Besançon | Patrimoine Un restaurant et un commerce dans l’ancienne abbaye St-Paul
L’église de l’ancienne abbaye Saint-Paul, acquise par la Ville de Besançon en 1950, a, un temps, abrité un musée lapidaire qui a fermé ses portes en 1974. Depuis, le lieu, classé Monument historique depuis 1942, servait surtout à stocker les réserves lapidaires du musée des Beaux-Arts et d’archéologie. Il se dégradait aussi, au grand dam de certains Bisontins, attachés à ce monument médiéval situé rue d’Alsace. L’année dernière Méryl Laurent, professeure documentaliste à Besançon et Pascal Bonnet, élu d’opposition (LR) au conseil municipal, avaient lancé une page Facebook. L’objectif : informer les habitants de l’existence de ce bâtiment et les alerter sur son état.
Estimée à 100 000 €
La Ville a finalement décidé de vendre l’ancienne église , estimée à 100 000 € selon la direction de l’Immobilier de l’État. Deux candidats se sont fait connaître dans le cadre d’un appel à projets. L’une des offres prévoyait la création d’un bar restaurant bistronomique. Mais c’est la seconde, portée par le promoteur immobilier SMCI, qui a convaincu la municipalité si l’on en juge par le rapport présenté ce jeudi lors de la réunion du conseil municipal.
L’offre porte sur la création de deux surfaces commerciales, bar restaurant et « commerce phygital ». Le concept était déjà au cœur d’un autre projet de la SMCI (le dossier Bookl à Miserey-Salines, retoqué par la commission nationale d’aménagement commercial) : le consommateur commande les produits de son choix et se les fait livrer à domicile ou en point retrait.
« Le projet de rénovation le plus abouti »
Selon la Ville, la société SMCI a formulé la meilleure offre de prix (150 000 €) et « présente le projet de rénovation le plus abouti, basé sur une étude patrimoniale et architecturale étayée et porté par une équipe pluridisciplinaire composée notamment d’une architecte du patrimoine ».
L’enveloppe consacrée aux « travaux prioritaires » s’élève à 1,2 M€ hors taxes, souligne le rapport et le promoteur propose de conserver certaines des œuvres lapidaires du musée des Beaux-arts et d’archéologie « pour les exposer au sein du bien restauré ».
Pascal Bonnet évoquait le dossier en janvier dernier sur Facebook : « Le repreneur, écrivait-il, semble avoir un projet très respectueux du patrimoine. Rassurant. »