Le saviez-vous ? Une vague dévastatrice a plongé Grenoble sous les eaux : des milliers de morts

La ville de Grenoble a connu un drame un 14 septembre. Près de 5 000 personnes sont mortes après qu'un barrage a cédé au sud de la ville. Retour sur un drame datant de 800 ans.

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Crue Isère Grenoble
Une inondation survenue en 1219 est à l’origine de l’un des plus grands drames qu’a connu la ville de Grenoble. (©CD/Actu Grenoble)

Dans la nuit du 14 au 15 septembre, les habitants de Grenoble ont été surpris par une montée des eaux aussi rapide que dévastatrice. Nous sommes en 1219, plongés dans les rues d’une ville qui n’a rien à voir avec celle que nous connaissons. 

Pour comprendre la catastrophe naturelle qui a balayé la capitale des Alpes, il faut remonter en 1191. Un barrage naturel se forme dans le lit de la Romanche.

Durant près de trois décennies, cette obstruction naturelle va permettre à la vallée grenobloise de vivre paisiblement.  

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Un orage à l’origine du drame

Le barrage naturel s’est formé au niveau de la commune de Livet-et-Gavet, au sud de Grenoble. Un lac se créé alors aux abords du Bourg d’Oisans. 

Le 14 septembre 1219, un orage d’une rare violence engendre la rupture du barrage. L’eau ne peut plus être stockée et le risque s’agrandit pour les habitants de Grenoble. Il est 22h, beaucoup d’habitants sont terrés dans leur domicile lorsqu’une première vague s’apprête à déferler sur la plaine de la capitale des Alpes

L’eau parcourt le sud de Grenoble à vive allure et se jette dans l’Isère. La ville de Grenoble épargnée ? Malheureusement non. Cet afflux va provoquer un immense dérèglement sur tous les cours d’eau de la région. 

Un bilan effroyable 

Le niveau d’eau monte alors dans toute la ville. Les habitants, réveillés par cette brusque montée des eaux, vont tenter de fuir. Problème, en 1219, Grenoble est protégée par une muraille encerclant les habitations et fermée la nuit.

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Une protection qui va devenir fatale pour beaucoup d’entre eux. Selon les historiens, le niveau de l’eau a atteint les 10 mètres de hauteur.

En raison de son ancienneté, il est impossible d’établir un bilan précis du nombre de morts. Un témoignage est particulièrement précieux dans ce contexte. L’évêque de Grenoble, Jean de Sassenage, écrit un texte pour ses fidèles suite à ce terrible évènement. 

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« Un déluge d’une telle fureur »

« Le barrage qui retenait le lac de l’Oisans s’étant rompu violemment, conduisit un déluge d’une telle fureur, d’une telle violence, dans un tel rugissement et un tel bruit que tous, à son écoute, désespérant de la vie, abandonnèrent tout, ne pensant qu’à sauver leur propre personne ».

Les historiens ayant travaillé sur la question estiment le nombre de morts à plusieurs milliers. La fête de la Sainte-Croix, drainant de nombreux curieux venus de toute l’Europe, se tenait à Grenoble durant l’inondation. 

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