L'Ukraine sera prochainement dotée de 20 véhicules blindés Bastion (Arquus) de 12,5 tonnes, selon des sources concordantes. Le contrat est en voie de finalisation entre l'industriel français, détenu par le groupe suédois Volvo, et le ministère des Armées. Le Bastion peut transporter jusqu'à dix militaires (deux + huit passagers). De nombreuses armées africaines sont équipées de Bastion, fabriqués sur le site de Limoges. Ce véhicule est une référence en Afrique depuis plus de dix ans. Il existe deux modèles, l'un en version transport de troupes ou poste de commandement, qui peut être armée d'une mitrailleuse de 7,62 mm ou 12,7 mm ; l'autre en version Patsas (cinq militaires), véhicule blindé léger à caisse ouverte spécialement destiné aux Forces spéciales (3 x 7,62 mm et 12,7 mm sur circulaire, lance-missiles antichars).
Selon Le Monde, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a proposé à son homologue ukrainien Oleksii Reznikov de créer un fonds, crédité par la France d'au moins 50 millions d'euros, dans lequel Kiev pourrait acheter des équipements militaires aux industriels français. En outre, selon Le Monde, la France s'apprête également à fournir à l'Ukraine six à douze canons Caesar supplémentaires, prélevés sur une commande initialement destinée au Danemark. Contacté par Reuters après la publication de l'article du Monde, le ministère des Armées a rappelé que « la France est un soutien fiable, crédible et solidaire de l'Ukraine » mais que « le détail de ce soutien n'a pas vocation à être communiqué ». Paris a déjà livré à Kiev 18 exemplaires du Caesar, fabriqués par le groupe Nexter, prélevés sur les réserves de l'armée de terre française.
Des canons d'artillerie slovaques pour l'Ukraine
L'Allemagne, le Danemark et la Norvège vont fournir à partir de l'année prochaine seize canons d'artillerie automobiles blindés à l'Ukraine, qui cherche à renforcer son arsenal militaire lourd pour repousser la Russie, a déclaré Berlin dimanche. Cette annonce est consécutive à une visite ce week-end en Ukraine de la ministre allemande de la Défense Christine Lambrecht, une première depuis l'invasion russe déclenchée le 24 février. Les trois pays fournisseurs se sont accordés pour financer ensemble la livraison de canons Zuzana-2, de fabrication slovaque, pour un coût de 92 millions d'euros, a précisé le ministère de la Défense à Berlin. L'Ukraine devrait commencer à les recevoir en 2023.
Kiev demandait plus, en particulier des chars d'assaut Leopard allemands, que le gouvernement du chancelier Olaf Scholz a refusé de livrer. Ce dernier a en effet déclaré qu'une telle décision n'était pas de son seul ressort et devait au préalable être discutée avec ses alliés occidentaux. « Nous allons continuer à nous engager de plusieurs manières », a cependant souligné Christine Lambrecht sur la chaîne allemande ARD1. Selon elle, Berlin en fait beaucoup pour soutenir Kiev. « Il est parfaitement clair pour le gouvernement allemand comme pour l'ensemble de l'Otan [que] nous ne deviendrons pas une partie [belligérante] dans cette guerre », a-t-elle poursuivi.
Nouvel entretien téléphonique entre Macron et Zelensky
Emmanuel Macron s'est entretenu dimanche par téléphone avec le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky. Il a réitéré « sa ferme condamnation de l'annexion illégale par la Russie de quatre régions ukrainiennes », a expliqué l'Élysée. Il a réaffirmé la détermination de la France à aider l'Ukraine « à retrouver sa pleine souveraineté et son intégrité territoriale, et à travailler avec ses partenaires européens à de nouvelles sanctions ». Ils ont échangé sur la situation à Zaporijjia, qui reste très préoccupante. Le président de la République a condamné l'arrestation par les forces russes du directeur de la centrale.
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