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lundi 12 mars 2007
 
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- Tiken Jah Fakoly

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Tiken Jah Fakoly

Le griot ivoirien nous envoûtera au rythme de son reggae « roots » accompagné par les meilleurs musiciens rastas qui soient.

Selon sa formule, Tiken Jah Fakoly est un « griot de circonstance ». Au village ivoirien de Gbéléban, le jeune Doumbia Moussa Fakoly surprend un air de Burning Spear chantant The Days of Slavery, complainte reggae sur l’esclavage des Noirs. Désormais, révolte et reggae seront les raisons de vivre de l’adolescent malinké, descendant d’une lignée de griots. En 1994, alors que son groupe Djelys se taille un petit succès musical, la Côte d’Ivoire se dispute la dépouille du président Houphouët-Boigny. Le jeune griot aiguise sa plume et lance ses premiers brûlots contre la classe politique africaine. Mangercratie, sorti en 1996, remporte un franc succès. Suivront le Caméléon (pressage africain uniquement), Cours d’histoire, et surtout Françafrique en 2002, année de son premier concert à la Fête de l’Humanité. Françafrique le propulse sur la scène internationale. Désormais sous contrat chez Barclay, il enregistre dans le studio de Bob Marley (Tuff Gong) avec trois ex-Wailers, Sly Dunbar, Robbie Shakespeare et Tyrone Downie. Succès critique, l’album reçoit une victoire de la musique qui lui offre l’occasion d’une tribune façon Bertrand Cantat : « Nous, jeunes Africains, quand on voit des bases de l’armée française en Afrique après quarante ans d’indépendance, on est un peu agacés. » Ambiance. Les textes de Françafrique portent la marque de sa rencontre avec le journaliste François-Xavier Verschave, décédé le 29 juin 2005, qui lui a « ouvert des horizons politiques ». L’année suivante, Tiken Jah Fakoly participe aux compilations Drop the Debt, au profit d’ATTAC, et African Consciences, qui vise à initier chez les jeunes Africains de la diaspora « une dynamique de réflexion et d’action sur la conscience et l’identité africaines ». En 2003, Tiken Jah Fakoly quitte la Côte d’Ivoire pour le Mali voisin, menacé par des proches du président Gbagbo qui assassinent plusieurs de ses amis. C’est en exil qu’il réalise son dernier album, Coup de gueule, pour lequel il s’entoure des frères Amokrane de Zebda, de Didier Awadi et de Saramba Kouyaté. Ses textes implacables, soutenus par la rythmique des Wailers réembauchés pour l’occasion, sont colorés d’instruments africains enregistrés à Bamako. Tiken Jah Fakoly a la carrure d’un nouvel Alpha Blondy, même si les deux rastas s’ignorent, voire pire. Tous deux ont enregistré avec les Wailers, chantent en dioula, conçoivent le reggae « roots », épuré, sans strings ni boîtes à rythmes. Mais quand Tiken Jah Fakoly parle de son engagement, il glisse à l’occasion une philippique sur « ces rastas qui tressent des couronnes aux dictateurs ». On pense alors à Alpha Blondy, très attaché à Houphouët-Boigny du temps de son règne... De son côté, l’interprète de Fanta Diallo ouvre un espace aux « Africains qui montent » sur son site Internet, complimentant Lokua Kanza, Muntu Valdo, Richard Bona... sans consacrer une ligne au « griot de circonstance » ! Gaël Villeneuve

Article paru dans l'édition du 4 août 2005.

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