Saiyuki Vol.5

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 11 Février 2009

« Si tu meurs, rien ne changera. Mais …Si tu vis … Des choses changeront ! »


Encore et toujours, Saiyuki nous entraîne dans une quête juste (?) de héros forts, beaux, virils … (?) Hum. Ce cinquième volume, comme d’habitude, ne nous apporte en vérité rien de cela. Et pourtant, c’est encore une réussite du genre. Bien que les tomes précédents nous aient révélé, d’une façon plus ou moins claire, le passé de nos personnages, Saiyuki 5 lève le voile des questions les concernant. La majeure partie du tome nous raconte comment, pourquoi et dans quelles circonstances les quatre jeunes gens se sont rencontrés. Encore une fois, l’action principale est au point mort, malgré le retour prometteur de Kogaiji en fin de volume. La mangaka s’étale donc sur ce qui a pu réunir les deux « couples » phares du titre : le sauvetage incongru de Hakkai (enfin, Gono) par Gojyo, qui n’a décidément pas changé d’un pouce : les femmes, les cartes, la cigarette. Tout comme Sanzo qui, lorsqu’il prend garde à ne pas laisser paraître l’attachement qu’il a envers Goku, est toujours aussi grossier.

Le graphisme met ici bien en valeur les scènes clés : l’auteur joue beaucoup plus sur les gros plans de ses personnages, ce qui retranscrit de manière plus que fidèle les expressions de nos compagnons … A travers cela, toute la thématique du rapport humain à la vie / la mort est exploité. Gojyo voit son apparence rouge comme le sang, témoignage mélancolique de la malédiction de sa naissance. De même, Hakkai ne considère plus sa vie comme utile ou importante, il veut racheter ses fautes par tous les moyens, ce qui va nous expliquer le pourquoi du comment de son œil en moins … Comme toujours, Saiyuki apporte une belle dimension de réflexion à travers le caractère de ses héros : Vivre, en fin de compte, ce n’est que survivre. Et, les paroles venant d’un moine à la dégaine facile, je vous déconseille d’en douter ! Ce qui ressort donc de cette première partie du tome, c’est que Minezuka développe plus que nécessaire le passé de ses personnages clés, ce qui en soit n’apporte pas grand-chose d’autre que la crédibilité de ces derniers et l’empathie que l’on peut ressentir au fur et à mesure. Argument largement suffisant, pour ma part, sensible au caractère shojo de ce shonen (ou l'inverse ?!).

Au final, le manga s'achève sur un chapitre qui ramène le titre dans une voie plus linéaire, car apportant un air de déjà vu : Sanzo se retrouve dans une situation fort désagréable, après avoir fait preuve d’une étonnante philosophie sadique envers le « yokai du désert ». Bref, Saiyuki reste une série qui a le don d’apporter humour, émotion, réflexion et de casser l’image du héros surpuissant, malgré l’attitude de poseur que Sanzo et sa bande affichent … Un bon pari à faire, ce titre demeure fidèle à lui-même dans la réussite, même si certaines répétitions peuvent alourdir la lecture de certains.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM

16 20
Note de la rédaction






MN Actus
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