Ukraine : les « prisonniers de guerre » des séparatistes prorusses

Des observateurs européens ont été arrêtés par des séparatistes dans l'est de l'Ukraine. Ils les accusent d'être des « espions de l'OTAN ».

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 26 avril 2014 à 11h30 - Mis à jour le 26 avril 2014 à 21h02

Temps de Lecture 2 min.

Un homme armé devant le bâtiment où sont retenus les observateurs de l'OSCE à Sloviansk.

Les séparatises prorusses ont confirmé, samedi 26 avril, détenir des collaborateurs de l'OSCE, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, dont l'arrestation avait été annoncée la veille par les autorités ukrainiennes et allemandes, alors que la guerre diplomatique se poursuit entre la Russie et les occidentaux.

Les employés de l'OSCE ont été capturés vendredi, à Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine, à bord d'un bus dans lequel ils circulaient.

Lire : La Russie viole l'espace aérien de l'Ukraine, le G7 promet de nouvelles sanctions

Des informations divergent quant à leur nombre. Selon l'agence Reuters, huit observateurs, originaires d'Allemagne, de Suède, du Danemark, de Pologne et de République tchèque, sont détenus. L'AFP et Paris évoquent pour leur part treize observateurs. Une équipe de négociateurs de l'OSCE s'est mise en route, samedi après-midi, pour tenter d'obtenir leur libération.

La France appelle à leur libération immédiate et « condamne fermement [leur] enlèvement », a déclaré samedi le ministère des affaires étrangères. En début de soirée, la Pologne et la République tchèque ont appelé « les ravisseurs à libérer immédiatement et sans conditions les personnes retenues, et la communauté internationale à renforcer les efforts en faveur de leur libération ». Washington s'est pour sa part dit inquiet des mouvements de troupes russes « provocateurs ».

« ILS SERONT ÉCHANGÉS »

Depuis le siège des services de sécurité (SBU) à Slaviansk, bastion des insurgés prorusses où ils sont retenus, Denis Pouchiline, l'un des leaders des séparatistes, a accusé les détenus d'être « des espions de l'OTAN » vendredi.

« Ils ne seront pas remis en liberté. Ils seront échangés contre nos propres prisonniers. Je ne vois pas d'autre solution », a-t-il également affirmé.

Dans une interview au quotidien allemand Bild, le leader séparatiste de Slaviansk, Viatcheslav Ponomarev, avait déclaré que, parmi les personnes arrêtées, se trouvaient « quatre officiers ukrainiens. Ce ne sont pas des otages, ce sont des prisonniers de guerre ». « Ils font actuellement l'objet d'investigations de nos services de sécurité car ils n'ont aucune autorisation pour la mission alléguée », avait-il ajouté.

« DÉTENUS DANS DES CONDITIONS INHUMAINES »

Les Services de sécurité ukrainiens (SBU) se sont alarmés, samedi, du traitement des prisonniers. Ils sont, selon eux, « détenus dans des conditions inhumaines », et l'un d'eux aurait besoin d'« une aide médicale immédiate ». Ils « envisagent d'utiliser leurs otages comme boucliers humains », ajoute le SBU.

La Russie a promis qu'en tant que « membre de l'OSCE » elle prendrait « toutes les mesures possibles à ce sujet ». « Nous pensons que ces personnes doivent être libérées le plus rapidement possible », a déclaré Andreï Keline, représentant de Moscou auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.

Le Monde avec AFP et Reuters

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