les dispositions du marché sud-africain se sont modifiées aujourd'hui. Sur les avis reçus de Londres, on s'est, en. effet, montré plus mou. Les nouvelles, cependant, ne sont pas défavorables. A la réunion des actionnaires de la Randfontein, il vient d'être déclaré que 150,000 livres sterling avaient été souscrites à Londres pour faciliter le recrutement de la main-d'œuvre indigène dans l'intérieur de l'Afrique. M. Robinson aurait souscrit, à lui seul, 50,000 livres sterling. On ajoute qu'il n'y a pas à douter du succès du projet élaboré, projet qui aura pour conséquence d'augmenter considérablement le nombre de travailleurs dans le Witwatersrand. On voit que les grosses maisons sud-africainoi? .s'occu- pent maintenant activement de la, grande ques- tion de la mainv-d'œuvre.

4 heures. –.Marché, calme.. Pas île cliange-

j ments. •" ».•̃̃̃'• ̃'̃•' '•̃'̃••.• ̃̃̃

rOINI DATE

DEPART DÉPART

POINT DATE

GRANDS MAGASINS DE LA

SAMAEITAINE

Rue de Rivoli, 75, Rues du Pont-Neùt et de la Monnaie, Paris )Lundi 27 (Avril ET JOURS SUIVANTS

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Dlffér. constat.

1 Qoupses étpangèpes LONDRES, 23 avril (Clôture)

1 Hier" Aujourd: ̃ ffler' Anlourd.

Russe4%. 101 101.

consolidés. 913/4 91 5/S TurcD. 28 1/2 28 1/2 Frànç. 3% 98. 98. Banq.ottom 13 3/4 13-3/4 Argen.1886 993/4 99 3/4 Anaconda.. 5 5/S 5 5/S Brésil 4 76- 76 114 Rio 50 1/2 50 5/16 Egypt3%% 1011/4 102 1/8 Suez. 150 1/2 150 1/2 Extér"esp. 85 3/4 85 718 Tnarsis. 4 5/8 4 1/2 GrecMonop '44. 44 1/2 ChangsT™ 25383/4 25383/4 Italien 5 1021/4 102 1/2 Esc.h.Banq 3 3/8% 3 1/2% Portugais.. 62 50 62 1/2 Argent met 23 7/16 23 1/2

Il J BERUN,23 avril (CWtiire^

Allemand 3 92 50 92 50 Dresdn'BanK. '149 30 '149 20 Prussien 3 92 60 92 GO Disconto Com 188 60 189 Russecons4% 10130 10120 Deutsch'BanK 21130 21150 Hongr-cour* 100 60 100 60 Berlin Hand.. 157 50 157 60 Italien 5 103 70 103 90 Bochumer. >185 70 186 30 Turc D. S!) 50 29 50 Laura 221 222 10 Ch.Autrlchlen 147 147 Harpener. 186 184 50 Ch. Lombards 13 20 13 20 Hinernia. 183 50 1S3 60 Lots Turcs. 13 1 20 13180 Changs'.Paris 8145 .8145

BRUXELLES, 23 avril (Clôture).

Brésil 4 76 25 75 92 Rio Tinto 1269 1268 Extérieu™4% 1. 86 17 85 20 Saragos. act 335 50 334 50 TurcD. 28 90 28 85 Nord-Esp. » 209 50 209 50 Banque Ottom 597 096 Métrop.Parls. 629 626 50 Lots Turcs. 122 75 123 75 Russe-rranç.. 148 50 148.. Lots Congo.. 82 50 82 25 Paris» électr». 204.. 203 58

1 VIENNE, 23 avril (Clôture)

AutrlchlenOr 12175 12155 Créa.F" Autr. 953.. 960.. -'Couron 101 20 101 20 LœnderSank v 409 50 411 Hongrois Or. 121 45 121 40 Union-Bank.. 540.. 540.. Couron 99 50 50 99. 50 Ch'. Autriche. 6S3 683 B"Aust-Hong. 1604 1604 Lomïartfs.̃ 42 45 50 Créd'Antricli. 673.. 672 25 Lots Turcs. ̃ 117 117 75 Créd'Hongro- 743 .743 Chang.s'Parls 95 37 95 37

1 ROME, 23 avril (Clôt) MADRID, 23 avril(Ci50

Benteltal5% 103 25 103 32 Intérieur i% 75 10 75 45 3% 7180 7180 Amortiss. 5% 96.. 96 20 Banq.Nation1' 961 973.. Banq.d'Espag 481 4SI Ch. Méridion. 702.. 700 50 Comp.Tabacs. 427.. 428 50 Ch. Méditerr. 482.. 484.. Ced.Hypot4% 100 50 100 50 Cnang.s'Paris 100 05 100 05 Chang.s'-Paris 36 40

NEW-YORK, 23 avril (Clôture)

Aicmson ïop. s^ :i/s nu 3/4 Norf.W.prîv. 89. 89.

Canad.Paciflc. 132 1/4 132 Pensylvanie.. 137 3/4 136 3/4

Chicag.S-Paul 162 7/S 163 Philadelphie 55 54 3/8

Denv.-Bio-Gr. 36 1/2 37 5/S Union^PaciBc. 93 1/8 91 7/S

Eriérallr.act 34 5/8 34 3/8 West Un. Tel. 85 3/8 85 1/4 Erlégén.obl. 85. 85 1/4 Argent-Métal 50 3/4 511/2 Illinois centr. 137 7/8 137 1/4 Amalgam.Cop 66. 65. Louisv.Nash. 119 112 3/4 Anaconda. 108 1/2 107 New-Y-Huds. 133 132 1/2 CalumetHéc 520 525 New-Y.Ontar. 29 3/4 29 1/2 Cuivre. 15 12 14 87

1 MINES D'OR A LONDRES (23 avril)

Angelo. 7 1/4 7 1/4 JuMlee. 5 1/4 5 1/4 Angl.-Fren. 45/8 4 5/8 Jump. Deep 4 1/2 .4 1/2 AuroraW.. 13/8 13/8 Langl. Est. 4 1/4 4 1/4 Charterea. 3 7/32 3 3/10 Mey.SChar 5 5/8 5 5/8 Cinderel. 2 29/32 3. Modderfont 111/4 114 il1/4 Cityandsuh 6 1/2 6 1/2 NewGoch. 3 3/4 3 13/16 Crown Deep 14. 14. New Steyn. 3 3/4 3 7/8 Crown Reef 17 3/4 17 3/4 Nourse Dée 4 5/8 4 5/8 DeBeers. 22 1/16 22 1/16 BandMlnes 113/16 113/16 Driefontein 5 1/2 5 1/2 RobinsonD. 5 5/16 5 5/16 Dura. Hood. 6 1/4 6 1/4 Rood.UMR 3 11/16 3 11/16 ïastRand.. 8 5/16 8 5/16 Rosé Deep. 9 1/8 9 1/S Ferreira. 22 1/2 22 1/2 Tr.Delagoa 4 5/16 4 7/16 Geduld. 729/32 7 15/16 Transv.G.M 2 17/32 2-17/32 Geldenh.Dp 11 1/4 111/4 Treasury.. 53/4 5 3/4 Gen.Min.F. 3 9/2 3 5/16 VanRyn. 37/16 3 3/8 8 Goerz 3 3/16 3 3/16 Village M R 8 15/10 8 15/16 Gold.Hors.S 105/8 10 7116 Violet 2 13/16 2 3/4 .Goldflelds.. 7 27/32 7 7/8 wemmer.. ̃ 12 7/S 12\7/8 Henry Nour 9 3/S 9 3/8 West- Rand 2. 2 1/16 Jagersfont. 28 11/16 28 1/2 Wolhuter.. 4 13/16' 4 13/16

Londres, 23 avril, 5 h. 45.

La tendance du marché est restée lourde pendant presque toute la séance, bien que les affaires aient été assez actives. Plus tard on s'est repris sur l'annonce que le budget venait d'être voté. Les variations de cours sont toutefois nulles partout. La Chartered perd 1/32 que gagne la Geduld.

Dans le groupe diamantifère, la Jagersfon»tein a perdu 3/16.

Dans la rue, à 5 h. 30, on est calme. DERNIERS COURS ÉTRANGERS Changes

Barcelone Change sur Paris 36 40

.Gênes.. .100 02

Valparaiso Change sur Londres. 16 23/32 Bio-vJaneiro 12 5/32 Agio Buenos-Ayr.es 127 27

Métaux à Londres

Cuivre. Comptant 61 51/. contre 61 5/. Terme. 61 51/ til 7,M> Womb anglais J2>i2/Ô.. Espagnol 12 ̃#3.