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    > BIOGRAPHIE
    BARBEY D’AUREVILLY

    Jules Amédée Barbey d’Aurevilly est né pendant une partie de whist, dans la maison de son grand-oncle, à Saint-Sauveur-le-Vicomte dans la Manche le 2 novembre 1808.
    Il est l’aîné de quatre frères et élevé dans un milieu familial austère, où seuls le salon de sa grand-mère et les contes normands de la servante Jeanne Roussel frappent l’imagination du jeune Barbey. Sa mère, Ernestine Ango, est issue d’une famille de magistrats anoblis au siècle précédent tandis que par son père, Théophile, est lié à la bourgeoisie caennaise, tous deux étant très attachés à la monarchie. La légende veut que sa mère descende d’un bâtard de Louis XV qui avait donné ses lettres de noblesse à la famille Barbey. Le futur écrivain prendra un malin plaisir à ne jamais démentir cette légende. Ce qui est sûr, c’est que le milieu familial demeure viscéralement attaché à l’Ancien Régime, à ses œuvres et à ses pompes. On y porte toujours le deuil de Louis XVI, on y cultive la haine de la Révolution, on y refuse de vivre avec son siècle. Après avoir vainement tenté de le faire entrer dans une école militaire, ceux-ci placent l’enfant auprès de son oncle voltairien, Pontas du Méril, maire de Valognes. De 1818 à 1825, Barbey grandit dans ce milieu libéral et athée où il travaille à se cultiver par de fréquentes lectures.
    En 1827, il monte à Paris pour terminer des études secondaires à Paris au Collège Stanislas, où il rencontre le poète Maurice de Guérin, avec qui il se lie d’une grande amitié qui sera brisée en 1839 par la mort de ce dernier, puis reçu bachelier, retourne de droit à la faculté de Caen en 1829, où il fondera une revue avec son cousin et bibliothécaire Trébutien (son premier éditeur et avec qui il échangea une importante correspondance), s’enthousiasmant pour la révolution de 1830 : « Déployons donc la bannière municipale ! Que les communes nouvelles se lèvent, comme se levèrent, au XIIe siècle, les vieilles communes françaises !... »  ; il préconise le suffrage universel, entend que l’on pousse à sa conclusion «  le mouvement social commencé en 89 et continué en juillet 1830  ».
    Barbey obtient sa licence de droit le 22 juillet 1833, correspond avec un heureux héritage (celui du chevalier de Montressel, son grand-oncle et parrain) dont il bénéficie et qui lui procure une rente. Barbey d’Aurevilly rompt avec sa famille, qui veut le marier, en refusant de reprendre la dénomination de d’Aurevilly et s’installe à Paris.
    En 1834 paraissent ses premiers articles dans La Revue de Paris. L’année suivante est celle de la rédaction d’un roman, Germaine.
    Jusqu’à lors républicain et athée, Barbey finit par adhérer à un monarchisme intransigeant qui correspondait mieux à son mépris pour la médiocrité d’un siècle bourgeois et s’approprie la particule familiale en 1836.
    Reçu dans des salons tels que celui de Mme de Fayet et celui de Mme de Vallon, Barbey brille par l’esprit de sa conversation. A l’époque où son frère Ernest se marie et son frère Léon prend la robe, Barbey, lui, se façonne un personnage de dandy, inspiré du modèle anglais incarné par Lord Byron et surtout par George Brummell, à qui il consacrera une étude publiée par Trébutien en 1844.
    En 1837, il collabore à l’Europe, soutenant la politique de Thiers.
    En 1838 commence également sa collaboration avec le journal d’opinion Le Nouvelliste, dirigé par Adolphe Thiers. Alors qu’il effectue la rencontre de Georges Sand et de Charles de Sainte-Beuve, la publication d’une de ses nouvelles, La Bague d’Annibal, n’est remarquée que par un cercle d’initiés.
    Bientôt le dandy se fait également critique dans Le Moniteur de la Mode en 1843 puis avec Le Constitutionnel en 1845, le |Journal des Débats refusant sa collaboration malgré l’appui de Victor Hugo.
    Paraissent dans divers périodiques l’Amour impossible, la Bague d’Annibal, les Prophètes du Passé, et le Dessous de cartes d’une partie de whist, la première Diabolique. Dès sa publication en feuilleton, Une vieille maîtresse connaît un succès et suscite une polémique qui tous deux étonnent l’écrivain ; désormais, il connaîtra rarement l’un sans l’autre. On accusa notamment Barbey d’immoralisme et de sadisme.
    En 1840, il fréquente le salon de Mme de Maistre.
    Aussi, las de cette existence faite d’excès et qui lui mine la santé, conscient de l’échec patent de sa carrière littéraire, Barbey se décide à changer de vie. Influencé par la lecture des écrits de Joseph de Maistre, il s’engage au service du catholicisme et fonde en 1846 la Société catholique, celle-ci se destinant à renouveler l’art religieux en France.
    Il fonde le 4 avril 1847, la Revue du monde catholique, farouchement ultramontaniste, qui disparait l’année suivante.
    En 1848, il publie dans le Moniteur de la mode des chroniques sur la toilette féminine signées sous le pseudonyme de Maximilienne de Syrène.
    Avec l’avènement de la Seconde République, Barbey publie dans le journal La Mode une série d’articles d’inspiration ultraroyaliste. Irrité par ces excès, Louis Veuillot l’écarte bientôt du cercle des rédacteurs de L’Univers.
    En 1851, Barbey fait la rencontre de la Baronne de Bouglon, qu’il surnomme son « Ange blanc ». Il séjourne chez elle en 1855. Le mariage projeté n’aura jamais lieu, mais jusque dans ses vieux jours, Barbey démultipliera les déclarations d’amour à son « éternelle fiancée ». Le dandy s’adoucit sous son influence, se réconciliant avec ses parents en 1856, retournant régilièrement à Saint-Sauveur.
    L’Ensorcelée, publiée en 1852, affirme de nouveau le caractère régionaliste du romancier. Dans le journal L’Assemblée nationale, Barbey fait campagne pour le rétablissement de l’Empire.
    Il défend Baudelaire en 1857, qu’il avait rencontré en 1854.
    Sa mère meurt en 1858, l’année de sa rupture avec son cousin Trébutien.
    En 1860 parait le premier volume des Œuvres et des Hommes, la série dans laquelle seront édités, pendant près de cinquante ans, les 1.300 articles de critique historique, politique et littéraire écrits par Barbey.
    En 1862, il s’attaque à un succès d’édition programmé, le nouveau roman de Victor Hugo Les Misérables, " cette pauvreté " dira t-il.
    Entré au journal Le Figaro en 1868, il malmène alors le directeur de La Revue des Deux Mondes, ce qui lui vaut une condamnation. Ses piques se dirige ensuite vers l’Académie française.
    Le Chevalier Des Touches, préparé depuis dix ans sur la demande de Mme de Bouglon, paraît en volume en 1864, suivi de près d’Un Prêtre Marié, qui attirera la colère de l’Eglise mais lui assure une certaine notoriété. En ces années où l’Empire se libéralise, l’écrivain poursuit son travail de critique, égratignant au passage les Parnassiens dans le revue Le Nain jaune.
    En 1866 il a déjà écrit la plupart des Diaboliques qui seront éditées et mises en vente en 1874. Barbey préférera cependant les retirer de la vente peu de temps après pour éviter les poursuites judiciaires.
    En 1868, Théophile Barbey, son père meurt, mettant au jour des dettes qui aboutissent à la vente des propriétés familiales à Saint Sauveur-le-Vicomte. En 1871, au moment de la Commune, il se réfugie dans son Cotentin natal. Alors que la République est proclamée, un nouvel héritage lui assure de nouveau une relative aisance financière. Barbey met celle-ci à profit pour louer, à partir de 1872, à Valognes un appartement qui sera son pied-à-terre lors des fréquents séjours effectués en Normandie dans les années qui suivent.
    Les Diaboliques en 1874, mêlent un réalisme historique, enraciné dans son Cotentin d’origine, à un surnaturalisme exalté. Cette littérature de l’insolite et de la transgression, qui plonge le lecteur dans un univers surhumain. Cette édition entraîne l’auteur dans un procès pour outrage à la morale publique. Le procès qui, selon Barbey, est un prétexte à «  faire payer au Romancier la rigueur du Critique », terminera en un non-lieu, mais Barbey attendra huit ans avant de rééditer l’Œuvre.
    Son frère Léon meurt en 1876.
    A près de soixante-dix ans, Barbey est toujours le causeur étincelant, le dandy superbe d’antan et accueille dans son modeste appartement parisien de jeunes admirateurs tels que Léon Bloy, François Coppée, les frères Goncourt, Daudet, Anatole France, Manet, Mirbeau, Paul Bourget. S’il est moins solitaire qu’autrefois, il se montre néanmoins soucieux d’éloigner ceux qui cherchent uniquement à profiter de la renommée dont il dispose maintenant. Il reste un polémiste redouté, attaquant notamment Zola, Scribe et Ernest Renan.
    En 1879, Barbey rencontre Louise Read, qui deviendra sa secrétaire et qui se consacrera à l’écrivain dans les dernières années de sa vie.
    Il meurt à Paris le 23 avril 1889, suite à une hémorragie, encore farouche, rêvant à de profondes solitudes, ayant dit : « Je ne veux personne à mes funérailles. » . Louise Read, légataire universelle de Barbey, mène à terme la publication des Œuvres et Les Hommes. Il est enterré au cimetière de Montparnasse, aux cotés de Maupassant. Ses restes seront transférés à Saint-Sauveur-le-Vicomte le 23 avril 1926, un an après l’inauguration du premier musée que lui consacra sa cité natale.


    Barbey d’Aurevilly, solitaire et singulier de Patrick Avrane.

    Bibliographie

    Ode aux Héros des Thermopyles (1824)
    Le cachet d’onyx (1830)
    Léa (1832)
    Fragment (1833)
    Germaine (1835)
    Premier Memorandum (1835)
    Deuxième Memorandum (1838)
    L’Amour impossible (1841)
    La Bague d’Annibal (1842-1843)
    Du Dandysme et de George Brummell (1844)
    Une Vieille maîtresse (1851)
    Les Prophètes du passé (1851)
    L’Ensorcelée (1852)
    Poésies (1854)
    Le Dessous de cartes d’une partie de Whist (Ricochets de conversation) (1855)
    Troisième memorandum (1856)
    Trente six ans (1856)
    Deux Rhythmes (1857)
    Quatrième memorandum (1858)
    Les Oeuvres et les hommes (26 vol., 1860/1909)
    Le Chevalier des Touches (1864)
    Memorandum (1864)
    Un Prêtre marié (1864)
    Le Plus Bel Amour de Don Juan (1867)
    Le Pacha, rhythme oublié (1869)
    Les Diaboliques : Le Rideau cramoisi, Le Plus Bel Amour de Don Juan, Le Bonheur dans le crime, Le Dessous de cartes d’une partie de whist, A un dîner d’athées, La Vengeance d’une femme (1874)
    Bas Bleus (1877)
    Goethe et Diderot (1880) Une Histoire sans Nom (1882)
    Les Ridicules du temps (1883) Une Page d’histoire (1883)
    Ce qui ne meurt pas (1883)
    Sensations d’histoire (1887)
    Le Théâtre contemporain (5 vol., 1888/1896)
    Amaidée (1889)

    Jules Barbey d’Aurevilly, à la FNAC.
    Jules Barbey d’Aurevilly, chez Alapage.
    Jules Barbey d’Aurevilly, chez 2xmoinscher.
    Jules Barbey d’Aurevilly, chez Priceminister.



    Dans cette rubrique :

    Articles

    L’ensorcelée

    Le bonheur dans le crime. Les diaboliques

    Le plus bel amour de Don Juan. Les diaboliques

    Le rideau cramoisi. Les diaboliques

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