PSG : menaces de mort et gardes à vue au sein du Collectif ultras Paris

Les tensions se poursuivent entre les ultras du PSG. Une plainte a été déposée pour menaces de mort. Mais le président du Collectif ultras Paris refuse d'entrer dans une «guerre ouverte». 

Le Collectif ultras Paris se réunit dans les tribunes du Parc des Princes depuis octobre 2016. 
Le Collectif ultras Paris se réunit dans les tribunes du Parc des Princes depuis octobre 2016.  LP/Yann Foreix

Jusqu'où iront les accrochages entre groupes ou anciens groupes ultras du virage Auteuil? Après une bagarre devant le stade de France lors de la finale de la Coupe de France, un membre des Karsud, un groupe exclu du Collectif ultras Paris (CUP) récemment, a déposé une plainte pour menaces de mort, en fin de semaine dernière.

D'après les faits relatés dans sa plainte, la victime présumée a affirmé aux policiers que quatre membres de la K-Soce team, le groupe le plus important du CUP, s'étaient rendus à sa boutique de vêtements à Saint-Maur-des-Fossés. Alors que le membre des Karsud était absent, ils auraient intimidé la vendeuse, avant que certains ne le menacent de mort par téléphone à plusieurs reprises.

Ce lundi, la police a placé deux des auteurs présumés en garde à vue et en a entendu un autre dans le cadre d'une audition libre. Aucune poursuite n'a été engagée, mais le parquet a indiqué aux gardés à vue que ce serait le cas en cas de récidive au cours des six prochains mois. Au moins une interdiction de stade pourrait être prononcée.

Plusieurs associations ont quitté le CUP ces derniers mois (les Microbes et la Lista Nera), en désaccord avec les orientations prises par ses dirigeants. Des rumeurs de nouveaux départs de groupes réputés modérés circulent. Ces dernières semaines, dans le cadre de sa campagne d'abonnements, le PSG poursuit ses échanges avec le Collectif pour amplifier le retour des ultras qui a redonné vie aux tribunes du Parc des Princes la saison dernière.

Le CUP renvoie la responsabilité sur les Karsud

«Il n'y aura pas de guerre ouverte», estime Romain Mabille. Le président du CUP et membre de la K-Soce Team évoque un incident isolé, malgré la récurrence d'accrochages récent, et repousse la responsabilité sur les Karsud : «Ils ont été exclu du CUP parce que c'est un groupe de hooligans qui ne voulait pas respecter ce qu'on met en place. On reste fidèle à notre ligne directrice, on ne veut pas de violence. Quand nous on resserre la vis, ces mecs ne sont pas d'accord et essaient de nous décrédibiliser. On n'a pas parlé plus que ça de cette plainte. On prépare notre assemblée générale. On bosse avec le PSG, on travaille sur une convention avec le club. On ne regrette pas nos choix.»

Les Karsud, eux, ne souhaitent pas réagir aux propos du président du CUP.