Jean-François Deniau est rentré aujourd'hui d'une mission à l’Est du Tchad et dans la zone frontalière avec le Darfour.
Il s'est rendu notamment dans le camp d’Iridimi où CARE France prend en charge plus de 16.000 personnes. Mais les réfugiés continuent à arriver. Ils sont plus de 200 000, dont plus de 100 000 sont passés à la frontière dans un état de complet dénuement. Au Darfour, 1 400 000 personnes doivent être considérées comme “déplacées”. Jean-François Deniau n’hésite pas à parler de “nettoyage ethnique” à l’encontre des populations noires du Darfour. Avec l’équipe de CARE qui l’accompagnait, ils ont entendu le récit des exactions violentes dues aux Djanjawids (“cavaliers armés arabes”).
Les conséquences pour le Tchad sont graves. Une catastrophe humanitaire, économique, écologique, politique pourrait entraîner une vaste déstabilisation régionale.
“C’est donc d’urgence qu’il faut agir sur place par l’aide humanitaire mais aussi au Darfour même. La seule solution durable est d’assurer la sécurité totale des populations noires et donc la possibilité de leur retour. C’est un engagement concret que les Nations Unies et les différents états doivent faire prendre immédiatement par les autorités soudanaises, avec en priorité le désarmement réel des milices”, conclut Jean-François Deniau.
CARE est l’une des plus importantes organisations humanitaires dans le monde qui combat l’extrême pauvreté dans 70 pays. CARE aide les communautés à améliorer leur vie, grâce à des projets en agriculture et ressources naturelles, en développement économique, en éducation, nourriture, santé, ressources en eau et interventions d’urgence.
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