Coronavirus : un apéro aux fenêtres pour « combattre » le confinement

Dans plusieurs villes, des Français ont bu un verre à leurs fenêtres, vendredi soir, en diffusant de la musique ou échangeant quelques paroles avec leurs voisins.

Le Monde

Publié le 21 mars 2020 à 00h46, modifié le 21 mars 2020 à 08h03

Temps de Lecture 2 min.

Des voisins échangent quelques mots depuis leurs balcons, un verre à la main, à Paris, le 20 mars 2020.

« Trinquer comme un vendredi normal » : le 20 mars, quelques jours après le début du confinement, des Français ont organisé un apéro à leurs fenêtres dans plusieurs villes, à Paris ou à Toulouse, pour « combattre la routine » de l’isolement décidé par le gouvernement pour lutter contre le coronavirus.

En France, l’épidémie de coronavirus a causé à ce jour la mort de 450 patients et entraîné l’hospitalisation de 5 226 malades.

Après les désormais traditionnels applaudissements qui résonnent à 20 heures partout en France pour remercier le personnel soignant, en première ligne contre l’épidémie, certains voisins sont restés à leurs fenêtres, un verre à la main.

Comme dans le quartier de Belleville, à Paris, où, bière à la main, Gaël, 35 ans et père d’un garçon de 3 ans, veut « trinquer comme un vendredi soir normal ». « Et même si c’est à ma fenêtre et qu’il faut parler un peu plus fort, je veux continuer la tradition », explique-t-il à l’Agence France-Presse, depuis le 3e étage de sa résidence. Selon lui, ces apéros peuvent « aider à combattre la routine » du confinement et surtout « lutter contre le virus comme on peut ».

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« Mettre un peu de baume au cœur »

En face de lui, un DJ, John, 26 ans, « mixe » sur son balcon. « Je vais faire ça pendant une petite heure, ça met de l’ambiance dans toute la résidence », explique le jeune entrepreneur, une pancarte à son balcon « soignants, soldats sans arme ».

Un peu plus tôt, dans une rue adjacente du canal Saint-Martin, à Paris, la sono a fait résonner des rythmes enjoués dès 18 h 30. « Mon mari est DJ et il s’est dit : “Autant partager la musique avec les gens de la rue et leur mettre un peu de baume au cœur, même si on ne peut pas se rassembler” », explique Khadija, depuis son balcon, sur lequel est accroché une pancarte « Antidote corona », pendant que Redouane assure l’ambiance derrière les platines.

DJ Day Win n’a d’ailleurs pas attendu l’appel à « la fête des balcons » de ce vendredi soir pour « soutenir les soignants » : il a démarré dès le premier soir du confinement. Khadija témoigne :

« On a essayé de voir si les gens en avaient envie, maintenant tous les soirs ils lui demandent de jouer un peu plus longtemps. »

« Ça nous a rapprochés avec l’immeuble en face », confie-t-elle, qui vit en confinement total avec sa famille car sa fille a une maladie chronique. « On s’est promis qu’on ferait un apéro énorme en fin de quarantaine. »

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« Vous allez bien ? Vous n’avez besoin de rien ? »

A Toulouse, dans plusieurs quartiers, comme celui de Compans-Caffarelli et des Minimes, de nombreux habitants se sont mis également au balcon, lançant des bravos à l’intention du personnel soignant.

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Comme déjà plusieurs soirs, des gens qui ne se connaissaient pas échangent quelques paroles. A l’instar de ce senior, lançant à son jeune voisin : « Si vous avez besoin de livres pendant le confinement, n’hésitez pas, j’en ai plein le garage. »

A quelques mètres, une mamie sort applaudir. « Vous allez bien ? Vous n’avez besoin de rien ? », lui demande un voisin.

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