On peut distinguer trois modes de représentations figuratives (figures humaines ou animalières) dans l'art de la Chine pré-impériale : hiératiques, ornementales et actives. Les découvertes de l'archéologie moderne montrent que ces trois modes existaient dès l'époque néolithique, mais on ne peut manquer d'observer, pendant certaines périodes et dans certaines régions, la prédominance de l'un ou de l'autre. Dans l'art exclusivement religieux de la Chine centrale, sous les Shang par exemple, c'est le mode hiératique qui prédomine, alors qu'à la périphérie du pays de culture Shang, il en va différemment. Les Zhou occidentaux héritent de ces préférences, mais le mode ornemental s'établit comme prédominant après ca. 850 av. J.-C. À partir de ce point d'articulation de l'histoire de l'art visuel chinois se développe très graduellement au sein de la tradition chinoise un art figuratif permettant la représentation de scènes d'action. En retraçant les précédents néolithiques de cette transformation, et ses parallèles dans les cultures voisines de celles des Shang et des Zhou, on peut démontrer que les innovations dans l'art visuel des Zhou orientaux ne sont nullement le résultat de « progrès » dans le domaine de la production artistique, mais la conséquence d'un affranchissement par rapport aux conventions visuelles antérieures, lié aux changements religieux et sociaux de l'époque.
Les Cahiers d’Extrême-Asie, fondés en 1985, est une revue bilingue (français-anglais) spécialisée dans les domaines des sciences religieuses et de l’histoire intellectuelle de l’Asie orientale. Les sujets abordés couvrent un champ qui va depuis le taoïsme et les religions de la Chine ancienne, au chamanisme coréen en passant par les diverses écoles du bouddhisme chinois et japonais et plus récemment à l’histoire intellectuelle du Tibet.
The French School of Asian Studies was founded in 1900 in Saigon. The mission of the EFEO is interdisciplinary research on the civilizations of Asia, extending from India to Japan. A network of seventeen research centers in twelve Asian countries allows its 42 research scholars (anthropologists, archaeologists, linguists, historians and others) to carry out their fieldwork while maintaining a network of local specialists and Asianists from around the world.
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Cahiers d'Extrême-Asie
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