Société nationale des chemins de fer français

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Société nationale des chemins de fer français
Logo actuel de la SNCF

Villennes-sur-Seine BB.15034.JPG

Création 31 août 1937 (décret-loi prévoyant la création de la SNCF)
1er janvier 1938 (création officielle)
Dates-clés 27 septembre 1981: lancement commercial du TGV.
1er janvier 1983: statut d'EPIC.
13 février 1997: création de RFF.
1er janvier 2015: réunification de RFF et de la SNCF.
Prédécesseur Compagnie des chemins de fer du Nord
Administration des chemins de fer d'Alsace-Lorraine
Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée
Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans et du Midi
Compagnie des chemins de fer de l'Est
Administration des chemins de fer de l'État
Forme juridique EPIC[1]
Sigle SNCF
Slogan(s) « Des idées d'avance »
« Donner au train des idées d'avance » (2005)
« Prenez le temps d'aller vite » (2001)
« À nous de vous faire préférer le train » (1995)
« Le progrès ne vaut que s'il est partagé par tous » (1991)
« SNCF, c'est possible ! » (1988)
« Le train du bon temps à bon prix » (1983)
« Prenons le train » (1970/1980) »
Siège social Drapeau de la France La Plaine Saint-Denis, Saint-Denis (France)
Actionnaires État français
Direction Guillaume Pepy, Jacques Rapoport, Frédéric Saint-Geours
Effectifs 250 000 salariés (groupe)
dont 155 000 pour l'EPIC (fin 2013)
Site web www.sncf.com
Localisation France (Réseau ferré national propriété de SNCF Réseau)
Longueur 29 273 km
Dont électrifiés 15 687 km
Écartement des rails Standard UIC (1 435 mm)
Trafic voyageurs en augmentation 1,1 milliard par an[2]
Trafic fret en diminution 19,5 milliards de tkm (2013)[3]

Carte TGV-fr.svg
Principales lignes exploitées par la SNCF.

La Société nationale des chemins de fer français, SNCF, est l'entreprise ferroviaire publique française, officiellement créée le 1er janvier 1938 en application du décret-loi du 31 aout 1937. Elle est notamment présente dans les domaines du transport de voyageurs, du transport de marchandises et réalise la gestion, l'exploitation et la maintenance du réseau ferré national dont elle est propriétaire.

La SNCF est composée de trois EPIC mais elle possède de nombreuses filiales aussi bien de droit public que de droit privé qui forment le groupe SNCF.

Présentation[modifier | modifier le code]

Depuis le 1er janvier 2015 la SNCF est constituée de trois établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC): l'EPIC mère « SNCF » chargé du pilotage stratégique du groupe, « SNCF Réseau » propriétaire et gestionnaire du réseau ferré national et « SNCF Mobilités » chargé de l'exploitation des trains[4][5].

La Société nationale des chemins de fer français est devenue un établissement public à caractère industriel et commercial en 1983[6], elle était auparavant une société anonyme d'économie mixte.

Elle détient des participations majoritaires ou totales dans des sociétés de droit privé regroupées dans le groupe SNCF et dont la tutelle de l'État est exercée par la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie.[7] Le siège social de la SNCF se trouve à La Plaine St-Denis, 2 place aux étoiles, à côté de la gare Stade de France Saint-Denis du RER D.

L'ensemble du groupe SNCF emploie près de 250 000 personnes parmi lesquelles 155 000 sont salariées de l'EPIC soit 62% des effectifs[8].

En 2012 la SNCF exploite environ 29 273 km de lignes[9], dont 1 884 km de lignes à grande vitesse[9] et 15 687 km de lignes électrifiées[9]. Elle fait circuler en moyenne 14 000 trains par jour et transporte 1 milliard de personnes par an. Par son volume d'activité et la taille de réseau, c'est la troisième entreprise ferroviaire européenne, après la Deutsche Bahn et les chemins de fer russes.

En 2014 la SNCF a enregistré un résultat net de 605 millions d'euros (contre une perte nette de 180 millions d'euros en 2013). L'EPIC SNCF Mobilités a réalisé un chiffre d'affaires de 27,2 milliards d'euros[10].

Le reste du groupe SNCF, qui a réalisé 7,1 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2009[11], intervient dans les domaines suivants : logistique et transport routier de marchandises, transport routier de voyageurs (Keolis), liaison maritime (SeaFrance), ingénierie (EFFIA, INEXIA, commerce en ligne (Voyages-sncf.com), billettique (RITMx). Le groupe possède aussi des participations dans des sociétés ferroviaire et gestionnaires d'infrastructure portuaire partagées avec d'autres partenaires comme Eurostar, Thalys, Elipsos, Lyria et Nuovo Trasporto Viaggiatori.

En 2015, le président de son conseil de surveillance est Frédéric Saint-Geours.

Historique[modifier | modifier le code]

Un TGV Réseau duplex.
La BB 67496 en tête d'une rame Corail.
La CC 72147 en tête d'une rame Corail.
La BB 26063 en livrée Fret, en tête d'une rame Téoz.
Un TGV portant la nouvelle livrée Carmillon.
Les BB 7287, 22323 et 26052.
Un train de Fret SNCF tracté par la BB 22384.
La BB 67438 en tête d'une rame Corail.
Un X 73900.

La Société nationale des chemins de fer français a été créée par convention du 31 août 1937[12] entre l’État et les différentes compagnies privées de l'époque: Nord, Est, PO Midi, PLM, auxquelles s'ajoutent les Syndicats du Chemin de fer de Grande Ceinture et de Petite Ceinture et les deux administrations nationales, les chemins de fer d'Alsace-Lorraine et le Réseau de l’État. Le 1er janvier 1938[13], l’exploitation des lignes de ces anciennes compagnies, syndicats et administrations est transférée à la nouvelle SNCF, les anciennes compagnies de chemin de fer restant propriétaire de leur domaine privé propre[14]. Cette convention a été validée par décret-loi du 31 août 1937[15]. La SNCF exploite alors un réseau comportant 42 500 km de voies[16] dont 8 % sont électrifiées et emploie 515 000 cheminots[17].

La SNCF a été créée, à l'origine, sous le régime d'une société anonyme d'économie mixte, pour une durée de 45 ans, dont l'État possédait 51 % du capital, les 49 % restants appartenant aux actionnaires des sociétés financières ayant succédé aux anciennes compagnies. Les agents de la SNCF ne sont pas des fonctionnaires mais la plupart des membres du personnel (dits "cadre permanent") bénéficient d'un statut particulier et d'un régime spécial de retraite. Les personnels contractuels sont affiliés au régime général de la sécurité sociale créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

À partir de 1941 les locomotives à vapeur de la SNCF sont équipées du traitement intégral Armand (TIA).

Durant la Seconde Guerre mondiale le réseau ferré est gravement endommagé. La SNCF perd près de 20% de l'ensemble de ses moyens[18].

Après de longues années de reconstruction et de modernisation du réseau, la SNCF retrouve une activité commerciale équivalente à celle d'avant-guerre et peut s'enorgueillir d'exploits techniques. Les 28 et 29 mars 1955 les locomotives CC 7107 et BB 9004 de la SNCF atteignent 331 km/h, double record du monde de vitesse. Dans les années 1950, est définitivement mis au point, par les ingénieurs de la SNCF, l'usage de l'électrification par courant alternatif « à fréquence industrielle », qui se généralise par la suite en France et dans le monde.

Afin de reconquérir une clientèle d'hommes d'affaires, la SNCF participe, dès sa création en 1957, au réseau des trains Trans-Europ-Express (TEE). Parallèlement, elle renouvelle son matériel pour ses « trains drapeaux » en commandant des nouvelles voitures inox. En 1967 le Capitole est le premier train à atteindre 200 km/h en service commercial, sur une partie de son trajet (Orléans-Vierzon) entre Paris et Toulouse.

Dans les années 1960 et 1970, face à la concurrence de l'automobile ainsi qu'à l'émergence de transports guidés innovants, tel l'aérotrain, et de nouveaux avions à décollage court, la SNCF se lance dans la grande vitesse ferroviaire, avec le prototype TGV 001 livré en 1972. À la fin des années 1960, pour moderniser ses « trains drapeaux », la SNCF met en service de nouvelles voitures dites « Grand confort »[19] sur certaines relations en Paris et la province.

Au début des années 1970, pour accroître la vitesse sur les lignes non électrifiées et moyennement armées, la SNCF met en service de nouvelles rames automotrices ETG (Éléments à Turbine à Gaz) propulsées par une turbine à gaz, appelées turbotrains, auxquelles succéderont les rames RTG (Rames à Turbines à Gaz). Outre l’aspect innovant de leur propulsion, un temps envisagé pour le futur TGV, et de leur légèreté, les ETG Paris-Caen-Cherbourg marquent une rupture commerciale avec le passé ; quasi-cadencement (plusieurs trains à heure fixe au cours de la journée), accès de la vitesse aux voyageurs de 2de classe sans supplément (en rupture avec la philosophie des "trains d’affaires avec suppléments", tels les Trans Europ Express). Autant de nouveautés qui seront reprises au lancement du TGV.

Le 31 mars 1974 la 141 R 73 du dépôt de Sarreguemines est la dernière locomotive à vapeur de la SNCF qui effectue un service commercial. Un an plus tard, en 1975, apparaissent les premiers voitures Corail dessinés par Roger Tallon. Leur couleur extérieure (bicolore avec porte d’accès de couleur vive), leur aménagement intérieur (sièges disposés de chaque côté d’un couloir central s’inspirant d’une cabine d’avion, climatisation dans les deux classes, siège en binôme en 2de classe séparé d’un accoudoir amovible, tablette de lecture amovible) et leur douceur de roulement tranchaient radicalement des autres matériels classique en service, parfois datant d’avant-guerre, donnant ainsi un effet de jeunesse et de modernité au transport ferroviaire que souhaite incarnée la SNCF face à la concurrence automobile.

Le lancement commercial du TGV a lieu en septembre 1981 entre Paris et Lyon. L’innovation est non seulement technique, mais aussi commerciale avec la réservation obligatoire. Depuis cette date le réseau français de lignes à grande vitesse, LGV, n'a cessé de croitre avec plus de 2 000 km en service et 750 km en travaux en 2014.

Le 30 décembre 1982, entre en vigueur la Loi d'orientation sur les transports intérieurs (LOTI). Le 31 décembre 1982, la convention de 1937 arrive à expiration, et l'ensemble de la SNCF revient à l'État. Le 1er janvier 1983, la SNCF devient alors un établissement public à caractère industriel et commercial et ses agents gardent leur statut particulier. Un cahier des charges et des « contrats de plan » pluriannuels règlent l'ensemble des relations entre l'État et l'entreprise.

La marque TER, Transport express régional, est créée en 1986.

Au début des années 1990, la directive européenne 91/440[20] vise à permettre une ouverture à la concurrence. Elle impose notamment la séparation de la gestion de l'infrastructure et de l'exploitation ; la distinction du gestionnaire de l'infrastructure et des entreprises ferroviaires.

Elle ne sera cependant transposée dans le droit français qu'en 1995. Le rapport de la cour des comptes de 2007 relève que la séparation entre gestion de l'infrastructure et de l'exploitation telle qu'elle a été effectuée en 1997 allait « au-delà des exigences » de l'article 1 de la directive 91-440, qui n'exigeait qu'une séparation comptable. En outre, l'article premier de la directive 91/440 a été abrogé en 2001 par la directive 2001/12/CE[21].

Cette même année 1995, une importante crise due essentiellement au projet de réforme des retraites des cheminots lancée par le gouvernement Alain Juppé se traduit par une longue grève. Le projet est finalement abandonné. Aucun contrat de plan n'a été signé, mais l'État continue d'apporter une aide correspondant aux prestations dites de service public qui incluent : les tarifs spéciaux pour les voyageurs des « Grandes Lignes » (réduction pour les familles nombreuses, pour les militaires, etc.) ; elles représentent en 2006 environ 80 millions d'euros dans les comptes de la SNCF (sur un chiffre d'affaires de 17 milliards). L'exploitation des services d'intérêt régional TER par l'intermédiaire de conventions avec les régions qui sont devenues les autorités organisatrices (les AO de ces services).

L'année 1996 voit l'arrivée de nouvelles réformes à caractère législatif. Elles sont portées par Anne-Marie Idrac, alors secrétaire d'État aux Transports. Elles comprennent la création d'un nouvel Établissement public à caractère industriel et commercial chargé de gérer le réseau et l'infrastructure. C'est ainsi que Réseau ferré de France, RFF, est créé le 13 février 1997 par scission de la SNCF. RFF devient alors propriétaire de l'infrastructure et décideur en matière d'aménagement, de développement et de valorisation du réseau mais son exploitation et son entretien sont délégués à la SNCF; l'expérimentation de la régionalisation des services de transports régionaux de voyageurs qui donne aux régions la responsabilité de définir le service public régional et leur transfère les financements de l'État. Cette expérimentation imaginée par Anne-Marie Idrac sera généralisée à toutes les régions en 2002 par le ministre Jean-Claude Gayssot. En 2007, le renouvellement de nombreuses conventions TER entre les régions et la SNCF marque le succès de cette politique de décentralisation, qui a permis une relance des investissements, notamment dans le matériel roulant, et conduit à des taux de croissance du trafic proches de 10 %[réf. nécessaire] par an.

Dans le cadre de cette réforme, un contrat va formaliser ces nouvelles relations : c'est le « pacte de modernisation ». L'État s'engage alors à désendetter la SNCF et à garantir les acquis des cheminots. Il garantit aussi l'exploitation exclusive de la SNCF sur le réseau ferré. La SNCF s'engage en contrepartie à rédiger un projet industriel, à se recentrer sur le client et à rééquilibrer ses comptes.

En 1997, la propriété du réseau est donc transférée à Réseau ferré de France, qui reçoit également la charge de la dette liée à l'infrastructure. La SNCF conserve la mission d'exploiter les services de transport et la partie « commerciale » des gares, et doit acquitter à RFF une redevance pour l'utilisation des voies et de la partie « ferroviaire » des gares. Par ailleurs, bien que la gestion de la circulation et l'entretien du réseau soient de la compétence de RFF qui est le gestionnaire de l'infrastructure, en pratique c'est la SNCF, gestionnaire délégué de l'infrastructure, qui exécute ces tâches pour le compte de RFF, dans le cadre d'une convention entre les deux ÉPIC.

Cette réforme avait pour but de rendre plus transparentes les relations financières entre l'État actionnaire et les entreprises ferroviaires, en vue de les assainir progressivement ; à ce titre, de désendetter la SNCF, et de rationaliser économiquement les investissements désormais portés par RFF sous condition de rentabilité mais aussi de permettre, dans des conditions non discriminatoires, l'arrivée de nouveaux exploitants ferroviaires (y compris sociétés privées), qui devaient concurrencer la SNCF sur les mêmes voies.

Sur le premier aspect, la réforme a permis à la SNCF désendettée de redresser sa situation économique, notamment grâce à l'exploitation commercialement efficace des TGV ; après de nombreux conflits entre RFF et la SNCF (à propos du patrimoine, de l'exécution des prestations d'entretien…), une convention pluriannuelle passée entre les deux entreprises en 2007 clarifie ces relations pour la gestion déléguée de l'infrastructure confiée à la SNCF. La question du niveau des péages reste en revanche un sujet de débat non stabilisé. Sur le second aspect, à savoir permettre une ouverture à la concurrence, celle-ci n'a été décidée par le gouvernement français qu'en avril 2006 pour le fret ; cette libéralisation conduit la SNCF à lancer un plan de restructuration de son activité fret dénommée « la révolution pour le client » [réf. souhaitée]. La prochaine étape de concurrence prévue par les textes européens est fixée au 1er janvier 2010 pour les trains de voyageurs internationaux.

Cependant la dette de la SNCF n'a pas disparu, elle a tout simplement été transférée à RFF. De plus cette organisation complexe débouchait sur un système absurde: la SNCF payait à RFF le droit d'utiliser le réseau et les infrastructures et RFF payait à la SNCF l'entretien et la gestion de ces derniers. Enfin les relations entre la SNCF et RFF ont souvent été houleuses provoquant des problèmes de communication comme la commande de « trains trop larges » par rapport aux quais[22].

Finalement en 2012, pour les 75 ans de la SNCF, Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, annonce une réforme ferroviaire[23] comportant notamment la création d'un « Gestionnaire d'Infrastructure Unifié » (GIU).

Le 2 avril 2013 la SNCF lance Ouigo, sa marque de TGV à bas coûts.

En septembre 2014, la SNCF lance un site de covoiturage, « IDVROOM ». Après avoir racheté « Easycovoiturage.com » et « 123envoiture.com » en 2013, la SNCF décide de crée un site dédié principalement aux trajets entre le domicile et le lieu de travail[24].

La nouvelle réforme du système ferroviaire est adoptée par le Sénat et l'Assemblée Nationale en 2014. Elle prévoit la réunification de la SNCF et de RFF au sein d'une même entité au 1er janvier 2015. À cette occasion une nouvelle organisation sera mise en place. La SNCF s'articulera autour de trois EPIC: un EPIC de tête SNCF qui gérera le gestionnaire de l'infrastructure SNCF Réseau et SNCF Mobilités chargé de l'exploitation des trains[25].

Entre décembre 2014 et janvier 2015, les 31 000 agents de la SNCF en contact avec le public reçoivent de nouvelles tenues (bleu marine avec un liseré rouge) fabriquées par la société bretonne Armor-Lux[26]. Celles-ci remplacent les anciennes tenues grises et violettes dessinées par Christian Lacroix en 2007 qui n'étaient guère appréciées[27]. Déjà en 1996 la SNCF avait fait appel à un couturier, Ted Lapidus, pour créer les tenues (bleu électrique) de ses agents[28].

RFF cesse d'exister le 31 décembre 2014. La nouvelle organisation de la SNCF est effective le 1er janvier 2015. La SNCF récupère ainsi la propriété du réseau ferré national et de l'ensemble des gares et infrastructures ferroviaires.

Le 7 janvier 2015 la SNCF annonce la suppression de 1 100 postes au cours de l'année 2015. 1 600 postes seront supprimés au sein de SNCF et SNCF Mobilités mais SNCF Réseau prévoit la création de 500 postes[29].

Le 10 février 2015, la direction de la SNCF annonce la mise en place du wifi à bord de ses TGV à partir de mi-2016. Mi-2017, l'ensemble des lignes TGV devrait bénéficier d'une couverture réseau 2G, 3G, 4G et Wifi[30].

Logotypes[modifier | modifier le code]

Le logo visuel actuel de la SNCF a été créé en 2005 par l'agence Carré Noir, filiale du groupe de communication Publicis. Il a été légèrement remanié en 2011 : arrondissement des angles, disparition des ombres à l'intérieur des lettres ainsi que derrière et séparation plus nette entre elles.

Le matériel roulant[modifier | modifier le code]

La BB 15051 en tête d'une rame Corail.
Un Z 24500.

La SNCF dispose d'une grande variété de matériel roulant: locomotives électriques, locomotives diesel, locotracteurs, TGV, autorails, automotrices, trams-trains, voitures voyageurs etc.

Une importante collection du matériel roulant de la SNCF est conservée et exposée à la cité du train de Mulhouse.

Voir les articles détaillés: Matériel moteur de la SNCF, Matériel remorqué de la SNCF et Livrées SNCF.

Le groupe SNCF[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Groupe SNCF.
Un TGV Atlantique.
La BB 26006 en tête d'une rame Téoz.
Un tram-train de la SNCF.
La BB 15047 en tête d'une rame à 2 niveaux.

La SNCF contrôle plus de 650 filiales présentes dans des activités liées au transport de personnes ou de marchandises, à la logistique ou à des activités d'études et d'ingénierie des transports, mais parfois fort éloignées du chemin de fer. Ces filiales de droit privé d'entreprises sont tenues par la société de portefeuille SNCF Participations et ses sous-holdings, dont quelques-uns groupent ces filiales et participations selon la branche d'activité industrielle. L'établissement public à caractère industriel et commercial SNCF et l'ensemble de ses filiales forment le groupe SNCF ; cette « dualité de côté EPIC et côté privé » est présente dans chaque branches d'activités industrielles.

En parallèle de cette diversification des services antérieurement directement liés au transport ferroviaire : courrier, colis, bagages accompagnés (Poste, Sernam) ont été transféré du rail vers la route.

Le groupe SNCF est l'un des tout premiers groupes de transport en Europe. Le premier site web de la SNCF en fréquentation, est « Voyages-sncf.com », géré par la filiale du même nom. En 2003, il a attiré 36 millions d'internautes et enregistré trois millions de transactions pour un chiffre d'affaires de 467 millions d'euros, dont 80 % pour la vente des seuls billets de trains, le reste concernant l'aérien, l'hôtellerie et la location de voitures[réf. nécessaire]. Il est aussi le plus gros client pour la publicité sur l'internet en France. En relation avec l'ADEME, il a lancé l'« éco-comparateur », qui permet de comparer l'impact en CO2 des choix de mode de transport.

La SNCF était aussi un opérateur de télécommunications via Télécom Développement, puis Cegetel. Sa participation dans cette dernière entreprise a été revendue en 2005 lors de la fusion de Cegetel avec Neuf Telecom SA[31].

La SNCF a lancé en décembre 2004 un nouveau mode d'exploitation et de commercialisation des voyages TGV, l'iDTGV.

Confronté à une baisse de l'activité fret, qui doit être restructurée, ainsi qu'à l'ouverture des lignes à la concurrence, la SNCF a identifié six relais de croissance (autoroutes ferroviaires, autoroutes de la mer, transport combiné, logistique urbaine innovante, investissements dans les ports et plates-formes multimodales[32]), en complément d'un fort investissement dans la rénovation des lignes de la banlieue parisienne.

Organisation[modifier | modifier le code]

Depuis le 1er janvier 2015 la SNCF s'organise autour de trois établissements publics à caractère industriel et commercial, SNCF, SNCF Réseau et SNCF Mobilités et cinq « métiers »[33] :

  • SNCF Réseau
  • SNCF Voyageurs
  • SNCF Logistique
  • SNCF Immobilier
  • SNCF Keolis

Avant la réforme de 2014 le groupe SNCF[34] était organisé de la façon suivante :

La réforme de 2014 a entrainé une réorganisation du groupe:

  • Les activités de SNCF Infra et de la Direction de la circulation ferroviaire sont regroupées avec RFF, ce dernier devenant l'EPIC SNCF Réseau ;
  • Toutes les activités de transport de voyageurs, exercées par SNCF Voyages (TGV, Ouigo), SNCF Proximités (TER, Transilien, Intercités), Gares & Connexions sont rassemblées sous l'activité SNCF Voyageurs ;
  • Les activités transport de marchandises et de logistique deviennent SNCF Logistique. Cette dernière rassemble toujours le pôle « transport ferroviaire de marchandises » comprenant Fret SNCF, VFLI et Captrain; Geodis, opérateur global de la chaîne logistique et STVA, spécialiste de la logistique des véhicules finis et les gestionnaires d’actifs, wagons et locomotives ;
  • Les activités de transport urbain (bus, tramway) sont exercées par Keolis ;
  • Les activités de valorisation de patrimoine sont exercées par une nouvelle activité, SNCF Immobilier.

Direction de l'EPIC SNCF[35][modifier | modifier le code]

  • Présidence du conseil de surveillance: Frédéric Saint-Geours[36] ;
  • Président : Guillaume Pépy ;
  • Président délégué : Jacques Rapoport (ancien président de RFF) ;
  • Inspecteur général Sécurité : Frédéric Castay ;
  • Directrice générale "Stratégie et Finances" : Florence Parly ;
  • Directeur général de la sécurité et de la qualité : Pierre Izard ;
  • Direction de l’audit et des risques : Christian Cochet ;
  • Direction « patrimoine et immobilier » : Sophie Boissard ;
  • Direction des ressources humaines : Jean-Marc Ambrosini ;
  • Gestion des hauts dirigeants : François Nogué ;
  • Direction digitale et communication : Yves Tyrode ;
  • Direction de la communication : Christophe Fanichet ;
  • Direction des centres de service : Xavier Roche.

Direction de SNCF Mobilités[35][modifier | modifier le code]

Logo de SNCF Réseau.

Direction de SNCF Réseau[35][modifier | modifier le code]

Un train de Fret SNCF tracté par la BB 60136.
  • Présidence : Jacques Rapoport ;
  • Direction générale : Alain Quinet et Claude Solard ;
  • Secrétariat général : Bénédicte Tilloy.
  • Gestion administrative et opérationnelle du réseau ferré français

Historique des présidents de la SNCF[modifier | modifier le code]

Nouveau siège de la SNCF à Saint-Denis.
Ancien siège de la SNCF, rue du Commandant René Mouchotte.
Article détaillé : Liste des présidents de la SNCF.

Depuis sa fondation en 1938, la SNCF a été présidée par[37]:

Autres directions[modifier | modifier le code]

  • 23 directions régionales approximativement calquées sur les régions administratives, sauf en région parisienne où leur découpage reflète l'organisation ancienne des réseaux (Paris Saint-Lazare, Paris Sud-Est, Paris-Est, Paris-Rive-Gauche et Paris-Nord).
  • Les établissements, au nombre de 280[réf. nécessaire] et spécialisés par fonctions :
    • EIM TGV : établissement industriel de maintenance des TGV (n'existe plus ; voir « Technicentre »).
    • ECT : établissement commercial trains.
    • EEX : établissement d'exploitation (exploitation, vente et accueil) (n'existe plus ; voir EEV et EIC).
    • EMM : établissement de maintenance du matériel (n'existe plus ; voir « Technicentre »).
    • EEV : établissement d'exploitation voyageurs.
    • EIMM : établissement industriel de maintenance du matériel (n'existe plus ; voir « Technicentre »).
    • EIV : établissement industriel équipement.
    • EIC : établissement infrastructure circulation (création à la suite de la séparation des ex-EEX en EEV et EIC).
    • ELRE : établissement logistique régional de l'équipement (n'existe plus).
    • EVEN : établissement équipement et entretien (n'existe plus ; voir « INFRAPOLE » [réf. souhaitée]).
    • Infralog : établissement infrastructure logistique (ex ELOG).
    • Infrapôle : établissement équipement et entretien. [réf. souhaitée]
    • EEF : établissement exploitation fret (n'existe plus ; voir DFA).
    • DF : Direction FRET (ex EEF). [réf. souhaitée]
    • ET : établissement Traction. [réf. souhaitée]
    • EMF : établissement multi-fonctions.
    • EMT : établissement de maintenance et de traction.
    • EI : établissement industriel (n'existe plus).
    • EPOC : établissement de production et d'optimisation du combiné. Créé en 2003 pour concevoir et produire les trains du combiné transportant les conteneurs. Son directeur est Stéphane Derlincourt (août 2006).
    • Technicentre : ateliers de maintenance et de réparation des véhicules ferroviaires (ex-EMM & ex-EIMM).

Depuis le 1er février 2008, l'ensemble des EMM, EIM et EIMM sont appelés Technicentres. Depuis le 1er janvier 2010, l'ensemble des EVEN a pris le nom INFRAPôle [réf. souhaitée] et les ELOG d'INFRALog [réf. souhaitée] à la suite de la création des Territoires de Production INFRA[Quoi ?]. Ces territoires sont au nombre de 3 : ATLANTIQUE, NORD-EST NORMANDIE, SUD-EST[réf. souhaitée].

Le pilotage de l'entreprise s'organise autour de huit domaines et activités : GL (Grandes Lignes), TER, IDF (Île-de-France), Fret, Matériel, Traction, Gestion d'infrastructure [réf. souhaitée], Gare [réf. souhaitée].

Filiales et participations de la SNCF[modifier | modifier le code]

La SNCF possède différentes filiales et participations[39],[40] :

Les résultats économiques du groupe[modifier | modifier le code]

La rentabilité[modifier | modifier le code]

Sur les sept dernières années, la SNCF a versé cinq fois des dividendes à son actionnaire l'État et réalisé une marge bénéficiaire récurrente de 2,1 milliards d'euros par an en moyenne, utilisée pour payer les intérêts de la dette et investir[46]. La crise bancaire de 2008 ayant entraîné une baisse de l'activité de la SNCF, en particulier sur les TGV, la SNCF a passé trois grosses provisions comptables pour déprécier la valeur de ses actifs en 2009, puis 2011 et 2013 et ainsi anticiper une baisse durable et à long terme de sa rentabilité car la flotte de ses TGV (480 en tout) est devenue surcapacitaire[47].

Même si la SNCF affiche un bénéfice net récurrent (hors provisions comptables pour dépréciations), au cours de chacune de sept années, la prise en compte de ces trois provisions (2009, 2011 et 2013) s'est traduit par l'affichage comptable de pertes nettes en 2009 et 2013.

Années (montant en euros) Total 2007-2013 2007 2008[48] 2009 2010 2011 2012 2013
Marges opérationnelles 14,7 milliards 2,3 milliards[49] 2,6 milliards[50] 1,69 milliards[51] 2,16 milliards ND 3,1 milliards 2,8 milliards
Bénéfices net 1,467 milliard 1,17 milliard[49] 575 millions moins 890 millions[52] 697 millions[53] 125 millions[53] 383 millions[46] moins 180 millions[54]
Bénéfices net récurents 3,245 milliards 575 millions 3 millions[52] 700 millions 985 millions[47] 383 millions[46] 582 millions[54]
Dividendes 752 millions 131 millions 183 millions[48] Pas 230 millions[55] 199 208 Pas

L'activité[modifier | modifier le code]

Le chiffre d'affaires global du groupe SNCF pour l'année 2010[56] s'est élevé à 30,466 milliards d'euros (24,882 milliards d'euros en 2009), soit une augmentation de 22 %. Cette augmentation s'explique par l'intégration de Keolis et des acquisitions de Geodis [réf. souhaitée] (+ 4 % à périmètre et changes constants).

La contribution au chiffre d'affaires par branche d'activité se décompose de la manière suivante :

  • Infra : 5,521 milliards d'euros ;
  • Proximités : 11,964 milliards d'euros ;
  • Voyages : 6,831 milliards d'euros ;
  • Geodis [réf. souhaitée] : 9,141 milliards d'euros ;
  • Gares et connexions : 1,2 milliard d'euros[57].

Pour l'année 2013, le groupe SNCF a vu son chiffre d'affaires global augmenter pour atteindre 32,23 milliards d'euros[58] (32,22 milliards d'euros en 2012) soit une faible augmentation de 0,5 % contre 2,5 % espéré.

De manière détaillée, les évolutions suivantes apparaissent en fonction des branches :

  • Infra : hausse de 4,2 % à 5,521 milliards d'euros (5,497 milliards d'euros en 2012) ;
  • Proximités : hausse de 1,1 % à 11,964 milliards d'euros (11,889 milliards d'euros en 2012) ;
  • Voyages : baisse de 1,4 % à 6,831 milliards d'euros (6,933 milliards d'euros en 2012) ;
  • Geodis : baisse de 1,8 % à 9,141 milliards d'euros (9,410 milliards d'euros en 2012) ;
  • Gares & Connexions : hausse de 8,5 % à 1,185 milliard d'euros (969 millions d'euros en 2012).

La dette nette baisse passant de 7,52 milliards d'euros en 2012 à 7,39 milliards d'euros en 2013[59].

Les grandes questions[modifier | modifier le code]

L'équilibre économique du système ferroviaire[modifier | modifier le code]

Une grande partie de la dette ferroviaire antérieure à 1997 est rattachée à RFF[60] au nom de l'État, mais n'est pas prise en compte (contrairement à l'Allemagne) dans les critères d'endettement de la France retenus au titre du traité de Maastricht[61].

La tendance de l'État à ne pas assurer les dotations nécessaires d'une part à la couverture de cette dette, d'autre part au financement de l'entretien et du développement du réseau, font peser sur les péages[62] payés par la SNCF, qui représentent 25 à 30 % de ses coûts, une pression à la hausse. Or la possibilité pour la SNCF de répercuter dans les tarifs aux voyageurs ces augmentations des péages reste problématique.

Les bons résultats économiques de la SNCF constatés dans ses comptes 2007[63], à la fin de la présidence d'Anne-Marie Idrac, ont conduit l'État à lui demander le versement d'un dividende et d'une contribution au budget de l'Agence pour le financement des transports terrestres (AFITT). Le gouvernement a en outre indiqué que les péages[62] seraient augmentés à l'avenir. Un nouvel équilibre devra donc être trouvé, d'autant plus que la SNCF sera confrontée à partir de 2010-2011 à la question du financement du renouvellement de son parc de rames TGV, au moment même où la concurrence sur les voyageurs internationaux sera ouverte.

L'arrivée de la concurrence intramodale[modifier | modifier le code]

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La SNCF a bénéficié dans le passé d'un double monopole, sur le transport ferroviaire d'une part et sur le transport de voyageurs entre villes françaises d'autre part. Sauf cas particuliers prévus par la loi, il n'existait pas de liaisons régulières inter-villes par autocar[réf. nécessaire].

Elle est cependant soumise à une vive concurrence intermodale :

  • transport routier et par voie fluviale sur le fret et à l'international ;
  • transports aériens ;
  • voitures particulières et notamment covoiturage et auto-partage. Sur ce dernier point SNCF s'est maintenant positionné avec sa marque iDvroom ;

Le cadre juridique pour l'exercice d'une concurrence intramodale est en place en France pour ce qui concerne le transport des marchandises (fret) en trafic international depuis le 15 mars 2003 et en trafic intérieur depuis le 1er avril 2006. Concrètement, le premier train de marchandises privé a circulé en juin 2005 pour le compte d'une filiale du groupe Connex. Depuis avril 2006, huit nouveaux entrants ont obtenu la licence d'entreprise ferroviaire et le certificat de sécurité leur permettant d'utiliser le réseau français : B-Cargo (SNCB), CFL Cargo (CFL/Arcelor), Euro Cargo Rail (EWS, aujourd'hui DB Schenker Rail), Europorte 2 (Eurotunnel), Rail4Chem (BASF), Veolia Transport (Connex), VFLI (Groupe SNCF Geodis) et Seco-Rail (Colas). Ces entreprises représentent dès 2007 environ 5 % des trafics[réf. nécessaire] ; en 2008, leurs investissements en matériel roulant pourraient leur ouvrir 10 % du marché[réf. nécessaire].

De son côté, la SNCF a obtenu les certificats de sécurité lui permettant de commencer à tracter ses propres trains dans certains pays voisins, notamment la Belgique, l'Italie, les Pays-Bas, l'Allemagne, le Luxembourg..

Concernant le transport de voyageurs, les textes européens prévoient l'ouverture à la concurrence du trafic international de voyageurs, incluant le cabotage (c'est-à-dire la desserte de gares intermédiaires), au 1er janvier 2010 (troisième « paquet » ferroviaire). Pour les transports régionaux ou locaux, le texte sur les obligations de service public permet la mise en concurrence des services régionaux (TER).

Relations sociales et conflits[modifier | modifier le code]

Le 28 octobre 2004, un accord qualifié d'historique, sur « l'amélioration du dialogue social et la prévention des conflits à la SNCF » a été signé par sept organisations syndicales (dont la CGT) représentant au total 80 % des voix aux élections professionnelles de 2004 à la SNCF.

Cet accord a pour but de remplacer la confrontation habituelle dans l'entreprise en recherche de compromis, en mettant en place un système analogue à celui de « l'alarme sociale » qui a fait ses preuves à la RATP dont Anne-Marie Idrac était alors la présidente. L'un des objectifs de cet accord, partagé par la direction et par les syndicats, est d'éviter l'instauration d'un système de service minimum dans les services publics, demandé par certains partis politiques. La loi sur le service garanti du 28 août 2007 consolide ce dispositif en rendant obligatoire la "déclaration individuelle d'intention" pour du personnel ayant des fonctions liées à la sécurité des circulations et permettant :

  • de connaître au moins 48 heures à l'avance les effectifs disponibles
  • de réaffecter ces personnels en fonction des besoins réels

La réforme du régime spécial de retraites donne lieu en octobre et novembre 2007 à des grèves massivement suivies, y compris par l'encadrement le jeudi 18 octobre. Pour la présidente, Anne-Marie Idrac, il s'agit d'un travail de deuil, en raison de la rupture du contrat social implicite entre la SNCF et ses agents. La grève, qui a débuté le mardi 13 novembre à 20 heures, est jugée injustifiée par une partie des Français. D'après un sondage réalisé par l’Ifop pour Metro, 62 % des Français estiment que la grève du 14 novembre contre la réforme des régimes spéciaux n’est pas justifiée[64] ; dans le même sondage, 82 % des Français sont « favorables » à « l'alignement des régimes spéciaux de retraite, RATP, SNCF, EDF, sur le régime général des salariés de la fonction publique». Au total, ces grèves auront coûté environ 300 millions d'euros à la SNCF selon Anne-Marie Idrac, avec un effet particulièrement dommageable pour le fret. La grève à la SNCF coûte selon Christine Lagarde entre 300 et 400 millions d'euros à l'économie française chaque jour[65]. Fin 2007, la réforme du régime spécial de retraites est globalement acquise ; le cadre général en a été fixé par le gouvernement et l'adaptation aux spécificités cheminotes négociée dans l'entreprise par Anne-Marie Idrac.

L'alignement des durées de cotisations (41,5 ans pour une retraite "complète") a nécessité un report de l'âge de mise à la retraite d'office en deux temps, pour aboutir au décret du 18 mars 2011, qui relève l'âge maximum de maintien en service : 65 ans pour les agents nés avant le 1er janvier 1957 progressivement relevé à 67 ans pour les agents nés à compter du 1er janvier 1962.

Autre sujet, depuis 2001, le cas des chibanis de la SNCF fait l'objet de plusieurs procédures judiciaires. L'objet du conflit porte sur la reconnaissance de droits dont auraient été lésés les travailleurs immigrés d'origine marocaine et algérienne depuis leur arrivée au sein de la SNCF dans les années 1970. En juin 2013, l'affaire est toujours devant la juridiction des prud'hommes.

En juin 2014, le projet de réforme ferroviaire du gouvernement Valls suscite une nouvelle grève des cheminots. Le projet de loi veut notamment abroger la loi de 1940 portant statut des cheminots en le remplaçant par un "décret-socle"[66].

L'état du réseau[modifier | modifier le code]

Selon un audit commandé en septembre 2004 par la SNCF et RFF[réf. souhaitée], l'état du réseau ferré français serait alarmant. Les experts ont notamment relevé une baisse tendancielle de la part des dépenses d'entretien affectées au réseau classique et un déséquilibre entre les dépenses d'entretien et les dépenses de renouvellement, la part des renouvellements, qui permettent de réduire sensiblement l'entretien courant, étant nettement plus faible que dans d'autres réseaux européens. La charge de la remise à niveau du réseau est évaluée à 15,3 milliards d'euros sur dix ans. Cela représente un besoin de financement important pour le gestionnaire du réseau qui se traduira vraisemblablement par une pression accrue sur la SNCF tant comme transporteur (hausse des péages) que gestionnaire délégué de l'infrastructure (augmentation de productivité).

Le rôle joué par la SNCF en tant qu'acteur de l'aménagement du territoire est aujourd'hui en question, l'entreprise ferroviaire n'hésitant pas à fermer des relations transversales, pourtant importantes pour l'équilibre du territoire: ainsi les relations directes Limoges-Lyon et Limoges-Clermont-Ferrand. Cette politique suscite des réactions de la part d'une partie des usagers et des riverains, impactés par cette déprise[67].

Dans l'optique du renouvellement du réseau des voies ferrées françaises, sous l'égide de RFF, 85 % des horaires de la SNCF vont être modifiés à partir du 11 décembre 2011[68]. Cette modification des horaires permettra, outre une modernisation selon RFF et une efficience accrue selon G. Pepy, de réserver des créneaux horaires aux futurs trains des entreprises ferroviaires concurrentes[69].

Image de la SNCF[modifier | modifier le code]

L'image d'une entreprise comme la SNCF est un enjeu important[70],[71],[72],[73].

Les principaux facteurs qui jouent sur sa perception auprès du public sont les mouvements sociaux des syndicats[74],[75], les hausses de tarifs[76],[77] et l'abandon de lignes ou de gares.

À l’occasion de la présentation en novembre 2010 d'un projet de train à grande vitesse entre Tampa et Orlando aux États-Unis, la SNCF a exprimé pour la première fois ses regrets pour son rôle dans la déportation de juifs français durant la Seconde Guerre mondiale.

En décembre 2010, pour la première fois la justice condamne la SNCF à 5 000 euros d'indemnités à un voyageur à la suite d'un retard imputable à la SNCF et qui lui a fait perdre une journée de travail[78]. Ce même mois, un record est battu avec un train à double tranche Strasbourg - Port-Bou / Nice qui arrivera avec 14 heures de retard à destination[79].

Cependant, selon un sondage TNS SOFRES paru en 2010, 66 % des Français ont une bonne image de la SNCF[80].

La sécurité dans les trains est aussi souvent mise au devant de la table. Pour ce faire, 2800 cheminots forment la sûreté ferroviaire, la Surveillance Générale à la SNCF. la moitié des effectifs est rattachée à l'Île-de-France.

Identité sonore[modifier | modifier le code]

Le logo sonore de la SNCF — les quatre notes do - sol - la - mi —, en version chanté[81], a été créé en 2005 par Michaël Boumendil de l'agence Sixième Son[82].

Simone Hérault est la voix de la SNCF depuis 1981[83].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. [PDF] Profil et chiffres clés 2011, sur le site de la SNCF
  2. 1,1 milliard de voyageurs transportés en France en 2009, sur le site chiffrescles.sncf.com
  3. http://www.sncf.com/fr/fret/presentation
  4. « Vers la réforme du système ferroviaire »
  5. Loi n° 2014-872 du 4 août 2014 portant réforme ferroviaire
  6. Voir le profil et les chiffres clés sur le site de la SNCF (fichier PDF) [1]
  7. Question N° : 4891 de M. Marc Le Fur, sur le site questions.assemblee-nationale.fr du 25 septembre 2007
  8. Le statut d'épic sur le site de la SNCF.
  9. a, b et c un réseau étendu, sur le site rff.fr, consulté le 12 décembre 2012
  10. « SNCF: les trois leçons de l'année 2014 », article Le Monde du 12 février 2015.
  11. Profil du groupe SNCF
  12. Centre de documentation du ministère de l’équipement (Textes de base sur la SNCF) : convention du 31 août 1937 transférant, au 1er janvier 1938, l’exploitation des lignes des anciens réseaux à la SNCF (cf. article 1er de la convention). Voir présentation succincte de la convention par Antoine Albitreccia in Annales de Géographie, année 1938, volume 47, numéro 266, pp. 206-207.
  13. Art. 1er al. 4 de la convention du 31 août 1937.
  14. Le domaine privé est constitué de l'ensemble des biens et droits acquis par les compagnies de chemin de fer en-dehors des concessions qui leur avaient été accordées - cf. art. 1er, al. 6 de la convention du 31 août 1937.
  15. Décret-loi du 31 août 1937 portant « APPROBATION ET PUBLICATION DE LA CONVENTION DU 31 août 1937 RÉORGANISANT LE RÉGIME DES CHEMINS DE FER ».
  16. Voir en fin de « Note préliminaire relative à l’établissement d’un projet de cahier des charges de la SNCF » (novembre 1937), le projet d’annexe au cahier des charges : « Nomenclature des lignes que la SNCF reçoit le droit d’exploiter » sur la base de données des archives historiques SNCF.
  17. Histoire de la SNCF: 1938.
  18. Histoire de la SNCF: 1939.
  19. À l'origine, les voitures Grand confort devaient être équipées d'un système pendulaire, étudié dès la fin des années 1950 sur un prototype (Voir reportage de la télévision en décembre 1957 sur la voiture pendulaire de la SNCF, sur le site de l'INA), mais qui finalement n'a pas été retenu.
  20. Directive 91/440/CEE du Conseil, du 29 juillet 1991, relative au développement de chemins de fer communautaires
  21. Directive 2001/12/CE du Parlement européen et du Conseil du 26 février 2001 modifiant la directive 91/440/CEE du Conseil relative au développement de chemins de fer communautaires. Sur le site http://www.admi.net.
  22. La SNCF et RFF expliquent pourquoi des trains trop larges ont été commandés, France TV info le 26/05/2014.
  23. Les grandes lignes de la réforme du ferroviaire, sur le site rff.fr du 31 octobre 2012
  24. Aude Fredouelle, La SNCF lance un nouveau site de covoiturage, IDVROOM, Journal du Net, 3 septembre 2014
  25. http://www.vie-publique.fr/actualite/panorama/texte-discussion/projet-loi-portant-reforme-ferroviaire.html
  26. « Nouvelles tenues pour les agents de la SNCF » FranceTV Info le 18 décembre 2014.
  27. « SNCF : un nouvel uniforme bleu marine et rouge plus seyant pour les agents » Terrafemina le 28 octobre 2013.
  28. Uniformes SNCF sur le site de l'INA, 29 octobre 1996.
  29. La SNCF va supprimer 1 100 postes cette année, article Le Monde du 7 janvier 2015.
  30. http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/02/10/97002-20150210FILWWW00170-du-wifi-gratuit-dans-les-trains-sncf-a-partir-de-2016.php modèle {{Lien web}} : paramètre « titre » manquant
  31. Cession du réseau de communication
  32. Fret: la SNCF dévoile les grandes lignes de son plan de sauvetage, Les Échos, 20 juillet 2009
  33. Nouvelle organisation sur le site de la SNCF.
  34. http://www.verif.com/societe/SOC-NAT-DES-CHEMINS-DE-FER-FRANCAIS-552049447/
  35. a, b et c [2]Le Monde, "Après la réforme ferroviaire votée en juillet, la SNCF adapte son organisation", 3/09/2014
  36. a et b « Arrêté du 28 novembre 2014 relatif à l'attribution des fonctions de président du conseil de surveillance, de président du directoire et de président délégué du directoire de la SNCF »
  37. http://www.sncf.com/fr/portrait-du-groupe/presidents-sncf
  38. « Frédéric Saint-Geours, futur président de la SNCF »
  39. Rapport annuel de la SNCF pour 2007
  40. « SOC NAT DES CHEMINS DE FER FRANCAIS - Fiche de l'entreprise SOC NAT DES CHEMINS DE FER FRANCAIS : Actionnaires Filiales », Verif,‎ 2012 [last update] (consulté le 3 août 2012).
  41. Arrêté du 8 décembre 2011 portant approbation de la décision de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) d'étendre sa participation financière au capital de la Société immobilière des chemins de fer français (SICF), sur le site legifrance.gouv.fr
  42. ICF Habitat : Présentation du groupe, sur le site icfhabitat.fr
  43. essais ferroviaires et systèmes urbains, sur le site eurailtest.com
  44. SNCF, Orange et Total présentent Ecomobilité Ventures, sur le site nvlc.fr
  45. Société du Groupe SNCF, Trains Expo propose des expositions itinérantes, sur le site sncf.com
  46. a, b et c [3]
  47. a et b [4]
  48. a et b "Le bénéfice net de la SNCF divisé par deux en 2008", Le point du 11 mars 2009 [5]
  49. a et b JOURNAL OFFICIEL SNCF Chiffres clés 2007-2008
  50. "SNCF - C.A. 2008 et marge opérationnelle en forte hausse", Reuters 21 février 2009 [6]
  51. Rapport de gestion 2010
  52. a et b "La SNCF est restée insuffisamment rentable en 2010" La vie touristique du 18 février 2011 [7]
  53. a et b [8]
  54. a et b [9]
  55. [10]
  56. [PDF] Profil et chiffres clefs à fin 2010, issu du site medias.sncf.com, récupéré sur web.archive.org, consulté le 30 novembre 2013.
  57. SNCF, Chiffres-clés, 2013.
  58. [PDF] Groupe SNCF – Résultats annuels 2013, document du 13 février 2014, sur sncf.com, consulté le 6 janvier 2015.
  59. [PDF] Résultats annuels 2013, p. 3, récupéré sur sncf.com, consulté le 29 mars 2014.
  60. « Loi no 97-135 du 13 février 1997 portant création de l'établissement public « Réseau ferré de France » en vue du renouveau du transport ferroviaire », JORF du 15 février 1997
  61. SNCF: les cinq signaux d'alarme du rail français, Julie de la Brosse, lexpansion.lexpress.fr, 10 juin 2014
  62. a et b Décret no 2003-194 du 7 mars 2003 relatif à l'utilisation du réseau ferré national., JORF du 8 mars 2003, article 3-II, 2003
  63. Rapport d'activité et d'écomobilité 2007, [11], 2007
  64. Les Français et le conflit social sur les régimes spéciaux - Ifop, 13 novembre 2007 [PDF]
  65. (en) Slowdown puts Sarkozy's plans in peril - Financial Times, 20 novembre 2007
  66. Le projet de réforme ferroviaire en quatre questions, lemonde.fr, 16 octobre 2013
  67. Sur France3 Limousin: réactions après la suppression de la ligne Sncf Bordeaux-Limoges-Lyon.
  68. SNCF : la majorité des horaires modifiés en décembre 2011, sur le site tourmag.com du 5 juillet 2011
  69. Nouveaux horaires SNCF : place aux trains privés, sur le site humanite.fr du 29 novembre 2011
  70. Ipsos, Danone et la SNCF sortent de la tourmente
  71. Politique d'image à la SNCF « une exigence pour une entreprise moderne » / SNCF's image politics « An exigence for a modern company » par P.-Y. Lecharny ; dans la Revue générale des chemins de fer ISSN 0035-3183, 1991, vol. 110, no 5, p. 5-10
  72. L’image de la SNCF, chronique d'Alexandre Boussageon, Radio-France
  73. La SNCF et les années noires, de Guilhem Zumbaum-Tomasi, sur la responsabilité de la SNCF, la justice et la Shoah
  74. Collectif Usagers en Colère, consulté le 29 janvier 2009
  75. [PDF] Sondage IFOP pour Métro : 62 % des 958 Français dit représentatifs, consultés par téléphone, les 8 et 9 novembre 2007, jugent la grève du 14 novembre 2007 à la SNCF plutôt pas justifiée ou pas du tout justifiée ; consulté le 29 janvier 2009
  76. Interview de Jean Sivardière - L'augmentation des tarifs SNCF plus conséquente que l'inflation, le Point
  77. SNCF - Les tarifs flambent-ils ?, France-Soir
  78. 5 000 euros d'indemnités pour un avocat de Melun
  79. 14h de retard pour le train Strasbourg-Port bou
  80. Le Figaro - Sociétés : Les Français sont plus fiers de leurs trains que les Allemands
  81. Le jingle SNCF : do, sol, la, mi
  82. Le jingle de la SNCF, c'est lui!, sur le site lejdd.fr du 4 avril 2011
  83. Simone, la voix culte de la SNCF

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]