QUESTIONS ET REPONSES

QUESTIONS ET REPONSES


Question: Y a-t-il une différence entre l’antisémitisme et le racisme?
 

Réponse: L’antisémitisme est l’expression la plus extrémiste et la plus violente du racisme. C’est un phénomène qui existe depuis des millénaires; il n’a pas de frontières et tout au long de l’histoire il a entraîné la mort de millions de Juifs ainsi que de cruelles persécutions des minorités juives locales. Le summum de l’antisémitisme est bien évidemment la Shoah durant laquelle six millions de Juifs, à savoir environ le tiers du peuple juif de l’époque, furent exterminés par les Nazis de façon planifiée et organisée. En d’autres termes, l’antisémitisme est unique quant à son ampleur en temps et lieu, sa puissance et ses conséquences.

Question: Existe-t-il des manifestations racistes contre d’autres minorités dans la monde semblables au phénomène antisémite?

Réponse: Les phénomènes de persécutions de minorités ethniques et religieuses dans le monde ne sont pas rares (les Tsiganes en Europe, les Chrétiens dans le monde arabe: en Egypte, au Soudan, dans l’Autorité palestinienne et dans d’autres pays arabes, les Tutsis au Rwanda, les Kurdes en Irak, les Bahaïs en Iran et d’autres encore). Cependant, tous ces phénomènes se manifestent dans un certain contexte géographique et historique, la plupart d’entre eux provenant de tensions ethniques et religieuses entre deux groupes de la population. C’est ce qui fait la différence avec l’antisémitisme qui, comme mentionné plus haut, n’a pas de limite géographique; il trouve son expression au sein de différents groupes ethniques et religieux à travers le monde, et constitue un phénomène historique ininterrompu depuis 2500 ans.

Question: Pourquoi les Juifs sont-ils si violemment haïs?

Réponse: Des personnalités chrétiennes et musulmanes ont semé la haine des Juifs car ceux-ci refusaient de se convertir à ces religions nouvelles ayant adopté le principe du monothéisme juif, et restaient fidèles à leur propre religion. La haine des Juifs est certainement liée à toute haine éprouvée par les divers groupes d’une société envers une minorité différente, étrangère et désarmée ou aux manipulations d’un souverain et des groupes au pouvoir contres les minorités afin de rester à la tête du pays. A cela s’ajoute le fait que les Juifs, bien qu’étant une minorité persécutée, ont réussi à survivre dans des conditions difficiles et même à développer des capacités culturelles, sociales, économiques et scientifiques hors du commun. Les Juifs, en tant que minorité dépourvue d’État et de soutien politique et militaire, constituaient une cible facile pour les accuser de tous les maux économiques ou politiques, ainsi qu’un bouc émissaire à portée de main dans les sociétés dans lesquelles ils vivaient.

Question: Existe-t-il des fondements antisémites dans l’Islam et le Christianisme?

Réponse: Oui. Les écrits canoniques du christianisme et de l’islam contiennent des propos sévères à l’encontre des Juifs, car leurs auteurs considéraient le judaïsme comme une religion rivale dont les fidèles avaient refusé d’accepter le christianisme et l’islam et de s’y convertir. Certains cercles chrétiens et musulmans modérés prétendent qu’il s’agit de propos contre des personnalités ou des groupes juifs spécifiques et non pas d’une accusation contre l’ensemble du peuple juif. Quoi qu’ils en soit, alors que dans le monde chrétien seuls quelques groupes très extrémistes se fondent encore actuellement sur les Écritures saintes chrétiennes pour attiser la haine envers les Juifs, un très large éventail de personnalités musulmanes, dont celles appartenant aux courants centraux de l’islam, font abondamment usage des expressions anti-juives que l’on trouve dans les écrits islamiques afin d’inciter le peuple contre l’État d’Israël et les Juifs. Cette provocation se traduit par des actes de terrorisme et de violence de la part des groupes radicaux. Malheureusement, théologiquement parlant, tandis que le catholicisme a officiellement blanchi les Juifs de l’accusation d’avoir crucifié Jésus (bien qu’au niveau populaire, de nombreux catholiques y croient encore), aucune autorité musulmane analogue n’a encore déculpabilisé les Juifs de l’accusation collective figurant contre eux dans les écrits islamiques.

Question: On parle aujourd’hui du concept du «nouvel antisémitisme». Que signifie ce concept?

Réponse: Ce concept est né ces dernières années suite à l’analyse des vagues antisémites qui ont traversé l’Europe et d’autres endroits (comme par exemple la propagande antisémite dans le monde arabe). Les chercheurs ayant analysé ce phénomène en ont conclu que, contrairement à l’antisémitisme précédent, dont les motifs évidents étaient religieux et racistes, la toile de fond de l’antisémitisme contemporain est politique, c’est sa principale caractéristique. Il s’agirait donc d’une prise de position antisémite sous le couvert de positions politiques concernant l’État d’Israël, sa légitimité et sa politique. Cela ne veut pas forcément dire que l’antisémitisme contemporain ne comporte pas également des motifs religieux et racistes. En effet, on y retrouve souvent des motifs de ce genre, si répandus dans les milieux antisémites.

Question: Est-ce qu’être anti-sioniste signifie être antisémite?

Réponse: Refuser au peuple juif le droit à son propre mouvement national est une marque d’antisémitisme, car le droit à un mouvement national constitue le droit naturel de toute nation. Si on refuse ce droit au peuple juif, il s’agit alors de discrimination fondamentale, donc d’antisémitisme. Je soulignerai ici que les propagandistes du «nouvel antisémitisme» refusent le droit à l’existence de l’État d’Israël, l’accusant de nazisme, lui associant des symboles nazis, le diabolisant et reprochant aux communautés juives de trahir leur pays de par leur soutien envers Israël. Toutes ces manifestations constituent des motifs antisémites apparaissant sous le couvert d’anti-sionisme ou d’opposition à la politique d’Israël.

Question: Le refus du droit au peuple palestinien à un mouvement national n’est-il pas tout aussi raciste?

Réponse: Actuellement, il n’existe pratiquement pas en Israël, et encore moins dans le monde, d’élément qui refuse aux Palestiniens leur droit à l’autodétermination; Israël mène depuis plus de dix ans des négociations avec le mouvement national palestinien pour la création d’un État palestinien.Il est important de souligner que, jusqu’aux premières décennies du XXe siècle, les Arabes vivant en Israël se considéraient eux-mêmes comme appartenant à la Syrie, à l’Égypte ou à la Transjordanie (le Royaume hachémite) et que le mouvement national palestinien a été fondé en contrepoids du mouvement sioniste et non pas comme organisme autonome fonctionnant par lui-même. Il convient par ailleurs de préciser que c’est le mouvement national palestinien qui a repoussé la décision de partage de l’Onu (les Juifs l’ayant accepté), a prôné l’anéantissement de l’État d’Israël (dans la charte palestinienne de l’O.L.P.) et commet, depuis la création de l’État d’Israël, de cruels actes terroristes contre des civils israéliens, causant ainsi la mort de milliers de victimes innocentes.

Question: Est-il légitime de critiquer la politique du gouvernement israélien?

Réponse: Bien entendu. Tant que l’on attaque le gouvernement comme un facteur politique légitime (comme tout autre facteur politique légitime dans le monde) et non pas comme s’il s’agissait d’un facteur démoniaque et inhumain.

Question: Comment peut-on remarquer si une attitude quelconque envers Israël est entachée d’antisémitisme?

Réponse: Toute discrimination de l’État d’Israël par rapport à d’autres pays constitue le signe de positions antisémites. Lorsque l’on juge les démarches d’Israël selon des normes systématiquement différentes de celles adoptées envers d’autres pays, il s’agit bien là d’une attitude aux fondements antisémites. Depuis sa création en tant qu’État du peuple juif, l’État d’Israël doit affronter des critiques démesurées sur sa politique, sans rapport à ses actes, et ne tenant compte, ni des circonstances l’ayant conduit à sa prise de politique, ni des mesures bien plus graves prises à son encontre ou à l’encontre d’autres peuples. Il semblerait bien que l’on considère Israël en tant qu’État exactement de la manière dont on considérait autrefois le Juif en tant qu’un individu, c’est-à-dire d’une manière discriminatoire et empreinte de positions antisémites.

Question: Pouvez-vous nous citer des exemples de cette attitude envers l’État d’Israël?

Réponse: Lorsque l’on accuse Israël de pratiquer une politique nazie, alors que ces propos graves n’ont aucun fondement dans les faits et qu’ils sont en contradiction avec la réalité dans laquelle agit l’État d’Israël selon des lois démocratiques et sous le contrôle vigilant de la Cour Suprême d’Israël, qui jouit d’une réputation solide dans le monde entier, alors il s’agit bien là d’antisémitisme. Lorsque l’on critique de façon unilatérale la barrière de sécurité et les barrages dressés par Israël afin de contrôler les allées et venues des Palestiniens, sans mettre en évidence le terrorisme contre Israël ni l’obligation qu’a Israël de prendre des mesures de défense, alors il s’agit bien là d’attitude discriminatoire. Lorsque les organisations pour les droits de l’homme consacrent une grande partie de leur temps à critiquer Israël sans prendre en ligne de compte de la même façon la violation flagrante des droits de l’homme, telle que le meurtre prémédité de milliers de citoyens israéliens innocents, (y compris des bébés, des enfants et des vieillards), meurtres commis par les organisations terroristes palestiniennes depuis des dizaines d’années et avec une recrudescence accrue depuis l’Intifada, ou lorsque l’on ignore le massacre et l’expulsion d’individus en masse qui s’effectue ailleurs (au Soudan, par exemple), ou que l’on ne prend pas en ligne de compte la privation des droits de citoyenneté envers les femmes et les homosexuels comme c’est le cas dans les États arabes et musulmans, il s’agit là d’une attitude discriminatoire et unilatérale sur les motifs de laquelle il faut s’interroger. Dans un grand nombre de cas, les motifs de cette attitude sont souvent antisémites.

Question: Est-il légitime de critiquer un Juif qui soutient l’État d’Israël?

Réponse: Il est légitime de critiquer tout individu de manière pertinente. Il est légitime de critiquer un Juif qui affiche son soutien envers Israël, tout comme il est légitime de critiquer un Arabe affichant son soutien envers les Arabes (il est d’ailleurs surprenant que les cercles de gauche n’aient pas critiqué les positions pro-arabes des citoyens israéliens arabes ou musulmans). Il est néanmoins illégitime de faire porter à un Juif la responsabilité de la politique d’Israël ou de mettre en doute sa loyauté envers son pays de citoyenneté. Il faut toujours se souvenir que dans un État démocratique, chacun peut librement exprimer son opinion dans tous les domaines et que ceci constitue un droit élémentaire, et que tout Juif a le droit de soutenir l’État d’Israël. Critiquer le droit de Juifs d’exprimer leur soutien envers l’État d’Israël constitue un acte anti-démocratique et découle de motifs antisémites.

Question: Le nouvel antisémitisme est-il lié au conflit israélo-arabe?

Réponse: Oui. De nombreuses personnalités politiques et religieuses dans le monde arabe se servent de l’antisémitisme pour XX soulever l’opinion publique arabe et internationale contre l’État d’Israël et le peuple juif en raison de son soutien envers Israël. Malheureusement, les porte-drapeaux actuels de l’incitation à l’antisémitisme sont des éléments gouvernementaux, politiques et médiatiques des États arabes (surtout en Syrie, en Arabie Saoudite et en Egypte), et que ce sont des communautés musulmanes à l’étranger, surtout en Europe, qui sont à la source des actes violents commis contre les Juifs.

Question: Comment les Arabes peuvent-ils être antisémites alors qu’ils sont eux-mêmes sémites?

Réponse: L’antisémitisme a toujours concerné, partout dans le monde, uniquement les Juifs. Les Nazis, que l’on peut considérer comme étant les mieux placés pour interpréter l’antisémitisme, ont expliqué qu’ils étaient hostiles uniquement aux Juifs, et n’incluaient pas les autres peuples sémites. Bien au contraire, les Nazis n’avaient aucune difficulté à haïr les Juifs tout en courtisant les Arabes; ils se sont grandement efforcés, en général avec succès, de s’attirer la sympathie des Arabes et ont joui de l’amitié et du soutien de nombreux dirigeants arabes (Bernard Louis, «L’Islam dans l’Histoire», tiré du chapitre «Sémites et Antisémites»). A ce propos, il convient de signaler l’alliance conclue durant la Seconde guerre mondiale entre Hitler et le chef national palestinien, le mufti Haj Amin al-Husseini, qui rencontra Hitler et l’encouragea à étendre ses plans d’extermination des Juifs jusqu’en Israël. Le terme «antisémite» est donc réservé à la haine envers les Juifs, et c’est donc pour cette raison que les Arabes peuvent être antisémites, bien qu’étant eux-mêmes sémites.

Question: Quel État prône-t-il, de nos jours, ouvertement l’antisémitisme?

Réponse: L’Iran est l’État le plus antisémite, il diffuse une propagande antisémite extrêmement venimeuse, prône publiquement l’anéantissement de l’État d’Israël, y perpètre des actes terroristes et tente de saboter tout processus politique entre Israël et ses pays voisins. L’attitude indulgente des Nations Unies et des autres États envers l’Iran, malgré son antisémitisme et ses déclarations en faveur de la destruction de l’État d’Israël, est la preuve que l’on n’a pas tiré la leçon de la Shoah et que la communauté internationale ne désire nullement blâmer ni punir les pays hissant ouvertement le drapeau de l’antisémitisme.

Question: Qu’est-ce que l’accusation de meurtre rituel?

Réponse: L’accusation de meurtre rituel est une calomnie malveillante selon laquelle les Juifs se serviraient du sang d’enfants chrétiens pour préparer leurs matzot (pains azymes) pour la fête de Pessa’h (Pâque juive). Quiconque connaissant même vaguement les pratiques de la religion juive sait que, d’après les lois de la Torah, il est strictement interdit de manger du sang («mais évite avec soin d’en manger le sang, car le sang c’est la vie», Deutéronome 12, 23; «loi perpétuelle pour vos générations: toute graisse et tout sang, vous vous abstiendrez d’en manger», Lévitique 3, 17) et bien entendu de tuer («tu ne tueras point» dans les Dix Commandements). C’est le judaïsme qui a inculqué ces interdictions à l’humanité tout entière, et il est donc évident qu’il s’agit d’une vile accusation contre les Juifs. Parmi les accusations de meurtre rituelles plus connues, nous pouvons citer celle de Damas en 1840, où l’on a accusé les Juifs d’avoir kidnappé et assassiné un moine chrétien pour les besoins de leur culte. Durant les investigations qui avaient été entreprises à l’époque à Damas, il s’est avéré, avec certitude, qu’il s’agissait d’une accusation perverse. Des cercles antisémites, comprenant également des Arabes, dont le plus célèbre est Mustafa Tlass, ancien ministre syrien de la Défense, continuent à diffuser cette calomnie dans des livres et des articles qui prétendent que cette accusation est justifiée.

Question: Les « Protocoles des Sages de Sion»: de quoi s’agit-il ?

Réponse: Il s’agit d’un document fabriqué par des agents de la police secrète russe agissant à Paris à la fin du 19e siècle. La majeure partie du contenu des Protocoles constitue le plagiat d’un ouvrage français écrit en 1864 par Maurice Joly, intitulé «Le Dialogue aux Enfers entre Machiavel et Montesquieu». Cet ouvrage décrit une controverse imaginaire entre Machiavel, le défenseur de la tyrannie et Montesquieu – celui du libéralisme. Joly a voulu montrer à travers son livre que la tyrannie risquait de porter atteinte à la politique moderne et critique ainsi de façon dissimulée la politique de Napoléon III. Chaque fois que Joly traite de la politique de Napoléon (tel qu’il la fait interpréter par Machiavel), les falsificateurs y introduisent les Juifs. C’est ainsi qu’a été produit un document détaillant le soi-disant programme d’une direction juive internationale et secrète, ayant pour but de conquérir les sources de puissance du monde par la corruption morale, la mainmise sur la fortune mondiale et la propagande belliciste. Une comparaison entre les textes du livre de Joly, paru en 1864 et les Protocoles parus dans les années 1890 prouve de façon claire et nette qu’il s’agit d’un plagiat. Le leitmotiv de la réunion d’un groupe nommé «les Sages de Sion» au sein des groupes antisémites provient vraisemblablement du livre de Hermann Goedsche, antisémite allemand qui a publié en 1868, sous le pseudonyme de Sir John Retcliffe, un roman intitulé «Biarritz». L’un des chapitres de cet ouvrage, intitulé «Au cimetière juif de Prague», décrit une assemblée de représentants des 12 tribus d’Israël réunis autour de la tombe d’un rabbin au cimetière de Prague pour une rencontre traditionnelle qui se tient une fois tous les cent ans. C’est lors de ces assemblées que les Juifs planifient de dominer le monde chrétien. Le texte des Protocoles a tout d’abord été diffusé en Russie puis en Allemagne par des cercles antisémites et nazis, et il est considéré comme l’un des plus grands facteurs de l’antisémitisme en Europe dans la première moitié du XXe siècle, et en fait jusqu’à l’heure actuelle. Des groupes antisémites propagent, encore actuellement, les Protocoles en tant que document authentique dans le but d’accroître la haine du peuple juif. Dans le monde arabe, les «Protocoles des Sages de Sion» sont très souvent mentionnés comme décrivant le véritable programme des Juifs de régner sur le monde, ces cercles antisémites prétendant que le lobby juif sioniste aux États-Unis ainsi que l’État d’Israël lui-même prennent part à ce complot.

Question: A-t-il été prouvé juridiquement que les Protocoles sont un faux?

Réponse: Oui. Cela a été prouvé au cours de plusieurs actions judiciaires dans divers pays. Le procès le plus illustre et le plus exhaustif sur cette question, dans lequel il a été prouvé que ce document est indubitablement faux, s’est tenu en Suisse dans les années 1933-1935, suite à la plainte déposée par la communauté juive de Berne contre la diffusion des Protocoles dans une assemblée organisée par des antisémites à Berne. Un autre procès célèbre a été intenté en Afrique du Sud en 1935. (Nous conseillons, pour en savoir davantage, de lire l’ouvrage de la juge israélienne en retraite, Hadassa Ben Ito «Le mensonge refuse de mourir» / «The lie that wouldn’t die»).

Question: Toute personne utilisant des symboles nazis est-elle nécessairement antisémite?

Réponse: L’utilisation de symboles antisémites exprime un soutien envers la politique nazie qui arborait l’étendard de l’extermination du peuple juif, il s’agit donc d’un acte antisémite. Certains se servent de symboles nazis dans le cadre d’une critique contre un régime tyrannique, et dans ce cas, on peut se demander si c’est légitime ou non. Toutefois, utiliser les symboles nazis à des fins politiques pour s’attaquer à Israël et aux États-Unis est inacceptable étant donné qu’il s’agit de régimes démocratiques garantissant les droits de l’homme et contrôlés par des tribunaux autonomes; leur attribuer des caractéristiques nazies est par conséquent empreint de haine envers Israël et les États-Unis. Les motifs de cet acte peuvent être antisémites.

Question: Comment combat-on l’antisémitisme?

Réponse: Nous devons de lutter contre le phénomène antisémite par tous les moyens légaux dont nous disposons et avons l’obligation de le faire. Nous devons traduire en justice toute personne, organisation ou État faisant de la propagande antisémite; nous devons empêcher et interdire toute propagande antisémite dans tous les médias. Dans les États où ce phénomène est répandu, il faut faire connaître la signification et les dangers de l’antisémitisme par le système scolaire et enseigner Shoah. On ne doit pas se taire face à des manifestations antisémites, quel qu’en soit l’élément propagateur. Dans une grande partie des États du monde, il existe une législation contre la propagande antisémite, la négation de la Shoah et l’utilisation de symboles interdits (les symboles des Nazis par exemple). Il faut donc veiller, dans ces pays-là, à ce que les lois soient appliquées et les coupables punis.

Question: La lutte contre l’antisémitisme est-elle efficace?

Réponse: La lutte contre l’antisémitisme peut être certes épuisante, mais elle finit par porter ses fruits. Durant ces dernières années, la lutte contre l’antisémitisme a connu plusieurs succès: dans les pays où des mesures sévères ont été prises contre l’antisémitisme, celui-ci a diminué; la France a interdit les émissions des chaînes de télévision antisémites (l’«Al-Manar» libanais et le «Sahar1» iranien), l’Onu et certains parlements dans le monde ont proclamé dans des cérémonies leur engagement dans la lutte contre l’antisémitisme.

Question: Connaissons-nous des activistes antisémites repentants?

Réponse: Oui. Par exemple, David Greason, un activiste d’extrême-droite fasciste australien. En Italie, tout un parti, le parti «Alleanza Nazionale», s’est affranchi de son passé fasciste (avec en tête l’actuelministre des Affaires Etrangères italien, Gianfranco Fini). Ceci prouve que les extrémistes ne sont pas toujours attachés à leurs positions et qu’ils peuvent être persuadés, que leurs positions antisémites sont souvent le résultat de l’ignorance, d’un manque d’information et de la connaissance des faits et des événements historiques, ainsi que de la méconnaissance des Juifs et de la religion juive.