Honduras

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République du Honduras

República de Honduras (es)

Drapeau
Drapeau du Honduras
Blason
Armoiries du Honduras
Description de l'image Honduras (orthographic projection).svg.
Devise nationale Libre, Soberana e Independiente
Libre, Souveraine et Indépendante
Hymne national Tu bandera es un lampo de cielo[1], composé par Augusto Coello
Administration
Forme de l'État République
Président de la République Juan Orlando Hernández
Langues officielles Espagnol
Capitale Tegucigalpa

14° 04′ 55″ N 87° 11′ 53″ O / 14.08194, -87.19806

Géographie
Plus grande ville Tegucigalpa
Superficie totale 112 090 km2
(classé 101e)
Superficie en eau Négligeable
Fuseau horaire UTC -6
Histoire
Indépendance De l'Espagne
Date
Démographie
Gentilé Hondurien(ne)
Population totale (2008) 7 639 327 hab.
(classé 95e)
Densité 68 hab./km2
Économie
IDH (2010) 0,604 (moyen) (106e)
Monnaie Lempira (HNL​)
Divers
Code ISO 3166-1 HND, HN​
Domaine Internet .hn
Indicatif téléphonique +504

Le Honduras, en forme longue la République du Honduras, en espagnol República de Honduras, est un pays situé en Amérique centrale, limité au nord par la mer des Caraïbes, qui compte de nombreuses îles, cayes et îlots dont les plus importants sont les Islas de la Bahía et les îles du Cygne (voir version anglaise ou espagnole pour plus d'informations). Le Honduras est aussi bordé à l'ouest par le Guatemala et au sud par le golfe de Fonseca, le Salvador et le Nicaragua.

Histoire[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Histoire du Honduras.

Le Honduras était habité par des peuples autochtones, on peut citer les Lencas, les peuples Maya, les Chortis, les Pech, les Tolupans, etc. Christophe Colomb arriva à Trujillo (Honduras) en 1502. Il baptisa cette région Honduras, car quand il arriva, il venait de sortir d'une tempête, et il s'écria « Gracias a Dios, salimos de estas honduras ! » ('Grâce à Dieu ! Nous sommes sortis de ces eaux profondes'). Le cap (à l'extrémité orientale du Honduras) a pris le nom de « Gracias a Dios » et le pays « Honduras ». En 1821, le Honduras proclama son indépendance et il fit partie, de 1821 à 1823, de l'empire mexicain d'Iturbide. Ensuite, jusqu'en 1838, il fit partie des Provinces unies d'Amérique centrale. En 1839, le Honduras devint un État souverain. Le Salvador envahit brièvement le Honduras en juillet 1969 durant la guerre du football après qu'un match de football eut exacerbé les tensions entre les deux pays. De 1972 à 1983, le Honduras fut gouverné par des militaires. Plusieurs présidents démocratiquement élus se succèdent alors, jusqu'en 2009. Le 28 juin de cette année-là, le président Manuel Zelaya est en effet victime du Coup d'État de 2009 au Honduras[2]. Arrêté et expulsé du pays par l'armée, il est remplacé dans ses fonctions par Roberto Micheletti, qu'une grande partie de la communauté internationale refuse alors de reconnaître. Des élections générales sont organisées fin 2009 par le gouvernement putchiste. En dépit du boycott de l'opposition zelayiste, l'élection du candidat Porfirio Lobo Sosa est assez rapidement entérinée par la communauté internationale.

Politique[modifier | modifier le code]

Article connexe : Politique au Honduras.

Le Honduras est une république parlementaire.

Le président, élu pour un mandat de 4 ans, exerce à la fois les fonctions de chef de l'État et de chef du gouvernement.

Le pouvoir législatif n'est exercé que par une seule Chambre : le Congrès. Elle compte 128 députés élus tous les 4 ans.

Le droit du Honduras est inspiré du code napoléonien en vigueur en Espagne et est influencé par le système judiciaire des États-Unis. Les juges sont désignés par les députés pour un mandat de 4 ans.

Depuis quelques années, le pays doit faire face à la montée de la violence, impliquant notamment des gangs de mineurs (Maras) : une commission interministérielle permanente pour l'intégration morale et physique des enfants a recensé 744 meurtres de mineurs entre 1998 et 2005.

Un projet de loi (la loi 54) en avril 2012 propose de criminaliser la prise ou la vente de la pilule du lendemain et propose des peines de prison allant de 3 à 10 ans. Si le projet de loi passe, alors le Honduras sera le seul pays au monde où la pilule du lendemain est interdite.

Subdivisions[modifier | modifier le code]

Les 18 départements sont eux-mêmes subdivisés en 298 municipalités.

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte du Honduras
Article détaillé : Géographie du Honduras.

Entouré par la mer des Caraïbes, le Guatemala, le Nicaragua, le Salvador et l'océan Pacifique, le Honduras occupe une superficie de 112 090 km2. Le Honduras dispose de 820 km de côtes.

Le Cerro Las Minas, haut de 2 870 m, est le point culminant du pays ; il est situé dans l'Ouest. Parmi les ressources naturelles, on trouve l'or, l'argent, le cuivre, le plomb, le zinc, les minerais de fer, l'antimoine et le charbon. Grâce à ses accès à la mer, le Honduras possède une importante activité de pêche.

Le pays est sujet aux tremblements de terre, inondations et ouragans. L'ouragan Mitch qui a eu lieu à Tegucigalpa en 1998 a fait beaucoup de ravages sur cette ville, qui sont encore visibles aujourd'hui.

À la limite du bassin caraïbe, au large des côtes du Honduras, les îles de la Baie (Utila, Roatán et Guanaja) sont peuplées de descendants de pirates anglais. Colonies britanniques, elles ont été cédées au Honduras en 1859, sans que leurs habitants aient été consultés.

Agglomérées les unes aux autres, des familles prospères de pêcheurs de crabes habitent sur les récifs de corail qui bordent les côtes de l'île de Guanaja. Une manière pour eux de fuir les moustiques qui infestent l'île. Conséquence d'une isolation maintenue depuis des générations, des problèmes de consanguinité se posent parmi cette population.

Frontières terrestres[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Économie du Honduras.

En 1998, l'ouragan Mitch a causé la mort d'environ 5 000 personnes et des pertes de quelque 3 milliards de dollars. Malgré l'aide étrangère de 2,76 milliards de dollars, le PIB a diminué de 3 %. D'après l'ONU, 77,3 % des Honduriens vivent dans la pauvreté[3].

Le secteur primaire représente 13 % des revenus totaux de la population hondurienne. 32 % de ces revenus sont générés grâce au secteur secondaire. Finalement, 55 % regroupent les revenus du secteur tertiaire[4].

Les femmes au Honduras représentent 31 % en fonction de toute la main-d'œuvre[5].

L'agriculture représente 22 % du PIB. Le café est l'un des principaux produits exportés (22 % des exportations en 1999). Le Honduras était le deuxième plus grand exportateur de bananes jusqu'en 1998. Une très grande majorité de la production du pays est aux mains de l'entreprise américaine Chiquita (ex-United Fruit Company). Les autres principales ressources qui sont exportées du Honduras sont la canne à sucre, le maïs, les oranges, les crustacés, le tabac et l'élevage de bovins[6].

La monnaie est le lempira, divisée en 100 centimes (centavos).

Le Honduras est un pavillon de complaisance.

La dette du Honduras est de 3 871 000 000 CAD en 2008, soit environ 16 % du PIB, et le déficit budgétaire était d'environ 3,6 %.

Le taux de chômage en 2011 est de 5,10 %.

Le taux d'inflation atteint 4,60 % en 2011.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Article détaillé : Démographie du Honduras.

Le Honduras comptait 7,64 millions d'habitants (appelés Honduriens) en 2008 (8,296,693 estimation juillet 2012). La population se compose de 90 % de métis (Hispaniques et Indigènes), 7 % d'Indigènes purs, 2 % de Noirs (Garifuna), et 1 % de Blancs.

L'espérance de vie est de 69,03 ans pour les hommes et de 72,47 ans pour les femmes. Le taux de mortalité infantile s'évalue à 20,44 ‰ en 2011.

Santé[modifier | modifier le code]

Le pays est l'un des plus touché par le sida dans toute l'Amérique Centrale.

La croissance de la population s'élève annuellement à 2,1 %, et le taux de fécondité était estimé à 3,3 enfants par femme en 2007[7].

Problèmes sociaux et criminalité[modifier | modifier le code]

Le Honduras détient depuis plusieurs années l'indice le plus élevé d'homicides volontaires avec, en 2012, 90,4 homicides pour 100 000 habitants (soit 7.172 homicides) notamment du fait de la présence de gangs mafieux « ultra violents » nommés maras. Cette indice serait en baisse en 2013 et 2014. La criminalité est principalement liée au trafic de stupéfiants et aux extorsions de fonds. Les touristes n'échappent pas aux agressions[8]. Les journalistes et les opposants politiques sont également les victimes de ces violences[9]. La ville la plus touchée est San Pedro Sula, la deuxième ville du pays, qui détient le taux le plus haut d'homicides au monde avec 173 morts pour 100 000 personnes[10].

Culture[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Culture du Honduras.

La religion catholique est la principale religion, mais les religions protestantes ont progressé dans les années 1990, et avec le début des années 2000 l'islam est apparu même s'il reste très minoritaire (1,1% de la population en 2010).

Le castillan (espagnol) est la langue officielle. La variété locale utilise la forme vos au lieu de et de nombreux mots tombés en désuétude en Espagne y sont toujours utilisés, comme « carro » (de « chariot » en espagnol et non de « car » en anglais) ainsi que de nombreux mots souvent d'origine préhispanique.

Fêtes et jours fériés
Date Nom Remarques
3 février Fête de la Vierge de Suyapa Patronne de la République
15 septembre Fête de l'Indépendance

Codes[modifier | modifier le code]

Le Honduras a pour codes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Voir le document Himno Nacional de Honduras, disponible sur Wikisource en espagnol.
  2. Jorge Mafjud, « Un coup d’État qui ne veut pas dire son nom », Courrier international, 29 juin 2009
  3. Commission économique de l'ONU pour l'Amérique latine et les Caraïbes, Synthèse. Panorama économique de l'Amérique latine 2002-2006, Ciudad de Mexico, 2007.
  4. http://www.indexmundi.com
  5. http://www.pays-monde.fr
  6. http://perspective.usherbrooke.ca
  7. INED - Populations et Sociétés : Tous les pays du monde (2007)
  8. Honduras : Le pays possède le plus fort indice d’homicides au monde selon l’ONU, actulatino.com, 22 avril 2014
  9. Le Honduras bat les records de criminalité, rfi.fr, 29 avril 2013
  10. Dans l'enfer de San Pedro Sula, la ville la plus violente au monde, atlantico.fr, 12 décembre 2013
Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Honduras.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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