São Tomé-et-Principe: le second tour de l'élection présidentielle repoussé au 29 août

Une personne vote lors des élections présidentielles de 2016 à Sao Tome-et-Principe (Image d'illustration).
Une personne vote lors des élections présidentielles de 2016 à Sao Tome-et-Principe (Image d'illustration). © SAMIR TOUNSI/AFP

C'est le dimanche 8 août que les électeurs de São Tomé-et-Principe auraient dû se rendre aux urnes pour le second tour de l'élection présidentielle. Mais São Tomé-et-Principe connait depuis le 19 juillet, jour de l'annonce des résultats du premier tour de l'élection présidentielle, une situation politique tendue. Le pays a été tenu en haleine par la décision de la Cour constitutionnelle qui devait statuer s'il y avait fraude, et s'il fallait recompter les voix du premier tour. Le verdict rendu par la juridiction est de ne pas procéder à un recompte. Mais le second tour a été repoussé au dimanche 29 août.

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Le scrutin a indéniablement été perturbé par Delfim Neves, arrivé troisième, affirme en substance Carlos Vila Nova, membre du principal parti de l'opposition, arrivé en tête du premier tour avec plus de 43% des suffrages. Selon les accusations de « fraudes électorales massives »  ne sont pas fondées : « On a assisté à une véritable manipulation dans le but d'annuler ou d'inverser la volonté du peuple. Et ce à travers la Cour Constitutionnelle de façon orchestrée par l'un des candidats qui a clairement perdu les élections et qui n'est même pas arrivé deuxième. »

Soulagement aussi de Guilherme Posser da Costa

Pour lui en effet, la Cour constitutionnelle, se serait rendu complice de Delfim Neves, en ayant d'abord exprimé son souhait de réaliser un recompte des voix. De son côté, Guilherme Posser da Costa, arrivé deuxième avec presque 21% des suffrages a mis un certain temps à s'exprimer suite aux dénonciations de fraudes de la part du candidat contestataire. Sa position en tant que membre de la coalition gouvernementale formé avec le parti de Delfim Neves, le place dans une position moins confortable que son concurrent. 

Mais Guilherme Posser da Costa a finalement exprimé son soulagement : « Je crois que nous avons vécu un moment extrêmement turbulent et il me semble que le bon sens a fini par prévaloir. Une dernière décision a été prise. Ce deuxième tour sera extrêmement décisif pour l'avenir du pays. »

Guilherme Posser da Costa dit quand même souhaiter des éclaircissements sur les résultats du premier tour. Cette contestation est un fait inédit dans ce petit archipel de 210 000 habitants, souvent présenté comme un modèle de démocratie parlementaire.

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