La réussite scolaire est un sujet qui me touche particulièrement puisque je suis prof. Après avoir écrit Ce que vos profs ne vous disaient pas à propos de l’école qui exposait certains secrets de la réussite (et pas que scolaire), j’aimerais balayer des mythes et légendes que l’école (ses supporters et ses détracteurs) aiment à entretenir à son sujet.

Écrit Par Mohamed MOURAS

Les profs n’ont pas de favoris

Celui-là à quand même la vie difficile et en grande partie parce que les profs veulent soit :

  • Ne Pas l’avouer
  • Ne Pas se l’avouer

Personnellement j’ai pris la décision de me l’avouer. Pourquoi ? Parce qu’au moins en me l’avouant je peux faire en sorte, consciemment, de contre-balancer mon penchant naturel pour tel ou tel élève.

Qui sont les préférés des profs ? A cette question les profs répondent en règle générale (quand ils sont ok pour répondre) que ce sont les apprenants en situation de réussite scolaire. Rien d’anormal me direz-vous ? Eh bien à la question suivante : citez-moi 3 élèves que vous avez eu quelques années auparavant, les profs citent en général des élèves : soit « cas sociaux », soit « sympa mais pas des génies non plus ».

En vérité les profs préfèrent les élèves avec qui ils ont des affinités. Dans mon cas, les élèves que la vie a abimé un peu trop tôt ainsi que les bosseurs qui n’ont pas peur de l’effort.

La procrastination est la mère de l’échec

A entendre le corps enseignant, il faudrait se noyer sous les méthodes d’apprentissage et les appliquer TOUTES sans distinction aucune pour enfin réussir à l’école.

Eh bien là aussi, de part mes observations je peux vous dire que c’est assez faux. Les élèves qui réussissent le mieux à l’école sont celles et ceux qui comprennent où sont leurs limites et font en sorte de s’auto-préserver.

Procrastiner est une méthode d’auto-préservation. En fait, cela revient à s’arrêter sur une aire d’autoroute quand on a conduit 2 ou 3 heures d’affilé. Personne ne conduirait des journées entières sans repos. C’est pourtant la réalité qu’on impose a beaucoup d’élèves. On leur fait croire que les bien intentionnés adultes apprennent tous les jours, tout le temps… quel mensonge !

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Tout le monde peut réussir à l’école

Je sens qu’ici on va crier à la décapitation. Tant pis ! Non tout le monde ne peut pas réussir à l’école et n’y voyez absolument pas une tentative d’y mêler la notion HYPER-FLOUE qu’on appelle l’intelligence.

Je pense que l’école requiert certaines compétences qu’il faut développer pour y réussir. La plupart du temps les élèves développent ces qualités par intuition. Personne ne leur dit vraiment ce qu’ils ont à faire pour trouver le chemin de la réussite scolaire, ils le trouvent tout seul !

Je vous invite à lire mon premier article qui traitait spécifiquement de ces qualités, Ce que vos profs ne vous disaient pas à propos de l’école. Et si vous êtes comme moi et que vous n’avez exclusivement que des défauts alors lisez plutôt l’article Comment Réussir Sa Vie Quand On A (Que) Des Défauts :-)

Ce qui est appris un jour est retenu toujours

Je n’ai même pas besoin d’aller bien loin pour ce mythe. Je vais prendre mon cas personnel. J’apprenais pour les examens et j’oubliais aussi vite ce que j’avais mis des heures à apprendre. Sur le coup, je pensais que ma mémoire et mon intérêt plus que limité pour la matière jouait une grande importance dans ces oublis.

Je n’avais pas complétement tort mais je ne comprenais pas le processus avec subtilité. En fait l’être humain apprend tous les jours que DIEU fait. Seulement l’être humain a développer au fil du temps 3 qualités qui lui permettent de faire en sorte de ne jamais surcharger la machinerie principale. Ces 3 qualités sont : Apprendre, Désapprendre et Réapprendre.

Vous ne devez jamais sous-estimer deux choses dans votre apprentissage :

  • La fantastique capacité qu’ont les profs à vous faire apprendre des notions inutiles
  • Votre fantastique capacité à croire que ces notions sont utiles et donc faire tout votre possible pour les retenir !

Pour en savoir plus sur ces 3 notions je vous invite à lire l’article Apprendre, Désapprendre, Réapprendre

Les diplômes français et étrangers se valent

Buzzzz…. même joueur joue encore ! Croyez-moi, j’aimerais vraiment croire que c’est vrai car malgré toute la bonne volonté que j’ai, je n’ai pas encore réussi à trouver la volonté de passer un Master anglophone.

Non la vérité c’est qu’au niveau international nos diplômes ne comptent pour ainsi dire pas ! Ensuite, je dois quand même accorder le fait que suivant le champ d’application cette vérité devient plus ou moins caduque.

Un diplôme de Français Langue Etrangè(re) qui vient de France est bien entendu le top. Ils sont même parfois (suivant les sections) mieux cotés que les diplômes québécois. Je dis parfois simplement car certaines écoles internationales préfèrent travailler avec des nord-américains car au moins ils sont sûr de connaître leurs méthodes d’apprentissages.

En revanche ne soyons pas dupe, HEC ne vaut pas Harvard (USA) ou Oxford (UK). Non c’est injuste de ma part de dire ça, je rectifie. Les diplômes délivrés par ces différentes institutions ne sont pas perçus sur le marché du travail international de la même manière.

Les études supérieures sont plus importantes que le reste de la scolarité

A choisir je pense que c’est ce mythe qui est le pire d’entre tous. Je vois des gens se ruiner pour donner une éducation supérieure de classe internationale à leurs enfants.

Je ne vais pas nier le mythe précédent et dire que ces diplômes ne valent rien. Mais en fait cela revient à faire intervenir l’équipe d’ingénieurs de la Formule 1 Ferrari sur une Peugeot 205… 15 ans après sa première mise en circulation. (Ne me demandez pas ce que j’ai aujourd’hui avec les métaphores routières, je n’en ai aucune idée moi-même :-)

Ce que je veux dire par là c’est que les parents doivent comprendre que les premières années d’écoles sont DE LOIN les plus importantes dans la scolarité d’un enfant. Il y a une raison simple et bête à cette vérité : sans préparation adéquate du terrain, vous ne verrez peut-être jamais votre enfant aller à l’université !

Les premières années sont les années qui donnent le goût de l’école. Ce sont celles qui donnent l’envie d’apprendre à apprendre. Et cette envie est un bien infiniment plus précieux que tout le savoir que les bien informés professeurs s’évertuent à faire ingurgiter à leurs élèves.

Et Vous, est-ce que vous avez des mythes à partager ? Des détails croustillants sur votre scolarité et/ou vos profs ? lol

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