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« MTV Unplugged » : les 15 meilleurs épisodes

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Eric Clapton : gagnez une version Deluxe de son "Unplugged" !
Pochette de l'album "Unplugged"

De Jay-Z à l’évidence Nirvana, en passant par McCartney et Oasis… Retour sur les meilleurs épisodes de l’émission mythique MTV Unplugged

16 janvier 1992 : Eric Clapton enregistre son live Unplugged.

15 – Rod Stewart

Les chiffres de vente choquants d’Eric Clapton Unplugged ont poussé de nombreux autres artistes vétérans à réserver leur propre émission sur MTV. Bob Dylan a largement échoué avec la sienne (ses concerts acoustiques au Supper Club à la même époque étaient infiniment meilleurs), mais Rod Stewart a relevé le défi de façon spectaculaire. Non seulement il a retrouvé son ancien compagnon de groupe des Faces et du Jeff Beck Group, Ron Wood, mais il a choisi avec soin plusieurs de ses meilleures reprises, dont « Have I Told You Lately » et « Reason to Believe ». Ce concert a rappelé à de nombreux fans de la première heure pourquoi ils l’aimaient et est devenu son album le plus vendu depuis des années. « Reason to Believe » a fait le tour des radios, ce qui a donné un énorme de projo sur sa carrière à l’époque.

14 – Kiss

Kiss était au plus bas lorsque l’idée d’un Unplugged a été abordée en 1995. Ils en étaient réduits à jouer des sets acoustiques lors de leurs propres conventions de fans, et après avoir vu Eric Clapton et Rod Stewart relancer leurs carrières avec Unplugged, ils ont tenté le coup. MTV a insisté pour faire revenir les membres originaux Peter Criss et Ace Frehley afin que l’événement soit digne d’intérêt, une condition que Gene Simmons et Paul Stanley ont acceptée avec beaucoup d’appréhension. « J’ai entendu des histoires sur la détérioration du jeu de Peter, écrit Stanley dans son livre Face The Music. Mais il y avait un sentiment excitant et surréaliste de nostalgie dans la salle lorsqu’ils sont entrés. » Ce concert a finalement ouvert la voie à l’énorme tournée de retrouvailles, qui s’est déroulée l’année suivante (et aux nombreuses tournées à venir).

13 – Oasis

Oasis était bien avancé dans sa tournée en support de (What’s the Story) Morning Glory ? lorsqu’il a accepté d’enregistrer un concert pour MTV Unplugged au Royal Festival Hall de Londres. C’était une chance rare de voir le groupe en dehors d’un stade ou d’un festival, mais peu avant le début du show, Liam Gallagher s’est désisté en raison d’un « mal de gorge ». La plupart des groupes ne songeraient jamais à donner un concert sans leur chanteur principal, mais son frère Noel a tout simplement pris la chose à la légère et a décidé de prendre le micro. Pour rendre la soirée encore plus surréaliste, Liam a décidé de s’asseoir dans le public et de déranger son propre groupe pendant tout le concert. Il n’y a jamais rien eu de tel dans l’histoire du rock. Et c’est probablement la première fois que Noel a réalisé qu’il pouvait faire tout ça tout seul.

12 – Paul McCartney 

Après s’être éloigné de l’industrie pendant une décennie, Paul McCartney entame en 1989 une longue tournée qui l’emmène dans des stades du monde entier. Mais il s’agissait de grands spectacles avec peu d’âme et, au début de 1991, il avait envie de faire quelque chose de complètement différent. Unplugged fut l’occasion à saisir. Ce concert intime fait l’impasse sur la plupart de ses tubes évidents au profit de reprises comme « Good Rockin’ Tonight » et « Blue Moon of Kentucky » mélangées à des chansons moins connues de sa carrière solo, comme « Every Night » et « That Would Be Something ». Le point culminant, cependant, est une interprétation étonnamment tendre de « And I Love Her ». Elle demeure la version définitive en dehors de l’original des Beatles. Le concert est sorti en CD au cours de l’été 1991 sous le titre Unplugged (The Official Bootleg), le premier d’une longue série d’albums officiels Unplugged.

11 – Lauryn Hill

A l’époque, trois longues années s’étaient écoulées depuis la sortie du premier album de Lauryn Hill, The Miseducation of Lauryn Hill, lorsqu’elle est montée sur la scène de MTV Unplugged. Elle avait une tonne de nouvelles chansons, mais elle venait d’apprendre à jouer de la guitare et n’était clairement pas en position de les présenter au public. « Quiconque a des oreilles peut entendre qu’il n’y a que trois accords joués sur chaque chanson, a déclaré un cadre anonyme de l’industrie à Rolling Stone en 2003. Je l’ai vu avec une salle pleine de professionnels, et quelqu’un a dit : ‘J’ai envie de sauter par la fenêtre' ». C’est une artiste qui se bat contre une gorge déchirée, le poids écrasant des attentes de l’industrie et sa propre fragilité. Mettre tout cela à la disposition du public a été un acte de courage incroyable et Lauryn Hill a livré le Unplugged le plus atypique, le plus brut, qui ait jamais vu le jour.

10 – Neil Young

Neil Young jouait déjà des concerts Unplugged bien avant que MTV n’invente le concept. Mais sa première tentative de participer à un épisode au Ed Sullivan Theater de New York en décembre 1992 fut un fiasco complet. Bien qu’il ait réuni les Stray Gators de Harvest et Harvest Moon, il n’était tout simplement pas satisfait de sa prestation, et a fini par quitter le show et sortir dans la rue, laissant les producteurs et le public perplexes. Il est revenu et a offert au public sa première représentation de « Last Trip to Tulsa », mais il a détesté le spectacle et a refusé de le diffuser. Deux mois plus tard, ils réessayent aux Universal Studios de Los Angeles. La liste de chansons est très différente, avec le morceau « Stringman » et une interprétation solo envoûtante de « Like a Hurricane » à l’orgue de barbarie. Il a laissé MTV diffuser cette chanson.

9 – Alicia Keys

Il n’y a pas eu beaucoup de grands épisodes d’Unplugged dans les années 2000. Mais en 2005, Alicia Keys a contribué au retour de la série avec un spectacle époustouflant à la Brooklyn Academy of Music. Elle ne disposait alors que de deux albums, et a donc fait appel à Adam Levine pour chanter « Wild Horses » des Rolling Stones et Mos Def, Common et Damian Marley pour « Welcome to Jamrock ». Ce que personne ne savait à l’époque, c’est que Keys a failli faire venir Bruce Springsteen pour jouer avec elle son classique de 1973 « New York City Serenade ». « J’étais sur le point de pleurer, a-t-elle déclaré. Nos programme ne concordaient pas. » Ce fut pour elle une énorme déception. S’ils avaient réussi à le faire, cela aurait été l’un des grands moments de l’histoire d’Unplugged.

8 – Hole

Moins d’un an après le suicide de Kurt Cobain, Courtney Love et son groupe ont joué un concert Unplugged pour promouvoir leur album Live Through This. Il s’agissait d’une décision courageuse, car elle suscitait des comparaisons avec le concert Unplugged de son mari, qui était déjà légendaire. Courtney Love s’est démenée sur « Doll Parts » et « Miss World », elle a également repris « Hungry Like the Wolf » de Duran Duran, avec une aisance déconcertante. Enfin, elle a repris le morceau de Nirvana « You Know You’re Right », mais a changé les paroles en « You’ve Got No Right ». Voir la veuve de Cobain essayer de surmonter une perte inimaginable sur scène, un moment forcément très émouvant.

7 – Mariah Carey

A l’été 1992, Mariah Carey a sorti deux albums qui se sont très bien vendus, mais elle ne les a pas promus avec beaucoup de concerts, ce qui a engendré des rumeurs selon lesquelles elle était mauvaise sur scène. Pour mettre fin à cela, son label a organisé un spectacle Unplugged aux studios Kaufman Astoria dans le Queens. Le concert comprend des tubes comme « Vision of Love » et « Emotions » ainsi qu’une reprise de « I’ll Be There » des Jackson Five, chantée en duo avec le choriste Trey Lorenz. L’émission a connu un tel succès que MTV l’a diffusée pendant des années et que la radio a adopté la version de « I’ll Be There ». Aujourd’hui encore, Trey Lorenz reste un élément clé de son groupe de scène et ils continuent à chanter « I’ll Be There » ensemble.

Au début de l’émission, plusieurs artistes participaient à chaque épisode. Et le plus grand succès de cette série a été un épisode intitulé Yo ! Unplugged Rap, qui mettait en vedette LL Cool J, MC Lyte, A Tribe Called Quest et De La Soul. C’était la première tentative de MTV d’intégrer le hip-hop dans l’univers Unplugged, et ce fut un énorme succès. Le clou du spectacle a été la chanson « Mama Said Knock You Out » de LL Cool J, qui a appris aux à tous les jeunes Américains à ne jamais porter de déodorant blanc lorsqu’ils jouent torse nu à la télévision nationale. « Les gens m’ont taquiné à propos du déodorant pendant des années, mais j’adore ça« , a-t-il déclaré en 2010. « C’était brut ! C’était méchant ! Au moins, vous savez que je ne puais pas. »

La ballade « Tears in Heaven » d’Eric Clapton – inspirée par la mort tragique de son fils Conor, âgé de quatre ans – est apparue pour la première fois sur la bande originale du film Rush avec Jennifer Jason Leigh, sorti en 1991. Mais la version dont on se souvient le plus a été enregistré lors de son concert MTV Unplugged. La mort de son fils a mis le guitariste dans un état d’esprit naturellement fragile, mais il a mis toute sa peine dans la musique et a livré une performance qui a été un grand succès lors de sa sortie en CD. En plus de « Tears in Heaven », une reprise de « Layla » de Derek and the Domino a également été jouée à de nombreuses reprises.

Alice in Chains n’avait pas joué un seul concert depuis deux ans et demi lorsqu’il est monté sur scène à l’Academy of Music de Brooklyn le 10 avril 1996. La grave dépendance à l’héroïne du chanteur Layne Staley a rendu impossible la promotion de leur disque éponyme sorti en 1995, mais ce soir-là, il a pu oublier ses problèmes et se consacrer à sa musique, livrant des interprétations acoustiques inoubliables de « Rooster », « Down in a Hole », « Over Now » et d’autres classiques d’AIC. Bizarrement, c’est le guitariste Jerry Cantrell qui a eu le plus de mal à assurer le concert, car il avait mangé des hot-dogs avariés plus tôt dans la journée et souffrait d’une intoxication alimentaire.

3 – Jay-Z (2001)

Quelques mois après la sortie de The Blueprint, Jay-Z filme une émission spéciale d’Unplugged aux studios de MTV à New York. Il a invité les Roots à l’accompagner. Ils ont apporté une incroyable énergie live à des chansons comme « Big Pimpin' », « Can I get A … » et « Hard Knock Life », les réinventant complètement. Mary J. Blige est venue chanter « Can’t Knock the Hustle » et Pharrell l’a rejoint pour « I Just Wanna Love U (Give It Me) ». C’est une toute nouvelle façon de découvrir le catalogue de Jay, et l’exemple ultime que n’importe quel genre de musique peut fonctionner sur scène avec le bon groupe et les bons arrangements.

Pearl Jam commençait tout juste à se faire connaître lorsqu’ils ont enregistré leur émission Unplugged aux studios Kaufman Astoria dans le Queens le 16 mars 1992. Ils venaient de terminer une tournée européenne épuisante et avaient peu de temps pour se préparer. « Nous sommes littéralement descendus de l’avion en provenance d’Europe, avons passé toute la journée dans un studio d’enregistrement caverneux à New York, et avons enregistré le concert le soir même« , a déclaré le bassiste Jeff Ament. Le groupe a précisé par la suite qu’il aurait souhaité avoir plus de temps pour monter un set nouvellement arrangées, comme Nirvana le ferait à la fin de l’année suivante, mais cela reste un aperçu étonnant d’un groupe qui commence tout juste à prendre conscience de sa propre puissance.

 

Unplugged n’est pas le dernier concert de Nirvana. Une semaine après la fin du concert, ils reprennent leur tournée In Utero, puis se rendent en Europe au début de l’année suivante pour deux mois de concerts supplémentaires. Mais à bien des égards, le concert ressemblait à leur adieu au monde. L’ambiance était sombre avant même qu’ils n’entrent sur scène, Kurt Cobain ayant insisté pour que la scène soit lugubre, décorée de lys et de bougies noires. Accompagné du guitariste de tournée Pat Smear et de la violoncelliste Lori Goldston, le groupe a laissé de côté presque tous ses succès au profit de reprises comme « The Man Who Sold the World » de David Bowie, « Jesus Wants Me for a Sunbeam » des Vaselines et pas moins de trois chansons des Meat Puppets, où ils ont été rejoints par Cris et Curt Kirkwood eux-mêmes. Au début du concert, Kurt a livré une interprétation glaçante de « Come as You Are », répétant la phrase « no, I don’t have a gun » en serrant les dents, un moment qui est devenu très difficile à regarder à la lumière des événements ultérieurs. Le spectacle se termine par « All Apologies » et une reprise de « In The Pines » de Lead Belly, qu’ils ont renommé « Where Did You Sleep Last Night ».

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Green Day : verdure intimiste

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Green Day Billie Joe Armstrong prière Bataclan
© David Wolff - Patrick

Green Day a marqué un arrêt exceptionnel au Bataclan et régalé 1 646 fans dans une ambiance incandescente avec de nombreux classiques et une poignée d’inédits.

9 décembre 1972 : Naissance de Tré Cool, batteur de Green Day

Habitué des énormes scènes et des prestations devant des dizaines de milliers de spectateurs, Green Day montre qu’après plus de 30 ans de carrière, il aime se poser des défis. Ainsi, le trio punk rock américain, transformé en sextet sur scène se produit au Bataclan, pour une date exceptionnelle qui fait écho avec sa venue au Trabendo en 2009. Si cette fois, le concert n’est pas gratuit, le public est remonté et prêt à en découdre pour plus d’une heure et demie de show.

Maîtrisant l’entrée en scène comme personne, Green Day débarque en enchaînant « American Idiot » et « Holiday ». La veille des 20 ans de l’album dont ils sont tirés, ces véritables standards sont indémodables et montrent la richesse de son répertoire. En effet, le groupe parcourt les différentes époques de sa carrière, en déterrant « Christie Road » de Kerplunk!, également représenté par le classique « Welcome to Paradise ». D’autres raretés sont au rendez-vous, comme « Stuart and the Ave. » ou « Warning », pour le plus grand plaisir des fans old school. Cela n’empêche pas Green Day de passer en revue tous ses classiques, des indispensables « Basket Case » et « Minority » à l’épique « Jesus of Suburbia », repris en chœur par un public conquis.

Green Day Tré Cool Bataclan

© David Wolff – Patrick

Bien entendu, les Américains n’oublient pas Saviors, leur album récemment annoncé. Ainsi le public peut découvrir sur scène « 1981 » et apprécier les singles récemment dévoilés « Look Ma, No Brains » et « The American Dream Is Killing Me« . Ces derniers sont curieusement joués deux fois au cours de la soirée, de manière consécutive pour le premier et d’un bout à l’autre du concert pour l’autre. De manière attendue, ils passent à merveille l’épreuve de la scène et les fans les connaissent déjà par cœur.

Dans cette ambiance intimiste rare, les personnes présentes sont conscientes de leur chance et participent activement à l’ambiance électrique du Bataclan. Reprenant à tue-tête les textes de Billie Joe Armstrong, sautillant comme jamais (même en gradins) et dansant fiévreusement pendant 1h40. A l’aise avec son public, le frontman s’autorise même à inviter un fan sur scène pour interpréter avec lui « Good Riddance (Time of Your Life) » à la guitare.

Green Day Billie Joe Armstrong Bataclan

© David Wolff – Patrick

Loin des discours à rallonge, Green Day laisse la musique faire le travail, sans oublier de féliciter le public et de présenter les membres présents, qu’il s’agisse des permanents Mike Dirnt (basse) et Tré Cool (batterie), ou les membres supplémentaires Jason White et Kevin Preston aux guitares supplémentaires et Jason Freese aux claviers. Réglé au cordeau, le groupe interprète les 26 morceaux du set avec énergie et application, en sachant se montrer mobile.

Généreux et réjouissant, ce concert exceptionnel des Californiens prouve qu’ils gardent le cœur du live, loin des artifices et des foules gigantesques. Un événement qui augure du meilleur pour les dates à venir, en 2024. Un partagé par le chanteur, qui n’a pas dissimulé son enthousiasme de jouer au Bataclan.

Green Day Mike Dirnt Bataclan

© David Wolff – Patrick

Setlist :

  1. American Idiot
  2. Holiday
  3. Look Ma, No Brains!
  4. Look Ma, No Brains!
  5. 1981
  6. The American Dream Is Killing Me
  7. Burnout
  8. Longview
  9. Welcome to Paradise
  10. Geek Stink Breath
  11. Stuart and the Ave.
  12. Christie Road
  13. Letterbomb
  14. Boulevard of Broken Dreams
  15. Brain Stew
  16. St. Jimmy
  17. Warning
  18. Revolution Radio
  19. She
  20. Oh Love
  21. Basket Case
  22. Father of All…
  23. Minority
  24. Jesus of Suburbia
  25. Good Riddance (Time of Your Life)
  26. The American Dream Is Killing Me

Mathieu David

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Corey Taylor : virée parisienne

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Corey Taylor
Stephan Birlouez

À l’occasion de son premier concert à Paris en tant qu’artiste solo, Corey Taylor a proposé un résumé de sa riche carrière.

8 décembre 1973 : Naissance de Corey Taylor

Affichant complet depuis plusieurs semaines, le Trianon est prêt à accueillir le premier concert français de Corey Taylor en solo. Après une première partie assurée par le jeune groupe de fusion new-yorkais Oxymorrons, il est temps pour le chanteur de Slipknot et Stone Sour de présenter son œuvre au public.

Force est de constater que sa voix, bien mise en avant dans le mix, est toujours intacte. Maîtrisant les nuances, allant de la rage d’un “Before I Forget” à la douceur de “Through Glass”. À l’aise avec son public, Corey Taylor se montre généreux en remerciements et en félicitations envers ses fans, venus en masse et bien décidés à faire trembler le sol du Trianon, et ce tout le long de la prestation. L’énergie est palpable et intense des deux côtés de la barrière.

Côté setlist, le chanteur tente de trouver l’équilibre entre titres solo et issus du répertoire de Stone Sour et de Slipknot. Si CMF2, son nouvel album, est dûment représenté, avec l’énergique “Post Traumatic Blues” et l’immédiat “Talk Sick”, le grand perdant reste CMFT, son premier album solo, dont “Black Eyes Blue” est l’unique titre joué. Une particularité qui ne réduit pas les ardeurs des fans, qui maintiennent la tension jusqu’à la reprise finale de Black Sabbath, “Fairies Wear Boots”, inattendue, mais étonnamment à propos.

Artiste accompli, Corey Taylor montre qu’il maîtrise toujours la scène comme personne. Rendez-vous au Hellfest et à l’Olympia en 2024 pour le revoir sous cette configuration.

Setlist :
  1. Post Traumatic Blues
  2. Tumult (Stone Sour)
  3. Black Eyes Blue
  4. We Are the Rest
  5. Song #3 (Stone Sour)
  6. Beyond
  7. Before I Forget (Slipknot)
  8. Thème de Bob L’Éponge
  9. Snuff (Slipknot)
  10. 30/30-150 (Stone Sour)
  11. Talk Sick
  12. Midnight
  13. Through Glass (Stone Sour)
  14. Duality (Slipknot)
  15. Fairies Wear Boots (Black Sabbath)

Retrouvez ce live report sur Corey Taylor dans Rolling Stone l’Hebdo n°140, disponible via notre boutique en ligne.

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Joyeux anniversaire Tom Waits !

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© Steve Jennings/WireImage

Le roi du blues-rock Tom Waits fête aujourd’hui ses 74 ans. Autant d’années ou presque d’une carrière admirable, où le chanteur s’est essayé à la réalisation, est devenu acteur, a retrouvé son premier amour en retournant à l’écriture et la composition musicale

Sa voix rauque et ses compositions résolument blues ont fait sa réputation. Repris par les plus grands et notamment par Bruce Springsteen avec ‘Jersey Girl’, Tom Waits a su devenir une véritable référence dans son milieu.

Il traîne avec lui une réputation de chanteur sombre et mélancolique. Celle-ci s’est progressivement installée, dès le début de sa carrière. Certaines chansons comme ‘The Piano has been drinking’ vont lui laisser cette réputation à jamais et faire de sa belle voix sombre la signature d’un état d’esprit mélancolique.

De sa collaboration professionnelle avec Francis Ford Coppola, le monde retiendra la musique du film ‘Coup de Coeur’ mais aussi un jeu d’acteur pour le moins surprenant de la part d’un chanteur. Tom Waits fera ainsi des apparitions dans ‘Cotton Club’, ‘Dracula’ ou encore ‘Rusty James’. Coppola ne sera pas le seul réalisateur à s’offrir les services de Waits. Le chanteur ira aussi faire un tour du côté de Jim Jarmusch notamment, Wim Wenders ou le Monty Python Terry Gilliam.

Autant d’expériences enrichies par une discographie impressionnante, un talent évident et une voix à couper le souffle. Tom Waits côtoie également les plus grands noms du cinéma et de la musique. Outre les noms déjà cités, le chanteur aura collaboré avec Keith Richards, rencontré Neil Young et travaillé aux côtés de Colin Farrell et Christopher Walken.

‘Jersey Girl’ – 1980

‘Hold On’ – 1999

‘Shenandoah’ – 2013

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Beggars Banquet : le making of

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The Rolling Stones - Beggars Banquet LP

A l’occasion des 55 ans de la sortie de Beggars Banquet, la rédaction vous propose de replonger dans les coulisses de ce disque historique de The Rolling Stones.

6 décembre 1968 : sortie de Beggars Banquet de The Rolling Stones

Au début de l’année 68, les Rolling Stones voient leur carrière sérieusement menacée, aussi se doivent-ils de réagir. Et le hasard jouera pour eux. Au mois de Mars, lors d’une séance à l’Olympic Studio de Londres, Bill Wyman joue un thème au clavier qu’il articule en riff : « Continue à le faire tourner, ne l’oublie pas » lui lance Mick et, en un éclair, naît « Jumpin’Jack Flash ». Selon Marianne Faithfull, les paroles poignantes de Mick (« J’ai été noyé, lavé et laissé pour mort/j’ai regardé mes pieds et j’ai vu qu’ils saignaient… J’ai été couronné avec un pic planté dans ma tête ») sont un moyen pour lui de canaliser et de libérer sa colère intérieure provoquée par le fait d’être observé, scruté et analysé à chaque fois qu’il met le nez dehors.

Sorti à la fin du mois de mai, « Jumpin’Jack Flash » des Rolling Stones est leur premier Top 3 en dix-huit mois. Mais avant de pouvoir profiter de leur succès, les Stones doivent attendre que Brian, à nouveau arrêté pour détention de drogue, soit enfin sorti de prison. Il est libéré sous caution alors que le groupe est déjà en train d’enregistrer leur nouvel album sous la houlette du producteur d’origine américaine Jimmy Miller – il était déjà aux manettes lors des séances de « Jumpin’Jack Flash ». Mick et Marianne emménagent dans une nouvelle maison à Chelsea Square et c’est leur décorateur, Christopher Gibbs, qui leur suggère le titre de ce nouvel album: Beggars Banquet. Parallèlement, le réalisateur franco-suisse de la Nouvelle Vague, Jean Luc Godard, approche Mick pour lui demander s’il lui était possible de filmer les Stones en studio. Alors que Brian est accaparé par son prochain procès et qu’il ne peut donc pas contribuer au nouvel opus, Miller et le groupe décident de recruter le pianiste Nicky Hopkins afin d’affiner le nouveau son du groupe. Sous l’œil des caméras de Godard, les Stones commencent à travailler sur une chanson écrite par Mick et dont le titre provisoire est « The Devil Is My Name » (« Le diable est mon nom »), inspiré par Le Maître et la Marguerite de l’écrivain russe Mikhaïl Boulgakov et dont Marianne lui avait conseillé la lecture. Mick reprend à son compte le passage où Satan est en visite à Moscou car il trouve fascinant le personnage du diable dépeint dans le livre. Il se pare des effets de ce Satan littéraire et racontera son histoire à la première personne.

mick jagger beggars banquet

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À cette époque, un mysticisme sombre plane sur l’enregistrement de Beggars Banquet : alors que Mick avait à peine fini d’écrire le vers : « J’ai crié “Qui a tué John Kennedy” » le frère du président américain assassiné et homme politique Robert Kennedy est lui-même abattu lors d’un meeting en Californie. Le vers sera alors modifié en « Qui a tué les Kennedy? ». Mick écrira « Street Fighting Man », en s’inspirant des manifestations de Mai 68 à Paris. Le titre sort en single à l’été 1968, au moment même où débute le congrès national du Parti démocrate américain. Lorsque les jeunes manifestants commencent à s’affronter avec les forces de l’ordre, les émeutes enflamment la capitale de l’Illinois, rendant ainsi étrangement prophétique le vers « L’été est là et le moment est venu de se battre dans la rue ». Le single se voit rapidement interdit de diffusion à la radio, d’abord à Chicago puis dans d’autres villes américaines (puis partout dans le monde). Comme une sorte de prédestination, la controverse continue de marquer la vie du groupe. Ce même été, Mick et Keith décident d’utiliser des graffitis peints sur les murs de toilettes publiques de Los Angeles pour la pochette de Beggars Banquet. Decca Records, mortifié en voyant le résultat, signale au groupe que l’album ne sera pas publié pas tant que ce visuel ne sera pas changé. Estimant qu’ils faisaient gagner énormément d’argent à leur label depuis leur début, Mick et Keith se braquent, bien qu’ils n’aient pas le pouvoir de contester les décisions de Decca. Ils doivent capituler. La pochette offensante sera remplacée par un visuel plat sans aucun intérêt.

Entre le moment où les Stones terminent l’enregistrement de Beggars Banquet et sa sortie en Décembre 1968, Mick et Marianne traversent une épreuve épouvantable : la perte d’un enfant. Alors que son divorce avec John Dunbar n’est toujours pas prononcé, Marianne tombe enceinte et Mick, très heureux par la perspective de devenir père, espère que Marianne ira finalement jusqu’au bout de la procédure de divorce et pourra ainsi de l’épouser. Marianne, cependant, n’a pas vraiment le temps de gérer les aspects juridiques de la séparation. Elle travaille sur plusieurs projets de films, notamment le rôle-titre de La Jeune Fille sur une moto. Ce travail l’emmène loin de chez eux de longues périodes durant, ce qui ne manque pas de la fatiguer. En Novembre, souffrant d’anémie, elle tombe malade et, alors qu’elle est enceinte de sept mois, fait une fausse-couche. Cette petite fille qu’elle et Mick (qui espérait justement une fille) voulait d’ailleurs prénommer Corinna.

Mick Jagger Keith Richards Beggars Banquet

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Moins d’un mois plus tard, Marianne apparaît avec Mick et les Stones, ainsi que les Who, Jethro Tull, Eric Clapton et John Lennon dans le Rock’n’Roll Circus, un spectacle d’une heure destiné à la télévision et que Mick voit comme un moyen pour le groupe de fêter la sortie de Beggars Banquet, salué à juste titre comme le retour triomphal des Stones. En outre, le spectacle peut générer des revenus, en diffusant le show dans différents pays notamment, en attendant que Brian puisse à nouveau obtenir un visa pour les Etats-Unis où ils doivent repartir en tournée. Ce spectacle est tourné dans un studio de Londres décoré à la manière d’un chapiteau de cirque avec Mick dans le rôle de Monsieur Loyal. Après deux jours de tournage épuisants, Mick regarde les rushes et, déçu par sa performance comme de celle du groupe, annule purement et simplement sa diffusion. (The Rock’n’Roll Circus sortira finalement en vidéo en 1996).

C’est durant cette période que Mick fait également ses débuts au cinéma en jouant un rôle de premier plan dans Performance, un film coécrit et réalisé par un ami peintre de Mick et Marianne, Donald Cannell, et un réalisateur en devenir, Nicholas Roeg. Mick joue le rôle de Turner, une rock-star décadente, vivant en reclus, chez qui un gangster en cavale (joué par James Fox) vient se cacher. Cependant, le rôle de la petite amie toxicomane de Turner échoit à Anita Pallenberg. Le film présente des scènes de sexe assez crues, y compris un trio avec Mick, Anita et une seconde femme. Mick et Anita auront même une liaison pendant le tournage du film, au désespoir de leurs conjoints respectifs, Marianne et Keith. A la fin du tournage, cependant, tout le monde regagnera ses pénates et la vie reprendra son cours normal. Telle était la vie des rock-stars dans les années 1960.

The Rolling Stones Beggars Banquet

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Belkacem Bahlouli

Revivez également les 60 ans de carrière de The Rolling Stones avec notre prochain hors-série consacré à Mick Jagger, disponible via notre boutique en ligne.

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Paul McCartney : ses 10 plus grands succès

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Paul McCartney dévoile "Egypt Station" et les premiers extraits, "I Don't Know" et "Come On to Me"
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Le 28 juin 1975, Paul McCartney et Wings grimpaient au sommet des charts avec Venus and Mars. A cette occasion, voici notre guide ultime de ses plus grands hits post-Beatles, entre pépites psychédéliques, punk, folk, disco et pléthore de « silly love songs »

5 décembre 1973 : sortie de Band on the Run

1 – « Maybe I’m Amazed », McCartney, 1970

Paul McCartney a composé cette chanson d’amour toute simple sur son piano, dans sa demeure du 7 Cavendish Avenue dans le centre de Londres – où, au vu de l’avenir incertain des Beatles, il passait en revue plusieurs idées sur son nouvel enregistreur quatre pistes Struder. Tandis que plusieurs des titres phares de son premier album solo (« Junk », « Teddy Boy ») avaient été enregistrés des mois voire des années plus tôt en vu d’une potentielle utilisation par les Beatles, ce morceau était totalement nouveau. Il reflétait à la fois le sentiment de perdition qui hantait McCartney alors que son groupe, l’œuvre de sa vie, se décomposait et l’importance que le soutien de son épouse Linda avait pour lui.

« Maybe I’m Amazed » étant indéniablement un morceau unique, le musicien avait préféré laisser de côté le fait-maison pour enregistrer sa dernière composition en studio. Après s’être introduit à Abbey Road sous un faux nom, il avait enregistré le morceau presque entièrement seul. S’il jouait de tous les instruments et mixait les pistes lui-même, Linda avait néanmoins ajouté quelques harmonies. « On s’est beaucoup amusés, » confiait-il à l’époque. « On avait décidé de garder ce qu’on faisait secret. C’était parfait. »

« Maybe I’m Amazed » est le joyau d’un McCartney sorti plusieurs semaines avant le film Let It Be. Malgré une large diffusion en radio, il n’a étonnamment jamais été pressé en vinyle. Une version live enregistré lors de la tournée Wings Over America s’est néanmoins hissée jusqu’au Top 10 en 1997. Bien que McCartney ait atteint les sommets dans les années et les décennies qui ont suivis, ce premier triomphe demeure sa marque de fabrique. Bien que sous-estimé, il s’agit d’une entrée en matière parfaite pour une seconde carrière remarquable.

2 – « Band on the Run », Band on the Run, 1973

Si quelqu’un se demandait encore si McCartney pouvait s’en sortir en solo, « Band on the Run » a mis les choses au clair une bonne fois pour toutes. Il s’agit d’un morceau audacieusement complexe à propos d’une évasion rocambolesque dans laquelle McCartney fait entrevoir son souhait d’échapper à son passé. (George Harrison avait laissé échapper la phrase « If we ever get out of here » lors d’une réunion.) Mais même lorsque McCartney chante le conflit et l’enfermement, il se laisse emporter par le contentement. Le monde entier avait alors décidé de s’enfuir avec lui et avait propulsé la chanson au sommet des charts américains. Plus personne ne le prendrait pour un poids léger à l’avenir.

3 – « Too Many People », Ram, 1971

A la sortie de son deuxième album solo, McCartney avait toutes les raisons d’être furieux : son groupe adoré s’était dissout et tout le monde le lui reprochait. Il laissait alors libre cours à sa frustration dans un morceau surprenamment mordant, enregistré à New York. « Voilà ta première erreur / Prendre tout ce que tu avais et le briser, » chantait-il, pointant John Lennon du doigt. « Il s’était fait donneur de leçons et ça m’énervait, » déclarait McCartney en 1984. La mélodie incroyablement douce de « Too Many People » est néanmoins la preuve que le chanteur pouvait se servir à sa guise de son charme comme d’une arme. « Ce ne sont que quelques piques, » déclarait-il en 2001. « Ça n’a rien de bien méchant. »

4 – « Live and Let Die », Single, 1973

Un des morceaux les plus loufoques de Wings figure sur la bande-originale de la huitième aventure de James Bond, Vivre et laisser mourir. Producteur historique des Beatles, George Martin avait été chargé de sa composition. Artisan d’une composition vertigineuse, il l’avait assorti d’arrangements reggae pour faire retomber la pression. Bien que certains membres de la presse avaient critiqué le choix de Macca de se frotter à 007, « Live and Let Die » est devenu l’un de ses plus grands succès tant au Royaume-Unis qu’aux Etats-Unis. Encore aujourd’hui, c’est le point d’orgue de concerts gigantesques à grand renfort d’effets pyrotechniques renversants.

5 – « Uncle Albert/Admiral Halsey », Ram, 1971

Le premier numéro un de McCartney est un tour de force. Amas de chansons et d’effets sonores d’une durée inférieure à cinq minutes, ses multiples transitions le font paraître bien plus long. Inspiré par l’oncle de McCartney, Albert Kendall, et orchestré par George Martin et le Philarmonique de New York, il n’était pas sans rappeler les Beatles. Même Lennon, qui avait détesté Ram, avait dû admettre qu’il appréciait la chanson.

6 – « Jet », Band on the Run, 1973

Dans les années 70, tous les rockeurs se devaient de se mesurer à David Bowie. Mais seul McCartney pouvait le surpasser avec un tube comme celui-ci. Enregistré au Nigéria, « Jet » s’ouvre sur des cuivres majestueux avant de laisser place à des guitares glam rock, des synthés pleins de charme et un refrain plus qu’efficace. Il s’avère que « Jet » était le nom d’un des chiens de McCartney. De jeux de mots sur la conquête spatial au droit de vote des femmes, le reste des paroles est plus obscur. « Je ne sais pas vraiment quoi en dire, » confiait-il. « C’était plutôt fun, donc ça m’a plu. »

7 – « Junk », McCartney, 1970

« Junk » aurait tout d’abord dû se trouver sur le White Album. Une démo figure d’ailleurs sur l’Anthology 3. Pourtant, il a davantage sa place sur le premier album solo de McCartney. Un jeune homme contemple la vitrine d’un brocanteur et s’imagine vieux et oublié de tous. L’ambition de McCartney de faire ce qu’il lui chante est palpable. « J’aime assez l’idée de ne rien retravailler, » déclarait-il à RS en 1974. « On entend la porte s’ouvrir et quelques ricanements à l’arrière-plan. »

8 – « Hi, Hi, Hi », Single, 1972

McCartney a savamment entaché son image proprette avec cette célébration sans gêne du sexe, de la drogue et des guitares. Le single a été interdit de diffusion par la BBC. Même Macca ne pouvait pas s’en tirer en invitant des jeunes femmes à « s’étendre sur le lit, prêtes à accueillir un gros fusil. » McCartney protestera pourtant, répliquant que la BBC a confondu « body gun » et « polygon ». Ça change tout ! Selon lui, le refrain « We’re gonna get hi, hi, hi » pouvait d’ailleurs être envisagé au premier degré. Personne ne l’a cru, mais ça demeure une des chansons de Macca les plus appréciées.

9 – « Another Day », Single, 1971

McCartney écrivait tellement de bonnes chansons à la fin des Sixties qu’un tube de cette qualité pouvait rester dans ses placards pendant des années. Bien qu’il l’ait joué une première fois alors que les Beatles enregistraient Let It Be, il n’a jamais été enregistré avant que Macca commence à travailler sur Ram. Il avait alors décidé d’en faire son tout premier single solo. Classique parmi les classiques, le batteur Denny Seiwell l’avait d’ailleurs surnommé la « Eleanor Rigby de New York City, » les harmonies de Linda contribuant à donner vie à sa jeune protagoniste.

10 – « Venus and Mars » / « Rock Show », Venus and Mars, 1975

« L’objectif de Wings était d’être sur les routes, » confiait McCartney à Rolling Stone en 1976. « On est juste un groupe, pas un mythe. » Rien de ce que le chanteur faisait à l’époque ne passait pourtant inaperçu. Le diptyque par lequel le groupe entamait chaque concert de la tournée Wings Over America était quelque chose ! De cette introduction acoustique à ce crescendo rugissant, « Venus and Mars » / « Rock Show » casse tout sur son passage, y compris une des plus grandes stars de l’époque, Jimmy Page.

Par Jon Dolan, Simon Vozick-Levinson, Will Hermes, Rob Sheffield
Traduit et adapté par Jessica Saval

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