Extrait du Journal Elima (paru à Kinshasa le 21 avril 1986)
Article de Tumba KEKWO
Sisé MONGO : « Après mes études à l'Académie, des Beaux-Arts de Kinshasa, j'ai été lauréat du concours de bande dessinée organisé par le Centre culturel français de Kinshasa.
J'ai publié trois longues séries de Mata Mata et Pili Pili :
· Le Chèque · La Médaille d'Or · la poudre de Chasse
dans l'hebdomadaire Zaïre.
Parti à Bruxelles au studio Hergé, j'ai publié « le boy de Mata Mata et Pili Pili » ainsi que quatre B.D. avec la coopération belge au développement. Il s'agit de « Bingo à Yama Kara »
Qui porte sur les coopératives agricoles, « Bingo en Belgique » qui est consacré aux problèmes de l'interdépendance et « Bingo au pays Mandio » qui parle de la désertification en Afrique. C'est donc là une série de B.D. didactique.
Actuellement je publie un magazine de B.D., « Bédé Afrique » qui se veut un support B.D. et un instrument permettant aux jeunes talents de se faire connaître. C'est un bimestre dont le troisième numéro sont en préparation.
Licencié en art graphique section illustration et Bande Dessiné de l'Académie royale des Beaux –arts de Bruxelles, je donne cours de B.D. à l'Académie des Beaux-arts de Kinshasa dans la section de publicité. »
Oui, il travaillé effectivement avec un grand maître de la Bande Dessiné Hergé, le père de Tintin. C'est pourquoi, il ne serait pas étonnant de constater l'influence de l'école Tintin dans ses œuvres. La « ligne claire », le style mi-humoristique mi-réaliste, l'amour pour le voyage de son personnage Bingo à l'image même du célèbre héros d'Hergé, le sens de la narration, voilà où s'arrête l'emprise du maître. Car sur le plan contenu, Mongo Sisé au travers de ses illustrations veut susciter une prise de conscience de l'homme africain face aux problèmes qui se posent dans son milieu comme l'exode rural, l'industrialisation, l'agriculture et la faim, etc.
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