Samedi 27 mai 2017
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Actualités : Qui sont les nouveaux ministres ?

De nouveaux profils font leur entrée dans le gouvernement de Tebboune ainsi que des revenants. Des technocrates pour la plupart, qui auront à gérer les affaires courantes en attendant l’échéance majeure de 2019. Tour d’horizon…
Lyas Hallas - Alger (Le Soir)
- C’est le désormais ancien directeur général des impôts, Abderrahmane Raouya, qui prend les commandes du ministère des Finances. Ce fiscaliste de 57 ans est un commis de l’Etat qui n’a aucune couleur politique, contrairement aux autres détenteurs des fonctions régaliennes de l’Etat. Si les réformes fiscales et budgétaires conçues par les techniciens comme Raouya ont toujours buté devant les arbitrages politiques, aura-il en tant que ministre une marge de manœuvre suffisante pour engager les correctifs nécessaires ? Il risque surtout de ne pas avoir suffisamment de temps.

Un électricien à la tête du secteur de l’énergie
Au département de l’énergie, c’est un autre électricien qui vient d’être nommé ministre, à savoir Mustapha Guitouni. Le successeur de Noureddine Boutarfa à la tête du mastodonte national Sonelgaz le remplace ainsi, à la tête de ce ministère stratégique. Une nomination qui sonne comme un désaveu pour Boutarfa plus qu’autre chose. Ce secteur qui a, de tout temps, été l’apanage de pétroliers ou de cadres financiers souvent issus de Sonatrach a vu la première nomination d’un électricien en 2016 avec Boutarfa. C’était un concours de circonstances où le géant pétrolier national sortait d’une zone de turbulences marquée par les scandales de corruption qui a tétanisé ses cadres et inhibé ses managers. Or, la sérénité retrouvée lors du court passage de Amine Mazouzi à la tête de Sonatrach a vite laissé place à la démobilisation. L’inimitié qui a caractérisé la cohabitation de Mazouzi et Boutarfa a fini par ressortir Ould Kaddour du placard, pour le propulser à la tête de la compagnie. Les dividendes des bons offices de la diplomatie algérienne au sein des pays de l’Opep débouchant sur un accord historique de limitation de l’offre du pétrole, et que Boutarfa s’est bien attribués, ne lui ont finalement pas été d’un grand secours. Ce dernier qui n’a pas remis les pieds à Sonelgaz depuis son installation comme ministre a vu sa gestion précédente remise en cause par Guitouni qui a opéré une réorganisation totale de la compagnie avec, à la clé, la dissolution de sept filiales.

Santé, sécurité sociale et communication
A la tête du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, le choix s’est porté sur le désormais ancien directeur général de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej), Mourad Zemali. Ce manager de 53 ans, architecte de formation, qui s’est déployé sur le terrain, d’abord dans le secteur du logement dans différents organismes (Cnep Immo, OPGI et AADL) avant de prendre la tête de la Caisse nationale des congés payés et du chômage-intempéries des secteurs du bâtiment et des travaux publics et de l’hydraulique (Cacobath) en 2006 puis l’Ansej en 2011, a beaucoup évolué dans le champ de vision du nouveau Premier ministre qui a eu à gérer le département de l’habitat en 1999 puis entre 2001 et 2002 avant d'y revenir en 2012. Quant au secteur de la santé de la population et de la réforme hospitalière, il est confié à un professeur de médecine : Mokhtar Hasbellaoui.
Le désormais ancien directeur de l’Institut national de santé publique (INSP) est un oto-rhino-laryngologiste (spécialiste du nez, des oreilles et de la voix «ORL»). Et, il était le chef de service ORL du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Mohamed-Lamine-Debaghine (ex-hôpital Maillot). Par ailleurs, c’est Djamel Kaouane, ancien DG de l’Agence nationale d’édition et de publicité (Anep) et ancien rédacteur en chef du journal privé Le Temps d’Algérie qui est nommé ministre de la Communication. Natif de Azeffoun, Djamel Kaouane, 57 ans, est un journaliste qui a fait carrière au sein du quotidien public d’expression française El Moudjahid.

Quatre walis et maigre quota pour les partis politiques
La nouvelle équipe compte aussi quatre walis, ceux d’Oran Blida, Annaba et Tlemcen : Abdelghani Zaalane, Abdelkader Bouazgui, Youcef Chorfa et Ahmed Saci, nommés respectivement ministres des Travaux publics et des Transports, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville et ministre du Commerce. L’on compte aussi parmi les fonctionnaires Hocine Necib qui revient à la tête du département des Ressources en eau qu’il a eu à gérer auparavant sous Abdelmalek Sellal, entre 2012 et 2015. Ainsi, les partis politiques soutenant le programme du président de la République n’ont eu droit qu’à un maigre quota. Au ministère de l’Industrie et des Mines, c’est l’un des rares nouveaux ministres quisont étiquetés politiquement : Bedda Mahdjoub. Plusieurs fois député FLN de Médéa, il a eu à présider la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) lors de la 7e législature. Enseignant universitaire d’économie, il est connu aussi pour être un ancien footballeur qui a joué pour plusieurs clubs d’élite dans les années 1990 : OMR, NAHD et USMH. Le vieux parti a eu droit également au portefeuille des Relations avec le Parlement, confié à Tahar Khaoua, ancien chef du groupe parlementaire du FLN lequel a occupé les mêmes fonctions de ministre des Relations avec le Parlement sous Sellal. Le Mouvement populaire algérien (MPA) de Amara Benyounès s’est vu attribué le portefeuille du Tourisme et de l’Artisanat, à la tête duquel est nommé Messaoud Benagoun, candidat malheureux à la députation à Batna : c’est le plus jeune membre du gouvernement avec 35 ans. Le parti de Amar Ghoul TAJ, lui, s’est vu confié le département de l’environnement et des énergies renouvelables. Et, c’est l’ancienne journaliste de la télévision publique Fatma-Zohra Zerouati qui représentera ce parti au gouvernement.
L. H.

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