- on 28 Juillet, 2008

[*FLASH*] La mort de l'avocat et militant des droits de l'Homme Jean-Jacques de Felice

L'avocat parisien Jean-Jacques de Felice, 80 ans, défenseur des droits de l'Homme engagé aux côtés des indépendantistes algériens, kanaks ou des réfugiés italiens, est mort de maladie dans la nuit de samedi à dimanche, a-t-on appris lundi auprès de la LDH.

Né le 15 mai 1928, il était le fils d'un ancien ministre de la IVe République, Pierre de Felice.



Jean-Jacques de Felice était membre de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) depuis 1960 et il en avait été le vice-président de 1983 à 1996. Il militait également au sein de France Terre d'Asile, de la Cimade, du Comité Louis-Lecoin en faveur de l'objection de conscience ou encore de l'Association internationale de soutien des droits du peuple kanak (AISDPK).

Cet avocat à la cour, entré en barreau dans les années 50, faisait partie du collectif qui défendait les militants du Front de libération nationale pendant la guerre d'Algérie.

Dans ce combat mené avec ses amis l'avocat Pierre Stibbe, l'historienne Madeleine Rebérioux ou encore l'helléniste Pierre Vidal-Naquet, ce protestant disait être "en minorité, en contestation avec ce que (le philosophe Emmanuel) Mounier appelait l'Ordre établi".

"Jean-Jacques de Felice a participé à tous les combats de la LDH", a écrit la Ligue dans un communiqué d'hommage.



Engagé en faveur des paysans du Larzac, des indépendantistes kanaks et tahitiens ou encore des sans-abri, Me de Felice était aussi l'avocat de Lucien Léger, ex-plus ancien détenu de France mort le 18 juillet, et avait pris part au côté d'Irène Terrel à la défense de Marina Petrella, l'ancienne membre des Brigades rouges menacée d'extradition vers l'Italie.

Lionel Venturini

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