Les meilleurs chargeurs de piles AA et AAA

Une pile rechargeable peut servir des centaines de fois, ce qui la rend beaucoup plus économique qu’une pile jetable, et beaucoup plus écologique. Un bon chargeur est indispensable pour optimiser ses performances et allonger sa durée de vie. Dans ce comparatif, nous avons testé des chargeurs de piles AA et AAA de marque EBL, Panasonic, Varta et autres. Voici les meilleurs.

Publié le 20 décembre 2021 à 18h00, mis à jour le 08 février 2023 à 16h45

Temps de Lecture 22 min.

Les chargeurs d’EBL et Varta remportent notre comparatif des chargeurs de piles.
Franck Mée

Il existe des centaines de chargeurs capables de regonfler à bloc des piles rechargeables AA et AAA, lesquelles sont aussi nommées « accumulateurs » ou « accus ». Les prix de ces chargeurs vont d’une petite dizaine à plus d’une cinquantaine d’euros. Nous avons étudié les caractéristiques d’une trentaine de modèles, puis testé huit d’entre eux en détail. Après une semaine de mesures et d’évaluations ergonomiques, notre favori est le Varta Eco.

Notre chageur préféré

Chargeur Eco Varta

Efficace et original

Le Varta Eco est simple, efficace et transportable, il fait ce que l’on attend de lui, en toute sobriété.

*Au moment de la publication, le prix était de 25€

Dans un univers de rectangles lisses noirs ou blancs, Varta se distingue avec ce gros galet anthracite à la texture rugueuse façon plastique recyclé. Deux diodes bleues indiquent le chargement en clignotant tour à tour. Le chargeur détecte les piles non rechargeables ou les accumulateurs défectueux et il est impossible de positionner les piles à l’envers. C’est donc un modèle basique mais efficace, facile à transporter et à brancher à un câble Micro-USB.

Une alternative abordable

Chargeur universel EBL (FY-409)

Simple, efficace et abordable

Très peu coûteux, ce modèle arbore un écran LCD qui indique clairement l’état du chargement. Mais il faut plus de cinq heures pour remplir un accu de 2 500 mAh.

*Au moment de la publication, le prix était de 14€

EBL propose souvent des produits au tarif intéressant, et son chargeur universel ne fait pas exception : c’est le moins cher des modèles testés, alors qu’il dispose d’un écran LCD clair, et qu’on peut le brancher en Micro-USB ou en USB-C, deux avantages appréciables. Dommage que sa vitesse de charge soit limitée, et que le produit soit expédié depuis Hong Kong.

Un chargeur analyseur complet

iSDT N8

Avec ses fonctions avancées et son interface claire, le N8 est le modèle idéal pour un usage intensif.

*Au moment de la publication, le prix était de 58€

Parmi les modèles avancés qui offrent des fonctions pointues comme l’analyse et l’entretien des accumulateurs, l’iSDT N8 se distingue avec ses huit emplacements, son écran LCD en couleur et son interface claire et complète. Il vous donne même des informations sur l’alimentation, à laquelle il est connecté en USB-C. Si vous consommez beaucoup d’accumulateurs et souhaitez optimiser leur utilisation, c’est un excellent choix.

Tout ce que nous recommandons

Le test complet

Pourquoi nous faire confiance ?

Passionné de photographie depuis toujours, j’ai consommé des dizaines de piles jetables dans mes appareils et mes flashes avant de passer aux accumulateurs AA. De 2007 à 2013, j’ai travaillé pour le média technologique Les Numériques. J’ai vu passer des multitudes de claviers et de souris sans fil qui avalaient une ou deux piles « bâtons » AA ou AAA. J’ai donc utilisé des générations de chargeurs, du petit Energizer qui mettait la nuit à remplir à moitié les accus de mon vénérable Canon A70, aux modèles intelligents qu’on utilise dans les studios photo, qui sont capables de revigorer aussi bien les batteries des reflex que les piles des flashs.

Qui a besoin d’un chargeur de piles ?

Chaque année, beaucoup de foyers consomment au moins une demi-douzaine de piles format « bâton » AA et AAA, et parfois beaucoup plus. Aussi appelées R6 et R03, ces piles sont omniprésentes dans les petits appareils électroniques : les claviers et souris sans fil en utilisent généralement une ou deux, de même que les horloges ou les lampes de poche. Les jouets pour enfants et les postes de radio en avalent couramment quatre à huit.

La consommation frénétique de piles jetables a un coût financier et environnemental qu’on peut largement réduire avec des piles rechargeables. Un lot de huit piles rechargeables NiMH AA coûte moins de 15 €, le prix d’une quarantaine de piles jetables au même format. Même en comptant le surcoût du chargeur, il suffit donc d’une dizaine d’utilisations pour rentabiliser l’investissement dans des piles rechargeables. Or ces accumulateurs peuvent supporter des centaines de cycles déchargement/rechargement lorsqu’ils sont utilisés correctement. Mal rechargés, ils peuvent toutefois commencer à faiblir après quelques dizaines de cycles seulement.

Bien utilisé, un accu NiMH peut remplacer des centaines de piles jetables au cours de sa vie.

L’immense majorité des appareils électroniques fonctionne parfaitement avec des accumulateurs NiMH, nom exact de ce qu’on appelle couramment des « piles rechargeables ». Mais quelques rares appareils les supportent mal. Pour ceux-ci, il existe des technologies d’accumulateurs différentes, par exemple au Li-ion (lithium ion). Ceux-ci sont incompatibles avec les chargeurs courants et doivent faire l’objet d’une utilisation spécifique (voir plus bas).

Comment bien recharger des piles ?

Pour assurer la longévité d’une pile rechargeable NiMH, il faut impérativement éviter de la surcharger. Pour cela, il faut couper le chargeur dès qu’elle est pleine. Les chargeurs les moins coûteux, comme ceux offerts avec un jeu d’accumulateurs low-cost, ont un très faible débit, qui a l’avantage de limiter le risque de surcharge importante. Cependant, leur alimentation en continu réduit tout de même la vie des accumulateurs à long terme, surtout quand on les laisse dans le chargeur plusieurs heures après la fin du remplissage. Les chargeurs au débit plus élevé présentent, eux, un risque élevé de surcharge.

Pour contrer ce danger, beaucoup de modèles basiques ont un simple chronomètre qui coupe l’alimentation après une certaine durée. Cela fonctionne bien pour les accumulateurs de capacité courante (autour de 2 500 mAh pour les AA et 1 000 mAh pour les AAA), à condition que ceux-ci soient bien vidés avant d’être placés dans le chargeur. S’ils ne sont que partiellement déchargés, ces chargeurs vont continuer à les remplir à plein débit quelques dizaines de minutes après leur remplissage.

Évolution de l’intensité et de la tension au fil du chargement dans le chargeur Panasonic CC55. L’appareil détecte le pic de tension qui indique que l’accu arrive à saturation (la montée rapide jusqu’à 1,5 V autour de 3 h 45), et coupe alors le débit afin d’éviter tout risque de surcharge.

Les chargeurs intelligents sont beaucoup plus sûrs. Ils appliquent un courant relativement puissant, afin de remplir l’accumulateur plus vite, mais surveillent la tension et la température pour détecter une saturation. Ils savent mettre fin au transfert au bon moment afin d’éviter tout risque de surcharge.

Certains continuent à envoyer un très faible courant, de l’ordre de 100 milliampères (mA), pour maintenir les accumulateurs au plus près de leur capacité maximale ; d’autres coupent totalement l’alimentation. Dans le premier cas, vous profiterez de l’autonomie maximale de vos appareils, mais il existe un risque de légèrement réduire la durée de vie totale de vos accumulateurs ; dans le second, vous devrez peut-être recharger un tout petit peu plus souvent, mais vos accus tiendront plusieurs centaines de cycles malgré tout. Pour un usage courant, la différence est rarement pénalisante. À l’inverse, un gouffre sépare l’espérance de vie d’accus chargés durant des durées fixes de ceux remplis intelligemment, en détectant la saturation pile par pile.

Dans la vaste famille des piles, on trouve d’autres modèles rechargeables. Citons par exemple les piles C (R14) plus imposantes, surtout employées dans des appareils destinés à fonctionner durant des années, tels les émetteurs d’ultrasons destinés à faire fuir les rongeurs, et des piles 9 V qui alimentent certains jouets et outils. Elles sont cependant beaucoup plus rares que les piles bâton AA et AAA.

Comment nous les avons sélectionnés 

Pour choisir les chargeurs les plus prometteurs, nous avons écumé les sites des fabricants, ainsi que ceux de revendeurs comme Darty, Cdiscount, Leroy-Merlin et Amazon. Devant l’avalanche de produits, nous avons d’abord éliminé ceux qui n’avaient pas d’avis utilisateurs et ceux dont les acquéreurs signalaient trop de problèmes. Nous avons également vérifié que l’expédition se faisait depuis l’Union européenne, afin que les acheteurs éventuels disposent de toutes les garanties et protections en vigueur.

Nous avons éliminé les produits qui ne comptaient que deux emplacements, qui ne sont ni moins chers, ni beaucoup moins encombrants que ceux qui en offrent quatre. Puis, nous avons cherché les modèles les plus intéressants selon les critères suivants :

  • Compatibilité AA et AAA : ces deux formats de piles sont omniprésents dans le petit électroménager courant, ils sont donc incontournables. Nous avons également étudié les chargeurs capables de gérer des accumulateurs aux formats C, D et 9 V, plus rares mais parfois bien utiles, sans en faire une exigence. Toutefois, les modèles qui remportent ce comparatif ne sont compatibles qu’avec les piles AA et AAA. Si vous souhaitez recharger des piles au format C, D ou 9 V, nous vous conseillons le Chargeur universel de Varta.

  • Chargement pile par pile : certains chargeurs d’entrée de gamme ne prennent les accumulateurs que par paires. Mais les appareils modernes n’utilisant qu’une seule pile sont courants, il est donc important de pouvoir recharger un accu unique.

  • Arrêt intelligent : les chargeurs qui envoient du courant sans s’arrêter (ou sur une durée toujours identique) posent un risque de surcharge. Nous avons donc sélectionné des modèles qui détectent le moment où les accumulateurs sont remplis et coupent l’alimentation pour éviter toute surcharge, même minime.

  • Clarté de l’interface : une seule diode suffit rarement à donner une information complète et lisible sur l’état du chargement. Nous avons préféré les modèles capables d’indiquer le niveau de charge plus clairement, voire d’estimer la durée restante. Notez que, les piles rechargeables NiMH n’ayant que très peu d’effet mémoire, il peut être tentant de les utiliser après une charge partielle, sans attendre qu’elles soient totalement remplies. Au minimum, nous avons donc exigé que le chargeur sache indiquer deux niveaux de chargement différents.

  • Fonctions : la plupart des utilisateurs se satisferont d’un chargeur assez simple. Néanmoins, certains apprécieront que leur appareil puisse déclencher des cycles de régénération afin de prolonger un peu la vie d’un accumulateur usé, ainsi que d’analyser l’état de l’accu, ou sa capacité. Les experts apprécieront les modèles proposant le choix du courant de charge afin de l’adapter au temps disponible. Ces fonctions ne doivent toutefois pas nuire à l’ergonomie du chargeur.

  • Alimentations variées : les chargeurs branchés sur secteur sont évidemment moins pratiques que ceux disposant d’une entrée 12 V, qui pourront être utilisés sur un allume-cigare, ou ceux qui sont alimentés en USB, et sont compatibles avec des dizaines de sources d’énergie. En revanche, les ports USB étant souvent limités en puissance, certains chargeurs disposant d’une entrée secteur peuvent charger vos piles plus rapidement.

  • Prix raisonnable : un bon chargeur basique ne doit pas dépasser 30 euros. Les modèles plus avancés (dotés de fonctions d’analyse et de régénération) se trouvent sous les 60 euros.

  • Compatibilité NiMH : cela paraît étonnant, mais certains chargeurs spécifiques (notamment les modèles destinés aux accus NiZn) ne peuvent pas charger en toute sécurité les piles rechargeables NiMH, qui sont pourtant plus courantes (voir plus bas).

  • Compatibilité 3,7 V : un nombre croissant d’appareils - cigarettes électroniques, lampes ou caméras de vidéosurveillance - utilisent des accus « bâtons » au lithium, de 3,7 V (en dimensions variables). Ces appareils demeurent suffisamment rares pour que cette compatibilité ne soit pas indispensable, mais nous avons évalué quelques chargeurs capables de les gérer (voir plus bas).

Notre procédure de tests des chargeurs de piles

Pour chaque modèle, nous avons vérifié la capacité à charger une seule pile à la fois, puis deux, trois, ou quatre. Nous avons ensuite testé la charge en installant un wattmètre totaliseur entre le chargeur et l’une des piles. L’objectif étant de mesurer précisément le courant dispensé par l’appareil.

Nous avons vérifié si l’intensité transmise variait avec le nombre d’accus mis en charge. Cela n’a rien d’anormal, notamment pour les chargeurs alimentés en Micro-USB : ces ports ne fournissent généralement que 5 watts, qu’il faut donc répartir entre les différents accumulateurs. Cependant, certains chargeurs savent profiter des ports de « charge rapide » (jusqu’à 10 W en Micro-USB, plus en USB-C) pour fournir un courant de charge constant, de 1 à 4 accumulateurs.

Un wattmètre nous a permis de mesurer exactement le courant échangé entre le chargeur et l’accu.

Nous avons ensuite testé une charge complète de quatre accumulateurs AA de 2 800 mAh. Ceux-ci, neufs, avaient subi préalablement trois cycles de charge/décharge complets afin de vérifier la stabilité de leurs performances. Nous avons ainsi mesuré la constance de l’intensité électrique fournie, tout au long de l’opération, et surtout chronométré la durée totale de la charge.

Nous avons contrôlé que le chargeur détectait le moment où l’accumulateur était rempli. Après quoi nous avons vérifié la présence ou l’absence d’un « courant d’entretien », un très faible courant (de l’ordre de 0,1 A) transmis du chargeur à un accu déjà plein. Celui-ci permet d’éviter tout début de déchargement si vous oubliez les piles rechargeables dans le chargeur, mais il peut aussi entraîner de très faibles surcharges qui, à long terme, nuiraient à leur espérance de vie. Même si nous vous conseillons de les retirer une fois pleines, il est bon de savoir quelle stratégie a choisi le fabricant de l’appareil : risquez-vous d’avoir une pile légèrement déchargée au bout de quelques jours, ou une toujours parfaitement pleine mais qui risque de vous lâcher dans cinq ou dix ans ?

Enfin, nous avons déchargé les accumulateurs dans le chargeur analyseur iSDT N8, afin de vérifier que tous les chargeurs les portaient bien à leur capacité maximale. L’iSDT N8 est un chargeur réputé, mais avant de lui accorder notre confiance, nous avons vérifié la précision des informations qu’il fournissait à l’aide du wattmètre totaliseur. Ce chargeur fait en outre partie des modèles que nous avons évalués dans ce comparatif.

Pour les modèles disposant d’une fonction « décharge » (utile pour l’entretien et l’analyse), nous avons également testé celle-ci. Une fois la décharge achevée, nous avons mesuré la tension résiduelle et validé la fin de charge dans le N8, afin de vérifier qu’aucun « déchargeur » ne risquait de pousser l’accumulateur trop loin et de l’abîmer (ce qu’on appelle une « décharge profonde »), ou de laisser une charge résiduelle qui réduirait l’efficacité des cycles d’entretien.

Lors du déballage des chargeurs, nous avons contrôlé l’ergonomie de chaque modèle, la qualité des matériaux et la précision des assemblages. Nous avons vérifié s’il était facile d’insérer et d’extraire les accumulateurs : certains chargeurs tiennent mal les piles, d’autres nécessitent d’avoir des ongles ou d’utiliser la pointe d’un couteau pour les récupérer. Nous avons également consulté le mode d’emploi, en particulier pour les modèles avancés, et noté l’accessibilité des différentes fonctions et la clarté des informations fournies par l’appareil. Enfin, nous avons inséré des piles vides, des accus extrêmement âgés et hors service, et essayé d’inverser les polarités pour voir si des avertissements étaient affichés.

Notre chargeur préféré : le Varta Eco

Les plastiques recyclés du Varta Eco lui donne une allure particulière.
Notre chageur préféré

Chargeur Eco Varta

Efficace et original

Le Varta Eco est simple, efficace et transportable, il fait ce que l’on attend de lui, en toute sobriété.

*Au moment de la publication, le prix était de 25€

Tous les chargeurs de piles rechargeables AA/AAA se ressemblent : ils sont rectangulaires, moulés dans du plastique parfaitement lisse de couleur blanche ou noire, et arborent des témoins lumineux qui indiquent le chargement. Leur principale touche d’originalité se limite parfois à l’ajout d’un écran LCD ou à la présence de plusieurs types de connecteurs d’alimentation.

Le Varta Eco sort de ce schéma : ses formes arrondies sortent de l’ordinaire. En l’absence de piles, on croirait presque voir un gros galet noir. Sa surface grise et sa texture volontairement grossière trahissent l’usage de plastiques recyclés. Malgré cela, le design de l’ensemble reste plutôt agréable.

Le port Micro-USB du Varta Eco est situé dans un petit renfoncement. Celui-ci est un peu étroit, certaines prises peuvent frotter sur les bords.

Sur le plan technique, l’Eco tient ses promesses. Varta annonce un débit maximal à 1,4 A pour deux accus AA, divisé par deux pour quatre ; nous avons mesuré 1,3 A pour une paire et 800 mA pour un quatuor. Il faut donc compter 3 h 30 pour charger quatre accus de 2 500 mAh. Le débit est plafonné à 700 mA pour les AAA, ce qui permet de les charger en moins de deux heures. La consommation électrique reste donc dans l’enveloppe de 5 watts. Les performances ne varient pas, que l’on utilise un vieux chargeur USB ou une alimentation de smartphone plus moderne, capable de fournir 10 W.

Le chargement est indiqué par deux LED bleues situées sous chaque emplacement. Lorsque la première clignote, l’accu correspondant est chargé à moins de 50 % de sa capacité. Lorsque la seconde clignote, il a dépassé la moitié de la charge estimée. L’allumage continu des deux diodes signale le remplissage total, détecté efficacement par la surveillance de la variation de tension. Une fois ce stade atteint, le Varta Eco réduit fortement son débit : nous avons mesuré moins de 100 mA sur les dix minutes suivant la fin de charge. Il assure ainsi la conservation de la charge maximale, sans pour autant risquer de surcharge dangereuse.

Deux diodes sous chaque accu : c’est le strict minimum en matière d’information.  Sur cette photo, la première diode était fixe et la seconde clignotait, indiquant des accus chargés à plus de 50 % mais pas encore pleins.

Lors du test de déchargement des quatre accus de 2 800 mAh, le N8 a mesuré leur capacité entre 2 900 et 3 000 mAh, comme avec les autres chargeurs à détection de fin de charge. Le Varta Eco les a donc remplis sans coup férir jusqu’à la limite de leur capacité, sans aller au-delà.

La conception de l’appareil interdit tout branchement à l’envers : la borne négative d’un accu ne peut pas atteindre celle positive du chargeur. Si vous installez une pile non rechargeable ou un accumulateur trépassé, les deux diodes correspondantes clignotent et le chargeur coupe totalement leur alimentation. Il répond donc également à toutes les exigences sur le plan de la sécurité.

Quelques bémols à connaître

Le Varta Eco n’est naturellement pas parfait. Tout d’abord, ses deux diodes ne permettent pas d’informer finement de l’état d’avancement de la charge : on sait seulement si les piles rechargeables sont plutôt vides, plutôt pleines, ou complètement pleines. Dans ce domaine, l’écran LCD du modèle EBL ci-dessous est plus précis. Le Varta Eco n’est pas non plus le chargeur le plus rapide, surtout si vous remplissez quatre accus en même temps.

En outre, la texture brute du plastique recyclé, assez sensible aux salissures, peut déplaire à certains utilisateurs. Si c’est votre cas, n’hésitez pas à vous tourner vers un autre modèle. Notez par ailleurs que l’Eco utilise un port Micro-USB. À l’heure où les équipements profitant de l’USB-C deviennent majoritaires, il est dommage qu’un chargeur nomade, facile à emporter en voyage, utilise cette connectique vieillissante.

Enfin, le Varta Eco commercialisé en boutique est accompagné d’une alimentation secteur et vendu dans un gigantesque paquet en plastique, sans indication sur la recyclabilité éventuelle de l’emballage. Varta a annoncé sa volonté de corriger ce point en 2022 : les chargeurs Eco devraient être vendus dans une boîte en carton facile à recycler dans une poubelle papier. Ils seront encore accompagnés d’une alimentation USB, malgré l’omniprésence de ce type de câbles dans nos foyers. Varta nous a toutefois indiqué envisager la suppression de cet accessoire ultérieurement.

Une alternative abordable : le chargeur universel EBL

Une alternative abordable

Chargeur universel EBL (FY-409)

Simple, efficace et abordable

Très peu coûteux, ce modèle arbore un écran LCD qui indique clairement l’état du chargement. Mais il faut plus de cinq heures pour remplir un accu de 2 500 mAh.

*Au moment de la publication, le prix était de 14€

Si des temps de chargement assez longs ne vous gênent pas, le chargeur universel d’EBL (référence FY-409) pourrait être votre premier choix. Son principal défaut est en effet son débit : il dépasse à peine 500 mA. Il faut donc près de six heures pour charger des accus de 2 800 mAh. En outre, sur Amazon, ce produit est vendu directement par son fabricant basé à Hong Kong, ce qui laisse craindre des difficultés pour faire jouer la garantie - un problème relativement tolérable pour un produit à 15 euros. Qui plus est, la construction du FY-409 est moins bonne que celle du Varta Eco. L’assemblage des deux demi-coques en plastique dur est approximatif et, faute de patins caoutchoutés, il glisse sur le bureau au moindre choc.

Pourtant ce chargeur nous a séduits, il nous semble être une bonne affaire. Véritablement nomade, il mesure moins de 9 cm de longueur, 2 cm de moins que le Varta Eco. Il dispose d’une entrée Micro-USB et d’une USB-C, ce qui permet de l’utiliser avec n’importe quel câble et n’importe quel chargeur.

Le chargeur EBL peut être utilisé avec un câble Micro-USB ou USB-C.

L’écran LCD est parfaitement clair, avec trois niveaux de charge indiqués successivement et un affichage séparé pour chaque compartiment. Un symbole « pile vide » clignotant signale une anomalie, qu’il s’agisse d’un accumulateur hors d’usage ou d’une pile non rechargeable. Et comme le Varta Eco, sa conception ne permet pas d’installer un accumulateur à l’envers.

Nous l’avons vu, le chargement est lent : il faut compter six heures pour charger à bloc un ou plusieurs accus AA de forte capacité. Le débit est en revanche conservé quels que soient le nombre et le format de ceux-ci. La lenteur sera donc moins gênante pour les utilisateurs du format AAA : les petits accus sont en effet plus sensibles aux débits élevés, et donc généralement limités à 700 mA sur les chargeurs concurrents.

La détection de la fin de charge fonctionne comme sur les modèles haut de gamme : le chargeur EBL coupe l’alimentation après avoir fait son office et ne laisse qu’un très faible courant, de l’ordre de 100 mA, pour assurer la conservation de la capacité maximale. Cela paraît naturel, mais à ce niveau de prix, de nombreux concurrents poursuivent l’alimentation pendant une durée fixe ou même jusqu’à ce que l’utilisateur récupère les accus dans le boîtier.

La petite boîte en carton contient le chargeur et un câble Micro-USB standard.

Les plus sensibles à la protection de l’environnement noteront enfin que si EBL fournit un câble Micro-USB, il n’est pas accompagné de transformateur. C’est un bon point pour éviter le gaspillage : il serait en effet étonnant que vous n’ayez pas déjà un port USB chez vous ! En outre, le chargeur est vendu dans une boîte en carton extrêmement compacte, que vous pourrez recycler avec vos autres papiers.

Un chargeur/analyseur avancé : l’iSDT N8

Un chargeur analyseur complet

iSDT N8

Avec ses fonctions avancées et son interface claire, le N8 est le modèle idéal pour un usage intensif.

*Au moment de la publication, le prix était de 58€

Un chargeur simple comme le Varta ou l’EBL ne peut pas tout faire : il ne prendra pas soin des accus comme un modèle évolué tel que l’ISDT N8. Bien que l’effet mémoire soit très faible sur les accumulateurs NiMH récents, il peut arriver que vous ne les déchargiez pas pleinement et que, au fil des utilisations, leur capacité diminue. C’est notamment le cas si vous utilisez des appareils exigeants, comme les flashs ou certains micros, qui cessent de fonctionner alors que les accus ne sont pas tout à fait vides. Pour surveiller leur capacité et surtout générer des cycles complets, un chargeur/déchargeur/analyseur est donc utile.

Généralement destinés aux techniciens, ces produits ont longtemps souffert de leurs menus trop complexes, qui nécessitaient une étude complète du mode d’emploi. Certains fabricants, comme Panasonic sur son BQ-CC65 et Varta sur son Smart Charger, ont simplifié la vie des utilisateurs en ne proposant que deux choix : le chargement classique ou les cycles de régénération automatiques, abandonnant ainsi les fonctions de déchargement complet et ne proposant qu’une information plus sommaire.

L’iSDT N8 est une notable exception. Son interface est claire, mais il ne renonce à aucune fonction ni à aucune information. Pour cela, son robuste boîtier métallique intègre un petit écran en couleur de 240×320 pixels et un véritable système de menus. Dès l’allumage, ce modèle se distingue en affichant capacité et puissance de l’alimentation à laquelle il est connecté, en USB-C. Au maximum, il peut tirer jusqu’à 18 watts, ce qui lui permet d’offrir un débit théorique de 1,5 ampère à huit accumulateurs. Si le port utilisé est limité à 10 W, comme les alimentations des smartphones courants, le N8 l’affiche clairement. Il n’atteint alors son meilleur débit qu’avec trois accus et commence à ralentir la charge si vous en installez plus.

Il suffit de quelques tapotements sur les touches à droite de l’écran pour régler toutes les fonctions de son choix. Le N8 peut charger, bien sûr, mais aussi décharger. Vous pouvez choisir le débit, de 1 mA à 1,5 A. Il propose également une option baptisée « charge d’activation », où il enchaîne une décharge complète et un chargement afin de vous offrir des accus pleins et de lutter automatiquement contre l’effet mémoire. Une fonction d’analyse complète est également proposée.

Les menus du N8 permettent de choisir facilement la tâche à accomplir et d’afficher clairement des informations détaillées.

Lors des opérations, le N8 affiche en temps réel la durée écoulée, la capacité transférée et l’intensité de l’échange en cours, ainsi que le niveau de charge estimé (en pourcentage) et la tension de l’accumulateur, sa température et même sa résistance interne. Celle-ci détermine la capacité d’une pile à délivrer rapidement son énergie ; elle a donc un impact important sur le temps d’indisponibilité d’un flash entre deux éclairs, ou sur la puissance des moteurs électriques, par exemple. Enfin, un graphique au bas de l’écran vous permet de suivre l’évolution du chargement de l’accu. Vous pouvez passer des informations d’une pile à celles d’une autre grâce aux touches sensitives.

Notez que le N8 peut également charger les accumulateurs nickel-zinc : c’est le seul modèle testé à offrir cette possibilité. Attention, ceux-ci échappent à la reconnaissance automatique. Si vous en utilisez, vous devrez donc l’indiquer manuellement au chargeur avant toute opération. Rappelons qu’une procédure destinée aux NiMH ne peut pas charger correctement des accumulateurs NiZn, et qu’appliquer un chargement NiZn à des NiMH peut les abîmer très rapidement.

Le N8 accepte également les accus lithium-ion et lithium-fer-phosphate, mais les logements exigent qu’ils soient aux dimensions AA ou AAA, ce qui est rare. Enfin, pour les distraits qui oublient leurs accus dans les chargeurs, le N8 est le seul modèle testé qui bipe en fin de chargement – une fonction qui peut évidemment être désactivée pour dormir tranquille.

Ainsi, malgré ses fonctions avancées et le grand choix d’accus pris en charge, l’iSDT N8 reste assez simple d’emploi. Il en revanche lourd et encombrant, et son prix le réserve aux utilisateurs qui profiteront vraiment de ses possibilités.

D’autres chargeurs intéressants

Le Panasonic BQ-CC55 est notre ancien modèle favori. Nous aimons son code couleur rouge-jaune-vert indiquant la progression de la charge des piles et sa simplicité d’emploi remarquable. Il offre aussi un débit constant quel que soit le nombre de piles en charge. Vous ne risquez pas de perdre son câble de connexion : doté de deux grosses broches, il se branche directement sur une prise secteur. Mais il est particulièrement encombrant et nous préférons les appareils susceptibles de nous accompagner en déplacement.

Son grand frère, le Panasonic BQ-CC65, apporte un écran LCD capable d’afficher diverses informations et une fonction de régénération des accumulateurs. Alimenté par un câble secteur, il est en fait plus mobile que le CC55. Mais il fait payer cher ses possibilités supplémentaires : il est presque aussi coûteux que l’iSDT N8, qui propose huit emplacements et une interface bien plus claire. En outre, s’il dispose d’une sortie USB, celle-ci ne peut pas être utilisée pendant le chargement, ni alimentée par les accus placés dans l’appareil ; elle est donc inutile.

Le Varta Smart est le concurrent direct du Panasonic BQ-CC65. Plus abordable, il est aussi plus compact et profite d’une interface très élégante. Les ouvertures latérales permettent également de sortir les piles très facilement, même sans ongles. En revanche, la moulure sous les bornes négatives complique l’insertion des piles et, comme chez Panasonic, sa sortie USB est un peu décevante. Elle permet bien de charger un smartphone quand le chargeur est branché sur secteur, mais pas quand un accu est présent dans le chargeur. En outre, elle ne permet pas de charger le smartphone au milieu de nulle part en plaçant quatre piles dans le chargeur en guise d’alimentation.

Le Varta Universel est le grand frère du Varta Smart. Son avantage : la compatibilité avec les gros accus aux formats bâtons C et D, ainsi qu’avec les piles rechargeables carrées « 9V » (en fait 8,4 V dans le cas des batteries NiMH). En revanche, il est bien plus encombrant et le système de fixation des piles, avec une borne négative coulissante, est moins rassurant.

Les modèles que nous ne recommandons pas

Nous l’avons évoqué, nous ne recommandons pas les chargeurs fonctionnant par paires. C’est notamment le cas du chargeur de nuit d’AmazonBasics, très populaire parmi les achats en ligne. EBL et AmazonBasics vous proposent des produits gérant le chargement accu par accu à des tarifs extrêmement proches.

Nous avons testé le chargeur rapide d’EBL (modèle RM-72). L’exemplaire testé s’est avéré très performant, mais au deuxième cycle de tests, le premier emplacement est tombé en panne. Ce problème revenant régulièrement dans les commentaires de clients, nous ne conseillons pas ce modèle, à moins qu’un chargeur pour trois piles vous intéresse.

Le Snado D4 est très intéressant sur le papier : outre les piles NiMH aux formats AA et AAA, il supporte les modèles plus encombrants (jusqu’au format C) et les accus Li-ion. Mais le jeu important des bornes négatives fait craindre pour leur fiabilité et, surtout, il a refusé de dépasser 0,5 A, même configuré pour débiter 1 ou 2 A, avec les différents modèles d’accumulateurs essayés (tous préalablement chargés sans difficulté jusqu’à 1,5 A dans le N8).

Le Dlyfull paraît complet avec ses fonctions de régénération et ses prises pour accumulateurs 8,4 V (capables de remplacer les piles carrées 9 V). Mais le diable est dans les détails : un seul emplacement permet de régénérer et tester un accumulateur, les autres sont limités au rechargement. Nous l’avons donc éliminé dès la sélection.

Le Maha Powerex C9000 Pro a longtemps fait figure de référence pour les chargeurs analyseurs. Mais les modèles d’iSDT proposent aujourd’hui une interface beaucoup plus claire pour un tarif comparable.

Accumulateurs AA/AAA : quelles alternatives face au NiMH ?

Il existe actuellement trois technologies de piles rechargeables (que l’on appellera plus correctement accumulateurs ou accus). Le NiMH (nickel-hydrure métallique) domine largement, mais les accumulateurs Li-ion (lithium ion) et NiZn (nickel-zinc), bien que beaucoup plus rares, peuvent répondre à certains besoins.

Les accumulateurs NiMH, largement dominants, ont une tension de 1,2 V, légèrement inférieure aux piles non rechargeables qui affichent 1,5 V. Pour l’immense majorité des appareils, cela n’a pas d’importance : les piles classiques baissant jusqu’à 1 V en fin de vie, ils sont prévus pour fonctionner avec une tension diminuée. Les accus NiMH leur conviennent parfaitement et il n’existe aucune raison d’utiliser des piles jetables.

Les technologies de piles rechargeables concurrentes servent dans des cas spécifiques : quand l’appareil exige une tension supérieure à 1,2 V. Certains tensiomètres, talkies-walkies, ou même lampes de poche préfèrent en effet les piles de 1,5 V. C’est aussi le cas de certains casques à réduction du bruit active, qui fonctionneront seulement quelques minutes avec des accumulateurs NiMH fraîchement chargés. Cela ne signifie pas que ces piles sont complètement vidées, puisqu’elles tiendront encore de longs mois dans une souris Bluetooth. Simplement, leur tension est trop basse pour ces appareils-là. Pour les faire fonctionner, il faut utiliser un autre type de piles rechargeables, à la norme NiZn ou Li-Ion.

Quand on glisse des piles NiMH fraîchement chargées dans ce casque à réduction de bruit, il fonctionne seulement quelques minutes, en affichant un voyant rouge, puis il s’éteint car il a besoin d’une tension d’environ 1,3 V pour fonctionner.

Les accumulateurs nickel-zinc (NiZn) ont une tension de 1,6 V : ils sont donc parfaits pour les appareils qui exigent 1,5 V. Ils ont aussi l’avantage d’avoir un impact environnemental très faible, le nickel et le zinc étant abondants, peu toxiques et aisément recyclables. En revanche, il ne faut en aucun cas les utiliser sur des appareils prévus pour accepter les NiMH : ceux-ci vident les piles jusqu’à environ 1 V, ce qui entraîne une « décharge profonde » des accumulateurs NiZn. Ils vieillissent alors extrêmement vite et deviennent inutilisables après quelques dizaines de cycles seulement. Nous déconseillons donc les accus NiZn pour le grand public : n’y recourez que si vous savez exactement dans quels appareils vous les utiliserez.

L’autre technologie actuelle de piles rechargeables 1,5 V est l’accumulateur lithium-ion, autrement dit le même type de batteries que dans les appareils photos, les smartphones et tablettes, etc. Celui-ci a une tension native de 3,7 V, mais il est possible d’intégrer, dans un bâton au format AA, un petit accu Li-ion, accolé à un circuit de conversion qui le ramène à 1,5 V. Notez que ce circuit ne fonctionne que dans un sens : il n’est donc pas possible de recharger ces accus dans un chargeur normal. Soit les fabricants les fournissent avec un chargeur dédié, soit ils intègrent un port USB directement couplé à l’accumulateur, permettant de le recharger facilement.

Les accus Lithium-ion d’EBL sont livrés avec un câble à quatre sorties Micro-USB, permettant d’en recharger tout un lot sur n’importe quel port USB.

Pour résumer, en cette fin 2021, nous vous conseillons les classiques et abordables accumulateurs NiMH pour la quasi-totalité de vos appareils. Et, pour les rares appareils qui fonctionnent mal avec les NiMH, vous pouvez opter pour un jeu d’accus Li-ion 1,5 V à port USB intégré.

À noter : la technologie nickel-cadmium (NiCd) a disparu du marché. Pour les utilisateurs, ces modèles souffraient d’un effet mémoire important, c’est-à-dire que leur capacité diminuait s’ils n’étaient pas totalement déchargés avant d’être rechargés. Plus grave, la toxicité du cadmium a imposé des normes très strictes, et concrètement les accus NiCd sont interdits à la vente aux particuliers depuis 2006. Si vous en avez encore chez vous, il est sans doute temps de les apporter à la déchetterie en vous assurant qu’ils seront triés comme il convient. Les accus NiMH récents ont rattrapé les avantages historiques des NiCd, notamment leur capacité à fournir rapidement une puissance élevée (pour charger un flash par exemple).

En résumé

Pour le grand public, nous conseillons le Varta Eco, simple, élégant et efficace. Pour économiser quelques euros, le chargeur d’EBL nous a donné satisfaction, malgré un rechargement très lent. Enfin, pour les utilisateurs plus avancés qui veulent analyser et surveiller la vie de leurs accus, l’iSDT N8 est idéal.

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