Chanvre et biomasse
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Depuis le choc pétrolier des années 80 la biomasse semble être la meilleure alternative aux énergies fossiles. Mais en fait, c’est quoi la biomasse ?
Et bien la biomasse d’un point de vue « écologie »
c’est la masse totale des organismes vivants présents à un moment donné dans un
biotope particulier.
D’un point de vue « énergie » la
biomasse regroupe l’ensemble des
matières organiques pouvant devenir des sources d’énergie. Elles peuvent être
utilisées soit directement ( combustion ) soit après une
méthanisation
de la
matière organique
(biogaz)
ou de nouvelles transformations
chimiques
(biocarburant).
Elles peuvent aussi être utilisées pour le
compostage.
On estime à 100 milliard de tonne /an la
production mondiale de biomasse provenant pour la plupart de plantes sauvages.
Certains types d’algues et d’herbes peuvent en produire 50 tonnes métriques par
an et par hectares.
Ces matières organiques qui
proviennent des plantes sont une forme de stockage de l’énergie solaire captée
et utilisée par les plantes grâce à la chlorophylle. La biomasse est une énergie
qui peut être chimiquement polluante lorsqu’elle est mal utilisée. Bien qu’elle
libère du CO2 en brûlant, comme le biocarburant et le bois, il ne faut pas
oublier que ce CO2 avait déjà été extrait de l’atmosphère par la plante lors de
sa croissance. Le bilan quantitatif CO2 est donc nul mais à condition que toute
l’énergie qu’il a fallu dépenser pour extraire du combustible de la biomasse
soit lui aussi d’origine biomasse, sinon il y aurait alors un bilan CO2
défavorable.
La biomasse est une énergie
renouvelable tant que la Nature pourra faire pousser des plantes et faire vivre
des animaux.
Aujourd’hui, de plus en plus
d’industries énergétiques prennent conscience que la biomasse n’est pas qu’une
option. C’est le debut de « l’agriculture d’énergie » : des agriculteurs
qui cultivent et récoltent des plantes pour les convertir en combustible. Mais
et c’est le cas en France, il faut importer pour la consommation presque la
totalité de certaines plantes utilisées comme biocarburant.
Il existe une plante qui à
un rendement en biomasse élevé, qui est indigène à nos région ne nécessite aucun
engrais* ou pesticides*, est une bonne solution pour des rotations de cultures,
et dépollue les sols : Le chanvre (cannabis sativa.L)
Graines de chanvre (cannabis sativa.L)
Les
huiles végétales sont supérieures au pétrole sous bien des aspects, et les
graines de chanvre (chénevis) produit une des huiles les plus fines de la
nature. Elle peut se transformer facilement en combustible diesel. Cette huile a
été traditionnellement utilisée pour les lampes, la cuisine et le chauffage,
c’est aussi celle que Rudolf Diesel inventeur du moteur du même nom utilisa pour
mettre au point son moteur.
L’huile de chénevis
présente des qualités de combustion et de
viscosité, mais elle est plus épaisse que les combustibles liquides transformés.
C’est pourquoi on y ajoute une petite quantité de méthanol. On produit ainsi un
super combustible liquide oxygéné, ayant un taux d’ébullition et de viscosité
semblable au combustible diesel issu du pétrole. Sans cette modification,
l’huile de chanvre- comme toute huile végétale – créerait des dépôts excessifs
dans les injecteurs. Une fois transformé, ce combustible produit la puissance
motrice totale avec une émission réduite de monoxyde de carbone et 75 % de suie
et de particules en moins.
La
tige du chanvre (cannabis sativa.L)
Utiliser la tige du chanvre (cannabis sativa.L)
comme combustible est plus productif que de limiter un tel développement à son
huile. La tige ligneuse peut être brûlée pour produire de la chaleur et
alimenter les générateurs qui produisent de l’électricité. La cellulose et
l’hémicellulose, qui se trouvent en son centre, peuvent être transformées en
amidons par un procédé enzymatique ou
bactériologique. Ces amidons peuvent à leur tour, par fermentation, se
transformer en essence, en méthanol, en éthanol ou en méthane. La technique de
la pyrolyse est utilisée depuis l’aube de la civilisation. Les anciens Egyptiens
pratiquaient la distillation du bois pour récolter les goudrons et le jus
pyroligneux qu’ils utilisaient pour les embaumements. Cette technique, qui
consiste à appliquer une température élevée à une matière organique (les
matières ligno-cellulosiques) en l’absence d’air ou dans un air réduit, peut
produire du charbon de bois, des carburants liquides, du méthanol, de l’acétate
d’éthyle et de l’acétone. La pyrolyse présente l’avantage d’utiliser
la même technologie
actuellement utilisée pour transformer le
pétrole brut et le charbon. La conversion de la biomasse par pyrolyse a beaucoup
d’avantages économiques et environnementaux par rapport au charbon et au
pétrole. D’un point de vue global, on peut dire que le chanvre est la culture
suprême de biomasse (meilleure que le maïs ou les arbres par exemple) si on
prend en considération les critères suivants :
•
Élimination de tout pesticides, herbicides, engrais et autres produits
chimiques* ;
•
Limitation de la culture à des procédés naturels et organiques ;
•
Culture sur des terrains marginaux et sur les principales surfaces agricoles ;
•
Rotation des cultures pour maintenir la fertilité du sol et contrôler les
pathogènes ;
•
Quantités d’eau nécessaires à la culture ;
• Coûts
liés à l’énergie nécessaire à la culture et à sa transformation ;
• Coûts
liés aux effets sur l’environnement par rapport à la production
d’énergie (tels que pollution de l’air, appauvrissement des sols, et utilisation
de produits chimiques).
Le
chanvre est numéro un pour la production de biomasse sur terre : 20 tonnes par
hectare en 4 mois environ contre
environ 1,5 tonne par hectare par an pour le bois. C’est une plante ligneuse qui
contient 77% de cellulose. Le bois produit 60% de cellulose. Tout bien
considéré, il apparaît que le chanvre a un potentiel important en tant que
source de biocarburant. Dans la plupart des cas, la valeur de la récolte de
fibres et de graines sera plus importante que la valeur de l’énergie qu’elle
peut produire. Mais les déchets produits à tout moment dans la chaîne de
production peuvent être convertis en combustible et utilisés pour compenser le coût
de l’achat d’énergie. En utilisant le chanvre comme source de combustible, les
industries énergétiques peuvent réaliser des économies significatives dans
l’installation et le fonctionnement d’équipements de contrôle de la pollution.
Les industries qui travaillent déjà avec d’autres combustibles pourraient
utiliser le chanvre, ou ses déchets, comme supplément saisonnier pour réduire
les coûts de fonctionnement et augmenter la disponibilité des autres sources de
combustible. Cette culture énergétique peut être récoltée avec l’équipement qui
existe déjà. Elle peut être “cubée” en modifiant l’équipement pour cuber les
foins : cette méthode condense le volume, réduisant ainsi les coûts de transport
du champ au réacteur de pyrolyse. Et les cubes de biomasse sont ainsi prêts pour
la conversion, sans traitement supplémentaire. La biomasse du chanvre serait
particulièrement importante pour le tiers-monde et les populations vivant dans
des régions où les autres sources d’énergie sont rares. Elle le serait aussi
dans les communautés qui sont si pauvres que le coût du combustible limite la
capacité à développer l’économie locale. Ni le chanvre, ni aucune autre source
d’énergie ne deviendront l’unique ressource utilisée dans le monde. Les hommes
continueront à compter sur une variété de sources d’énergie. Le rôle fondamental
du chanvre dans ce contexte sera déterminé par un nombre de facteurs régionaux
et géopolitiques, dont la plupart commencent seulement à émerger. Ce serait
manqué de perspicacité si la société et les industries négligeaient le potentiel
énergétique de cette culture.
*Actuellement
le chanvre autorisée à la culture en France, est un chanvre qui ne contient que
0,2% de T.H.C (principe actif du chanvre, c’est lui qui enivre quand on le
fume). Mais c’est aussi ce T.H.C qui protége la plante et fait que celle-ci
n’est pas besoin de pesticides. Des sociétés qui commercialise les semences de
chanvre vise à crée un chanvre titrant 0% de T.H.C qui obligerait a utiliser des
pesticides et autres agents polluants et nocif pour l’environnement.
Au début du siècle
dernier, le chanvre cultivé en France contenait environ 7% de T.H.C.
Extraits de Energy farming in America Lynn Osburn. Traduit par les
echos du chanvre et adapté par Psykochamane’n’Co.
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