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Des artistes s'organisent contre les maisons de disques

Radiohead, Robbie Williams ou Iron Maiden ont fondé la «Featured Artists Coalition» pour obtenir notamment de conserver la propriété de leurs titres.

La «Featured Artists coalition» vient de naître, mais elle dispose déjà d'un casting prestigieux : une soixantaine de musiciens ou de groupes britanniques, parmi lesquels Radiohead, Iron Maiden, Kaiser Chiefs ou Robbie Williams veulent faire valoir leurs droits à l'heure du numérique.

Ces artistes expliquent qu'il «est temps pour les artistes d'avoir une puissante voix collective pour défendre leurs intérêts» face aux maisons de disque et aux nouveaux supports amenés par le numérique.

Selon eux, les nouveaux modes de diffusion (partenariats avec des sites d'écoute gratuite comme Deezer.com ou de téléchargement payant comme itunes, par exemple) donnent lieu à des accords entre majors et acteurs de l'Internet, sans que les artistes y soient forcément représentés. Ces derniers ne tirent souvent que peu de revenus de ces nouveaux supports d'écoute.

«Louer» les droits d'un groupe à une maison de disquess

«Le paysage numérique évolue rapidement et de nouveaux accords sont conclus en permanence, mais trop souvent sans consulter les gens qui en fait font la musique», explique Brian Message, manager de Radiohead.

La FAC a déjà une revendication majeure : obtenir que les artistes conservent la propriété des droits de leur musique, qui est pour l'instant en possession des maisons de disque. Les artistes souhaiteraient pouvoir «louer» leurs droits aux majors, pour conserver un droit de regard sur l'usage de leur production et toucher une meilleure rémunération.

L'idée risque de ne pas être du goût des majors, dont les marges sont déjà mises à mal par la hausse des téléchargements illégaux. Mais ont-elles le choix ? L'an dernier, Radiohead avait créé l'événement en distribuant son album, In Rainbows, directement sur le web, sans passer par une maison de disques.

Le disque était disponible à prix libre et il était même possible de le télécharger gratuitement. Au final, In Rainbows avait été téléchargé 1,2 millions de fois en une semain, pour un prix moyen de 8 dollars, soit bien plus que les deux ou trois dollars par album qu'aurait touché le groupe une fois déduit les frais de commercialisation et la rémunération de la maison de disquess.

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