Amsterdam

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Amsterdam
Héraldique
Héraldique
Drapeau
Drapeau
Image illustrative de l'article Amsterdam
Administration
Pays Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Province Drapeau de la province de Hollande-Septentrionale Hollande-Septentrionale
Bourgmestre Eberhard van der Laan (PvdA)
Code postal 1000-1109
Indicatif téléphonique international +(31)
Démographie
Gentilé Amstellodamois
Population 799 442 hab. (2013[1])
Densité 3 645 hab./km2
Population de l'agglomération 1 096 920 hab. (2013[2])
Géographie
Coordonnées 52° 23′ N 4° 54′ E / 52.383333333333, 4.952° 23′ Nord 4° 54′ Est / 52.383333333333, 4.9
Superficie 21 933 ha = 219,33 km2
Localisation
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Amsterdam
Liens
Site web www.amsterdam.nl/

Amsterdam est la commune la plus peuplée et la capitale du royaume des Pays-Bas, bien que le siège du gouvernement, ainsi que la plupart des institutions du pays se trouvent à La Haye. Sur la base des chiffres 2013, la municipalité d'Amsterdam compte près de 800 000 habitants appelés Amstellodamois, Amstellodamiens ou Amsterdamais, au cœur de la région d'Amsterdam qui regroupe environ 1 350 000 habitants. L'aire urbaine, qui rassemble plus de 2 300 000 résidents[3],[4] fait elle-même partie d'une conurbation appelée Randstad Holland qui compte 7 100 000 habitants. Elle est située en province de Hollande-Septentrionale, mais n'en est cependant pas la capitale.

Le nom de la commune vient de l'ancien nom néerlandais Amstelredamme évoquant les origines de la ville : la digue (Dam) sur l'Amstel. Ancien petit village de pêcheurs au XIIe siècle, la ville a connu une très forte croissance au Moyen Âge au point de devenir l'un des principaux ports du monde durant le Siècle d'or néerlandais. Le quartier De Wallen est la partie la plus ancienne de la ville, qui s'est développé autour d'un réseau concentrique de canaux semi-circulaires reliés par des canaux perpendiculaires, formant une « toile d'araignée ». Au centre de la vieille ville, on trouve sur la place principale du Dam le Palais royal d'Amsterdam, construit au XVIIe siècle, symbole de l'importance historique de la ville. Guillaume Ier des Pays-Bas en fit un palais royal en 1815. Depuis juillet 2010, le quartier de Grachtengordel (délimité par les canaux Herengracht, Keizersgracht, et Prinsengracht) figure sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Amsterdam est l'un des centres économiques majeurs des Pays-Bas, et l'un des principaux centres financiers d'Europe. C'est également la capitale culturelle du pays, comme en témoigne la renommée de ses principaux musées concentrés autour du Museumplein : le Rijksmuseum, le Stedelijk Museum et le musée Van Gogh sont parmi les musées les plus visités au monde. Alors que plusieurs classements placent Amsterdam parmi les métropoles mondiales offrant le meilleur confort de vie, la ville est aussi connue pour son « quartier rouge » principal, De Wallen, et ses prostituées, et pour ses nombreux coffee shops possédant une licence leur permettant de commercialiser le cannabis, reflétant le progressisme politique des Pays-Bas.

Sommaire

Toponymie[modifier | modifier le code]

Amsterdam signifie la digue (dam en néerlandais) sur l'Amstel. Le nom de la ville s'est écrit de différentes façons par le passé : Aemstelredam, Aemstelredamme, Amestelledamme[5],[6], Amstelredam, et Amstelredamme[7].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armoiries d'Amsterdam
Les armoiries d'Amsterdam. Les trois mots Heldhaftig, Vastberaden, Barmhartig, signifient « héroïque », « déterminée », « miséricordieuse ».

Les premières armoiries se composent « de gueules au pal cousu de sable chargé de trois flanchis d'argent ». Les origines du blason ne sont pas claires, mais les historiens considèrent qu'il s'agit des armoiries de la famille Persijn, qui était propriétaire d'une grande étendue de terres situées sur l'emplacement de la ville[8],[9]. Un certain Jan Persijn fut ainsi « seigneur de Amstelledamme » de 1280 à 1282 (on retrouve les mêmes couleurs et figures sur les blasons des villes d'Ouder-Amstel et Amstelveen qui furent, elles aussi, la propriété de la famille Persijn). Ces mêmes historiens estiment que la bande noire au centre du blason représente le fleuve Amstel (comme c'est le cas dans plusieurs autres villes néerlandaises, comme à Delft ou à Dordrecht, où la bande centrale stylise le cours d'eau principal de la ville)[10]. Les trois croix de saint André pourraient représenter les trois mots de la devise de la ville. Une tradition populaire voit pourtant dans ces trois croix les menaces pour la ville : eau, feu et peste.

En 1489, la petite ville commerçante acquiert le droit d'ajouter la couronne du Saint-Empire romain germanique à son blason. Il s'agit d'une faveur accordée par Maximilien Ier du Saint-Empire pour remercier les habitants de la ville du soutien qu'ils lui ont apporté[10]. Cette même couronne est également visible (sous une forme stylisée plus proche de celle de Rodolphe II) au-dessus de la Westerkerk, l'une des églises les plus emblématiques de la ville[10]. Sous le Premier Empire, Amsterdam fait partie des bonnes villes et est autorisée, à ce titre, à demander des armoiries au nouveau pouvoir : elles sont modifiées par l'ajout d'un « chef de gueules chargé de trois abeilles d'or », qui est la marque présente sur les blasons des bonnes villes de l'Empire[11].

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation et développement au Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La première mention du nom « Amsterdam » dans les documents historiques remonte à un acte de Florent V, comte de Hollande de 1256 à 1296. Ce document, baptisé « Exemption de taxes d'Amsterdam » (Tolprivilege van Amsterdam) et daté du 27 octobre 1275[12] dispensait les quelques centaines d'habitants du « Barrage sur l'Amstel » du paiement des taxes sur le commerce de leurs produits à l'intérieur du Comté de Hollande et sur leur pont-barrage sur l'Amstel, construit vers 1270[5],[13]. Ces habitants sont désignés en latin en tant qu'« homines manentes apud Amestelledamme (littéralement, les personnes vivant près du barrage de l'Amstel)[14]. En l'espace de quelques années, ce mot évolue sous sa forme quasi finale d'Aemsterdam, comme en attestent des écrits de 1327[13]. À cette époque, Amsterdam n'est rien de plus qu'un village de pêcheurs rattaché à l'évêché d'Utrecht[12]. Cette exemption de péage donne alors un avantage compétitif aux Amstellodamois pour le commerce extérieur et permet à Amsterdam de devenir la première place commerciale de Hollande[15], et de poser les bases de sa richesse et de sa puissance futures[12].

Le bourg d'Amsterdam obtient le statut de ville en 1300 ou 1306[5],, probablement par l'évêque d'Utrecht, Gui d'Avesnes[16], et devient une importante place commerciale au XIVe siècle, grâce à son port qui se développe sur le Damrak, en aval du barrage originel. Le commerce, notamment avec l'Inde, reste toutefois dominé, dans un premier temps, par le port d'Anvers, confinant Amsterdam à commercer principalement avec les villes de la Ligue hanséatique[5].

En 1345, un miracle présumé qui se produit sur la Kalverstraat fait d'Amsterdam un important centre de pèlerinage jusqu'à la Réforme[17].

Avant 1385, l'Amstel sépare la ville d'Amsterdam en deux parties de taille à peu près égale : la « vieille ville » (Oudezijde) où se trouve la « vieille église » (Oude Kerk), dont la construction avait débuté vers 1300[7], et la « Nouvelle ville » (Nieuwezijde) où se trouve la « nouvelle église » (Nieuwe Kerk), bâtie au début du XVe siècle[18]. Afin de garantir sa protection, la ville se dote de canaux, complétés par une palissade (burgwal) composée d'un mur de terre surplombé par une palissade de bois. Lorsqu’après 1385, de nouveaux murs d'enceinte sont construits, le mur existant prend le nom de Voorburgwal (avant-palissade) tandis que le nouveau est baptisé Achterburgwal (arrière-palissade), et ce à la fois dans les vieille et nouvelle villes. On voit encore aujourd'hui, dans le centre historique, quatre canaux/rues portant les noms de Oudezijds Voorburgwal, Oudezijds Achterburgwal, Nieuwezijds Voorburgwal et Nieuwezijds Achterburgwal (devenu Spuistraat).

En 1421 et en 1452, la ville est ravagée par deux incendies majeurs[19]. Le second détruit plus des trois quarts de la ville et l'empereur Charles Quint décrète en 1521 que les nouvelles habitations devront être construites en pierre plutôt qu'en bois[5],[19]. Restée théorique, l'interdiction devient définitive à partir de 1669[5]. Presque toutes les habitations en bois de l'époque ont aujourd'hui disparu, à l'exception notable de la Houten Huis (« Maison de bois ») du béguinage.

Conflit avec l'Espagne[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Guerre de Quatre-Vingts Ans.
Gravure représentant Amsterdam en 1544
Gravure sur bois représentant Amsterdam en 1544.

Au XVIe siècle, la population se soulève contre le successeur de Charles Quint, le roi Philippe II d'Espagne[20]. En effet, contrairement à Charles Quint dont la politique ferme restait très sensible aux évolutions sociales et religieuses au sein de ses provinces des Pays-Bas espagnols, Philippe II fait preuve d'intransigeance en matière religieuse et politique, ce qui génère de fortes crispations. La noblesse ainsi que les Protestants en sont les premières victimes[21]. Une politique centralisatrice et absolutiste est ainsi mise en œuvre par le gouverneur du roi à Bruxelles, Ferdinand Alvare de Tolède, via notamment l'instauration du Conseil des troubles en 1568 ou la création d'une nouvelle taxe, l'année suivante, prélevant 10 % du montant de toutes les ventes de biens meubles, appelée le « dixième denier». En matière religieuse, le pouvoir décide d'avoir recours à l'Inquisition pour tenter d'enrayer la diffusion rapide du calvinisme, provoquant ainsi d'importantes persécutions religieuses. La révolte dégénère rapidement en guerre rangée – à laquelle Amsterdam se rallie à partir de 1578[22],[20],[23] - et conduit à l'indépendance des sept provinces septentrionales des Pays-Bas espagnols, sous le nom de Provinces-Unies. L'année 1578 est également marquée par le renversement du gouvernement catholique de la ville au cours de l'épisode de l'Alteratie, qui voit les Protestants prendre le pouvoir sans effusion de sang[24].

Sous l'impulsion du stathouder Guillaume le Taciturne, les Provinces-Unies deviennent un symbole de tolérance religieuse[15]. Dans le contexte des guerres de religion qui ravagent d'autres pays d'Europe, nombreux sont ceux qui y cherchent alors un refuge pour vivre leur foi sans risquer de condamnation. Cette situation provoque l'immigration de familles juives depuis la péninsule Ibérique, de marchands protestants venus de Flandre ou encore de huguenots français. En particulier, de nombreuses et prospères familles, issues d'autres provinces encore sous contrôle espagnol, rejoignent Amsterdam pour y trouver la sécurité. En 1685, le revenu par habitant est ainsi quatre fois supérieur à celui de Paris[25], écart qui se creuse d'autant plus avec la deuxième vague d'exil de huguenots fuyant la France, à la suite de la révocation de l'Édit de Nantes en 1685[26],[27]. Parmi les réfugiés, on compte notamment des hommes de science tels que Comenius ou encore des philosophes tels que René Descartes. Par ailleurs, l'afflux d'imprimeurs flamands, provenant notamment d'Anvers[28], et la tolérance intellectuelle qui règne à Amsterdam contribuent à donner à la ville son statut de centre européen de la liberté de la presse[29].

Capitale du Siècle d'or (1584-1702)[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Siècle d'or néerlandais.
Vue d'Amsterdam vers 1656
Vue d'Amsterdam vers 1656 de Jacob van Ruisdael.

Le XVIIe siècle est considéré comme l'âge d'or d'Amsterdam car elle devient à cette époque la ville la plus riche du monde[30]. La reprise d'Anvers par les Espagnols en 1585, qui voit les bouches de l'Escaut bloquées par les Provinces-Unies se traduit par un afflux massif de bourgeois protestants qui apportent savoir-faire et capitaux[22]. Amsterdam est alors au cœur d'un réseau mondial de commerce maritime avec les pays de la mer Baltique, l'Afrique, l'Amérique du Nord, le Brésil ou encore les Indes orientales. C'est ainsi que les marchands amstellodamois possèdent la majorité des actions de la première grande multinationale de l’Histoire[31], la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, créée en 1602, mais également de sa rivale, la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales (1621)[32]. Ces deux sociétés ont fait l'acquisition de plusieurs territoires outremer, par la suite devenus des colonies néerlandaises. Les bateaux revenant d'Indonésie chargés de précieuses épices font la richesse de la ville. Amsterdam rayonne à cette époque à travers toute l'Europe, tant au niveau artistique avec Rembrandt et Vermeer, que financier avec la création d'une « banque de change » initialement censée faciliter les échanges de monnaie, mais qui devient rapidement un pourvoyeur de fonds pour les particuliers et les entreprises[33], ainsi que de la première bourse de valeurs au monde en 1611[33],[34]. C'est également le cas en génie civil, avec la construction des célèbres canaux ou de l'hôtel de ville, achevé en 1655 sous la supervision de l'architecte Jacob van Campen, considéré par les Amstellodamois comme la huitième merveille du monde[35].

Cette période faste se traduit par un accroissement important de la population dans la première moitié du XVIIe siècle, accompagné d'une expansion significative de la ville. Le nombre d'habitants passe ainsi de 50 000 à 210 000 au cours du siècle, en dépit de plusieurs épidémies de peste (1623–1625, 1635–1636, 1655 et surtout 1664)[36]. Les deux premières expansions majeures de la ville ont lieu à la fin du XVIe siècle, avec le « Premier Plan » (Eerste Uitleg) (1566-1585) marqué par un développement en direction de l'est de la ville vers le Lastage, au-delà du Oudeschans, puis du « Deuxième Plan » (Tweede Uitleg) (1585-1593) dans la foulée[37]. Cependant, ces deux expansions ne permettent pas d'absorber la population croissante et de répondre aux besoins nouveaux créés par l'activité économique florissante de la ville. Un nouvel agrandissement significatif est ainsi approuvé par les États de Hollande et de Frise-Occidentale en 1609[38]. Cependant, étant donné les coûts significatifs que le projet implique, et la nécessité de réaménager et rehausser les nouveaux quartiers, il est finalement décidé de réaliser l'élargissement en deux étapes. Le « Troisième plan » (Derde Uitleg) est ainsi mis en place entre 1613 et 1625 et marque le développement de plusieurs quartiers situés à l'ouest de la vieille ville, comme le Haarlemmerbuurt, les Westelijke Eilanden ou encore le Jordaan[38]. Mais le principal chantier du plan est la mise en place de la première partie du Grachtengordel, entre les berges de l'IJ et l'actuel Leidsegracht, et d'un nouveau mur d'enceinte au niveau du Singelgracht. Les travaux de construction d'un nouveau port et du nouveau bastion débutent en 1611. Une fois celui-ci achevé en 1613, la destruction de l'ancienne muraille permet de commencer le creusement des canaux : le Herengracht (1613), le Prinsengracht (1614) puis le Keizersgracht (1615)[38].

En dehors des anciennes limites de la ville, de nouveaux quartiers émergent plus ou moins légalement. Alors qu'une partie de cette nouvelle « avant-ville » se retrouve dans l'enceinte des nouvelles fortifications, l'autre partie (correspondant au futur Jordaan) est volontairement laissée à l'extérieur, afin de réduire les coûts et de limiter le risque d'insurrection[38]. Entre 1613 et 1620, la plupart des fossés sont transformés en canaux, et les chemins en routes. L’organisation des rues devient plus régulière et de nombreux immeubles sont construits. Alors que le sol est rehaussé dans la ceinture de canaux, celui du Jordaan resté inchangé ; différence jamais réduite[38].

Le « Quatrième Plan » (Vierde Uitleg), rendu nécessaire par la pression démographique et le développement de zones illégales aux abords du mur d'enceinte, est marqué par l'achèvement du grachtengordel et l'agrandissement du port[39]. L'aménagement des Oostelijke Eilanden, entre 1652 et 1660, permet à la ville de se doter de chantiers navals et d'un port de premier plan[39]. Le projet d'élargissement des limites de la ville est approuvé en 1660 et les travaux s'étalent sur dix ans, entre 1662 et 1672[39]. Les marchands et bourgeois les plus fortunés s'installent alors sur les bords des canaux parallèles du Herengracht, du Keizersgracht et du Prinsengracht. L'architecte Daniël Stalpaert joue un rôle important dans cette expansion de la ville en 1658. Pour la réaliser, Amsterdam a naturellement besoin de renforts en main-d'œuvre. Des ouvriers, provenant à la fois du pays, mais également de l'étranger, affluent dans la ville et s'installent dans des taudis situés en périphérie des canaux, notamment dans la quartier alors marécageux du Jordaan[40]. Leur présence contraste avec la puissance financière des actionnaires de la Compagnie des Indes.

Du déclin à la modernisation (XVIIIe siècle)[modifier | modifier le code]

Fin de l'hégémonie[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Guerres anglo-néerlandaises.
Arbre de la liberté en 1795
Installation d'un « arbre de la liberté » sur le Dam à la suite de la Révolution batave, en 1795.

Après l'hégémonie du Siècle d'Or, le XVIIIe siècle voit le déclin de la prospérité de la ville. Les guerres contre la France, entre 1672 et 1713[Note 1], et la guerre de Succession d'Autriche ont entraîné le développement d'une dette très importante, atteignant 767 millions de florins en 1795, dont 450 rien que pour la Hollande[41]. Les Néerlandais, qui étaient les principaux transporteurs des marchandises de l'Europe, voient leurs clients et leurs fournisseurs créer leurs propres flottes de commerce et passer de moins en moins par leur intermédiaire. Les Actes de navigation, votés en Angleterre à partir de 1651, interdisent l'accès aux ports et colonies britanniques pour les pavillons des autres nations. Ces dispositions visent particulièrement les Provinces-Unies[42].

Une autre cause du déclin de la puissance commerciale néerlandaise est l'obsolescence progressive de ses techniques. Le développement d'un vaste marché en Europe de l'Ouest rend nécessaire la construction de navires d'un plus fort tonnage, afin de transporter davantage de marchandises. Si les chantiers navals néerlandais lancent des navires plus importants au XVIIIe siècle qu'au XVIIe siècle, ceux-ci sont pourtant dépassés par ceux de leurs concurrents, tant pour ce qui est de la taille que du niveau technique[43]. Les retards accumulés par les Néerlandais ont également pour conséquence un ensablement des chenaux des ports de commerce, à commencer par ceux du Pampus et du Marsdiep qui permettent d'accéder à Amsterdam[43]. Dans les années 1770, quarante jours sont nécessaires pour que le navire de la Compagnie des Indes orientales De Vrijheid puisse accoster à Amsterdam[44]. La place est affectée, par ricochet, par la terrible Famine au Bengale de 1770, dans la zone conquise par les Anglais en Inde, déclenchant une grave crise financière en 1772 et provoquant une série de faillites en Europe, dont celle de la Banque Clifford d'Amsterdam et de ses alliés[45].

La Quatrième Guerre anglo-néerlandaise, qui oppose les Provinces-Unies et leur allié, le royaume de France, au royaume de Grande-Bretagne, de 1780 à 1784, permet à la puissance britannique de reprendre de nombreuses concessions coloniales dans les Indes néerlandaises. Cette défaite, couplée aux difficultés de la période franco-batave, marque la fin de l'hégémonie d'Amsterdam en Europe. Onze ans après son arrivée au pouvoir en France en 1799, Napoléon Ier parvient à étendre son empire jusqu'aux Pays-Bas, qui sont annexés durant le Premier Empire en 1810. Amsterdam acquiert ainsi le statut de troisième ville de l'empire, aux côtés de Paris et Rome[46]. Cette nouvelle annexion survient seulement quinze ans après la naissance de la République batave, issue des Provinces-Unies en 1795, puis après l'instauration du Royaume de Hollande par Napoléon en 1806. Ce contexte instable porte préjudice à la ville d'Amsterdam, touchée de plein fouet par le déclin du commerce et du transport maritime, consécutif à l'ensablement des voies d'accès maritimes à la ville, à la réduction des échanges avec les colonies. En outre, le conflit entre la France et l'Angleterre anéantit la majeure partie des échanges avec la Grande-Bretagne, à la suite de l'instauration du blocus continental[47],[46]. Le frère de Napoléon Ier, Louis, imposé comme souverain du Royaume de Hollande de 1806 à 1810, décide de faire d'Amsterdam sa capitale lors de son arrivée à La Haye, le 23 juin 1806[46]. Le 20 avril 1808, il déménage vers la capitale, et s'installe dans l'hôtel de ville dont il fait un palais royal[47],[48],[49]. Le gouvernement l'accompagne. En dehors du déplacement du Rijksmuseum depuis La Haye, le mandat de Louis Bonaparte n'est pas marqué par d'autres faits majeurs pour la ville d'Amsterdam[50].

Après l'éviction des troupes françaises par les armées russe et prussienne en 1813, le nouveau monarque de la Maison d'Orange-Nassau choisit de nouveau La Haye comme lieu de résidence, et comme siège des États généraux du royaume des Pays-Bas. Amsterdam reste cependant la capitale du Royaume des Pays-Bas de 1815 à 1830, aux côtés de Bruxelles. Bénéficiant de la volonté de Guillaume Ier d'en faire un centre économique de premier plan, Amsterdam se voit attribuer le monopole du commerce avec les colonies, après la Révolution belge de 1830. C'est dans l'optique de renforcer la puissance de son port que sont lancés les premiers projets majeurs de canaux, comme le Canal de la Hollande-Septentrionale, inauguré en 1825[51].

Retour progressif au premier plan[modifier | modifier le code]

Villas de la fin du XIXe siècle, construites près du Rijksmuseum Amsterdam.
Vue du Dam vers 1890-1900
Photochrome du Dam en 1900.

Avec l'explosion de la natalité durant plusieurs décennies, liée à un renouvellement des échanges, à l'émergence d'industries nouvelles et à l'apparition de nouvelles activités comme les services financiers, la population connaît une forte croissance, passant de 202 000 habitants en 1830[52] à 520 000 en 1900[53]. La ville n'est pas préparée à une telle augmentation, et se retrouve surpeuplée. Alors que les conditions de vie des classes les plus défavorisées de la population deviennent de plus en plus difficiles, les premières initiatives philanthropiques font leur apparition, notamment pour améliorer les conditions de logement et d'hygiène des ouvriers. Le médecin Samuel Sarphati en devient l'une des principales figures ; il joue un rôle important dans la création d'un système de gestion des déchets et, en 1847, obtient l'autorisation de collecter les ordures au travers d'une nouvelle entreprise, baptisée Maatschappij ter bevordering van Landbouw en Landontginning[54]. Cette dernière a pour objectif de collecter les déchets (déjections, carcasses d'animaux, etc.) mais pas de nettoyer les rues, que leur insalubrité rend parfois impraticables. En 1852, il crée la Vereeniging voor Volksvlijt dans le but de promouvoir le commerce, l'industrie et l'agriculture, ce qui conduit notamment à la construction du Paleis voor Volksvlijt. En 1855, il fonde la « Société de fabrication de farine et de pain » (Maatschappij voor Meel- en Broodfabrieken) qui propose du pain à un prix 30 % inférieur à celui des boulangeries. Toutes ces initiatives contribuent à l'amélioration des conditions de vie dans la ville, notables à partir de 1870[55]. En dépit de la dégradation des conditions de vie, la ville prospère à nouveau économiquement, et de plus en plus de gens déménagent vers la capitale pour y tenter leur chance[56].

La très forte industrialisation à partir des années 1860 marque une nouvelle période d'expansion avec la création de nombreuses constructions et infrastructures. C'est à cette époque que sont construits deux musées, d'abord un édifice entièrement nouveau pour le Rijksmuseum (1885), puis le Stedelijk Museum (1895), mais aussi la salle de concert du Concertgebouw (1888) et la gare centrale d'Amsterdam (1889)[57]. À la même période, une ligne de défense est édifiée autour d'Amsterdam, sous la forme d'un réseau unique de quarante-deux forts et de terres inondables, afin de défendre la ville contre des attaques. Pour répondre à l'arrivée massive de travailleurs, des centaines de logements ouvriers sont construits dans de nouveaux quartiers périphériques constituant le 19e-eeuwse-gordel (« Ceinture du 19e siècle »), pendant populaire du Grachtengordel. Ces quartiers, parmi lesquels figurent De Pijp, le Kinkerbuurt et le Dapperbuurt, sont principalement financés par des banquiers et des spéculateurs et constituent la première expansion majeure de la ville en dehors des frontières adoptées au XVIIe siècle. Alors qu'ils concentrent essentiellement des classes moyennes inférieures, les classes les plus pauvres s'installent dans le Jordaan et dans les Oostelijke Eilanden. L'émergence de ces quartiers populaires contribue au fort développement du socialisme dans les années 1880-1890, lorsque de vives tensions avec les autorités émergent à un rythme quasi hebdomadaire, notamment lors de la manifestation du Palingoproer, pendant laquelle 25 manifestants sont tués par l'armée[58]. Les années 1890 sont notamment marquées par la création de syndicats par les employés du port de la ville, désireux d'améliorer leurs conditions de travail[59].

Après plusieurs décennies difficiles, la seconde moitié du XIXe siècle est marquée par une nouvelle vie pour la ville, souvent considérée comme un second âge d'or. La construction du Canal de la Mer du Nord en 1876, qui supplante le canal de la Hollande-Septentrionale contribue à faciliter les liaisons avec les grands ports et les grandes métropoles d'Europe, ouvrant de nouveaux horizons commerciaux à la ville[60],[56]. Avec le développement de la ville, les anciens ports du Damrak et des Westelijke Eilanden ne sont plus adaptés à la croissance des échanges. Un nouveau complexe portuaire, construit sur de nouvelles îles artificielles est créé, et prend le nom d'Oostelijk Havengebied (les entrepôts historiques sont aujourd'hui reconvertis en logements). Celui-ci permet notamment d'accueillir les navires de marchandises desservant les Indes orientales néerlandaises, ainsi que des flux de population immigrée. À la fin du siècle, la rive nord de l'IJ est également aménagée pour accueillir des usines et des zones portuaires. Placée aux avant-postes des profonds développements économiques et sociaux de la deuxième moitié du XIXe siècle, Amsterdam acquiert le statut incontesté de capitale du pays[56]. Vers 1900, près de la moitié de la population active de la ville travaille dans l'industrie[61].

Reconstruction et renouveau (XXe siècle)[modifier | modifier le code]

Durant les deux grandes Guerres[modifier | modifier le code]

Amstellodamois sur une jeep américaine lors de la libération de la ville, le 8 mai 1945
Amstellodamois sur une jeep américaine lors de la libération de la ville, le 8 mai 1945.

Peu de temps avant la Première Guerre mondiale, la ville continue à s'étendre et de nouvelles banlieues sont construites, notamment au travers du Plan Zuid proposé par H. P. Berlage en 1915 et approuvé par la ville en 1917[62]. Même si les Pays-Bas sont restés neutres dans le conflit, Amsterdam a subi une importante pénurie de nourriture et de combustible pour le chauffage. En 1917, ces pénuries déclenchent des émeutes, connues sous le nom d'Aardappeloproer (littéralement, la « rébellion de la pomme de terre »), au cours desquelles neuf personnes sont tuées, et plus de cent blessées[63]. À la suite de cette révolte, les magasins et les entrepôts sont pillés dans le but de trouver des provisions et des denrées alimentaires[64].

L'entre-deux-guerres est marqué par la volonté de mettre en place un nouveau plan d'agrandissement de la ville, le « Plan général d'élargissement » (Algemeen Uitbreidingsplan) ou « AUP », approuvé par la municipalité en 1935[65],[66]. Ce dernier, développé par l'architecte Cornelis van Eesteren, se concentre autour de quatre axes forts : habitations, travail et loisir, avec comme dénominateur commun le réseau de transport. Les architectes et urbanistes mettent ainsi en avant des espaces qui privilégient « la lumière, l'air et l'espace », ce qui contraste fortement avec les précédents projets, dont les immeubles constituaient l'élément structurant[66]. En raison des difficultés économiques, le plan n'est finalement réalisé qu'au lendemain de la guerre.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne envahit et prend le contrôle des Pays-Bas le 10 mai 1940. Face à la politique de persécution et d'extermination du peuple juif menée par le régime allemand, certains citoyens d'Amsterdam tentent de résister en cachant certains d'entre eux, en dépit des risques que cela comporte. Au cours du conflit, plus de 100 000 juifs d'Amsterdam sont néanmoins déportés, réduisant presque à néant la communauté juive de la ville[67]. Parmi les plus célèbres, on peut notamment citer la jeune Anne Frank cloîtrée pendant 25 mois avec sa famille et des amis au-dessus d'un magasin du centre d'Amsterdam, avant d'être déportée au camp de concentration de Bergen-Belsen[68]. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, toutes les communications avec le reste du pays sont coupées et la nourriture et le carburant s'épuisent dangereusement. De nombreux citoyens partent alors dans les campagnes à la recherche de nourriture. Pour rester en vie, certains habitants sont forcés de manger des chiens, des chats, des betteraves sucrières, ainsi que des bulbes de tulipes réduits en pâte. La plupart des arbres de la ville sont également coupés pour servir de combustible, de même que la plupart des meubles et des boiseries provenant des appartements des juifs morts en déportation.

Au lendemain de la guerre, de nombreux nouveaux quartiers, tels que Osdorp, Slotervaart, ou Geuzenveld-Slotermeer sont construits conformément à l'AUP[69]. Ces quartiers sont conçus avec de nombreux jardins publics et de grands espaces ouverts, ce qui leur vaut le nom de « villes jardin » (tuinsteden). Les nouveaux immeubles offrent également un confort de vie accru avec des pièces plus grandes et plus claires, des balcons et des jardins. À la suite de la guerre et des autres incidents qui ont émaillé le XXe siècle, une grande partie de la ville a besoin d'être restaurée ou rénovée. Alors que la société connait une évolution importante, des politiciens et d'autres personnalités influentes conçoivent des projets visant à dynamiser des parties importantes de la ville, notamment avec des immeubles commerciaux et de nouveaux axes routiers accessibles au plus grand nombre[70].

Émergence d'une ville contemporaine[modifier | modifier le code]

Le plan général d'élargissement a servi de base au développement de la ville au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Les années 1960 et 1970 ramènent Amsterdam au premier plan de l'actualité, non seulement pour des raisons économiques ou commerciales pendant les Trente Glorieuses, mais aussi à cause de la tolérance de la ville envers l'usage des drogues douces, qui en fait une ville de prédilection pour la génération hippie[71]. Amsterdam joue ainsi un rôle central dans l'émergence du mouvement contestataire Provo, initié dans les happenings de l'artiste Robert Jasper Grootveld, sur le Spui, à partir de 1964[71]. Mais les émeutes et les affrontements avec la police se multiplient, et de nombreux squatters sont expulsés par la force. En 1980, alors que la reine Beatrix prête serment lors de son accession au trône, les protestataires, composés en majorité de membres du « mouvement des squatteurs », affrontent la police à l'extérieur de la Nieuwe Kerk, au cours des « émeutes du couronnement »[72].

Un projet de développement d'une voie express circulant au-dessus du métro est également envisagé pour faciliter le trafic entre la gare centrale d'Amsterdam et le reste de la ville. Les travaux de rénovation débutent dans les anciens quartiers juifs. Les rues les plus petites, telles que la Jodenbreestraat sont élargies, et quasiment tous les immeubles qui s'y trouvaient sont démolis. Les tensions liées aux démolitions atteignent leur paroxysme lors des travaux sur Nieuwmarkt, qui donnent lieu à des émeutes (les « Nieuwmarkt rellen ») au cours desquelles les habitants expriment leur colère contre la politique de reconstruction de la ville[73],[74].

En conséquence, les travaux de démolition sont stoppés, et l'autoroute planifiée n'est finalement pas construite, contrairement au métro qui est développé selon les plans. Il est inauguré en 1977, entre le nouveau quartier de Bijlmer (situé dans l'actuel arrondissement de Zuidoost) et le centre d'Amsterdam. En définitive, seules quelques rues du quartier sont réaménagées et élargies. La nouvelle mairie de la ville est inaugurée sur Waterlooplein, la place principale qui a été quasiment intégralement démolie. Dans le même temps, de grandes entreprises privées, telles que la Stadsherstel Amsterdam (« Redéveloppement d'Amsterdam »), sont créées dans le but de réhabiliter et restaurer l'ensemble du centre. Bien que les résultats positifs de cette politique soient visibles aujourd'hui, des initiatives visant à continuer le développement du centre sont toujours menées[70]. L'ensemble de la ville a globalement bénéficié de cette politique, au point d'acquérir le statut d'aire protégée. De nombreux immeubles sont élevés au rang de monuments nationaux (Rijksmonumenten), et en juillet 2010, le Grachtengordel (Herengracht, Keizersgracht, et Prinsengracht) est ajouté à la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO[75].

Au début du nouveau millénaire, des problèmes sociaux tels que la sécurité, la discrimination ethnique et la ségrégation entre les groupes religieux et sociaux commencent à se développer. Quarante-cinq pour cent de la population d'Amsterdam sont constitués d'allochtones, issus principalement d'Europe et de pays tels que le Suriname, le Maroc, la Turquie ou les Antilles néerlandaises. Amsterdam se caractérise par son apparente tolérance sociale et sa diversité. De janvier 2001 à février 2010, le précédent maire, Job Cohen, et son adjoint à l'intégration Ahmed Aboutaleb, mènent une politique fondée sur le dialogue social et la tolérance[76], accompagnée de nouvelles mesures sévères contre ceux qui enfreignent la loi[77].

La ville s’affirme au début du XXIe siècle comme une capitale culturelle incontournable en Europe, avec des chantiers dont la liste est longue. De nombreux musées ont fait l’objet de travaux de rénovation importants[78](ainsi le musée de la marine est ré-inauguré avec une nouvelle scénographie en 2011 ; le Stedelijk s’est vu adjoindre un nouveau bâtiment contemporain surnommé la baignoire en 2012[79]; le Rijksmuseum a subi d’important travaux et a été ré-inauguré par la Reine Béatrix en 2013 (et visité par Barack Obama en 2014) ; le musée Van Gogh construit en 1973 s’agrandit en 1999 et se dote d’une nouvelle entrée en 2014[80]). Le quartier résidentiel de l'IJburg, construit à l'est de la ville sur des îles artificiellement créées, est un modèle de quartier durable que la ville expérimente face à la montée des eaux, et au besoin d'espace à proximité du centre-ville. L'Amsterdam Science Park est un autre exemple de nouveau quartier développé : construits sur le site d'anciennes friches ferroviaires, les bâtiments abritent des laboratoires de recherche et une partie du campus étudiant de l'université de la ville.

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte topographique d'Amsterdam
Carte topographique d'Amsterdam (2012).

Topographie[modifier | modifier le code]

Située à l'ouest des Pays-Bas, Amsterdam fait partie de la province de Hollande-Septentrionale et est située à proximité immédiate de celles d'Utrecht et du Flevoland. La rivière Amstel vient se jeter dans l'IJ et est intégrée à un réseau de canaux qui parsèment la ville. Cette dernière est située à deux mètres au-dessus du niveau de la mer[81]. Les terres autour de la ville sont plates et formées de grands polders. Au sud-ouest de la ville se trouve l'Amsterdamse Bos, une forêt artificielle. Enfin, la ville est reliée à la mer du Nord par le long canal de la Mer du Nord qui dessert son port.

La ville d'Amsterdam a une superficie totale de 219,33 kilomètres carrés, dont 164,89 km2 de terres[1]. La densité de population absolue est donc de 3 653 habitants par km2, mais est en réalité de 4 848 hab/km2 sur la base des terres habitables, avec une offre en logements de 2 408 foyers par kilomètre carré[1]. Les parcs et les réserves naturelles forment environ 14 % de la superficie de la ville. Les espaces verts et récréatifs (parcs, jardins, terrains de sport) représentent à eux seuls 11,3 % de la surface totale, tandis que les bois et forêts en représentent 2,3 %[82].

Climat[modifier | modifier le code]

Amsterdam possède un climat océanique (BFC dans la classification de Köppen) fortement influencé par la proximité de la mer du Nord à l'ouest et avec des vents d'ouest dominants. Amsterdam, ainsi que la plus grande partie de la province de Hollande-Septentrionale, se trouve dans une zone de rusticité de type 8b, correspondant à une moyenne de température comprise entre -9,4 et -6,7 °C pour la température annuelle la plus basse atteinte au cours des vingt dernières années. Les gelées se produisent principalement lorsque le vent provient de l'est ou du nord-est depuis l'Europe continentale. Toutefois, du fait de sa proximité avec de grandes étendues d'eau et d'un effet significatif d'îlot de chaleur urbain, les températures nocturnes tombent rarement en dessous de -5 °C, contre -12 °C à Hilversum située à 25 kilomètres au sud-est d'Amsterdam.

Les températures estivales sont modérément chaudes, avec une moyenne de 22,1 °C au mois d'août, et quelques pointes à 30 °C qui se maintiennent rarement plus de 3 jours d'affilée. Le record pour ce qui est de l'écart de température annuelle va de -24 °C à 36,8 °C[83]. Les précipitations à Amsterdam sont fréquentes avec en moyenne 187 jours de pluie par an, la majorité des épisodes pluvieux se manifestant sous la forme de bruine ou de brèves averses. La moyenne annuelle de précipitations est de 915 millimètres. Le mauvais temps (nuage et pluie) est surtout fréquent dans la période froide, d'octobre à mars.

Relevé météorologique à Amsterdam-Schiphol (1981-2010)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,8 0,5 2,6 4,6 8,2 10,8 13 12,8 10,6 7,5 4,2 1,5 6,4
Température moyenne (°C) 3,4 3,5 6,1 9,1 12,9 15,4 17,6 17,5 14,7 11 7,1 4 10,2
Température maximale moyenne (°C) 5,8 6,3 9,6 13,5 17,4 19,7 22 22,1 18,8 14,5 9,7 6,4 13,8
Ensoleillement (h) 63,2 87,5 126,3 182,7 221,9 205,7 217 197 139,4 109,1 61,7 50,5 1 662
Précipitations (mm) 78,5 57,3 72,8 46,2 59,3 70,8 77,6 85,5 85,3 100,1 93,7 87,5 914,6
Source : (nl) « données climatiques », KNMI (consulté le 23 mai 2013)[PDF]
Diagramme climatique
J F M A M J J A S O N D
 
 
 
5,8
0,8
78,5
 
 
 
6,3
0,5
57,3
 
 
 
9,6
2,6
72,8
 
 
 
13,5
4,6
46,2
 
 
 
17,4
8,2
59,3
 
 
 
19,7
10,8
70,8
 
 
 
22
13
77,6
 
 
 
22,1
12,8
85,5
 
 
 
18,8
10,6
85,3
 
 
 
14,5
7,5
100,1
 
 
 
9,7
4,2
93,7
 
 
 
6,4
1,5
87,5
Moyennes : • Temp. maxi et mini °CPrécipitation mm

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population[modifier | modifier le code]

D'après les chiffres publiés par la ville en 2013, Amsterdam comptait 799 442 habitants, soit une hausse de 1,2 % par rapport à 2012 et de 7 % par rapport à 2008[84]. Sur la base de ces mêmes chiffres, les autochtones ne représentaient que 49,4 % de la population, ce qui signifie que 50,6 % de la population est d'origine étrangère[Note 2],[84]. Le bureau central de la statistique avance quant à lui le chiffre de 801 200 habitants en 2013[3].

Au XVIe siècle et au XVIIe siècle, les immigrants non néerlandais étaient principalement des huguenots, des Flamands, des Juifs séfarades ainsi que des Westphaliens[85]. Les huguenots affluèrent massivement à la suite de la révocation de l'Édit de Nantes en 1685, tandis que les protestants flamands émigrèrent à la suite de la Guerre de Quatre-Vingts Ans. Les Westphaliens émigrèrent quant à eux pour des motifs économiques dans des flux qui continuèrent au XVIIIe siècle et au XIXe siècle. Avant la Seconde Guerre mondiale, 10 % de la population d'Amsterdam étaient de confession juive[86].

Au XXe siècle, la première vague massive d'immigration arriva d'Indonésie à la suite de l'indépendance des Indes orientales néerlandaises au cours des années 1940 et 1950[87]. Au cours des années 1960, de nombreux travailleurs immigrèrent en provenance de Turquie, du Maroc de l'Italie et de l'Espagne. La proclamation de l'indépendance du Suriname en 1975 attira également de nombreux immigrés qui s'installèrent pour la plupart dans le quartier de Bijlmer[88]. D'autres immigrés, parmi lesquels des réfugiés demandeurs d'asile, mais aussi des immigrés illégaux affluèrent des Amériques d'Asie et d'Afrique. Au cours des années 1970 et 80, de nombreux « Amstellodamois de souche » déménagèrent vers des villes nouvelles telles qu' Almere et Purmerend ou vers Het Gooi, notamment à la suite du troisième plan d'aménagement du territoire proposé par le gouvernement. Ce dernier promouvait le développement de zones suburbaines, et proposait de nouveaux projets dits de « centres de croissance » (groeikernen). À la suite de cette politique, de nombreux jeunes actifs déménagèrent vers De Pijp et le Jordaan, délaissés par les plus vieux habitants de la ville.

Évolution démographique de la commune d'Amsterdam
1300 1400 1500 1600 1675 1795 1830 1850 1879
1 000[89] 3 000[90] 12 000[90] 60 000[90] 206 000[91] 217 024[92] 202 364[52] 224 035[93] 317 000[94]
1900 1930 1960 1970 1985 1990 2000 2008 2013
523 977[53] 757 386[95] 864 747[96] 807 095[97] 675 570[98] 695 221[98] 731 289[98] 747 290[98] 799 442[98]


Évolution récente de l'agglomération et de l'aire urbaine[99],[2]
Agglomération Aire urbaine (« Grand Amsterdam »)
1960 889 962 959 609
1970 921 568 1 024 698
1980 944 687 1 086 833
1990 930 124 1 187 799
2000 1 002 868 1 378 873
2009 1 039 029 1 497 278
2013 1 096 920 1 557 905

Origines des habitants et diversité religieuse[modifier | modifier le code]

Nom de rue à Chinatown
Le quartier chinois, ici à Nieuwmarkt, offre un affichage multilingue des noms de rue.

À l'instar des autres grandes villes néerlandaises, Amsterdam est une ville multiculturelle dont la moitié de la population est d'origine étrangère. Sur la base des chiffres de 2013, les autochtones représentaient 49,4 % de la population. En outre, 34,9 % de la population totale et 52,6 % des jeunes de moins de 18 ans sont originaires de pays situés en dehors de l'OCDE[100]. En 2009, la ville recensait 176 nationalités différentes, ce qui en faisait la ville la plus diversifiée au monde[101].

Au cours des dernières décennies, la nature de la démographie religieuse de la ville a été fortement modifiée par des afflux massifs d'immigrés en provenance des anciennes colonies. Les immigrés en provenance du Suriname ont ainsi introduit le mouvement des frères moraves, variante du luthéranisme et du protestantisme, de même que l'hindouisme. En outre, différents mouvements de l'islam issus de différentes parties du monde se sont également développés. L'islam constitue ainsi aujourd'hui la principale religion d'Amsterdam, en dehors du christianisme. Les importantes communautés ghanéenne et nigériane ont également mis en place plusieurs mouvements religieux nouveaux (parfois appelés « Églises Africaines »), organisés pour la plupart dans des garages dans le quartier de Bijlmer où la plupart des populations originaires de ces pays sont installées. En outre, un nombre important de mouvements religieux ont établi des congrégations, comme le bouddhisme, le confucianisme ou l'hindouisme. Un des lieux les plus visibles de l'immigration aux Pays-Bas est le Dappermarkt, marché situé dans le quartier indonésien (Indische buurt), et réputé pour la variété et l'exotisme de ses produits.

En dépit de la réputation de tolérance des Néerlandais et des Amstellodamois en particulier, l’augmentation des flux d'immigration, et l'augmentation associée du nombre de religions, et de cultures à la suite de la Seconde Guerre mondiale, ont suscité des tensions sociales et ethniques à plusieurs occasions. L'assassinat du réalisateur Theo van Gogh par un extrémiste musulman en 2004 en constitue l'un des exemples les plus frappants. La suppression de plusieurs chaînes en arabe ou en turc des bouquets de base proposés pour les abonnements au câble constitue un autre exemple du changement de politique des Néerlandais envers certaines minorités[102].

Au cours des dernières années, des critiques se sont élevées contre les hommes politiques ayant pris la décision de mener une partie de leur campagne dans des langues « minoritaires ». En particulier, l'actuel maire de la ville Eberhard van der Laan avait vivement critiqué, alors qu'il était ministre de l'Intégration, les candidats ayant distribué des prospectus dans des langues autres que le néerlandais. Certains dépliants avaient même été saisis à cette occasion. Cette prise de position fit réagir les défenseurs du multiculturalisme, et valut à Van der Laan de nombreuses critiques, y compris au sein de son propre parti, le PvdA[103]. Pour autant, à la même période, la ville d'Amsterdam a également lancé un programme complet et gratuit de cours de néerlandais destiné aux immigrés, conformément à sa politique d'intégration par l'assimilation.

2013[104] Nombre Pourcentage
Autochtones 394 645 49,4
Allochtones occidentaux 125 720 15,7
Allochtones non occidentaux 279 077 34,9
Suriname 67 919 8,5
Maroc 72 330 9,0
Turquie 41 981 5,3
Antilles néerlandaises et Aruba 11 993 1,5
Autres 84 854 10,6

Administration et gouvernance[modifier | modifier le code]

Organisation territoriale[modifier | modifier le code]

8 arrondissements d'Amsterdam
Carte des 8 arrondissements d'Amsterdam.

Jusqu'au 30 avril 2010, la municipalité d'Amsterdam, étendue sur près de 220 km2, était divisée en quinze arrondissements (stadsdelen) répartis sous la forme de deux couronnes autour de Centrum[105]. Ces quinze arrondissements présentaient une population très inégalement répartie (chiffres de 2007) :

Depuis le , un conseil local gouverne chaque arrondissement dont le nombre est réduit à huit. Toutefois, la zone industrielle et portuaire de Westpoort fait figure d'exception, car cet arrondissement très faiblement peuplé conserve son intégrité à la suite de la réforme territoriale de 2010 et est placé directement sous le contrôle de la municipalité d'Amsterdam. À l'issue de la réforme, les nouveaux arrondissements sont (avec les populations respectives au 1er janvier 2014[106]) :

D'après le bureau central de la statistique, la ville d'Amsterdam s'intègre dans différents ensembles statistiques à géométrie variable : la municipalité d'Amsterdam, l'agglomération métropolitaine d'Amsterdam, le Grand Amsterdam et l'aire métropolitaine d'Amsterdam. La plus petite entité, la municipalité, s'étend sur 219 km2 pour une population de 801 200 habitants en 2013[3]. La municipalité s'est ainsi étendue au cours du temps via l'absorption des villages voisins d'Amsterdam-Zuidoost, Buiksloot, Driemond, Durgerdam, Holysloot, Nieuwendam, 't Nopeind, Oud Osdorp, Ransdorp, Ruigoord, Schellingwoude, Het Schouw, Sloten, Sloterdijk et Zunderdorp. L'agglomération métropolitaine (Grootstedelijke Agglomeratie Amsterdam) intègre, en plus d'Amsterdam, les villes de Zaanstad, Wormerland, Oostzaan, Diemen et Amstelveen, pour une population de 1 096 042 habitants en 2013[3]. La zone du Grand Amsterdam (Grootstedelijk Gebied Amsterdam) est une région dite « COROP » qui inclut 15 municipalités pour une population de 1 293 208 habitants en 2013[3]. Bien que possédant une surface largement plus étendue, le Grand Amsterdam ne possède une population que modérément plus importante que l'agglomération du fait de la non-prise en compte de la municipalité de Zaanstad (147 141 habitants en 2011). Enfin, l'aire métropolitaine d'Amsterdam (Metropoolregio Amsterdam) est la plus peuplée avec 2,33 millions d'habitants[4]. Par rapport au Grand Amsterdam, cette zone inclut les villes de Zaanstad, Wormerveer, Muiden, Abcoude, Haarlem, Almere et Lelystad mais exclut la ville de Graft-De Rijp. Il faut noter par ailleurs qu'Amsterdam fait également partie de la conurbation de Randstad qui comprend notamment les villes d'Utrecht, La Haye et Rotterdam, peuplée par près de 7,8 millions d'habitants[107].

Municipalité[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Liste des bourgmestres d'Amsterdam.

Si les décisions locales sont prises au niveau de chaque arrondissement, les projets d'envergure qui concernent toute la ville, tels que les infrastructures par exemple, sont du ressort de la municipalité (la Gemeente Amsterdam). Depuis le , le conseil municipal d'Amsterdam est dirigé par une coalition entre les travaillistes du PvdA, les libéraux du VVD et les écologistes de GroenLinks, qui totalise ainsi 30 des 45 sièges du conseil[réf. souhaitée]. Le bourgmestre actuel est le travailliste Eberhard van der Laan. Si la précédente mandature de 2006-2010 était également dirigée par un bourgmestre travailliste, les élections de 2010 ont vu le PvdA perdre 5 de ses 20 sièges municipaux au profit des démocrates du D66, le conduisant à étendre sa précédente coalition municipale au VVD.

Liste des maires qui se sont succédé à la mairie d'Amsterdam depuis la Libération :

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1946 Feike de Boer LSP Marine marchande
1946 1956 Arnold Jan d'Ailly PvdA Fonction publique
1956 1967 Gijs van Hall PvdA Banquier
1967 1977 Ivo Samkalden PvdA Fonction publique
1977 1983 Wim Polak PvdA Fonction publique
1983 1994 Ed van Thijn PvdA Fonction publique
1994 2001 Schelto Patijn PvdA Fonction publique
2001 2010 Job Cohen PvdA Juriste
2010 en cours Eberhard van der Laan PvdA Avocat

Criminalité[modifier | modifier le code]

Amsterdam est une ville globalement sûre, à l'image des Pays-Bas[108]. Elle figure ainsi au 17e rang sur le plan de la sécurité dans le classement mondial de la qualité de vie dans les villes réalisé par le cabinet de conseil Mercer en 2011. La ville possède également un taux de criminalité nettement inférieur à celui de la majorité des villes européennes[109]. Cependant, selon le AD Misdaadmeter, classement national réalisé par le Algemeen Dagblad sur la base de données collectées auprès de la police, elle est la ville la moins sûre des Pays-Bas, devant Rotterdam et Eindhoven[110],[111]. En 2012, le nombre de plaintes enregistrées par la police de la ville s'est élevé à 84 218, en hausse de 1,5 % par rapport à 2011[1]. Les vols représentent la majorité des infractions commises dans la ville, avec environ 60 % des plaintes. Les vols de vélos/scooters et mobylettes (12,2 % du total), ainsi que les vols dans des véhicules motorisés (11,9 %) sont les délits les plus fréquemment relevés. En outre, le nombre de plaintes pour vol à la tire (10,3 % du total) a connu une forte augmentation entre 2011 et 2012, passant de 6 320 à 8 652[1].

L'amélioration de la sécurité dans la ville, et la réduction de la criminalité constituent deux objectifs importants pour la municipalité. Dans le cadre du programme « Faire des choix pour la ville »[Note 3], approuvé par la coalition entre le PvdA, le VVD et GroenLinks en avril 2010[112], un volet consacré à la sécurité, le Veiligheidsplan a été développé pour la période 2012-2014[113]. L'objectif de ce programme est de réduire la criminalité en ciblant plusieurs quartiers et types de crimes, parmi lesquels la prostitution et le trafic d'êtres humains, la discrimination et les crimes racistes, ou encore la violence domestique. En 2007, la mairie a également lancé un programme de réhabilitation de l'hypercentre baptisé « Project 1012 », dont deux des principales cibles sont la prostitution et la vente libre de drogues douces[114]. Ce programme devrait être progressivement réalisé d'ici 2015.

Statut de capitale du pays[modifier | modifier le code]

À l'instar du Bénin, de la Bolivie et de la Côte d'Ivoire, la capitale des Pays-Bas n'est pas le siège du gouvernement. En effet, le siège du gouvernement, le Parlement (Binnenhof), la Cour suprême et le palais du Roi ont toujours été situés dans la ville de La Haye, dans la province de Hollande-Méridionale, à l'exception d'une brève période entre 1808 et 1810 sous Louis Bonaparte. Par conséquent, les ambassades étrangères s'y trouvent également. Amsterdam ne doit son statut de capitale du pays qu'à une seule et unique mention dans la Constitution néerlandaise, juxtaposant le terme de « capitale » et « Amsterdam ». Ainsi, à l'article 32 du chapitre 2 de la Constitution, il est fait mention que le Roi (ou la Reine) prête serment et est couronné dans « la capitale d'Amsterdam » (de hoofdstad Amsterdam). Les précédentes versions de la constitution ne mentionnaient que « la ville d'Amsterdam » (de stad Amsterdam), sans aucune mention d'une quelconque capitale[115]. En outre, Amsterdam n'est pas non plus la capitale de la province de Hollande-Septentrionale, rôle tenu par la ville d'Haarlem. Amsterdam reste néanmoins la plus grande ville des Pays-Bas, ainsi que le centre économique et touristique du pays.

Partenariats internationaux[modifier | modifier le code]

La ville d'Amsterdam a développé un ensemble de partenariats et programmes de coopération avec plusieurs villes et pays au niveau mondial. L'objectif premier de ces partenariats est de renforcer le positionnement culturel et économique de la ville au travers d'un transfert de compétences et d'expertise[116]. La coopération entre la municipalité et les villes partenaires s'adresse en premier lieu à trois grands groupes de pays :

Les principaux partenariats sont listés ci-dessous :

Économie et rayonnement[modifier | modifier le code]

Le siège de Philips
Le siège de Philips est situé à Amsterdam.

Centre économique et financier de premier plan[modifier | modifier le code]

Amsterdam est la capitale financière et commerciale des Pays-Bas, et constitue la cinquième ville d'affaires d'Europe après Paris, Londres, Francfort et Bruxelles. La ville se classe également au cinquième rang du classement Bloomberg Businessweek des meilleures villes européennes où s'implanter pour les entreprises, toujours derrière le même trio de tête, et juste derrière Barcelone[128]. Les principales qualités de la ville qui ressortent du classement sont la diversité des langues parlées, ainsi que l'accès aux marchés et la qualité des infrastructures de transport, à la fois nationales et internationales[128]. Beaucoup de grandes entreprises et banques néerlandaises y possèdent leur siège social, parmi lesquelles AkzoNobel, Heineken, le groupe ING, Ahold, TomTom, Delta Lloyd ou Philips. Le siège mondial de l'entreprise américaine KPMG, ainsi que celui de KLM sont situés dans la ville voisine d'Amstelveen, où de nombreuses entreprises non néerlandaises se sont également installées, pour bénéficier de loyers moins élevés et se rendre propriétaire de leur terrain, chose rendue difficile par les tarifs prohibitifs appliqués à Amsterdam.

Bien que de nombreuses petites entreprises soient toujours situées autour des anciens canaux, celles-ci se délocalisent de plus en plus à l'extérieur du centre-ville. Le nouveau quartier d'affaires Zuidas (« Axe du Sud ») est devenu le nouveau centre névralgique du secteur financier et juridique[129]. Cinq des plus grands cabinets d'avocats et des cabinets de conseils des Pays-Bas y sont en effet installés, à l'instar de Boston Consulting Group ou d'Accenture. Il existe trois autres centres financiers secondaires. Le premier, situé au nord-ouest autour de la gare de Sloterdijk, accueille notamment le journal De Telegraaf, Deloitte, l'entreprise municipale de transports publics (Gemeentelijk Vervoersbedrijf) et les services du fisc néerlandais (Belastingdienst). Le deuxième est localisé autour de l'Amsterdam ArenA, au sud-est, alors que le troisième est centré autour de la gare d'Amsterdam Amstel avec notamment la Rembrandt Tower (le plus haut gratte-ciel d'Amsterdam) et le siège social de Philips[130]. La Bourse d'Amsterdam (AEX) est également un centre névralgique de l'activité amstellodamoise, située en plein le centre-ville entre la gare centrale et le Dam. La plus ancienne bourse du monde, qui fait maintenant partie d'Euronext, est restée l'une des plus grandes bourses européennes.

Amsterdam est également une destination très prisée pour la tenue de congrès internationaux et de réunions d'affaires. En 2009, les hôtels et centres de congrès de la ville ont accueilli, selon le Bureau des Congrès d'Amsterdam, 515 réunions internationales de plus de quarante participants et d'une durée minimale de deux jours. Ouvert en 1961, le RAI Amsterdam, situé dans l'arrondissement de Zuid, accueille chaque année une cinquantaine de congrès internationaux et environ soixante-dix salons et expositions. Une douzaine de festivals complète la programmation. Au total, cela représente une fréquentation annuelle de l'ordre de 1,5 million d'entrées[131].

Une qualité de vie persistante dans la mondialisation[modifier | modifier le code]

Amsterdam est régulièrement citée parmi les principaux centres économiques mondiaux, et parmi les villes les plus dynamiques et agréables à vivre.

Selon la classification des villes mondiales établie par le groupe de travail Globalization and World Cities (GaWC) de Jon Beaverstock, Richard G. Smith et Peter J. Taylor en 1998, Amsterdam se classe parmi les « villes alpha ». Elle figure toujours dans cette catégorie dans la version actualisée de l'étude de 2010 aux côtés entre autres de Milan, Pékin, Los Angeles, Francfort et Moscou[132]. Dans le Global Power City Index réalisé par The Mori Memorial Foundation de Tokyo en 2012, Amsterdam figure au 7e rang mondial d'un classement reposant sur six familles de critères distinctes (Économie, recherche et développement, rayonnement culturel, habitabilité, environnement et accessibilité)[133]. En 2012 également, Amsterdam se classe au 17e rang mondial du Global City Competitiveness Index de l'Economist Intelligence Unit sur la base de la capacité à attirer les capitaux, les entreprises, les talents ainsi que les visiteurs[134]. De même, le cabinet de conseil en stratégie A.T. Kearney fait figurer Amsterdam au 26e rang de son Global Cities Index sur la base de cinq critères (activité économique, capital humain, échange d'informations, rayonnement culturel et engagement politique)[135].

Sur le plan de la qualité de vie, Amsterdam figure au 2e rang mondial de l'étude Best cities ranking and report de l'Economist Intelligence Unit derrière Hong Kong[136], et au 11e rang du classement City Rankings –Survey établi par le cabinet de conseil Mercer[137]. Les deux études furent réalisées en 2012 et 2014 respectivement. Ce que mettent en avant les divers travaux sociologiques, c'est, au-delà de la richesse culturelle de la ville, et ses atouts aquatiques naturels, l'engagement pris par ses habitants pour améliorer le cadre de vie de la communauté. Ainsi, à titre d'exemple, l'association citoyenne Bankjescollectief, propose, chaque premier dimanche du mois en été, d'installer des bancs mobiles en bas des immeubles pour y créer un espace de voisinage[138]. Cependant, certains habitants prennent eux mêmes certaines initiatives, dont la plus connue reste, à Amsterdam, l'arrosage des plantes de la chaussée urbaine devant son logement.

Activités portuaires[modifier | modifier le code]

Le port d'Amsterdam
Le port d'Amsterdam est le 4e plus grand port de marchandises d'Europe.

Le Port d'Amsterdam est le deuxième des Pays-Bas, derrière celui de Rotterdam. Sur la base des chiffres 2010, il se classait au 4e rang européen sur la base du tonnage de marchandises, derrière ceux d'Anvers et de Hambourg[139]. Il est situé sur le canal de la Mer du Nord et sur les rives de l'IJ. Par le canal de la Mer du Nord il est relié à la mer du Nord, tandis que Den Helder est accessible par le canal de la Hollande-Septentrionale ; par l'IJ il est relié au Markermeer et à l'IJmeer et à la Rhénanie par le canal d'Amsterdam au Rhin. L'un des avantages de la localisation du port est que la zone portuaire n'est pas soumise aux marées, étant uniquement accessible via les écluses d'IJmuiden qui se situent à l'est du port d'IJmuiden (qui lui est soumis aux marées). Il se trouve à un niveau inférieur de deux mètres aux grandes marées.

Jadis grand port de mer pour les expéditions vers les Indes orientales ou occidentales, Amsterdam a vu ses entrepôts gorgés de marchandises coloniales se transformer en monuments historiques à Entrepotdok. Les tableaux accrochés dans les demeures de riches marchands ont rejoint les musées. Menacé par le voisinage du port géant de Rotterdam, Amsterdam a réagi en modernisant ses vétustes installations d'ancien port colonial[140].

Tourisme[modifier | modifier le code]

Amsterdam est l'une des destinations touristiques les plus prisées d'Europe avec près de 5,3 millions de visiteurs ayant séjourné dans un hôtel ou une auberge en 2012, contre 4,6 millions en 2009[141]. Il faut noter que ce chiffre n'inclut pas les quelque 16 millions de personnes qui ne visitent la ville qu'une journée sans y séjourner. Au total, le secteur du tourisme concentre quelque 51 300 emplois (soit 9 % du total)[142]. Le nombre de visiteurs annuels est en constante augmentation depuis une dizaine d'années, ce qui s'explique principalement par l'afflux de visiteurs européens qui constituent à eux seuls 76 % des touristes[141]. Au sein de cette catégorie, les Néerlandais (19 %), les Britanniques (13%) et les Allemands (11 %) en constituent les principaux contingents. Sur la base de l'origine de la clientèle des hôtels, les Américains constituent le plus grand groupe de touristes non-européens avec 11 % des visiteurs[141].

Au 1er juillet 2012, la ville compte 398 hôtels offrant plus de 24 200 chambres et plus de 52 000 lits[143]. Les deux tiers des hôtels sont localisés dans le centre-ville avec un taux d'occupation des chambres de l'ordre de 75 % en 2011, contre 72 % en 2010[144]. Cela représente une forte hausse par rapport à 2009 (69 %), mais toujours moins que le record de 2006 (78 %). Ces chiffres doivent cependant être mis en regard avec la forte hausse de l'offre en hôtels, le nombre de chambres ayant augmenté de 8 % entre 2011 et 2012[143]. Quatre campings situés dans l'enceinte de la ville, sur un total de 22 dans la région, attirent chaque année entre 12 000 et 65 000 campeurs[141].

Drogues douces et prostitution[modifier | modifier le code]

La prostitution, symbolisée par le « quartier rouge » de De Wallen, ainsi que la vente libre de drogues douces et principalement de cannabis dans les coffee shops, sont deux images traditionnellement associées à la ville d'Amsterdam. La prostitution légale est limitée géographiquement aux « quartiers rouges », qui consistent en un réseau de ruelles contenant plusieurs centaines de cabines louées par des travailleuses du sexe. Celles-ci offrent leurs services derrière une porte vitrée généralement éclairée de rouge. Le quartier rouge le plus connu d'Amsterdam est De Wallen, qui est devenu au fil des années une importante attraction touristique. Cependant, il est également possible de trouver des cabines dans le quartier du Spui et au sud du Singelgracht. En outre, Amsterdam n'est pas la seule ville des Pays-Bas dans laquelle il existe des quartiers rouges ; d'autres villes comme Rotterdam ou La Haye disposent également de leurs propres red light districts. Premier coffee shop de la ville, le Bulldog ouvre ses portes en 1975[145]. Le nom de « coffee shop » est alors utilisé pour désigner un endroit où il était possible d'acheter des boissons chaudes comme des cafés tout en pouvant fumer du cannabis. De nombreuses autres enseignes ouvrent leurs portes par la suite, avec une croissance exponentielle qui porte leur nombre à près des 550 adresses au début des années 1990[145]. À la date de décembre 2012, Amsterdam comptait quelque 220 coffee shops[146], soit plus du tiers du nombre total aux Pays-Bas, qui est d'environ 650[147].

Au cours de l'été 2007, la mairie d'Amsterdam a lancé un programme de réhabilitation de l'hypercentre (c'est-à-dire la partie délimitée par le Singel), avec le double objectif d'y réduire la criminalité, et de mettre ses ressources en valeur[114]. Ce programme, baptisé « Project 1012 », en référence au code postal de la vieille ville (binnenstad) englobe une multitude d'initiatives et mises à jour des textes de loi. La réduction de la prostitution, à la fois dans le quartier rouge du Singel, et dans celui de De Wallen, autour du Oudezijds Achterburgwal et des rues attenantes, ainsi que celle du nombre de coffee shops, constitue l'un des principaux axes du programme[148]. L'objectif est ainsi de réduire de 40 % le nombre de vitrines, qui était de 482 en 2007[149]. En ce qui concerne les débits de drogue, la municipalité s'est fixée pour objectif de fermer 26 coffee shops, en ciblant les adresses clés pour la réhabilitation du quartier, ainsi que les principaux axes de circulation[149]. Pour ce faire, la ville dispose de la possibilité de ne pas renouveler les licences des propriétaires, qui sont octroyées pour une durée de trois ans. Les dernières licences ayant été délivrées le 1er septembre 2009, la fermeture des coffee shops ne sera donc possible qu'entre le 1er septembre 2012 et le 31 août 2015[149]. À l'échelle de l'ensemble de la ville, la municipalité espère en faire fermer 70, ce qui ramènerait leur nombre à environ 150[146]. La politique de restriction de l'accès aux coffee shops lancée par le gouvernement en 2012, et qui consiste à contrôler si les consommateurs sont résidents du pays n'est pas appliquée à Amsterdam en date de septembre 2013[147]. Les touristes étrangers peuvent donc y acheter librement des drogues douces. En novembre 2010, le maire de la ville Eberhard van der Laan s'était en outre opposé à l'introduction d'une carte d'accès aux coffee shops (le wietpas) en expliquant qu'un tel système ne ferait que favoriser les trafics et la vente illégale dans les rues de la ville[150].

Boutiques et commerce de détail[modifier | modifier le code]

Vue du Albert Cuypmarkt
Vue du Albert Cuypmarkt le principal marché en plein air de la ville et des Pays-Bas[151], situé sur Albert Cuypstraat dans le Pijp.

Les commerces d'Amsterdam vont des grands magasins comme De Bijenkorf fondé en 1870 ou la Maison de Bonneterie, un magasin de style parisien fondé en 1889, à de petites boutiques spécialisées. Les boutiques haut de gamme se trouvent principalement dans les rues Pieter Cornelisz Hooftstraat (souvent abrégée en « P.C Hooftstraat » ou « PC ») et Cornelis Schuytstraat, situées à proximité du Vondelpark. Deux des rues les plus animées d'Amsterdam sont l'étroite rue médiévale de Kalverstraat, située en plein cœur de la ville à proximité de la place du Dam et Nieuwendijk qui correspond à son prolongement au nord de la place. Parmi les zones commerçantes principales, les Negen Straatjes (littéralement « Neuf petites rues ») sont constituées de neuf ruelles étroites au sein du Grachtengordel, le système de canaux concentriques. Warmoesstraat, l'une des plus anciennes rues de la ville, est connue pour ses nombreux coffee shops, sex shops et pour être le centre névralgique de la communauté cuir de la ville. Les rues d'Haarlemmerdijk et d'Haarlemmerstraat ont pour leur part été désignées comme meilleures rues commerçantes des Pays-Bas en 2011[152]. Alors que les Negen Straatjes sont majoritairement dominées par les boutiques de mode, Haarlemmerstraat et Haarlemmerdijk offrent une très grande variété de magasins : bonbons, lingerie, chaussures de sport, vêtements de mariage, décoration intérieure, livres, vélos, skatewear, charcuterie italienne, etc.

Le Bloemenmarkt est un marché aux fleurs permanent. Situé sur le Singel et s'étendant entre Muntplein et Koningsplein, il constitue l'unique marché aux fleurs flottant au monde[153]. Les boutiques sont situées sur des bateaux arrimés au bord du canal, ce qui est un héritage de l'époque à laquelle tous les arbres et plantes devaient être acheminés quotidiennement depuis l'extérieur de la ville via les canaux. La ville dispose également d'un grand nombre de marchés en plein air tels que le marché Albert Cuyp, Westerstraat, Ten Kate et le Dappermarkt. Certains de ces marchés fonctionnent quotidiennement, comme les marchés Albert Cuyp et Dapper, très prisés des touristes et reconnus pour la variété et l’exotisme des produits qui y sont proposés[151]. D'autres, comme le marché de Westerstraat, sont organisés sur une base hebdomadaire.

Bière et brasseries : des artisans aux multinationales[modifier | modifier le code]

Aperçu de la gamme de bières artisanales de la Brouwerij 't IJ, en 2008.

La ville d'Amsterdam est caractérisée par la présence de nombreuses brasseries allant des petits établissements artisanaux indépendants aux plus grands groupes multinationaux. Le groupe Heineken International, 3e brasseur au niveau mondial[154] (en 2011, part de marché mondial en volume de 8,8 %) derrière InBev (18,3 %) et SABMiller (9,8 %)[155] et qui commercialise plus de 250 marques de bières et cidres est ainsi basé dans la capitale néerlandaise, à proximité de sa brasserie historique qui a fermé ses portes en 1988 pour laisser place au Heineken Experience. La brasserie historique de la marque grand public Amstel se trouvait quant à elle sur le Mauritskade avant de déménager à Zoeterwoude.

Parmi les brasseries artisanales les plus populaires, la Brouwerij 't IJ, située à proximité du moulin de De Gooyer, propose une large gamme de bières biologiques. Elle brasse chaque année un volume supérieur à 200 000 litres[156]. Sur le même modèle, la Brouwerij De Prael, de plus petite taille, se destine en priorité aux amateurs de bières spéciales. Organisé chaque année au mois d'avril, le Meibock Festival permet aux amateurs de déguster les meilleures bières de printemps des Pays-Bas et des régions alentour.

Mode[modifier | modifier le code]

Des marques de mode telles que G-Star, Gsus, BlueBlood, Iris van Herpen, 10Feet ou Warmenhoven & Venderbos, ainsi que des créateurs de mode comme Mart Visser, Viktor & Rolf, Sheila de Vries, Marlies Dekkers et Frans Molenaar sont basés à Amsterdam. Les agences de mannequins comme Elite, Touche et Tony Jones ont ouvert des succursales à Amsterdam. Il est à ce titre important de préciser que les top-modèles Yfke Sturm, Doutzen Kroes et Kim Noorda y ont commencé leur carrière.

Le point névralgique de la mode à Amsterdam est situé au World Fashion Center. Par ailleurs, des bâtiments du quartier rouge qui abritaient auparavant des maisons closes ont été convertis en ateliers pour les jeunes créateurs de mode tels qu'Eagle Fuel.

Patrimoine et urbanisme[modifier | modifier le code]

La ville d'Amsterdam possède l'un des plus grands patrimoines culturels et architecturaux d'Europe. Comme presque toute la ville, canaux compris, se trouve sous le niveau de la mer, les bâtiments anciens ou modernes sont posés sur pilotis qui s'appuient sur des couches de sable plus ou moins profondes. La majeure partie de la ville a été bâtie au Siècle d'or néerlandais, le long des nouveaux canaux concentriques qui ont été construits en grande partie grâce à la richesse accumulée par le commerce triangulaire. Jusqu'au XIXe siècle, la ville s'ouvre sur son port et sur le Zuiderzee, dont elle est séparée par la construction de la grande gare centrale posée sur 8 687 pilotis[157].

La ville des Xviie et Xviiie siècles, presque entièrement préservée, témoigne d'un plan d'expansion urbain qui fut le plus grand et le plus homogène de son époque[25]. Il constitue en cela un modèle de développement urbain à grande échelle, qui fut utilisé comme référence dans le monde entier jusqu'au XIXe siècle[25].

Amsterdam est aujourd'hui considérée comme une référence en matière d'urbanisme[158]. Cela tient au fait que la croissance de la ville s'est effectuée de manière continûment planifiée depuis le XVIIe siècle, ce qui demeure une exception en Europe[158]. En particulier, la ville a échappé au développement urbain anarchique qui a accompagné la révolution industrielle dans de nombreux pays du Vieux Continent, en partie en raison du retard pris par les Pays-Bas dans ce processus. La demande en logements de la ville a ainsi connu une forte croissance dans le dernier quart du XIXe siècle, à une période où l'urbanisme est devenu une préoccupation majeure[158]. Par ailleurs, près de deux siècles se sont écoulés entre les plans d'agrandissement ambitieux du XVIIe siècle et la reprise démographique post révolution industrielle, ce qui a favorisé un développement harmonieux de la ville[158].

Architecture[modifier | modifier le code]

Le Waag
Vue de nuit de l’ancien Hôtel municipal des pesées (Le « Waag » ou « le Poids public »). Fortin du Moyen Âge, transformé ensuite en musée, puis en restaurant depuis 2002.
Vue du Magere Brug
Vue du Magere Brug de nuit au mois de décembre.

Amsterdam possède une riche histoire architecturale dont l'une des meilleures illustrations est le bâtiment le plus ancien de la ville, l'Oude Kerk (la « vieille église »), située au cœur du quartier de De Wallen et qui a été consacrée en 1306[159]. Le plus vieux bâtiment en bois remonte à 1425 ; il s'agit de la Houten Huys (« maison de bois » en ancien néerlandais) qui se trouve dans le Begijnhof[160]. Il s'agit de l'un des deux seuls bâtiments en bois encore présents à Amsterdam et de l'un des rares exemples toujours visibles d'architecture gothique[161]. En effet, les bâtiments en bois, trop vulnérables aux flammes, ont été rasés au XVIe siècle pour laisser place à des matériaux non inflammables[162]. À cette même époque, de nombreux bâtiments sont construits dans le style architectural Renaissance. Les bâtiments de cette période sont très reconnaissables à leurs façades à pignons à redents, caractéristique de la Renaissance néerlandaise. Amsterdam développe même rapidement sa propre architecture Renaissance, qui repose sur les principes de l'architecte Hendrick de Keyser[163], à l'image de la Westerkerk, conçue selon ses plans. Au XVIIe siècle, l'architecture baroque devient très populaire, comme à travers toute l'Europe, grâce notamment aux architectes Jacob van Campen, Philips Vingboons et Daniel Stalpaert[164]. Philips Vingboons conçoit notamment de splendides maisons de négociants à travers toute la ville.

Largement influencée par la culture française, l'architecture baroque se développe fortement tout au long du XVIIIe siècle comme en témoigne le Palais Royal sur le Dam. Vers 1815, les architectes rompent avec le style baroque et commencent à construire des bâtiments de Style néo-gothique[165]. À la fin du XIXe siècle, le style Art nouveau devient à la mode et beaucoup d'architectes optent pour ce nouveau style très populaire. Du fait de la très forte expansion de la ville d'Amsterdam à cette époque, beaucoup de bâtiments arborent ce style à proximité du centre-ville ou autour de Museumplein. Le style Art déco, et sa variante locale de l'École d'Amsterdam, se développent au cours de la première moitié du XXe siècle, notamment dans le quartier du Rivierenbuurt[166]. L'une des caractéristiques notables du style de l'École d'Amsterdam est l'utilisation de façades très décorées et fleuries, avec des fenêtres et des portes de formes irrégulières.

Le vieux centre-ville constitue donc un vaste creuset qui regroupe tous les styles architecturaux d'avant la fin du XIXe siècle. Les styles Art déco et georgien se retrouvent quant à eux principalement à l'extérieur du centre-ville dans les quartiers construits au début du XXe siècle. La majorité des bâtiments historiques du centre-ville est constituée de bâtiments à pignons, dont les grandes maisons de marchands qui bordent les canaux constituent la meilleure illustration.

Les façades à pignons de formes différentes signent les architectures de chaque époque :

  • 1200-1550 : maison en bois avec pignon en pointe : il n'en reste que deux, les autres ont brulé.
  • 1570-1600 : pignon à grotesques échancrés. Ce sont les plus anciennes façades en briques.
  • 1620-1720 : pignon en pointe aplatie employé tout spécialement pour les entrepôts.
  • 1600-1665 : pignon à redents. Jusqu'en 1665, la ville en était pleine, mélangés aux maisons en bois.
  • 1660-1790 : pignon à courbes. Fronton en forme de segment, côtés festonnés de guirlandes en grès.
  • 1640-1670 : pignon à volutes rehaussées. Mélange de volutes simples et de redans.
  • XVIIIe siècle : pignon à corniche décorée. Une petite porte peut donner accès aux combles.
  • XIXe siècle : pignon à corniche simple. Après 1790, on n'a plus construit de pignon à redents.

Canaux concentriques[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Canaux d'Amsterdam et Grachtengordel.
Zone des canaux concentriques du XVIIe siècle à l'intérieur du Singelgracht *
Logo du patrimoine mondial Patrimoine mondial de l'UNESCO
Amsterdam airphoto.jpg
Coordonnées 52° 23′ N 4° 54′ E / 52.383333333333, 4.952° 23′ Nord 4° 54′ Est / 52.383333333333, 4.9
Pays Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Subdivision Hollande-Septentrionale
Type Culturel
Critères (i) (ii) (iv)
Superficie 198 ha
Zone tampon 491 ha
Numéro
d’identification
1349
Zone géographique Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription 2010 (34e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification géographique UNESCO

Le système de canaux d'Amsterdam est le résultat d'une politique d'urbanisme réfléchie. Au début du XVIIe siècle, lors de l'apogée de l'immigration, un plan complet est élaboré sur la base de quatre demi-cercles concentriques de canaux dont les extrémités émergent dans la baie de l'IJ. Les travaux s'inscrivent dans un programme de développement ambitieux impliquant l'assèchement de terrains marécageux[25]. Trois canaux sont réservés au développement résidentiel : le Herengracht (« Canal des Seigneurs » en référence aux Heren Regeerders van de stad Amsterdam, les seigneurs régnants sur Amsterdam), le Keizersgracht (littéralement le « Canal de l'Empereur ») et le Prinsengracht (le « Canal du Prince »)[167]. Construits au cours de l'Âge d'or néerlandais, ils forment ce que l'on appelle la « courbure d'or » (Gouden bocht)[168]. Le quatrième et le plus périphérique des canaux est le Singelgracht, dont il est rarement fait mention sur les cartes dans la mesure où il s'agit d'un terme générique pour tous les petits canaux périphériques. Ce canal ne doit pas être confondu avec le Singel, l'ancien canal qui ceinturait la ville médiévale et qui est situé plus au centre de la ville, dans ce qui constitue l'hypercentre (Binnenstad).

Les canaux ont longtemps été utilisés pour la défense militaire, la gestion de l'eau et le transport. Les défenses de la ville n'ont, semble-t-il, jamais pris la forme de superstructures de maçonnerie, telles qu'une muraille par exemple, mais étaient plutôt composées de douves et de digues en terre percées de quelques portes aux points de transit[37]. Si les plans originaux des canaux ont été perdus, les historiens considèrent que l'arrangement en demi-cercles concentriques est davantage dû à des considérations pratiques et défensives, plutôt qu'à un but purement décoratif[169].

La construction du système de canaux, dans un premier temps jusqu'au Leidsegracht, commence dès 1613[170]. Celle-ci se fait d'ouest en est, à la manière d'une toile d'araignée, et non de manière concentrique en partant du centre pour rejoindre l'extérieur. Les travaux de la dernière portion du canal entre le Leidsegracht et l'Amstel débutent entre 1658 et 1662, mais ne sont toujours pas totalement terminés en 1679[170]. La partie orientale du réseau de canaux, correspondant à l'actuel Plantage ne voit cependant jamais le jour, et la ceinture de canaux ne rejoint pas directement la baie de l'IJ à l'est. À partir de la fin des travaux, des quartiers résidentiels y sont lentement édifiés. Au cours des siècles suivants, des parcs, des maisons pour personnes âgées, des théâtres et d'autres établissements publics s'y installent de manière quasi-anarchique[171]. Au fil du temps, plusieurs canaux ont été comblés et ainsi transformés en rue ou en place, à l'instar de Nieuwezijds Voorburgwal ou du Spui.

Les canaux d'Amsterdam ont valu à la capitale des Pays-Bas son surnom de « Venise du Nord ». Ils s'étendent en effet sur plus de cent kilomètres, avec environ 1 700 ponts qui les traversent, reliant environ quatre-vingt-dix îles[172]. Les quatre premiers canaux sont séparés par des bandes de terre de 80 à 150 mètres de largeur, tandis que la distance entre le quatrième et le cinquième peut aller jusqu'à environ 550 mètres (limite nord du quartier de Jordaan). Ces canaux sont également reliés par d'autres qui leur sont perpendiculaires, comme le Brouwersgracht, le Leidsegracht ou le Reguliersgracht.

Le , les canaux d'Amsterdam ont obtenu le label patrimoine mondial l'Unesco sous l'intitulé « Zone des canaux concentriques du XVIIe siècle à l'intérieur du Singelgracht »[173].

Expansions successives[modifier | modifier le code]

Après le développement des canaux en deux phases au XVIIe siècle, la ville ne croît quasiment pas au-delà de ses frontières en l'espace de deux siècles. Au cours du XIXe siècle, Samuel Sarphati conçoit l'idée d'un développement calqué sur le plan du Paris et du Londres de l'époque. Il envisage ainsi de construire de nouvelles maisons, des bâtiments publics et un ensemble de rues immédiatement à l'extérieur du Grachtengordel. L'objectif principal reste néanmoins l'amélioration de la santé publique[174]. Bien qu'elle ne connaisse pas une forte expansion à cette époque, Amsterdam voit l'érection de plusieurs des grands bâtiments publics encore existant à ce jour, comme le Paleis voor Volksvlijt (« Palais de l'Industrie »)[175],[176],[177]. À la suite de Sarphati, Van Niftrik et Kalff conçoivent au XIXe siècle un anneau qui englobe tous les quartiers autour du centre de la ville, tout en conservant la propriété de toutes les terres qui séparent ce nouvel anneau de la limite de la ville du XVIIe siècle, pour mieux en contrôler le développement[178],[179]. Par la suite, la plupart de ces nouveaux quartiers construits voient s'installer la classe ouvrière de l'époque[179].

Le manque d'espace et l'entassement des habitants constituent deux freins majeurs au développement de la ville[174]. Alors que les modèles développés en Europe visent à combiner rénovation des quartiers anciens et expansion périphérique, la priorité est donnée au second, en partie à cause de l'étendue du vieux centre, et du morcellement de l'espace par les canaux[174]. La diversité et l'ancienneté des immeubles rendent quasiment impossible une « haussmannisation » du centre historique, sur le modèle de Bruxelles[174]. Il est cependant décidé de gagner de l'espace sur les canaux en lançant des projets majeurs de comblement, comme sur le Spui, où il est également envisagé de développer les transports en commun. Ce processus sera maintenu jusqu'aux années 1950, le comblement du Rokin en constituant le dernier grand chantier[174]. La fin du XIXe siècle est marquée par la destruction de nombreuses habitations au profit de grands magasins comme De Bijenkorf, ou la construction de sièges d'entreprises comme celui de la Société de commerce néerlandaise[174].

En réponse à la surpopulation de la ville, deux plans sont conçus au début du XXe siècle, en rupture totale avec ce qu'Amsterdam a connu auparavant : le « Plan Zuid » conçu par l'architecte Hendrik Petrus Berlage, et le « Plan Ouest ». Ces plans prévoient le développement de nouveaux quartiers composés de grands ensembles de logements en s'assurant d'une certaine mixité sociale[178],[180]. Après la Seconde Guerre mondiale, de grands quartiers sont construits à l'ouest, au sud et au nord de la ville, afin de soulager la pénurie de logements et de fournir des logements à prix abordable avec toutes les commodités modernes. Ces nouveaux quartiers sont constitués de grands blocs d'habitation entrecoupés par des espaces verts et reliés à de larges routes pour favoriser la circulation automobile. Les banlieues de l'ouest de la ville construites à cette époque sont surnommées les Westelijke Tuinsteden (littéralement, les « banlieues occidentales »)[181], alors que la zone située au sud-est de la ville est connue sous le nom de Bijlmer[182]. Témoins de la relance de la construction de logements, plus de la moitié des logements existants aujourd'hui dans la ville ont été bâtis après 1945[158].

Espaces verts[modifier | modifier le code]

Vue du Vondelpark, principal parc d'Amsterdam
Vondelpark, le plus grand parc d'Amsterdam.

La ville d'Amsterdam regorge de parcs, de grands espaces ouverts et de places. Les espaces verts représentent ainsi environ 12 % de la surface de la ville qui compte quelques 360 000 à 400 000 arbres[82][183]. Vondelpark, le plus célèbre parc de la ville, est situé dans l'arrondissement Oud-Zuid (littéralement « Vieux-Sud ») et tient son nom du célèbre auteur amstellodamois du XVIIe siècle, Joost van den Vondel[184]. Chaque année, il attire environ 10 millions de visiteurs. S'y trouvent notamment un théâtre de plein air, une aire de jeux, plusieurs établissements de restauration et des terrasses de café. Beatrixpark, du nom de la précédente reine Beatrix, se situe dans l'arrondissement Zuid, au sud de la ville. Entre Amsterdam et la ville d'Amstelveen, se trouve l'Amsterdamse Bos (« forêt d'Amsterdam »), la plus grande zone de loisirs de l'agglomération. Chaque année, près de 4,5 millions de personnes visitent le parc dont les 1 000 hectares correspondent à environ trois fois la taille de Central Park à New York[185]. Au sud de la ville, à proximité du moulin à vent de Rieker, on trouve l'Amstelpark, qui renferme une galerie d'art, une roseraie, un labyrinthe et des animaux. Le quartier de Plantage abrite non seulement l'Artis, un parc zoologique de plus de 8 000 animaux avec également un aquarium et un planétarium, mais également le Jardin botanique d'Amsterdam, un jardin botanique qui possède plusieurs serres tropicales dont une avec des papillons en liberté. D'autres parcs peuvent également être cités comme Sarphatipark dans le quartier De Pijp, Oosterpark et Flevopark dans l'arrondissement d'Oost à l'est, Westerpark dans le quartier du même nom, Rembrandtpark dans le quartier du vieux ouest ou encore le Beatrixpark situé au sud.

La ville dispose de quatre plages, la plage Nemo, Citybeach « Het stenen hoofd » (Silodam), Blijburg, et Amsterdam-Noord.

De nombreux grands espaces ouverts sont également présents dans le centre-ville d'Amsterdam, au premier rang desquels on peut citer le Dam, grande place sur laquelle sont situés le palais royal et le National Monument, ou encore Museumplein, une grande zone recouverte de pelouse où sont regroupés les musées du Rijksmuseum, le musée Van Gogh et le Stedelijk Museum. Parmi les autres grandes places d'Amsterdam, on peut citer également Rembrandtplein, Muntplein, Nieuwmarkt, Leidseplein, le Spui, Frederiksplein et Waterlooplein toutes situées au centre ville.

Églises[modifier | modifier le code]

La Nieuwe Kerk
La Nieuwe Kerk est l'église nationale, et a notamment été le lieu des investitures de plusieurs souverains des Pays-Bas.
L'église cachée dans un grenier Ons' Lieve Heer op Solder.

La ville d'Amsterdam est caractérisée par une multitude d'églises aussi bien catholiques que protestantes, qui témoignent de l'histoire religieuse de la ville et du pays. Symbole de la lutte entre les deux cultes à la suite de la Réformation, la Krijtberg (1642), ancienne église clandestine catholique de l'époque des Provinces-Unies, constitue l'une des nombreuses églises de ce type (les Schuilkerken), qui se développèrent alors que les cultes autres que le calvinisme étaient tolérés à condition qu'aucun signe extérieur ne soit apparent[186]. Ons' Lieve Heer op Solder est également dans cette situation : construite entre 1661 et 1663 dans un grenier par un riche marchand catholique, elle était clandestine. Les autorités avaient eu vent de l'édifice religieux caché, mais appliquaient une politique de tolérance, puisqu'elle était hébergée dans une maison, et que les fidèles entraient discrètement par les ruelles pour y prier. Le bâtiment est aujourd'hui classé et devenu un musée.

La Oude Kerk (« vieille église »), construite en 1306 et ayant pour Saint-Patron Nicolas de Myre, est la plus ancienne église de la ville et constitue également l'un des plus anciens monuments d'Amsterdam. Initialement construite sous la forme d'une église romane catholique, elle devint une église calviniste à la suite de la Réformation en 1578. Elle fut construite sur un ancien cimetière, et continua à accueillir les corps de citoyens de la ville jusqu'en 1865. Au total, elle compte 2 500 tombes où sont enterrés 10 000 Amstellodamois parmi lesquels Jacob van Heemskerk, Frans Banning Cocq ou encore Saskia van Uylenburgh, la femme de Rembrandt. Elle se trouve aujourd'hui sur Oudekerksplein, en plein cœur du Red Light District.

Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser par opposition à la Oude Kerk, la Nieuwe Kerk (« nouvelle église »), située sur le Dam fut bâtie seulement un siècle plus tard, et achevée en 1408. Construite dans un style gothique, elle est l'église nationale des Pays-Bas mais aussi un lieu majeur d'expositions. En particulier, elle est le lieu des investitures des souverains des Pays-Bas. Les reines Wilhelmine, Juliana, Béatrix et le roi Willem-Alexander y ont été intronisés. Le , y a été célébré le mariage de Willem-Alexander, prince d'Orange avec Máxima Zorreguieta Cerruti.

Située à proximité de la gare centrale d'Amsterdam, l'église Saint-Nicolas d'Amsterdam est la plus grande église catholique de la ville. Elle fut érigée entre 1884 et 1887 par l'architecte Adrianus Bleijs et constitue la troisième église de la ville à porter le nom de Saint-Nicolas. En outre, quatre églises datant du XVIIe siècle et désignées par un point cardinal, sont situées dans le centre de la ville. La Noorderkerk (« église du Nord »), construite spécialement pour les habitants du Jordaan, est de taille modeste. La Westerkerk (« église de l'Ouest »), située sur le Prinsengracht, constitue en revanche la plus grande église des Pays-Bas et est devenue l'un des symboles de la ville, notamment en raison de son architecture particulière, de la couronne de l'empereur Maximilien Ier d’Autriche qui la recouvre et de son carillon ornant son clocher. La Zuiderkerk (« église du Sud »), située vers le Nieuwmarkt, fut quant à elle la première église de la ville à être construite spécialement pour le culte protestant entre 1603 et 1611[187]. Enfin, la Oosterkerk (« église de l'Est »), également de taille modeste, n'est plus utilisée pour les services religieux depuis 1962.

Vie culturelle[modifier | modifier le code]

La bibliothèque centrale d'Amsterdam, en centre-ville.
Le mondialement connu marché aux fleurs amstellodamois.

Au cours de la dernière partie du XVIe siècle, les Rederijkerskamers (« Chambres de rhétorique ») d'Amsterdam, à l'image de De Egelantier, organisent des concours entre les différentes chambres de lecture de poésie et de théâtre. La création de l'Académie en 1617 permet à Amsterdam de compter les cercles littéraires les plus réputés des Provinces-Unies au XVIe siècle[28]. En 1637, Amsterdam bâtit son premier théâtre, conçu par Jacob van Campen, où des spectacles de ballet sont donnés dès 1642[188]. Au XVIIIe siècle, le théâtre français devient populaire. Il y a peu de productions nationales d'opéra au cours du XIXe siècle alors qu'Amsterdam est sous l'influence de la musique allemande. Le Hollandse Opera est construit en 1888 pour y remédier et promouvoir l'opéra néerlandais[189]. À cette époque, la culture populaire est centrée autour du vaudeville et du music-hall autour de la zone Nes à Amsterdam. Le métronome, l'une des avancées les plus importantes de la musique classique européenne, est inventé en 1812 à Amsterdam par Dietrich Nikolaus Winkel. À la fin de ce siècle, le musée Rijksmuseum, Stedelijk et le Concertgebouw sont construits. Avec le XXe siècle arrivent le cinéma, la radio et la télévision. Bien que la plupart des studios soit situés à Hilversum et Aalsmeer, la programmation est largement influencée par Amsterdam où vivent beaucoup de gens qui travaillent dans l'industrie de la télévision.

Le zoo d'Amsterdam, surnommé Artis, tient son nom de la Société royale de zoologie Natura Artis Magistra (« La Nature est maîtresse de l'Art »). C'est l'un des plus anciens du monde (le bâtiment principal date de 1838), avec celui de Londres (1828). Situé en plein centre-ville, son ambiance contraste fortement avec l'agitation urbaine environnante. Il comporte un aquarium (bâti en 1882), des musées zoologique et géologique, un planétarium ainsi qu'une bibliothèque.

La bibliothèque centrale d'Amsterdam possède des locaux récents : ils furent gagnés sur l'eau, près de la gare, dans le quartier de l'Oostelijk Havengebied. Elle est ouverte au public et gratuite. Le marché aux fleurs de la ville, présente différentes fleurs venant des champs néerlandais. Visité en masse par les touristes étrangers, qui achètent le plus souvent des bulbes à emporter, le marché possède également ses habitués, qui viennent y acheter des fleurs à bas coût.

Musées[modifier | modifier le code]

Le Rijksmuseum
Le Rijksmuseum sur Museumplein est parfois surnommé le « Louvre hollandais ».

Museumplein et ses trois musées[modifier | modifier le code]

Les musées les plus importants d'Amsterdam sont situés sur Museumplein (« place des Musées »). Cet espace est créé à la fin du XIXe siècle sur le terrain de la précédente Exposition internationale et coloniale de 1883. La place est presque entièrement recouverte de pelouse, à l'exception de la partie nord, couverte de gravier et au centre de laquelle se trouve un long bassin rectangulaire qui se transforme en patinoire en hiver. L'organisation actuelle de la place remonte à 1999, date à laquelle elle est entièrement remodelée à l'occasion de la construction d'un grand parking souterrain.

Le nord de la place est bordé par le Rijksmuseum à l'architecture néogothique créée par Pierre Cuypers. Ce musée ouvre en 1885 et subit une importante rénovation entre 2003 et 2013, pour un montant de 375 millions d'euros[190]. Le Rijksmuseum possède la plus grande et la plus importante collection d'art classique néerlandais[191]. Sa collection se compose en effet de près d'un million d'œuvres de peintres et de sculpteurs hollandais, principalement du XVIIe siècle[192]. Le musée est fréquemment associé au nom de Rembrandt, dont le travail et celui de ses élèves, est largement représenté dans les différentes galeries. La pièce maîtresse du musée reste probablement le chef-d'œuvre de Rembrandt, La Ronde de nuit. Il abrite également les peintures d'artistes tels que Johannes Vermeer (La Laitière, La Ruelle), Bartholomeus van der Helst, Frans Hals, Ferdinand Bol, Albert Cuyp, Jacob van Ruisdael et Paulus Potter. En dehors des peintures, la collection se compose également d'une grande variété d'œuvres d'art décoratif : de la faïence de Delft aux maisons de poupées géantes du XVIIe siècle.

Le nord-ouest de Museumplein accueille le musée Van Gogh, qui commémore le court séjour de Van Gogh à Amsterdam. Le musée est hébergé dans l'un des rares bâtiments modernes de ce quartier, conçu par Gerrit Rietveld, et accueille une collection permanente importante. Un nouveau bâtiment est adjoint au musée en 1999, « l'aile de la performance », pour accueillir les expositions temporaires. Cette aile du musée a été dessinée par l'architecte japonais Kisho Kurokawa. Le musée Van Gogh expose quelques-unes des plus célèbres toiles du maître hollandais, telles que La Chambre de Van Gogh à Arles, Les Mangeurs de pommes de terre ou Les Tournesols, faisant de ce musée le plus visité d'Amsterdam[193],[194].

À côté du musée Van Gogh se trouve le plus important musée d'art moderne de la ville, le Stedelijk Museum. Construit à la même époque que la place, le bâtiment est inauguré en 1895. La collection permanente du musée se compose d’œuvres de Piet Mondriaan, Karel Appel ou encore Kazimir Malevich. Le musée a rouvert ses portes en septembre 2012, après d'importants travaux de rénovation, avec une nouvelle extension composite surnommée « la baignoire » en raison de sa forme.

Offre riche et variée[modifier | modifier le code]

Queue devant le musée Anne Franck
File d'attente devant le musée de la Maison Anne Frank.
Vue du Hollandsche Schouwburg, ancien théâtre devenu un monument aux morts au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, sur le plantage Middenlaan.
Le NEMO (bâtiment vert) avec la réplique du VOC Amsterdam accostée au premier plan. Le musée maritime néerlandais au second plan à droite.

La ville d'Amsterdam accueille de nombreux autres musées, de toutes tailles et de tous types. Dans le registre des musées historiques, le Nederlands Scheepvaartmuseum (« musée maritime néerlandais ») abrite la plus riche collection consacrée à la marine au monde. On y trouve des peintures, des maquettes, des armes ou encore des cartes de géographie maritime. L'Amsterdam Museum (anciennement, Amsterdams Historisch Museum) est quant à lui entièrement dédié à l'histoire de la capitale néerlandaise à travers des œuvres d'arts et des documents divers. La Maison Anne Frank, où Anne Frank et sa famille se cachèrent des nazis avant sa déportation en août 1944, attire également des dizaines de milliers de touristes, à côté de la Westerkerk. Le musée historique juif, inauguré en 1987, occupe quant à lui quatre synagogues ashkénazes, tandis que le Bijbels Museum (musée biblique), situé sur le Herengracht, contient lui la première Bible imprimée en Hollande (1477). Le musée possède également des maquettes du temple de Salomon, d'Hérode et du tabernacle, et un grand nombre d'objets ainsi que des arbres mentionnés dans la Bible. Un autre musée, le Verzetsmuseum (« musée de la Résistance ») retrace la vie de la population néerlandaise sous l'occupation nazie. La synagogue portugaise d'Amsterdam, principal lieu de culte juif depuis plusieurs centenaires dans la ville, est désormais ouvert à la visite.

Parmi les autres musées de peinture remarquables, il est possible de citer la maison de Rembrandt, qui reconstitue la vie de l'artiste à travers ses œuvres, ainsi que l'Hermitage qui est la plus grosse dépendance étrangère du musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg. Le Tropenmuseum (« musée des tropiques »), qui fait partie d'une entité plus large, l'Institut royal des Tropiques est consacré à l'ethnographie et à l'étude des cultures tropicales à travers le monde. Le musée du chat présente des dessins, peintures, gravures et autres œuvres dédiées à cet animal.

Dans le domaine des Arts visuels et du spectacle, le FOAM, musée de la photographie fonctionne principalement sur la base d'expositions temporaires. Le Nederlands Filmmuseum est quant à lui consacré au septième art.

Plusieurs musées à vocation plus touristique sont également très populaires. On peut ainsi citer le musée de Madame Tussauds où sont présentées les statues de cire de nombreuses personnalités comme Lénine, Michael Jackson, Pelé ou James Bond, le musée des sacs Hendrikje, le plus grand musée du monde consacré au sac ou encore le Heineken Experience, consacré à la marque de bière éponyme et situé dans l'ancienne brasserie. Le NEMO, musée scientifique pour enfants et adultes semblable à la Cité des Sciences française, fut conçu par l'architecte Renzo Piano et inauguré en 1997.

Musique[modifier | modifier le code]

La grande salle du Concertgebouw
La grande salle du Concertgebouw.

Amsterdam possède un orchestre symphonique de renommée mondiale, l'Orchestre royal du Concertgebouw, qui évolue au sein du Concertgebouw situé sur Museumplein. L'acoustique de cette salle de concert est considérée par la critique comme l'une des meilleures du monde. Le bâtiment contient trois salles : la grande salle, la petite salle et la galerie des glaces. Près de huit cents concerts y sont produits chaque année, avec une fréquentation d'environ 850 000 spectateurs[195]. L'opéra d'Amsterdam, le Muziektheater, est quant à lui situé à côté de l'hôtel de ville au sein du même ensemble architectural surnommé « Stopera » (mot-valise issu de Stadhuis, « hôtel de ville », et d'opéra). Cet immense complexe moderne, ouvert en 1986, se situe dans l'ancien quartier juif de Waterlooplein près de la rivière Amstel. Il héberge les troupes du Nederlandse Opera, du Nationale Ballet et du Holland Symfonia. Ouvert en 2005, le Muziekgebouw aan 't IJ est une salle de concert située sur l'IJ, au nord de la gare centrale qui accueille principalement des représentations de musique contemporaine. Situé à proximité immédiate, le Bimhuis est plutôt dédié au jazz et à l'impro.

Le Heineken Music Hall est une salle de concert située près de l'Amsterdam ArenA qui accueille les grands concerts d'artistes de renommée internationale. Il accueille également de nombreux festivals de musique électronique, notamment avec les DJ néerlandais Armin van Buuren et Tiësto. Toujours à proximité de l'Amsterdam ArenA, le Ziggo Dome a ouvert ses portes en 2012, et accueille des artistes internationaux comme Pearl Jam, Madonna, Beyoncé ou encore Lady Gaga. Le Paradiso est une salle de spectacle et un centre culturel situés dans une ancienne église d'Amsterdam, bâtie en 1879-1880 près du Leidseplein, l'un des centres touristiques et culturels de la ville. Également situé près du Leidseplein, le Melkweg est un autre lieu alternatif multi-disciplinaire, né d'une organisation indépendante en 1970. Tous deux offrent une programmation éclectique allant du rock indépendant au hip-hop, en passant par le R'n'B ou et d'autres genres populaires. Parmi les autres lieux de musique plus axés sur les sous-cultures, on peut notamment citer les salles OCCII, OT301, De Nieuwe Anita, Winston-Uni et Zaal 100. Chaque printemps, se déroule le festival 5 Days Off qui est hébergé pendant cinq soirs au Paradiso et au Melkweg. Pendant l'été, plusieurs grands concerts se produisent en plein air tels que A Day at the Park.

Théâtre et cabaret[modifier | modifier le code]

Le théâtre Stadsschouwburg
Le théâtre Stadsschouwburg.

La ville d'Amsterdam accueille plusieurs lieux d'expression théâtrale. Bâtiment néo-Renaissance construit en 1894 sur Leidseplein, le Stadsschouwburg héberge la compagnie du Toneelgroep Amsterdam. Alors que la plupart des pièces étaient jusqu'alors jouées dans la grande salle, le bâtiment a subi une importante phase de rénovation et d'expansion pour créer une salle de représentation supplémentaire qui est opérée conjointement avec le Melkweg. Le théâtre royal Carré, construit sur les rives de l'Amstel en 1887 dans le même style néo-Renaissance en vogue à l'époque, avait vocation initiale d'héberger un cirque permanent. Il est désormais l'hôte de spectacles de cabaret, de comédies musicales et de quelques concerts. Le Théâtre Tuschinski et la réouverture récente de la salle DeLaMar permet de compléter l'offre en ce qui concerne les pièces de théâtre et les comédies musicales.

Les Pays-Bas possèdent une forte tradition de cabaret, qui combine à la fois la musique, les contes, les commentaires, le théâtre et la comédie. Le genre du cabaret remonte aux années 1930 où des artistes comme Wim Kan, Wim Sonneveld et Toon Hermans ont été les pionniers de cette forme d'art aux Pays-Bas. On trouve ainsi, à Amsterdam, une académie des arts de la scène spécialement dédiée au cabaret, la Kleinkunstacademie. Parmi les artistes populaires contemporains se trouvent, par exemple, Freek de Jonge, Herman Finkers, Hans Teeuwen, Herman van Veen, Youp van 't Hek, Theo Maassen, Najib Amhali, Raoul Heertje, Jörgen Raymann, Brigitte Kaandorp et Comedytrain.

Médias[modifier | modifier le code]

Siège du journal De Telegraaf
Siège du journal De Telegraaf.

Le journal Het Parool, créé comme journal de Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale est devenu un journal à tirage national, mais reste très centré sur Amsterdam. Le tirage quotidien est aujourd'hui de l'ordre de 85 000 unités. Le journal hebdomadaire De Groene Amsterdammer (« L'amstellodamois vert ») est également très populaire. Le Algemeen Handelsblad, dont est issu le NRC HandelsbladRotterdam), fut également fondé à Amsterdam (où il est à nouveau implanté depuis décembre 2012) et de très nombreux journaux nationaux ont également leur siège dans la ville, comme De Telegraaf, De Volkskrant, Trouw ainsi que Het Financieele Dagblad. Les journaux gratuits Metro en Sp!ts ainsi que la maison d'édition Elsevier, qui publie entre autres l'hebdomadaire du même nom y sont également implantés.

AT5 (Amstel Televisie 5) est la chaîne de télévision locale. Elle fut fondée en 1992, et a révélé de nombreuses personnalités télévisées au niveau national, comme Sacha de Boer, Matthijs van Nieuwkerk et Fons van Westerloo. RTV Noord-Holland, SBS, Endemol, MTV, IDTV et plusieurs autres maisons de production ont également choisi Amsterdam pour implanter leurs quartiers généraux.

De nombreux programmes télévisés et radio nationaux sont (où ont été) enregistrés dans les studios Desmet Studio's (ainsi qu'au Studio Plantage jusqu'en 2012), tous deux situés dans le Plantage. La Westergasfabriek abrite également les enregistrements de nombreux programmes TV.

L'Amsterdam Internet Exchange (AMS-IX) est l'un des plus gros relais d'interconnexion internet des Pays-Bas, et même l'un des plus grands au niveau mondial[196],[197].

Sport[modifier | modifier le code]

Logo de l'Ajax Amsterdam
L'Ajax Amsterdam est le club sportif le plus emblématique de la ville. Avec quatre victoires en Ligue des champions, il est également le plus titré des Pays-Bas.
L'Amsterdam ArenA est le plus grand stade des Pays-Bas.
Le Keizersgracht est particulièrement populaire auprès des patineurs en hiver.

L'Ajax Amsterdam est le principal club de football de la ville. C'est une équipe de la ligue néerlandaise de football, plusieurs fois vainqueur de la Ligue des champions de football (1971, 1972, 1973 et 1995), et deux fois vainqueur de la Coupe intercontinentale (1972 et 1995). Le club possède le meilleur palmarès néerlandais avec, en plus de ses titres européens, 30 championnats nationaux remportés à son actif. En 1996, ils abandonnent le vieux Stadion De Meer pour emménager dans le nouvel Amsterdam ArenA, au sud-est de la ville, à proximité de la gare Amsterdam Bijlmer ArenA[198]. Le stade olympique, construit pour accueillir les Jeux olympiques d'été de 1928, subit une importante rénovation à la fin des années 1990 pour désormais accueillir des événements culturels ou sportif, à l'image du Marathon d'Amsterdam[199] ou les Championnats d'Europe d'athlétisme 2016. En 1920, Amsterdam est l'hôte des épreuves de voile sur l'IJ, lors des Jeux olympiques d'été de 1920 qui se déroulent à Anvers.

Amsterdam possède deux franchises de football américain : les Amsterdam Crusaders et les Amsterdam Panthers. Du temps où la NFL Europa existait encore (ligue majeure dissoute en 2007), la capitale néerlandaise était représentée sur la scène européenne par les Amsterdam Admirals. L'équipe de basket-ball des MyGuide Amsterdam, basée au Sporthallen Zuid, évolue au sein du Championnat néerlandais[200]. Le baseball est quant à lui représenté par l'équipe des Amsterdam Pirates au sein de la Ligue Majeure néerlandaise. En ce qui concerne le hockey sur glace, on peut signaler l'équipe des Amstel Tijgers Amsterdam qui joue sur la patinoire Jaap Eden, alors que le très populaire hockey sur gazon est représenté par trois équipes : Amsterdam, Pinoké et Hurley, qui s'affrontent au Wagener Stadium d'Amstelveen.

En plus du marathon d'Amsterdam se déroule chaque année la course Dam to Dam, d'une longueur de 10 miles (environ 16,1 km), entre Amsterdam et Zaandam. Depuis 1999, la ville d'Amsterdam honore ses meilleurs sportifs par l'Amsterdam Sports Awards. La première mouture de ce prix a été attribuée au boxeur Raymond Joval et à la milieu de terrain de hockey sur gazon, Carole Thate.

Vie nocturne[modifier | modifier le code]

La vie nocturne d'Amsterdam est une des plus animées d'Europe. Les dizaines de boîtes de nuits (clubs) branchées attirent beaucoup de jeunes de tous les Pays-Bas, ainsi que des touristes étrangers. Le Melkweg, le Paradiso, l’Hôtel Arena, le Jimmy Woo, le Club More, le Trouw, le Powerzone et l’Escape sont parmi les plus fameuses. On peut trouver ces clubs partout, mais les deux principaux points de concentration sont le Rembrandtplein, le Leidseplein et leurs alentours. Amsterdam est aussi surtout connue pour son principal quartier chaud à De Wallen (le Red Light District), bardé de nombreux lieux de plaisirs tarifés (dans la rue Oudezijds Achterburgwal) et les Haschich Bars ou Coffee Shops répartis un peu partout en ville, attirant de nombreux étrangers en quête de cannabis dans un cadre dépénalisé.

Festivals[modifier | modifier le code]

Festivités lors du Koninginnedag
Festivités lors du Koninginnedag en 2009 à Amsterdam.

La ville d'Amsterdam est très dynamique dans le domaine des festivals, avec près de 140 festivals et événements qui s'y sont déroulés en 2008[201]. Au premier rang des événements d'Amsterdam, on peut citer la fête nationale néerlandaise dénommée dorénavant Koningsdag (le « jour du Roi »), précédemment Koninginedag (le « jour de la Reine »), en raison du couronnement de Willem-Alexander le 30 avril 2013. La fête nationale correspond traditionnellement au jour de l'anniversaire du roi (ou de la reine) sauf si celui-ci tombe un dimanche, auquel cas, le Koningsdag a lieu la veille. Ainsi, le premier Koningsdag du règne de Willem-Alexander a-t-il eu lieu le 26 avril 2014, et non le 27 avril, jour de son anniversaire. À noter que, sous le précédent règne de Béatrice, la fête nationale ne coïncidait pas avec l'anniversaire de la reine. Lors de son accession au trône, le 30 avril 1980, la reine Béatrice décida en effet de conserver la date anniversaire de sa mère, la reine Juliana, le 30 avril au lieu de son propre anniversaire le 31 janvier, à la fois pour rendre hommage à sa mère mais également pour des raisons pratiques. Des festivités au plein cœur de l'hiver et donc dans le froid voire sous la neige aurait en effet probablement été moins propices aux festivités et à la liesse populaire. Chaque année, plusieurs centaines de milliers de personnes voyagent vers Amsterdam pour rendre hommage au roi (ou à la reine) avec les habitants de la ville. Des dizaines de milliers de personnes affluent alors vers la ville, que ce soit pour faire la fête en musique le long des canaux ou sur les concerts de rue, ou pour chiner dans les grandes braderies (les freemarkets) aux quatre coins de la ville et notamment au Vondelpark.

Parmi les autres événements majeurs, la Stille Omgang, une procession catholique silencieuse se déroulant à la nuit tombée, un soir de mars. Le Holland Festival, dédié aux arts de la scène attire quant à lui chaque année des artistes du monde entier au mois de juin, tandis que la Gay Pride et son fameux défilé de bateaux sur les canaux de la capitale ont lieu au mois d'août[202]. Le Prinsengrachtconcert, dédié à la musique classique se tient également pendant le mois d'août sur Prinsengracht, de même que le Uitmarkt, qui ouvre chaque année la nouvelle saison culturelle avec des concerts, des récitals, des pièces de théâtre[203]. Dans un autre registre, la Cannabis cup récompense au mois de novembre les meilleures variétés de cannabis.

Amsterdam est également une ville très dynamique sur la scène de la musique électronique. Chaque année, l'Amsterdam Dance Event ou ADE, organisé au mois d'octobre attire plus de 200 000 visiteurs, dont 40 000 touristes. Il s'agit de l'un des plus grands festivals en clubs au monde, et tous les genres de musique électronique y sont représentés[204]. La ville accueille également la majorité des festivals techno Awakenings qui attirent chaque année des dizaines de milliers de visiteurs, à la fois dans des événements en plein air (à Spaarnwoude) ou en salle (au Gashouder du Westerpark). Parmi les autres principaux festivals organisés dans la ville, on trouve Dance Valley, Mystery Land, Lowlands (généralistes), Latin Village (house), ou encore Dekmantel et Welcome To The Future (deep house et techno). La ville est également l'une des premières villes néerlandaises à accueillir la musique gabber, dérivée de la scène house, au début des années 1990[205] ; le premier festival du genre internationalement reconnu, Thunderdome, s'y est déroulé en 1992[206].

Éducation[modifier | modifier le code]

La porte Anietenkapel de l'université d'Amsterdam
La porte Anietenkapel de l'université d'Amsterdam, fondée en 1632.
Vue de la bibliothèque universitaire de la ville.

Amsterdam compte deux universités généralistes : l'université d'Amsterdam (Universiteit van Amsterdam, ou UvA), institution laïque fondée en 1632, et l'université libre d'Amsterdam (Vrije Universiteit, ou VU), institution d'origine protestante fondée en 1880. L'UvA est celle qui bénéficie du plus grand rayonnement international, ce qui lui a valu d'être classée au 71e rang du classement mondial des universités publié par le quotidien britannique The Times en 2012, et au 81e en 2013[207],[208]. La ville comprend également d'autres établissements d'enseignement supérieur consacrés à l'art, comme le conservatoire d’Amsterdam, la Gerrit Rietveld Academie, la Hogeschool van Amsterdam ou la Amsterdamse Hogeschool voor de Kunsten. L'Institut international d'histoire sociale d'Amsterdam est l'un des plus grands centres de documentation et de recherche en histoire sociale et en particulier sur l'histoire du mouvement ouvrier. Fondé au début du XVIIe siècle, le Hortus Botanicus est l'un des plus anciens jardins botaniques au monde avec de nombreux spécimens rares et anciens, dont le plant de café à l'origine de l'ensemble de la culture du café en Europe centrale et en Amérique du Sud[209]. Enfin, la ville héberge également plusieurs facultés de politique et d'économie qui sont principalement à direction des étudiants étrangers.

Amsterdam dispose de cinq écoles secondaires privées (appelées gymnasium), le Vossiusgymnasium, le Barlaeusgymnasium, le St. Ignatius Gymnasium, Het 4e Gymnasium et le Cygnus Gymnasium, où un programme classique inclut des cours de latin et de grec ancien. Bien que considéré par beaucoup comme un concept anachronique et élitiste jusqu'à très récemment encore, les gymnases ont récemment connu un regain d'intérêt conduisant à la création d'un quatrième, puis d'un cinquième lycée. La plupart des écoles secondaires d'Amsterdam proposent différents niveaux de scolarité au sein de la même école.

Quelques écoles primaires d'Amsterdam basent leur enseignement sur des méthodes pédagogiques particulières telles que la méthode Montessori. Le lycée le plus important basé sur cette pédagogie est le Montessori Lyceum. Les autres lycées sont majoritairement basés sur des confessions religieuses, principalement catholiques ou protestantes, mais également des écoles islamiques et hébraïques, notamment dans la banlieue sud d'Amsterdam.

Transports[modifier | modifier le code]

La circulation en voiture dans le centre-ville est très fortement découragée via des initiatives de la municipalité, telles que des frais de stationnement élevés ou de nombreuses rues fermées à la circulation ou à sens unique[210],[211]. Afin d'encourager les automobilistes à laisser leur véhicule à l'entrée de la ville, la municipalité a mis en place un système de stationnement incitatif composé de sept parkings relai regroupés sous l'appellation Parkeren + Reizen (P+R). Ces derniers permettent aux automobilistes de bénéficier de frais de stationnement très accommodants à condition d'emprunter les transports en commun (tram, métro) pour se rendre au centre-ville. La municipalité favorise également les initiatives d'autopartage et de covoiturage. Les moyens de transport en commun et de transport alternatif sont ainsi largement favorisés à Amsterdam.

Réseau routier et autoroutier[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Liste des autoroutes des Pays-Bas.

La ville d'Amsterdam possède deux boulevards périphériques qui permettent de contourner la ville ou de traverser rapidement l'agglomération. Le périphérique extérieur de la ville est l'Autoroute A10. D'une longueur de 32 km, il permet de relier les 18 voies urbaines principales - numérotées de S101 à S118 - aux grands axes autoroutiers du pays, et en particulier à l'A1 (qui dessert l'est des Pays-Bas), l'A2 (qui rejoint Utrecht, Bois-le-Duc, Eindhoven et Maastricht) et l'A4 qui dessert l'axe Amsterdam – La Haye - Rotterdam - Belgique. Le second périphérique de la ville est connu sous le nom de « Périphérique intérieur » (Amsterdamse binnenring) ou S100, et est constitué d'un ensemble de trois quais qui délimitent l'arrondissement de Centrum le long du Singelgracht, le Nassaukade, le Stadhouderskade et le Mauritskade.

Initialement, lorsque les autoroutes furent imaginées en 1932, l'objectif était de faire d'Amsterdam le nœud central du réseau routier néerlandais, duquel partiraient les autoroutes A1 à A8[212]. Cependant, le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et le changement de priorités ont fait que seules les autoroutes A1, A2 et A4 débutent dans la ville.

L'autoroute A3 vers Rotterdam est annulée en 1970 afin de conserver le Cœur-Vert au cœur du Randstad. L'autoroute A8, en direction du nord vers Zaandam, et le périphérique d'Amsterdam (A10), sont inaugurés respectivement en 1968 et 1974[213]. Outre l'A1, l'A2, l'A4 et l'A8, deux autoroutes permettent de désengorger le trafic en direction de la Frise, au nord-est du pays, via la région du Flevoland (par l'A6) ou la Hollande-Septentrionale (par l'A7).

Transport en commun[modifier | modifier le code]

Vue des tramways d'Amsterdam
Les tramways constituent un moyen de transport privilégié dans le centre d'Amsterdam.

Le réseau de transports publics de la ville, géré par la GVB (Gemeentelijk Vervoerbedrijf), est très développé, combinant plusieurs modes de transport, à la fois ferroviaires (tramway et métro), routier (bus) ainsi que maritime et fluvial (ferries). Dans le centre, les tramways et les bus concentrent l'essentiel du trafic de passagers, tandis que les métros desservent les zones périphériques et la proche banlieue (Amstelveen, Diemen, etc.). Les liaisons en ferry, gratuites, permettent de traverser l'IJ et de relier l'arrondissement de Noord et les communes alentour au reste de la ville. Des bus régionaux et certains bus de banlieue sont, quant à eux, exploités par Connexxion et Arriva, et desservent entre autres l'Aéroport d'Amsterdam-Schiphol. En 2013, la GVB a transporté environ 211 millions de passagers[214]. Chaque jour, 740 000 empruntent ses 56 lignes de bus, 16 lignes de tram, 4 lignes de métro et 5 liaisons maritimes[215].

La construction du réseau de métro, dont la première ligne a été mise en service en 1977, a été émaillée par plusieurs incidents et contestations de la part des habitants. Dans les années 1970, de nombreux bâtiments construits sur et autour de Nieuwmarkt sont détruits pour laisser place au projet de construction du métro (ainsi que d'une voie express), qui devait traverser le quartier. Ce projet provoque des désordres majeurs (connus sous le nom de Nieuwmarktrellen) en 1975, ce qui conduit à l'abandon du projet de voie rapide. Le métro est cependant construit, et Nieuwmarkt en constitue aujourd'hui l'une des stations. Plus récemment, le projet de construction de la Noord/Zuidlijn (« ligne Nord/Sud »), destinée à améliorer significativement les conditions de circulation dans le centre-ville, a été marqué par des incidents majeurs (effondrement de bâtiments sur Vijzelstraat, stations plus chères que prévu, etc.) qui ont repoussé de six ans sa date d'inauguration, de 2011 à 2017. De même, le coût total du projet pour la ville a plus que triplé, passant de 300 millions d'euros dans le plan initial à plus de 900[216],[217]. Le coût total de la ligne, initialement estimé à 1,46 milliard d'euros devrait ainsi dépasser les 3,1 milliards.

La carte à puces OV-chipkaart, lancée en 2005 et valable à la fois sur le réseau ferroviaire des Nederlandse Spoorwegen et sur les réseaux de transport en commun de plusieurs villes des Pays-Bas (Rotterdam, La Haye, etc.), est utilisable dans l'ensemble des transports en commun de la ville. Le bureau de la GVB, situé en face de la gare centrale, distribue gratuitement une carte du réseau de transport public.

Cycles et deux-roues[modifier | modifier le code]

Le vélo est le moyen de locomotion le plus populaire et le plus utilisé à Amsterdam. La ville offre ainsi de nombreuses infrastructures visant à faciliter les déplacements à bicyclette, telles que des couloirs spéciaux sur la majorité des rues, mais aussi une signalisation spécifique, permettant aux vélos (et plus généralement aux deux-roues) d'emprunter des voies à sens unique dans de nombreux endroits de la ville. La ville dispose en outre d'importantes infrastructures de garage, incluant d'immenses parkings surveillés dans certaines gares (fietsenstallingen), mais aussi des bateaux spécialement mis en place pour accueillir des vélos. D'après I Amsterdam, au total, Amsterdam possède plus de 400 kilomètres de pistes cyclables[218]. L'absence de relief favorise également l'usage de la bicyclette. Toutes les couches sociales utilisent ce moyen de transport, qui représente près de 38 % des voyages journaliers.

Selon une estimation de la municipalité datant de 2012, la ville comptait 881 000 vélos[219],[220]. Selon cette même étude, environ 70 % des résidents trouvent que le vélo est un moyen de locomotion agréable pour s'y déplacer. Parmi les 30 % restants, seuls 11 % n'y prennent aucun plaisir, tandis que 19 % sont neutres[219]. Parmi les principales raisons invoquées par les personnes enthousiastes à l'idée d'utiliser leur vélo, on retrouve en tête la facilité d'utilisation et la rapidité (50 %), suivies du fait qu'il permet de profiter de l'environnement urbain (19 %) et qu'il constitue un moyen de transport sain et bon pour la santé (17 %). La qualité des infrastructures et la gratuité n'arrivent qu'au quatrième et au cinquième rang (9 % et 6 % respectivement)[219]. Parmi les principaux points négatifs, l'étude cite le comportement asocial de certains usagers, la sécurité, ainsi que la gêne occasionnée par les scooters, également autorisés à circuler sur les voies dédiées au vélo. En outre, les résidents de la ville mentionnent également la difficulté qu'ils rencontrent parfois pour garer leur vélo, en particulier aux abords de la gare centrale d'Amsterdam[219]. Au cours de l'année 2012, 65 000 deux-roues ont été enlevés par la municipalité et conduits vers le dépôt du Westelijk Havengebied. À titre de comparaison, ce chiffre n'était que de 54 000 en 2011, et 34 000 en 2010[221]. Cette augmentation reflète le manque d'espaces de parking dans la ville, ce qui incite de plus en plus les gens à garer leur vélo dans des endroits non autorisés.

La surabondance de vélos dans la ville a également des répercussions négatives. Le vol et le trafic de vélos restent ainsi des problèmes endémiques, même si la tendance est à la baisse. En 2008, environ 50 000 vols de vélos furent enregistrés contre 80 000 en 2001[222]. Selon les chiffres 2012, un peu plus de 10 000 plaintes pour vols de vélos, scooters ou mobylettes ont été déposées[1].

Transport fluvial[modifier | modifier le code]

Péniches sur un canal
Péniches amarrées le long du canal.

Amsterdam et ses environs sont sillonnés par plus de 150 canaux, créant ainsi près de 90 mini-îles reliées par un réseau d'un millier de ponts. Pendant de nombreux siècles, ces canaux et voies d'eau ont été utilisés comme principales voies de transport à Amsterdam, notamment pour le transport d'eau, de charbon, de nourriture ou d'épices. Aujourd'hui, ces canaux ne sont adaptés qu'aux petites péniches, aux bateaux de plaisance et aux bateaux-mouches. Ils restent toutefois toujours utilisés par la société de messagerie DHL, dont le bateau livre des colis à travers toute la ville.

Trois ferries transportent gratuitement les piétons et les cyclistes sur l'IJ, entre la gare centrale d'Amsterdam et Amsterdam-Noord. Deux autres ferries payants permettent de parcourir l'IJ d'est en ouest, le long du port. Il est également possible d'utiliser des bateaux-taxis et des navettes fluviales, de louer des bateaux électriques ou encore d'effectuer une croisière fluviale sur les canaux de la ville.

Réseau ferré[modifier | modifier le code]

La principale gare de la ville, pour ce qui est de la fréquentation et de la quantité de trains, est Amsterdam-Central qui dessert à la fois le reste du pays (trains locaux Intercity et Sprinter) ainsi que les liaisons internationales (Fyra, Thalys, Deutsche Bahn, etc.). La gare centrale est même la plus fréquentée du pays aux côtés de Utrecht-Central, avec 165 000 passagers qui y transitent chaque jour[223]. L'aéroport de Schiphol constitue également un nœud ferroviaire important où se côtoient lignes locales et internationales (liaison Amsterdam-Central-Amsterdam-Sud, Fyra, Thalys). La ligne Amsterdam-Central-Schiphol est ainsi la ligne de train la plus fréquentée du pays avec 5,6 millions de voyageurs par an[223]. En outre, Amsterdam-Central est située sur les deux autres lignes les plus fréquentées du pays (Utrecht-Central - Amsterdam-Central et Haarlem - Amsterdam-Central)[223].

Les gares d'Amsterdam Sloterdijk (nord-ouest, 40 000 passagers par jour[223]), Amsterdam Zuid (sud), et Amsterdam Amstel (est) desservent quant à elles principalement des liaisons intérieures (La Haye, Leyde, Utrecht, etc.). Les gares de Lelylaan, Muiderpoort, Bijlmer ArenA ou encore RAI complètent la desserte « périphérique » de la ville.

Transport aérien[modifier | modifier le code]

Aéroport de Schiphol
L'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, classé 4e aéroport européen pour le transport de passagers.
Article détaillé : Aéroport d'Amsterdam-Schiphol.

L'aéroport de Schiphol, au sud-ouest de la ville, est situé à moins de 20 minutes en train de la gare centrale. En 2012, plus de 51 millions de passagers y ont transité (+2,6 % par rapport à 2011), ce qui le classe dans le top 16 des aéroports mondiaux et à la quatrième place en Europe, après Londres-Heathrow (70 038 857), Paris-Charles-de-Gaulle (61 611 934) et Francfort-sur-le-Main (57 520 001)[224]. La flotte de KLM, dont les avions volent vers près de 131 destinations dans 65 pays différents, est basée à l'aéroport de Schiphol.

Pour ce qui est du volume de marchandises, Schiphol figurait en 2012 au 18e rang mondial avec un volume de marchandises de 1 511 824 tonnes. Une fois encore, Schiphol figure au 4e rang européen, derrière Paris-Charles-de-Gaulle (2 150 950 tonnes), Francfort-sur-le-Main (2 066 432 tonnes) et Londres-Heathrow (1 556 203)[225].

Culture populaire[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

L'action de nombreuses œuvres littéraires renommées se déroule totalement ou partiellement à Amsterdam. L'une des plus universellement reconnues est Le Journal d'Anne Frank, livre composé du journal intime tenu par Anne Frank, une jeune juive allemande exilée aux Pays-Bas, lorsqu'elle se cache au-dessus d'un magasin situé près de Westerkerk, pendant vingt-cinq mois, avec sa famille et quatre amis, au cours de l'occupation des Pays-Bas par l'Allemagne nazie. Dans le roman La Chute d'Albert Camus (1956), l'histoire du principal protagoniste, Jean-Baptiste Clamence, se déroule à Amsterdam, où l'on apprend qu'il s'est exilé.

L'écrivain néerlandais Cees Nooteboom a également choisi Amsterdam comme décor de son roman Rituels, paru en 1983, et qui raconte l'histoire de deux amis dont l'un a la fâcheuse tendance à violer la loi, tandis que l'autre s'y plie avec discipline[226]. La ville est également le théâtre du roman De hoogste tijd de Harry Mulisch, paru en 1985, et qui dresse un portrait détaillé de la ville moderne en racontant l'histoire de l'acteur néerlandais classique Pierre de Vries[226]. Dans Sur l'eau, paru en 1998, H. M. van den Brink raconte l'histoire de deux rameurs d'un club nautique de l'Amstel, Anton et David qui est juif ; ces derniers voient alors leur destin basculer au moment de l'invasion allemande[226].

Dans Le Ministère de la Douleur, sorti en 2005, Dubravka Ugrešić dépeint les conditions de vie difficiles des immigrés d'Europe de l'Est dans l'un des quartiers pauvres d'Amsterdam, la ville ayant toujours constitué un centre d'accueil pour les réfugiés[226].

Cinéma[modifier | modifier le code]

Amsterdam a servi de décor à de nombreux films et séries télévisées, à la fois néerlandais et internationaux. Parmi les principaux films néerlandais qui ont mis en scène la ville, on peut citer Le Choix du destin (Soldaat van Oranje en néerlandais), réalisé par Paul Verhoeven et sorti en 1977. Le film, dans lequel joue entre autres Rutger Hauer, raconte l'histoire de six étudiants d'une université de Leyde, à l'approche de la Seconde Guerre mondiale. Insouciants au début du film, la guerre va changer leur vie, et alors que certains vont choisir la rébellion et résister à l'occupant, d'autres vont opter pour la collaboration. Ciske le filou, sorti en 1984 raconte l'histoire de Ciske, un enfant de 11 ans vivant dans un quartier pauvre d'Amsterdam dans les années 1930. Le film est inspiré d'un roman pour enfants ; l'acteur Danny de Munk y interprète une chanson, « Je me sens tellement seul »[Note 4], devenue un morceau classique pour la ville d'Amsterdam[227]. Toujours dans les années 1980, le film L'Assaut, adaptation cinématographique du roman De Aanslag de Harry Mulisch, raconte l'histoire d'Anton Steenwijk qui essaie de comprendre les circonstances de la mort de sa famille dans une attaque allemande au cours de la Seconde Guerre mondiale. Bien que l'action se déroule principalement à Haarlem, le film, oscarisé en 1987, constitue une référence du cinéma néerlandais. Dans Amsterdamned, réalisé par Dick Maas et sorti en 1988, un dangereux plongeur sévit dans la ville, tuant sauvagement ses victimes à coups de couteau cranté. Le tueur utilise ainsi les canaux de la ville pour commettre ses crimes.

Amsterdam est également apparue dans plusieurs grosses productions hollywoodiennes et internationales. Dans Les diamants sont éternels, sorti en 1971, James Bond, interprété par Sean Connery, se rend dans la capitale néerlandaise pour y rencontrer Tiffany Case ; le film met principalement en scène les canaux de la ville, et en particulier le Magere Brug. Deux ans plus tard, dans Turkish Délices, la ville est le théâtre principal de la relation passionnée et tumultueuse d'Éric, sculpteur bohème, avec Olga, issue d'une famille conservatrice. Le film met ainsi en scène de nombreuses parties de la ville, comme le Dam et le Damrak, le Rokin, le Oudezijds Voorburgwal ou encore le Vondelpark[228]. Dans le film Pulp Fiction de Quentin Tarantino, Vincent Vega (interprété par John Travolta) revient à Los Angeles après avoir passé trois ans à Amsterdam. La scène d'ouverture du film Ocean's Twelve, réalisé par Steven Soderbergh, montre l'équipe de Daniel Ocean en train d'organiser un casse à Amsterdam. Pour ce faire, les bandits vont jusqu'à faire descendre une maison de plusieurs centimètres en affaissant les pilotis sur lesquels elle est construite. La comédie américaine de 2005 Gigolo malgré lui se déroule à Amsterdam et montre les méfaits de la consommation de cannabis et la prostitution, mais aborde également la thématique du racisme.

Quelques scènes de Nos Etoiles Contraires, film racontant l'histoire peu ordinaire de deux adolescents atteints par le cancer, se déroulent aussi à Amsterdam.

Musiques et chansons[modifier | modifier le code]

La chanson Amsterdam, interprétée par Jacques Brel, est l'une des chansons francophones consacrées à la ville les plus illustres. Le titre a souvent été repris, comme par le groupe Oi! orléanais Komintern Sect, et notamment en anglais par Scott Walker, David Bowie et John Cale. Il a également été repris et modifié par le groupe Parabellum, qui en a fait une chanson contre l'usage des drogues. D'autres artistes francophones ont également chanté la « Venise du Nord » (surnom également donné à la ville de Bruges en Belgique), on peut ainsi citer Guy Béart (À Amsterdam), Maxime Le Forestier (Petit Nuage sur Amsterdam), Les Innocents (Entre Amos et Amsterdam), Graziella de Michele (Vision d'Amsterdam), Billy Ze Kick (Bons Baisers d'Amsterdam) ou encore Oxmo Puccino (Sur la Route d'Amsterdam). Plus récemment, le groupe de rap Octobre rouge a également rendu hommage à la ville et plus particulièrement à son fameux quartier rouge dans le titre Week end a Meda.

Dans un registre international, plusieurs chansons baptisées Amsterdam ont été interprétées par des artistes comme la chanteuse néerlandaise Maggie MacNeal, ou les groupes Coldplay, Van Halen, Peter Bjorn and John ou encore Mando Diao. Les chansons « Aan de Amsterdamse grachten » (« Aux canaux d'Amsterdam ») de Pieter Goemans ou encore « Tulips from Amsterdam » du chanteur britannique Max Bygraves sont également devenues des classiques populaires.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les guerres de Hollande (1672-1678), de la Ligue d'Augsbourg (1688-1697) et de de Succession d'Espagne (1701-1713).
  2. Ce chiffre se répartissant entre 22,1 % d'étrangers de seconde génération et 28,6 % de première génération.
  3. Nom original en néerlandais : « Kiezen voor de stad ».
  4. Citation originale en néerlandais : « Ik voel me zo verdomd alleen ».

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Ouvrage de référence[modifier | modifier le code]

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Ouvrages en français[modifier | modifier le code]

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  • Document utilisé pour la rédaction de l’articleTom Pfeil, « La hantise de la banqueroute : les finances publiques dans la période franco-batave (1795-1810) », Annales historiques de la Révolution française, no 326,‎ , p. 53-64 (lire en ligne)
  • Document utilisé pour la rédaction de l’articlePieter Geyl (préf. Jacques Godechot), La Révolution batave (1783-1798), Paris, Société des études robespierristes,‎ , 386 p.

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Cet article est reconnu comme « bon article » depuis sa version du 23 juillet 2014 (comparer avec la version actuelle).
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