Rabah Souchi, le commissaire de l’affaire Legay, quitte la nationale et pourrait intégrer la police municipale de Nice

Rabah Souchi, l’actuel chef du pôle voie publique à la police nationale, doit quitter ses fonctions. Il pourrait intégrer la police municipale niçoise. Mais le commissaire de l’affaire Legay doit d’abord passer en correctionnelle à Lyon pour répondre de la charge policière qu’il avait ordonné en 2019 : Geneviève Legay, militante d’Attac, avait été grièvement blessée.

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Stéphanie Gasigliasgasiglia@nicematin.fr Publié le 05/12/2023 à 17:49, mis à jour le 05/12/2023 à 17:49
Rabah Souchi lors d’une opération de police dans le quartier des Moulins, à l’ouest de Nice, le 30 novembre. (Photo Dylan Meiffret)

La Ville de Nice fait les yeux doux au commissaire Rabah Souchi, chef du pôle voie publique à la police nationale de Nice. Objectif: qu’il intègre la police municipale. Selon plusieurs sources concordantes, il pourrait même décrocher un poste au-dessus de celui de l’actuel directeur, Jérôme Marcenac, ex-soldat d’élite et ex-policier national, arrivé à la tête de la police municipale niçoise il y a tout juste un an.

Le procès Legay

La première étape d’un possible processus est, en tout cas, actée. Rabah Souchi a annoncé à ses troupes, la semaine dernière, qu’il quittait la nationale. Selon nos informations, il sera remplacé à son poste par Aurélien Froger, actuellement chef d’état-major à Nice.

Il lui reste donc à intégrer la municipale. C’est là que ça coince. Rabah Souchi doit comparaître devant le tribunal correctionnel de Lyon, le 11 janvier. Le commissaire niçois passé par Arras (Pas-de-Calais), où il avait déjà subi une enquête de la police des polices selon nos confrères de La Voix du Nord, puis par Amiens (Somme), est embourbé judiciairement à Nice dans l’affaire Legay. L’instruction, dépaysée à Lyon, a abouti à sa mise en examen pour "complicité par ordre de violences volontaires par personne dépositaire de l’ordre publique ayant entraîné une ITT supérieure à 8 jours", conformément aux réquisitions du parquet.

Le 23 mars 2019, à la lisière de la place Garibaldi, alors qu’il était chef des opérations de maintien de l’ordre d’une manifestation interdite des "gilets jaunes" , Rabah Souchi avait ordonné la charge policière qui avait percuté et propulsé sur le bitume la militante d’Attac Geneviève Legay. La septuagénaire avait été grièvement blessée. L’IGPN avait jugé "la charge disproportionnée, en raison d’ordres inadaptés".

Attente de l’avis de la commission de déontologie

La Ville confirme que le commissaire Rabah Souchi a candidaté "au poste ouvert de directeur adjoint" de sa police municipale. "Il a été retenu par le jury du 28 septembre", assure le directeur général des services, Bastien Nespoulous. Qui ajoute: "La Ville attend la confirmation du détachement demandé au ministère de l’Intérieur et l’avis de la commission de déontologie avant d’engager ce recrutement".

Contacté, Rabah Souchi n’a pas donné suite.

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