Le sexisme et le cinéma, l’éternel combat.

J’annonce immédiatement la couleur: je vais parler du film « It Follows », et je vais BEAUCOUP en dire.
Donc SPOILER ALERT.
Ceux qui ne l’ont pas vu n’auront plus vraiment de surprises.
À vous de choisir de me lire ou non.

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L’idée de ce post n’est pas tant de vous dire de boycotter « it follows » ou autres films sexistes.
C’est plutôt d’essayer de nous aider, tous, à nous rendre compte des clichés sexistes et discriminatoires que ce genre de films véhicule: d’en discuter, et de les intégrer progressivement comme étant néfastes et non représentatifs de la société. Reconnaître la connerie c’est déjà un peu la combattre.

Se faire plaisir avec un film ou une série un peu limite, ce n’est pas la fin du monde non plus: on ne va pas se mettre à interdire tel Disney ou tel série HBO parce qu’elle prône des idées qui nous semblent discriminantes. On a tous des lectures ou divertissements inavouables. Pour moi, le danger est relativement moindre tant qu’on est conscient de ce que l’on regarde, et que l’on arrive à prendre du recul, à ne pas tout absorber sans se poser de questions (je ne vous cache pas que plus on a de recul, moins on arrive à apprécier ces dits films ou séries, de toute façon…). On ne peut pas du jour au lendemain éliminer tout support véhiculant des idées sexistes (il ne nous resterait plus grand chose.) Pour ce qui est des productions existantes, restons au moins alertes, critiques concernant les idées qu’ils transmettent. Parlons en. Remettons un peu en cause ce qui est établi, allons chercher et pointer ce qui n’est pas tolérant, ce qui est insultant pour certains.

C’est surtout dans les nouveautés que je place tous mes espoirs.
De nouvelles séries émergent, comme GIRLS dont je parle depuis trois ans et plus récemment la brillante « Transparent« : et elles bousculent ENFIN un peu les clichés.
Ça arrive.
Doucement.
Et ça fait du bien. Je mise beaucoup sur ces nouveaux supports. 
Moi même, comme je vous l’ai dit,  je ne dessine plus un seul album sans penser à tout ça, sans me demander comment je peux aider à faire avancer le débat.

Pour aller plus loin et mieux comprendre les différents stéréotypes véhiculés par le cinéma et la télé, je vous conseille d’aller lire tous les articles de Mirion Malle, qui a été la première à critiquer les films et séries sexistes en dessin. C’est en grand partie son travail qui m’a amenée à réfléchir davantage à l’impact de tous les clichés de genre, racistes ou homophobes véhiculés par le monde du cinéma.

Je vous embrasse, et vais me reposer après ces neuf heures passées à écrire et dessiner ce post.

Love
Maureen

Commentaires

  • Alice dit :

    Maureen, ça fait tellement de bien de te lire. Merci beaucoup…

  • Clémence dit :

    Excellent post!
    Toujours les mêmes problèmes, et il est extrêmement difficile de convaincre les gens qu’il existe un différence entre « sexuel » et « sexiste », j’ai eu le même débat avec un ami rien qu’aujourd’hui. La société a encore du chemin à faire, mais grâce à des gens comme vous, les choses bougent!
    Merci!

  • ariane dit :

    Tellement vrai, tellement d’accord, tellement impressionnée aussi par ce post, que , du coup, je n’ai plus de mots ! juste merci !!!!!!! et continuez !!!

  • Marion dit :

    Merci d’avoir pris du temps pour dessiner cet article (et en plus, c’est drôle !), je te suis complètement dans ton raisonnement.

  • Clem dit :

    Merci!

  • LDF dit :

    Je vois souvent du sexisme au cinéma et on me reproche souvent de me prendre trop la tête… bon bah je me sent moins seul (je suis un homme)

  • Reubeuh dit :

    Juste merci pour tout ça. Le monde il est pourri mais heureusement il y a des humains qui ont les yeux en face des trous, et toi tu as trouvé les mots, et je vais partager cette note tout de suite et sans me mettre en sous vêtements pour attirer l’attention en plus ! 😀

  • Adamo dit :

    J’adore tes posts de plus en plus engagé, sa me donne deux fois plus de raisons de te lire et d’admirer ton travail, je te félicite pour tout sa MERCI de parler en notre nom !

  • Floriane dit :

    Epouse-moi! (oui, moi aussi j’suis émotive et quand je lis des posts comme ça, ça fait battre mon p’tit coeur) (et plus sérieusement, merci de dispenser la bonne parole)

  • amélie dit :

    un seul mot

    Merci Maureen

  • Elle dit :

    Merci pour ce post on se sent moins seule ! Ça m’agace d’avoir l’impression d’être « trop émotive « quand je dénonce des discrimations et essaie d’expliquer à quelqu’un que c’est injuste ! Des fois je me dis qu’il y a tellement de boulot à faire pour déconstruire certaines idées bien ancrées que ça me dépite !
    Par contre comme toi j’aime beaucoup Girls mais je suis TRÈS déçue que malheureusement on y voit que des blanches pour moi est une série pour « féministe blanche  » et c’est dommage
    Par contre je tire mon chapeau à Orange is the new Black ou on peut voir de la mixité il y a de personnages divers qu’on s’y retrouve forcément ( merci)
    Sur ce bonne soirée 🙂

  • Fanny M dit :

    Bravo Maureen pour cet investissement au travers de ce post très eélaboré qui m’a faite beaucoup rire.

  • Laura dit :

    Super article! Je suis completement d’accord avec toi, les films sexistes c’est boring, et il est temps que les choses changent. Je te recommandes de lire l’article de Laura Mulvey, The Male Gaze. Certes, un article qui date mais certaines choses peuvent s’appliquer a des films de nos jours. Cet article m’a ouvert les yeux a l’idee du ‘male gaze’ ou les femmes ne sont que dans les films pour la ‘joie’ des hommes. Elles sont passives dans l’histoire alors que les hommes sont actifs et avancent l’histoire.Bref, super article.

  • Jayma dit :

    J’adore ! Autant je me souviens des débuts de ton blog où je venais vraiment pour lire des anecdotes et des histoires sur la vie de Diglee. Autant ces derniers temps les posts sont de plus en plus conscients et tellement plus profond et riches. Tu partages tellement avec nous. Tu fais partie de mes modèles féminins, si je pouvais dessiner un agenda tu serais à l’honneur sur les 12 mois.

    Merci !
    P.S : la série Broadcity est complètement barrée mais c’est incroyablement rafraîchissant ! Surtout pour la gente féminine 😀

  • Super post Maureen ! Agreed à 100% !
    Je partage biensûr !
    xoxo
    Elise

  • Elodi dit :

    Merci Maureen d’écrire tout ça ! De nous ouvrir les yeux et de nous montrer par tes dessins ce que nous ne voyons même plus !

  • Marion dit :

    Très vrai. Je suis admirative de ton talent, de ton intelligence.
    Bravo!

  • diglee dit :

    Elle> Oui, je suis d’accord, ça c’est vrai. Comme elle décrit sa vie (Lena Dunham), elle montre uniquement des blancs, et ça c’est dommage. Big up à Orange is the new black, qui déboîte. <3

  • annette dit :

    Merci Maureen,
    à vrai dire, voir des fictions sexistes, c’est tellement tombé dans les habitudes, que lorsqu’un film/ une série ne l’est pas, c’en est presque surprenant.
    En ce moment je regarde la série « The 100 » et les femmes sont bien plus représentées que dans la plupart des fictions récentes, et elles ont du POUVOIR ce qui n’est pas fréquent et du coup ça en devient REMARQUABLE… La question qui se pose alors : quand cela deviendra-t-il normal ??

  • Clémentine dit :

    Super poste ! Le plus triste dans tout ça c’est que quand on pointe du doigt le « sexisme » c’est mal vu. Et ceux/celles qui se désignent ou sont désignés de « féministes », c’est apparemment une insulte maintenant. Mais la majorité des hommes et de certaines femmes oublient que le sexisme va aussi à l’encontre des hommes, c’est pour ça que ce n’est pas « grave » parce que pour une grande partie de la population, c’est normal de voir les femmes comme ça. Hors, quand on comprendra qu’il faut non seulement redresser l’image de la femme, mais aussi celle de l’homme, comme tu le dis très bien qui doit être viril, protecteur, qui ne doit pas être émotif, les avis changeront et le mot sexisme pourra être employé sans avoir à se plonger dans un débat à chaque fois. Du moins je l’espère.

  • duanra dit :

    Bon post, et drôle ce qui ne gâte rien !

  • eric dit :

    merci beaucoup, c’est long mais, au combien, clair et vrai !

  • Luis dit :

    Yo !

    Ta BD est vraiment rafraîchissante. Il est tellement dommage de ne pas voir plus de femmes courageuses, fortes et intelligentes dans les films, les livres ou les BDs.

    Je suis français d’origine et je vis au Québec depuis quelques années. Ici la prise de conscience est déjà bien grande. Le féminisme est déjà plus avancé et pourtant les femmes sont encore bien loin d’être à parité en terme de salaires, de responsabilités ou de la manière avec laquelle elles sont représentées.

    Je commence à être d’ailleurs choqué lorsque je reviens en France ou que je suis au contact de femmes françaises qui me répondent des phrases du genre « Je peux pas X, parce que je suis une femme », « Je sais pas pourquoi je pleure, c’est sûrement parce que je suis une femme ».

    Et pourtant en tant qu’homme, je me sens impuissant bien que j’essaye de leur prouver par A plus B qu’elles sont autant si ce n’est plus compétentes/fortes/courageuses que les hommes autour d’elles…

    Continue ton travail, il est excellent !

  • nanon dit :

    Merci !!!! Merci vraiment pour tes posts, je t’avoue que c’est des réflexions que je ne me fais pas de prime abord, et c’est grâce à tes posts et à madmoizelle que j’ai commencé à réaliser.. continue, c’est important ce que tu fais passer.

  • Capia dit :

    Et là, je me dis : j’aimerais vraiment avoir ton avis sur le livre et/ou le film  » 50 nuances de Grey « , si tu l’as lu et/ou vu, et ce que tu en penses ^^

    Personnellement, je ne l’ai ni vu, ni lu, ce genre de films de m’intéresse pas, mais il a provoqué beaucoup d’échos auprès principalement de la gente féminine, à savoir que les personnages ne sont pas égaux dans leur sexualité, et que le récit prône principalement une vision très masculine de la sexualité, dans laquelle la femme.était « une fois de plus » invitée à se conformer…

    C’est, je l’imagine, peut-être beaucoup plus recherché et travaillé que cette « bouse » cinématographique dont tu parles, mais ton point de vue pourrait être intéressant ^^

  • Marie Blue dit :

    Très bon post!
    Merci d’en parler!

  • Senzo dit :

    Tout d’abord très bon article etc etc 😀
    mais y’a un truc dont je me suis rendu compte, c’est que, avec l’exemple du mec qui « minimise » l coté justement sexiste du film, je pense qu’il doit y’avoir un rapport avec le fait que se sont surtout des femmes qui dénoncent ce genre de choses en fait. Là quand je pense au féminisme, j’ai que des femmes qui me viennent en tete oO (doit surement y’avoir des hommes dans le tas hein :3) fin voilà juste pour dire 😀 du coup messieurs, faut aussi qu’on se bouge!
    sur ce bonne continuation 😀

  • Tibo dit :

    Super post, un énorme merci !

  • Isabelle dit :

    Très bon article. Le problème, je trouve, c’est que tu ne mets pas assez l’accent sur le fait que le film est autant sexiste et porteur de stéréotypes pour les filles que pour les mecs. Certes, on ne voit pas les mecs nus toutes les 30 secondes, mais l’idéal du mec balaise et costaud vs le mec un peu ingrat, pas sur que ce soit sain pour les mecs non plus… Tu en as parlé mais selon moi tu devrais insister un peu plus sur ça. En fait, d’une manière générale, le film est plutôt sexiste et stéréotypant non que pour les filles, mais contre les DEUX SEXES, tout ça parce que ça fait vendre…

  • Noé dit :

    Merci milles fois pour ce poste ! Je le lis avec ma coloc et ça nous fait un bien fou.
    C’est rassurant même. Bien sur que tu as un rôle à jouer… Ne plus se sentir (totalement) toutes seules, grâce à toi, ici et maintenant, nous donne de la force.
    On a envie d’en faire une danse, du théâtre, des dessins. De crier ce qu’on veut mais de manière simple et posée. Je pense réellement qu’on peut faire du bruit calmement. Intelligemment quoi.

  • Andross dit :

    J’espère que je ne vais pas créer de souci avec ce com un peu troll. D’avance, je présente mes excuses.

    Je suis un lecteur régulier du blog de Mirion Malle, qui défend à fond les idées de représentation égalitaire, que j’adore et j’ai donc beaucoup aimé ce post-ci. J’essaye au maximum de parler de ce genre de choses autour de moi et j’ai parfaitement conscience que je suis loin d’être parfait (je fais partie de la catégorie de Thomas Mathieu des gens favorisés dans tout, donc même si je n’ai jamais été du type à siffler une femme dans la rue, il a quand même fallu ouvrir les yeux).

    Je suivais assidûment ton blog mais je l’ai délaissé peu à peu. Même si je ne prétends absolument pas te faire changer de goûts ni de façon de dessiner, je voulais juste profiter de ce post pour exprimer ce que je ressens.
    Car si j’aime beaucoup ton livre des Egéries et qu’il me reste Love, Friendship à découvrir, j’aime moins les autres.
    Je sais que le contenu n’est pas centré sur cela mais je n’ai pas trop adhéré à la représentation de la femme véhiculée par certains de tes livres, (paillettes, corsets, talons hauts, couleurs roses/mauves « girly ») qui est trop présente à mon goût.
    Mais ce qui m’a beaucoup moins plu, c’est carrément une couverture avec « Forever Bitch » écrit en gros au-dessus de trois femmes. J’admets n’avoir même pas ouvert ce livre-ci, donc j’en ignore le contenu. Mais pour moi, cette couverture est l’équivalent d’une autre où l’on verrait trois Noirs surmontés du titre « Forever Negger ».
    Je comprends l’idée de s’approprier un mot insultant pour en faire un instrument de revendication, mais de mon point de vue, ça enseigne aux autres, aux personnes qui n’ont pas à subir ce genre d’insultes, à l’utiliser.
    Et je déteste voir cette couverture dans un rayon parcouru par des centaines de gamins et d’ados tous les jours et qui n’ouvrent pas forcément le livre pour en avoir une idée précise. Tout autant que je déteste entendre des rappeurs ou autres dans les médias utiliser le mot « négro » comme si il pouvait avoir une quelconque sonorité ou utilisation positive.
    Et pour le coup, c’est plutôt ironique compte tenu du contenu du post que je viens de lire.

  • Marin dit :

    Dans la vie courante j’ai vraiment l’impression d’être le seul mec a me préoccuper de se genre de chose et ça me désole… La semaine dernière j’ai invité des personnes de ma classes et du coup je vais chchercher des boissons et des verres et là les deux filles arrivent envoyé par les mecs… Je leur dis mais qu’est-ce que vous faites là ? Bas on vient t’aider, je leur dis ça ira et quand je reviens je balance : et les mecs c’est dégueulasse d’envoyer les filles mm’aider nov

  • Kat dit :

    Ce post est parfait ! C’est tellement ça, les filles toujours en maillot de bain comme dans les films d’ado débiles américains… Le cul fait vendre, Fifty Shades of Grey est un excellent exemple…

  • Marin dit :

    Oulq pardon pour les fautes je suis fatigué :/ donc oui après avoir dis ça les mecs disent bas de toutes façons les filles ça sert qu’à ça. Tout le utmonde rigolait y compris les filles… Putain j’ai 16ans et les mecs ont déjà des stéréotypes comme ça dans le crâne c’est horrible ! Et vu que je suis malade et en arrêt scolaire je peux pas essayer de discuter et changer les avis… Je voulais engueuler les mecs sur Facebook mais on a m’a déjà reproché de faire la morale tout la temps… J’en ai marre de ce monde T.T en tout cas c’est vraiment bien ce que tu fais digglee merci à toi pour me faire réfléchir et affirmer mes idées 🙂

  • Lou dit :

    Je te comprends, je suis toute aussi émotive dans mes « combats du quotidien ». Le Mal est banalisé ( oui je vais loins mais c’est ca en meme temps ). Je perds patience et mon calme quand il s’agit, dans mon cas, de défendre la cause animale et d’expliquer le fait que je sois végétalienne. C’est fatigant et décourageant… Et comme toi, souvent, je me sens seule sur Terre, je ne comprends plus ce monde parfois…

  • Bastien dit :

    Bien concu cet article dont j’ai lu les 1/3 mais je pense etre daccord avec la suite xD He bien comme la moitiée des films… on met « du cul » dès qu’il n’y a pas grand chose a raconter.

  • Myriam dit :

    Maureen, une pub pour Macholand.fr bientot sur le blog?
    En tout cas, je trouve très juste tout ce que tu dis, ça va prendre du temps pour que les mentalités changent, mais on lutte et on y croit!

  • Billy. dit :

    Je vais aller à contre-courant de ton post et des commentaires.
    Non seulement j’ai trouvé le film excellent (et je bouffe des films d’horreur à longueur de temps) mais je ne l’ai pas trouvé sexiste.
    Je trouve que le film utilise une idée originale (pas d’énième zombie ou autre) et vraiment flippante (l’idée que quelque chose nous suit inexorablement et que quoique l’on fasse, elle nous rattrapera, je trouve ça hyper fort), servie par une mise en scène superbe qui m’a rappelé John Carpenter (la bande-originale m’y a également fait penser). Après, le film est assez lent mais j’aime le fait qu’un film d’horreur aille à contre-courant de la vague actuelle et que la menace surgisse du fond du cadre et non par le biais de jump-scare.

    Quant au sexisme du film, j’avoue que je n’ai absolument pas été frappée par les tenues des personnages féminins. En fait, je trouve que le réalisateur ne porte pas sur elles de regard sexualisant (?) : elles portent des shorts ou des maillots de bain, etc, mais je n’ai pas trouvé qu’elles étaient pour autant sexualisées (bien que le film tourne autour du sexe).
    Je trouve qu’il y a une mélancolie, un spleen adolescent dans le film qui le démarque de bon nombre de slashers. Ça m’a presque fait penser à du Sofia Coppola par instants dans l’ambiance. Et j’ai apprécié cet esprit de clan, il y a un côté Scooby-gang ou club des 5 dans cette bande d’ados qui se démène pour lutter contre cette malédiction.

    Désolée, mon commentaire n’a pas pour but de descendre ton post et je trouve ta volonté de souligner le problème du sexisme totalement louable et salutaire mais ici peu pertinente à mes yeux concernant It Follows qui est un film que j’aime beaucoup et que j’avais envie de défendre.

  • florence dit :

    C’est marrant, j’avais lu cet article de Virginie Despentes il y a quelques jours et ça m’a rappelé a quel point tu écrivais des articles actuels.
    Tu arrive toujours à donner un exemple concrets sur des articles qui sont ( parfois ) difficile a appliqué. Ca rend la lecture tellement drôle et abordable.
    Merci pour ce que tu fais, tu as un impact, je suis sur et certaine.

  • anthony dit :

    Je serai peut-être le seul mec à commenter cet article. Pas grave. Evidemment que certains aspects du film sont sexistes : mais je suis un peu perplexe quand tu dis que le film est creux; Aurais-tu manqué le sous-texte du film ou as-tu délibérément choisi de ne pas le traiter ? Car justement, le sexisme dans ce film est totalement assumé et justifié : après tout, « It » n’est-il pas la représentation du VIH ? Le sexe sans protection est directement « puni » par l’arrivée d’un monstre qui marche lentement mais inexorablement vers sa victime. Les femmes comme les hommes sont d’ailleurs touchés par ce fléau : le personnage masculin qui transmet « It » à l’héroïne n’est-il pas lui aussi une victime ?
    Les personnages masculins ne sont donc pas épargnés : on peut également noter le voisin qui ne prenait pas au sérieux le danger que représente « It » (donc le sida), et qui meurt.
    Les filles comme les garçons, par leur vie sexuelle débridée, sont donc visés et critiqués par ce film (comme le signifie la première scène, où la fille sort en petite tenue et talons aiguilles dans la rue, aux yeux de tous). Sexisme ? je dirais plutôt critique d’une sexualisation toujours plus précoce et dangereuse.

  • nobloody dit :

    j’ai trouvé ça intéressant jusqu’à ce que je vois Vidal… elle est risible cette petite dame ^^ ses expériences sont biaisées, elle n’a jamais rien publié de correct.
    Les performances des hommes et des femmes sont différentes selon les domaines, qu’on le veuille ou non! le cerveau de l’homme est différent de celui de la femme (sauf visuellement). Oui parce que pour vidal, visuellement le cerveau est le même, certes, mais la morphologie et le fonctionnement ne l’est pas. D’ailleurs élément tout simple de différence: la sécrétion d’hormone…bref!
    Je trouve ça tellement crétin de croire quelque chose sous prétexte qu’une étude à été faite… »une étude a dit que » oui ok, mais il est pertinent de la LIRE! de regarder les biais, de comparer avec les résultats d’autres études. Aussi, il est important de se baser sur des études publiées dans des revues FIABLES qui exigent un max de contrôles et donc des résultats fiables et pertinents, ce n’est pas le cas ici. Vidal, elle pond des tissus de conneries…

    bref, en tant que femme, je suis contre le sexisme! mais je suis tout aussi contre la connerie aveugle qui veut limite que la femme se mette à produire de la testostérone. il faut arrêter de sexualiser les gens, quel que soit leur sexe. Aussi, il faudrait ACCEPTER le fait qu’il existe des différences entre hommes et femmes et composer avec ça. C’est en acceptant la réalité qu’on arrive à s’adapter au mieux, et à changer les mentalités aussi.

  • Post génial, très très bien fait , félicitations. J’ai regardé il y a pas longtemps le 2ème discours d’Emma Watson qui était juste merveilleux et si seulement on pouvait prendre conscience que soutenir les femmes pourrait servir aux hommes et aux femmes, ça changerait beaucoup de choses pour les 2. Merci pour le tuyau pour la série transparent en tout cas.

  • Kathleen dit :

    Maureen, du fond du coeur merci.

    Je fait partie du collectif « stop harcèlement de rue » et l’engrais de la vérole qu’est le sexisme viens bien du martelage médiatique qui n’a finalement pas évolué avec les droits de la femme.

    Merci d’y mettre l’accent, de mettre des mots sur cette éternelle mode qu’est de rabaisser la femme à un outil sexuel ou ustensile de cuisine :/

    La prise de conscience générale est en marche, tout doucement. (he for she <3)
    J'ai la chance de vivre avec un homme fervent défenseur de l'égalité des sexes, c'est le pied et ça redonne envie de se battre 🙂

    Continue. 🙂

  • Sophie R dit :

    Super post, comme toujours et surtout très bien vu comme tous ceux que tu écris sur ce sujet si tabou. Je trouve ça aussi aberrant que toi que dans la majorité des films, on ne voit QUE les personnages féminins nus ou en sous vêtements, j’ai d’ailleurs hâte de voir ce que va donner 50 shades of grey pour ça (enfin hâte c’est un grand mot). J’aimerais pouvoir comme toi exprimer et dénoncer toutes ces atrocités qui sont ancrées dans nos façons de pensée, ça me désole de voir comme on traite la pensée féministe aujourd’hui, ça prendra du temps mais j’espère vraiment que les mentalités vont évoluer.
    Cela m’a fait penser a un twitt de Lucas Neff (bien que je en sache pas qui c’est) que j’ai vu récemment et que je te retranscris ici:
    « Men have been joking forever about how terrifying prison is because of the likelihood of getting raped.
    That’s the entire world for women »

  • Mizu dit :

    En premier lieu bravo pour ton post, j’imagine très bien comment ça a dû te tourner dans la tête pendant des heures à en avoir les mains qui tremblent.

    Je sais que c’est quelque chose qui revient systématiquement suite à des postes comme ça, mais malheureusement le sexisme va dans les deux sens au cinéma.
    Ce que le public « féminin lambda » va avoir tendance à rechercher dans les rôles masculins, c’est encore et toujours la même chose. Le « bad boy » au grand coeur, le mec qui va se la jouer distant, le meilleur ami un peu effacé qui s’affirme. Dans ce genre de film sans véritable fond on retrouve systématiquement les mêmes personnages masculins. Pourquoi ? Parce que c’est facile, parce qu’au final c’est ce que le public lambda ( féminin comme masculin ) demande. Il ne veut pas sortir de sa zone de confort cinématographique, et pour seule excuse ils/elles diront : je ne vais pas au ciné pour me prendre la tête.

    Malheureusement l’image de l’homme est tout aussi codifiée par ces médias que l’image de la femme, une image réduite à quelques stéréotypes à peine plus élaborés qu’une publicité pour du dentifrice.

    Dans mon cas, je n’ai jamais été à l’aise avec l’image que l’on m’impose. Pour être tout à fait honnête, je n’ai jamais été bien dans ma peau et si j’avais droit à un voeu ce serait de tout recommencer en changeant de genre. Mais voilà, enfant j’étais déjà très grand et naturellement très fort. Les gens assumaient que j’étais stupide et brutal et si j’avais le malheur de montrer un peu de sensibilité je devais la cible des moqueries de mes camarades.
    Avec le temps j’ai dû me montrer sur la défensive, ne rien laisser paraître apprendre à me battre pour me protéger physiquement. Aujourd’hui quand je marche dans la rue les gens changent de trottoir, j’ai la tête d’un méchant russe dans un film américain des années 80 ^^.

    Et ça ne change pas, je suis enfermé dans l’image de ce que les gens ( les filles peut-être encore plus que les mecs ) attendent que je sois.
    Et tout ça c’est entretenu par les mêmes clichés, parce qu’avant d’être un individu on est un « genre », une « couleur de peau » ou « issu de tel milieu ». Ce sont ces raccourcis qui sont utilisés dans les médias. C’est comme ça qu’un personnage est construit dans un film ou finalement ils n’ont aucune importance sinon faire avancer le scénario jusqu’à sa fin.

    Tout ça pour dire que le sexisme au quotidien, on en est tous un peu responsable. Mais que malheureusement la plupart des gens ne se rendent même pas compte qu’ils en sont victimes simplement parce qu’eux mêmes se limitent et se définissent par ces clichés. Et malheureusement encore il ne sert à rien d’en parler à quelqu’un qui ne voit pas le problème à montrer une ado à moitié nue dans un « slasher » au rabais, simplement parce qu’il/elle est habitué à ces codes et que ce qui est « normal » ne sera jamais un problème à ses yeux.
    Donc « on » se fait du mal à essayer de convaincre, on fini par s’énerver parce que l’autre ne voit pas l’évidence et souvent on se retrouve à être tournés en dérision pour « chercher la petite bête » partout.

    Je ne crois pas qu’il y ai de vraie solution à cette situation, éduquer les enfants peut-être, essayer de contextualiser ces clichés … Mais la majorité de l’humanité continuera à bouffer les « codes du genre » parce que « c’est comme ça ».

  • Meloo dit :

    Bravo à toi, ton analyse est parfaite… la route est longue… mais ne baissons pas les bras… la femme est l’avenir de l’homme…
    surtout ne change rien !

  • carole dit :

    Pas de culpabilité, le discours antisexiste ou globalement politique ne peut être facilement tenu ou debatu que lorsque le propos est partagé par une autre personne. On ne peut pas etre calme seule contre le sens commun parce qu’on se transforme en don quichotte hirsute.

  • Katell dit :

    Franchement Diglee je compte sur toi pour 2017. Ce poste me libère de mes frustrations sur le sujet, tu es notre salut ! Merci, vraiment.

  • alice dit :

    Hello et merci pour ce post!

    J’ai lu l’article de Virginie Despentes et, outre le fait que je l’ai plutôt apprécié, il y a une petite phrase qui m’a un peu dérangée : « C’est ce qui est génial avec les femmes : tu leur donnes trois fois moins d’argent qu’à un homme et elles t’en rapportent six fois plus. » Sexisme à l’encontre des hommes ou je ne comprend rien (ce qui est tout à fait possible, je viens de me lever)?

  • Maeloup dit :

    Purée j’ai exactement ce type de reactions devant cela et sur tous types de medias (pensées émues pour les derniers clips de Calvin Harris).
    Mais de manière plus générale, ce sont les clichés dans son ensemble qui me dérangent. Je suis une fille ronde : durant des années j’ai refusé de penser que je pouvais être jolie, désirable (j’ai encore du mal). Merci les clichés. .
    Rien a voir mais, la dernière fois, lors d’une formation, nous étudions les clichés sexistes : nous avons eu le droit à tout un panel de photos, vidéos pour illustrer les propos. À un moment donné : une photo d’un homme en caleçon devant un sèche-linge avec pour slogan « Homme .. bouton.. demarrer » (un truc du style). Là où j’ai bondis c’est qu’on nous dit « là on tourne en derision le cliché sexiste car ici c’est l’homme qui est en sous-vetement, devant un produit ménager ». Mais. Mais !!
    J’ai trouvé ca tout aussi sexiste vis à vis du sexe masculin.. tout autant que les clips de Beyoncé & co qui danse avec des hommes torse poil pour montrer leur « girl power ». Tant qu’on vehiculera ce genre de clichés, que ce soit sur les hommes ou les femmes, on n’ira pas loin. De plus, pour être «  » »égal des femmes » » », il suffirait de mettre des hommes dans les mêmes clichés ? Mais on tourne en rond en fait ! Cette photo de l’homme qui fait le ménage m’a fait tiquer, car mon homme fait du ménage, souhaite un congé parental, adore faire a manger => parce qu’il apprécie et qu’il trouve ça normal avec ou sans moi. Doit on le féliciter plus parce d’ordinaire c’est pas son rôle (mais LOL de la vie là hein, je m’étouffe rien qje de l’écrire !!!) ? Le tourner en derision dans ce genre de pub est tout aussi .. stupide je trouve.
    Ce genre de films fait du mal à la société avec ces clichés (femmes belles/moches-intellos ; homme BG/ Homme timide donc celibataire) et son sexisme grossier… Je partage tout a fait ton indignation surtout face a l’immobilisme de certains. Banaliser ce genre de choses est a mon sens le plus dangereux..

    Désolée pour mon post hyper long. J’espère avoir reussi à me faire comprendre car c’est un sujet qui me tient particulièrement à coeur que ce soit envers les hommes ou les femmes ^^. À force de le crier on va peut être se faire entendre non ?

  • CamilleP dit :

    C’est vrai qu’il y a quelques temps j’avais lu un article sur ce film dit comme génial, innovant etc à cause d’un prix qu’il a reçu. Alors, par curiosité et comme je le fais toujours, j’ai regardé la bande annonce et là je me suis dit « mais ça à l’air vraiment à c**** » . Rien que dans la bande annonce on voit tout ce que tu dénonces. Il faut toujours regarder au moins le résumé du film avant d’aller le voir sinon on peut avoir ce genre de mauvaises surprises :/
    En tout cas on sent ta rage au niveau des premiers dessins ^^ au moins ça a pu te défouler et je trouve que tu as raison, étant donné ta notoriété, de partager tes (nouvelles?) opinions comme tu le fais depuis quelques temps.

  • mélodie dit :

    Merci !! Merci de prendre tout ce temps dans ta vie pour nous faire réaliser et regarder en face ce qui se passe réellement et constamment dans la société! Tu es super reste comme tu es vraiment!!

  • Audrey dit :

    Juste : MERCI.

  • Lunera dit :

    Merci pour tes postes contre le sexisme ordinaire ! =)
    C’est effectivement par la conscience que l’on peut changer les choses pour de bon, en profondeur. Tant du côté des hommes que celui des femmes. Il existe malheureusement plus de femmes sexistes que féministes (car je pense que ne pas être ouvertement pour la liberté du choix, c’est participer plus ou moins tacitement à la conservation d’un système social et culturel inégalitaire entre les sexes).
    Je trouve qu’il est d’autant plus difficile de se rendre compte du sexisme ordinaire lorsqu’on y est constamment exposé (notamment par la télévision). Cela fait maintenant 4 ans à peu près que je n’ai plus de télévision (je regarde toujours des films ou séries, mais sur d’autres supports), et lorsque aujourd’hui je vois des publicités, ou des clips, je suis atterrée par l’ultra-sexualisation des femmes contre une virilité exacerbée pour leurs homologues masculins. Lorsque j’avais la télévision, je m’en rendais moins compte car j’y étais habituée.

    Cette année je poursuis mes recherches sur le féminisme. Au début de mes recherches, comme beaucoup de Français, je me sentais pour l’égalité entre les sexes mais pas féministe (ahah !). En étudiant le féminisme, je me suis rendue compte que je l’étais. L’image du féminisme en France demeure considérablement négative. L’aspect péjoratif du terme féministe témoigne de la persistance des clichés antiféministes. L’image de la féministe hystérique, ou peu « féminine », qui ne s’épile pas, qui veut émasculer les hommes… cette image nous a été transmises par les détracteurs des mouvements féministes, notamment ceux de la deuxième vague (années 60-70). L’important selon moi est de retenir qu’il existe une pluralité de féminismes, des plus modérés aux plus extrêmes. Malgré leurs oppositions, divergences, tous ces mouvements se réunissent autour d’une idée principale : le chemin d’une femme, ainsi que sa place dans la société ne doivent pas être dictés par son sexe, mais par sa personne.

    J’écris un mémoire sur le théâtre féministe, ça me demande du coup d’étudier l’histoire du féminisme et… de l’antiféminisme (ce dernier est assez flippant/gerbant, mais très intéressant à étudier pour comprendre la difficulté qu’ont les féministes à présenter leurs idées et à se faire respecter).
    En fait, ça me donne envie de faire un blog BD aussi… ^^ pour illustrer l’histoire du féminisme en France, avec ses multiples mouvements et idées (mais sur l’heure… ‘faut déjà que finisse mon mémoire ><).

  • Ludo dit :

    Mais surtout, quelle idée d’aller voir des films aussi bas de gamme.. Tu intellectualises des navets dont les auteurs n’ont même pas idée que leur film puisse soulever un quelconque questionnement..

  • Yami-Pimeä dit :

    Merci pour cette analyse de film. Merci pour pointer vers d’autres articles et blogs, très enrichissants sur le sujet, et merci pour le partage de ton point de vue. Ca fait tellement de bien de lire ça! Vraiment, merci!

  • gabrielle dit :

    Merci pour ce post diglee , depuis quelques temps tu me fait vraiment plaisir avec ces idées . La réflexion dans laquelle tu t es lancée et dans laquelle tu embarque tout tes lecteurs me fait dire qu’il y a énormément de progrès. Bien sur il reste un looong chemin mais le monde change et avance . Je retiens beaucoup de choses de ce post mais particulièrement le passage sur les jouets … ( je suis l heureuse maman d une petite fille de trois ans ) , si il est vrai qu’il existe du plus que sexisme dans les jouets par rapport a quand j étais petite il y a eu des progrès indéniable ( j ai 27 ans ) . En revanche ce qui reste alarmant c est les poupées qui deviennent des objets sexuelle plus que les barbies de mon enfance ….. Certaines sont quand même moins habillée que rihanna dans ces clips ( mais avec des changes bien sur qui ne couvre en générale que leq pieds pubis et sein …..) le pire reste la non éducations de l entourage direct famille et amis qui offre en permanence du rose une gazinière rose des jeux de dessin autour du thème princesse et j en passe des meilleur ….. Heureusement l école s améliore énormément du coup ma fille s éveille avec de moins en moins de clichés. La France avance … Merci diglee bonne journée

  • Emilkun dit :

    Je suis entièrement d’accord avec toi. Il y a plein de films, de séries, de bouquins dont l’histoire est intéressante mais qui est gâchée par ces stéréotypes et ce sexisme (n’ayons pas peur du mot). Parfois, ça en devient vraiment ridicule, dans un film que j’ai vu récemment l’héroïne avait un énorme dilemme et la seule chose à laquelle elle pensait c’était « lequel des deux mecs que j’aime va me détester le plus ouin sniff ».
    Ne parlons pas des clichés sur le sexisme. Parce que quand on prononce le mot « sexisme », il y a toujours quelqu’un qui dira « féminisme ». Oui mais non. Et j’ose à peine parler du fait qu’en tant que mec, quand j’essaye de démontrer et de critiquer le sexisme d’un scénar par exemple, les gens disent tout de suite « ah ça c’est une réflexion de gay! » « t’es sûr que t’es pas pd? » et j’en passe…
    Enfin bon, quand tout le monde comprendra que tout le monde est concerné par ces clichés, on sera tous morts déjà je crois o/ #illogique

    Sinon, comme série, il y a The 100 qui est pas mal, c’est la première série que je regarde (à part BTVS qui est entre les deux) dont le scénario est neutre où les femmes sont « au pouvoir » et n’existent pas qu’à travers leurs love interests, comme dans la plupart des séries actuelles. Les personnages ne sont pas stéréotypés (enfin à partir de la saison 2, avant il y a quand même deux ou trois personnages clichés qui ont le rôle de « la femme » et de « l’homme » tels que tu les as définis mais qui évoluent, fort heureusement), et c’est vraiment chouette, je conseille à tout le monde!

    Merci pour ton post!

  • Rudy dit :

    Sujet très intéressant, malheureusement complètement remis en cause par cette demoiselle (dessinée par vos soins) nous accueillant en haut de page en ptite tenue, froufrou et talons hauts.
    Ne dit on pas qu’il faut déjà balayer devant sa porte avant de critiquer l’autre?
    Cogitum…

  • Nathalie dit :

    Je te comprends… Moi aussi j’ai eu du mal à voir à quel point les clichés ont la vie dure et à quel point ils influencent le monde. Maintenant j’ai du mal avec tout cela et j’essaie de faire ce que je peux pour lutter contre : à mon niveau c’est surtout reprendre les gens qui font des remarques sexistes sans s’en rendre compte (ou si peut-être, mais je préfère me dire que c’est involontaire) pour le leur faire remarquer.

    Et des exemples il y en a plein…

    Décrire une fille comme « c’est une jeunette VIERGE » ça me choque (parce que je vois pas ce que ça a à faire là qu’elle soit vierge ou non), surtout quand la personne s’enfonce en précisant que « bah oui, ça montre qu’elle SE RESPECTE » (euh…).

    Ou dire que « tiens machine est directrice de tel secteur, encore une QUI BROUTE » (ah ben non, même avec une pdg on a toujours droit au cliché de la femme qui couche pour gravir les échelons).

    Enfin bref, continuons, c’est tous ensemble en luttant quotidiennement à notre niveau qu’on pourra faire avancer les choses.

    Même si j’avoue qu’il y en a tellement que des fois je laisse passer.

  • Chlouwy dit :

    Merci Maureen pour ces posts toujours plus engagés. J’aime vraiment énormément la tournure que prend ton blog, et qui mérite d’ailleurs plus de notoriété.
    Je partage de ce pas !

  • Marie dit :

    Nan mais Maureen, je sais pas comment t’as fait pour te retenir… Moi quand mes opinions sont bousculer (émotive 30 000è degré) je commence à essayer d’élaborer un argumentaire et ça se fini inexorablement par le doublon « je gueule » puis « je chiale » (parfois, un petit « mais vous êtes tous cons » sort…)
    C’est vraiment naze ce film et « si », c’est parce que c’est sexiste qu’il ne faut pas le voir. Bien sûr, si des mecs courraient en string et se douchaient en se caressant avec du Tahiti douche, on en reparlerait hein ? 😉

  • Hop dit :

    Tu n’as dessiné presque que des filles, et la plupart en culotte ou maillot de bain … Étrange ton blog.

  • Lauriane dit :

    Je suis plutôt d’accord avec ce qu’a dit Andross, même si on s’éloigne un peu du sujet de base.

    De plus, c’est la première fois que je suis en désaccord avec l’un de tes posts. Je suis féministe, et je suis la reloue de service dans mon groupe d’amis dès qu’il s’agit de parler de la condition des femmes et des inégalités entre les sexes. Pour autant, je suis allée voir It Follows mercredi, et je l’ai tout simplement adoré.

    Avancer que le film est sexiste n’est pas condamnable à mon sens, car je comprends ce qui a pu te gêner (tu le défends très bien dans ton post.) Cependant, je ne pense pas que ça soit la volonté première du réal que de défendre le cliché que tu dénonces, sans un plus un grand objectif derrière.

    Que nous montre ce film ? Un contexte CLICHÉ, de par sa banlieue pavillonnaire, ses personnages triviaux, ses crises adolescentes et son horreur très primaire. Car le cliché, comme dans de très nombreux classiques du genre, sert à dépeindre une atmosphère du plus haut effet, pour accentuer le réalisme au maximum et ainsi améliorer le processus d’identification. Sans identification, le film n’a plus lieu d’être.

    Alors, tu ne t’es pas retrouvée dans ce contexte – à cause des filles nues, des garçons habillés, du scénario qui te semble vide ; tout ça est une question de goût. C’est purement subjectif. Si le film se voulait réellement sexiste et dégradant pour la femme, je pense que j’aurais tenu un tout autre autre discours, étant la première à dénoncer ce genre de choses dans mon entourage.

    J’ai trouvé le scénario superbe, non sans quelques maladresses, mais globalement très bien tenu : simple et efficace. L’horreur est primaire parce qu’elle se lie au sexe, et à ce qu’il peut transmettre : quelque chose qui ne peut pas mourir, et qui nous suit où qu’on aille. Et dans mon monde, la nudité est reliée au sexe, et le sexe à la découverte et la construction de soi en tant que femme (cf la scène de la salle de bain que tu as visiblement détesté.) Alors ma question est la suivante : pourquoi tout de suite crier au loup parce qu’on voit une fille en sous-vêtements ? Ce film dépeint le réel et toutes les angoisses d’une jeune fille à cheval entre son adolescence et son âge adulte. Ne t’es-tu jamais regardé nue devant la glace ? Ne t’es-tu jamais retrouvée en sous-vêtements après un rapport ? Tout ce que tu dénonces dans ton post ne tient pas la route car à mon sens, il n’y a là rien de dégradant mais au contraire quelque chose de très vrai, qui a sa place dans le champ des possibles de toute femme. Pour ce plan axé plus sur le postérieur de l’héroïne qui s’effondre au sol, il me semble plutôt approprié étant donné la contre-plongée qu’il crée avec le reste du cadre : l’héroïne est sans défense, « toute nue » face à son mal-être et cette malédiction devant laquelle le monde entier (ses amis qui accourent pour l’aider) ne peut absolument rien faire.

    Alors tu me diras : et cette espère ce beau gosse qui n’a peu de rien et qui reluque même la moins jolie pour nous montrer qu’elle est quand même baisable ? Et bien encore une fois, il me semble qu’on est dans le réel. Du début à la fin, on nous présente ce personnage comme le cliché (encore une fois) du gentil bad boy qui AIME LE SEXE. On le voit avec une autre fille avant sa rencontre avec le groupe, puis on le voit sourire à une soeur, puis à l’autre, puis regarder leur amie dans la vieille maison… Un homme n’a-t-il pas droit d’aimer regarder les femmes ? À mon sens, il ne les considère pas comme des bouts de viande ; il les respecte et n’a de cesse de leur rendre service, et de s’inquiéter pour Joy. Et s’il couche avec elle, c’est bien entendu par désir mais aussi pour essayer de lui ôter un poids, étant donné qu’elle avance qu’il est nécessaire de coucher avec quelqu’un pour s’en débarrasser. De plus, ils ont eu une aventure au lycée, et se sont donc déjà vus dans l’intimité.

    Alors certes, elle ne prend pas son pied. Mais quand tu as un truc qui te court tout le temps après, t’aurais pas peur qu’il surgisse dans ta chambre au moment le moins opportun ? D’autant plus qu’elle le fait dans l’optique que ça va la sauver ; et on entre à nouveau, selon moi, dans une des névroses les plus connues chez certaines filles complexées, tristes ou perdues (comme notre héroïne), qui pensent que le sexe peut être une solution ou en tout cas une échappatoire temporaire.

    En clair, je ne pense pas que ce film soit sexiste pour être sexiste. Ça va plus loin que ça. Ça participe à toute l’esthétique du film qui est globalement brillante et presque sans fausses notes. Maintenant, tu as parlé de forte sensibilité (je connais trèèès bien…) Ne penses-tu pas que ton jugement manque un peu de raison dans toutes ces émotions ?

    En tout cas, cet article était très intéressant, eu au plaisir de te lire encore.

  • Ma00333 dit :

    Merci beaucoup pour cet article, il est très bien fait, et je ne sais même pas quoi dire, tu as déjà tout dit. Merci

  • Eloïse dit :

    Tres bon post, tu as bien raison de mettre en lumière un phénomène dont la majorité des gens n’ont pas du tout conscience. Mais bon les inégalités sont partout, j’aurai vraiment adoré faire Émile Cohl mais mes parents n’ont pas les moyens de payer 8000€ par an pendant 5 ans, et je peux encore moins m’endetter surtout si c’est pour faire un métier passion, donc pas là où on gagne des milliers…

  • zazou dit :

    Que tu as raison. Je discutais il y a quelques temps avec une femme sur la prétendue théorie du genre. Elle me soutenait que ça consistait à gommer toutes différences hommes/femmes, à faire un monde asexué et bla bla. Mais bon sang, la vraie théorie du genre, elle est déjà appliquée jusqu’au rayons des magasins pour enfants.

    Ah! Qu’elle est amusante

    La folle théorie

    Qui séance tenante

    Clouée au pilori.

    Elle veut obliger

    Les garçons aux poupées

    Les filles aux pompiers

    Au nom d’égalité?

    On apprend à l’école

    Comment se masturber

    Ou comment s’entuber?

    Permettez, je dis « lol »!

    Je ne vois que du rose

    Pour la gent féminine,

    Qui abreuve ma prose

    En griffures félines.

    Je ne vois que du bleu

    Pour les apprentis mâles.

    Serait-ce ventrebleu

    La couleur hormonale?

    Chacun est confiné

    A sa fonction future

    Dans notre société.

    Petite dictature.

    Aspirateurs, balais,

    Princesse et autre fée

    Pour apprendre à attendre

    Un prince doux et tendre.

    Des héros à la ronde

    Pour découvrir le monde

    Et des jeux militaires

    Pour apprendre la guerre.

    On nous dit, bons apôtres,

    Que c’est la génétique

    Qui crie aux uns, aux autres,

    Les couleurs adamiques.

    Que ces rails qui imposent

    Les destinées humaines

    Se tordent et explosent

    En multitudes graines.

    Que ces graines éclosent

    En liberté de voies,

    Le choix en toutes choses

    Sans invoquer la foi.

  • Sabrina dit :

    Merci pour ce post très complet.

    Tiens, rigolo comme au moment où j’écris mon commentaire, la chroniqueuse cinéma vedette de France Inter vient de dire que la scène d’ouverture de ce film est la plus intrigante qu’elle ait vue depuis longtemps, que ce film est très très bien, tout ça, tout ça. Comme quoi, hommes et femmes sont conditionnés par le sexisme ambiant.

    Mon combat du moment : les vêtements pour bébés non genrés. Enceinte de 8, mois et 1/2, j’ignore si mon bébé est un garçon ou une fille, et quel que soit son sexe, j’ai bien l’intention d’en faire un(e) féministe ! Dans mes préparatifs pour l’arrivée de ma progéniture, j’ai été très très étonnée de découvrir que même pour les nouveaux nés, la plupart des marques partagent leurs collections en « bébé fille » avec rose, paillettes, petits détails girly et « bébé garçon » avec marinières, dinosaures et petits lions… (je ne schématise que très légèrement).
    Quelques marques seulement proposent des vêtements mixtes. les choses doivent être claires dès la naissance : porte ton genre sur ta peau…
    Je pensais trouver des choses mixtes beaucoup plus facilement en 2015… et bien non !

    Merci encore de nous rappeler combien il est important de rester vigilants.

  • EXCELLENT.
    Vraiment.
    Je vais transmettre ce lien à qq amis ! (Je fais court, tu dois avoir besoin de repos après le temps passé à élaborer ce billet. ^^)

  • Béa dit :

    Tout à fait d’accord sur l’entièreté de ton article sauf un détail : la proportion Homme/Femme n’est pas égale. C’est 102 (104 voire 106 suivant les sources) hommes pour 100 femmes. (ça paraît peu sur 100 mais sur 7 milliards, je pense que ça commence à chiffrer :D)

    Récemment je regardais un film (Night And Day) avec mes parents et un ami. J’étais hors de moi de voir autant de clichés sexistes, j’ai totalement craqué, je suis partie et ils m’ont bien entendu râler! Ça me dégoûte et je me sens impuissante.

  • poupou dit :

    Juste un mot : merci. Merci de nous obliger à nous poser ces questions et de remettre en cause ce qui nous entoure.

  • viviane dit :

    Super, merci !!! ENFIN !!!

  • DD dit :

    message très sympa et intéressant. Je ne suis cependant pas tout à fait d’accord avec la conclusion.
    A mon avis, qualité et contenu (sexisme, racisme, idéologie politique etc etc) sont beaucoup indépendants que vous ne le dites. Et que justement cela nécessite d’être attentif sur le contenu puisque la « forme » peut faire passer le message plus facilement.
    Bon par contre actuellement, Holllywood, notamment, produit massivement des films souvent médiocres, standardisés et avec un contenu discutable en plus, donc effectivement les films sexistes (ou autre sont rarement chouettes).

  • Lou dit :

    N’oublions pas que nudité ou non, les personnages masculins sont aussi des putains de clichés.

    -Le mec BG viril qui s’en branle
    -Le mec moins BG amoureux transi etc

    C’est aussi du sexisme. Du sexisme masculin. Et c’est pas toujours beau à voir. Le féminisme a permis au femmes de se rassembler, de dénoncer le sexisme qui leur est infligé, et à se défendre contre lui, même si rien n’est acquis bien sur!!

    Cependant, le sexisme masculin est extrêmement TABOU. Les violences faites aux hommes sont considérées comme fantaisistes, voire inexistante. Un homme doit être fort, viril, il ne doit pas pleurer. Ni se faire battre par sa femme. Ni violer. Sinon il n’est plus un homme…

    Je trouve qu’il serait important de ne pas omettre cet aspect du sexisme, qui est certes bien moins voyant, bien plus insidieux mais de fait plus dangereux pour ceux qui le subissent, car personne ne veut parler de ce qui est invisible…

  • Lotte dit :

    Merci pour ce post, je voulais juste rajouter une précision que personne n’a noté dans le reste des commentaires (ou alors j’ai loupé, il y a des trucs que j’ai passé parce que les mecs qui expliquent comment doivent agir les féministes… PITIE…). Bref, par rapport au fait que tu pointes ta « sensibilité » surtout sur les questions de sexisme et que ça confirme le cliché « féministe = hystérique », je pense que c’est un peu normal de prendre les choses à coeur quand on est touchées directement par une discrimination. L’idée de ne devoir parler d’une chose que si l’on a le recul dessus et une construction qui permet de disqualifier tous les discours qui ne sont pas normés (avec des phrases bien construites, un recul suffisant à l’émotion sans être froid… etc…) et donc par ricocher de rendre illégitime la parole des groupes opprimés sur leur propre oppression. Or, si les opprimés sont jugés inaptes à parler de leur situation, ce sont les oppresseurs qui le font pour eux et… on ne remet pas en cause le schéma.

    A Lauriane: j’ai lu ton post avec attention, et il m’a génée. D’une part parce que tu remets en cause la sensation de discrimination portée par des images d’une autre personne au prétexte que tu es aussi féministe, d’autre part parce que tu plaides l’inconscience des stéréotypes de genre utilisés par le réa. Je ne pense pas qu’être féministe nous permette de reconnaître à chaque fois, à coup sûr, une situation sexiste, tout simplement parce que ces stéréotypes sont profondément ancrés et que pour la plupart d’entre nous, la construction de notre identité y a été subordonnée. On a des seuls de tolérance différents, des points qui nous interpellent plus que d’autres… Je n’ai pas vu le film mais le simple fait de représenter des femmes en sous-vêtements là où des hommes sont constamment habillés est sexiste. Ca n’empêche pas que tu puisses aimer le film, s’interdire l’accès à tous les contenus culturels sexistes est actuellement presque impossible, mais on peut aussi porter un regard critique sur ce qu’on aime (perso je suis fan d’Heidi, ça n’empêche que je ne le donnerai jamais à lire à un enfant et que je suis tout à fait consciente des clichés dégueu que l’histoire véhicule).
    Ensuite, c’est pas parce qu’un réa (dans le cas qui nous intéresse) n’a pas volontairement utilisé des stéréotypes sexistes qu’il n’est pas sexiste… c’est justement le noeud du problème. Le mec a représenté des choses probablement sans y penser, sans se rendre compte que le message qu’il transmettait était violent et dégradant. Si tous les actes de sexismes étaient accomplis en toute connaissance de cause, ça serait facile de les combattre et on ne parlerait pas de discrimination structurelle.

  • Candice dit :

    Bon apparemment, « elle est devenue féministe récemment »… Mais elle a vraiment opté pour la mauvaise voie. 1) Elle n’a pas commencé par réfléchir la tension sexes/genres apparemment ; 2) La dualité femmes/hommes est bien soutenu par sa BD, si bien que ça vient décrédibiliser ses propos (en tout cas à mes yeux) ; 3) d’où ses applaudissements quand un « Hôme » soutient la cause… c’est vrai que c’est for-mi-dable ; 4) Comment peut-elle perpétuer un tel élan de clichés racistes en ne définissant pas le(s) racisme(s), en considérant des « minorités et communautés » et en l’opposant à « la moitié des femmes » (quitte à avoir des chiffres autant qu’ils soient justes : les « fâmes » représentant plus de la moitié de la population…). Et pis depuis quand le racisme choque réellement ? Come on, réveillons-nous ! C’est vrai que pour défendre un cause, mieux vaut écraser les autres… C’est comme ça que les « femmes » des oppresseurs gagneront à la fin, et seulement elles… n’est-ce pas le but d’ailleurs ?

    PS : je passe beaucoup d’autres critiques mais serais ravie de pouvoir en discuter avec l’auteure, l’idée n’est pas de seulement dire « bouuuuuh c’est nuuuul », juste de faire réagir et réfléchir.
    PS 2 : je parle de l’auteure à la troisième personne, me demandez pas pourquoi, surement parce que je ne la connais pas personnellement – et au « féminin » parce qu’elle se définit elle même de la sorte.

  • MisterNoodles dit :

    Je suis d’accord avec ce que tu dis. Par contre je trouve dommage de faire tout cet article alors que tu t’affiches toi même dévêtue sur le dessin principal de ce blog avec pose sexy et sourire complice : on cherche tous a accrocher son « audimat » , ce film comme toi même 🙂

  • Nico dit :

    Merci pour cet article c’était très instructif. Toutefois je suis extrêmement déçu par le test dont tu m’as fait découvrir l’existence. Il n’a pour lui que le mérite d’exister. Son approche est malheureusement biaisée et incomplète.

    Je lui trouve beaucoup de faux positifs et, mais là je vais être plus réservé, beaucoup de faux négatifs. Le site http://bechdeltest.com répertorie les résultats du test sur un très grand nombre de films et je suis étonné de voir des films comme Transformers ou Thor (où la femme n’est pas franchement à égalité avec l’homme) y réussit là où des films comme Le Hobbit ou Rise of the planet of the apes y échoue.

    J’aimerai essayer de comprendre. Selon moi le sexisme passe avant tout par des notions de respect de l’image de l’autre sexe. Par exemple ne pas déshabiller à tout prix la femme, ne pas la cantonner à un rôle de faire-valoir. Ne pas faire de l’homme un macho viril à tout prix.

    Mais en quoi le nombre de personnages présents pour représenter un sexe est-il caractérisant du sexisme ? Peut-être que je suis trop formaté, et dans ce cas pardonnez moi, mais je ne vois pas en quoi un film qui met en scène majoritairement un sexe plutôt que l’autre est nécessairement sexiste. Il n’y a rien de discriminatoire à voir plus un sexe que l’autre selon les contextes.

    Me trompe-je ?

    Est-ce qu’un film dont tous les protagonistes sont des femmes/hommes est sexiste ? Je ne pense pas, tant qu’on garde une notion de respect dans la représentation des personnages.
    Je ne pense pas que l’absence de représentation ou la moindre représentation d’un sexe par rapport à l’autre soit une suggestion implicite du type « bobonne est à la maison avec les gamins » ou « pépère est à la guerre avec ses copains ».

    Un test efficace ne devrait-il pas se baser sur l’image véhiculée d’un sexe plutôt que le nombre de ses représentants ?
    J’accroche peut être bêtement sur cette notion de nombre mais dans la mesure où elle conditionne tout le test je la trouve dérangeante. Merci de m’aider à y voir clair !

  • Clément dit :

    Jay, l’héroïne, pas Joy (il me semble qu’il est dit à un moment que son prénom complet est Jame, un prénom de garçon, et un diminutif de garçon). La VF diffère peut-être sur ce point, la VO est très claire dessus.

    Du reste j’ai aussi été assez choqué par l’introduction dans laquelle la tenue de l’héroïne n’a aucun sens, et n’est jamais justifiée. Je pense que les talons haut, au regard de la composition du plan où l’on voit son cadavre plus tard, viennent symboliser « l’excès de féminité », ce qui est éminemment sexiste. Le même symbole est d’ailleurs utilisé dans De Rouille et d’os d’Audiard, dans lequel il y a une insistance sur les talons hauts de Marion Cotillard avant la perte de ses jambes, comme s’il fallait expurger la sexualité féminine pour atteindre la « véracité des sentiments ». Si je rejoins certains commentaires qui y voient une identification au décor pavillonnaire (on pense forcément à Halloween de John Carpenter, les deux films sont très proches dans leur vision de l’horreur), je rejoins aussi tout le post, qui montre bien que le film oublie aussi, au passage, de désamorcer les clichés, à l’inverse de Scream, par exemple.

    Néanmoins, je suis désolé, mais l’analyse reste très superficielle. Elle passe à côté d’autres problèmes qui concourent pourtant au sexisme du film, comme la très lourde métaphore maternelle (ces zombies qui pissent/perdent les eaux, la piscine vue comme un bain amniotique, le sang des règles, l’inceste œdipien…), qui rend le propos assez offensif à l’égard des femmes. Et le post parvient à souligner sans jamais l’admettre que les personnages masculins subissent exactement les mêmes clichés (c’est justement pour ça que c’est dans son symbolisme et pas dans sa cosmétique que le film est sexiste, puisque c’est là que les thématique genrées sont traitées inégalement).

    Au final, je rejoins surtout la conclusion du post, qui remarque que « le danger est relativement moindre tant qu’on est conscient de ce que l’on regarde ». C’est même tout ce pour quoi je milite, une prise de recul constante avec ce qu’on regarde, mais certainement pas une imposition morale faite aux arts. Par exemple, comme un point Godwin, le post cite qu’un « film fasciste ne pourrait jamais être bon », tout en oubliant au passage que, oui, fasciste, Frank Miller l’est ouvertement, et que 300, plus particulièrement, est un grand film fasciste, dont la qualité se discute néanmoins. Comme quoi, rien n’est jamais acquis, ni aussi simple qu’on le voudrait. Parce qu’une oeuvre d’art charrie bien plus qu’une morale, on est parfois obligé d’admettre, même lorsque le propos nous fait violence, qu’un film peut être bon en dépit de sa bêtise.

    D’ailleurs, cette semaine, un film autrement sexiste est en salle : Into the Woods, dans lequel (spoilers ahead) toutes les femmes fortes, puissantes voire infidèles sont tuées pour laisser l’opportunité à un homme con-con mais « bien brave le m’sieur » de reconstruire sa virilité et de retrouver sa place au sein de la famille canonique. De plus – parce que le post ne comprend aucune analyse de mise en scène, pourtant assez aboutie dans It Follows, et c’est regrettable qu’il n’en soit fait aucune mention – Into the Woods est un film littéralement filmé avec les pieds. Un échec moral doublé d’un échec technique, le tout dans un grand film produit par une major (ce qui n’est pas le cas de It Follows, qui est un film indépendant, oui oui), ça me semble nettement plus problématique.

    Mais désolé pour le mansplaining, hein.

  • Clem dit :

    Ton article m’a fait du bien. C’est une heureuse coincidence que je tombe dessus ce matin, alors qu’hier soir j’ai eu une conversation sur le sexisme avec mon copain. Et comme toi, j’ai été très émotive, je me suis emportée, j’ai eu beaucoup de mal à m’expliquer clairement et je me suis sentie très frustrée de ne pas réussir à transmettre l’ampleur du problème. Je parlais de la « fameuse » page 3 du Sun dont le concept de « banalisation » ultra rétrograde me rend tellement triste…

  • Yoo dit :

    C’est grave cool que tu aies pris un tournant féministe dans tes publications. C’est grave cool que tu te serves de ton nom et de ta visibilité pour ce genre de causes. (mais c’est grave moins cool de ne pas avoir cité Mirion Malle http://www.mirionmalle.com/ qui déconstruit en BD films, livres, séries sur les points racistes, sexistes, homophobes depuis plusieurs mois déjà et dont tu t’es probablement inspirée)

  • Florent dit :

    Très bon article, j’approuve tout à fait! Le test Bechdel a ses limitations, et la barre est assez basse (un film peut être sexiste tout en passant le test), et il est triste de voir combien de films n’arrivent pourtant pas à le passer…

    C’est à travers la série « Buffy » que j’ai découvert le test Bechdel (Buffy passant non seulement le test Bechdel haut la main, mais également le test Russo, qui est la version LGBTQ du test) – certains haussent le sourcil quant au côté prétendument « juvénil » de la série, et ils passent malheureusement à côté de quelque chose.

  • Pauline dit :

    T’aurais pu quand même donné du crédit à Mirion Malle, parce que même si c’est pertinent et intéressant, le style est carrément pompé sur le travail qu’elle fait depuis des années déjà. Pas cool.

  • Arnaud dit :

    Tu ne serais pas un peu en petite tenue dans ton bandeau ?
    :-p

  • diglee dit :

    Pauline > Mirion Malle est une copine virtuelle que j’admire beaucoup et que j’ai citée dans presque tous mes articles féministes. Il n’y a aucun mauvais esprit ou tentative dissimulée de plagiat. On œuvre pour la même cause et chacune à son style graphique.

  • Arnaud dit :

    excellent billet, bravo

    juste un conseil : change de potes :p

  • Kinoui dit :

    Merci beaucoup !
    Enfin quelqu’un qui le dit haut et fort mais surtout avec les bons arguments. C’est devenu tellement courant que personne ne s’en rend plus compte. Et quand on leur fait remarquer, ils ont exactement la même réaction que ton ami, hommes comme femmes. Que c’est rageant ! Merci ! Merci encore !

  • lalalala dit :

    Arrrrgh la partie de ton post sur It follows m’énerve tellement !

    Je suis d’accord avec tout ce que tu dis sur le sexisme dans les films. Je suis totalement féministe aussi, blabla.

    Mais pour moi It follows prend le contre-pied des clichés du film d’horreur classique. La transmission de la maladie / malédiction par le sexe ne veut pas dire que le sexe c’est sale, au contraire pour moi ça se moque du puritanisme américain habituel.
    Certains interprètent même le film comme une métaphore du génocide amerindien, comme ici : http://www.accreds.fr/2014/06/10/it-follows-ou-levocation-secrete-du-genocide-amerindien.html

    Bref, je j’ai pas le temps de développer plus ma réflexion ici, mais je pose ça là, pour tenter d’apporter un peu de nuance.

  • Em' dit :

    Je plussoie très fortement un des commentaires au-dessus: ON VEUT UN BILLET SUR 50 SHADES <3 Y'a de la matière en plus. Par contre je ne garantis pas les effets sur ta foi en l'humanité. J'ai perdu une bonne partie de la mienne en essayant de le lire.

  • Pauline dit :

    Ah tiens je sais pas quoi faire comme note de blog, tiens si je faisais exactement comme Mirion Malles. Bah oui parler du sexisme dans un film c’est pas trop dur, il suffit de dire qu’elles sont à poil et à poil et ne sortir que ça comme argument….

    Perso je trouve ça TRÈS IRONIQUE que la personne qui a véhiculé des préjugé sexiste pendant des années se repentisse. Car oui désolé mais ton blog était un gros ramassis immonde tout rose de clichés girly faisant passer les filles pour des êtres superficielles.

    Je comprends que tu essaie de faire, tes intentions sont nobles mais travaille un peu plus le sujet. Sinon ton trait n’améliore.

  • ted&bill dit :

    Et ça ne te gênerait pas une seconde de mettre un jeans sur les illustrations de tes parutions donc?

  • Kand' dit :

    Merci pour ton post, tellement merci… C’est le combat de ma vie depuis quelques années. Depuis que j’ai ouvert les yeux en fait, tout comme toi. Le pire dans tout ça, ce sont ceux qui te disent : « Pfff, et même si c’est vrai, y a des choses plus graves dans le monde, regarde la tuerie de Charlie Hebdo par exemple. » Je vomis sur leurs pompes en général.
    J’ai la chance d’avoir un copain absolument pas sexiste pour un sou, mais il lui arrive aussi parfois de trouver que j’exagère un peu dans certaines de mes constatations sexistes (il ne voit pas le sexisme en fait) et c’est là que je comprends l’immense difficulté de la chose : même les gens qui ne sont pas sexistes, qui n’auraient pas de comportement sexistes ou de pensées sexistes en général ne voient pas forcément le sexisme car ils sont plongés dedans depuis toujours. ça me rend à la fois extrêmement triste et enragée intérieurement. Je vais mourir d’un cancer de l’estomac à 30 ans. -__-
    C’est mon année de diplôme à Cohl. Je suis en section jeu vidéo, chacun de mes personnages est réfléchi, j’essaie de ne n’intégrer aucun cliché de genre. Mais c’est assez difficile, autour de moi certain ne font leurs personnages qu’en fonction de ce qui est vu et revu dans le jeu vidéo, des hommes combatifs, des femmes bien foutues… Il y a du chemin encore.

  • ted&bill dit :

    La comparaison avec le racisme, celle-là il fallait vraiment oser… Si ça te brise pas les côtes, vas parler avec quelqu’un victime de racisme, pour voir un peu.

    Et, je ne comprends pas, pourquoi tout le monde est à poil sur ton tumblr? Tu ne peux pas choisir des photos de gens habillés en jeans, c’est quoi le projet? Pourquoi les mecs sont à poil? Ce sont des toys?

    Bref, miroir, miroir quoi…

  • bebert dit :

    Et l’illustration tout en haut du site elle est sexiste?

  • Humain dit :

    Très bon post et bien nécessaire, alors félicitations et encouragements à poursuivre dans cette voie.
    Vous les dessinateurs disposez d’un support excellent pour transmettre et partager de façon ludique et pertinente ces contenus primordiaux qui font évoluer la société.
    Il y a toujours un certain entre-soi (serais-je tombé sur ce post si je n’avais pas déjà lu et relu le tumblr crocodile, ayant une copine féministe, etc) mais plus on partage et plus on produit de contenus plus on a de chances d’élargir son public. Avant d’être féministe c’était des problématiques que je n’avais pas.
    Et oui hélas c’est dur de ne pas être émotif quand ce sont des idées qui façonnent notre identité et qu’on connait tant de récits morbides liés à des agressions qui tirent leur origines dans les clichés sexistes… En même temps l’énervement ne convainc personne et il faut de la patience pour faire dire à l’autre ce qui n’était pas dans sa bouche, provoquer un éveil de sa conscience à des souffrances qu’il n’avait pas encore vues.
    En tant qu’homme c’est un travail de tous les instants (je le ressens) d’être vigilant de cette manière. Ca m’arrive encore de me laisser berner ou de tenir tête à une féministe, tant c’est chose complexe de se maintenir au niveau d’exigence de la lutte contre les inégalités. Nous vivons (tu le dis très bien) dans une société imprégnée de stéréotypes divers qui nous font sentir étrangers à nous-mêmes quand on est pas assez intégré à des milieux de défense, de respect et d’égalité des droits.
    C’est pour ça qu’il faut continuer sans relâche à alimenter ces chroniques qui permettent aux uns de s’éveiller, aux autres de se maintenir ou de se réveiller, et de pouvoir discuter sereinement, sans émotions, afin de déconstruire les raisonnements de ceux qui n’ont pas encore eu la chance de comprendre les effets directs (mépris, agression, violence) des représentations que la société leur donne.

  • Camille dit :

    Merci Maureen pour tout ton travail!
    Bisous du Québec

  • Noé dit :

    J’adore tes posts loongs et descriptifs de la réalité (merdique) d’aujourd’hui sur les femmes. J’avais été bouleversée par ton post sur le harcèlement de rue (qui a changé ma vision du monde), et dont j’avais fait la pub sur mon blog. Tu parle de « Transparent », je ne connaissais pas, mais si ce n’est pas déjà fait regarde le film « Laurence Anyway » il vraiment bien filmé, et ça pourrait te plaire (niveau bouleversement des stéréotypes).

  • Marion dit :

    Merci pour cet article (dont le lien a fini sur mon mur Facebook) qui me permets de me sentir moins seule <3.
    Evoluant professionnellement dans un monde majoritairement masculin, je me suis plusieurs fois trouvée dans la situation que tu décris, sans trouver quelqu'un qui partage pleinement mon opinion (même auprès de filles). Je suis partie plusieurs fois littéralement au quart de tour (alors que la conversation était légère et sympa la seconde d'avant) parce que mon interlocuteur a utilisé "l'adjectif" "bonne" (:s) pour une femme. Bor*** oui, Scarlett Johansen est une très belle femme, mais pu**** c'est pas un bout de viande !!!!!! Bref ^^". Le pire c'est que les mecs, comme tu l'expliques si bien, ne voient pas le problème, et certains poussent la mauvaise foi jusqu'à dire, quand je leur demande comment ils réagiraient si on disait ça de leur soeur ou mère : "Ah bah le mec je le défonce". -_-. Ouais. Bah le fais pas alors… Même avec mon père et mon copain j'arrive à me disputer sérieusement sur le sujet.
    Comment est-ce possible d'être aussi aveugle ? Le sexisme passerait-il par un lavage de cerveau ? Franchement, c'est si incompréhensible que ça de s'énerver parce qu'on ne peut pas voir un film avec Ingrid Chauvin qui ne soit pas à poil ? (alors que pour les acteurs, les pas mal restent habillés, et si certains doivent montrer un bout de peau, ce ne sont clairement pas des Apollons). On est obligé de mettre une fille nue pour un parfum, ou une pub de savon ? On est trop c** et ils doivent nous montrer comment s'en servir ? Et les mecs ne se lavent pas, donc pas d'homme nu ?
    Quelque chose me revient en tête : à mon école il y a quelque temps il y a eu un appel à participation pour un concours ou un forum, je ne sais plus, sur "être une femme ingénieure". Je n'y ai même pas prêté attention. S'ils essaient d'effacer les différences de sexe, il faut qu'ils revoient sérieusement leur copie. Même si cet événement partait d'une bonne intention, ça m'a carrément choquée. Laissez-nous nous débrouiller, quelque soit le métier, et nous en sortir parce qu'on est douée, par parce qu'on met des jupes. Il y aura toujours des idiots sexistes aux réflexions graveleuses (merci le cinéma et la télé !!!), tout comme il y aura toujours des racistes ou des homophobes, mais on fera avec :s (la répartie est ton amie…)
    Bon, je pourrais continuer longtemps (ici au moins je ne serai pas traitée de féministe hystérique, comme tu l'as également si bien dit).
    Et tout comme toi, je ne suis plus en colère (enfin moins souvent), mais j'étais de plus en plus blasée, me disant que je gueulais pour rien, que rien ne bougerait. Grâce à ton article, ma fibre combattante s'est un peu réveillée, et je continuerai à défendre mes idées. Pour ceux qui voient en moi une féministe hystérique… Et bien ils n'ont encore rien vu ! ^^

  • Poule dit :

    Ah, ça fait du bien de lire des notes comme ça <3 ! Pour d'autres critiques pertinentes de films/ livres, etc, y'a Mirion Malle qui fait du super bon boulot aussi, sur commando culotte (http://www.mirionmalle.com/)

  • Lorraine dit :

    Hello Maureen.
    Merci pour ce post ça fait du bien. Après avoir entendu des critiques dithyrambiques sur ce film, j’ai tout de suite beaucoup moins envie de le voir…
    Il est vrai qu’il est plus facile de déshabiller les femmes que les hommes. Cela me rappelle une polémique qui a eu lieu il y a quelques années: une pub montrant des fesses nues d’homme avaient été enlevées alors que des fesses nues de femmes sont montrées tous les jours et partout.
    D’ailleurs je trouve cela tellement triste que pour « exister » et se faire remarquer les stars se sentent obligées de se mettre nues (Kim Kardashian, Miley Cyrus et consort…). Après on peut voir cela comme une libération du corps de la femme mais ce genre de clichés est en général sexualisé par des poses suggestives. Mais après ces femmes ne font-elles pas cela pour montrer aussi que leur corps leur appartient et qu’elles en font ce qu’elles veulent? (vous avez 4h!)
    Cependant je retiens le cas de Golfisteh Faharani qui se met nue pour montrer sa libération en tant que femme iranienne. Mais la nuance reste ténue et difficile à différencier. Cela reste un geste politique fort.
    Je trouve cependant dommage que des acteurs masculins ne se mettent pas nus (Ryan Gosling si tu m’entends^^ blague). Tout cela n’est encore une question d’égalité qui est loin d’être réglée.
    Je regrette aussi que le mot « féministe » soit devenu un gros mot et que l’on voit de nombreuses femmes brandir fièrement des pancartes sur les réseaux sociaux comme quoi elles ne sont pas féministes. Quelle bande d’abruties (pardon!). En remettant bien sûr en cause ce pourquoi nos aînées se sont battues durant tant d’années (vote, droit à l’avortement…)
    Non féministe ne veut pas dire hystérique. Je ne vois pas en quoi c’est mal de vouloir une égalité entre les sexes…
    Voilà voilà. Encore merci Maureen de t’exprimer aussi librement. Les commentaires que j’ai pu lire sur Facebook ont l’air très positifs (garçons et filles).
    C’est grâce à des gens comme toi et à travers ton blog que l’on arrivera à faire changer les mentalités.
    Merci, bisou et coeur avec les doigts!
    Lorraine

  • Fran dit :

    Bonjour !
    Merci pour ce post intéressant, dommage que le mec avec qui tu as parlé à la fin du film n’ai pas pu entendre ça, il comprendra sûrement. J’espère vraiment que tu es heureuse, mais ta réaction impulsive (mais justifiée) ne vas pas t’aider, au contraire. Tu le sais, donc bon courage !

    Malheureusement la réponse apporté aux clichés femmes=objets sexuels n’est parfois pas la bonne, notamment quand des clips récents font exactement la même chose, mais inversé.
    Aussi que penses-tu par exemple du clip « G.U.Y. » de Lady Gaga où les hommes lui sont soumis ? Ou même le vieux clip de Diam’s « jeune demoiselle recherche un mec mortel » ?

    Bisous et keep going !

  • Gaudon-Duhard dit :

    Merciiii! Brillante argumentation! Je suis entièrement d’accord avec vous. Maman et prof de lettres, je me bats tous les jours contre les stéréotypes sexistes banalisés qui dévalorisent les femmes et sont en lien avec toutes les violences qui leur sont faites.

  • Lili dit :

    Salut Maureen,

    Je vais rebondir sur ce qui a déjà été dit plusieurs fois dans les commentaires : il commence à y avoir un décalage un brin gênant entre ce que tu revendiques et l’apparence de ce blog. Ta bannière est un condensé de tout ce que tu dénonces : le cliché de la fille dans toute sa splendeur. Du rose partout, des paillettes, des talons de 15 cm, une tenue dénudée et un sourire séducteur. Je veux bien croire que ta mentalité ait évolué depuis, mais ne serait-il pas grand temps d’accorder le visuel de ce blog avec tes idées ? C’est dommage de minorer ta propre crédibilité avec ce type de dessin, qui, semble-t-il, ne te correspond plus.

    Idem pour des BD comme « Forever Bitch », que je n’ai pas lu mais dont le titre est quand même extrêmement en décalage avec tout ce que tu dis défendre. Et sur chacune de tes parutions – BD, agendas… – que voit-on ? Des nanas en talons hauts et en mini-mini-short ou jupe, souvent dans des postures sexy. Fais-tu la même chose avec les hommes ? Non. À reprendre tes arguments, on pourrait donc accuser ton travail de « sexiste » au même titre que ce film… Je sais bien que ce n’est pas le cas, mais tu vois le malaise.

    Par ailleurs, je suis d’accord avec ceux qui disent que le soi-disant sexisme de « It Follows » est en fait voulu, assumé, et partie intégrante d’une vision plus large, stéréotypée, de la société. Ce film est une accumulation de clichés (du côté homme comme du côté femme) qui sert le propos. On peut aimer ce film ou pas, mais n’y voir que du sexisme me semble bien réducteur. Mettre une femme en sous-vêtements ou mini-short n’est pas FORCÉMENT sexiste, c’est parfois tout simplement le reflet de la vraie vie ! N’as-tu jamais marché dans la rue en short court et talons ? N’as-tu jamais examiné ton reflet dans la glace presque nue ? N’es-tu jamais allée à la piscine en hiver ?…

    (Je finirai en disant que vu l’affiche de ce film, il ne fallait pas s’attendre à autre chose qu’à des nénettes en soutif…!)

  • Ella dit :

    Merci pour ce post qui nous permet aussi de nous poser les bonnes questions !

  • bed dit :

    Merci pour ce post.

    Il y a beaucoup à dire, je voudrais simplement donner un petit (petit mais utile!) conseil dont je fais moi même usage lors de débat à propos du féminisme.
    Je suis une fille et c’est un sujet auquel je m’intéresse depuis longtemps, depuis mes 13/14, âge où j’ai commencé a me rendre compte des inégalités hommes-femmes.
    Je note donc très facilement les remarques, publicités, films, etc où le sexisme est présent. J’ai eu à de très nombreuses reprises des débats où mon émotivité à pris le dessus et ou il s’est fini de la même manières que toi (féministe=hystérique), autrement dit à l’inverse du but recherché.

    Jusqu’au jour où je me suis aperçue que le simple fait de réussir à tenir un discours (quel qu’il soit) de manière posé et clair, change TOUT à la façon dont la personne qui l’écoute va l’appréhender.
    Simplement parce que: quelqu’un qui parle sans s’énerver = sûr de soi, sûr de son discours = arguments valables.
    « Je ne m’énerve pas parce que je sais que j’ai raison. » ou « Je suis sure de ce que je dis, sûre de mes arguments, donc je n’ai en aucun cas besoin de m’énerver. »
    La personne en face est de façon générale bien plus réceptive et apte à débattre de la même façon.
    Si la personne ne comprends pas, ou n’est pas dans l’écoute, c’est son problème, je sais que c’est sans issue et je met fin au débat (même si c’est très dur). Tout en sachant que même dans ce cas, si c’est une personne pas trop stupide, les arguments feront quand même leur petit bout de chemin dans sa tête…

    Voilà, j’espère que cela pourra t’aider (ainsi que tout.es les émotifs.ves).
    Continue!

    note: Pour ceux qui renvoient Maureen à son image de haut de blog: hCela n’a rien a voir, elle se représente elle-même, dans une tenue qu’elle trouve jolie (et n’est d’ailleurs pas tant dénudée ni sexualisée outre mesure!). Et quand bien même elle serait en culotte porte jarretelle tétés à l’air: c’est un choix, SON choix, le choix est le but du féminisme, pour les femmes comme pour les hommes.
    Le sexisme comme dans le film dont on parle nous fait croire que nous n’avons pas le choix quant à nos comportements.

  • Karl dit :

    Juste pour dire que je suis un mec et que c’est pas facile pour nous de détecter le sexisme, surtout quand ce sont les femmes qui en sont la cible (je me reconnais un peu dans le personnage du gars qui sort du cinéma sans réaliser qu’un film était sexiste). Bien que je sois pour l’égalité homme-femme.

    Alors ce genre d’article est sympa pour se rendre compte de ce qui se passe. J’essaierai d’avoir un regard un peu plus critique à l’avenir, notamment au cinéma !
    Et les filles, essayez de ne pas trop vous énerver sur les gars comme nous, parfois un petit discours calme vaut mieux qu’une engueulade hystérique (j’en ai subi plusieurs !)

    Voilà ce commentaire n’était peut-être pas super utile mais je voulais faire comprendre que malgré les conneries sexistes qu’on peut parfois lâcher sans faire exprès, on est pas tous des machos mais juste des « victimes » des clichés qu’on nous sert.

  • Georges dit :

    +1
    Tellement vrai! Tellement drole!
    Merci
    #HeForShe

  • Mephistophallus dit :

    Bonjour,

    Je poste un peu ce message pour me faire taper dessus, j’en suis conscient, et je précise que je ne vise absolument pas à dénigrer le travail fait sur ce blog, ni la cause défendu ici.

    Mais j’ai l’impression, après lecture, d’être face à un post « facile ». Je précise que je suis un homme hétéro blanc, pardonner d’avance ma bêtise donc, je vais me faire taper j’en suis conscient, mais je m’explique:

    Oui, le sexisme c’est mal. On est tous de cet avis je pense parmi les lecteurs de ce blog.
    Je suis contre le sexisme, même si je suis un homme blanc hétéro.
    Mais j’ai l’impression que ce poste pointe du doigt les « hommes masculins » comme coupables… Pourtant, le constat est fait dés le début: 50% d’hommes, 50% de femmes…

    Il me semble donc logique que la faute soit partager, et les femmes doivent peut-être tout autant se remettre en question que les hommes sur le problème du sexisme, non?

    Tout les posts que j’ai l’occasion de croiser sur ce sujet se ressemblent. Ils se résument soit à un constat (notre société est sexiste, bouuuh), soit à un report quasi total de la faute sur notre « société phallocratique ».
    Et la faute des femmes dans tout ça? Alors je sais: « les femmes sont les victimes du sexisme, pas les fautives », je ne dis, ne pense et n’oserai jamais imaginer le contraire. Mais, dans la prolifération de ce genre de films sexistes et débiles, et dans la pub, partout partout, je pense que le femmes ont tout autant leur responsabilité que les Hommes, une responsabilité assez peu pointé.

    Vous, pouvez commencer à me taper dessus.

    Je vais continuer avec autre chose, rapidement.
    Malheureusement, les nazis (prenons les eux directement, bim godwin) faisaient des bons films. Leur cinéma était un outil de propagande, blabla on le sait tous, mais certains films (de même pour la musique) étaient clairement bons. Il nous dégouttent aujourd’hui parce qu’on sait ce qu’est vraiment le nazisme, et qu’on comprends ce que ces films essayaient de véhiculer comme idée, on ne peut pas en vouloir à des gens dans les années 30/40 d’avoir trouvé ces films super. Et je pense pas que les films actuels dont tu parles aient pour but de véhiculer un message sexiste. Ils ont pour but de se vendre, et le sexe ça fait vendre.
    Donc je trouve la comparaison avec le cinéma fasciste un peu hors propos ici.

    Enfin, y’a une autre chose qui me trouble un peu (pas beaucoup non plus hein) dans la fin de ton post, mais que je ne saurai pas bien expliquer là, donc je vais m’en abstenir.

    Voila, c’est que mon avis, je le répète, et je ne conteste pas la qualité du blog ni même de l’article ci contre!

  • Mephistophallus dit :

    (houla, désolé pour les fautes, je suis une brèle et se relire dans cette fenêtre étroite c’est pas évident 🙂 )

  • Gloutoon dit :

    Je trouve assez dommage de considérer le sexisme au cinéma simplement comme l’utilisation de la femme comme objet sexuelle. Alors qu’il y a une constante bien plus générale qui veut que le premier rôle féminin soit une manière pour le premier rôle masculin d’extérioriser son côté émotionnel. Qu’il y ait ou non une dimension sexuelle.

    Mais que dire alors du rôle masculin, n’est-il pas non plus tout aussi injuste ?

    A mon sens il l’est tout autant, car ce sont des archétypes, des caricatures, des personnages bien connue pour permettre au spectateur de se sentir concerné, de s’identifier, de justement se comparer, etc.

    J’aurais tendance a dire, malheureusement, que l’on nous sert ce que nous attendons. (Je généralise bien entendu).

    A mon sens, il ne peut y avoir du sexisme envers la femme sans en avoir envers l’homme. Et qu’il est souvent bien dommage de transformer cette lutte contre la discrimination lié au genre en lutte hommes contre femmes. Car même si l’homme et largement avantagé dans de nombreux domaines, n’oublions pas qu’il ne l’est absolument pas dans beaucoup d’autres.

  • Je suis très fachée.
    Tes deux phrases utlisant le racisme comme une oppression plus « reconnue » et plus « visible » que le sexisme, m’ont gaché *tout* ton post.
    Non, le racisme n’est pas « plus » repéré ou « plus choquant » que le sexisme, c’est bien pour ça que ces deux oppressions existent toujours !
    PLEASE Diglee, ne parle pas de ce que tu ne connais pas, c’est juste deux phrases de merde que tu viens d’écrire là .
    La majorité des films transportent des clichés racistes et ils ne sont même pas perçu comme raciste ! Et tu oses dire que ça choque les gens ? Sérieusement ? Le racisme ordinaire et encore moins systémique est à peine reconnu comme tel, et quand nous personnes racisées essayons de le faire reconnaître on s’en prend plein la gueule.
    Tu veux qu’on parle de la représentation des minorités ethniques et des non-blancs dans les films et les clichés raciaux qu’ils transportent dans le conscient et l’inconscient collectif ?
    Tu veux qu’on parle de ces stéréotypes de genre appliquées au femme de couleur ?
    Car oui, il existe des FEMMES DE COULEUR qui subisse le sexisme et le racisme, super combo.
    Je te saurais gré de ne pas saborder nos efforts pour faire reconnaître les oppressions sexistes spécifique aux femmes non-blanches.
    Donc please, garde-toi bien de faire une hiérarchie dans les oppressions, et surtout dans la perception de celles-ci.
    Merci.

  • Lexoba dit :

    Je te félicite pour ce post qui a sans doute du te prendre un certain temps mais je serais plus critique. C’est le problème de nombreux/ses féministes : perdre un peu d’esprit critique et réagir trop dans l’émotion…Certains des éléments que tu donnes sont biaisés, voir erronés. Je m’explique : (je précise que je n’ai pas vu ce film donc corrige moi si je suis d’ans l’erreur)

    # « film destiné aux ados donc insoutenable de présenter des jeunes filles dénudées et pas des mecs… —–> film sexiste »

    mes nuances : 1) justement la plupart des garçons ados n’ont que les filles en tête donc ils savent qu’ils gagneront plus de fric en mettant bcp de jeunes filles en tenue légère…

    # « seul but de la nudité dans le film est de faire des femmes des objets excitants »

    mes nuances : les femmes , tout comme les hommes sont par essence des objets excitants pour l’autre sexe …

    # « pas féminine = ridicule »

    mes nuances : je passerai sur le fait qu’un garçon ado « pas masculin » subit la même chose, le sexisme n’y est pour rien …

    # « la punition consiste à coucher avec des gens que l’on aime pas et ne désire pas »

    mes nuances : euh , j’ai pas vu le film, mais si on sait qu’on maudit les personnes avec qui on couche, ça me semble parfaitement logique de coucher avec des personnes qu’on n’aime pas

    « le cinéma met majoritairement en scène des hommes »

    mes nuances : parfaitement logique à partir du moment où la grosse majorité des réal/prod/scénar sont des hommes … ça explique aussi les filles peu vêtues …

    # « l’humanité est composée de 50 % d’hommes et 50 % de femmes et pourtant l’un des deux sexes est régulièrement représenté »

    mes nuances : Et d’un : faux, les femmes étant plus nombreuses que les hommes sur terre …environ 47/53… ce qui sur 7 milliards fait une grosse différence
    De deux : les proportions humaines n’ont rein a voir la dedans à partir du moment où ceux qui font les films sont des hommes …
    De trois : les films doivent être le reflet de la réalité ??? donc il faudrait pas mal de chinois et d’indiens dans chaque film car à eux seuls ils représentent 1/3 de l’humanité ….

    # Thomas Mathieu qui parle de privilège masculin par rapport aux pauvres femmes continuellement persécutées de notre société »

    mes nuances : Et d’un : Thomas mathieu ne traite pas des cas où c’est l’inverse or pour faire la critique de qqch, la vision ne doit pas être à sens unique…
    De deux : dans notre société actuelles, les femmes réussissent mieux que les hommes ET lors du parcours scolaire ET lors de la vie professionnelle (en effet, les femmes sont plus nombreuses dans tous les domaines excepté ceux très pénibles physiquement (agriculture, bâtiment, etc … Tient c’est injuste ! il y a 50% de femmes sur terres ! il devrait y avoir 50 % de femmes ouvrières sur les chantiers de constructions !!! … no comment

    # « on peut difficilement être un film fasciste et un bon film »

    mes nuances : pourquoi pas ? Lors de cérémonie où il juge la qualité d’un film, le sujet n’entre pas en ligne de compte mais bien le talent des acteurs, la mise en scène , la bande son , etc …

    Voilà, désolé pour la longueur de mon message. Je voulais juste te mettre en garde car la plupart des féministes, dans leur combat parfaitement légitime, n’ont plus qu’une seule vision d’un problème et leur combat pour l’égalité devient malgré elles un combat où elle ne défendent plus cette égalité mais veulent la supériorité féminine, appliquant ainsi ce qu’elle veulent combattre et perdant de fait toute crédibilité…

  • thedead60s dit :

    Y a plus d’incohérence dans cette « critique » que dans tout le film.

  • Sarah dit :

    Dis-moi Diglee, quelle différence fais-tu entre la représentation des femmes dans ce film et les représentations que tu nous proposes dans tes dessins?

    Prenons la couverture de ton agenda 2014-2015: la scène représente une jeune femme qui lit. La fille en question est jolie, mince, en mini jupe, elle montre son nombril, elle est maquillée et en talons aiguilles. Pourquoi lit-elle dans cette tenue? Pourquoi pas un jean et des baskets? Qu’est-ce que cela apporte comme supplément à ta scène? Pourquoi ce choix? Je m’interroge…

    Ton agenda 2013-2014 maintenant: voyons, tu critiques la tenue de la fille au début du film: débardeur moulant, short irisé, talons aiguilles…ton dessin: débardeur pas très moulant, ok, mais plutôt court, short irisé, talons aiguilles….mmmmh, sans commentaires.

    Continuons dans les stéréotypes de genre que tu combats avec tant de ferveur.Juste une question: pourquoi tout ce rose dans ton blog?

    Les couvertures de tes BD: trois femmes sur un canapé, ça discute forcément « love and friendship », de préférence en souriant niaisement. Bien sûr, les sacs de shopping ne sont pas loin, un magazine typiquement féminin se ballade sur le plancher, et on remarquera au passage un sac à main qui traîne, et devinez quoi, il est ROSE.

    Conclusion: un homme serait l’auteur de tes dessins, tu le taxerais de sexisme.

  • moi_homme_ouhouhouh dit :

    Totalement d’accord avec toi, merci de ton post ça fait du bien à lire. Tu as bien raison de vouloir montrer au gens que ce n’est pas « rien »…

    Par contre, un conseil, prend plus en considération les affiches de films avant d’aller les voir. 🙂
    Je trouve que l’affiche de it follows comporte de gros indices sur le fait qu’il soit sexiste.

    Après je comprend que tu ai voulu lui donner sa chance ou ne pas « juger un livre à sa couverture ». Mais généralement si les marketeux veulent vendre un film avec une tenue affriolante, c’est que le contenu contient rarement plus que ça.

    De plus la bande annonce contient également des trucs qui mettent la puce à l’oreille. ( it follows n’y fait visiblement pas exception 🙂 )

  • Fabrice dit :

    Ouh la…

    Je ne sais pas par quoi commencer… En gros, j’ai adoré It Follows, je suis donc en total désaccord avec votre analyse… mise en scène chiadée, excellente bande-son, plein de plans magnifiques, utilisation de la sexualité qui va à contre courant de tout ce qu’on a pu voir auparavant dans un film de genre… bref It Follows est une réussite indéniable (Paranormal Activity que vous semblez avoir apprécié est une grosse merde par contre), à l’occasion, regardez Jeepers Creepers 2, avec plein de garçons presque toujours torse nu dedans, je serai curieux de connaître votre avis.
    Un film peut être « sexualisé », il n’est pas pour autant « sexiste »…
    It Follows est très sexualisé (normal, la relation sexuelle est au cœur du film).
    Un film sexiste, ça serait… aller au hasard, histoire qu’il n’y ai pas de confusion possible… euh… Dirty Dancing, vous voyez la différence ?
    Après, je comprends votre indignation dans la 2e partie de votre article , je suis moi même féministe (vous ne me croyiez pas et pourtant…). Mais là, en vous attaquant au film et en lui accordant des intentions qu’il n’a pas, vous êtes complètement à côté de la plaque.
    D’ailleurs, vous critiquez la manière qu’a le réalisateur de représenter la femme dans son film, mais moi j’ai envie de vous poser la même question, sur presque tous vos dessins, vous dessinez des filles avec des talons hauts, des mini-jupes, ou en slips… vu votre discours, je trouve ça complètement incohérent…
    Bref, je ne mets pas souvent de commentaires sur des blogs, j’ai du mal à mettre en ordre mes idées… :/ J’ai l’impression que je vais passer pour un gros relou (ou pire). Mais bon… c’est pas grave. En tout cas, ça m’a fait réagir !

    Et allez voir « It Follows », c’est vachement bien !

    Au plaisir 🙂

  • Marie dit :

    Merci. Je me suis tellement retrouvée dans ce post. Cela fait plaisir de voir que je ne suis pas la seule. Exactement les mêmes problèmes et ressentis. J’apprécie moins beaucoup de films aujourd’hui malheureusement… mais il faut passer par-là, comme tu le dis, impossible de fermer les yeux une fois qu’on les a ouverts.

  • Alex dit :

    Très bon post, plein d’humour et de vérités bonnes à dire, mais pas mal de fautes d’orthographe. Aurait gagné à être éventuellement relu par une tierce personne :-))

  • Freyr dit :

    Merci pour ce joli travail.

    Quand on y réfléchit, ce n’est pas si vieux dans l’histoire de l’humanité.
    Nos ancêtres Celte étaient très égalitaire, pas forcément l’égalité pure dans le sens que nous essayons de mettre en place avec la parité (qui est pour moi autant sexiste que le reste car être choisi parce qu’il faut tant de pourcentage de femme plutôt que sur ses compétences ce n’est pas encore ça pour un vrai équilibre.), aucun métier, post , pouvoir étaient réservés à un sex particulier.

    Sans chercher si loin, jusqu’en l’an mille après JC, l’église elle même avaient des femmes la dirigeant. La fonction de curé, évêque ect était très équitablement représentés et le poste se transmettait de parents à enfants (à méditer

  • Sabbata dit :

    Une très bonne BD que j’approuve à 100% et que je vais partager illico presto. Merci pour cette note 🙂

  • Manue dit :

    Merci. Je comprends ton combat, j’ai le même, comme beaucoup d’entre nous ici. C’est dur de faire comprendre à ceux qui nous entoure et qui ne voient pas ou ne veulent pas voir (cf : mon père..). J’ai la chance d’avoir des amis et des proches qui sont d’accord avec moi, qui tentent, à leur mesure de se battre contre ces discriminations stupides et à vomir. Je comprends ton côté émotionnel, je suis pareil quand j’essaie de parler de ce genre de chose, qui me touche, qui me donne envie de changer les choses (je veux devenir prof, j’ai donc une certaine responsabilité vis à vis de l’éducation genrée). Bref. Merci pour ce post. C’est bon de sentir qu’on est au final nombreux à vouloir que les choses changent, à en parler autour de nous.

  • Flocmay dit :

    Merci.
    Merci de te montrer telle que tu es (hystérique irl quand tu es face à des réactions … Disons particulières, parce que je me sens du coup un peu moins seule).
    Merci de parler de toutes ces choses « normales » qui ne le sont pas.
    Merci ‘illustrer ça avec humour.
    Merci de te battre pour une évidence.
    Merci

  • Tristesse dit :

    Chronique regrettable d’un film manifestement incompris.

    Je note que vous faites plusieurs erreurs factuelles importantes sur le film, que vous n’avez peut être pas suivi avec assez d’attention. Jusqu’au prénom du personnage principal, sur lequel vous faites erreur…
    It Follows est une métaphore assez sublime sur le viol et le retour du refoulé.
    Je m’étonne que vous n’ayez pas remarqué combien les personnages masculins étaient également sexualisés (à l’exception du plus jeune, amoureux de l’héroïne).
    Vous n’avez visiblement pas noté non plus que ce fonctionnement, les bourreaux devenant victimes, les victimes devenant bourreaux avait justement pour but de symboliser une angoisse existentielle profonde, celle de la victime de violence (sexuelles ou non), qui ne parvient à dépasser sa condition qu’en la transmettant, en devenant bourreau. C’est audacieux, sensible, et admirablement mis en scène. Et surtout tous les personnages sont concernés par cette situation. Femmes et hommes.
    Mais parlons mise en scène. Car c’est bien là le principal. Ce qui transmet le sens d’une œuvre cinématographique, c’est sa mise en scène, non son scénario.
    Ce que la mise en scène nous apprend, que visiblement vous n’avez pas vu, c’est que Jay (et non Joy…) a probablement été violée par son père, avec la complicité de sa grand mère. Vous l’auriez compris facilement si vous aviez prêté attention à l’apparence de l’Entité et aux photos présentes chez l’héroïne.
    Le film raconte le parcours chaotique, douloureux, contradictoire parfois d’une jeune femme tentant de dépasser sa condition de victime. C’est notamment la raison pour laquelle le groupe de jeunes héros se comporte de manière solidaire, fait extrêmement rare, surtout dans le cinéma d’horreur.
    Ensuite, quelques corrections (je n’ai pas le temps de repasser sur toutes les contre-vérités que vous assénez mais je vais me concentrer sur quelques essentielles).
    NON les personnages féminins ne sont pas peu vêtus sans raison. Jetez un œil a des photos de Detroit pendant l’été. Vous verrez que les personnages correspondent au milieu décrit dans le film.
    NON ce n’est pas un film pour les jeunes. À moins que la Semaine de la Critique de Cannes ne se soit spécialisé dans le cinéma pour ado, mais je n’en ai pas été averti.
    NON le film ne prône pas l’abstinence. Se croire plus intelligente qu’un film est une erreur commune. Et stupide. Si le film prônait l’abstinence… il le dirait. Renseignez-vous sur son auteur David Robert Mitchell. De même, regardez un slasher des années 80 (Halloween, Vendredi 13, etc), genre authentiquement républicain et revendiqué comme tel. Vous verrez qu’il y a une sacrée différence.
    Enfin la lecture que vous faites de la deuxième scène de sexe du film est mensongère. NON la première scène, (où effectivement Jay est active) n’est pas source de plaisir, au contraire, c’est même l’objet du dialogue suivant cette séquence, lorsque la jeune femme, au bord des larmes explique à son copain (aussi déshabillé qu’elle, qui ne remet son pantalon que pour sortir de la voiture) qu’elle espérait que l’après lycée « serait heureux, que tout allait se passer bien, comme dans les films ». Si dans la deuxième scène de sexe, Jay n’est pas active c’est : 1°) parce qu’elle sort d’un accident de voiture et est encore sur un lit d’hopital 2°) parce qu’elle a conscience de maudire son partenaire et ne fait pas l’amour dans l’optique de prendre du plaisir. Non, ce partenaire ne décide pas de foncer malgré la menace, comme il l’a dit précédemment (et le répétera dans la scène suivante, devant la maison de Jay) il ne croit pas à la menace, et voit là une occasion de faire l’amour. Un comportement stupide, mais plutôt répandu chez les jeunes hommes, vous en conviendrez.
    Cette séquence, la mise en scène la filme comme un long calvaire, au ralenti, qui aboutira à la mort. Comment pouvez-vous prétendre que le film présenterait cette scène de sexe « forcée » comme une solution ? Le film la montre très explicitement comme la pire erreur à commettre.

    Ce qui est triste, c’est que vous prêtez ici une teneur sexiste et patriarcale à un film qui en est dénué. Totalement. Et s’avère en réalité totalement féministe, eu égard à la quantité de nuances qu’il confère à ses personnages féminins, les seuls à porter l’intrigue, à agir, et à pousser le groupe à la solidarité, quand les hommes sont mus et tués par leurs pulsions, leur irresponsabilité et leur égoïsme.
    Le même jour sortait en salles PAPA OU MAMAN, comédie gentiment réac, où on nous explique qu’une femme trompée peut tout pardonner à son homme s’il la prend sauvagement après une engueulade, sur la table de la cuisine, avant de nous asséner qu’une femme prête à divorcer reviendra gentiment sur sa décision si elle se retrouve enceinte.
    Mais curieusement, vous n’avez pas ressenti le besoin d’en parler.

    Ce qui est drôle, c’est que vous relayez les propos de Virginie Despentes sur notamment « la dictature de la scène de nu », scène présente dans tous ses films. C’est amusant.

    Défendre la cause des femmes est indispensable. Le faire avec votre cerveau vous honorerait.

  • Inès.S dit :

    Bonjour !

    A la lecture de ton parallèle entre racisme et sexisme dans lequel tu explique que « bizarrement des injustices envers des communautés ou minorités choquent plus que quand elles sont exercées envers la moitié de l’humanité » j’ai l’impression que pour toi être raciste ou sexiste dans un film c’est uniquement représenter une minorité de manière stéréotypée.
    Hors tu semble oublier l’invisibilisation des non blancs au cinéma. Le sexisme est sans doute de ton point de vue une oppression qui est beaucoup plus niée par la société que le racisme parce que ton analyse ne porte que sur les stéréotypes liées au sexe et à la couleur de peau des personnages.

    Ne penses tu pas que le fait de représenter un casting principal 100% blanc/hétéro n’est pas extrêmement problématique ? Ce n’est pas parce que ce film ne présente pas de cliché du « noir qui joue le méchant » ou de « l’homosexuel efféminé» que le film n’est pas raciste ou homophobe. La problématique de l’invisibilisation c’est que justement on ne s’en rend pas compte. Et à moins de s’intéresser réellement aux nombreuses autres oppressions dans la société on risque effectivement de penser que notre société nie plus les problèmes liés au sexisme qu’au racisme… Ce qui est faux…

    N’oublie pas qu’en tant que femme blanche tu es représentée partout. De manière sexiste certes mais au moins tu existe et comme tu le dis, les choses progressent doucement! Alors qu’on n’en est malheureusement pas encore à parler de l’absence récurrente des autres minorités au cinéma et à la télévision… C’est pour ça que j’ai sincèrement tendance à déconseiller de comparer les oppressions entre elles, c’est un exercice compliqué qui peut donner lieu à des maladresses si on à pas une bonne connaissance de ses propres privilèges.

    Voila désolée pour le pavé, mais il m’a semblé que c’était un point important à soulever. Je précise encore une fois que je n’ai pas vu le film et que je me suis fiée au casting allociné et à la note de Diglee pour écrire ce message. Et je trouve le reste de ton message très juste, mais ce tout petit aparté racisme/sexisme… Franchement ça gâche pas mal le reste de la note que je trouvais pourtant assez intelligente.

    PS: D’ailleurs c’est marrant que tu parle de GIRLS parceque c’est une série féministe qui à énormément été critiquée pour son racisme via l’invisibilisation des personnes non blanches… J’avais vu la première saison et c’était franchement pas jojo, un seul mec noir dans un épisode qui joue un républicain homophobe? Aoutch.
    Tout ça pour dire que de mon point de vue, analyser le monde sous le prisme du sexisme n’est pas suffisant, il faut aussi prendre en compte les autres oppressions si on ne veut pas avoir un point de vue trop autocentré.

    Bises à toi et bonne continuation dans ton travail. 🙂

  • Anka dit :

    Je suis a priori assez d’accord avec l’article (sans avoir vu le film, donc je manque d’éléments pour en débattre) mais il y a un dessin qui m’a fait fort tiquer :
    « Peut-on imaginer ce même ami me disant « ça n’est pas parce que ce film est raciste que… » »
    Ben… oui
    Bien sur que oui
    Contrairement à ce qu’on croit, les gens en ont pas grand chose à faire du racisme.
    Il n’y a qu’à voir le succès de « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ».
    Même si je reconnais que souvent, la première réponse (comme pour le sexisme), c’est le déni : « Quoi ?! Mais non, « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu » n’est pas raciste, justement il dénonce le racisme et montre que tout le monde a des préjugés »
    Oui enfin, dire ça équivaut à dire que tout le monde a des petits soucis de racisme mais qu’un peu d’humour suffit à y remédier. Et masque totalement le fait que dans cette société, pour avoir un job,un appart… mieux vaut être blanc. (cf la scène où le père africain se plaint que son avancement dnas l’armée française avait été freiné pour cause de racisme et que sa femme lui rétorque que c’est juste parce qu’il a mauvais caractère –> le racisme systémique qui pénalise à vie certains ? Mais puisqu’on vous dit que ça n’existe pas!)

    Forcément, en tant que blanche, je perçois plus vite le sexisme que le racisme. Mais à force d’écouter les paroles des premières concernées, mes yeux s’ouvrent peu à peu

  • LioFisher dit :

    Tout d’abord, il faudrait rendre à César ce qui est à César : le réalisateur, David Robert Mitchell n’est pas à son coup d’essai. Son 1er film, « The myth of the american sleepover / la légende des soirées pyjamas » est un petit bijou de cinéma indé, un film sensible que je conseille vivement à tout le monde, garçons et filles !
    Jetez-y un oeil, ça vous permettrait peut-être de réviser un jugement sévère et injuste pour toutes celles et ceux qui ont « ragé » devant It follows,
    Et pour les autres aussi ; car ce qui me frappe avant tout, c’est le nombre de commentaires assassins de personnes qui n’ont pas vu le film !
    Dénoncer le sexisme, c’est important. Le combattre aussi. Mais pas à tort et à travers. Prendre pour point de départ ce film pour critiquer le sexisme dans le 7ème art, c’est se tromper de cheval de bataille !

    Comment être objectif sur les véritables intentions du réalisateur quand on a de toute évidence pris en grippe ce long-métrage dès le début ?
    Il aurait été intéressant de mettre en lumière la portée symbolique du film, la lutte entre pulsion de vie (Eros) et pulsion de mort (Thanatos).

    Pourquoi passer sous silence le superbe travail sur l’image et le son ?
    Ces sonorités entêtantes qui font vibrer la corde nostalgique de n’importe quel cinéphile adepte d’un cinéma de genre révolu des 70’s-80’s.
    Le film aborde frontalement la question de la sexualité adolescente. Ces sons discordants qui font écho au trouble adolescent, son ambivalence, à l’éveil de ses pulsions sexuelles. Ce trop plein d’hormones difficiles à contenir pour ces corps en perpétuel changement.
    La présence de ces corps à moitié dénudés (on est pas non plus dans du Larry Clark, faut pas pousser!!) est totalement justifiée.
    La première victime, en tenue légère, apparaît du coup vulnérable face à un danger encore indéterminé pour le spectateur à cette étape du film. Sa tenue vestimentaire offre un contraste saisissant avec le décor, une rue à l’apparence paisible. Une voisine, une adulte, essaie de lui apporter de l’aide. La jeune fille la refuse. Son père la regarde, impuissant, se débattre avec une « force » obscure, qui le dépasse. Que fuit-elle, si ce n’est sa propre sexualité ?

    D’un point de vue formel, l’ombre du film Halloween de John Carpenter plane sur le long-métrage. On imagine très bien Michael Myers apparaître à chaque coin de rue, prêt à se jeter sur le premier innocent qui passe.
    Il n’en sera rien, la menace qui pèse sur les protagonistes, je l’ai évoquée un peu plus haut, est plus concrète qu’un simple croque-mitaine de série B.

    L’allégorie la plus évidente serait celle du VIH. « Je t’ai contaminé », «à ton tour de la refiler à quelqu’un d’autre », toutes ces expressions montrent peu d’ambiguïté sur la nature exacte du danger qui court. La couleur rouge (le sang) est d’ailleurs le fil conducteur du film : les escarpins rouges, le ballon de basket rouge, la voiture rouge, la robe rouge de la secrétaire du lycée, la piscine maculée de sang, etc…Rien n’est laissé au hasard. Le langage visuel est extrêmement fort.

    Ne pourrait-on pas aussi voir, et c’est subjectif de ma part, la problématique de l’inceste.
    L’un des protagonistes fera l’amour avec sa mère : en tout cas, c’est la forme que prend « la chose » à ce moment-là. Désir refoulé du personnage ? Que signifie les différentes métamorphoses de « la chose » ? pourquoi change-t-elle d’apparence suivant les circonstances ? Heureusement, le scénario n’apporte aucune solution définitive, qui condamnerait le spectateur à une analyse unidimensionnelle.
    Ce n’est sans doute pas non plus un hasard si la dernière apparition de « ça » prend la forme du père de l’héroïne, lors de la confrontation finale. D’ailleurs, elle préfère le taire aux autres. Lorsque sa sœur lui demande à quoi « ça » ressemble, sa réponse sera sans équivoque : « je préfère ne pas le dire » (ou quelque chose d’approchant, je n’ai vu le film qu’une fois !). Pourquoi le taire ?
    Où est-il d’ailleurs, ce père absent ? Est-il toujours en vie ?
    Le peu d’information en notre possession est cet instantané collé sur le miroir de la chambre de Jay : son père et elle, l’un contre l’autre, en apparence très complices, souriant à l’objectif. Mais que savons-nous réellement de la relation qu’entretient Jay avec son lui ? Aurait-il commis un acte irréparable avec sa propre fille ? Sous les sourires, le vernis craque.

    Au dessus de cette photo, une autre, où on la voit poser dans la piscine, rieuse.
    La piscine (l’eau) est un élément essentiel du film : c’est dans sa piscine familiale que nous faisons la rencontre de Jay pour la première fois. La piscine est ici un havre de paix, l’héroïne s’y prélasse, les sens en éveil (le vent qui souffle dans les branches). L’image est belle, contemplative. A l’opposé du final, où la piscine occupe une fonction cathartique, elle devient lieu de lutte acharnée, l’atmosphère est électrique, rageuse d’où Jay en sortira grandie.
    Car c’est un voyage initiatique qui nous est proposé tout au long du film. Le difficile passage de l’adolescence à la vie d’adulte. Contaminée, Jay essaiera d’échapper aux nouvelles responsabilités que « sa malédiction » lui impose : tout d’abord, elle ira se réfugier sur une balançoire, symbole de l’enfance par excellence, enfance sur laquelle elle va devoir faire un trait. Finie l’insouciance, la mort rôde. Jay en a pleinement conscience mais cette nouvelle réalité est effrayante, vertigineuse.
    Elle passera le film à échapper à une mort certaine. Mais n’est-il pas vain de fuir quelque chose d’inexorable ?
    L’extrait de l’Idiot de Dostoïevski lu par un des personnages, à la fin, apportera un élément de réponse, qui sera illustré par la toute dernière scène du film où nos deux héros apparaissent résilients, en paix avec leur condition de mortels.

    J’aurais pu aussi m’attarder sur le rôle des parents dans le film, ou plutôt leur absence de fonction de parents. Je n’ai fait qu’évoquer une liste non exhaustive des thèmes abordés par le film.
    Vous l’aurez compris, il y a beaucoup à dire sur ce petit bijou qu’est It Follows.
    Donc, s’il vous plaît, aiguisez votre esprit critique et faites-vous votre propre opinion.

  • Maxence dit :

    Hello,

    J’ai beaucoup aimé ton article et suis d’accord avec toi sur toute la ligne (je suis un garçon au fait ^^)

    Je partage !

  • Chloé dit :

    Petite remarque : dans cette note tu confonds la « satire » (critique moqueuse) et le « satyre » (personnage mythologique).

    Je suis d’accord avec toutes les idées que tu énonces dans ce post. Mais je trouve que tes dessins sont fortement marqués par une vision sexiste de la femme. Cela m’étonne que tu t’insurges à l’encontre de ce genre de navet mais que tu ne te rendes pas compte du sexisme de tes propres bds (le style talons, paillettes, mini-jupe, le titre forever bitch…). Il faut être plus cohérente pour défendre une telle cause.

  • Nédélyah dit :

    Au sujet de la diffusion de lingerie à profusion, j’ai une explication : SPONSO PASSIONATA* !

    Nan? Ok, je sors…

    *ou autre marque de lingerie nécessitant de la pub.

  • Audrey dit :

    Merci pour ce post. Par contre j’ai rien compris au film, il m’a l’air complètement absurde : c’est quoi cette malédiction? Et pourquoi la fille couche avec tout le monde si justement ça répand une malédiction? Bref, encore une idée pour l’Odieux Connard!

  • Sh dit :

    Hier en zappant brièvement je suis tombée sur une émission sur des personnes bossant dans les créations de design, masques etc. pour persos de films. Il y avait une sorte d’alien. Le dessin de base (dont devaient s’inspirer l’équipe) était avant tout un humanoïde assez neutre… c’est à dire masculin pour notre société. Une femme décide que le personnage sera une fille, histoire de changer un peu. Le mec qui suit et va la designer s’exclame tout naturellement : « c’est une femme, je vais adapter le design et la rendre sexy. »

    Et ton post me le rappelle forcément. C’est ça dans les médias et donc forcément dans la société et re dans les médias, une fille c’est « joli-sexy », si c’est moche ou différent, c’est « plus-tout-à-fait une fille tu comprends », voire c’est un « garçon manqué » alors que non, c’est juste une fille non conforme à ce que notre société attend d’elle. Allez chercher une femme au 19e chez les Yamanas, regardez son comportement et exclamez-vous « mais… c’est pas une femme ! » (elle s’occupe de pêcher et tout, pendant que le mec cuisine, rien ne va plus^^)… Je ne sais pas si tu as lu la bd « Garçon manqué », elle raconte le quotidien de l’auteur depuis son enfance, elle ne s’est jamais senti « femme » selon ce que la société attend (et limite c’est censé être dicté par ses hormones, son cerveau ou autre), alors que pour autant, elle n’a pas de souci à identifier très clairement son identité sexuelle (elle est hétéro et ne se sent pas « homme » ni masculine, non, elle se sent femme, elle est une femme, juste, pas celle de nos médias).

  • simon dit :

    Bien mais au lieu de vous attaquer a un film moyennement sexiste. Attaquez vous a Interstellar, ou, durant 2h30 les femmes ne peuvent faire des choses que grace aux hommes, ou le perso principal prefere passer les commandes de son vaisseau a un robot plutot qu’a sa copilote, ou la fille du hero devient une grande scientifique mais uniquement grace a lui du futur…. BREF un VRAI film sexiste

  • maxoune06 dit :

    MERCIIIII pour ce post.

    Enfin un peu de logique. Je suis une fille et j’en ai un peu ras le bol de voir des scénarios nuls à chier tentés d’être « rattraper » par des filles en petites tenues.
    Apres rien que l’attitude des femmes montrent que c’est encore loin de changer. Il y a encore quelques jours, je me suis prise la tête avec ma mère parce qu’elle trouve que je ne prends pas soin de moi (et oui, je ne me maquille pas et ne me pose pas d’extension de cils pour aller chercher le courrier le samedi matin). Et je ne parle même pas du nombre de fois que j’ai finis par partir d’une soirée parce que des amies (oui d’autres filles) voulaient me caser A TOUT PRIX avec un mec célibataire de la soirée. Peut importe qu’il me plaise ou non et que je lui plaise ou non, je suis une fille célibataire qui vit très bien sans avoir besoin d’être un objet sexuel et ca, c’est pas possible visiblement.
    Quand je marche dans la rue, je ne me fais pas siffler, mais traiter avec autant de respect qu’il le faut pour n’importe qui d’ailleurs, et bien pour mes proches de sexe féminin, cela montre à quel point je ne suis pas féminine et combien je fais « pitié ».
    Les femmes sont souvent bien plus dur que les hommes par rapport à nous même. Parce que les pires remarques sexistes, je les ai eu de femme. Quand des hommes me voient débarqué en taekwondo (art martial), ils me disent que ca fait du bien de voir autre chose « qu’une précieuse » pour laquelle ils vont devoir vérifier les toilettes la nuit alors que les filles bin c’est « ahhh, mais c’est pas en apprenant à te battre que tu vas attirer des hommes hein, c’est eux qui doivent nous protéger ».
    D’ailleurs la société en elle même veut nous enfermer dans tout cela, pour preuve, qui est mise en avant….. NABILA AND CO. Hier encore, en parlant avec d’autres de la stupidité de ce « type de personne » on m’a repondu « vu le fric qu’elle se fait, elle ne peut pas être stupide, elle sait exactement quoi faire ». Alors qu’en vérité on refile juste du fric à la bonne personne qu’on veut mettre en avant et à qui on veut donner du poids (et oui, même en 34 elles sont lourdes).

    Tant qu’on aura pas changer notre vision de nous même et qu’on n’éduquera pas nos filles et aussi nos garçons à cela, rien ne changera.

  • Romain dit :

    Complètement à coté de la plaque.
    Avoir un bon combat ne suffit pas, il faut surtout s’avoir à qui s’attaquer…

  • Hiz dit :

    Heureusement que ton raisonnement que tu tiens ici à travers cet autre regard du film existe. Tu recevras beaucoup de critiques de personnes qui ne pourront pas comprendre ta démarche, mais continues, merci vraiment !! C’est pertinent.

  • Oxymore dit :

    Bonjour Maureen,

    Et merci beaucoup pour ce post. Tu m’as fait pensé à un site qui ne fait que ça: de l’analyse politique des « images animées » (films, séries, clips, etc.). Ça parle de plein d’aspects mais surtout de féminisme. Donc si tu as envie d’être énervée, dégoûtée, triste, furieuse, et de ne plus jamais aller voir de films ( 😉 ) lis le site « Le cinéma c’est politique »:
    http://www.lecinemaestpolitique.fr

    (si, il y a quand même quelques films qui ont quelques bons points…)

    Bises
    Gaëlle

  • Trapipo dit :

    Bonjour et merci pour ton article.

    Je te conseil la lecture du site http://www.lecinemaestpolitique.fr

    qui analyse le sexisme omniprésent dans la plus part des films. je suis certains que tu vas adorer.

    Beaucoup d’articles intéressants, dont voici mes préférés :
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/harry-un-ami-qui-vous-veut-du-bien-sos-vrai-mec-conseils-damis-pour-retrouver-sa-virilite/
    (si tu as vu le film biensur, sinon c’est pas très intéressant)

    Sur Gravity :
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/gravity-2013-femme-a-la-derive-appelle-clooney-desesperement/

    ou toutes les analyses Disney valent le coup d’œil.

    http://www.lecinemaestpolitique.fr/la-petite-sirene-1989-disney-relit-andersen/

    ou encore :
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/peres-et-meres-chez-disney-qui-a-le-beau-role/

    Bref, ce site est une mine d’or, et ton article m’y a fait penser.

    Bonne journée et merci pour la rigolade à la lecture de ton billet, je fais partager…
    A+

  • Ludo dit :

    Bonjour Maureen,
    Merci pour tes dessins rigolos.
    Je pense que comme beaucoup tu n’as pas aimé le film et tu as cherché, inconsciemment ou pas, tous les angles pour le dégommer. On le fait tous. Ah ça quand on n’a pas aimé on va trouver les petites bêtes. Sachant que le cinéma est une suite d’allégories, de raccourcis, d’enchainement de plans plus ou moins heureux etc mécaniquement on trouvera toujours une incohérence pour paraitre plus intelligent que les autres qui ne l’auront pas vue (« ah le con, il a pas vu l’erreur de raccord comment peut-il aimer ce film ? ! rhooo le naze ! l’aut’ he, le raccord, l’ a mêm’ pas vu … quoi, on s’en fout ? !»)
    De plus comme tu aimes les films d’horreur et de frissons, question réactions idiotes des acteurs tu es servie d’habitude non ? Mais je trouve la scène d’ouverture cohérente : petite tenue et talon = panique + personnage sexuel : c’est aussi simple que ça, une synthèse du film.
    Le film entier repose sur la sexualité de jeunes adultes voire adolescents. Sexiste ? Franchement tu as trouvé quelquechose de sexy dans ces tenues ? je suis un mec et pour moi ce film n’est pas sexy pour un sous et la tenue légère (et pas sexy du tout) des nanas rappelle encore le fond du film. Ce sont elles qui ont en main le devenir de cette malediction (plus que les mecs qui crevent à tour de bras. Ouh c’est sexiste les mecs ils s’en tirent moins bien !)
    Par contre la fille (l’heroine) en tenue sexy, le cul nu au premier plan, renvoi à l’image du viol et c’est plutôt dérangeant. Apres si tu trouves ça excitant … tu as du confondre avec 50 nuances de Grey… certainement moins sexiste…

    Pour ne pas être sexiste il faudrait donc une égalité parfaite dans les scène de nudité ? ! WTF ? !!!! Chacun est libre de faire son scénario sans qu’on ne l’oblige à mettre des quotas de personnage et d’attitudes dans son intrigue ! Le monde n’est pas 50 / 50. Bouh quelle platitude tu veux nous servir !
    De plus, je te rappelle qu’on voit le premier mec un peu à poil autour de la voiture et qu’il y a un homme entièrement nu sur le toit (et aucune nana entièrement nue !!!! quel scandale ! c’est sexiste !)
    Les autres personnages féminins : aucun n’est sexy. Celle qui a des lunettes est l’intello, elle n’est pas ridicule et c’est elle qui sort la citation la plus forte du film. Elle est sympa et on rappelle dans la scène ou on voit son cul qu’elle est convoitée elle aussi. Donc c’est pas une moche a lunettes.

    Comme tu aimes les exemples et que j’avais lu l’intro de ton texte, en sortant du cinéma j’ai demandé à ma moitié « tu l’as trouvé sexiste le film ? », elle, en tant que femme soumise qu’elle est a osé me répondre « ben non ».
    Bref on a pas vu le même film, en tout cas on en a pas eu la même vision. Il se pourrait donc qu’il ne soit même pas sexiste, y as tu pensé ?

    D’ailleurs toi-même tes super sexiste, ton personnage est toujours mini jupe et talons hauts. Jamais de mecs en couv’. Ah quelle image de la femme tu donnes… 😉

  • Lu ton article, vu que je n’aime pas les films d’horreur, je ne risque pas de le voir 🙂

    D’ici 10 jours, j’aurai j’espère une annonce à faire, explicitement à propos du *manque de représentation féminine au cinéma*. En fait c’est sûr que je vais le faire, mais je ne suis pas certain de réussir à le faire d’ICI cette date, c’est tout.

  • Stéphane Mitchell dit :

    In love. merci.

  • Bert dit :

    Bonjour, je ne suis pas d’accord avec cet article. (lisez moi avant de me traiter de sexiste SVP)

    Je n’ai pas vu le film et ne peut pas en juger moi même, mais la critique qui en est ici faite me semble illégitime. Qu’il soit un mauvais film d’horreur, peu importe, je ne le sais pas ; que montrer plus de fesses féminines que masculines le rende immorale, j’en doute ; qu’être immorale soit la cause de sa médiocrité, je refuse d’y croire.

    A propos de la sexualisation féminine dans ce film : la seule analyse que permet ce constat est qu’il s’adresse aux hommes hétérosexuels (voire aux femmes homosexuelles) et leur propose un contenu érotique. Est-ce que ça le rend sexiste ? Non ! A moins que ne pas être bisexuel soit du sexisme, bien sûr : Bah oui, les hétéros et les homos ne se laissent séduire soit que par les hommes, soit que par les femmes, et ont donc un comportement différents en fonction du sexe des autres. Cet exemple peut vous sembler trivial, et trop restreint pour avoir ue porté éthique, mais c’est de la même chose qu’il s’agit ici.
    Un produit érotique s’adressant à ceux qui sont attirés par les femmes ne montrera pas la même chose qu’un autre qui s’adresse à ceux attirés par les femmes. Ce film s’adresse vraisemblablement à des gens qui aiment voir des corps féminins… soit. D’autres films s’adressent à ceux et celles qui aiment voir des corps masculins, et ça ne les rends pas plus ou moins en accord avec le féminisme.
    De manière générale, je trouve que les films qui s’adressent aux femmes hétérosexuelles sont bien plus sexistes.
    Je suis prêt à vous parier une chose : le film de 50 Shades of Grey, qui sort dans quelques jours, je crois, montrera au moins autant le/les personnages masculins de manière sexualisé que les personnages féminins le sont dans ce film, mais qu’il serra tout de même encore plus sexiste.
    Si j’ai raison, ça démonte l’argument de l’auteur de cette article, puisque ce n’est pas montrer un personnage d’un sexe ou d’un autre d’une manière sexualisé qui rend sexiste. Mais je vous laisserais en juger par vous même, je n’ai pas l’intention de regarder ça.

    Ceci dit, dans la totalité des productions érotiques et pornographiques, il y a une nette disproportion en faveur des hommes et de ceux et celles qui sont attirés par les femmes. Mais l’explication est simplement que les hommes hétérosexuels représentent la plus grosses part de la demande.
    C’est lié au sexisme générale dans la société, évidemment, mais ce n’est qu’un symptôme assez secondaire. Pas un endroit où il est pertinent de frapper si on veut guérir la maladie, donc.

    Ensuite, à propos du fait qu’un film immoral (raciste, sexiste, fasciste, etc) soit forcément mauvais : c’est faire preuve d’un mauvais goût grossier. L’oeuvre de Griffith, par exemple, est reconnu comme un monument du 7ieme art, malgré l’appartenance du cinéaste au Ku Klux Klan (et c’est très visible dans ses films). Si on a une opinion standard-américaine à propos du communisme, on peut aussi parler de Eisenstein, autre génie, dont l’oeuvre entière est faite à la gloire de la révolution russe. Dans les autres arts, on peut parler des liens entre la peinture futuriste et le fascisme italien, ou encore de Wagner et de son proto-nazisme.
    S’arrêter au caractère morale d’une oeuvre pour en juger la valeur esthétique revient à avoir la même attitude que ces maires FN ou que ces groupes d’extrêmes droites qui s’indignent de certaines représentations théâtrales qui choquent leurs valeurs.
    Comme Baudelaire face à une charogne, il faut voir la beauté là où elle est -et il est tout à fait possible de le faire en étant conscient de l’odeur nauséabonde, et en gardant suffisamment de distance et d’hygiène sans risquer d’être infecté.

  • Rei-hina dit :

    je pourrais dire que les talons aiguilles dans une scène de poursuite c’est pour mettre la pression *sarcasme*
    que les mecs ce sont des frileux, etc.
    mais en fait je dirai surtout que tu peux dire f*** à ceux qui te traitent d’excitée parce que féministe, car vaut mieux être une féministe excitée qu’une non-féministe attardée… (oui c’est rude ce que je dis)

    Sur ce bien à toi,

    de la part d’une féministe parmi d’autres 😉

  • Fleche dit :

    Je sens qu’avec les 50 nuances de martinet on va bien rire avec les stéréotypes féminins,
    genre une très très belle mannequin blindées aux as tombe amoureuse d’un vieux clodo bedonnant chauve qui pue la vinasse, non ?

  • Cyril Z. dit :

    Très belle analyse,

    et je suis ravi de me rendre compte que des navets comme LUCY passent le test… ok pas longtemps non plus : une seule scène avec sa colloc et elles parlent de l’audition de la colloc, enfin surtout la colloc parle, pas Lucy, et la colloc a un prénom (que j’ai oublié)… et tout de suite après elle parle du mec rencontré dans l’audition … 🙂

  • marcelle dit :

    Alors autant je ne peux qu’applaudir des deux mains pour le thème général de cet article, je fais partie des gens qui te suivent à 100%, j’aime beaucoup ton travail de fait, et je suis on ne peut plus d’accord avec ta réflexion sur le sexisme dans le cinéma, autant je ne comprends pas pourquoi CE film en particulier.
    Il est clair que chacun a une interprétation différente et c’est normal, mais il faudrait peut-être aussi arrêter d’associer nudité et sexualisation, la chose qui la suit est à poil ou quasiment la moitié du temps, homme ou femme. Le réalisateur lui même a précisé que la symbolique de la relation sexuelle est utilisée comme métaphore du passage à l’âge adulte, ça n’a rien à voir avec la culpabilisation de l’acte sexuel, avec les IST ou quoi que ce soit d’autre. C’est la représentation de la prise de conscience de sa propre mortalité, en tout cas c’est comme ça que je l’ai vu, et encore une fois tout le monde est libre de voir les choses à sa façon, et je vis très probablement un peu trop dans un monde de bisounours mais je t’en prie fais attention à l’overdose de pilule rouge du féminisme.
    Je dis ça sans méchanceté aucune, peut-être que j’essaye de défendre mon propre espoir en l’humanité (vacillant), mais il y a assez de sexisme partout sans qu’on ai besoin d’en rajouter là où il n’y en a pas.

  • Hélène dit :

    C’est pas faux…
    Plutôt que de mettre chacun son commentaire en se regardant le nombril, moi je n’ai lu que les commentaires des hommes… Et je pense que rien n’est tt noir ou blanc. Si en plus ce film parle de sexualité , forcément les gens vont se retrouvé culs nus a un moment! Et puis a la limite la première pouffe en talon dans le jardin, justement c’est une bouffe ac une vie sexuelle, est pas justement parce quelle baise qu’elle meure?! Bah apparemment si.. S’qui explique la tenue de cagole.. Mais bon j’ai pas vu le film.. Et pour ta bannière… C’est con mais c’est vrai qu’il y a un côté « j’me suis tirée une balle dans le pied » en m’illustrant avec des codes que je dénonce .
    Ouais je sais est un peu rude tt ça. Tout ça pour dire.. Que tout est nuance!

  • Camille dit :

    Quand un ami m’a dit qu’une fille un peu conne avait fait un billet sur ce film en le prétendant sexiste, je n’ai pas réagi parce que 1- je n’avais pas vu le film et je ne savais absolument pas de quoi il traitait 2- j’ignorais que c’était toi dont il parlait; si j’avais pu lire ton article avant, crois moi je l’aurais défoncé. Je vais pas le louper, un peu comme tu as dû le faire avec ton pote.
    BWEF, super post, comme toujours. Ce que j’aime particulièrement avec toi, c’est quand je vois que tu fais rire mon copain, et que je me dis que tout de même, il y a plein de mecs pour notre cause.
    Ce qui me blesse par contre, c’est de voir que les féministes ont cette image de lesbiennes hystériques défendant une cause qui n’existe pas qui leur colle à la peau. Merci de faire partie de celle qui contribuent à casser cette image.
    Bon, moi je dois aller trouver mon ami pour le castrer, brûler mon soutif devant devant lui et avorter. Bisous.

  • Isabelle B. dit :

    Bon le film est très bon et même si il ne fait l’unanimité, il se maintient pour le moment à une très bonne moyenne chez les spectateurs, preuve à priori non seulement de son efficacité mais aussi du petit nombre de choses qu’on peut lui reprocher (faiblesse d’écriture, pseudo-prétention de la mise en scène, scène finale…).
    Mais évidemment parfois on tombe sur un peu de n’importe quoi pour attaquer « It Follows », sous couvert de paranoïa mal placée et de déception à justifier. Alors ma sensibilité à moi se froisse et il me faut extérioriser tout ça.

    Bon je ne vais pas commenter les goûts cités en matière de film d’horreur cités dès le début, même si mettre Shining sur le même plan que Paranormal Activity, eh bien, comment dire mieux que : ça fait peur ! Là je me dis que l’article part déjà mal… Mais impossible de savoir où quand et comment ! Une angoisse presque digne de la scène d’ouverture d’ « It Follows » !

    Mais justement, on y vient, après une remarque d’emblée sur le « scénaristiquement relativement creux », qu’on considérera, bien que jamais vraiment étayé dans la suite de l’article, comme un zeste de critique recevable, afin de passer plus rapidement sur la véritable angoisse.
    Voilà le Big argument qui arrive (à peu près toujours le même finalement) : la tenue ! Oui mesdames, la tenue, faute de goût et faute scénaristique ! Ah oui, car les tenues doivent toujours être justifiables vis à vis du scénario, c’est comme ça madame, c’est le Juge qui l’a dit. Oh mais attend, en fait, le concept du film, ne serait-il pas que « It » peut débarquer à n’importe quel moment, du genre quand t’es en pyjama ? Ah oui, comme la scène qui arrive une demi-heure plus tard quand l’héroïne se jette par la fenêtre prise de panique en pyjama justement et qu’elle s’enfuit dans la nuit ! Franchement, comment le réal’ a pu laisser passer ça ? Elle aurait pu prendre le temps de mettre un jean, ou alors anticiper et dormir en jean dans le cas où elle doive sauter par la fenêtre, ça aurait été beaucoup plus cohérent d’un point de vue scénaristique…
    On peut en revanche effectivement s’interroger sur le pourquoi des talons aiguilles comme chaussures dans la scène d’ouverture, parce que si elle n’a que ça à ce moment là, elle pourrait tout aussi bien aller pieds nus… Dans le doute, on dira qu’elle avait les pieds fragiles. Ou peut-être que c’est parce qu’elle agit sous l’effet de la panique, sinon, non ? Ah mais non, le personnage est manifestement un objet sexualisé, c’est pour ça que la caméra reste bien centrée sur elle et qu’on ne la voit au contraire pas s’éloigner, s’enfuir comme une dératée, se retourner incompréhensiblement en arrière, etc etc. Non, c’est sexiste on vous dit. Bon, bien, passons à la suite.

    Parlons maintenant d’un sujet grave : les tenues ! Euh non, pardon… la saison ?! Oui, c’est ça. Attend, il faut que la saison de l’année soit cohérente, sinon le film est clairement « scénaristiquement relativement incohérent », déjà qu’il est un peu « creux », on va pas pousser mémé dans les orties davantage !
    Alors, voici la question à 10.000€… Quelle est la saison dans laquelle il puisse faire assez chaud pour qu’on se baigne et selon les jours assez froid pour qu’on ait envie de mettre un pull, ou encore des différences de température entre la journée et le soir qui justifient des changements de tenues aussi incroyables que incroyablement sexistes par le déshabillage des personnages ? Attend, d’autres indices… On peut se baigner à la plage, mais y a aussi du vent et des feuilles qui tombent… Euh… Septembre ? Ahlàlà, plus de saisons ma bonne dame, on est obligé de mettre un pull quand on sort de l’eau… Le réal’ aurait mieux fait de la dénuder H24, ça aurait été au moins cohérent !

    Mais attention nous arrivons au gros morceau, celui qui va parler de tout le début du film en se concentrant uniquement sur… la tenue, ah oui, toujours pareil, de l’héroïne !
    Il est vrai que le passage où celle-ci discourt sur la vie dans la voiture en petite tenue, est d’autant plus sexualisant que contrairement à la plupart des homo-sapiens, elle ne s’enjaille pas à faire l’acte du coït toute habillée (et surtout avec un jean, la marque de savoir-vivre de tout un chacun, on vous le dit !). Sur ces paroles du personnage donc, son petit-ami de l’instant, dont on ne voit pas 2mm² de peau malgré le fait qu’on le voie manifestement torse-nu toute la scène (à moins que je ne possède une vision à rayon X sans le savoir…), va la chloroformer comme on dit dans le jargon, un peu comme ils font tous les jours dans le monde de Tintin (lui aussi très sexiste si on considère l’absence de femmes, comme quoi, le chloroforme est certainement un indice probant de sexisme d’une oeuvre – à méditer…), va la ligoter sur une chaise dans une espèce de ruine, et ce, tout obsédé qu’il est à cette chose qui le poursuit lui aussi sans relâche, sans penser UN SEUL INSTANT à la rhabiller !
    C’est donc un incroyable manque de savoir-vivre de ce jeune homme (surprenant si on considère qu’il vient de la chloroformer et de l’attacher à une chaise) qui semble en proie à une sensation qui le fait se conduire de manière assez irrationnelle… Attendez… Irrationalité… Manque de goût… Comme la fille dans la scène d’ouverture… Mais attendez… Les mêmes symptômes… Ne serait-ce pas… Mais oui : de la peur ! Il est vrai que c’était difficile à considérer d’un point de vue scénaristique, tant le genre du film « Epouvante-Horreur » peut cacher des surprises. Ah oui, et peut-être qu’il fait tout ça pour éviter d’être (d’après ce qu’il pense) à nouveau poursuivi par lui même, par cette terreur sans nom, ce « It », et peut-être son égoïsme du à la peur explique le fait qu’il la dépose devant chez elle, encore une fois sans avoir pensé à la rhabiller (un comble !!!) ni même de la détacher (un détail, évidemment).
    Mais je vous arrête tout de suite si vous avez pu penser un seul instant que ces éléments étaient cohérents les uns avec les autres, vous vous trompiez, en réalité c’était dans l’unique but de sexualiser l’héroïne, car comme on le sait, il n’y a rien de plus excitant pour un garçon que de voir une fille attachée sur une chaise confrontée à un événement surnaturel, appelant à l’aide en hurlant et en pleurant et jetée dans une incompréhension totale de ce qui l’entoure ! Ah, ces hommes !

    Je ne reviendrais pas sur la scène d’introspection devant la glace, il est vrai que lorsqu’on vient d’être victime d’un événement surnaturel suite à un rapport sexuel, il ne semble pas naturel de se poser des questions sur l’état de ses organes génitaux, non, aucun rapport ! Enfin je veux dire, un peu de savoir-vivre que diable, elle aurait pu au moins faire ça sous la couette avec une lampe de poche et en jean, pour se cacher un peu de la caméra (c’est plus pratique et plus cohérent scénaristiquement).

    Pour les personnages, rien à dire, tout se tient. Par exemple, il va de soi que la fille la moins féminine est celle qui est ridicule (la preuve, elle se cultive, donc il faut se moquer d’elle, hihi, ah non c’est parce qu’elle fait des blagues qui font rire les personnages, haha, trop ridicule), et que le fait qu’un des personnages masculins la reluque un court instant, c’est juste pour faire un plan sur son boule et pour la sexualiser (si vous pensiez que le but du film par toute sa thématique était de stigmatiser les conséquences de l’attirance sexuelle brute et dénuée de toute réflexion (protection), vous vous trompiez sur toute la ligne : c’est juste un film d’horreur incohérent qui montre des fesses !).
    Comme le fait que les filles soient plus denudées à la plage que les garçons, parce que quand même, y en a une qui se baigne en MAILLOT DE BAIN ! Pourquoi pas un mec en maillot de bain à la place en train de se baigner ? Ah ouais peut-être parce qu’on a mis le personnage qui avait le moins d’importance dans les dialogues depuis le début du film à part dans l’eau pour l’effet de l’ensemble de la scène ? Non, c’est par SEXISME. Car si c’était juste pour ça, elle aurait très bien pu se baigner en combinaison de plongée qui aurait recouvert tout son corps ! Si avec ça vous n’êtes pas convaincus…

    On en vient à une petite remarque sur l’IST… Je ne vois pas du tout de quoi l’article veut parler à ce moment là, parce que ça expliquerait pas mal de trucs d’une thèse adverse… Non non, pas d’IST, pas de métaphore, le film est grossier et sexiste et creux, restons sérieux, nous l’avons bien assez démontré pour le moment pour que cela devienne contestable.

    Et nous arrivons à la dernière remarque sur le film, et sur sa fin décevante… Forcément puisque fataliste et ouverte… Bah oui quoi, le film aurait été un peu moins sexiste, le truc aurait tué tout le monde pour montrer que c’était MAAAL de se dénuder autant, non ? Ou alors il auraient tué le truc surnaturel… Euh ah non ça ils ont essayé… Ah et peut-être qu’en fait tout le film était métaphorique et que c’est pour ça qu’ils peuvent pas vraiment se débarasser de « It ». Non, je refuse d’y croire. Pourquoi ?

    Parce que le film est sexiste donc le film est mauvais.

    Comme tous les auteurs racistes étaient mauvais.
    Et comme Mel Gibson est un mauvais acteur.
    Bouh Mel Gibson.

    Bref, je soutiens cet article à 100%. =)

  • HV dit :

    Non. On aurait tous aimé que le réalisateur d’It Follows déshabille plus ses acteurs, mais manifestement il désire avant tout ses actrices. Ce n’est pas ça que j’appelle une « attitude discriminatoire adoptée en fonction d’un sexe ». Personne n’a à nous demander de désirer autant les garçons et les filles simplement pour ne pas être « discriminatoire ».

    Mais cette bd est assez intéressante sur un point : elle part du principe que dans le désir, il y a toujours une faute. Finalement, c’est aussi l’idée du film, non ? Les actrices deviendraient l’objet du réalisateur tout comme les jeunes deviennent l’objet de l’entité violeuse. Et si, au final, le problème, c’était le puritanisme, l’idée même de faute ?

  • Diane dit :

    Merci

  • Pkp dit :

    C’était teeeeeellement intéressant !!! J’ai adoré te lire.

    Je suis une piètre féministe, je ne m’intéresse pas vraiment à tout ça et les posts comme les tiens me donnent envie de me bouger pour cette cause qui est la mienne par définition.

    Alors merci merci merci, et merci aux gens qui commentent aussi.

    Continue de partager ça, tu as une nouvelle lectrice fidèle.

    Pauline

  • Jieff dit :

    Bonjour,

    Votre article me contrarie beaucoup parce que vous attaquez injustement un film indépendant qui ne mérite pas d’être dégradé de la sorte. Les nombreux commentaires de spectateurs qui ont vu le film et fait un effort pour comprendre les intentions du réalisateur sont là pour vous éclairer si vous en doutez encore. A la lecture de votre dernier post, vous semblez cependant encore bloquée sur un cliché : « La nudité répétée […] est utilisée uniquement pour plaire au milieu masculin ».

    Les films possédant autant de qualités qu’It follows sont rares, en particulier parmi les films d’épouvante, et ils ont surtout du mal à émerger à cause de toute cette fange dont les gros studios nous gavent. Alors par pitié, descendez un film qui le mérite mais pas lui. Je suis aussi très émotif, très cinéphile également, et j’ai réagi à vos propos envers It follows de la même manière que vous avez réagi face à votre ami qui affirme, à tort selon moi, que « ce n’est pas parce qu’un film est sexiste qu’il faut le détester ».

    Ce qui me chagrine le plus, ce sont les commentaires de personnes qui soutiennent votre vision du film sans l’avoir vu. Libre à vous d’avoir cette interprétation visiblement peu partagée mais, et je m’adresse cette fois aux moutons (j’en ai compté 5) : pourquoi dire amen à un avis subjectif sur une œuvre dont vous ignorez tout ? Non, ce ne sont pas les quelques passages sortis de leur contexte qui vous permettront de vous faire un avis. En étant d’accord sans prendre la peine de réfléchir sous prétexte que la cause défendue est noble, vous êtes en contradiction avec les valeurs que vous croyez défendre. Le mode de pensée patriarcal a longtemps été admis comme parfaitement légitime avant d’être remis en cause. C’est bien la preuve qu’on progresse par la remise en cause alors ne gobez pas tout ce qu’on vous dit et réfléchissez par vous-même.

    Quant à ceux qui ont osé écrire que le film était assurément sexiste parce que la bande-annonce et l’affiche l’étaient, sachez que ce sont des objets marketing conçus par des commerciaux qui ont pour mission de rameuter le plus de monde dans les salles de cinéma. L’image de l’affiche et les extraits de la bande-annonce sont sortis de leur contexte, montés et présentés pour interpeller le plus large public possible. Les commerciaux se disent qu’il doivent vendre à des débiles un film bien plus intelligent qu’il n’y paraît, par conséquent ils ont tout intérêt à faire croire que ce film est un gros cliché accessible à tous . . . ce qui n’est pas le cas. Affirmer qu’il faut prendre « en considération les affiches de films avant d’aller » les voir et que le sexisme apparent de la bande-annonce se retrouvera forcément dans le film est aussi vide de sens que d’acheter un yaourt uniquement parce que la photo de l’emballage est super belle ou de boycotter l’eau d’Evian à cause de sa pub parce qu’on a la phobie des bébés.

    Si vous ne l’avez pas vu, je peux vous conseiller le film A girl walks home alone at night, réalisé par une américaine d’origine iranienne et qui pourrait être décrit comme un film de vampire féministe fantastique qui se déroule en Iran. L’histoire est assez simple mais il y a une vraie réflexion en sous-texte. J’espère que mon amour pour It follows, que vous avez détesté, ne vous dégoûtera pas de celui-ci qui vous plaira à coup sûr.

    Bonne continuation.

  • Nicolas dit :

    Tiens, j’essaierai de penser à ce test la prochaine fois que je materai un film (mes films favoris ne le passent pas, je crois 🙁 quand même pas de ma faute si j’aime bien les ouesternes)

    En tout cas bon billet, j’suis d’accord avec toi sur à peu près tout.

  • François dit :

    Et en plus tu cites Catherine Vidal !
    Merci Maureen, cette note est vraiment prodigieuse, bien construite et très pertinente.
    Tu as un talent incroyable.

  • LB dit :

    Bonjour.

    Tu n’as pas aimé ce film, très bien. C’est une chose. Mais comment as-tu pu passé à côté du reste ? La bande originale (très originale) de Disasterpeace (découvert dans le jeu vidéo FEZ) qui sublime chaque plans. Parlons-en des plans justement : que des bonnes idées, des métaphores, des slow-mo pertinents. Concernant le sexisme je ne suis pas d’accord. Ce film parle d’une époque, l’époque des adolescentes qui veulent ressembler à leurs mamans (les talons) et qui découvrent leurs corps. Et quand une fille découvre son corps dans une salle de bain, elle est rarement habillée. Dommage, vraiment dommage, tu as raté un excellent film, très critique, et très moderne.

  • Laura dit :

    Fervente féministe et très cinéphile, je me bats avec des gens pour leur faire prendre conscience du problème qu’Hollywood a avec les femmes en général (j’ai même fait mon mémoire sur cette question). Ce qui me gêne dans ce post, ce n’est pas le combat de l’auteure sur le sexisme car je suis la même, mais c’est son combat contre le mauvais film. Son analyse me fait l’effet de quelqu’un de tellement aveugle, qui ne veut voir que ce qu’elle veut voir. Et ça me rend triste, surtout sur un film comme It Follows. Un film qui justement se sert de cliché pour dénoncer le puritanisme américain. Un film d’une intelligence rare (car non le scénario n’est pas creux).
    Je m’étais battue contre des personnes qui affirmaient que Gone Girl était sexiste, je me battrai pour It Follows. C’est tellement rare de voir des films de cette qualité (surtout un petit film indépendant comme celui-là). Je rejoints la personne du commentaire un peu plus haut qui se plaignait du marketing du film (totalement hors contexte par rapport au film). D’ailleurs, pour sa sortie, ils sont changé l’affiche (ce n’est plus la jeune fille en sous-vêtement, affiche servie pendant le festival de Cannes, on voit juste la tête de l’actrice dans le piscine, affiche qui selon moi capte le plus ce que le film veut démontrer).
    Je ne peux qu’encourager l’auteure à se débarrasser de ses préjugés et de revoir le film, puis de lire les nombreuses analyse sur différents blog, pour se reforger une opinion.
    Et j’encourage aussi aux nombreux auteurs de commentaires qui aveuglement se sont laissés convaincre du sexismedu film sans même l’avoir vu. Il faut toujours se faire une opinion par soi-même plutôt que d’être un mouton.

  • steph dit :

    C’est pour ça que j’adore les séries « Banshee » et « The 100 » : dans la première les scènes de sexe montrent autant de peau masculine que féminine et les femmes castagnent autant que les hommes (si ce n’est plus, avec le personnage de guerrière indienne de Nola). Dans la seconde, le monde post-apocalyptique est dirigé par des femmes, des guerrières et les hommes sont des suiveurs, des guérisseurs ou de simples soldats. Et les femmes n’y passent pas leur temps à moitié nues, elles ont les mêmes vêtements que les hommes ! 🙂

  • Asma dit :

    Chers amis Lorenzo et Diglee. Juste une chose, ni l’un ni l’autre ne s’attarde vraiment sur le réel interet du film qui est la découverte de la sexualité, la peur de l’autorité parentale et le viol.
    Je suis peinée en tant que femme, que critique de cinéma et passionnée d’horreur, qu’on prenne un film pour défendre ses causes, alors qu’il est loin d’en etre le porte étendard ou l’exemple type. Qu’on veuille dénoncer le sexisme ok d’accord, qu’on veuille en parler pour que les choses avancent ok d’accord, mais qu’on le voit partout juste parce qu’un film parle de sexualité avec une jeune femme dans le rôle principal et de victime non merci.
    A force de s’arreter sur les détails, non seulement on nourrit une paranoia qui n’a pas lieu d’être masi en plus on s’enfonce plus qu’autre chose. Il y a des vraies oeuvres sexistes au cinéma, It follows n’en fait pas partie. ET C’EST UNE FEMME ET UNE FEMINISTE QUI LE DIT
    It follows est un trés bon film, parce que cinématographiquement parlant, il est inclassable, parce qu’il traite de sujets vus et revus mais d’une manière novatrice et crue, parce qu’il fait peur au spectateur en le dérangeant ( notamment la scène de sexe qui a mon sens et bien plus violente que le viol d’irreversible) et en le forcant à redouter l’apparition d’une presence démoniaque à tout moment. ( pour ceux qui veulent vraiment pourquoi on est dytirambique, avec un avis de femme rdv ici http://braindamaged.fr/2015/02/02/it-follows-terreur-inclassable/)
    Le sujet de votre embrouille est non seulement stérile mais surtout une trés mauvaise publicité pour le combat contre le sexisme. Autant d’un côté que de l’autre.
    Défendre des causes honorables c’est bien, mais intelligemment c’est mieux. Votre querelle me fait penser à Malard et ses dénonciation dans le gaming, qui partent d’arguments réels pour en faire une victimisation de la femme.
    Diglee : en tant que femme, alors qu’en général tes dessins me font rire ou reflechir, j’ai été non seulement décue mais choquée par ta mauvaise fois et ta victimisation de la gente féminine dépeinte dans ce film. Que tu ne l’ai pas aimé parce qu’il est plus profond et intellectuellement effrayant qu’un Paranormal activity ou conjuring ou rec, avec scène de jump scares et gore à foison, c’est ton problème, mais justifier cela sous couvert de sexisme alors que c’est le film le moins sexiste du monde abordant des thématique rarement vues au cinéma, comme le viol presque consenti, la reconstuction suite à cela, c’est dela mauvaise foi. En tant que femme forte, féministe et pro égalité, tu es l’archétype des femmes qui ne nous aide pas, qui s’enervent alors que ce n’est pas justifier et surtout nourrissent les propos des machistes grâce à un discours creux et sans intéret.
    La prochaine fois, nuance, prends dela distance, réflechis à ton post, parce qu’il ne te glorifie pas en tant que femme, en tant que féministe et encore moins en tant que spectatrice de cinéma.

  • Entropathe Fou dit :

    Faut regarder le film « Haywire ». Ya Gina Carano qui botte les fesses à des tas de gens dedans. L’aspect flingue et lattes dans la gueule est tout aussi sexy que les petite tenues et les escarpins rouges. En passant, c’est clair que ça change. Yen a marre des midinettes lobotomisées en petite tenue. J’espère qu’il y en aura d’autres

  • L'alternée dit :

    J’ai adoré ton article.Même que j’en parle là : lalternee.wordpress.com

  • BanditManchot dit :

    Hello Diglee,
    bon visiblement tu as des retours mi-figue mi-raisin à propos de ta note… J’allais râler gentiment mais vu l’acerbe de certain propos ci-dessus je vais m’abstenir d’en rajouter (trop). Globalement j’ai trouvé la note un peu bancale, éparpillée dans son propos, bien que l’attention soit louable.

    Je préviens juste : la cause féministe est une cause bien complexe à aborder, tant elle contient de ramifications, des plus modérés aux plus extrêmes, en passant par des voies parfois décalées. Personnellement je suis particulièrement sensible à l’égalité des sexes tant ça me semble aberrant. Les différences de traitement, de salaires, l’entretien des clichés, les agressions que subissent les femmes me pèsent terriblement. Pour autant je lis beaucoup de réactions prétendues féministes qui ne me sied guère et j’ai souvent cette impression d’être confronté à l’excès inverse pour lutter contre un réel déséquilibre. Heureusement que je connais aussi d’autres féministes réellement humanistes, à la plume précise, aux desseins sains, qui militent POUR l’égalité et non CONTRE… Je précise puisque tu donnes l’impression de te sensibiliser au sujet depuis peu, et si c’est le cas je ne saurais trop te conseiller de te faire une opinion personnelle, selon tes envies de voir la femme en société, et non selon les laïus des autres. On trouve toujours des contre-arguments probant pour tout ce qui nous entoure, et faut savoir faire le tri.

    Enfin pour en revenir au film que je n’ai pas vu, je m’étonne seulement de ta surprise : les films d’horreur sont très majoritairement sexistes, voire à 100% dans les slashers où l’adolescente en mini jean et débardeur a cette tendance régulière à se faire hacher menu par d’affreux pervers. J’en lève généralement un cil dubitatif, mais je pars du principe que c’est un genre kitchissime qui m’échappe complètement, une sorte de montagne russe pour petites âmes sensibles. Ce genre de films m’ennuie sincèrement (j’ai bien du mal à frissonner devant les films de cet acabit) même quand ils sont bien réalisé ou de bonne facture. C’est dire si alors dans ces cas là je suis carrément hyper critique sur tous les autres défauts de ce type de film : absurdité des situations ou des réactions des victimes, clichés en vrac, pauvreté des dialogues, puit sans fond de l’absence de scénario. Et crois moi les exemples sont tellement courants que le cas It Follows parait bel et bien noyé dans la masse.

    D’autres exemples :
    http://www.mad-movies.com/fr/module/99999735/911/chasseurs-et-gibiers
    http://www.mad-movies.com/fr/module/99999735/785/bloody-sex-webcam

  • Axel dit :

    Je viens de visionner It Follows. On m’avait prévenu de ta critique et de ta dénonciation au sujet de l’aspect sexiste de ce film mais je me suis volontairement retenu de lire ton article avant afin de garder l’esprit le plus neutre possible.
    Par où commencer ? Tout d’abord, on ne peut pas dire qu’un film est « naze » uniquement parce qu’on le trouve sexiste. It Follows est un film troublant sur bien des aspects qui mérite un peu plus de mérite. Que tu tapes du poing sur la table au nom de la femme dans la société est une chose (et une bonne chose même) mais ton combat ne doit pas entacher un grand film doté d’une véritable identité. De mon point vue, tu n’as pas tout bonnement pas compris le film. Tu cris au loup pour rien car It Follows n’est en rien sexiste (la première scène est certes un poil abusée et injustifiée sur cet aspect, je te l’accorde). Le sujet principal est le sexe, le désir et ses conséquences dans les années 80 et chez les adolescents. Comment éviter les petites tenues dans ce contexte ? Oui, les jeunes femmes cherchent à plaire à leur petit copain, oui, les jeunes femmes aiment se baigner à la piscine l’été. Faut arrêter de voir le mal à chaque scène ! It Follows dénonce à sa manière un fléau passé (quoi qu’il marche encore…) et le porte à l’écran de manière fantastique. Rien de plus, rien de moins. Alors, visionne une seconde fois le film et tu remarqueras qu’on ne voit en aucun cas une poitrine, une paire de fesse ou autre vision concrète chez le corps d’une femme ! Pourquoi ? Car David Robert Mitchell cherche uniquement à éveiller le désir pour mieux montrer l’horreur derrière.
    Allez voir, It follows, une expérience troublante qui fait réfléchir .. dans le bon sens du terme.

  • Sarah dit :

    Je pense que si tu avais fait une critique de 50 shades of Grey, ça aurait été plus intéressant, non ? Vu le succès de cette daube et le panneau dans lequel tout le monde semble tomber… Je pense qu’une partie de ton lectorat de jeunes adolescentes doit sans doute lire ce truc, sans recul. Tu ne trouves pas ça dangereux ? Il y aurait vraiment plus matière à s’insurger, non ?

  • blabla dit :

    Pour moi, tu es absolument passée à cotés du film, la preuve en est que tu n’as même pas retenu le nom du personnage principal. Tu cherches la petite bête dans un film qui donne une part importante (pour une fois) à la sexualité féminine, où la fille fait ses choix et l’homme n’est pas maître. Si tu n’avais pas compris, le film est volontairement incohérent avec lui-même (hivers/été, changement de géographie des chambres, objets technologiques et vieillots en tête à tête) pour plonger le spectateur dans un lieu onirique où l’on perd suffisamment ses repères pour accrocher au film, et suffisamment peu pour que la peur subsiste. Tu pourras lire de nombreuses interview du réalisateur à ce sujet. Les plans sont volontairement choisis pour que le spectateur redouble son attention entre les changements de focale et les plans larges. Bref, tu t’es gâchée ce film toute seule, et c’est bien dommage… Vas donc voir des films de super héros si tu veux du sexisme, où retourne vers les films d’horreur que tu chéris tant où la femme n’est rabaissée qu’à une pauvre geignarde qui couche forcément avec le beau gosse puisqu’elle n’a envie que de ça et a forcément besoin d’un gars bodybuildé pour la sauver.

  • mathias poujolrost dit :

    Hopla !

    Voici mon contenu dont je parlais, une lsite de films dont le/personnage principale est une femme : https://monwiki.accessibilisation.net/pmwiki-2dot2dot36/pmwiki.php?n=Misc.MoviesWithAWomanInTheLeadingRole

  • Kuru dit :

    Un truc me gêne dans l’article. C’est très bien fait, très bien écrit. Mais pourquoi parler de la sexualisation des femmes au ciné quand tu fais exactement l’inverse sur les hommes ?

    Parler d’un des deux personnages masculins comme le « beau gosse », n’est-ce pas une forme de sexualisation du perso (ta façon de le percevoir quoi) ?

    Et parler à gauche de la femme en tant qu’objet sexuel pour les hommes, et de l’homme viril à droite, n’est-il pas lui aussi un objet sexuel mais pour les femmes ? Dans les deux cas, ce sont deux clichés, non ?

    Ce sont deux questions que je me pose, pas une affirmation ou un vulgaire troll.

  • Svazu dit :

    Hello,

    Je suis tout a fait d’accord avec toi, et mon dieu le pote qui mansplaine, perso j’ai plus aucune patience avec ce genre de type, s’ils ont du mal avec les mechantes filles hysteriques ils peuvent aller se chercher d’autres copines :/

    Mais comme d’autres l’ont deja dit, je pense que tu te trompes lourdement dans ton passage sur le racisme. Les personnes de couleur sont sous-representees dans les films, tres rarement dans des premiers roles, tres souvent comme des criminels, des prostituees, des ouvriers ou des domestiques, des drogues, des fanatiques… Le cinema francais est encore bien pire au niveau deni que le cinema US : C’est quand la derniere fois que tu as vu un noir ou un arabe dans un film qui n’etait pas un personnage de racaille, de gros dur ou d’ex jeune de banlieue ? Et on ne parlera meme pas des femmes de couleur qui sont juste completement absentes.

    Bref, le cinema reflete en effet le sexisme de la societe. Mais aussi son profond racisme, et si tu penses qu’il n’y en a plus tant que ca, demande toi si tu n’es pas comme ton ami le mansplainer.

    Et ce n’est pas tout : Dans les rares films qui parlent de transsexualite, les personnages trans ne sont jamais joues par des acteurs trans (et c’est souvent de l’ordre de la grosse blague, oh mon dieu une femme avec un penis, c’est un piege). Idem pour les personnages handicapes : toujours des acteurs valides. Le traitement de l’homosexualite avance, mais on voit tres peu de films avec des relations homosexuelles traitees de facon normale et sans chichis. La maladie mentale est montree de facon irrealiste et souvent monstrueuse.

    Je te soutiens a 100 % dans ton feminisme. Mais s’il te plait, ne t’arrete pas la 🙂 Le feminisme a tout a gagner a prendre conscience des autres luttes sociales et a y etre allie. Je t’encourage a jeter un oeil sur le feminisme intersectionnel.

  • Margaux dit :

    Meeh… je suis pas d’accord ^^’

    J’ai pas vu le sexisme dont tu parles. On parle quand même d’un film qui parle de sexe, qui utilise le cauchemar comme une métaphore de l’IST. Toute l’intrigue tourne autour du cul, alors c’est pas vraiment étonnant d’y voir des gens à poil. Au delà du contexte, il faut aussi y voir un choix photographique. On peut pas nier que c’est joli. Et puis pourquoi la femme moderne devrait porter des colles roulés ? Pour empêcher les spectateurs masculins de fantasmer dessus ? C’est pas la même chose que de demander aux nanas de se couvrir dans la rue pour pas qu’elle se fassent violer ? Je sais pas… Il y a quelque chose qui me dérange dans cette critique. Trop de raccourcis, une sur-interprétation. Je pense qu’il faut pas voir le mal partout.

    Aussi, après cette critique, je me demande si tu diras quelque chose sur 50 shades… Je ne suis pas encore allée le voir mais je vomis déjà. Tu vois, dans It follows je ne me suis pas sentie insultée. Je ne me suis pas sentie agressée dans ma condition de femme. 50 shades, en revanche, s’apprête à faire un carton qui me fait vraiment flipper. Manipulation, abus de pouvoir, sexe non consenti… j’en passe ! Il y a tellement de raccourcis dangereux dans ce film Oo …

  • Tom dit :

    On dirait que je suis tombé dans une dimension parallèle où tout le monde partage ton avis extrême et erroné. Je vais donc m’en prendre plein la gueule, mais peu importe, j’ai l’habitude.

    « It Follows » est un très bon film. Il a quelques défauts, plus ou moins graves.

    Un prétendu « sexisme » n’en fait pas partie.

    Mon impression à la lecture de ce post, c’est surtout que tu es légèrement paranoïaque, obsédée (ah, je t’entends déjà souffler) par la question du sexisme, au point de la voir partout dès lors qu’une fille porte autre chose qu’une parka dans un film.

    Jay, le personnage principal du film, est une héroïne forte, à l’opposé du cliché de la demoiselle en détresse, et ce malgré son rôle de victime. Tu sembles considérer le rôle d’un personnage en fonction de ses costumes, oubliant ainsi de prêter attention à l’histoire qui se déroule sous tes yeux. Je le répète, les filles dans le film sont représentées comme étant matures et intelligentes. Les mecs par contre… Hugh sert uniquement à transmettre la malédiction. Son sort le condamne à vivre dans une maison abandonnée et insalubre, en proie à une peur constante. C’est un indésirable, un paria. Paul est bourré de défauts, timide, idiot, et il a visiblement du mal avec les filles vu qu’il ne peut considérer Jay que comme un objet sexuel. Lorsqu’il accepte la malédiction, il tente de se convaincre qu’il le fait pour aider Jay, mais en vrai il ne le fait que pour assouvir son propre désir sexuel. Quant à celui que tu appelles le « beau gosse » (son nom m’échappe là), je le trouve assez minable. C’est une grande gueule, rien de plus; un bouseux stupide. Il n’est pas courageux, juste trop simplet et arrogant pour se rendre compte du danger qui le guette. C’est d’ailleurs la seule victime du « suiveur », à l’exception de la fille du début. Ouais, deux victimes, voilà à quoi se résume le bodycount du film.

    Un autre problème, c’est ton analyse au ras des pâquerettes de la métaphore centrale du film. Selon toi, la malédiction symboliserait les IST? Que-ce qu’on en a à foutre des IST? Ça ne te semble pas un peu simple comme conclusion? Après, au moment où il fallait faire attention, tu avais déjà décidé que ce film était une connerie sexiste.

    Le « suiveur » symbolise par sa transmission et son caractère inéluctable le passage à l’âge adulte. Au début du film, Jay est insouciante et naïve. Lors de son premier rencard avec Hugh, de deux ans son aîné, celui-ci dit qu’il rêve d’être à nouveau un enfant. Je paraphrase : « ça doit être génial d’avoir toute sa vie devant soi. » Elle lui répond qu’il est idiot, il n’a que 21 ans. Hugh n’est pas convaincu. En effet, peu de temps après, dans une scène sinistre et géniale, il s’avère que son « suiveur » est tout proche, bien que Jay ne puisse le voir – seuls les maudits peuvent voir le suiveur, de la même manière que c’est avec l’âge que l’on prend conscience de sa propre mortalité. Au final, c’est lui qui a raison – le temps le rattrape, et il prend la fuite, entraînant Jay avec lui.

    Lorsqu’ils couchent finalement ensemble, Hugh offre sa malédiction à Jay, et ce faisant lui dérobe son innocence. Elle est désormais en proie au suiveur, elle vit dans la crainte constante de l’inéluctable, de la fin de son insouciance, symbolisée par une menace mortelle. Après tout, pour un adolescent, le passage à l’âge adulte représente une mort en soi. Les ados de « It Follows » vivent dans un présent perpétuel, dans une bulle les préservant de la vie réelle ; tout ce petit monde est triste, morne, en perdition. Le dernier plan du film – Jay et Paul, marchant ensemble main dans la main, traqués par l’implacable suiveur à l’arrière-plan, montre deux jeunes qui ont totalement pris conscience de leur destin. Un jour, le suiveur les attrapera ; un jour ils mourront. C’est la vie. Mais ils l’ont accepté, de la même manière que l’on doit un jour ou l’autre accepter sa propre mortalité, au-delà de l’âge adulte. La fille que tu juges ridicule est un personnage comique, oui, mais qui apporte bon nombre de points soulignant la métaphore centrale du film. Vers la fin, elle lit un extrait d’un livre. Je paraphrase : « le pire dans la douleur de celui qui agonise, ce n’est pas la douleur. Le pire, c’est de savoir que bientôt – dans 10 ans, dans 10 mois, dans 10 jours, dans 10 minutes, 10 secondes, au prochain instant, ton âme va quitter ton corps, et tu ne seras plus une personne. Le pire, c’est que c’est absolument certain. » Pour un film d’épouvante, la fin est décevante, frustrante ; on termine sur un status quo. Pourtant, dans le cadre de l’histoire, elle s’impose. C’est ce qui arrive dans la vraie vie. L’horreur de « It Follows » va au-delà d’une peur classique de film d’horreur, c’est une horreur existentielle et profonde qui touche chacun de nous.

    Le débat sur le sexisme a bien évidemment lieu d’être. Mais je trouve que tu fais partie d’un bon nombre de féministes qui se décrédibilisent totalement en accordant une importance démesurée à des problèmes que tu inventes. « It Follows » n’a rien de sexiste. Je pense au contraire que c’est un film quasiment féministe, et un film d’horreur subtil et intelligent dont on se souviendra longtemps.

  • Chloé dit :

    A vous lire on se demande parfois si la nudité féminine et le désir masculin ne seraient pas sexistes en soi.

    Je reviens par exemple sur la sublime séquence d’ouverture, où l’on voit une jeune fille en nuisette courant dans la nuit en talons. Il s’agit ici d’une jolie référence (en négatif) au genre « slasher » qui met fréquemment en scène des personnages féminins plutôt hystériques, souvent dénudées, et qui courent généralement en hurlant pour échapper au tueur.

    Sauf qu’ici, It Follows contredit notre horizon d’attente : la jeune fille ne crie pas, créant une étrangeté. Elle a peur, mais c’est elle qui rassure pourtant son père en lui disant de ne pas s’inquiéter, renversant ainsi les représentations habituelles.

    Et puis elle voit quelque chose, qui l’effraye peut être, mais que le spectateur lui ne voit pas encore. Elle sait. Elle détient le savoir alors que nous sommes encore dans l’ignorance.

    Mieux encore, elle est le seul personnage du film à choisir délibérémment sa mort. Elle décide où, elle décide quand. C’est elle qui attend la « chose », pas l’inverse. Cela en fait sans doute le plus beau personnage du film, le plus fort aussi.

    Peut être devriez-vous donc tenter de voir au delà des apparences : la nuisette et les talons n’ont rien de sexiste en soi et ne définissent aucunement le personnage à l’écran. Ils sont au contraire une allusion ironique à un genre cinématographique parfois sexiste, mais qu' »It Follows » prend ici à contre-pied.

  • Remi dit :

    Salut !
    Tout d’abord bravo pour le blog,
    En tant que jeune réalisateur, ayant parfois souffert de ne pas avoir toutes les caractéristiques du mâle alpha, je suis le premier ravi quand je sens qu’un film fissures certains carcans, y compris celui du sexisme auquel je suis sensibilisé, malgré mon genre.
    CEPENDANT il me semble dangereux de juger un film ou une œuvre sur le degré de progressisme de son propos.
    « Un film ne peut pas être fasciste et bon ». AH BON ??? mais que faisons nous de Baudelaire et de sa misogynie ? ou L.F Céline et de son antisémitisme ? Etc…
    Si un film représente un(e) noir(e) comme esclave, serveur, chauffeur, ou second rôle, alors le film est il une propagande raciste pour autant ? (je caricature)
    Pour moi le réalisateur parle en l’occurrence de l’attirance profonde pour le corps de la femme, du sexe comme vecteur d’angoisse, du passage à l’age adulte par le sexe, et de la conscience de la mort qui s’en suit…
    Et si un film permettait au réalisateur (et au spectateur) de pointer ses angoisses et ses fantasmes, pourquoi devrait il les travestir ?
    A mon sens l’art doit soulever des questionnements, mais on ne peux pas lui demander de régler les problème de l’humain, de sa société ou de sa condition, même si c’est tant mieux si parfois il y contribue.
    Si le désir et la peur, que nous ne choisissons pas, étaient eux même sexistes ? Puisqu’il faut les canaliser, sans les nier, alors soyons violent, sexistes, malsain, pervers au cinéma, et pas au quotidien !!!

    A+

  • TheEroneler dit :

    Catastrophé par cet article… Bon.
    – les habits portés par la première femme comme les suivantes n’ont rien d’anormal ou de sexiste… Que ce soit au printemps, en été, ou même automne/hiver (avec des collants, certes, et un gilet-manteau hein), je croise cette tenue (short+débardeur j’entends) littéralement tous les jours. Que ce soit Lyon ou ailleurs… J’en connais, d’ailleurs, et elles ne sont pas des objets, merci pour elles… Et donc, dans le film, ça ne sert pas « à rien », ça sert à ancrer lesdits personnages dans une réalité (la nôtre. En fait.)
    – Pourquoi l’héroïne porte-t-elle un manteau le soir venu ? J’en sais rien, je n’ai pas été capable d’identifier avec certitude la saison. Toute comme l’époque précise, d’ailleurs. D’après moi c’est voulu, remarquez que les repères temporels sont mis à mal tout le long du film. Et personnellement, le climat de Detroit je n’y connais rien.
    – Ouhlala, une femme dans une piscine, c’est forcément sexiste… Ou alors on se pose des questions sur les intentions de réalisation, et on se dit que – peut-être – cela sert un propos. Dans ma tête, ça invite (comme une trouzaine d’autres scènes du film) à placer le spectateur dans un point de vue assez voyeuriste. Et puis, si je peux me permettre, l’héroïne ne fait que s’y détendre, elle ne prend ni poses lascives ni quoi que ce soit… Son maillot de bain en lui-même ne m’a posé aucun problème de ce côté-là non plus…
    – Idem avec cette histoire de salle de bain… Quand elle s’y trouve, elle jette notamment un coup d’oeil à son intimité. Perso quand c’est le cas, je suis aussi en sous-vêtements… Je vois vraiment pas le problème.
    – Ouhlala, le type qui vient de l’endormir à coup de chloroforme (ou autre j’en sais rien) n’a pas eu la présence d’esprit de la rhabiller alors qu’il est en permanence poursuivi par quelque chose qui veut le tuer. Mince alors, c’est sexiste quand même ce script.
    – Le plan en plein sur le cul de l’héroïne inconsciente à son retour chez elle : un plan graveleux gratuitement, c’est dans les Tortues Ninja par exemple, là y en a des sacrés. Mais là j’y vois simplement un choix de cadrage (ras du sol, grande profondeur pour capter au loin ses amis qui arrivent, etc).
    – La pote soit disant bizarre, idem, je ne vous suis pas une seule seconde. Je connais bien 3 potes qui s’y identifieraient très bien, et où est le mal ? En quoi le film jette l’opprobre sur elle PARCE-QU’ELLE LIT (Omg faut vraiment le lire pour le croire) ? En plus cette femme est belle… A mon sens, vos représentations vous amènent à des biais de jugement colossaux…
    – J’anticipe par avance mon opposition à la cause féministe. Gardez-vous bien de vous couvrir de ridicule à ce niveau-là… Je me sens féministe, personnellement. Et non, je ne suis pas des gens qui se plaisent à croire que « les vrai.e.s (lol) féministes s’occupent de problèmes plus importants ». Du tout. Dénoncer le sexisme dans une oeuvre est chose utile et constructive. Mais là je ne le vois nulle part dans It Follows.
    – Je prends la peine d’anticiper également le fameux mansplaining, qui recouvre une réalité évidente, indiscutable et quotidienne, mais qui ne concerne en rien la réponse que je fais ici. Le mansplaining est un VRAI problème et ne doit pas devenir un « argument d’autorité » (d’esquive, si vous voulez). C’est trop facile.
    – J’anticipe, enfin, de me faire traiter de fanboy aveugle. Non plus. It Follows est très loin d’être parfait. Déjà, le concept de cette « chose » n’est pas respecté à la lettre tout au long du film, ce qui est dommage et nous amène à une fissure dans le travail d’immersion. Ensuite, on se trouve face à un schéma scénaristique finalement très classique, sans grosse surprise.
    – Mais voilà, ce film est bon malgré tout (BO monstrueuse, actrice principale au top dans les nuances, film à potentiel anxiogène certain même si non universel, etc).
    – Au demeurant. Vous utilisez votre tribune pour faire étalage d’une mauvaise foi rare. Ce n’est pas grave en soi, c’est monnaie courante dans toutes les sphères médiatiques (et pas que). Là où c’est un problème, c’est que votre parole A un impact. Sur des personnes qui éventuellement auraient pu donner sa chance au film, mais qui, faute de temps, vont prendre ce que vous en dites (des mensonges) pour argent comptant et passer leur chemin. C’est mal. Je tenais à vous le dire.

  • Wéro dit :

    Je sors tout juste du film, et je dois avouer que je me suis fait ces réflexions aussi, tout en ayant trouvé le film vraiment efficace et flippant.
    En même temps j’ai eu l’impression que le films jouait sur ces clichés volontairement mais sans non plus trop en faire : les seuls corps totalement nus que l’on voit sont celui de l’entité qui suit l’héroïne victime de la malédiction, ce sont des hommes et des femmes et leur corps n’est jamais montré de manière sexualisée (en tout cas, ce n’est pas l’impression que j’ai eue). Par contre je suis d’accord pour la scène d’intro, j’ai du mal avec le concept pyjama / talons aiguilles rouges. Ce n’est pas comme si elle était en soirée ou quoi que ce soit, cette fille sort juste de chez elle en fuyant visiblement quelque chose.
    Pour le coup, je trouve que par rapport à d’autres films d’horreur et slasher, It Follows est clairement au-dessus du lot concernant la manière de représenter ses personnages, qu’ils soient féminins ou masculins. Ils ne sont pas très développés (ce n’est pas le but avec ce genre de film) mais je m’y suis quand même attachée et je me souviens de leurs noms, même ceux de la soeur (Kelly) et de l’amie (Yara) de Jay. J’ai plus été énervée par le cliché de la fille à lunettes, qui, SURPRISE!, passe son temps à lire -_-
    Ce film ne m’a pas clairement pas donné envie de hurler et de faire bouffer mon ticket de cinéma aux personnes responsables de sa création (Le septième fils m’avait totalement fait cet effet pour le coup, parce que là, niveau sexisme et film vraiiiment pas terrible, il y avait du niveau…), même si, comme je le disais au début de mon commentaire, je n’ai pas pu m’empêcher de me faire des réflexions similaires aux tiennes.
    Mon propos est un peu décousu, j’en suis désolée, mais je suis vraiment partagée et du coup ce n’est pas forcément facile à exprimer ^^’

  • Franny dit :

    Bon, je suis pas du genre à réagir en commentaire mais là je me sens heurtée.
    Heurtée parce que je me considère comme féministe, et que je trouve que tenir ce genre de propos abime mon idée du féminisme. Aller chercher et créer du sexisme là ou il n’y en as pas, ce n’est pas du féminisme pour moi.
    Je vais passer sur mon appréciation personnelle du film, là n’est pas le propos.

    1.L’intro
    Dès le départ tu as été choqué par la scène d’intro. Moi pas. Peut être parce que je n’ai pas trouvé la tenue sexy, ou parce que j’étais happée par le film. Pour moi, la force de cette séquence se situe dans le décalage entre l’aspect paisible du quartier et d’autres éléments : la musique, la manière de filmer, et la jeune fille. Sa panique et sa tenue viennent casser cet aspect paisible. Cette tenue est aussi pour moi le reflet du décalage du personnage avec la réalité et ses codes, puisque le spectateur la découvre fuyant une menace invisible. S’il fallait vraiment y chercher une explication voilà : cette pauvre jeune fille, dans sa situation de panique a eu à porter les premières choses lui passant sous la main. Quant aux fameux talons rouges, non ils n’étaient pas indispensables mais ils contribuent à créer ce décalage, si elle avait porté des tongs, je ne sais pas si l’effet aurait été le même. Et je ne les vois pas utilisés là pour leur côté sexy. Cette scène n’a rien de sexy. Si porter un short = être sexy, j’ai loupé quelque chose. Et ce genre de raccourcis me déragent, et sont justement sexistes.
    Pour ce faire une idée de la tenue discutée en question : http://www.joblo.com/images_arrownews/it-follo9ws-maika-monroe.JPG

    2.La scène du kidnaping
    Je pense que cela a déjà été mis en lumière dans les autres commentaires, mais vu la séquence précédente il était logique qu’elle reste dans cette tenue. Ensuite, ce plan a aussi pour effet de mener le spectateur sur un autre terrain. Ligotée ainsi, apeurée, en petite tenue, ce code appartient habituellement au torture movie, et j’ai bien eu peur pendant quelques instants d’être face à l’un d’entre eux. Métaphoriquement, elle se retrouve entièrement démunie face à une menace, celle de l’autre qui vient pour la « toucher » (si je me rappelle bien c’est ainsi que c’est décrit par Hugh « don’t let it touch you », elle se retrouve entièrement à sa merci par ses liens, mais aussi par la privation de sa dernière barrière face au toucher de l’autre : ses vêtements.

    3.La scène de la salle de bain
    Cette scène où l’héroine apparait en lingerie blanche (plus rien à voir avec la lingerie colorée avant) est une belle scène d’introspection à mon gout. Le blanc rappelle la pureté alors qu’elle vient tout juste d’avoir un rapport sexuel et a été « souillée » par la passation de cette malédiction. Et elle a cette réaction quasi enfantine, de regarder à l’intérieur de sa culotte comme s’il s’y trouvait une explication. Ce questionnement touche directement à son intimité la plus chère (également au sens physique), et si c’est justifié, et que ce choix est lié à l’introspection du personnage et non inutilement pour montrer un cul, je ne vois pas de raison de m’offusquer.

    Tu parles aussi de la scène de la piscine où elle porte un maillot une pièce bien éloigné des clichés du sexy. Et j’ai adoré cette scène, cela vient alimenter toute la thématique récurrente de l’eau au sein du film, qui est comme une figure de repaire et d’apaisement (elle conserve la même forme, est calme, non agitée) présente à différents moments du film. Bon sauf à la fin, y a de l’orage (changement de forme, agitation) et l’eau devient alors menace (2ème scène de la piscine)
    De manière plus globale j’ai trouvé le film très pudique dans son traitement. Bien qu’il traite d’une certaine façon de la sexualité, d’une drôle de sexualité, qui peut être effrayante, punissante -peut être reflet d’un puritanisme ambiant américain, va savoir. Dans tous les cas, les rapports sexuels du film restent filmés avec une certaine distance, presque timide (de loin dans la voiture, sous des couvertures), et je ne trouve pas qu’il tende à montrer les femmes comme des objets sexuels.

    Le personnage principal (féminin) est même montré comme fort, et là où d’autres échouent (le personnage de Gregg , un homme), ou choisissent la facilité (Hugh, encore un homme) elle se bat, reste intègre, se defénd, et surtout agit. Elle ne subit pas continuellement, et n’est pas dépendante de décisions/actions émanant d’une autorité masculine. Et moins ça m’a marquée. Je suis très peu calée film d’horreur, mais j’ai l’impression d’y voir souvent une certaine mécanique (surtout dans les slashers) où les personnages féminins sont rarement moteurs et dépendent continuellement d’une protection masculine. Ca pour moi c’est du sexisme.
    Ce qui me frappe le plus c’est qu’avec ce genre de grille de lecture, les ¾ des films sont alors sexistes. Et l’exemple qui me vient en premier en tête, c’est Lost in Translation. Dans mes souvenirs, Scralett Johanson passe une bonne partie du film à zoner dans sa chambre d’hôtel en petite culotte. Du coup est-ce que ce film est sexiste ?

    Alors, j’ai un drôle de gout amer parce que je tiens au féminisme. Et déjà que j’ai l’impression qu’il est souvent incompris, voir des gens se tromper de manière aussi flagrante de combat, j’ai peur que ça entretienne tout ça, et ça m’attriste.

    Voilà voilà

  • Nameless dit :

    Je comprends qu’une femme puisse s’indigner si effectivement les personnages féminins passent la moitié du film en sous-vêtements et que ça n’apporte rien au scénario.
    Mais bizarrement j’ai pas vu/entendu beaucoup de femmes s’indigner sur la sexualisation des hommes dans le cinéma. Rare me direz-vous, mais qui passe tout autant inaperçu ; ou pire, qui passe pour un acte en faveur de la cause féminine.
    Exemple : la série de film Twilight, des films « pour filles ». Et qu’est-ce qu’on y voit ? L’héroïne, bien couverte (en même temps il a l’air de faire froid dans leur bled) mais des mecs/loups-garous/vampires torses nus sous la pluie (cf. Twilight numéro 2 du nom, le seul que j’ai vu). Là personne ne s’indigne, parce qu’on sen fout tout simplement. C’est pas un drame d’être sexualisé , qu’on soit homme ou femme, et puis a priori les acteurs ont lu le script donc ils étaient consentants.
    Autre exemple : le clip « Poker Face » de Lady Gaga. Grosse surprise : on y voit la chanteuse entourée d’hommes dénudés. Là où ça fait gueuler dans l’autre sens (1 homme et plein de femmes, comme dans les clips de rap américain) cette fois dame Gaga est applaudie par la gente féminine pour son innovation et sa contribution à la « cause féministe ». Double standard, here I come.

    Tl;dr la sexualisation des corps existe depuis longtemps, dans un sens comme dans l’autre sauf que l’un est moins visible. Si vous voulez y remédier arrêtez d’en parler et prenez en compte la liberté des acteurs/actrices : personne ne leur met le couteau sous la gorge pour qu’ils/qu’elles se déshabillent. Au contraire.

    PS : j’aimerai bien avoir l’avis de la gente féminine sur ce point.

  • Nuage dit :

    Imaginons que dans la scène de la plage, les filles aient été un peu plus habillées que les garçons. Imaginons ensuite qu’un blogueur ait ensuite dénoncé le caractère sexiste de ces représentations. Personnellement, je l’aurais trouvé ridicule.
    De même qu’ici, je pense que tu te trompes de combat.
    Je trouve ce puritanisme dangereux pour la liberté des femmes, notamment pour leur liberté de se vêtir comme elles l’entendent et ce quand bien même leurs tenues seraient plus dévêtues que celles de ces messieurs.
    Pour moi tu sembles être passée à côté du film. Tu analyses par exemple la scène initiale en te laissant berner par la tenue, voulant absolument y voir du sexisme alors qu’il ne s’agit que d’une référence ironique permettant au réalisateur de mieux renverser les représentations classiques du cinéma d’horreur.
    « Baiser ou être baisé », logique dégueulasse s’il en est, mais logique du monde actuel. Et montrée au sens littéral par le film, pour mieux la dénoncer.

  • Justine dit :

    J’adhère !!! Merci de mettre en dessin ce que je pense et ce contre quoi j’essaye de lutter.
    En lisant ton dernier post je pensais justement à la bd des crocodiles que je viens de lire, et je vois que tu en parles ici. Et moi aussi j’ai du mal à rester calme sur ce sujet, après, ce sont aussi nos tripes qui parlent. Et enfin, le rapprochement avec le racisme me semble tout à fait justifié, je fais le rapprochement régulièrement aussi.
    Donc merci, je vais partager ton travail.

  • Sap dit :

    J’en suis qu’au début de la « critique » mais la tenue sexy ça sert à faire plaisir à l’oeil masculin (je suppose que la fille est belle, j’ai pas vu le film), d’autant plus que le public de ce genre de film est souvent masculin et jeune. Il y a donc un intérêt marketing (faire venir plus de monde) et un intéret visuel (montrer une jolie femme dans une tenue sexy). Je soupçonne que ce dernier point passe mal auprès de féministes mais je ne vois pas en quoi on peut reprocher à un homme d’aimer regarder une belle femme. Certes le film pourrait montrer une fille moche et mal sapée à la place, et le gain, il serait où au juste ? L’humain aime ce qui est beau et se ne serait pas rendre service à son public que de lui refuser ça juste pour faire plaisir au contingent féministe, minoritaire dans sa pensée et particulièrement minoritaire dans le public de ce genre de film.

  • Marine dit :

    Bonjour Maureen,

    Je viens réagir sur l’analyse que tu as faite du film « It follows ». Suite à une conversation sur le cinéma avec une amie (qui n’a pas vu le film), elle m’a parlé de l’article que tu avais écrit. Et ce qu’elle m’a dit m’a rendu triste, car ce n’est pas du tout révélateur du film.

    Sache cependant que je soutiens absolument ta cause concernant le sexisme. La femme reste trop souvent un objet sexuel et la nudité reste un prétexte de vente bien trop facile.

    Mais je ne pense pas que le film choisi pour défendre cela soit le bon. Et d’ailleurs, dire « j’adore les films d’horreur mais celui-là est sexiste » ! Heu… Les films d’horreur de base ne le sont ils pas ? Premiers à mourir: une femme ou un noir… Victime privilégié: les femmes… Hum… Et bien souvent, le scénario est creux: pas de second message, juste faire peur pour faire peur.
    Ici, ce film va presque à l’encontre du film d’horreur classique, car il est plus une critique sociale qu’un vrai film d’horreur avec une vraie recherche esthétique.

    Notons tout de même que, malgré les petites tenues de l’héroïne, il n’y a que deux « personnes » entièrement nues. La première apparition de la choses, la femme nue, et l’homme sur le toit. Une femme ET un homme, complètement nus et absolument effrayants. Ici, la nudité fait peur (tout comme la vieillesse).

    Pour la « énième » scène de piscine: la piscine est le fil rouge du film. Tout nous montre qu’être dans une piscine, c’est ce qu’elle aime, ce qu’elle a toujours aimé. Et surtout, c’est ce qui va nous montrer que la chose est indestructible (+ dimension émotionnelle supplémentaire car la chose apparaît sous la forme de son père mort à ce moment et que c’est la piscine de son enfance). Donc c’est logique que ça ouvre et clôture le film. Et comme on ne se baigne pas habillé…
    La scène de début: la fille qui court en sous-vêtements. Pas d’intérêt scénaristique ? Au contraire. C’est un résumé condensé de tout ce qui va se passer dans le film: sexualité, fille victime, peur, mort. Donc non, ça n’aurait pas eu le même impact si elle avait été en jean.
    La scène voiture/ fauteuil/ jetée sur la route. Qui se rhabille directement après l’amour ? Elle profite de l’après coït, elle parle avec le garçon à qui elle fait une entière confiance: pourquoi ce serait elle habillée ? Et je ne pense pas qu’habiller une personne inconsciente soit facile. De plus, le mec est dans la précipitation, il a peur… Il la kidnappe, il l’agresse. Et quand il la jette sur la route, elle est certainement trop sous le choc pour remettre son jean. Je ne vois là qu’une cohérence dans le scénario.
    La scène d’introspection, je pense que sa nudité accentue le fait qu’elle se sente vulnérable. Personnellement, ça m’a fait penser à une fille qui vient de se faire violer.

    L’impression que j’ai dans ce film par rapport à la nudité, c’est que les filles se retrouvent plus vulnérables (objet de désir avec le regard dégueulasse du BG, agression plus facile…) et que les hommes sont placés en protecteurs (d’où le fait qu’ils soient plus habillés, etc. pffff…). Et malheureusement, c’est un fait: les femmes sont plus fragiles. Il nous est plus difficile de résister en force physique aux hommes, la plupart du temps. Sans compter les agressions verbales.

    Finalement, ce film n’est ni plus ni moins qu’une réflexion sur l’adolescence et ses soucis, ses préoccupations, mais aussi surtout sur les risques pris en ne se protégeant pas lors des rapports. La chose, métaphore de la MST, poursuivra la jeune fille toute sa vie. Et les femmes sont plus à risque pour attraper des MST, malheureusement (merci ce corps fait de muqueuses).

    Et n’oublions pas tout ce qui est montré à côté de l’intrigue principale. La ville choisie est une ville désertée: les gens, trop pauvres, ont dû quitter leurs maisons, leurs vies. Les gens ont disparu du quartier. La survie, vivre pour soi et ses proches, est plus important qu’autrui. Soi d’abord, les autres ensuite. L’adolescent n’hésite pas à condamner une prostituée, car elle n’est rien (selon lui et le reste des « gens biens »). Les pauvres sont toujours les premiers à pâtir quand ça va mal. Et actuellement, ça va mal.

    Donc oui, les filles sont plus souvent dénudées dans les films. Oui, beaucoup de films sont sexistes. Non, ce n’est pas normal. Oui, il faut agir, tous, tous les jours et petit à petit.
    Mais ce n’était pas le bon film à prendre comme exemple. Je suis désolée que ce soit celui-ci qui t’ai fait sortir de tes gons. Un vrai film bien sexiste et bien cliché ? 50 nuances de Grey. Creux, vide, rien à en tirer. Ou alors une chose: c’est une histoire qui montre que le porno puritain, c’est possible, et que toutes les femmes peuvent finalement céder à un homme riche. Youpi ! Ironie: le livre original a été écrit par une femme. Il y a de quoi rire jaune.

    Bon courage pour continuer cette lutte contre le sexisme. Le travail sera long et difficile, mais pas vain.

  • Cécile dit :

    Bonjour,
    Je suis une fille (je tenais à le préciser) et j’ai moi aussi vu le film « It Follows » et je tenais à dire que je trouve vos propos exagérés. Personnellement je n’ai pas vu de sexisme dans ce film. Pour commencer, ce que vous écrivez et quelque peu éronné : les trois personnages masculins principaux sont tous vus torse-nu à un moment donné. Notamment quand Jay couche avec son nouveau copain du début de l’histoire on le voit en sous-vêtements aussi tout comme elle. Ensuite je pense que vous faites toute une histoire de peu de choses… Le fait que Jay soit en sous-vêtements sur la chaise roulante est toute à fait logique puisqu’elle s’était déshabillée dans la scène d’avant et je ne vois vraiment pas pourquoi quand on chloroforme une personne qu’on attache à une chaise roulante, le tout dans une certaine précipitation (n’oublions pas que le mec est suivi) on perdrait son temps à lui remettre ses vêtements ? De plus au cinéma cela ferait limite faux raccord puisque la demoiselle est en sous-vêtements au moment où on l’endort et dans la scène d’après elle serait habillée alors qu’on la voit qui se réveille ? Enfin je ne vois pas le problème quant au fait que les trois filles (et moi je l’ai trouvée mignonne la copine à lunettes et en plus elle est tout le temps en short aussi, pas plus pas moins que les autres filles) soient en short en plein été et pas les mecs puisque c’est exactement comme ça dans la vie. Des que j’ai trop chaud je mets des shorts en jean, je ne vois par contre pas beaucoup de mecs porter des mini-shorts en jean pendant l’été (sauf faute de goût….). Et sinon je rappelle quand même qu’on voit aussi un mec en string dans le film. Pour finir, cette histoire de tenir des quotas pour qu’il y ai autant de femmes que d’hommes au cinéma est ridicule, autant que les quotas pour qu’il y ai un pourcentage de Noirs dans les films qui ne sont là que pour vouloir rappeler au monde que certains seraient différents. Ces quotas c’est du racisme déguisé. Voilà, on nous parle beaucoup de sexisme, harcèlement de rue etc en ce moment, ça existe bien sur, mais il faudrait arrêter de voir le mal partout je pense.

  • Lou dit :

    Quand on fait un film, on réfléchit. Je ne sais pas si tu as déjà participé à la création et la préparation d’un film, mais CHAQUE élément doit être au service de l’image et l’image au service du sens. Or lorsqu’un film générationel dont l’intrigue se centre sur le sexe et la jeunesse, il est normal de sexuée ses personnages, peut être même qu’ils sont allés plus loin que le bout de leur nez et eux même ont cherché à dénoncer certains aspect de l’ypersecualisation. Car si toi, tu le faisait (chercher plus loin que le bout de ton nez), tu aurais peut être perçu que ce n’est pas parce qu’un film est classé épouvante qu’il ne sert qu’à faire peur, de la même manière qu’une jeune fille ne sert pas qu’à exiter les mecs, comme tu aimes le revendiquer.
    Vois plus loin avant de toi même créer un clivage inexistant, c’est fatigant de se battre en plus de tout le reste contre des dénonciateurs compulsifs incapables de réfléchir au deal de ce qu’on leur présente.

  • Julie dit :

    J’ai vu le film et je ne trouve vraiment pas que c’est un chef d’oeuvre, loin de là, mais bon le sujet n’est pas là… Diglee pointe du doigt le sexisme de ce film et je suis franchement d’accord avec elle, je pense que ton article illustre parfaitement le point de vue de l’homme hétéro blanc (ethnocentré) dont elle parle. Par ailleurs je ne te connais pas personnellement et je n’aurais jamais imaginé qu’elle parlait de toi dans ton poste si tu ne l’avais pas dit toi même (pas très malin), et je ne pense vraiment pas qu’elle l’ait fait pour te faire du tord. Par contre, toi tu essayes de la démonter publiquement, sauf que quand on veut faire ce genre de chose mieux vaut être assez armé et informé sur le sujet ce qu’ au vu de ton article tu n’es ABSOLUMENT pas! Que tu veuilles venger le film quant à son histoire ok, mais essayer de démonter les propos de Diglee sur le sexisme de ce film avec aucun argument valable derrière c’est comment dire heuu… pas terrible. Avant de te laisser aveugler par la haine et la vengeance prend du recul, pose-toi des questions sur la place des femmes dans la société, à l’écran, dans ce film etc et l’impact que cela peut avoir, remet toi en question et renseigne-toi un minimum, tes propos n’en seront que plus crédible.

  • Lidaye dit :

    Bonjour à tous.
    Bien que n’ayant pas vu le film, j’ai apprécié la BD.
    En effet, quand on regarde un film ou une série on peut le faire avec le « filtre » de l’étude des genres.
    Ce filtre est valable aussi pour beaucoup d’autres supports, notamment les manuels scolaires.
    A l’occasion d’un cours sur la mixité (futur professeur des écoles) nous avons analysé des manuels (outils pour « le maître », pour l’élève et pour les parents) en nous demandant combien de personnages féminins contre combien de masculins, que faisaient les personnages masculins et les féminins (entre autres).
    Sans aucunes surprises, les personnages masculins furent sur représentés (2/3 environ) et tous les personnages étaient principalement cantonnés à leurs rôles sociaux de sexe. Les personnages sont stéréotypés, les filles font le ménage, lisent… les garçons font du sport, bricolent.
    Dès leurs plus jeune âge on montre aux enfants des images sexistes. Ces représentations sont ancrées dans la société et elles sont difficiles à contourner.
    Quand je fais part de la loi des 2/3 aux enseignants que je côtoie (les 2/3 du temps scolaire sont occupés par les garçons), la réponse varie de « chez moi c’est pas comme ça » (au mieux, sachant que ce sont des phénomènes inconscients donc difficilement mesurables par soi même) à « je m’en fiche, ça ne m’intéresse pas ».
    Je suis atterrée par les résultats de ces études et les réactions des personnes à celles là. La société doit changer car les stéréotypes de genre desservent les femmes ET les hommes.
    Voilà mon petit coup de gueule perso…

    une étude très enrichissante: http://trema.revues.org/1122

  • Benoît dit :

    Bravo Maureen, c’est construit, amusant, précis, intéressant, instructif, pédagogique, persuasif, argumenté, intelligent, bien dessiné… tout y est, y’a plus qu’à faire passer le message !

  • Adrien dit :

    Entièrement d’accord avec Axel, je pense que tu n’as pas compris le film et que tu tapes sur une oeuvre qui ne le mérite pas contrairement à d’autres. Et il est aussi évident qu’on ne peut pas dire d’un film qu’il est naze car on le trouve sexiste, un film ne peut pas se réduire simplement à une impression.
    Et j’espère que toute les personnes commentant cette critique ont vue le film, sinon je ne vois franchement pas l’intérêt.

  • Aude dit :

    Bonjour Maureen !
    Merci pour ce post. Je suis contente de l’avoir lu et d’avoir découvert le Test Blechdel. J’essaie de l’appliquer aux films que je vois… et c’est pas très brillant malheureusement…
    Je reviens sur ce post un peu tardivement car je viens de voir Inherent Vice et j’ai beaucoup pensé à ce que tu avais dit sur It Follows. Non seulement Inherent Vice ne passe pas le Test, mais la représentation féminine dans ce film (porté aux nues par ailleurs) m’a donné la nausée et pour ainsi dire gâché tout le reste. On reste dans le classique : femmes dénudées/hommes habillés, superbes bimbos épilées niaisement amoureuses de vieux types crados qui s’en fichent bien, etc. Seul le personnage de Penny (qui bosse dans la justice) tire son épingle du jeu, mais on la verra quand même à moitié nue, embrasser dans le cou en lui demandant s’il l’aime un homme parfaitement indifférent. Ah oui aussi, cette scène inutile au scénario où une jeune femme tourne nue autour de son ancien compagnon avant de se prendre une belle fessée suivie d’un rapport sexuel qui ressemble tout de même beaucoup à un viol… Préparez vos sacs à vomi ! (scène qui m’a mise tellement mal à l’aise que j’ai perdu le fil de l’histoire)
    A chacun de décider d’aller le voir, ou pas, mais au moins amis féministes, vous êtes prévenus 🙂

  • Emma dit :

    Gros love sur toi <3

  • Leo Noel dit :

    Salut Diglee, bon j’ai hésité mais je vais te tutoyer, parce que si tu voulais pas être l’amie de tous les internautes, alors fallait pas faire des BD aussi cools (voilà).
    Bon, moi je suis libraire, et j’ai bossé dans le ciné pas trop longtemps avant. Je suis allé voir It follows en amateur de film d’horreur, et j’ai été déçu. Principalement par le scénario, notamment la scène de piscine qui est ridicule au possible.
    Bref, je lis ton analyse, je ricane, je me dis putain j’avais pas noté tout ça quand même c’est bien abusé etc… MAIS ! (je mets mon manteau à capuche en fausse fourrure pour ressembler au type de la BD) je vais remettre en cause en partie seulement (0.01%), ton propos.
    Partons quand même sur de bonnes bases, le cinéma d’horreur est ultra sexiste, et j’enrage que ça ait l’air d’emmerder personne. Le cas « It follows » m’a tout de même posé question. Parce que si le scénar est mauvais, la photo et le rythme sont très originaux, et j’ai compris ce qui avait suscité l’émoi des critiques envers ce film. Pour le sexisme, je me trouve à un entre deux également. Parce qu’il y a une scène que tu omet de mentionner (MEGA SPOIL DANS 5, 4, 3, 2, 1 …) c’est la scène ou le beau gosse se fait littéralement violer par sa mère. Question sexualisation de l’homme, ça se pose là. Ca ne remet pas ce que tu dis en cause mais voilà mon cheminement de pensée :
    Le film traite effectivement d’une MST (pas maladie, mais malédiction sexuellement transmissible, le lien est vite fait). C’est aussi un film qui traite de l’adolescence, et les personnages sont un peu plus jeunes que dans la plupart des films (disons 16 ans au lieu de 20). C’est tout de même un âge que je trouve assez bien représenté par le réalisateur. En effet, d’abord les persos sont cons… je veux dire comme des ados… ils pensent que jeter un grille pain dans une piscine ça va faire qqchose… enfin ils sont cons quoi… Ensuite ils sont des clichés en puissance. Ca aussi pour moi ça participe de l’adolescence : on veut séduire, on veut ressembler à… etc… Du coup tu as raison, on a des scènes impardonnables comme celle que tu décris dans la salle de bain, tu as oublié d’ailleurs de préciser qu’elle regarde son vagin et que ce dernier lui fait peur (bon ya mieux pour montrer qu’elle a peur de sa malédiction, dans un film de peur, passons). Mais il y en a d’autre où je trouve que c’est clairement dans le but de parler de la sexualité telle que vécue par les yeux de l’ado, c’est à dire « les filles en maillots de bain et les garçon au mieux torses nus ». Le problème se situe peut être dans le fait que l’adolescence est un des pires moments du développement en terme de sexisme, c’est à ce moment là que les filles deviennent des p… si elles couchent avec 2 types la même années et que le mec est un véritable héros quand il a trempé ses doigts dans… bref, tu m’as compris. Décrire l’adolescence peut tout à fait aller avec la description du sexisme omniprésent à cet âge là. Sur bien des aspects, j’ai trouvé que le film suivait les traces de l’excellente BD de Burns « Black Hole », sans jamais atteindre quelque chose de convaincant. Là où je te rejoins, c’est que je ne pense pas que le réalisateur ait voulu décrire le sexisme d’une époque, ou alors il s’y prend avec les pieds. (je viens de me souvenir qu’il y a un monsieur entièrement nu sur le toit de la maison (que fout il là d’ailleurs vu que normalement les « zombies » du film ne peuvent que marcher ?), donc il y a aussi au moins un homme nu. Je fais cette remarque parce qu’on pourrait facilement répondre « oui mais il n’est pas sexualisé ». Mais encore une fois le cinéma de genre joue avec des clichés. Si on met un fille nue à l’écran, on va susciter auprès du public une idée reliée à la sexualité (qu’on le veuille ou non), on met un homme nu à l’écran, ça peut tout à fait être humoristique, ridicule, dégoutant, ou sexuel selon la manière, le public n’est pas réticent à ce sujet. Là on touche au cinéma, c’est l’art de l’image, c’est dire le plus de choses avec seulement des photos, et donc les clichés sont autant énervants qu’ils sont des aides pour le cinéaste lorsqu’il n’a pas envie de traiter d’un sujet en particulier. Par exemple, si je veux faire comprendre en une image qu’une femme est une sorcière, j’aurais plus de facilité que pour montrer qu’un homme en est une. Si on parle de démon, c’est surement l’inverse qui se passe. C’est ensuite à chaque réalisateur de choisir quels clichés il va utiliser et quels clichés il va réinventer. Je veux dire par là que pour mettre une image de femme nue à l’écran sans montrer la sexualité, il faut ET du travail, ET du talent. De la même manière montrer un homme nu est plus problématique en terme de message, et le réal devra réfléchir d’avantage à son plan, ET avoir du talent.
    Bon clairement là le type l’égalité des sexes il s’en contrefout, et le talent, on est en droit de douter… mais comme c’est pas le sujet du film, ben ma foi tant pis s’est il dit. On ne demande pas aux Die Hard de remettre en question le cliché de l’homme intuable, comme on ne demande pas aux bridget jones de remettre en question le cliché du coup de foudre colgate. Le réalisateur fait un film en fonction de son public, il sait qu’il ne suscitera pas de question sur la représentation des sexes en agissant « comme tous le monde », et souhaite que les questions se trouvent ailleurs. Pas de bol, c’est un film sur la sexualité…
    C’est pourquoi je pense que si le film avait été simplement meilleur, le sexisme ne t’aurait pas autant marqué. Là, s’il se voit, c’est parce que à coté de ça, ben ya rien. C’est nul, ça tient pas debout, ça pose des logiques pour les déformer de suite après, les persos sont creux au possible, et le sujet de la sexualité n’est finalement pas traité. Dans les Die Hard, qu’il soit invicible dans le 1er, ben c’est pas grave parce que le film est bon, dans le 5eme, c’est insoutenable parce que le film n’offre rien d’autre. Bref, pour se passer de ré-inventer un cliché, et dans le but d’utiliser ce cliché pour faciliter un propos, ben il faut un propos, ce que It follows n’a pas.
    Ce message est beaucoup trop long, si tu m’as lu jusqu’au bout, ben merci de tout coeur. Je préfères rappeler que je suis quand même d’accord avec toi au moins à 99.9%, donc surtout continue.
    A plus !

  • Lou dit :

    Très bon article ! L’article de virginie Despentes sur l’homme fort, violent et la femme sexy m’a tristement rappelé un bar à côté de chez moi : Le sein des seins. Hormis un jeu de mot pas tip top, c’est le concept de ce bar qui est totalement aberrant: si les filles qui y vont montrent leurs seins pour qu’ils soient pris en photo et affiché dans le bar, elle ont un verre gratuit. Pas de petit cadeau de ce genre pour les hommes biensur. Ce qui me choque le plus c’est que des filles acceptent de faire ça en fait. Une amie l’a fait et je me suis un peu emporté en lui parlant pour essayer de lui faire comprendre que non c’est pas parce  » c’est juste comme ça, on s’en fiche, puis on avait plus de sous… » qu’il faut le faire.. Et puis la dernière fois, j’ai vu qu’ils organisé une soirée « spécial » : verre gratuit à toutes les filles venant en mini short et verre gratuit pour les mecs ( ouf ça égalise !-que tu crois) … s’ils gagnent un bras de fer. Donc on retrouve encore ce constat femme=sexy homme=force. Je trouve ça terrible, toutes ces petites choses qui semblent anodine. Mais sont présente chaque jour, partout.

  • Myriam dit :

    Diglee… ca faisait un petit moment que je n’avais pas checké ton blog et je dois dire qu’il ne me plait vraiment plus du tout. Un blog comme tu le tenais avant c’était rapide, imagé et rigolo. Tout tes articles sont devenus trop long, trop lourds, trop documentés trop trop!!
    On s’ennuie et tu vise tellement toujours le même sujet que quand on en a eu assez, et que tu en remets une couche ça devient indigeste . Désolée mais en tant qu’ancienne super fan je suis très décue.

    Bonne continuation quand même.

  • Thomas Béhar dit :

    Pour avoir vu It Follows, c’est vrai que j’ai totalement loupé le double standard omniprésent dans l’histoire. Après, le test de Bechdel ne garantit pas qu’un film n’est pas sexiste, la preuve étant qu’It Follows le passe (en plus d’avoir plus de personnages féminins que masculins). Dans d’autres cas, il y a des films comme « Manos » ou « Cinquante Nuances de Grey », deux films où des femmes sont traités comme de la m***e, qui passent aussi ce test donc c’est juste une preuve que deux personnages féminins ont droit à une conversation normale. Par contre, la fin d’It Follows est loin d’être décevante et se révèle même être remarquablement transgressive dans le genre du film d’horreur mais je risque de spoiler.

    Bref, je pense que je ferai un équivalent vidéo-ludique de cet article quand j’en aurais le temps (et je viens de lire qu’E.L. James est une figure du féminisme littéraire *rire sitcom*).

  • diglee dit :

    Myriam> Dommage de laisser ce commentaire sous une fausse identité, je t’avais répondu par mail mais il me revient avec un message d’erreur… Râler de façon anonyme, c’est toujours plus confortable, héhé. Tant pis!

  • Margaux dit :

    Coucou 🙂
    Je viens pas forcément parler de féminisme mais de ciné (vu que c’est mon secteur)
    Les meufs à poil et les mecs couillons obsédés par le sexe sont une grosse caractéristique d’un certain type de film d’horreur (slasher par exemple) . En général, si tu couches, ou que tu obéis pas à papa et maman etc BAM tu meurs! (je parle bien sur des films stéréotypés et d’ailleurs le premier scary movie se moque de ça). le problème de ce film est plus qu’il a mit un code qui ne correspond pas à son type de film d’horreur que le fait de mettre des nenettes à moitié nue. Après le côté nenettes à moitié nu de certains films d’horreur dont leur charme mais ce qu’il ne faut pas oublié c’est que les hommes aussi sont tournés en dérision dans ce type de film (nerd = bouffon, sportif = beau gosse) et je pense qu’il faut aussi regarder ça 🙂 De plus, si tu vois autant ca dans ce film, c’est parce qu’il est NUUUUUUL. hahaha pas de scénario valable et je pioche un peu partout pour faire un film 🙂
    Juste pour parler un peu de féminisme (je suis pour la cause je précise, et ce que je vais dire ne te vise pas du tout loin de là) mais je trouve que beaucoup de filles ont tendance aujourd’hui à envoyer bouler beaucoup trop facilement les garçons pour ça alors qu’il ne sont pas forcément des gros machos. la gentillesse est souvent confondu avec de la drague et je trouve ca dommage et beaucoup de mes amis mâles se font envoyer paitre par des jeunes filles juste parce qu’ils veulent les aider à porter des cartons ou autre.
    Voilàààààà. j’ai l’impression que mon message est très confus mais c’est pas grave 🙂
    bisous bisous

  • Médéric dit :

    Merci pour ça
    Car oui, une fois que l’on a ouvert les yeux, on ne peut plus les refermer.

  • Nathalie dit :

    Bonjour,

    J’arrive après la bataille et sur un point tout à fait minime du post, mais en quoi Titanic passe-t-il le test Bechdel ?
    De mémoire il y a bien plusieurs femmes, et qui parlent d’autres choses que d’hommes, mais jamais entre elles, si ?
    Je me souvenais que les seules qui pensent à autre chose qu’au mariage ou les hommes sont Rose et la vieille dame qui prête les habits de son fils à Jack, mais elles ne parlent pas ensemble je crois (mais c’est tout à fait possible que ma mémoire soit défaillante).

    Merci en tous cas de créer et alimenter un débat sur le sujet beaucoup plus vaste du féminisme ! 🙂

  • Au sujet de ce film,sur lequel je suis tombé,il faudrait ajouter que la misogynie se situe surtout dans le fait que ce sont les personnages masculins qui sont très actifs.L’ami de la victime tient a rester monter la garde à la maison le premier soir.Alors que la sœur ou cet autre personnage,assez grossier,auraient pu s’en charger.Non l’homme protecteur !
    De meme l’autre garçon possede une voiture,et on oublie cette fille qui se trouve avec lui,lors de la fuite.Tous les garçons de ce film sont,comme d’habitude,grands et musclés.Les filles sont petites,fluettes,un peu rondes.C’est l’ami protecteur,cité plus haut,qui s’attaque à cette chose,invisible,solide et multiforme,avec une chaise sur la plage.Et c’est lui,alors que les filles sont désemparées,qui abat ce monstre dans la piscine.
    On se contente de passer devant des prostituées;pas de prostituteurs en vue.On aurait pu faire un film contre la prostitution,si l’un des personnages était tombé dedans.Il faut aussi remarquer que,en dehors de cette chose qui veut abuser sexuellement et tuée des personnages,il n’est pas question d’amour entre femmes,entre hommes,chez les personnages principaux.Terrible amalgame entre sexe sans préservatifs,maladies sexuels,inceste (la chose prend la forme des parents des personnages),pedophilie (la chose prend la forme d’un enfant sur la plage,ou de gens très agés) et  » homosexualité ».Quelle propagande puritaine !
    Sinon j’ai aussi beaucoup de réserves concernant l’article en lui meme.Pourquoi montrer une féministe seule,perdant son calme,manquant de confiance,avec un homme la consolant dans une des cases ?
    Et surtout pourquoi citer cet affreux personnage,qui se prétend féministe : Virginie Despentes.Avec ses grossièretés,ses betises dans la théorie kong,son proxénètisme avec Baise moi ! ?
    On peut la mettre dos a dos avec ceux qu’elle critique dans cet article.C’est une voleuse (violeuse) de féminisme.Il y a un horrible contre sens dans cet article.

  • Ojos dit :

    Je plussoie Lou et Céline. De toute évidence, vous êtes passée complétement à coté du propos sous-jacent du film. Votre prise de position féministe vous honore mais s’attaquer à un film qui ne le mérite pas, ça n’aide pas…

    Heureusement, votre commentaire final remet les choses un peu à leur place. Ce n’est pas montrer une jeune femme en pyjama-short qui est sexiste mais le regard qu’on lui porte peut l’être. C’est ce regard là que l’on doit remettre en cause, que l’on doit éduquer.

    Quant aux objets regardés, tout est relatif n’est ce pas. En l’occurrence, pour It Follows, je pleure de lire moult critiques à coté de la plaque. Il n’est ni sexiste, ni une critique puritaine de la sexualité débridée des jeunes, ni une métaphore pour les MST (clairement pas une « métaphore » puisque la malédiction est clairement une MST).

    Sont mis en scène l’adolescence/adulescence et les clichés qui la bordent dans la vraie vie comme au cinéma (qui inspire l’autre? On ne sait plus). Je vous invite à revoir ce film et surtout à essayer de comprendre la première séquence qui annonce la couleur. En particulier la présence des tallons aiguilles. J’avoue que moi-même je fus en mode « WTF? » puis l’histoire a suivi et j’ai tilté. Ecouter les dialogues pourrait également vous aider.

    Pas vraiment nécessaire de le préciser mais je suis une femme (noire de surcroit) et les inégalités impertinentes je m’en offusque aussitôt. Mais là, svp non.

    PS: qu’est ce qu’une « inégalité pertinente »? lorsque l’on met en scène du sexisme (sans parler du film op. cit.), ce n’est pas forcément pour alimenter l’inégalité homme/femme. C’est peut être pour la dénoncer. Mais c’est plus souvent lorsque le réalisateur, petit coquin, espère de la réflexion de la part de ses spectateurs.

    Aux regards éduqués.

  • Marge dit :

    Dans la dernière phrase, il y a un « s » à « souci » qui mériterait de ne pas être là ! Je recommanderais de s’en débarrasser, étant donné que c’est la conclusion de cet immense article, très complet par ailleurs 🙂 merci beaucoup

  • Fabien dit :

    Je parcours les commentaires et c’est un peu triste de voir que la majorité des commentateurs vont dans ton sens alors qu’ils n’ont pas vu le film… Film qui est tout sauf un teen-movie bas de plafond. Je n’ai pas eu l’impression que les scènes citées avaient quoi que ce soit de « sexy », au contraire, l’image a toujours quelque chose d’inquiétant.

  • jessa dit :

    J’avais lue cette note avant de voir le film… jusque là aucune remise en question de ce qui pouvait y être dit j’attendais de le voir pour me faire ma propre critique…
    Maintenant, j’ai vu le film, et je ne me retrouve en rien dans ta vision du film… je n’ai pas trouvé que ce film était nul (ni qu’il était transcendant) mais qu’il était suffisamment intéressant pour que je me retrouve à le défendre sur ton blog!
    je n’ai pas envie d’en faire une longue critique, je trouve que « Tom 16. fév, 2015 à 13 h 43 min » a fait une critique que je rejoins complètement et je vous invite donc à remonter un peu le fil des commentaires pour lire son avis!
    Etant une femme, ayant fait des études cinématographiques, étant intéressée par le féminisme… j’avais trouvé intéressant ton article et ton point de vue mais à présent je le trouve erroné et malvenu concernant ce film… il aurait par contre pu s’adapter à tellement d’autres!

    mais voila je souhaitais juste laisser un message en faveur de ce film, qui sait peut être finira-t’il par convaincre quelques indécis de le regarder!
    Et je rajouterais que je trouve dommage que dans le flot des commentaires et critiques en tout genres il y ai tellement de personnes qui ne l’ont pas vu… c’est dommage concernant un avis sur une oeuvre, quelque soit sa forme, de ne pas en juger par soi-même avant de rendre une critique, et décrédibilise même le propos…

  • nina dit :

    Merci !
    Tu as raison de parler des conséquences de tout ça.
    Quand j’étais ado j’avais toutes ces images en tête. Cela a contribué (en plus de mon histoire personnelle) au fait que je n’étais pas assez éduquée pour réagir lorsque j’ai eu affaire à des garçons qui eux aussi avaient ces images en tête. J’ai été violée deux fois, et j’ai mis des années à le réaliser. C’est très important d’en parler.
    Il y a peu j’ai entendu « les femmes en france n’ont pas à se plaindre comparé au reste du monde qui est vraiment plus dur pour elles », je n’ai pas pu lui dire que j’avais été violée en France, que c’est en France qu’on me traite de salope dans la rue.

    La grosse difficulté réside aussi dans le fait qu’on décridibilise les discours qui défendent les femmes. J’entends très souvent des jeunes femmes dire « mais ça va pas non je ne suis pas féministe » comme si c’était une honte.
    Bravo d’en parler.

  • lena dit :

    Bonjour,

    je viens de lire ton article et je ne suis absolument pas d’accord. Je suis féministe, c’est un préambule mais il me semble important.

    Je ne comprend pas que tu puisses assimiler la représentation d’un corps féminin à du sexiste. En parcourant la page d’accueil du blog, en l’état actuel (Juillet 2015) je constate :

    – bandeau du haut : femme en mini jupe, talon aiguille, pose délicate.
    – premier post : 4 portrait de femmes, 2 nichons et demi apparent (uniqlo)

    colone à droite :
    – portrait
    – les égéries (portrait)
    – agenda re-femme en mini jupe talon
    – forever bitch : 3 femmes posent, sexy talons mini jupe
    – agenda, re talon, re pose sexy, re mini culotte
    – autobiographie gaga : talon, mini culotte, pose sexy
    – agenda 2011 : pose sexy jupe, talon

    Ce qui me pose problème, dans un film comme ailleurs, ce n’est pas la représentation d’un corps féminin, c’est la représentation sexualisé systématique. Hors, tes dessins, sont quasiment tous exclusivement orientés et sexualisant, j’ajouterais, hétéro-normé. Dans le film, la presque-nudité de l’actrice n’est jamais franchement exitante. Son maillot de bain une pièce noir, un short cradingue dans une lumière bleuté… Pas franchement sexy tout ça.

    Mon féminisme a moi, il plaide pour qu’une femme puisse être torse nu dans son jardin sans problème, comme un homme. Pour qu’une femme puisse s’assoir sans « poser ». Pour qu’une femme ait le droit, dans sa représentation, de ne pas être un objet de désir.

    Je n’aime pas non plus le test Bechdel, qui ne démontre rien, on peut le constater dans bon nombre de film. Le vrai test serait pour moi, quand une femme peut parler a un homme, dans un film, sans qu’elle soit dans un role de séduction, ou pseudo séduction.

  • Erafine dit :

    J’ai lu ton article avant de voir le film, j’ai donc voulu me faire mon propre avis.
    Et en fait je n’en suis pas ressortie avec le même avis que toi. J’ai vu beaucoup de films d’horreur très sexiste, nana ultra méga aguicheuse, à moitié à poil, creuse et tout ce qui va avec….
    Du coup, j’ai trouvé les héroïnes très « réalistes » et simples! Elles sont mimis mais c’est pas des bombes de magasine, elles ont pas un corps parfait et elles ne sont pas sexualisées. Certes on les voit en maillots et sous vêtements, mais elles n’ont pas de poses exagérées ou ultra provocantes: se sont juste des jeunes femmes.
    Mais je comprends ton point de vue 🙂

  • Eva dit :

    Courage Didi ! Le pire ce n’est pas le film mais les commentaires de ce pote qui ne voit même pas en quoi le film est sexiste !

  • Camille dit :

    Tu trouves ce film sexiste et tu adores Shining ? Moi pas comprire.

  • Dolly Betty dit :

    Bravo pour cet excellent article!
    Je viens de visionner le film et j’ai découvert ton site et ton article dans la foulée.
    Comme toi, j’avais noté toutes les incohérences (dont la fameuse course sans chute de la jeune fille à talons aiguilles).
    Ton sens de l’humour, soutenu par tes dessins, est contagieux.
    Et oui, le sexisme est bien présent dans ce film, quoiqu’en dise ton ami, mais je l’ai trouvé risible et l’ai supporté avec une résignation soporifique. L’habitude sans doute… Tu m’as sortie de cette torpeur avec humour.
    Je repasserai régulièrement te lire.
    🙂

  • Pieyre dit :

     » Ce qui me chagrine le plus, ce sont les commentaires de personnes qui soutiennent votre vision du film sans l’avoir vu. Libre à vous d’avoir cette interprétation visiblement peu partagée mais, et je m’adresse cette fois aux moutons (j’en ai compté 5) : pourquoi dire amen à un avis subjectif sur une œuvre dont vous ignorez tout ?  »

    —> peut-être parce que ces gens se foutent éperdument du cinéma, et peut-être du féminisme, qu’ils éprouvent simplement ce bon vieux besoin humain de hurler avec les loups, et qu’ils cherchent H24 des raisons de s’indigner ; parce que l’indignation est la nouvelle  » ferveur religieuse  » de notre époque. La vertu cardinale.

    Pendant ce temps on excise des petites filles, y compris en France, mais comme le voyant rouge du racisme s’allume immédiatement, personne et surtout pas des rebelles marketing comme Diglee ne prendront la peine d’en parler – mieux vaut taper sur ces pauvres cons de « vieux hommes blancs ».

  • Lali dit :

    Salut ! Une bonne note, bonne analyse de la place des personnages féminins et donc sexisme dans ce film. Ma question est : pourquoi le faire avec CE film ? Toi qui te dis fan de films d’horreur, pourquoi montrer une réalité qui dérange dans un seul film alors qu’il existe bien pire en matière de sexisme dans ce genre cinématographique ?

  • Juju dit :

    Très bonne analyse avec des arguments imparables et percutants.
    Malheureusement… appliquée au mauvais film !

    Dommage que cet article laisse un goût amer de « j’ai envie d’écrive un post pour dénoncer le sexisme dans le cinéma, prenons le premier film venu ».

    Je regrette le mauvais procès fait à ce film où aucun des arguments avancés ne colle (je ne m’y atterderai pas car cela a déjà été parfaitement mis en lumière par les précédents commentaires).
    J’avais lu ce post avant de voir le film et je m’attendais à voir un teen movie attardé et stéréotypé.
    Quelle a été ma surprise quand je me suis aperçue que ce film allait, au contraire, à l’encontre de tous les codes du genre (qui d’habitude m’horripilent en bonne féministe que je suis) !

    Pléthore d’autres films aurait mérité cette analyse mais pas It Follows ! Immense regret de voir appliquer des arguments d’une réelle justesse à un film où ils sonnent creu… Cela dessert la cause défendue et va à l’encontre de l’effet recherché.

    Bonne continuation ! Au plaisir de vous lire !

  • tax dit :

    Je ne sais pas si il s’agit de sexisme, mais ce film parle largement de sexe, d’une entité malfaisante transmise par rapport sexuel. Il me semble que ce fétichisme, un peu grossier, qui semble te déplaire sers à cette thématique.

  • Diego dit :

    L’article est très bien écrit et les BD sont très bien dessinés sauf que ce que tu dis me déranges.
    1) Tu dis que le film est naze car il est soi-disant « sexiste », ce qui revient à dire que cet avis n’est pas tellement constructif, le film est doté une photographie sublime, d’une musique terrifiante et d’un scénario psychologique abordant plusieurs thèmes concernant le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Le film rend un superbe hommage aux slashers des 70.
    2) « IT » représente ce dont Jay a peur et ce dont elle a vécu. Je pense que tu n’as pas tellement compris l’histoire alors je te mets une explication possible en lien : https://screenreadings.wordpress.com/2015/06/18/confronting-trauma-and-the-past-in-it-follows/.
    3) Pense-y un coup, l’histoire se serait passé avec un homme : aurais-tu crier au sexisme ? Comme l’avait dit un autre commentaire, étrangement, lorsque ce sont les hommes qui sont sexualisés, tout le monde se tait. En tant qu’homme, si l’histoire se serait passé avec un personnage principal masculin, ça ne m’aurait absolument pas dérangé, tout simplement car dans le fond, It Follows a raison sur de nombreuses choses (le viol, les belles filles, les BG, etc…) et montre tout simplement la vie adolescente d’aujourd’hui, honnêtement, la vie telle qu’elle est dans It Follows, est celle que je vois tout les jours. Les ados essaient de ressembler à des stars (il y a pas longtemps, un scandale avait fait fureur à la TV, des filles de 10 ans faisaient des clips vidéo en s’habillant comme des mannequins ou comme Nicki Minaj, Lady Gaga, etc…), certains garçons ne sont parfois que attiré par le sexe aussi, si c’est ça qui t’énerve, tu devrais faire un article sur la société d’aujourd’hui et pas sur It Follows car le film a raison sur de nombreuses choses, c’est comme un miroir terrifiant, il ne fait que refléter notre société avec une histoire horrifique.
    4) Il faut arrêter de voir le mal partout, en ce moment, j’ai l’impression qu’une seule remarque de rien du tout qui n’a pas forcément d’intention néfaste particulière va être qualifié de raciste, sexiste, etc…
    5) Pour finir, tu dis que c’est cliché (les belles filles, les BG…) mais réfléchie un peu, sachant que tout ça apparaît dans notre société, ça voudrait dire que notre société est devenue elle même un cliché ? Pour moi, ça n’a pas de sens.

    Voilà, je voulais juste dire ça. Sinon, continue car des dessins sont très jolis et tes articles sont bien écrits (avec un p’tit peu d’humour à chaque fois).

  • Cassymy dit :

    Que t’arrive-t-il Diglee ?
    D’habitude je te suis volontiers sur tes posts mais là… Pour info, je sors d’une école de critique de cinéma et je suis en fin de mémoire universitaire sur les questions de genre. C’est pour dire si je lutte du même côté (enfin je croyais) que toi.

    Je suis très déçue qu’à cause de ce post, la plupart de tes lectrices passent à côté du message magnifique de ce film.

    Premièrement, il faut noter la qualité esthétique de ce film d’auteur, ce n’est pas une simple bêtise américaine à gros budget, au contraire.

    Deuxièmement, je pense que tu t’es fait prendre par tes émotions et n’a pas pu voir le propos du film qui est si complexe et pas du tout, à mon sens, anti-féministe. Au contraire, si un jour j’ai une adolescente à la maison qui commence à s’habiller sexy et à devenir « sexuelle » je pense le lui montrer. Pas pour lui faire la morale ni pour qu’elle change de look (moi aussi j’aime les minijupes) mais pour la sensibiliser aux risques de la jungle sexuelle quand on ne la connaît pas encore. Celle dont parle si bien Despentes justement (auteure que j’adore)

    Donc le film :

    C’est un film qui parle de la sexualité adolescente, une sexualité maladroite et difficile. Les thèmes abordés sont le viol, les maladies sexuellement transmissibles, les relations forcées volontaires dont les jeunes femmes peuvent souffrir.
    Les personnages sont ambigus. Le premier « copain » de la jeune femme par exemple, qui lui refile sa malédiction dans un rapport consentant (donc pas un viol) elle est amoureuse, c’est un salaud et puis il regrette son geste, il est aussi perdu qu’elle : bref, on n’arrive plus à lui en vouloir, d’ailleurs l’héroïne et ses amis non plus. Il parle de la difficulté pour un homme de trouver une partenaire sexuelle puis de la facilité que elle elle aura (oui mais à quel prix ? c’est sûre la sexualité et les possibilités sont différentes entre homme et femme de cet âge). En bref : c’est un jeune homme désespéré et perdu.

    Dans les rapports non consentis (où elle se force contrairement au premier où elle s’est faite avoir), c’est elle qui transmet la malédiction et non l’inverse.
    Un jeune homme couche avec elle pour la protéger puis meurt. Bref c’est l’horreur de la sexualité adolescente qui est décrite.La sexualité quand on la connait mal et que l’on se jette à corps perdu dedans sans protection (physique et psychique). Dans ce film tout les personnages principaux souffrent…

    Et la fin! (comment peux-tu la critiquer!!) Elle est magnifique. Elle trouve l’amour, enfin une relation saine après toute l’horreur des premières relations. C’est le garçon timide, celui qu’il fallait du temps pour aimer, celui qui est mal dans sa peau et peine à exister. Ils partent main dans la main, sur un chemin (métaphore de la vie et de l’avenir) à égalité, débarrassé de la malédiction. Regarde ce dernier plan où on les voit avancer sur ce chemin plein de promesse! (Même métaphore que Chaplin à la fin des temps modernes voir l’analyse : http://wwwedu.ge.ch/dip/fim/regard/tmps_mod.html)

    Mon interprétation de ce film est ainsi totalement inverse à la tienne. Pour moi il s’agit d’une mise en garde : Attention les jeunes! la sexualité est une jungle dans laquelle on peut se perdre, dans laquelle on peut souffrir, dans laquelle on peut mourir. Surtout pour les femmes et là je crois qu’on tient le propos de ce beau film. Dans un monde hyper sexualisé les ados (surtout les jeunes filles!) en font les frais. Il faut coucher pour être cool, même si on aime pas trop. On s’habille sexy par ce que c’est à la mode sans comprendre les messages que l’on envoie (nous, adulte, on mesure les risques, on sait mieux se défendre mais à cet âge là… ) En gros on est perdu. encore enfant et un peu adulte on apprend à décoder les codes d’une société à travers des médias qui faussent la réalité de la sexualité et qui nous emmène dans l’enfer.

    La morale : trouve un compagnon/une compagne avec qui tu pourras cheminer tranquillement sur ce chemin périlleux qu’est la sexualité. Pour l’amour il faut être deux. Et le sexe c’est mieux comme ça. Main dans la main, tranquillement.

    Admettons : c’est un discours qui peut être discutable car un peu conservateur (mais ce n’est pas ce discours que tu soulignes). Cela dit je le rejoins assez… Des remplacements dans les classes de Lycée me montrent plein d’adolescentes, aussi paumée que je l’étais à leur âge, s’envoyer en l’air, ivre, dans des soirées glauques. Tout le lycée en parle après. Elles deviennent cataloguée, doivent tenir le rôle de la fille facile. Les mecs sympas sont en général trop timides pour les approcher, du coup elle ne les voient pas. Les autres, plus brutaux les séduisent pour accéder à la pression du « je dois me taper plein de meufs ». Ils sont tous paumés et mettent du temps à trouver une sexualité plus saine et affranchie des regards. (As-tu remarqué que la dernière scène de sexe est très pudique, justement quand elle fait l’amour avec celui qu’elle commence à aimer, elle est sous une couverture et c’est elle qui est dessus…)

    Je suis triste que tu ne saisisses pas l’importance du discours que ce film donne. Tu t’es, à mon avis, offusquée à un moment et ce sentiment a pris le dessus sur ta raison.

    Tu devrais lui redonner sa chance et ne pas inciter les autres à ne pas le voir.

  • pool59 dit :

    Bonsoir,

    Mon commentaire tombera probablement dans l’oubli vu la masse de réactions que ton article a suscité et le temps qui s’est écoulé depuis la publication de ton billet. Enfin je m’essaye quand même à poster mes réflexions dans ce flots de postes et de re-postes en espérant qu’il puisse être lu et vous faire réagir!

    Pour la petite histoire je suis tombé sur ton article complètement par hasard en naviguant sur la page du film it-follow sur sens-critique, c’est là que j’ai vu des réactions plutôt virulentes envers ton billet provenant d’habitués « masculin ».
    Bref je vais briser le suspens tout de suite j’ai adoré it follow et c’est peut être mon film favori de 2015, toutefois je trouve que tu soulèves des points très intéressants dans ton article.
    Si je te rejoins bien sur un point dans ton analyse c’est sur le choix des personnages dans un film qui traite de ces problématiques. Le film parle des mals être adolescents, des problèmes que la jeunesse rencontre avec la sexualité et avec son propre corps donc forcément faut que le personnage principal soit une meuf, c’est cliché et c’est sexiste. Sur ce point précis je te rejoins complètement, ça aurait été beaucoup plus culotté (si je puis dire…) de mettre un mec dans le rôle principal d’un film qui traite de ces problématiques qui touchent pourtant aussi bien les jeunes hommes que les jeunes femmes (pour moi le rôle principal aurait pu être donné à un homme ça n’aurait absolument rien changé et il aurait été présenté souvent nus de la même manière que jay). Le fait qu’ils aient choisi une femme provient surement en effet du choix sexiste de l’industrie de se dire « bon ba on va mettre une femme comme ça on pourra aussi toucher le male hétéro » là dessus je te rejoins donc complètement.

    En revanche je n’irai pas le moins du monde dire pour autant que it follow est sexiste puisqu’à mon sens la façon dont il traite ces personnages n’est pour moi pas sexiste… Je n’ai pas le moins du monde ressentis une érotisation des personnages féminins de it follow puisqu’à mon sens si l’héroine est en effet régulièrement un peu dévêtu c’est bien du fait de la problèmatique du mal être vis à vis de son corps et sa sexualité que le film aborde. Si le héro avait un personnage féminin le réalisateur aurait donné à mon sens exactement le même traitement au personnage masculin… On aurait vu un jeune homme en sous vêtement se poser des questions sur son corps devant son miroir, on aurait vu un jeune homme dénudé qui se sent comme souillé après avoir eu une relation sexuelle avec une fille ou un autre homme qui l’aurait jeté de sa voiture, et ça ne m’aurait pas choqué le moins du monde tout comme ça ne m’a pas choqué dans it follow.
    On aurait également vu un jeune homme se détendre dans sa piscine puisqu’à mon sens la piscine sert pour le personnage principal de refuge, son espace intime pour fuir le monde adulte (d’où le fait que la piscine ait été forcé comme on peut le voir dans la deuxième partie du film, comme une intimité qu’on aurait brisé).
    On aurait pu voir un jeune homme dans la scène d’intro, légèrement vêtu, courir paniqué pour fuir une menace invisible (encore une fois dévêtu puisque le mal se transmet par le sexe ce qui reste à mon sens crédible, l’intérêt scénaristique du coté « légèrement vêtu » c’est donc pour moi relatif au fait que le mal se transmet par le sexe).
    Tout ça pour dire que si les personnages sont dévêtu ça a pour moi justement un très gros intérêt scénaristique puisque pour parler de la découverte de son corps et de la sexualité, pour exprimer un mal être il faut montrer ce corps et pour moi ce corps n’est pas érotisé dans le film.
    D’ailleurs en tant qu’hommes je n’ai pas ressentis le moindre désir envers l’un des personnages féminins du films, je suis conscient que le sexisme le plus primaire de nos sociétés est « plus diffus », tellement ancré dans nos société que presque imperceptible et encore moins pour les hommes qui ne sont pas les plus grosses victimes de ce fléau, peut être suis je donc passé à coté de certaines choses, je ne suis pas là pour imposer mon point de vue mais juste pour échanger dans le respect avec vous. Je me disais que peut être vous auriez aimé avoir un point de vue masculin plus nuancé sur ce film.

    J’ai vu de multiples réactions autour de cet article qui m’ont pas mal énervé, et ce aussi bien du coté de ceux qui défendent votre article que de ceux qui l’ont attaqués… Comme je te l’ai dit je ne suis pas d’accord sur de nombreux points dans ton article mais ça me désolera toujours de voir à quels points même des gens capables de se poser des tas de question et d’avoir une bonne réflexion critique et culture intellectuelle peuvent rester fermer sur des tas de sujets… J’ai l’impression qu’il n’y a pas d’entre deux, que les gens ne sont pas capables de se remettre en question 30 secondes… ils sont toujours dans l’attaque , rare sont ceux qui se posent et qui prennent le temps de réfléchir, se dire tiens elle a raison sur ce point , tord sur celui là mais elle soulève quelque chose d’intéressant.
    Parce que , malgré mon désaccord au sujet du film, j’ai trouvé ton article très touchant et je trouve que tu soulèves des tas de points intéressant. Ne serait ce que pour cette analyse du cinéma de manière générale, ce sexisme plus diffus, difficilement perceptible car qui traverse notre société de part en part. J’ai beaucoup aimé de cet entre deux dont tu parles au sujet du féminisme car je le ressens exactement de la même façon mais d’une manière légèrement différente en tant qu’homme.
    Nous avons tous nos contradictions mais malgré tout je pense être tout de même très sensibilisé à la cause féministe et je pense que c’est un sujet très important sur lesquels il faut intervenir le plus possible pour faire évoluer les mentalités et la société. être capable d’avoir ce recul pour identifier certains problèmes comme tu l’as fait pour it follow. Toutefois il y a toujours ces cas qui posent problèmes, it follow fait maintenant parti de ces cas pour ma part même si comme tu l’as compris je me pose plutôt en défenseur du film tout de même. Mais tu citais également le cas des chanteuses américaines populaire à la mode qui n’est pas sans me faire poser un certains nombre de questions auxquels je ne trouve pas de réponses également.
    Et pourtant je trouve aussi que parfois les attaques motivés par la cause féministe vont trop loin, je peux parfois me sentir accusé, pointé du doigts par certaines féministes, mis en retrait par rapport à ce débat qui m’intéresse pourtant au plus haut point.

    Bon bref je suis complètement parti en couilles, dans le genre réaction à chaud j’ai fait fort aussi en fait, déjà que c’est pas très clair dans ma tête tout ça alors quand il s’agit de le mettre à plat par écrit…
    En espérant que cette réaction serve au moins à quelqu’un.
    Bonne continuation pour ton blog!

  • David dit :

    Très chouette publication !
    Je n’ai qu’une réserve : je ne crois vraiment pas que la qualité d’une oeuvre (ici, cinématographique) soit liée à son contenu idéologique, au fait qu’elle puisse être considérée, par exemple, comme fasciste, raciste, sexiste, etc… La fiction invite à penser le monde (et en cela elle n’est pas « coupée » de lui), mais elle n’est jamais réductible à une idéologie : sinon, ce n’est plus de l’art, c’est de la propagande. Je peux être ému par la bible sans être croyant, je peux prendre plaisir à lire Rousseau tout en sachant qu’il est terriblement misogyne dans ses discours et en condamnant cette misogynie.
    Je pense qu’il faut être critique vis à vis de ce que l’on « consomme », sans pour autant se priver de découvrir des auteurs qui ne pensent pas comme nous : on ne peut de toute façon pas faire autrement quand on se confronte aux oeuvres du passé.

  • Rosemary dit :

    Salut Maureen,

    Merci beaucoup pour cet article ! Je suis tellement d’accord (et trop sensible aussi) ! On me reproche souvent d’être chiante, de trop me prendre la tête, d’exagérer… Et bien je trouve que les gens (principalement les mecs) sont bien naïfs et pas très solidaires. Le sexisme est complètement omniprésent dans tous les médias et c’est bien triste. J’aimerais bien m’en foutre et vivre ma petite vie tranquillement mais je ne peux pas, ça me révolte et j’en ai mare ! Te lire m’a fait du bien, je me sens moins seule 🙂 et bien que je trouve que ça commence un tout petit petit peu à changer je suis bien d’accord, il y a encore beaucoup de progrès à faire et arrêtons de se voiler la face et essayons de réagir ! Encore merci Maureen et bravo ! Au plaisir de te relire !

    Rosemary.

  • Philippe dit :

    Excellent et très didactique …

    NB il est possible de faire des films géniaux et fascistes (sic), la vie n’est pas si simple. Le génie artistique peut être déconnecté de la raison politique, Leni et son triomphe de la vérité doivent nous en faire souvenir.

    J’imagine la même chose pour le sexisme.

    Il faut que je retrouve quelques horreurs, photos de jouets pour gosses … Chariot ménage (girl only) et piste de pole dance pour petites filles.

    Continuez ! 🙂

  • Wyverne dit :

    Merci pour cet article, j’ai sué à faire comprendre (en vain) à des personnes que la belle et la bête de Disney véhiculait des valeurs de violences patriarcales et je sais ô combien ce n’est pas chose aisée !
    Je me permet de souligner deux petites coquilles néanmoins : « en tant que femme » (ça arrive à tout le monde je n’en tiens pas rigueur mais quand je fais une faute j’aime bien qu’on me le précise pour corriger)
    Et le lien vers le tumblr de Thomas Mathieu est inactif.
    Merci à toi ! \o/

  • Mach dit :

    Bonjour,

    Très sympa cette analyse, quand j’avais vu le film cela ne m’avait pas sauté aux yeux, comme quoi il me reste des automatismes d’acceptation du sexisme… Ce genre de commentaire pour déconstruire fait du bien !

    Par contre, vers la fin de on article tu nous dit: « Du coup attendre du cinéma qu’il se bouge un peu et bouscule les clichés ça me semble normal (big up à la série transparent » donc la moi je me dis: « Tient tient c’est quoi cette série que je ne connais pas et qui est pas sexiste et bouscule les clichés???? », je télécharge les deux premiers épisodes et me voila une part de pizza à la main prête à passer un bon moment…et là c’est le drame… Même si la série traite d’un thème intéressant et souvent subversif (la transexualité/transgenre) tout ce que diglee dénonce pour « it follow » y est présent dedans:
    SPOILER ALERTE
    – Filles peu habillées sans raison
    – scène de sexe ou l’on voit un bout de genoux d’hommes et que du corps féminin
    – phrases lourding du type « tu baises laquelle des deux bonnasses ?? » ou « les hommes sont comme ci les femmes comme ça »
    -Au début de l’épisode 1 une perso est dans un parc et un mec la reluc à mort sans gène, elle détourne le regard, 3 min plus tard elle va lui parler, il lui fait faire des pompes/lui fou une claque sur les fesses et couche avec… voila voila..
    Je m’arrête la mais pour le coup j’ai pas compris pourquoi citer une serie qui est franchement…sexiste en fait.
    Donc bon j’ai vu que les deux premiers épisodes, donc peut être que je m’emballe sur la critique, mais si quelqu’un pouvait venir m’expliquer si je vois le mal partout je veux bien 🙂

    Bisous

  • Marie dit :

    Chère Maureen

    Je viens de voir le film… Qui est une belle merde! J’ai donné mes arguments à mon compagnon qui m’a renvoyé à ton post car nous avons EXACTEMENT les mêmes!! Sachant que l’on peut égalemment ajouter le monstre qui prend principalement la forme de femmes dénudées… Ou encore le point de vue ultra réac du réal qui pourtant traite ses persos féminins comme de la merde.
    Merci merci pour cette critique! Continue comme ça et courage.

  • Ussine dit :

    L’article est super bien dessiné et explicatif mais je trouve que plusieurs aspects du film sont passés à la masse. Si la fin du film est beaucoup trop brute, je te l’accorde, le fond n’a pas été compris par tout le monde je pense…

    Si les filles sont dénudés et non pas les mecs c’est un choix scénaristique effectué afin de critiquer justement le sexisme envers les femmes lors des relations sexuelles.
    La malédiction (malédiction sexuellement transmissible) est comparable à une honte, un regard qui vous suit, qui vous juge jusqu’à ce que vous soyez détruite par ce regard des autres. La honte que les femmes peuvent ressentir lorsqu’elles couchent librement avec des mecs et qu’elles se font traités de pute par exemple (et pas les mecs hein, bien sûr). Ce regard dénude, juge, vous suit, jusqu’à vous anéantir. Et c’est très intelligent d’avoir prit des personnages ado car c’est justement ce qu’on ressent au lycée quand on est une fille et qu’on profite librement de sa vie sexuelle, on entend « tu es une pute, va te pendre ».
    Si on note bien on a une opposition entre la couleur bleu et rouge dans le film, ça peut être interprété de différentes façons. Soit bleu peut évoquer le pur et le rouge, le sexe. Soit avec le bleu = hommes, femmes = rouge, à noter que le rouge revient lorsque Joy est sur le point de mourir = la honte du sexe qui veut la tuer. Fin y a pleins de façons d’interpréter ce film, et pour moi le fait que les garçons peuvent la sauver en couchant avec elle c’est faux. Car coucher avec d’autres personnes sous la pression sociale pour se conforter à l’image que les autres nous donnent ne résout rien, la honte revient, plus forte.
    Si les mecs ne sont pas à poils c’est parce qu’eux personne ne les juge pour leur sexualité alors que les femmes sont dévoilés, jugés, exposées pour leurs actes.
    Si le BG couche avec elle c’est parce qu’il ne croit pas en la malédiction d’ailleurs, et si elle ne jouit pas c’est parce qu’elle sait de 1) qu’elle lui refile un lourd fardeau.
    2) qu’il ne lui plait pas et qu’elle veut juste s’en débarrasser et l’être humain est très ambivalent.
    Et ça montre bien que le BG, représentant de l’hommequinesesentpasconcernéparlesexisme lui n’est pas concerné par cette honte que seul les femmes portent. Il ne la ressent pas mais finit par la ressentir et ne peut la supporter longtemps d’ailleurs car il n’y était pas préparé.

    Fin bref, y a pleins de trucs à dire pour démontrer que ce film est au contraire une hymne dénonçant le sexisme envers les femmes et en essayant de démontrer à CERTAINS (pas tous, ne faisons pas de sexisme) hommes de se sentir un peu concerné et d’ouvrir les yeux sur la façon dont les femmes peuvent être accusé de jouir de leur sexe. Alors que finalement c’est un acte qui se fait à deux et les deux sexes devraient être libres quant à leur pratiques.
    Sinon ton article était très bien et moi aussi j’ai UGC illimité et c’est sympa.

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