Pour une expérience sensible des relations internationales. La bienveillance, selon Frédéric Ramel

Examiner et analyser les relations internationales par le prisme de la bienveillance, s’interroger sur cette notion que les observateurs les plus cyniques qualifient de naïve, sur  ses origines et son sens. Telle est l’entreprise de Frédéric Ramel dans son essai La bienveillance dans les relations internationales. Un autre regard sur l’espace international, paru aux éditions du CNRS cet hiver.

"Il convient de bien faire la distinction entre la bienveillance comme disposition et comme action. Tout être humain a la possibilité de reconnaître des conduites bienveillantes  : ne pas causer de préjudice à autrui (bienveillance négative), porter secours aux personnes vulnérables et/ou promouvoir raisonnablement le bien (bienveillance positive). En tant que spectateur, nous pouvons évaluer et admirer les actions d’un D.Mukwege, qui « répare » les femmes victimes de viols dans les conflits armés en Afrique, ou d’une L. Gbowee, leader chrétienne non-violente en faveur d’une inclusion des femmes dans les processus de paix au Libéria. Néanmoins, le passage à l’acte n’est pas automatique. J’explore l’existence de cette disposition qui rime avec attention à soi, aux autres et au milieu dans lequel nous évoluons ainsi que la manifestation de la bienveillance négative et de la bienveillance positive. Les premiers acteurs auxquels on pense sont les diplomates qui prennent en compte cette sensibilité voire la déclenchent immédiatement face aux souffrances endurées par leurs homologues et leurs concitoyens après des attentats ou des catastrophes naturelles."

 

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