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    la France a annoncé qu'elle enregistrerait le traîté de Turin à l'ONU. On attend toujours!

    Connaissez-vous l'histoire du Rattachement de la Savoie à la France ? Au cas où vous ne l’auriez jamais entendu, je vais vous la résumer.

    Avant 1860, la Savoie était italienne. Elle l'était en droit, mais son peuple était français. Ses habitants parlait français, bien que pas correctement. On appelait ce Français déformé le patois. La culture de la Savoie était française, bien que grossière, et ses moeurs aussi. Malheureusement, la Savoie était très pauvre, il y avait beaucoup de misère. C'est pour cela que beaucoup de petits enfants savoyards très sales venaient ramoner les cheminées à Paris. En Savoie, les populations étaient opprimées par les Rois italiens et les Piémontais.

    En 1858, Napoléon III, dans sa grande bonté, décida de libérer la Savoie et négocia avec le Roi de Sardaigne la cession de la Savoie et de Nice en échange d'un soutient militaire. Au début de l'année 1860, lorsque les habitants de la Savoie, et de Nice, eurent écho de cet accord, pourtant gardé secret, ils se soulevèrent et demandèrent eux-même le rattachement à la France par l’intermédiaire de quarante notables qu'ils envoyèrent à Paris. Mais, au même moment, des puissances maléfiques étrangères et remplies de haine contre la France, complotaient pour faire échouer le projet pourtant tant désiré par la population : la méchante Suisse fasciste et la méchante Angleterre ultra-libérale. La Suisse, toujours avare, essaya même de voler le Chablais et le Faucigny à la France.

    Mais toutes leur tentatives échouèrent et le 22 avril 1860, lors d'un référendum, les Savoyards et les Niçois approuvaient à la quasi unanimité leur rattachement à la France dans une ambiance de fête et sous les applaudissements des soldats français qui s'étaient pourtant retirés pour ne pas influencer le vote.

    En 1860, si les Savoyards choisirent la France, c'est parce qu'ils savaient que seul la France grâce à ses idées révolutionnaires pouvait leur garantir liberté et prospérité pour l'éternité.

    Depuis, grâce à la France, la Savoie est devenu une région prospère et sans misère qui rend jaloux la Suisse. Les populations sont bien éduquer et connaissent bien l'histoire de leur pays, la France.

    Ainsi se résume, l'histoire, on dira canonique, du Rattachement de la Savoie à la France. D'accord, j'ai un peu exagérer le récit. Mais peu importe, car se site n'est pas un site sur l'histoire du rattachement. Non, c'est un site qui raconte une autre histoire que nous appellerons : l'Histoire Apocryphe de l'Annexion de la Savoie à la France selon la Grande Bretagne, la Suisse, et les autres. « Pourquoi apocryphe ? », vous me demanderez. Parce que cette une histoire non-authentique selon un credo officiel, mais aussi parce que ce fut pendant longtemps une histoire cachée, car non conforme à une doctrine.

    Les fausses opinions ressemblent à la fausse monnaie qui est frappée d'abord par de grands coupables et dépensée ensuite par d'honnêtes gens qui perpétuent le crime sans savoir ce qu'ils font.

    Joseph de Maistre. Les soirées de Saint-Pétersbourg

    La vérité est comme l'eau froide, elle ne fait mal qu'aux dents malades.

    Nicolae Iorga

    Au nom de ces intérêts communs qui unissent les peuples, ne permettez pas que la veille Allobrogie [...] puisse devenir aujourd'hui la rançon de ses descendants, ne permettez pas qu’un peuple, aussi petit soit-il, puisse être anéanti pour libérer une nation [l'Italie] aussi grande puisse-t-elle devenir.

    “La Savoie au peuple Anglais”, lettre des notables de Chambéry. “L’annexion de la Savoie”, The Times, le 10 Février 1860

    Le vote dans le Faucigny s’est déroulé sous l’influence totale des autorités et du clergé. Il n’y avait pas de bulletin, pas même la permission d’imprimer des cartes exprimant un vote contre l’annexion. Le nombre d’électeurs qui se sont abstenus de voter est important.

    Correspondant en Savoie. “France et Savoie”, The Times, le 24 Avril 1860

    C’était hier le grand jour où la Savoie devait ratifier par son vote le traité de cession, et j’étais à me demander si je devais franchir les frontières de la Suisse pour salir vos colonnes du récit de la farce la plus abjecte qui ait jamais été jouée dans l’histoire des nations.

    Correspondant de The Times en Savoie. Journal de Genève, le 3 mai 1860 & “Suffrage Universel en Savoie” The Times, le 28 Avril 1860

    Je vous laisse maintenant tirer vous-même la conclusion du récit de cette course, qui vous a fait connaître ce qu’a été le vote dans cette partie de la Savoie. C’est la plus amère ironie du suffrage populaire. L’urne aux mains de ces mêmes autorités desquelles émanaient les proclamations ; aucun contrôle possible ; des voyageurs surveillés et vexés, de peur qu’ils ne s’aperçussent de ce qui se passait ; toute opposition, toute liberté écartée par intimidation. On ne peut, en vérité, reprocher à l’opposition d’avoir abandonné la partie ; les chances étaient trop inégales. Quant au résultat du vote, personne ne doit s’en inquiéter, il sera aussi brillant qu’à Nice. Le seul danger est que les autorités de Savoie n’aillent, dans leur zèle, comme en France lors du vote de 1852, trouver plus de bulletins dans l’urne qu’il n’y a eu de votants !

    Correspondant de The Times en Savoie. Journal de Genève, le 3 mai 1860 & “Suffrage Universel en Savoie” The Times, le 28 Avril 1860

    La manière dont la votation de Nice a été reçue en Angleterre montre que celle de Savoie ne sera, elle aussi, estimée que ce qu'elle vaudra, c'est-à-dire... zéro. L'annexion à la France a été votée à la presque unanimité, mais ce sont là des majorités « écrasantes » qui n'écrasent personne. Lorsqu'on est habitué aux comédies du suffrage universel à la Française. On s'attendait à ce résultat, mais les journaux anglais ne disent pas moins après qu'avant que Nice a été vendue et sacrifiée, et chacun trouve qu'il eut été beaucoup plus honorable d'opérer cette vente par un simple acte d'autorité arbitraire sans y ajouter le mensonge.

    Correspondant à Londres. Journal de Genève, le 22 avril 1860

    La votation doit avoir lieu, comme on l'a vu, pendant deux jours consécutifs. Les syndics ont reçu l’ordre de faire chercher à domicile, le second jour, pour prendre part à la votation, ceux de leurs ressortissants qui se seraient abstenus le premier.

    Journal de Genève, le 22 avril 1860

    « … Le curé de notre commune s’est permis de prêcher dimanche dernier qu’il fallait voter pour la France, et tous les autres curés de nos environs en ont fait autant. À son tour le syndic disait aux électeurs, pour renforcer les paroles de notre curé, que ceux d’entre eux qui ne voteraient pas pour l’empereur seraient signalés à la police et traduits devant les tribunaux… Vos amis de Genève vous diront si on peut se permettre cela nous. Pour moi, je ne le crois pas, puisqu’on nous laisse libres, à ce qu’on dit, de voter non ou de nous abstenir… »

    Journal de Genève, le 19 avril 1860

    La politique d'accomplir l'annexion par degré et sans bruit, qui avait alors été commencé, continue toujours, si bien que on peut dire maintenant que la Savoie n'appartient plus que nominalement au Piémont.

    Correspondant en Savoie. “Savoy”, The Times, le 9 avril 1860

    En présence de tous ces moyens de pression, des promesses et des menaces de toute sorte, qui fascinent ou intimident, le vote de dimanche n’est qu’une mauvaise plaisanterie. Les annexionnistes les plus prononcés en conviennent.

    Journal de Genève, le 22 avril 1860

    L’organisation du suffrage universel comme en France se poursuit ici avec une incroyable ardeur. Les cadres se dressent rapidement, et chaque enrôlé devra manœuvrer avec le bulletin oui qu’on lui mettra à la main et sous les chefs qui lui sont donnés. Dans les campagnes, on organise une véritable ramasse électorale. Vous savez ce qu’était la ramasse autrefois. Des enrôleurs pour la marine passaient dans le pays et chassaient vers les ports tous les hommes valides. Cette pratique, remplacée maintenant par l’inscription maritime, va être appliquée à la Savoie pour la faire voter comme un seul homme. Des ordres sont donnés aux syndics et aux curés : ils devront rassembler tous les électeurs de la commune, se mettre à leur tête et les conduire au scrutin avec tambours et drapeaux. C’est le Courier des Alpes qui soumet le vote à cette discipline militaire, et l’on sait qu’aujourd’hui les articles de ce journal sont des décrets.

    Journal de Genève, le 22 avril 1860

    Que les temps sont changés ! Il y a douze ans, lorsque les corps francs lyonnais avaient envahi Chambéry pour y proclamer l’annexion à la France. – et ce mode d’annexion était, quoi qu’on en ait dit, tout aussi digne et aussi moral que celui qu’on emploie aujourd’hui, – les paysans stimulés par leurs curés s’armèrent de faux et de tridents et coururent sur la ville pour y donner la chasse à ces pauvres annexionnistes d’alors. Plusieurs d’entre eux furent misérablement massacrés dans les campagnes après la tentative échouée, et même à la ville un crime fut commis, mais non par un paysan égaré par le fanatisme et l’ignorance. Une pauvre ouvrier, fuyant éperdu sur la place de Lans, tomba frappé par derrière d’un coup de carabine ; la balle traversa la coiffe d’une femme, qui mourut de frayeur quatre jours après, et alla se loger dans un chaudron, qui figure encore aujourd’hui comme pièce à conviction au greffe criminel de la Cour d’appel, de cette même cour où… Mais cela, nous ne tarderons pas à le savoir !

    Journal de Genève, le 22 avril 1860

    On apprend tous les jours d’étranges détails sur le vote de la Savoie. Ici c’est un curé qui pousse à coups de pieds ses ouailles au scrutin; là c’est une petite ville qui s’abstient en majorité et où néanmoins le dépouillement officiel donne l’unanimité pour l’annexion, moins un seul électeur ; plus loin, c’est le vote au grand jour, les bulletins sont ouverts par les scrutateurs, mis dans l’urne s’ils sont affirmatifs, refusés s’ils sont négatifs. Ce mode à généralement prévalu dans les communes des environs de Chambéry. Des paysans de ma connaissance, bien résolus à voter non, ont dû remettre en poche leur bulletin et accepter celui qu’on leur présentait.

    Journal de Genève, le 4 mai 1860

    Général Garibaldi, dans une interpellation faite à la Chambre des Députés, a affirmé que le vote de Nice sera effectué sous la pression française. Il a condamné l’action du gouvernement provincial de Nice comme s’attaquant à la liberté du vote, et a conclu en proposant l’ajournement du vote dans cette province.

    The New York Times, le 28 avril 1860

    La satisfaction que la France aura de s’agrandir un peu n’équivaudra jamais à tout le mal qu’elle coûte, à toutes les douleurs qu’elle cause.

    Journal de Genève, le 1 avril 1860

    M. Orso-Serra, notre gouverneur, humilié du rôle qu’il remplissait ici malgré lui, est parti samedi sans tambour ni trompette. On a fait venir pour le remplacer provisoirement jusqu’à la fin, M. Deferrari, réfugié italien, conseiller du gouvernement à Annecy, qui a déclaré à la junte municipale, qu’il était décidé à empêcher toute manifestation piémontaise, et à laisser faire tout ce qui serait dans le sens français.

    Journal de Genève, le 28 mars 1860

    Si vous voulez rester attachés à la maison de Savoie, nommez M. Faurax. Si, dans le cas aujourd’hui très-probable où la Savoie sera séparée de son roi légitime, vous voulez devenir Suisse, nommez M. Faurax. Si vous ne voulez pas de conscription, pas d’impôts du sang ; si vous voulez des charges modérées ; si, pères, vous voulez garder vos enfants autour de vous pour adoucir vos travaux et vos fatigues ; si, fils, vous voulez ne pas êtres arrachés des bras de vos vieux parents, pour aller faire la guerre en Algérie ou en Chine, votez M. Faurax.

    “Lettre de M. Faurax aux citoyens du Chablais”. Journal de Genève, le 28 mars 1860

    Bien d’autres espérances auront la même issue, par exemple celles qu’on avait fondées sur le retour prochain dans leurs foyers des soldats savoyards sous les drapeaux de Victor-Emmanuel. Toutes les familles qui ont des membres dans l’armée piémontaise ont voté pour la France dans l’espoir de les revoir bientôt. On ne saurait se faire une juste idée de l’influence exercée sur le vote par cette considération que le parti annexionniste a fait miroiter aux yeux des populations. Or, voici encore une illusion dissipée : on annonce en effet que les soldats originaires de la Savoie qui n’opteront pas pour la Croix blanche, seront dirigés sur Lyon pour être incorporés dans l’armée française, sans pouvoir embrasser leurs mères au passage.

    Journal de Genève, le 10 juin 1860

    Il [Napoléon III] a assuré à notre gouvernement qu’il ne procéderait pas à l’annexion, excepté en accord, et quand assuré du consentement cordial des habitants de la Savoie. Au début, il professait la soumettre au suffrage universel, et il fit de vastes efforts sans scrupule, comme nous le savons, pour initier des manifestations en sa faveur. Quand tous ceci échoua, et que les vrais sentiments du peuple se sont manifestés sans ambiguïté contre l’annexion, il écrit froidement à Cavour pour dire que l’appel au suffrage universel n’était pas du tout nécessaire, et qu’il suffirait si les municipalités seulement étaient consultés.

    “The Lesson of Savoy”, The Times, le 26 mars, 1860

    Il y a vingt-deux ans, Nice était annexé à la France en paiement pour services rendus à la Sardaigne par les armées de Napoléon. Contrairement à la Savoie, qui était habitée par une population francophone, et souhaitait probablement être annexée à la France, Nice fut une victime non-consentante. Les Niçois étaient autant Italien que les Génois, et leur dialecte était certainement plus proche du Toscan que le dur dialecte Génois. Par un judicieux system de comptage des votes, avec lequel Napoléon III, avec succès, neutralisa les démons du suffrage universel, Nice pût voter à une très large majorité en faveur de l’annexion. Mais si on avait pensé utile ou s’ils leur avaient été possibles d’exprimer réellement leurs souhaits, la majorité contre l’annexion aurait inclus presque tous les électeurs à l’exception des prêtres et des hôteliers.

    “Nice”, The New York Times, le 29 mars 1881

    « La France consultera alors les populations pour savoir si elles préfèrent être unies à la France ou former un Etat séparé.

    « Si elles choisissent la dernière alternative, la Savoie constituera un État indépendant — si, la première, ce résultat sera communiqué aux grandes puissances

    Morning Post & Journal de Genève, le 21 mars 1860

    Les journaux de Paris contiennent le compte rendu suivant du commencement du vote sur la question de l’annexion à la France, qui a eu lieu à Nice le 15:

    Les gens du pays arrivent, conduits par leurs curés, précédés par les tambours et les couleurs. Des bulletins en faveur de l’annexion à la France, et portant l'inscription «oui» sont attachés à leurs chapeaux. L’ordre est parfaitement maintenu. »

    The New York Times, le 30 avril 1860

    « J’avais compris la panique à la vue d’un troupeau de moutons effrayés ; aujourd’hui je comprends la contagion morale et la terreur. Elles sont en possession de mon pays [la Savoie]. »

    Le dernier cri de la Savoie, Journal de Genève, 2 mai 1860

    La Savoie commence à jouir des douceurs du régime qu’on lui a imposé et auquel elle vient de se soumettre par un vote qui restera comme un monument de honteuse compression. Les haines se réveillent, les beaux jours de 1821 reviennent, les dénonciations sont à l’ordre du jour, et les ardents du parti tiennent prêtes dans leur poche les listes de proscription. On voit jusqu’à des magistrats, dont la conduite morale et politique devrait être un exemple pour le peuple, se transformer en agents provocateurs et injurier dans les rues les citoyens intègres restés fidèles à leurs affections traditionnelles. Une provocation de ce genre m’est rapportée par un témoin oculaire en qui j’ai toute confiance. Les passions mauvaises, publiques et privées, auxquelles une liberté modérée avait mis un frein depuis 1848, font explosion à la fois. La Savoie va devenir un triste pays si le régime impérial ne se hâte pas de mettre le holà à tous ces déplorables instincts que l’on croyait assoupis par l’esprit de fraternité.

    Journal de Genève, 2 mai 1860

    Vous pourriez croire à Genève, en lisant les dépêches adressées de Chambéry à la presse officieuse de Paris, que la capitale de la Savoie a éprouvé un enthousiasme indescriptible à l’arrivée des soldats français. Je puis vous garantir que la vraie population est sous l’impression d’un sentiment tout autre que l’enthousiasme et la joie.

    Journal de Genève, 3 avril 1860

    « Quelque pénible qu’il me soit de me séparer de provinces qui ont fait si longtemps partie des Etats de mes ancêtres et auxquelles tant de souvenirs me rattachent, j’ai dû considérer que les changements territoriaux amenés par la guerre en Italie justifiaient la demande que mon auguste allié l’empereur Napoléon m’a adressée pour obtenir cette réunion.

    Proclamation du roi Victor-Emmanuel aux populations de Nice et de la Savoie pour les délier de leur serment de fidélité, Journal de Genève, 3 avril 1860

    J’ai reçu moi-même un télégramme d’Annecy, qui dit que les provinces du Chablais et du Faucigny ont été tellement travaillées et harcelées, et que les gens d’un bout à l’autre du pays sont tellement divisés, que les municipalités de chaque district sont parfaitement prêtes à voter en faveur de l’annexion à la France. Et pourquoi ? Parce que toutes sortes de terrorismes ont été utilisés, les mêmes que ceux qui ont été employés à l’époque de la première révolution française pour exciter la population—une population pauvre, innocente et primitive, comme chacun sait, qui ne comprend pas réellement la duplicité et l’art—et l’amener à croire que s’ils s’annexent eux-mêmes à la France, aucun danger n’en résultera, mais qu’autrement s’ensuivront de très graves conséquences.

    Sir Robert Peel, House of Commons, 16 mars 1860

    Le gentleman [M. Pietri], cependant, était déterminé à rendre les garanties doublement sures, et par conséquent les urnes dans lesquelles les bulletins devaient être déposés furent soumises à la super intendance de quatre personnes qui étaient connues pour être favorable au plan d’annexion à la France. Tout espoirs d’une élection juste se sont alors immédiatement éteints. Et c’est de cette manière que l’Empereur a tenu sa seconde promesse, c’est la manière dont il a annexé ces provinces par ce qu’il appelle le suffrage universel. C’était un grand mal pour l’humanité quand la force brute est utilisée pour vaincre un peuple libre ; mais cela n’est pas le plus grand mal que l’Empereur des Français est perpétré, parce que à ce crime, il a ajouté une apparence de consultation des populations, mais a adopté des tels moyens pour les tromper et les intimider que cela avait rendu toute liberté de choix et d’élection absolument impossible.

    Mr. A. Kinglake, House of Commons, 19 avril 1860

    Les « mesures nécessaires » auxquels le comité faisait allusion ont été amplement pourvus. Une somme d'argent avait été mise à leur disposition par le gouvernement français, et de cela, il est indiqué de bonne source que 3.000.000 francs ont été directement investit en travail de corruption, ceci exclue les dépenses du gouvernement le jour du vote. Bars et cafés ont été érigés spécialement pour l’évènement par les fonctionnaires, et une cocarde tricolore ou un bulletin de vote « oui » donnait à son détenteur le droit de jouir gratuitement de tous les privilèges.

    Adams Charles Kendall, Universal Suffrage under Napoleon III, The North American Review Volume 0117 Issue 241 (October 1873)