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Le spectacle de rue "...Car c'est bien d'humanité dont nous parlons"

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Image locale (image propre et limitée à l'article, invisible en médiathèque)

Spectacle écrit et joué en solo par le comédien et jongleur Yannick Boulanger, qui raconte la Grande Guerre à travers le parcours à la fois réel et fictif de son arrière-grand-père Victor Bruneau.

Créée en 2016 par la Compagnie Les Yeux Fermés, le spectacle de rue "...Car c'est bien d'humanité dont nous parlons" est inspiré de l'histoire familiale de Yannick Boulanger, dont l'arrière grand-père Victor Bruneau avait été mobilisé dès 1914 dans le 103e Régiment d’Infanterie : "L'envie d'être au plus près du quotidien et des ressentis de ce simple poilu a orienté mes choix vers une écriture fictionnelle, certes, mais largement imprégnée de faits historiques. Je suis alors allé fouiller dans l’histoire des contemporains de mon arrière-grand-père et re-découvrai Enrico Rastelli, enfant de la balle connu aujourd’hui par tous les jongleurs comme le "plus grand jongleur de tous les temps".

Lui-même jongleur, Yannick Boulanger, auteur du spectacle, assure seul la permormance sur scène, mû par une envie de "parler des gens, de ces civils, paysans, charpentiers, tailleurs, menuisiers, boulangers, cordonniers, etc..., devenus soldats. L'envie de raconter des fragments de vie d'un jeune homme de cette époque en partant de l'histoire de mon arrière-grand-père. Fragments de vie d'un simple paysan mayennais, poilu ordinaire confronté à la mobilisation en 1914 et à l'enfer jusqu'en 1918. Fragments de souvenirs d’amitiés, de solitudes, d'horreurs, de solidarités, de rencontres improbables et de souvenirs ineffaçables gravés dans les corps et les esprits de toute une génération de femmes et d'hommes d'ici mais aussi d'ailleurs. Une parenthèse qui s’ouvre avec un sourire insouciant et se referme la gueule cassée par une lucidité révoltée". 

Son spectacle intègre également le parcours de Mohammed Al Ouattara, zouave algérien, ainsi que des faits historiques découverts au fil de lectures diverses dont celles de documents des Archives Départementales ou de documents plus personnels retrouvés dans les armoires familiales, comme la Citation à l'Ordre de l'Armée faisant état de l'offensive allemande du 27 mai 1918 à laquelle participa Victor Bruneau.

Avec l'aide de la metteuse en scène Muriel Lefebvre, Yannick Boulanger a également pris le parti d'alterner récit d'avant la guerre et plongée dans le présent de la guerre - le personnage Victor Bruneau passe de l'un à l'autre comme victime d'une névrose de guerre, d'un trouble post-traumatique qui le replonge dans sa vie avant le conflit puis dans les tranchées et leur quotidien.

Le spectacle a déjà été programmé de nombreuses villes. Retrouvez les dates des prochaines perforances sur notre agenda en ligne.

> Plus d'informations sur "...Car c'est bien d'humanité dont nous parlons" sur le site cielesyeuxfermes.net