Bretagne (région administrative)

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Bretagne
Bretagne (région administrative)
Logo du conseil régional.
Blason de Bretagne
Blason
Drapeau de Bretagne
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la France France
Préfecture Rennes
Départements et collectivités territoriales Côtes-d'Armor (22)
Finistère (29)
Ille-et-Vilaine (35)
Morbihan (56)
Arrondissements 15
Cantons 102
Communes 1 207
Conseil régional Conseil régional de Bretagne
Président du conseil régional
Mandat
Loïg Chesnais-Girard (Alliance progressiste des Socialistes et Démocrates de Bretagne (DVG).)
2021-2028
Préfet Emmanuel Berthier[1]
ISO 3166-2 FR-BRE
Démographie
Gentilé Breton
Population 3 373 835 hab. (2020)
Densité 124 hab./km2
Rang (population) 9e sur 18
Langues
régionales
Breton (langue celtique)
Gallo (langue d'oïl)
Géographie
Coordonnées 48° 07′ 19″ nord, 2° 46′ 08″ ouest
Superficie 27 209 km2
Rang 12e sur 18
Localisation
Localisation de Bretagne
Liens
Site web bretagne.bzh

La Bretagne est une région administrative française composée des départements des Côtes-d'Armor, du Finistère, d'Ille-et-Vilaine et du Morbihan. Sa préfecture et sa plus grande ville est Rennes.

Elle est créée par un décret ministériel du dans le cadre des « programmes d'action régionale » ; ses compétences sont élargies par les lois Defferre en 1982.

Baignée par la Manche au nord, par la mer Celtique à l'ouest et par l'océan Atlantique au sud, elle se trouve dans le Grand Ouest français, et est limitrophe des régions Normandie et Pays de la Loire.

La région Bretagne est parfois désignée sous l'expression « Bretagne administrative » par opposition à la « Bretagne historique » ou la « Bretagne culturelle » qui comporte également la Loire-Atlantique et dont la question du rattachement avec le reste de la région administrative est débattue depuis des décennies.

Géographie[modifier | modifier le code]

Région Bretagne : départements et arrondissements.

Les quatre départements de la région forment une péninsule à l’extrémité ouest de l’Eurasie ; la mer entoure les quatre cinquièmes de la région. Les côtes sont profondément entaillées et dessinent une multitude de presqu’îles. Les abers, sortes de vallées fluviales où la mer remonte à chaque marée, rappellent partout la présence de l’océan. Le littoral, plus peuplé, est dénommé l’Armor. Ses paysages maritimes font face à ceux plus campagnards de l’intérieur : l’Argoat. Les deux se mêlent constamment et construisent ainsi l’identité du territoire. La Bretagne est la région française qui bénéficie de la plus grande longueur de côtes puisqu'avec plus de 2 700 km de côtes, elle représente un tiers du littoral de la métropole[2]. De nombreuses îles sont présentes au large de la Bretagne, on dénombre 797 îles et îlots tout le long du littoral breton[3].

Cette péninsule est à la fois une extrémité terrestre pour le voyageur et une porte d’entrée et de sortie pour le marin. L’attractivité économique et commerciale du littoral a favorisé l’implantation des villes. Elles se sont développées au fond de rias où l’on pouvait établir des ports abrités des tempêtes et bénéficier de la proximité d’un pont entre les deux rives (Dinan, Morlaix, Quimper, etc.).

Les paysages[modifier | modifier le code]

L’essentiel du relief est constitué de collines et de plateaux de faible altitude. Des roches plus dures ont mieux résisté à l’érosion et forment quelques crêtes comme les monts d'Arrée ou les montagnes Noires. Les points les plus hauts ne dépassent pas 400 mètres d’altitude (Roc'h Ruz, 385 m).

La région présente un habitat dispersé avec des parcelles entourées de haies et destinées à l’élevage. Les arbres sont nombreux (chênes, hêtres) et participent au paysage de bocage mais, paradoxalement, il y a peu de grandes forêts. La lande atlantique (bruyères, ajoncs) occupe les terres les plus pauvres. On trouve au nord de la région de vastes espaces ouverts où l’on produit des légumes en grande quantité.

Climat[modifier | modifier le code]

La région Bretagne a un climat océanique, donc tempéré, surtout le long des côtes, avec de faibles différences de températures entre l'été et l'hiver. Le vent de nord-ouest (noroît ou plus précisément galerne en français, gwalarn en breton) domine au nord. Les pluies sont fréquentes, mais fines. Dans une même journée, il est courant qu'alternent éclaircies et ciel couvert.

La végétation est abondante. La Bretagne était autrefois un pays de bocage : la réorganisation des parcelles dans les années 1960, appelée remembrement, a éliminé une grande partie des haies bordant les champs, permettant de moderniser l'agriculture mais entraînant un lessivage de la couche superficielle des champs. Ce remembrement s'est fait à plus basse échelle que dans de nombreuses plaines céréalières du reste de la France (Beauce, Champagne…).

Comme toute région avec un grand littoral, ici amplifié par le climat océanique tempéré, il n'est pas surprenant d'avoir des conditions météorologiques différentes entre le proche littoral et les villes à quelques kilomètres dans les terres. Il en va de même pour les températures. À plus forte échelle, et sauf dans le cas de dépressions majeures, le climat reste sensiblement différent entre le Nord et le Sud de la Bretagne.

Ce climat permet une plus grande homogénéité des températures sur l'année, même si les saisons restent marquées. Seul l'hiver ici est moins froid. La pluviométrie n'est que faiblement supérieure à celle d'autres régions, comme l'Île-de-France. Cela provient des vents d'ouest et nord-ouest, qui déplacent les éventuelles perturbations vers le centre et le nord de la France. Il n'est guère possible de donner de règle à la région entière, tant les statistiques sont différentes entre les différents secteurs, tels Brest, Quimper, Lorient, Morlaix ou encore Saint-Brieuc.

Transports[modifier | modifier le code]

Tant que les liaisons maritimes ont prévalu sur les liaisons terrestres, la position de la Bretagne, passage et escale obligée au milieu de la façade atlantique de l'Europe, lui a valu une certaine prospérité. Mais elle a souffert de son isolement géographique principalement lors du XXe siècle. En effet, excentrée par rapport aux grands axes économiques de la France, elle a pris du retard sur le développement des infrastructures de transport. Les principaux axes ferroviaires se sont développés par rapport aux zones touristiques, essentiellement sur un axe Paris-Armor (zone côtière de la Bretagne).

Voies routières[modifier | modifier le code]

La région est dotée d'un réseau de routes couramment appelées « voies express » (réseau à 2 × 2 voies) issu du plan routier breton. L'ensemble de ces voies longe approximativement les côtes de la région ; des liaisons transversales existent depuis Rennes vers Vannes et Lorient ainsi que vers Nantes. La liaison intérieure Rennes-Brest est assurée par la RN 164 dont des tronçons passent progressivement en voie express. L'ensemble des routes en Bretagne est gratuit, cette décision du général de Gaulle via René Pléven est essentiellement la conséquence de l'action des acteurs économiques et politiques bretons à travers le CELIB. Celui-ci voulait en effet compenser l'éloignement géographique de la région par la gratuité des voies terrestres.

Voies aériennes[modifier | modifier le code]

La région Bretagne compte sept aéroports, dont quatre aéroports internationaux (Brest, Rennes, Dinard Saint-Malo et Lorient-Lann Bihoué). Le Conseil régional de Bretagne est propriétaire des aéroports de Brest, Rennes, Dinard Saint-Malo et Quimper.

Voies ferroviaires[modifier | modifier le code]

Le TER Bretagne compte treize lignes et couvre 1 193 km. Il est structuré par trois lignes majeures au départ de Rennes, et à destination de Quimper, Brest et Saint-Malo. Ces lignes sont parcourues par des TGV au départ de Paris ou Lille. Rennes n'est qu'à 1 h 25 de Paris et les TGV les plus rapides relient Brest à la capitale en h 24[4]. Le réseau TGV relie directement Rennes à Lille (en 3 h 30), Lyon (en 3 h 50), Strasbourg (4 h 20), Marseille (en 5 h 40)[5]. D'autres lignes transversales, parcourues uniquement par des TER et moins fréquentées, relient Rennes, Nantes, Brest et Quimper avec les stations balnéaires : Guingamp - Lannion, Morlaix - Roscoff ou Auray - Quiberon.

Voies maritimes et fluviales[modifier | modifier le code]

Le Conseil régional de Bretagne est propriétaire de 22 ports. Les cinq principaux ports marchands sont Brest, Lorient, Roscoff, Le Légué et Saint-Malo. Ils concentrent 95 % du trafic et totalisaient un transit de 8 millions de tonnes de marchandises en 2018. Les ports de Saint-Malo et Roscoff accueillent principalement des voyageurs à destination de la Grande Bretagne (Portsmouth, Plymouth et Poole) et de l'Irlande (Cork). Le port de Saint-Malo a de nombreuses liaisons avec les îles anglo-normandes. L'île aux Moines, Arz, Bréhat, Batz, Ouessant, Molène, Sein, Belle-Ile, Groix, les Glénans, Houat et Hoëdic sont reliées par des liaisons maritimes régulière. La desserte de ces îles, totalise près de 2 millions de voyageurs par an. La région dispose également de nombreux ports de plaisance parmi lesquels Brest, Saint-Malo, Arzon ou Lorient.

Ports littoraux de plaisance de la région Bretagne
Localité Nombre de places
(chiffres 2004 arrondis)
Brest (Moulin-Blanc et Château) 2100
Camaret-sur-Mer 750
Crozon-Morgat 700
Loctudy 700
Bénodet 700
La Forêt-Fouesnant (Port-la-Forêt) 1130
Baie de Lorient (Lorient Centre, Kernevel, Locmiquélic et Port-Louis) 1600
Quiberon (Port-Haliguen) 1100
La Trinité-sur-Mer 1150
Arzon (Port du Crouesty) 1430
La Roche-Bernard 500
Arzal 900
Trébeurden 700
Perros-Guirec (Ploumanac'h + La Rade) 1170
Saint-Quay-Portrieux 1030
Lézardrieux 724
Pléneuf-Val-André (Dahouët et Piégu) 620
Saint-Malo 1250
Saint-Cast-le-Guildo 1000

Divisions administratives[modifier | modifier le code]

  • Superficie : 27 209 km2
  • Population : 3 373 835 habitants (en 2020)
  • Préfecture régionale : Rennes
  • Préfectures : Saint-Brieuc, Quimper, Rennes, Vannes
  • Densité : 124 habitants/km2 (en 2020)
Départements de la région Bretagne
Département Préfecture Sous-préfectures Superficie
(km2)
Population
(en 2020)
Densité
(hab./km2)
22 Côtes-d'Armor Saint-Brieuc Dinan, Guingamp et Lannion +0006 878, 603 640 +88,
29 Finistère Quimper Brest, Châteaulin et Morlaix +0006 733, 917 179 +136,
35 Ille-et-Vilaine Rennes Fougères, Redon et Saint-Malo +0006 775, 1 088 855 +161,
56 Morbihan Vannes Lorient et Pontivy +0006 823, 764 161 +112,

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

La région a connu un dynamisme démographique pendant une longue période. L’exode vers d’autres régions a été important mais il a fini par s’inverser et, depuis le milieu des années 1960, le solde migratoire est devenu positif. Les plus jeunes continuent à quitter la région mais les adultes actifs et les retraités sont nombreux à s’installer. Rennes, Brest, Vannes, forment des pôles urbains attractifs autour desquels se constitue un cercle fortement urbanisé. Depuis le XXe siècle, la population tend à se concentrer sur le littoral, en particulier sur la partie méridionale. À l’inverse, l’Argoat tend à se dépeupler tout en maintenant un tissu économique orienté vers l’agriculture et la petite industrie.

Villes principales[modifier | modifier le code]

Liste des 10 communes les plus peuplées de la région Bretagne
Nom Code
Insee
Département Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Rennes 35238 Ille-et-Vilaine 50,39 222 485 (2020) 4 415 modifier les donnéesmodifier les données
Brest 29019 Finistère 49,51 139 456 (2020) 2 817 modifier les donnéesmodifier les données
Quimper 29232 Finistère 84,45 63 473 (2020) 752 modifier les donnéesmodifier les données
Lorient 56121 Morbihan 17,48 57 412 (2020) 3 284 modifier les donnéesmodifier les données
Vannes 56260 Morbihan 32,30 54 017 (2020) 1 672 modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Brieuc 22278 Côtes-d'Armor 21,88 44 166 (2020) 2 019 modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Malo 35288 Ille-et-Vilaine 36,58 46 995 (2020) 1 285 modifier les donnéesmodifier les données
Lanester 56098 Morbihan 18,37 22 940 (2020) 1 249 modifier les donnéesmodifier les données
Fougères 35115 Ille-et-Vilaine 10,46 20 505 (2020) 1 960 modifier les donnéesmodifier les données
Lannion 22113 Côtes-d'Armor 43,91 20 451 (2020) 466 modifier les donnéesmodifier les données

Education[modifier | modifier le code]

Le Lycée Émile-Zola de Rennes, plus ancien lycée de la région.

Le territoire de la région Bretagne correspond au territoire couvert par l'académie de Rennes au sein de laquelle sont scolarisés en 2021 603 000 élèves dans le primaire et le secondaire[6]. La région se caractérise par une portion importante d'élèves scolarisés dans l'enseignement privé, notamment catholique, ce dernier représentant 41 % des élèves du premier et du second degré[7]. L'enseignement en breton représente lui quelques 20 000 élèves[8].

La région Bretagne est directement gestionnaire des 115 lycées publics, et intervient aussi dans d'autres aspects de l'enseignement primaire et secondaire comme le ramassage scolaire qui concerne 100 000 élèves en 2022[9].La région alloue en 2022 quelques 750 millions d'euros à l'éducation et à la formation, soit 41 % de son budget annuel[10].

Elle possède le meilleur taux de réussite scolaire en France, avec en 2015 le taux de population non diplômée la plus faible de France (12,5 %)[11]. Elle se singularise avec ses taux de réussite au baccalauréat, où elle est l'académie avec le plus haut taux de réussite en 2022 (94,4 %)[12].

Emploi[modifier | modifier le code]

C'est dans la région Bretagne que l'on trouve le plus faible taux de pauvreté en France[13]. La part des ouvriers est plus importante que la moyenne nationale et la part des cadres y est inférieure.

Sports[modifier | modifier le code]

Le tissu associatif sportif dans la région est également l'un des plus importants de France.

Les clubs professionnels du football de la région sont :

Il existe également un club professionnel de rugby, le RC Vannes, qui évolue actuellement en Pro D2.

Santé[modifier | modifier le code]

La région possède un faible taux d'obésité[14] mais elle connait un des plus forts taux d’alcoolisme de France. En 2015, le nombre de décès par alcoolisme et cirrhose chez les 40-64 ans s'élevait à 3,6 pour 10 000 habitants[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Dès la fin du XIXe siècle, l'État a ressenti le besoin de regrouper les départements dans le but d’une meilleure gestion administrative. Ainsi, en 1874 on créa les régions militaires. Celle-ci étaient essentiellement destinées au recrutement et comptaient toute approximativement le même nombre structures. La 10e région militaire (Rennes) regroupait les trois départements des Côtes-du-Nord, de Ille-et-Vilaine et de la Manche[16].

Toujours sous la troisième République, le , Étienne Clémentel institua des « groupements économiques régionaux » ou « régions économiques » qui réunissaient des chambres de commerce. Celle de Rennes regroupait le Finistère, les Côtes-du-Nord et l'Ille-et-Vilaine. Le département du Morbihan avait choisi de faire partie de la région économique de Nantes avec l’Indre-et-Loire, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, la Mayenne, la Sarthe et la Vendée.

En 1926, le gouvernement Poincaré institua les conseils interdépartementaux de préfecture. Ces collectivités étaient des organismes administratifs qui jugeaient les conflits nés de l'exécution des marchés publics et d'autres contentieux. Le conseil de Rennes regroupait les quatre départements du Finistère, des Côtes-du-Nord, de l'Ille-et-Vilaine et de la Mayenne[17]. La même année, l'administration des postes et télécommunications créa 17 régions postales. Celle de Rennes comportait les mêmes départements plus celui de la Sarthe[18].

Le 13 avril 1941, l'État français créa les préfectures régionales auxquelles étaient transférées d'importantes attributions économiques et de police. Il créa une région de Rennes qui regroupait les quatre départements des Côtes-du-Nord, du Finistère, de l'Ille-et-Vilaine et du Morbihan[19]. À la Libération, ces préfectures régionales ont été supprimées. C'est en 1955, sous la Quatrième République, que la France se dote de nouvelles structures intermédiaires entre l'échelon départemental et l'échelon national. En 1972, ces entités deviennent officiellement des régions. On crée une région appelée « Bretagne » qui reprend les mêmes limites que la région de Rennes de 1941. Celle-ci correspond à 80 % de la superficie de la province de Bretagne telle qu'elle se présentait sous l'Ancien Régime. Ces limites sont restées stables au cours des évolutions du statut de ces circonscriptions et n’ont pas bougé lors de la réforme territoriale de 2014.

Politique en Bretagne[modifier | modifier le code]

Election / collectivités Droite Gauche
Élection présidentielle de 2012 (2e tour) 43,65 % (Nicolas Sarkozy) 56,35 % (François Hollande)
Conseil régional 20 (UMP-UDI-DVD) 63 (PS-EE-Verts-PCF-UDB)
Conseils généraux 2 2
Députés 5 21
Sénateurs 5 9
Villes chefs-lieux de département 3 1

Les faibles résultats du Front national sont l'une des particularités aux élections en Bretagne administrative. Cette particularité se retrouve aussi en Loire-Atlantique[20],[21].

Récapitulatif des résultats électoraux récents[22][modifier | modifier le code]

Scrutin Département 1er tour 2d tour
1er % 2e % 3e % 4e % Abs 1er % 2e % 3e % 4e % Abs
Présidentielle 2012 Bretagne
PS 31,74
UMP 25,66
FN 13,24
MODEM 11,36 15,32
PS 56,35
UMP 43,65 Pas de 3e Pas de 4e 15,14
22
PS 33,02
UMP 23,86
FN 13,58
FG 12,20 14,29
PS 59,19
UMP 40,81 13,87
29
PS 33,70
UMP 24,46
FN 11,98
FG 11,52 15,84
PS 58,86
UMP 41,14 15,35
35
PS 31,77
UMP 26,02
FN 12,39
MODEM 12,35 15,35
PS 55,71
UMP 44,29 15,57
56
PS 28,29
UMP 28,15
FN 15,55
MODEM 10,85 15,49
PS 51,73
PS 48,27 15,37
Européennes 2014 Bretagne
UMP 18,41
FN 17,09
PS 16,06
MODEM 11,60 54,25 Tour unique
22
UMP 19,99
FN 17,36
PS 16,47
EELV 9,52 52,08
29
UMP 17,44
PS 16,73
FN 15,39
REG 11,54 55,01
35
UMP 17,44
PS 26,63
FN 15,97
MODEM 14,56 55,21
56
FN 20,27
UMP 19,44
PS 14,23
MODEM 11,35 53,86
Régionales 2015 Bretagne
PS 34,92
UMP 23,46
FN 18,17
REG 6,71 48,42
PS 51,41
UMP 29,72
FN 18,87 Pas de 4e 43,12
22
PS 33,42
UMP 26,53
FN 17,51
REG 6,64 45,04
PS 49,87
UMP 32,10
FN 18,02 39,60
29
PS 34,65
UMP 22,45
FN 16,52
REG 10,63 48,71
PS 53,34
UMP 29,16
FN 17,50 43,90
35
PS 35,91
UMP 22,67
FN 18,17
EELV 8,44 50,53
PS 52,20
UMP 29,13
FN 18,67 44,71
56
PS 35,33
UMP 23,01
FN 20,71
EELV 5,80 48,11
PS 49,48
UMP 29,11
FN 21,41 42,99
Présidentielle 2017 Bretagne
EM 29,05
LFI 19,28
LR 19,04
FN 15,33 16,51
EM 75,36
FN 24,64 Pas de 3e Pas de 4e 20,31
22
EM 27,99
LFI 20,27
LR 18,38
FN 16,46 15,71
EM 73,47
FN 26,53 19,23
29
EM 29,45
LFI 19,67
LR 17,94
FN 13,89 17,47
EM 77,33
FN 22,67 20,93
35
EM 30,25
LFI 19,70
LR 19,03
FN 14,12 15,98
EM 77,67
FN 22,33 20,39
56
EM 27,86
LR 20,88
FN 17,69
LFI 17,49 16,66
EM 71,56
FN 28,66 20,32
Européennes 2019 Bretagne
LREM 25,64
RN 17,32
EELV 16,21
UDC 7,84 45,03 Tour unique
22
LREM 24,21
RN 19,06
EELV 14,36
UDC 8,31 42,84
29
LREM 25,18
RN 16,48
EELV 16,47
UDC 7,67 45,77
35
LREM 26,97
RN 18,06
EELV 14,74
PS 8,09 45,70
56
LREM 25,69
RN 20,13
EELV 15,08
UDC 8,09 45,05
Régionales 2021 Bretagne
UG 20,95
LR 16,28
UC 15,53
EELV 14,84 64,21
UG 29,84
LR 21,98
EELV 20,22
UC 14,75 63,38
22
UG 20,88
UC 17,69
LR 16,59
RN 14,01 60,81
UG 30,66
LR 21,95
EELV 17,51
UC 16,82 59,85
29
UG 22,21
LR 15,62
EELV 15,06
UC 14,51 64,49
UG 32,04
LR 21,86
EELV 20,44
UC 13,24 63,39
35
UG 19,94
LR 18,04
EELV 16,73
UC 14,36 65,20
UG 28,05
EELV 23,56
LR 23,52
UC 13,47 65,01
56
UG 20,79
RN 17,05
UC 16,37
LR 14,55 65,29
UG 28,72
LR 20,22
EELV 18,15
RN 16,57 64,05
Présidentielle 2022 Bretagne
LREM 32,79
LFI 20,65
RN 19,53
EELV 6,19 21,21
LREM 66,58
RN 33,42 Pas de 3e Pas de 4e 22,10
22
LREM 31,02
RN 21,79
LFI 20,26
EELV 5,28 20,48
LREM 62,90
RN 37,10 21,24
29
LREM 32,21
LFI 21,47
RN 18,58
EELV 6,12 21,82
LREM 67,50
RN 32,50 22,82
35
LREM 34,50
LFI 22,20
RN 17,06
EELV 7,14 20,92
LREM 70,94
RN 29,06 21,90
56
LREM 32,68
RN 22,01
LFI 18,02
EELV 5,78 21,43
LREM 62,81
RN 37,19 22,17

Circonscriptions législatives[modifier | modifier le code]

La Bretagne compte au total 27 circonscriptions (soit une moyenne de 124 253 habitants par circonscription) :

Côtes-d'Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan
Circonscription Députés par département
Côtes-d'Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan
Première Mickaël Cosson Annaïg Le Meur Frédéric Mathieu Anne Le Henanff
Deuxième Hervé Berville Jean-Charles Larsonneur Laurence Maillart-Méhaignerie Jimmy Pahun
Troisième Marc Le Fur Didier Le Gac Claudia Rouaux Nicole Le Peih
Quatrième Yannick Kerlogot Sandrine Le Feur Mathilde Hignet Paul Molac
Cinquième Eric Bothorel Graziella Melchior Christine Cloarec-Le Nabour Lysiane Métayer
Sixième Mélanie Thomin Thierry Benoit Jean-Michel Jacques
Septième Liliana Tanguy Jean-Luc Bourgeaux
Huitième Erwan Balanant Mickaël Bouloux

Conseil régional[modifier | modifier le code]

Le conseil régional de Bretagne compte 83 conseillers et est présidé par le socialiste Loïg Chesnais-Girard.

Conseil culturel[modifier | modifier le code]

Le conseil culturel de Bretagne est une assemblée consultative créée en 2009. Son expertise s'étend sur la vie culturelle, artistique, patrimoniale et linguistique des 5 départements du territoire breton.

Économie[modifier | modifier le code]

La situation géographique de la région et ses composantes sociologiques offrent un cadre favorable au développement économique. En 2013, elle atteignait déjà le 12e rang pour le PIB par habitant, soit une progression de 7 places par rapport à 1990. Le taux de chômage est inférieur à la moyenne nationale.

L'économie de la Bretagne est tournée vers l'agriculture et les industries agroalimentaires, le tourisme estival sur la bordure côtière, et quelques pôles technologiques avancés (Rennes, Lannion). On retrouve des sièges de grands groupes mondiaux tels que Bolloré à Ergué-Gabéric.

Depuis deux ans maintenant[Quand ?], et amplifié par la crise mondiale, de nombreux « pays » bretons investissent massivement dans le secteur tertiaire, et plus précisément commercial. On observe donc la construction rapide de nombreuses et grandes zones commerciales modernes en périphérie des villes moyennes, qui y voient un éventuel moyen de subsistance et un atout pour l'avenir. La région entière tente, non sans mal, de se diversifier afin d'être moins dépendante d'un secteur industriel agro-alimentaire fort, mais sensible, et, par-là même, essaie de se moderniser.

Industrie[modifier | modifier le code]

Dans les années 1960, l'État a initié une vaste campagne de délocalisations qui a encouragé le développement de plusieurs branches d'activité telles que l'automobile, la construction navale et les activités électriques et électroniques. Ces spécialités ont continué à se développer et forment maintenant une des spécificités industrielles de la région.

Agriculture et secteur agroalimentaire[modifier | modifier le code]

Troupeau de vaches laitières à Saint-Thégonnec dans le Finistère.

L'agriculture concerne 140 000 emplois en 2021, dont 68 000 dans la production agricole, et 72 000 dans l'agroalimentaire[23].

La région fait partie des plus gros producteurs agricoles français. Elle produit 12 % à la production agricole nationale, ce qui la place au second rang des régions françaises derrière la Nouvelle-Aquitaine[24]. Il est estimé que 22 millions de personnes sont nourries par la production locale en 2022, pour une population régionale de 3,37 millions d'habitants[25]. Cette production est essentiellement tournée vers l'élevage (84 % des exploitations), en premier lieu vers la production laitière, la production de viande porcine (58 % du tonnage français), et de volaille (43 % du volume d’œufs français). La plus grand partie de la surface agricole utile de la région est dédié aux grandes cultures, principalement le maïs et les céréales pour l'alimentation animales. Les cultures léguminaires constituent le second pôle de production de la région, qui pèse pour 20 % de la surface légumière française. Les productions dans lesquelles la région est la plus importantes sont les choux fleurs (80 % du tonnage national), les artichauts et échalotes (75 % du tonnage national), les épinards et les tomates(49 % et 25 % du tonnage national)[24].

Au XXe siècle, l'agriculture bretonne a connu un bouleversement en passant d'un système de polyculture à l'agriculture industrielle. Un secteur agro-alimentaire puissant épaule la production agricole. La tradition maritime a été valorisée et la région s'est hissée au premier rang en termes d'effectifs de pêcheurs et de tonnage des prises.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Carte de la destination Bretagne et de ses 10 aires structurantes, tel que défini par Atout France.

La région Bretagne partage avec les quatre départements qui la compose des compétences dans le domaine du tourisme[26]. Elle dispose d'une vice-présidente dédiée à cette problématique[27], et d'un service opérationnel, le Comité Régional de Tourisme de Bretagne[28]. Ses actions se développent autour de 10 aires touristiques, englobant aussi des sites en Manche et en Loire-Atlantique, au travers d'un contrat de destination établi avec Atout France[29],[30].

Les retombées économiques représentent en 2015 environ 66 000 emplois directs et 8 % du PIB régional[29]. La région compte environ 13 millions de visiteurs tous les ans[31], dont un quarts des touristes étrangers, principalement Britanniques, Allemands, et Néerlandais[27]. La région enregistre 100 millions de nuitées par an[31], dont les deux tiers dans le Finistère et le Morbihan[32].

L'activité touristique en Bretagne est très saisonnière, concentrée principalement entre mai et septembre[27]. Les principaux sites touristiques de la région sont l'Océanopolis de Brest (400 000 entrées par an) et le Grand aquarium Saint-Malo (356 000 entrées par an), et les principaux évènements annuels le Festival interceltique de Lorient (750 000 visiteurs) et le Festival des Vieilles Charrues (283 000 visiteurs)[32].

Parmi ces nombreux sites touristiques de la région bretonne, ceux consacrés au vélorail, un « moyen de transport original et ludique » qui a le « vent en poupe »[33], ont attiré de nouveaux visiteurs souhaitant découvrir les courbes du canal de Nantes à Brest[34] le long de l'ancien réseau ferroviaire de Bretagne: c'est le vélorail de Kreiz Breizh, allant de l'ancienne gare de Gouarec à l'abbaye de Bon-Repos (Côtes-d'Armor), qui depuis juillet 2020 est doublé par un train à vapeur restauré par l'association Chemin de fer du Bon Repos[34].

Emblèmes régionaux[modifier | modifier le code]

Logotypes[modifier | modifier le code]

En 2005, la région a changé son logo qui datait de 17 ans. On le retrouve sur tous ses supports de communication, et tous les événements dont elle est partenaire. Son nouveau logo a gardé les points forts de l'ancien : la forme carrée et l'intitulé « Région Bretagne »[35]. « Mais il a évolué vers un sigle à la fois plus contemporain (couleurs et typographie), et plus porteur de l'identité bretonne. Une hermine très stylisée reprend la forme géographique de la Bretagne, évoquant ainsi à la fois les racines et le dynamisme d'une Bretagne en mouvement »[36]. Le logo a été actualisé en 2016. Il est désormais décliné en version monochrome dans l'une des deux couleurs de la charte graphique de la région Bretagne[35]qui reprennent celles du drapeau breton.

Ce logotype se décline également en breton (Rannvro Breizh) et en gallo (Rejion Bertègn). Son auteur est Fabien Picot, responsable du studio de la région. La typographie utilisée est propriété exclusive de la Région et a été dessinée par Xavier Dupré[35].

Le Gwenn ha Du, le drapeau breton moderne[modifier | modifier le code]

XXe – XXIe siècle - Le Gwenn ha Du, drapeau contemporain de la Bretagne

Imaginé vers 1925 par le fédéraliste breton Morvan Marchal, franc-maçon radié et antisémite[37], le Gwenn ha Du a été repris sur les plaques minéralogiques des quatre départements de la région. Ce drapeau comporte neuf bandes égales alternativement noires et blanches qui symbolisent neufs pays traditionnels bretons.

Le conseil régional de Bretagne et le conseil départemental de Loire-Atlantique permettent l'usage du Gwenn ha Du[35]. Il a également été choisi comme identifiant territorial officiel des plaques d'immatriculation de la région.

Langues[modifier | modifier le code]

Le , le conseil régional de Bretagne reconnaît officiellement et à l’unanimité le breton et le gallo comme « langues de la Bretagne, au côté de la langue française ». Par ce vote, la région « s'engage, en recherchant la plus large association de ses partenaires, et en particulier des cinq départements bretons [les quatre départements de la Bretagne administrative et la Loire-Atlantique], afin de permettre la pérennisation de la langue et de la culture bretonnes »[38].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Décret du 28 octobre 2020 portant nomination du préfet de la région Bretagne, préfet de la zone de défense et de sécurité Ouest, préfet d'Ille-et-Vilaine (hors classe) - M. BERTHIER (Emmanuel).
  2. Zoom sur la Bretagne "maritime" site http://www.prefectures-regions.gouv.fr, mis à jour le 5 octobre 2017.
  3. Pour un développement durable de la zone côtière bretonne : La charte des espaces côtiers bretons (2007) p. 32 [PDF].
  4. Oui.SNCF, « Infos horaires train Brest-Paris », sur oui.sncf (consulté le ).
  5. Tourisme Bretagne, « Venir en Bretagne en Train », sur Site officiel du tourisme en Bretagne (consulté le ).
  6. Valentin Pasquier, « Rentrée scolaire. Quels effectifs dans les classes en Bretagne ? », sur France 3 Bretagne, (consulté le ).
  7. « Écoles privées en Bretagne : une rentrée sous de bons auspices », sur Le Télégramme, (consulté le ).
  8. Monique Kéromnès, « Enseignement bilingue en Bretagne : « le compte n’y est pas » pour Div Yezh Breizh », sur Le Télégramme, (consulté le ).
  9. « Rentrée 2022 : bien vivre ses « années lycée » en Bretagne ! », sur Région Bretagne, (consulté le ).
  10. Véronique Maignant, « Bretagne. Avec un budget de 1,726 milliard d’euros, le président de la Région entend "protéger, agir, transformer" », sur Bretagne Economique, (consulté le ).
  11. « Inégalités : où en sont les régions ? », sur www.inegalites.fr (consulté le ).
  12. Catherine Deunf, « Bac 2022. La Bretagne meilleure élève de France », sur France 3 Bretagne, 12juillet 2022 (consulté le ).
  13. « La pauvreté dans les régions », sur www.inegalites.fr (consulté le )
  14. « Obésité, Fastfoods, Alcool... : Où mange-t-on le plus mal en France ? - Data.gouv.fr », sur www.data.gouv.fr (consulté le )
  15. France Bleu, 26 mars 2019.
  16. Grande Guerre : territoriaux bretons et normands du 87 DIT.
  17. Association des Archivistes Français site de démonstration.
  18. Site du Sénat.
  19. Décret du 30 juin 1941.
  20. « Le Front National a 40 ans et peine toujours en Bretagne », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  21. « Un score historique pour le Front national partout en France, la Bretagne résiste le plus », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Résultats des élections », sur www.interieur.gouv.fr
  23. « Dix chiffres pour décrypter l’agriculture bretonne », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. a et b « L'agriculture bretonne est largement tournée vers la production animale », Observatoire de l’environnement en Bretagne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. Benjamin Keltz, « A Bruxelles, le lobbying assumé du président de la région Bretagne », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. Quelles sont les compétences d’une région ?, Les Services de l'Etat en régions, le 30 avril 2018, consulté sur www.prefectures-regions.gouv.fr le 17 avril 2020.
  27. a b et c Romain Roux, « Tourisme en Bretagne. Le boom de la clientèle étrangère », dans Le Télégramme, le 28 novembre 2018, consulté sur www.letelegramme.fr le 17 mars 2020
  28. « Tourisme après le coronavirus. Comment la Bretagne pense déjà au rebond », dans Ouest-France, le 9 mars 2020, consulté sur www.ouest-france.fr le 17 mars 2020.
  29. a et b Linda Benotmane, « Une carte et dix destinations touristiques »., dans Ouest-France, le 8 avril 2015, consulté sur www.ouest-france.fr le 17 avril 2020.
  30. « Fédérer les acteurs autour d’une marque territoire : 22 contrats de destination », Ministère de l'Europe et des Affaires Etrangères, consulté sur www.diplomatie.gouv.fr le 17 mars 2020.
  31. a et b Gilles Le Morvan, « Tourisme : près de 100 millions de nuitées en Bretagne en 2019. Plus de monde, mais moins de Britanniques », dans France 3 Bretagne, le 18 février 2020, consulté sur france3-regions.francetvinfo.fr le 17 avril 2020.
  32. a et b Les principaux chiffres du tourisme en Bretagne (2019), Chambre de Commerce et de l'Industrie de Bretagne, consulté sur www.bretagne.cci.fr le 17 avril 2020.
  33. "LE TOP 5 DES VÉLO-RAILS" le 15 juin 2022 dans La lettre du cheminot [1]
  34. a et b "Où faire du vélorail dans votre région ?" par Jean-Marc De Jaeger le 01/06/202 Le Figaro [2]
  35. a b c et d Conseil régional de Bretagne, « Charte graphique Région Bretagne », sur bretagne.bzh, (consulté le ).
  36. Site de la région Bretagne, page du logo.
  37. « Au sujet de Morvan Marchal (1900-1963) | GRIB : Groupe Information Bretagne » (consulté le )
  38. FR3, « Le Breton une langue d'hier et d'aujourd’hui », L'Ouest en mémoire (INA), (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]